".. si seulement tu pouvais me laisser m'ouvrir à toi .. " Feat. CHARLIE M. SWAN

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".. si seulement tu pouvais me laisser m'ouvrir à toi .. " Feat. CHARLIE M. SWAN

Belle journée, oh belle journée… toi qui est tant ensoleillée … parlons rimes ? Parlons déprime! Lorsque l’on vous tire de votre lit, les yeux irrités, humides et à moitié fermé, lorsque votre travail prend le dessus sur votre vie privée qui au fond n’en est plus une, que pouvez-vous faire ? Et bien simple, aller travailler. Sur un pas de course, Aaron se rendit à la caserne, celle qu’il voyait tous les jours sans exception. Et les urgences il connaissait très bien. Le bip bip qui sonne alors qu’on vient tout juste de s’assoupir et de rêver d’un monde meilleur, d’une vie meilleure ! Malheur, Ô beau malheur. Pensa le jeune homme. On ne pouvait pas dire qu’il adorait son travail pourquoi ? Eh bien il avait dû se rendre à l’évidence que l’école… ce n’était pas pour lui. Ayant de gros bras, une force assez … une force quoi. Choisir la facilité nous dira-t-on. Telle est la vie nous criera un poète.

D’un pas assuré il entama les quelques marches puis entra dans un endroit un peu plus convivial que le reste de la caserne. Un endroit où, lorsqu’aucune maison ne brule, lorsqu’aucun citoyen est en détresse, le joli petit monde se réuni là et discute papote jusqu’au prochain bip. A la prochaine alerte, à la prochaine peur au ventre en se disant que c’est peut être la dernière fois que l’on verra cet endroit tristounet et rempli de mauvais et bons souvenir. La première personne qu’il aperçu fut cette jeune femme, un peu bizarre l’avouait-il, avec ses regards et ses sourires, mais il était tout autant bizarre qu’elle, parce qu’il jouait au jeu ..il la regardait aussi, et restait dans son coin comme un lâche. Il salua sur son passage certaines personnes, et s’assit se plaçant en face d’elle. Il avait remarqué que depuis quelques temps Charlie l’évitait, et ça ne lui plaisait pas vraiment. Le jeune homme voulait lui parler, apprendre à la connaitre, connaitre plus que son simple petit prénom, mais il n’y arrivait pas. Le temps passait et les bips bips, se mirent à sonner, la salle se vidait, et ils se retrouvaient seuls tous les deux. Signe du destin ? Seul l’avenir nous le dira. Il se racla la gorge et se leva pour aller se placer à ses côtés. –Tu vas bien ? demanda-t-il tout bête. –J’veux dire, t’as l’air malade depuis quelques jours, donc … j’sais pas je me posais la question. Avoua Aaron, en lui souriant. Il était loin de connaitre la vérité.

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J'avais dormi à la caserne hier soir. J'étais d'astreinte. Etant pompier professionnelle, j'étais obligée en étant d'astreinte de dormir ici. Je m'étais réveillée tôt comme chaque jour. A 6h00 je devais être opérationnelle, même si parfois je ne bougeais pas de la journée, il fallait que je sois en tenue, habillée, prête en cas d'urgence.
Alors qu'il était environ 10 heures du matin, toute l'équipe était dans la salle de repos à discuter, prendre un café, regarder les informations, moi j'étais tranquillement assise en bout de table, les jambes repliées sur moi même, à écrire une chanson. Tout le monde savait que j'adorais écrire. C'était peut être mon exutoire après tout. Chacun son truc. Les pompiers n'avaient pas les mêmes horaires. C'est pourquoi Aaron arriva à cette heure là. Comme à son habitude il m'ignora complètement. Me lançant un simple sourire et disant bonjour à d'autres. Je repiquais du nez dans mes phrases.

Généralement, le chef décidait des personnes qui étaient en intervention. Les beepers de tout le monde sonnèrent sauf le mien visiblement. J'étais énervée car j'adorais mon métier, j'avais très envie de sortir de la caserne en tout cas. Vivement ce soir que ma soirée de repos arrive. J'allais pouvoir voir autre chose que quatre murs.
Je soupirais mais en relevant ma tête, je m’aperçus rapidement que Aaron était resté là lui aussi. Et il s'était installé à côté de moi. Il faut dire qu'en trois ans, les seuls mots que nous avions échangé étaient "passe moi une couverture" ou tiens prends le masque pour la dame". Ou un truc du genre pendant nos interventions. Rien à voir avec une réelle conversation privée.

Alors que je gommais une phrase stupide de mon invention, Aaron ouvrit la bouche. Je relevais la tête, étonnée, regardant à droite et à gauche pour être sûre qu'il ne parlait à personne d'autre que moi puis, je finis par l'ouvrir aussi.

Oui je vais très bien ! Pourquoi tu me demandes ça ? Tu t'es dis que c'était le moment de parler?

Je soupire. Je n'étais pas du tout timide. Plutôt maladroite dans mes propos. Mais à dire vrai, de l'avoir vu avec cette dame d'une quarantaine d'années passées me dégoûtait. Que faisait-il avec elle? Il était escort boy il n'y avait pas d'autres explications.

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La salle vide, un blanc c’était installé. La voyant toute seule, il s’était dit que c’était le moment de bouger. D’agir, et d’enfin apprendre à la connaitre. Bien sûr qu’au fond c’était beaucoup plus ambigus que ça en avait l’air. Leurs petits regards échangés expliquaient la situation mère. Et de ce fait, il lui demanda si elle allait bien, si elle n’était peut-être pas malade. Même s’il savait très bien, que là n’était pas le problème. Il voyait très bien qu’elle « l’évitait » en quelques sortes.

Aaron se mit à analyser petit mot par petit mot. Oui c’était la toute première fois qu’il lui parlait concrètement, en mettant bien de côté les phrases de travail habituelle. Non là, il avait pris la peine de tenter de l’aborder, façon assez pathétique je vous l’accorde, mais il tenter sa chance. Elle lui demanda d’abord pourquoi ? Sérieusement ? Il venait de donner sa raison juste quelques instants avant. Puis vint son autre réplique. Vrai. Elle avait raison, il s’était dit que c’était enfin le moment de lui parler. Il aurait pût l’aborder bien avant. Mais il n’en avait pas eu le « courage » si on pouvait dire ça comme ça. Il soupira légèrement. –C’est-à-dire ? Il scrutait lentement le visage de la jeune femme, en parcourant tous ses trais. Elle était belle, il en avait la preuve, même aussi près. Ses grands yeux cherchant à droite à gauche. Il s’attarda sur ses lèvres, puis leva les yeux au ciel. Soupirant à nouveau il se demandait pourquoi est-ce qu’elle agit de la sorte. –Qu’est-ce qu’il y a vraiment ? Si elle avait un quelconque problème elle pouvait s’ouvrir à lui, lui expliquer ce qui lui arrivait. –Tu peux tout me dire.. ajouta-t-il. Et c’était vrai, si elle avait besoin de quelqu’un à qui se confier, à qui parler il pouvait écouter, lui donner des conseils. C'était peut-être demander trop, qu'elle s'ouvre à lui et qu'elle lui explique son problème, mais ils étaient "camarades de travail". Bien qu’il n’est pas vraiment conscience du vrai problème.

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Il n'allait donc pas me laisser tranquille? J'avais vraiment envie d'être seule là. Mais je ne pouvais pas non plus le repousser car une partie de moi n'avait qu'une envie c'était qu'il reste là à me parler de tout et de rien. Mais quelque chose malheureusement me bloquait. Depuis quelques temps, j'avais cette vision d'horreur le concernant. Je me demandais ce qu'il faisait avec cette femme plus âgée que lui, lui baisant la main etc... Je me demandais si elle était sa petite amie, peut être aimait-il les cougars après tout mais l'idée d'escort boy me paraissait plus approprié. Du moins je l'espérais. J'avais des sentiments pour lui. Il m'attirait, je ne pouvais pas dire que j'étais éperdument amoureuse de lui car finalement, seulement son attitude et ses sourires m'avaient éblouis dirais-je. Peut être était-ce ça le coup de foudre.
Je le regarde alors me parler. Comme si je pouvais tout lui dire. Je haussais les épaules en riant nerveusement.

Je vois pas pourquoi je devrais tout te dire !

Je soupirais en griffonnant n'importe quoi sur mon cahier. J'étais nerveuse, mal à l'aise, gênée et tout ce qui laissait penser que l'ambiance était palpable.

Tu veux vraiment savoir? Je suis dégoûtée. Tu me dégoûtes ! Je trouve ça dégueulasse de sortir avec des femmes de 40-50 ans ! Après tu fais ce que tu veux ! Mais tu me donnes envie de vomir. Alors arrête tes petits regards, tes sourires, j'en ai plus rien à faire !

Je le regarde en fronçant les sourcils.

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-Ah !dit-il hésitant.
Situation délicate, devrait-on dire. Devait-il lui mentir ? Lui cacher la vérité, ou tout simplement cracher le morceau ? Dure situation. De plus il se répétait les mots qu’elle lui avait dit. « Il l’a dégoutait, il lui donnait envie de vomir ». Dure à avaler. Aaron tentait de digérait les quelques phrases lancées par la jeune femme, puis sa sale fierté fit surface, pourquoi le prenait-elle ainsi ? Qui était-elle pour le juger ainsi. Puis elle ajoutait bien qu’il pouvait faire ce qu’il voulait, mais elle continuait ensuite à lui répétait qu’il lui donnait juste envie de vomir.
-En quoi … il s’arrêta il ne voulait pas la blesser, il ne la connaissait pas très bien, même pas du tout, mais il y avait une connexion qu’ils partageaient et ça, il ne voulait en aucun cas perdre ce petit truc, pour une connerie. Mais il ne voulait pas lui montrer qu’il était désolé, qu’il était d’accord avec elle. Trop fier, trop con. –Ca ne te regarde pas. Le jeune se remémora ses phrases, des femmes de 40-50 ans… le dégout qu’il y avait au fond de son regard, destiné à Aaron. –Je … j’te dégoute ? Il est où le problème ? Maintenant tu m’espionnes ? Arrêter ses regards et ses sourires … Bien sur qu’il ne le ferait pas, même si elle le lui ordonnait. Et puis quoi encore ? –Oui, oui je vois, j’suis le seul à mater l’autre … Il se détourna d’elle, mais revint très vite sur ses pas. –Qui t’es pour me juger ainsi ? Expliques moi un peu… je comprends pas là de suite. Il se sentait tellement désolé de lui parler ainsi mais il se mit en colère sans même le vouloir. C’est juste que, … elle l’avait attrapé la main dans le sac, et ça ne lui plaisait pas vraiment. Il mit ses mains aux extrémités des murs, la bloquant attendant patiemment une réponse.

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Il était vrai que je n'étais personne pour le juger ainsi, soit ! Mais j'avais la langue bien pendue. Et de ce fait, j'étais obligée de lui dire ce que je pensais de lui et de son double emploi assez dégoûtant à mon gout.

Je ne te juges pas, tu fais bien ce que tu veux ! Comme tu l'as dis, je suis personne ! Mais j'aimais juste l'avis que ce que tu fais me donnes la gerbe ! C'est dégueulasse de faire ça !

Je soupire avant de le regarder agir. Il se tourne puis reviens en face de moi. Je ferme mon cahier et le fous sur la table en le fixant droit dans les yeux.

Peut être que je réponds à tes sourires et à tes regards mais j'ai plus envie là, pas après ce que j'ai vu. Et j'ai le droit d'aller au restaurant sans qu'une cougar me paye le repas ! Bowen est pas si grand ! On se retrouve toujours !

Je soupire et je détourne mon regard avant de m'adosser à la chaise. Je croise les bras en soufflant.

Pourquoi tu me parles comme ça d'un coup? Attends, ça fait trois ans que tu es arrivé, et tu m'as jamais adressé un mot Aaron ! Et maintenant tu t'inquiètes parce que je t'évites? A moi de te retourner la question... Explique moi pourquoi tu m'envoie ces sourires si c'est pour sortir avec des salopes?

Je fais une grimace de dégoût. J'avais mis les cartes sur table. Je ne savais pas vraiment quoi faire d'autre c'est vrai après tout.. Il me plaisait beaucoup, j'avais eu le coup de foudre pour lui, mais depuis que je l'avais vu agir de la sorte, il me repoussait...

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Elle touchait les points sensibles d’Aaron. « Sans qu’une cougar me paye le repas ». Il pourrait lui expliquer sa situation présente, qu’il n’avait pas les moyens de vivre, de payer les frais d’hospitalisation de sa grand-mère sans avoir un autre job. Mais elle trouverait autre chose à lui reprocher. Ses grands yeux le fixent, il se sent déstabiliser d’être aussi proche d’elle. – Arrêtes. Dit-il sur les nerfs. –Tu ne connais absolument pas ma situation et en aucun cas… C’était vrai, dans un sens, elle parlait sans connaissance de cause, elle n’avait pas cherché à le comprendre, à s’expliquer mais elle l’avait tout simplement évité tout ce temps.
Elle continuait à lui répétait la même chose. –D’accord, je te dégoute. Pas de problèmes. Autant lui donner raison, après tout si c’était ce qu’elle voulait, il allait jouer à son jeu. Il s’assit sur la table qui se trouvait derrière lui, en s’éloignant d’elle un peu. –Donc tu m’évitais ? Tout se comprend maintenant, et moi qui croyais que tu étais malade… Elle continuait toujours et encore … c’te fois-ci elle s’en prit aux « femmes ». – Salopes ?Hum.. Se raclant la gorge. –Si je me rappel bien, il y avait heuu … une seule femme. Dit-il en faisait mine de compter. Il s’approcha à nouveau d’elle son visage près du sien. –Expliques moi, pourquoi autant de jalousie ? Un sourire aux coins des lèvres, cette situation le faisait sourire, au final il aimait bien la voir ainsi. Têtue comme une mule à répétait qu’il l’avait dégoûté.

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Oui je ne dois pas te juger, je ne te connais pas blablabla...
Je fais mine de bailler comme pour lui faire comprendre qu'il m'ennuyait. Je soupire à nouveau, je n'étais pas dans une bonne posture face à lui. Il se braquait tandis que j'émettais des jugements de valeur. Je le regarde alors, il se lève pour s'asseoir sur une autre table.

Je t'évitais évidemment ! Je voulais pas avoir CETTE discussion ! Mais maintenant c'est trop tard !

Je lèves les yeux au ciel. Il m'agaçait au plus haut point à ce moment précis. Puis il revint vers moi, plus près cette fois. Je fus mal à l'aise et surtout déstabilisée par ce qu'il venait tout juste de me dire. Verte de rage, je me lève alors en tapant du poing sur la table.

Non mais tu te fous de moi là ! Je ne suis absolument pas jalouse ! Pour qui tu te prends ! T'es pas mon centre d’intérêt Aaron, je ne te connais même pas comme tu ne cesses de le répéter. Je n'ai plus rien à dire. C'est juste que je voudrais comprendre pourquoi tu fais ça? C'est tellement pourri ! Tu peux trouver mieux, une fille de ton âge par exemple... Là tu tapes fort ! Elles pourraient être ta mère ! Putain rien que de penser à ça, je vais vomir. Bref continue ta vie. Et fais comme si on n'avait jamais eu cette conversation. Je préférais t'éviter. Cela posait moins de problèmes.

Je soupire. Je prends mon cahier dans les mains et range mon crayon et la gomme dans ma poche. Je tiens mon petit cahier rouge sur ma poitrine. Je respire fort. Je suis tellement gênée par cette situation. Je ne sais pas s'il s'en aperçois mais pourtant c'est le cas.. Je lui souris faiblement et me dirige vers la sortie.

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-Effectivement c’est trop tard maintenant. Tu ne t’es pas dit que tu aurais pût venir me demander ? Me poser la question ? Elle aurait pût lui demander, sans qu’ils ne se prennent la tête maintenant. Ils auraient pût être honnête l’un envers l’autre. Bien sûr qu’il était dur d’avouer ce qu’il faisait. Même sa grande sœur n’était pas au courant. Bowen est une petite ville. A quoi pensait-il ? Bien sûre que sa sœur le saurait un jour, bien sûre qu’elle lui ferait la morale et lui raconterait ô combien c’était mauvais ce qu’il faisait. Au final c’était son problème ça ne regardait que lui. Même s’il vivait avec ces gens-là, qu’il les aimait. Mais personne n’est parfait, tout le monde fait des erreurs, tout le monde fait certaines choses dont on n’en ait pas fière.

Son poing tapé contre la table le sort de ses pensées. Pourquoi s’énervait-elle pour ça ? Il lui avait tout simplement répondu en lui posant une question tout comme elle l’avait fait. Il lui bloqua la sortie attrapa son cahier, et posa une main sur sa joue. –Un fort démenti est une affirmation. Lui dit-il en lui pinçant le nez. –Pourquoi je fais quoi ? Je ne vois pas de quoi tu parles, je ne fais rien de mal. Il préférait démentir les faits que de lui avouer lui-même la vérité.

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Attends, ça t'es pas venu à l'esprit qu'on se connaissait pas? J'allais pas venir te demander des explications. Tu fais bien ce que tu veux de ta vie tout de même ! J'ai pas envie que tu me redises que ça ne me regarde pas !

J'en avais marre de cette conversation, alors que j'étais prête à partir, il me bloqua la sortie. J'étais un peu frustrée. Je ne savais pas comment réagir. Il m'avait pris par surprise. Je n'étais pas en position de force. Je ne savais rien de lui, mais pour le moment, je me disais qu'il devait aimer ça s'il faisait ce double métier. Alors oui quelques part, je me disais qu'il avait plus d'expérience que moi niveau sexe etc... Déjà et d'une et puis il faut dire qu'il ne me laissait vraiment pas indifférente, et je pensais que c'était réciproque mais je m'étais trompée.

Arrête de me prendre pour une idiote Aaron, pourquoi tu sors avec des femmes qui ont le double de ton âge? Tu es... escort boy à tes heures perdues ou quoi?

Dis-je alors qu'il avait pris mon cahier entre les mains. Pourvu qu'il ne l'ouvre pas. Je tentais de le reprendre mais il m'en empêcha.

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Il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait là de suite. La jeune femme l'évitait, mais lorsqu'il lui disait qu'elle aurait pût venir lui en parler elle se braquait complètement et trouvait une excuse bidon. Le jeune homme ne répondit donc pas préférant ainsi laisser libre à son imagination. Lui répondre ne ferait qu’aggraver les choses.

Ils ne s’étaient jamais parlé auparavant, et la toute première fois ils s’engueulaient. Aaron continuait à sourire en l’écoutant parler. Elle lui posa une question, il ne savait pas comment y répondre. Il réfléchit à sa réponse tout en éloignant le cahier de Charlie afin qu’elle ne puisse pas le récupérer. Il n’allait pas l’ouvrir et lire ce qu’il y avait écrit à l’intérieur, ce serait prendre un risque, le risque de s’en prendre plein la gueule. –Tiens. Dit-il en lui tendant son cahier. S’appuyant contre la porte de l’entrée il se frotta la nuque. –Je ne vois pas comment t’expliquer ça… Et puis t’es curieuse quand même ! oui il la taquinait, elle était toute mignonne gênée de la sorte, et bloquée sans le vouloir. Il soupira un bon coup et s’approcha d’elle, glissant une main dans les cheveux de Charlie. –Je ne me prostitue pas tu sais. Si c’était ce qu’elle voulait savoir elle avait sa réponse. Être escort boy ne voulait pas dire qu’il se donnait à ses clientes, certains le faisaient lui non. Il n’en voyait pas l’utilité, et selon lui le sexe c’est quelque chose d’important, quelque chose qu’on ne prenait pas à la légère.

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Cela me faisait bizarre d'avoir comme première "vraie" discussion, une dispute. Il est vrai que j'avais toujours rêvé de parler à Aaron mais pas dans ce genre de circonstance.
Il finit par me rendre mon cahier et, je dois dire que j'en fus soulager. Il contenait beaucoup trop de secrets et je n'étais pas prête à divulguer mes chansons au monde entier. Je ne pouvais plus partir, je ne restais pas en place, très mal à l'aise par la situation. J'étais coincée avec Aaron. Je devais donc subir cette discussion qui ne me plaisait guère. Je voulais avoir des explications, c'était implicite, mais il aurait du comprendre que c'est ce que j'attendais tout de même, mais il ne cessa de tourner autour du pot, ce qui me foutait encore plus en rogne.

Alors qu'il s'amusait à me rendre chèvre, il eut un geste envers moi, cette main si douce dans mes cheveux me déstabilisa. Je ne laissais aucun mot sortir et ferma les yeux pour profiter de ce court instant. Ses prochaines paroles cassèrent ce beau silence. Je me recule afin d'être hors d'atteinte.

Si tu ne te prostitue pas alors tu fais quoi? Expliques moi ! Pourquoi tu sors avec ces femmes?

C'était bête, moi qui pensais que je lui plaisais, nos petits sourires et regards en disaient long selon moi, mais idiote comme je suis, je m'étais sans doute fait des idées. Je le regarde alors.

Ecoute, laisse tomber, ça sert à rien de discuter avec moi, tu diras rien. Fais comme si j'existais pas.

Dis-je en le regardant froidement dans les yeux, déçue par moi même d'avoir cru un seul instant que je lui plaisais.

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".. si seulement tu pouvais me laisser m'ouvrir à toi .. " Feat. CHARLIE M. SWAN

Au fond, Charlie savait surement ce qu’il faisait avec ces femmes. Vu qu’elle en avait déjà décidé qu’il y en avait plusieurs. Elle voulait juste une affirmation. Elle voulait qu’il lui précise ce qu’il faisait pour qu’elle en soit sûre. Aaron ne voulait pas la blesser, peut être qu’elle le prendrait mal. C’était pourquoi il avait évité le sujet en lui répondant à l’aide de question, ou en essayant de la déstabiliser. Ce qu’elle n’appréciait pas vue son comportement. –Tu le sais déjà, Charlie. Tu as déjà décidé qu’il y avait plusieurs femmes.
Ce regard qu’elle lui jeta lui fit froid au dos. Elle avait vraiment l’air d’en avoir marre. – Ecoutes. Soupirant, l’hésitation de lui en parler le submergeait. –Je … merde ! Il se détourna d’elle, comment lui expliquer qu’il était en besoin d’argent ? Que pour ça il devait se faire payer pour passer une soirée dans un restaurant chic, ou bien aller à une fête et accompagner des femmes beaucoup plus âgées que lui. –Je … j’ai besoin d’argent ! Comment devait-il lui tenir face avec une histoire pareille, il ne pouvait même pas la regarder alors qu’il lui disait la vérité, il passa une main sur son visage. –C’est juste une question d’argent. Il se passe rien en général. Sa main glissa vers celle de Charlie pour l’attirer vers lui. –Je veux , j’ai besoin que tu saches qu’il ne se passe rien. Le besoin qu’elle tente de lui faire confiance là-dessus, il ne voulait pas qu’elle le croit sur parole, mais qu’elle tente, d’apercevoir une certaine vérité dans ses propos.

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Pourquoi était-il escort boy? Cela m'arrachait le coeur car il était jeune, il avait un boulot et une soeur me semble t-il... Ce métier était fait pour les loosers. Et le savoir avec d'autres femmes plus âgées, plus mures.. Me mettait hors de moi ! J'aurais préféré ne pas le croiser dans ce restaurant en compagnie de cette femme ! Oui, finalement peut être était-ce de la jalousie, mais si toutefois il préférait ces femmes plus mûres alors à côté je n'avais aucune chance c'est certain malheureusement..
Il y avait plusieurs femmes, du moins j'imaginais cela en vue de son comportement. Je ne savais plus où regarder, il bougeait dans tous les sens, je fronçais les sourcils pour essayer de comprendre ce qu'il se passait.. Lorsqu'il m'indique qu'il fait cela contre de l'argent, je ne peux pas m'empêcher de faire une grimace. Je soupire, je suis idiote d'avoir réagi comme ça mais il doit bien y avoir d'autre solutions quand même...

Alors que quelques dizaines de centimètres nous séparaient, Aaron prit ma main pour m'approchait de lui et il tenta de se justifier. Je soupirais alors, roulant même des yeux. Mais une part de moi voulait le croire mais j'étais septique tout de même.

Je veux bien tenter de te croire... Mais si c'était vraiment pour de l'argent tu pourrais faire serveur, ou garder des enfants, faire du ménage? Tu as déjà un métier alors pourquoi sortir avec des femmes mûres ?

Ma main était toujours dans celle d'Aaron et je n'avais pas la force de l'enlever.

Tu sais, je ne te juges pas, mais je suis déçue tout de même...

Je prends une bonne bouffée d'air avant de reprendre, je fixe le sol.

Hum.. Je pensais qu'il y avait un truc, avec tous nos sourires et nos regards.. Mais laisse, je me suis emportée trop vite, si ça avait été le cas, on se serait parlé depuis ces trois ans. Bref laisse moi m'en aller Aaron s'il te plait

Dis-je en soufflant indiscrètement. Je me mordis la lèvre et plongea mon regard dans le sien. J'enlevais ma main de la sienne et serrais fort mon petit cahier rouge. Je recule d'un pas.

Oublie ce que j'ai dis, oublie cette dispute d'accord? Et faisons comme si rien ne s'était passé ! Il vaut mieux ! Continue ta vie avec ces.. femmes.. Et voilà.

Je hausse les épaules et attends qu'il se déplace pour me laisser la porte libre d'accès.

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Des centaines et des milliers. C’était le nombre de solutions qu’il aurait pût choisir. Mais payaient-elles aussi bien ? Bien sûr que non. Pensait-elle qu’il avait choisit ça par plaisir ? Pour je ne sais quelle autre raison. Non, non et non. Son attitude le déroutait. Il lui avait dit qu’il faisait ça pour de l’argent, mais elle l’enfonçait de plus belles. –Il n’est pas question de femmes mûres, ou de métiers, ça jamais était le cas mais de besoin. J’ai besoin de cet argent. Elle pouvait le juger autant qu’elle le voulait il avait ses raisons. Lui-même n’était pas fier de ce qu’il faisait. Pourquoi ne l’avait-il jamais dit à quelqu’un. Parce que ce n’était pas de l’argent honnête.
Un pas. C’est ce qu’il lui a suffit, pour qu’il ne comprenne pas son comportement. Il tentait de lui expliquer. –Qu’il y avait un truc ? il soupira encore une fois. –Où est le rapport Charlie ?. Tu sais quoi. T’as l’air de vouloir savoir ce que je fais et le pourquoi du comment. Tu y tiens vraiment. J’ai juste l’impression que malgré tout ce que je te dirais tu verras en moi ce mec sale qui sort avec des femmes pour le plaisir et pour l’argent. Et tu sais quoi ? J’ai besoin de cet argent, j’aime cet argent. Parce qu’une personne que j’aime est entre la vie et la mort, et que la garder en vie revient à se couper le bras. Attendre, c’est ce qu’elle faisait. Elle voulait qui s’enlève de devant la porte pour la laisser passer, elle pouvait toujours rêver, elle a voulu des explications elle allait en avoir. –Je ne bougerais pas. Tu voulais des réponses t’en as eu. Maintenant tu pourras continuer à me répéter ô combien je suis un malpropre, que je te déçois. Parce qu’au fond, ça m’es égale. Se reculant de la porte afin de la laisser passer, il détourna son regard du sien. -Maintenant c'est à toi de voir, partir parce que selon toi ce que je fais c'est mauvais, ou rester et essayer de comprendre ma situation. Elle pouvait partir et ne plus jamais lui reparler, ou bien rester et accepter le fait qu'il fasse ça, car il n'arrêtera pas jusqu'à ce que sa grand mère aille mieux.

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