Invité | Sujet: Ghost of the past Jeu 5 Nov 2015 - 21:33 | |
| Thomas soupira en posant un dollar dans la main de la caissière. On était au début du mois, et il lui restait approximativement 300 dollars australien pour finir le mois. La chambre à l’hôtel lui en prendrait la moitié, la nourriture le reste. Il allait peut-être devoir laisser tomber l’idée de l’hôtel et dormir dans sa voiture. Ça ne le dérangeait pas, juste une mauvaise passe de quelques temps. Mais il allait devoir prendre un boulot plus rapidement que ce qu’il croyait. Ou alors, il allait devoir tirer dans ses économies ou dans ce stupide compte commun qu’il avait ouvert avec sa copine. Et ça, ça lui ferait mal.
Il attrapa le sandwich au fromage et sortie de la boutique. De préférence, il voulait un travail manuel, quelque chose qui lui fasse oublier le temps qui passe. Chaque jour qu’il passait ici l’éloigner de son ancien travail, du monde de la mode et du luxe qu’il avait quitté. C’était en permanence des chances de moins de retrouver son ancien travail, sa réputation. Tant qu’il n’y pensait pas trop, ça allait. Et puis, ça lui rappellerait le lycée et le travail après les cours et le week-end. Ce n’était pas la pire époque de sa vie, en soit. Thomas fit mentalement la liste de ces anciens patrons qui pourraient encore lui offrir un boulot. Il pouvait déjà oublier deux restaurants qui avaient fermé pendant qu’il était à l’université. Mais il lui restait le travail au garage. Il avait peu de chance de trouver un emploi de reporter ici, quoi que le journal avait peut-être besoin d’un photographe pour faire des photos du dernier bal ou d’une vieille qui venait d’être centenaire. Rien que l’idée le soulait déjà. Mais c’était ce qu’il voulait, non ? Le calme, la paix, le rien. Il continua de remonter la rue en mordant dans son sandwich. Sa vie était naze, quel idiot.
Le jeune homme, perdu dans ces réflexions internes, ne connaissait pas grand monde dans cette ville, mais il aurait pu reconnaître la silhouette devant lui dans la nuit noire. Il s’adossa à un mur, sa vie était vraiment naze. Il avait espéré ne pas tomber sur la brune qui venait face à lui, mais maintenant qu’elle était à quelque pas de lui, il fallait qu’il lui parle. Il roula des épaules, et repris sa marche. Arrivée à sa hauteur, il la cogna d’un coup d’épaule. Il ouvrit la bouche pour s’excuser et tourna la tête vers elle en prenant un air étonné.
_ Neva…
La suite de la phrase qu’il s’était imaginé prononcée mis plus de temps à sortir qu’il ne l’avait cru.
_ Quelle agréable surprise…
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