It's been a long day without you my friend. (lelan)

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La prison. Ce n’est pas quelque chose qui te plaît, bien loin de là. Pour être tout à fait honnête, il faut même dire que tu détestes la prison. Tu ne peux pas voir ta fille, envers qui tu culpabilises encore et toujours malgré tout. Cet accident, tu en fais des cauchemars, et c’est ce qui s’est passé cette nuit, bien que tu aurais volontiers évité tout ça. En effet, tu te vois recevoir l’appel d‘Evan, qui ne peut pas aller chercher l’adorable Nala à la crèche où vous la mettez pour qu’elle soit moins déchirée quand elle devra vous quitter pour aller à l’école. Il est retenu par une réunion de dernière minute, tu dois aller chercher la petite. Tu hésites, acceptes. Tu avais fumé. Pas tant que ça, quand même. Deux joints, peut être, et encore tu n’es même pas sûre. Mais tu y as été, en empruntant la voiture du voisin. Mauvaise idée. Avec Nala dans la voiture, tu as refusé une priorité. Une simple priorité. Et le noir complet. Tu t’es réveillée dans l’ambulance, tu n’avais rien, dieu merci. Nala non plus. A l’hopital, ils t’ont fait une prise de sang, veulent contrôler tes papiers. Et là, le verdict tombe : tu as handicapé la personne dans laquelle tu as foncé, peut être à vie, mais en plus, tu n’as pas le permis et tu étais sous l’emprise de la drogue. Alors clairement, c’est une véritable catastrophe. Tu comparais en justice, le verdict : un mois ferme de prison, peut être plus, sûrement pas moins. Tu y as été, est sortie en liberté conditionnelle, a agressé ta sœur, et te voilà de nouveau dans cette cellule avec un lit médiocre qui grince pour rien, te voilà de nouveau derrière les barreaux. Alors que tu scrutes le plafond sale, on vient t’ouvrir. Quelqu’un qui veut te voir. Tu te lèves, passe la main dans tes cheveux et va dans la salle en question. Evan. Tu ne peux retenir un petit sourire timide, même si u sais bien que vous êtes en froid. Tu t’installes, oses à peine le regarder. Hey… Tu dis simplement.

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Lelan

Voilà déjà quelques semaines que Lela était retourné en prison. Ce fut un deuxième coup dur pour Evan, presque plus que la première fois, car il se sentait trahi et ne comprenait pas ce qui avait pu la poussé à un tel acte envers sa sœur. Il ne la reconnaissait plus, elle était en train de gâcher tout ce pour quoi ils avaient travaillé si dur afin qu’elle soit enfin elle-même et qu’ils puissent être ensemble. Il culpabilisait également de ne pas avoir vu qu’elle allait mal et de ne pas avoir pu l’aider. Mais par-dessus tout il lui en voulait d’avoir recommencé et de ne pas avoir pensé à sa famille, surtout à Nala qui avait besoin d’elle. C’était déjà assez difficile pour eux de lui pardonné l’accident, que voilà qu’elle en remettait déjà une couche, il l’aimait, mais il avait aussi ses limites et cette fois il avait eu besoin de temps pour réfléchir de son côté. Tout cela affectait leur couple, leur famille et Evan le vivait très mal, devoir travailler, s’occuper de Nala et de la maison tout seul, il était au bord de la crise de nerf et prendre soin de lui était bien la dernière de ses priorités.

Finalement, il réussit à se libérer deux heures pour pouvoir rendre visite à Lela, cela faisait plusieurs semaines qu’il ne l’avait pas vu et il se sentait enfin prêt à la revoir. Pour dire vrai, elle lui manquait énormément et il n’en pouvait plus, les lettres ne pouvaient pas remplacer la présence de quelqu’un. Il avait fait de son mieux pour être présentable, malgré la fatigue qui avait marqué son visage et il se rendit à la prison, passant les nombreux contrôles avant de pouvoir enfin retrouver sa petite amie. Il n’aimait pas cet endroit, mais il n’avait pas vraiment le choix et il ne pouvait même pas imaginer ce que c’était que d’y vivre. Il entra dans la pièce et resta debout jusqu’à ce que la porte d’en face s’ouvre. Il se tourna aussitôt et vit apparaître la jeune femme qui ne semblait pas en très grande forme, ce qui n’était pas étonnant. La voir enfin le soulageait et lui faisait un peu oublié qu’il lui en voulait. Tout aussi timidement il lui répondit. « Bonjour Lela. » Il s’assit en face d’elle et le regarda longuement, nerveux, mais surtout heureux de la retrouver enfin. Après un court silence, il reprit, regardant ses bras croisés sur la table qui les séparait. « Je suis désolé de ne pas être venu avant tu sais. » Il sentait qu’il avait quelque chose à se reprocher, pourtant la seule raison pour laquelle il s’était tenu loin d’elle, c’était à cause de ses bêtises et pourtant, elle avait eu besoin de lui et il n’était pas là, malgré les lettres qu’il lui avait envoyé. Il avait envie de la toucher, de la prendre dans ses bras, mais il ne savait pas si c’était une bonne idée, surtout que cet endroit était plus effrayant que romantique. Finalement il releva son visage vers elle et lui demanda sincèrement. « Comment tu vas ? »

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On pourrait presque croire que la prison te plaît, Lela. Presque. Si on ne savait pas que tu as accumulé les erreurs et que c’est pour cette seule et unique raison, en tout cas. Tu es seule, tu n’arrives pas à t’habituer, et tu refuses de t’habituer. Depuis que tu es arrivée, tu n’as vu personne, personne n’est venu afin de te rendre visite. Evan non plus, Nala non plus. Tu es seule, à ressasser tes erreurs, encore et encore. Ce n’est pas faute d’en cauchemarder. Tu rêves du peu de l’accident que tu te rappelles. La drogue, Nala qui s’est mise à hurler, cette douleur dans ton ventre, tes côtes brisées. Tu frémis rien que d’y penser, face à la porte glaciale qui s’apprête à te laisser passer. Parce que oui, pour la première fois depuis ta seconde incarcération, tu as de la visite. Enfin. Tu ne t’y attendais pas, tu étais désespérée, et pourtant, Tu te retrouves face à Evan. Que faire ? Tu n’en as pas la moindre idée, concrètement. Parce que tu es perdue, parce que tu ne sais pas si vous êtes encore ensemble. Sans doute que non, après tout. Bonjour Lela. Il est timide, toi aussi, vous ne vous reconnaissez plus, les amoureux. Installés face à face, séparés par une table, c’est plutôt d’un fossé qu’à l’air cette simple table de basse qualité. Je suis désolé de ne pas être venu avant tu sais. Tu ne sais pas quoi répondre, ton regard azur scrute le vissage de l’homme, qui a les yeux baissés, sans pour autant te laisser la moindre occasion de parler parce que tu es redevenue une enfant, toute timide que tu es. Comment tu vas ? Tu lâches un petit rire. De nervosité, sans aucun doute. Un sourire timide, et te voilà toujours autant muette, jusqu’à ce que tu finisses par ouvrir mentalement la fermeture éclair qui t’empêchait jusque là de parler. Je croyais qu’on avait rompu. Tu parles d’une voix blanche, distante, candide. Tu ne sais pas vraiment ce que tu veux, tu ne sais pas si tu veux davantage vous séparer ou au contraire vous rapprocher. Mais je vais aussi bien qu’on peut aller ici, et toi alors ? Tu demandes en contemplant nerveusement tes ongles afin d’éviter de regarder les yeux verts de l’homme de ta vie. Nala va bien ? Elle me manque, tu sais. T’adresser ainsi à Evan te paraît tout sauf naturel, malheureusement pour toi.

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Lelan

C’est nerveux, qu’Evan entra dans la salle où Lela allait le rejoindre. Il ne savait pas à quoi s’attendre, ne sachant pas si sa petite amie allait lui en vouloir et le rejeté, ce qu’il redoutait beaucoup, car malgré ses erreurs, il n’avait jamais cessé de l’aimer et il espérait qu’il en serait de même pour elle. Elle arriva enfin et le cœur du professeur se réchauffa à son approche, parce qu’après tout elle lui avait terriblement manqué. Pourtant, le regard de la brune se faisait fuyant, mais il ne pouvait pas vraiment le lui reprocher puisqu’il était lui-même mal à l’aise. S’asseyant en face d’elle, il prit en premier la parole pour pouvoir lui présenter ses excuses avant toute chose. Et il fut décontenancé par la réponse de la demoiselle qui se mit à rire. Il se crispa alors et releva son visage vers elle, plein d’incompréhension. Il ne savait pas si ce rire était nerveux ou si elle était en train de se moquer de lui. Finalement, après un silence glacial, elle prit la parole, ce qui ne réchauffa pas pour autant l’atmosphère. Evan resta quelques secondes figé, surprit par ce qu’elle venait de dire. Tristement, il baissa à nouveau son regard sur ses mains et se défendit en disant. « Non… Enfin pas de mon côté. J’avais juste besoin de prendre un peu de recul. » Cette distance entre eux était insupportable pour l’homme qui avait l’impression d’être face à une étrangère et non pas la femme qu’il aimait. Il ne savait plus quoi penser et regrettait presque d’être venu, ne trouvant pas là le réconfort qu’il espérait. Heureusement, elle semblait aller bien, du moins comme elle le précisa justement, aussi bien qu’elle pouvait aller ici, car il se doutait que ce n’était pas l’endroit le plus joyeux. Cela le rassurait un peu tout de même et il haussa les épaules en répondant. « On fait aller. » Il ne voulait pas se plaindre alors que lui était dehors comparé à elle qui se trouvait derrière les barreaux, mais il ne pouvait tout de même pas affirmer couler un bonheur parfait loin de la femme qui partageait sa vie. Il fut également soulagé qu’elle évoque Nala, voilà un sujet plus frais et qui lui faisait retrouver le sourire, malgré la tristesse des mots de Lela qui lui brisait le cœur. Il osa enfin croiser son regard, plein de tristesse, mais se força tout de même à sourire, malgré l’émotion qui se ressentait dans sa voix. « Je sais… Elle va bien, mais tu lui manques beaucoup aussi, elle ne comprend pas ce qu’il se passe. Elle te réclame, donc c’est pas toujours facile de la calmer, mais je fais de mon mieux et on dort ensemble pour se réconforter. » La regardant toujours, il fit doucement glisser sa main sur la table vers la jeune femme, avant d’ajouter timidement. « A moi aussi, tu me manques. »

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Revoir son petit ami est étrange pour Lela, pour ne pas dire carrément bizarre. Elle se sent mal à l’aise, mais elle sait bien qu’ils doivent se voir à nouveau. Pourtant, tout ne va pas pour le mieux entre les deux amoureux depuis que Lela a dû aller chercher sa fille alors qu’elle était droguée. Ils ne se sont pratiquement pas parlé depuis qu’elle a été incarcérée, et elle n’est même pas certaine que leur couple parvienne à surmonter ce qui semble visiblement être une impasse. Pourtant Evan est venu la voir et elle en est contente même si elle ne montre pas grand-chose, se contentant de lui dire qu’elle les croyait séparés. Evan paraît gêné ce qui n’est pas tellement étonnant, Lela n’est pas tellement gentille avec lui mais elle s’est habituée à être dure. Non… Enfin pas de mon côté. J’avais juste besoin de prendre un peu de recul. Elle le regarde. Il paraît gêné, en même temps il y a de quoi : il n’a donné aucune nouvelle depuis des mois, et elle le lui en veut fortement. Elle ‘nest ps prête de lui pardonner et le lui fait bien ressentir, même si elle va bientôt partir. On fait aller. Elle a envie de rire mais elle s’en empêche parce qu’elle sait que ce n’est pas la solution, de se manquer de ton petit ami. Je sais… Elle va bien, mais tu lui manques beaucoup aussi, elle ne comprend pas ce qu’il se passe. Elle te réclame, donc c’est pas toujours facile de la calmer, mais je fais de mon mieux et on dort ensemble pour se réconforter. Nala. Elle sourit doucement en entendant parler d’elle. Sa petite fille lui manque énormément, c’est le moins qu’on puisse dire. A moi aussi, tu me manques. Elle le regarde, franchement surprise. Depuis quand elle lui manque. Vraiment ? Est la première question qui sort, complètement surprise. Elle sait qu’elle va le vexer alors elle essaie de se rattraper en lui adressant un petit sourire timide histoire de ne pas le blesser. Ca me manque aussi, nous deux… Mais j’ai tout gâché alors tu sais, je me faisais pas d’espoir, je croyais que tu me laisserais même plus voir notre bébé… Elle affirme tristement en attrapant la main de son amoureux pour la serrer doucement.

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Lelan

Que dire ? Que faire ? Evan n’était pas à son aise dans cet endroit et Lela ne l’y aidait pas, elle semblait si loin de lui et il ne savait pas comment l’atteindre. Mais après quelques banalités, l’évocation de Nala suffit à rouvrir la jeune femme et à faire apparaître un sourire sur son visage. L’homme était ravi de la voir retrouver un peu de sa douceur et en profita pour lui avouer qu’à lui aussi, elle lui avait manqué. Et une fois de plus, ce n’est pas la réaction qu’il attendait en voyant son air surprit, comme si c’était une chose improbable. Blessé, il baissa les yeux et lui répondit. « Évidemment, tu devrais même pas en douter. » Heureusement, elle réussit à se rattraper avec un mince sourire et en lui expliquant ce qu’elle pensait. Elle savait qu’elle avait fait des erreurs et quoi qu’elle puisse penser, Evan voulait lui pardonner, elle était la femme de sa vie et il ne pouvait pas imaginé de la perdre. Il fut finalement soulagé de la voir prendre sa main et il pressa un peu plus ses doigts entre les siens pour la rassurer. « Je vais pas te mentir, je vais devoir te refaire confiance. Mais je sais que tu n’as jamais voulu blesser Nala et je t’empêcherais jamais de la voir, c’est notre bébé, je sais que tu l’aimes. » Il lui dit sincèrement en la regardant. « Je t’ai mis des photos d’elle dans le paquet que je t’ai amené. » En effet, il lui avait apporté des petits cadeaux pour qu’elle puisse passer ses dernières semaines au mieux et aussi un peu pour se faire pardonner de n’être pas venu jusque-là. Cette fois il voyait bien son air triste, mais avant tout ces incidents, il n’avait pas vu que la jeune femme était si malheureuse et désespérée. Et il s’en voulait de ne pas l’avoir vu, de n’avoir pas vu qu’elle allait si mal et par conséquent, de ne pas avoir pu l’aider. Il se sentait coupable, d’autant plus qu’il ne comprenait pas ce qu’il avait fait de mal pour qu’elle ne se sente plus en sécurité et aimé dans sa propre famille. Alors il la regarda dans les yeux, réellement attristé, et il n’essayait pas de lui faire des reproches, mais simplement de comprendre ce qui c’était passé. « Comment on en est arrivé là ? Quand est-ce que tu as arrêté de me parler ? On se disait tout, on se faisait confiance. Qu’est-ce que j’ai raté Lela ? »

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Dans une prison, le moins que l’on puisse dire est que la moindre notion d’intimité a disparu. Oui, tu sais bien que tout le monde peut vous entendre mais en même temps tu te dois de parler de sujets des plus sérieux à l’homme, à celui avec qui tu es sortie pendant un an avant de recommencer à déconner tout comme tu le faisais par le passé quand tu étais mal dans ta tête et dans ton corps. Alors que tu allais mieux, tu n’as pas supporté le coup de vieux que tu t’es pris quand l’homme t’a fait une petite fille et tu as recommencé en tentant de te rajeunir de manière pire qu’avant encore. Tu as bu, tu t’es droguée, et tu ne le regrettes que maintenant que tu te retrouves seule contre tous, dans cette prison où tu es traitée comme une moins que rien puisque c’est ce que tu es maintenant. Mais c’est fini maintenant, tu sais qu’il faut que tu parles à Evan avec sincérité, tu sais qu’il faut que vous tiriez tous les deux les choses au clair alors il faut que tu parles posément et calmement avec l’homme. Évidemment, tu devrais même pas en douter Tu vois bien qu’à parler trop vite tu as blessé l’homme et tu sais qu’il va falloir que tu te fasses pardonner, alors tu te décides à lui ouvrir ton cœur pour te faire pardonner. Je vais pas te mentir, je vais devoir te refaire confiance. Mais je sais que tu n’as jamais voulu blesser Nala et je t’empêcherais jamais de la voir, c’est notre bébé, je sais que tu l’aimes. Tu souris doucement en pensant à ta petite Nala, à ta petite fille que tu aimes tant et pour qui tu donnerais tout. Tu as envie de lui faire des câlins et des bisous, mais elle n’est pas là alors tu peux oublier tout ça et simplement te contenter d’en entendre parler par Evan. Alors que tu allais le remercier, il parle de nouveau, te faisant le regarder. Je t’ai mis des photos d’elle dans le paquet que je t’ai amené. Tu regardes ledit paquet et sourit tendrement. Merci c’est adorable, elle me manque beaucoup tu sais. Lui aussi, mais ça, u ne comptes pas l’avouer de sitôt. Comment on en est arrivé là ? Quand est-ce que tu as arrêté de me parler ? On se disait tout, on se faisait confiance. Qu’est-ce que j’ai raté Lela ?Alors que la conversation était jusque là légère, voilà que tu te retrouves à le regarder, il semble si blessé que tu culpabilises d’avance de devoir d’expliquer davantage encore à ce sujet. Je… Quand on s’est mis ensemble j’étais très heureuse. Et après y a eu Nala, et j’étais pas prête, mais alors vraiment pas, et je me suis pris dix ans d’un coup. Mais je crois que je suis pas prête à ça Evan. Arrêter mes études oui, quoique je vais peut être faire une formation en sortant. Mais vraiment, faire la femme au foyer, j’ai commencé une dépression je crois bien. J’ai pas supporté, vraiment pas. Je suis désolée, j’aurais du t’en parler, je le sais, mais j’ai pas pu m’empêcher de vouloir tout taire. Tu affirmes en le regardant avec un petit sourire timid, ne sachant trop quoi faire d’autres.

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Lelan

Au fil de la conversation, l’appréhension d’Evan diminuait peu à peu, voyant que l’atmosphère était plus détendue qu’il ne l’avait imaginé et il arrivait à discuter avec Lela simplement, même s’il savait que leurs propos étaient assez formel. Il était heureux de voir que son cadeau faisait plaisir à la jeune femme et il espérait que cela l’aiderait à tenir encore un peu ici. Mais, quand ils passèrent enfin aux choses sérieuses, l’homme se prit une grosse claque, car il ne s’attendait pas à entendre ça. Au fond, peut-être qu’il s’en doutait, mais qu’il ne voulait pas y croire. Il la regarda quelques secondes désemparé, avant de finalement baisser les yeux, ne sachant pas quoi dire, il lui fallait le temps de digérer tout ça. La première chose qu’il ressentit c’est de la peine, elle venait de lui briser le cœur, et de la culpabilité, puisqu’il était responsable de tous ses malheurs, du moins c’est ce qu’elle semblait sous-entendre. Cela voulait-il dire qu’elle ne voulait plus de lui ? Plus de leur famille ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête qu’il dû prendre quelques secondes de plus pour remettre de l’ordre dans ses pensées et dire calmement, en contrôlant sa voix, les yeux toujours rivés sur la table. « Je comprends… On est allé trop vite et notre différence d’âge est plus importante qu’on le croyait. J’aurais pas dû te pousser à faire ça, c’était égoïste, je suis désolé. Et j’aurais dû voir que tu allais mal, je t’aurais aidé. Je voulais juste que tu sois heureuse tu sais.. » Il dit tristement, révélant son regard baigné de larmes à la brune qu’il aimait tant, mais qu’il avait échoué à protéger. Il pensait avoir fait de son mieux en lui donnant de l’amour et un foyer, mais visiblement, leurs envies étaient bien plus éloignées qu’il ne le pensait et ils n’avaient pas les mêmes besoins. Il en venait même à douter des sentiments qu’elle avait pour lui, alors que malgré les évènements, il était toujours fou d’elle. Il se reprit finalement, ravalant ses larmes et s’appuya contre le dossier de son siège en la regardant. « Nala est déjà là, on a notre famille, alors qu’est-ce qu’on doit faire ? »

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Tu ne sais pas comment t’adresser à Evan, Lela. C’est dur pour toi parce que tu sais parfaitement que ton ancien professeur a absolument toujours fait tout ce qui était en son pouvoir afin de te rendre heureuse ; Tu sais bien qu’Evan a toujours tout donné pour toi, Lela, et lui expliquer à quel point il a pu échouer avec toi te fait du mal. Et pourtant, il faut que vous ayez cette discussion tôt ou tard, et le plus tôt sera le mieux. C’est la première fois qu’Evan vient te voir en prison, et sans doute la dernière fois vu ce que tu es en train de lui mettre dans la tête. Le pauvre, tu as de la peine pour lui et pourtant tu dois lui dire la vérité et tu en es bien consciente alors sans doute que c’est pour cette raison que tu la lui dis, la vérité. Ca ne fait pas plaisir à entendre, c’est certain, mais tu n’as pas d’autre choix que de lui dire la vérité, à tes yeux en tout cas. Je comprends… On est allé trop vite et notre différence d’âge est plus importante qu’on le croyait. J’aurais pas dû te pousser à faire ça, c’était égoïste, je suis désolé. Et j’aurais dû voir que tu allais mal, je t’aurais aidé. Je voulais juste que tu sois heureuse tu sais.. Tu vois ses yeux pleins de larmes et tu te mordilles la lèvre, culpabilisant de lui faire si mal alorss que lui, pourtant, ne t’a rien fait véritablement. Tu vois bien qu’il prend sur lui pour ne pas craquer et tu t’en veux, mais tu n’as pas le choix. Nala est déjà là, on a notre famille, alors qu’est-ce qu’on doit faire ? Tu ne peux pas. Tu ne peux pas lui faire ce mal, surtout pas en voyant ses yeux larmoyants. Alors, précipitamment tu te lèves. Je… Désolée. Je peux pas. Tu affirmes avant de presque te précipiter sur la porte pour retourner dans ta cellule.

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