Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Happy birthday, my love. {Maison 42. *Chez Anna Inan*}
Auteur
Message
Invité
Sujet: Happy birthday, my love. {Maison 42. *Chez Anna Inan*} Ven 6 Nov 2015 - 19:18
Happy birthday, my love
Featuring Anna
Samedi 7 novembre 2015. Ce samedi 7 novembre devait être une magnifique journée, la météo ensoleillée était au rendez-vous, Anna franchissait tout juste le cap des 32 ans… Le weekend précédent, Anton s’était consacré à Kelsie à 200%. Il l’avait emmené avec une copine de classe à un parc d’attraction à plusieurs kilomètres de la ville et le dimanche était un jour réservé à la nature. C’était ce weekend qu’il avait décidé de se couper de tout ce qui était téléphonie et connexion internet. Profiter de l’instant présent sans aucune interférence.
Être loin du téléphone l’avait fait passer à côté d’un appel très important qui allait le changer. L’appel des grand-parents de Kelsie. Ils étaient prêts à s’occuper de façon définitive et constante de leur petite-fille. La grand mère avait repris des forces, n’avait plus besoin de soins médicaux et le grand-père avait un moral au beau fixe. Le bonheur des uns fait le malheur des autres comme on dit. Le comble, la famille de Kelsie souhaitait ‘récupérer’ la petite princesse le samedi 1er novembre dans la matinée, car ils avaient des projets avec elle pour le weekend. Ce message, Anton l’entendit pour la première fois sur sa messagerie. Dans la semaine, il était passé une fois seul et une fois avec la fillette voir les personnes qui allaient en avoir la charge désormais.
Bien sûr, il avait vu une fois Anna dans la semaine en raison de leur emploi du temps chargé mais ne souhaitait pas lui faire savoir ce qui le préoccupait et l’attristait. Le meilleur choix était de partager des instants heureux et agréables avec la jeune turque, pas de faire savoir à quel point cette décision de laisser Kelsie l’affectait. Et il allait encore moins annuler la soirée d’anniversaire de la belle. Andréa et Léo avaient été mis au courant et ils avaient été d’accord de partager un dîner avec Anton dans la semaine.
Quant à Emeraude qui travaillait à l’hôpital et dont la fillette était proche, elle avait prévu un quatre-heure des plus originaux avec Kelsie en lui faisant une petite surprise. Kelsie non plus n’avait pas le moral cette semaine-ci et surtout redoutait de la façon dont ça se passerait avec se grand-parents. Elle ne voulait pas se séparer de Andy, Léo, Em’ et encore moins de Anton. Bien sûr, il lui promis qu’il ne la l’abandonnait pas comme ça. Mais la vision de la petite fille était bien plus dramatique que la situation réelle. Tout prenait des proportions inimaginables.
Le samedi matin avait été donc extrêmement difficile et très fort en émotion. Anton avait malheureusement raté deux appels de Miss Inan se promettant de la rappeler en début d’après-midi pour la rassurer qu’il serait bien là à l’heure convenu le soir même et qu’il allait chercher un dessert qu’elle avait déjà commandé.
Plus tôt dans la matinée :
Spoiler:
« Je te le promets, je ne t’abandonne pas princesse. C’est pour cette raison que je suis venu en Australie, pour m’assurer que tu sois entre de bonnes mains auprès de tes grand-parents. Ils t’aiment très fort tu sais. Et ils feront tout pour que tu te sentes bien, que tu sois heureuse. Puis c’est formidable, tu vas pouvoir rester dans la même école, être avec tes copines et tu pourras toujours aller à ta boulangerie préférée … ». La petite serrait Anton de toutes ses forces alors qu’il s’était accroupi pour être davantage à sa hauteur. Il la tenait contre lui pour ce ‘dernier’ câlin. Les grands parents étaient au seuil de leur porte afin de ne pas interférer avec ce dernier échange entre leur petite fille et le médecin qui s’était montré d’une extrême bonté. Ils se proposaient bien évidemment de lui payer ses billets de retour pour l’Angleterre. Enfin, ceci avait fait l’objet d’une discussion en aparté bien sûr.« … mais c’est avec toi que j’aime prendre la brioche chaude à l’orange en rentrant de l’école et avec qui j’aime la manger en parlant de l’école et la danse… c’est toi et Léo qui racontent les histoires le mieux … ». La petite avait les larmes déjà en train de couler sur les joues et poursuivait tout ce qu’elle tentait de dire entre les sanglots, sans lâcher Anton. « … qui va danser avec moi et m’emmener à la danse ? Je veux Andy…. et rigoler avec Emma qui fait les grimaces les mieux et les goûters avec des glaces…. pourquoi tu fais ça ? Pourquoi t’es méchant avec moi ? ». Entendre ces paroles était comme recevoir un coup de poignard dans le dos. C’était aussi blessant que ça. Le médecin ne voulait pas que l’enfant soit triste à ce point et qu’elle voit son avenir de la sorte. « Et le pestacle de fin d’année à l’école ?? Tu m’as dit que tu viens au pestacle…. t’as promis ! ». Le pédiatre ne savait plus trop où il en était. C’est vrai qu’une fois Kelsie auprès de sa famille, sa mission était terminée et il avait prévu à l’origine de retourner en Angleterre après avoir déposé un préavis à l’hôpital et signalé son départ. En l’occurrence, maintenant que la petite anglaise était avec des personnes aptes à s’occuper d’elles, le grand brun devait garder un œil quelques semaines sur l’adaptation de cette dernière mais surtout partir d’ici la fin de l’année 2015. « Princesse je t’ai promis alors je serai là. Au premier rang pour t’encourager et t’applaudir. Tu pourras toujours les voir, j’ai discuté avec tes grand-parents, ils sont d’accord de te laisser voir les personnes que tu appris à connaître depuis qu’on est ici. Et moi… je ne suis pas encore parti… je partirai c’est vrai… mais pas tout de suite ». Il lui remettait une mèche qui cachait son beau visage et lui essuyait les larmes. « Tu vas être très courageuse, puis ça va être génial avec les grand-parents, crois moi ». Les grands parents durent interrompre le moment car ils devaient quitter les lieux.
« Oh attendez, j’ai une chose à lui donner ! ». Il couru vers la voiture pour prendre sur le siège un ours en peluche qu’il avait acheté pour Kelsie. A l’intérieur, il avait inséré un boitier qui avait enregistré sa voix. Il lui laissait un message lui disant qu’elle pouvait tout lui confier, qu’il serait toujours là pour l’écouter et l’aider. Ce serait un peu comme un nouveau confident. La gamine esquissa un léger sourire en serrant fort l’ours dans ses bras. Il s’appellerait Teddy.
Le grand-père qui se voulait des plus gentils vint prendre la main de Kelsie pour qu’elle se détache de Anton.« Non, Nonnnnn je veux pas partir…. je veux rester avec Anton…. Anton…. Antoooonnnn »criait l’enfant alors que le grand père lui tenait toujours la main en lui promettant qu’il reviendrait la voir. Il annonça au médecin qu’il valait mieux qu’il parte à présent.
Soupirant, le pédiatre se redressa et en un regard confirma les propos de la famille de la petite. Il tourna alors les talons en entendant les pleurs et les cris de Kelsie. ça lui déchirait le cœur mais il n’avait pas le choix. Une fois dans sa voiture, assit à son siège conducteur, il ne put démarrer de suite. Ses mains tremblaient et son cœur battait vite. Trop vite. Il essayait de ne pas pleurer et de se comporter en homme mais cette séparation était très difficile. Laissant échapper quelques larmes pendant quelques secondes, il prit sur lui et démarra.
Vers 18h30 : Un peu déboussolé, le médecin était retourné à l’appartement et avait eu au téléphone Andy. Son cousin Léo était passé prendre un café chez lui pour lui changer les idées et parler un peu d’autre chose. L’amour qu’on ressentait pour un enfant et l’attention qu’on lui accorde est très prenant dans une vie. C’était une approximation du rôle de père figuratif ce qu’il avait avait pu vivre depuis mai 2015. Mais temporaire. Ce n’était que temporaire. Avec tout ça, il avait oublié de rappeler Anna. Il s’en voulait car elle avait laissé deux messages dans la journée. Il la rappela dès que Léo quitta les lieux pour lui confirmer qu’il partait sur le champ prendre ce qu’il fallait et qu’il sera là à temps. Douche, parfum ‘gentlemen only’, style vestimentaire chic-décontract’, baskets de ville aux pieds, il était en partance pour la boulangerie. Sur le chemin il s’arrêta chez un fleuriste prendre des Dahlias pour Anna et il était en route.
A 19h08 il était sur place, toquant à la porte, il était un peu chargé avec le cadeau d’anniversaire, les deux gâteaux récupérés chez le boulanger et le bouquet de fleurs. Mais il parvint à tout tenir sans rien faire tomber. Quand on lui ouvrit la porte, il afficha son plus beau sourire décidant de ne pas se laisser affecté par les événements de la journée et n’ayant pas envie de gâcher la soirée de Anna en laissant paraître quoique ce soit. « Hey beauté, excuses-moi pour les appels manqués … Tu es magnifique » dit-il en la complimentant avec sincérité sur sa tenue. « Très heureux anniversaire » ajouta t-il en lui tendant les fleurs.
Il entra lorsqu’elle lui permit et il se dirigea vers le frigo pour y mettre les gâteaux. « Est-ce que tu t’en es sortie avec les derniers préparatifs ? As-tu besoin d’aide ? ». Serviable et attentionné comme toujours, il proposait son aide et il ferma la porte du frigo après un soupir qu’il masqua. De nouveau le sourire affiché sur son visage, il rejoint la belle turque qui mettait les fleurs dans un vase. Il se laissait envouter par la douce odeur de fruits rouge qu’elle portait très bien, tout comme l’année supplémentaire d’ailleurs, elle était radieuse. « Dis-moi ce que je peux faire pour me rendre utile, je suis tout à toi ». Il vint poser ses mains sur les hanches de la brunette, se plaçant derrière elle pour l’enlacer tendrement.
Dernière édition par Anton N. Holling le Ven 27 Nov 2015 - 0:54, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Happy birthday, my love. {Maison 42. *Chez Anna Inan*} Dim 15 Nov 2015 - 21:46
Happy birthday, my love feat. Anton N. Holling
Il est impressionnant de constater que quand la vie nous fait un cadeau, elle nous donne aussi des obstacles de la même valeur. Pour Anna, tout allait bien dans le meilleur des mondes, un travail agréable, des amis exceptionnels et une idylle merveilleuse avec un homme parfait. Seulement voilà, elle n'a pas eu le temps de beaucoup profiter de son cadeau qu'une tuile lui est tombée dessus. Sa sœur Ayda est venue la chercher pour aller voir leur père, soit disant mourant. Anna a du mal à imaginer que cet homme puisse souffrir d'une quelconque maladie, lui qui était toujours si fort. Elle se demande même s'il ne s'agit pas d'un piège, pour la ramener au pays. Mais aujourd'hui, c'est son anniversaire. Elle a trente-deux ans. Elle avait prévu une petite fête pour l'occasion mais a finalement décidé d'annuler. Elle n'a pas l'esprit festif, pas du tout. Elle a prétexté un léger problème de santé, pour ne pas avoir à dire à tout le monde de quoi il s'agissait. Elle a bien sûr mis Cameron au courant, et cette dernière, devant travailler ce soir-là, lui a promis de venir la voir dès que possible. La seule personne qui sera là ce soir, ça sera Anton. Il ne connaît pas son histoire, et elle pense qu'il est vraiment plus que temps de lui en parler. Surtout si elle décide d'aller visiter son père.
L'animatrice n'arrive pas à joindre Anton de la journée, et ça l'inquiète un peu. Elle ne l'a pas appelé souvent mais d'une manière générale il répond. Du coup elle lui laisse quelques messages, et se dit qu'il la rappellera quand il aura le temps. Il est peut-être très occupé. Et puis, le but étant qu'il récupère les gâteaux qu'elle a commandés chez le pâtissier quelques jours plus tôt, ça n'est pas très grave, vu que la soirée est annulée. Mais lorsqu'il appelle pour confirmer, elle ne le contredit pas. Après tout, elle les a payés ces gâteaux, elle ne va pas les laisser au commerçant. Au pire, les restes, elle les amènera à l'hôpital pour ses collègues et pour les patients qui y ont droit. Elle se dit que ce n'est pas la peine d'alarmer le beau pédiatre au téléphone. Il saura bien assez tôt dans quelle situation elle se trouve. Après son appel, elle décide de mettre le plat qu'elle avait préparé à cuire au four et file se préparer. Elle enfile une robe noire élégante avec une fermeture éclair à l'arrière, et remonte ses cheveux dans un chignon coiffé-décoiffé. Ses épaules sont nues mais elle n'aura pas froid. Le temps est assez clément. Et puis de toutes manières, elle ne compte pas sortir. Quant Anton arrive, elle va lui ouvrir avec le sourire, elle est très heureuse de le voir malgré ce qu'il se passe dans sa vie.
Bonsoir Anton, ne t'inquiète pas ce n'est rien ! Merci d'être venu... Elle l'embrasse tendrement et répond à son compliment et à son « très heureux anniversaire ». Merci. Tu es très élégant.
Elle prend les fleurs qu'il lui tend, les sent avec délicatesse et sourit à nouveau.
Elles sont magnifiques, merci mon Teddy. Entre, je t'en prie.
Anna se dirige ensuite vers la cuisine américaine et attrape un vase en verre qu'elle remplit d'eau. Elle recoupe les tiges vertes en biais et glisse le bouquet dans le vase, en l'arrangeant pour que chaque fleur soit bien mise en valeur. Elle ne répond cependant pas tout de suite aux questions de son amant. Elle n'a finalement pas eu beaucoup de préparatifs à faire puisque la petite fête est annulée... Il la rejoint rapidement, l'enlaçant avec douceur. Un frisson parcours le corps de la jeune femme, comme à chaque fois qu'il la touche, et elle pousse un léger soupir d'apaisement.
Je... hum... Je n'ai besoin de rien. Elle appuie sa tête en arrière, contre son torse et ferme les yeux le temps d'une demi seconde. Cet homme lui fait du bien. Par sa simple présence, grâce à son côté toujours prévenant, il arrive à la détendre, à créer en elle un sentiment de bien-être. Mais à ce moment, elle ne sait pas comment lui dire qu'elle a annulé sa soirée d'anniversaire. Elle ne veut pas l'inquiéter, parce qu'elle sait, malgré le fait que le sujet n'ait pas été abordé, qu'il tient à elle, et pour rien au monde elle ne voudrait le peiner. Elle se retourne alors lentement pour lui faire face, et l'enlace elle aussi, avant de l'embrasser doucement. Lorsque, finalement, leurs lèvres se séparent, elle lui dit d'une manière douce :
Nous ne serons que tout les deux ce soir. Elle marque une courte pause et rajoute : Je voudrais te parler.
Le prenant par la main, la jeune femme l'emmène avec elle dans le salon et l'invite à s'asseoir, comme elle, sur le canapé. Elle ne quitte pas sa main et, le regardant dans les yeux, elle commence à raconter.
Je ne sais pas si tu te rappelles, mais il y a quelques temps je t'ai dit que j'avais eu une enfance particulière... Pour t'expliquer, je suis née en Turquie, dans une famille qu'on peut qualifier de très bourgeoise. Mon père a des relations que tu ne peux même pas imaginer. Mais il y a trente ans, la vie d'une petite fille dans une telle famille n'avait rien de drôle. Il y avait de nombreuses règles que je n'ai jamais comprises... Je devais toujours être parfaite, la belle potiche qui ne disait rien. Anna serre légèrement la main d'Anton, et poursuit. Alors j'ai souvent désobéi aux ordres de mon père (elle rougit et baisse les yeux) mais il m'a toujours plié à sa volonté. Je n'avais pas le choix. Elle ne lui racontera pas les punitions qu'elle a subies, c'est bien trop terrible et elle ne veut surtout pas qu'il la voit comme une martyre. Sauf qu'un jour, il a décidé d'arranger mon mariage pour le jour de mes vingt ans, avec un héritier de grande famille. Je ne l'ai pas supporté. Pour résumer, avec l'aide de ma mère, j'ai pu m'enfuir le jour même de la cérémonie, et j'ai atterri ici, à Bowen. Ann' pousse un soupir, et ajoute : Depuis, j'ai toujours peur qu'il me retrouve, et qu'il me fasse payer la honte qu'il a subie.
Il est difficile pour Anna de raconter tout cela, malgré le temps passé, tout lui semble encore si réel ! Mais elle fait confiance à Anton, elle sait qu'il ne la jugera pas, et qu'il n'ira pas raconter son histoire à qui voudra l'entendre. La belle brune a les larmes aux yeux, mais ne s'en rend pas vraiment compte. Elle s'accroche à la main de son amant comme s'il s'agissait d'une bouée de sauvetage en pleine mer.
Invité
Sujet: Re: Happy birthday, my love. {Maison 42. *Chez Anna Inan*} Ven 27 Nov 2015 - 0:53
Happy birthday, my love
Featuring Anna
Le pédiatre qui n’avait pas eu la journée la plus facile cachait plutôt bien sa peine. Enfin, peine est un terme léger considérant que son cœur avait été atteint d’une certaine manière le matin même lorsqu’il dût se séparer de Kelsie. Mais ce soir, il était là pour Anna, elle était la reine de la soirée. C’est pourquoi, la belle brune méritait toute l’attention.
D’ailleurs, la première chose qu’il fit en arrivant était de se montrer des plus tendres en plus de ne pas manquer à la galanterie anglo-saxonne. Il haussa subitement les sourcils lorsqu’elle le surpris en lui annonçant qu’ils n’y auraient qu’eux pour cet anniversaire. Le médecin avait débarqué avec deux gâteaux qui étaient déjà commandés et visiblement cette décision n’était pas une de dernière minute. « …Ah bon ? … quelque chose ne vas pas ? » demanda t-il afin de comprendre comment elle passait d’un enthousiasme certain une semaine auparavant à cette annonce. Fronçant à présent les sourcils laissant paraître un air un peu inquiet, il avait le regard plongé dans celui de Anna. L’anglais essayait tant bien que mal de lire dans les yeux de cette dernière ce qui n’allait pas. Clairement quelque chose la tracassait et il aurait penché vers quelque chose de grave vu le ton qu’elle employait et surtout les mots. Ne se montrant pas hésitant pour deux sous, il accepta qu’elle se confie à lui et c’est pourquoi Anton ajouta avec un air sûr et compréhensif avant même d’entendre ce que l’animatrice avait à dire « Oui bien sûr ». Il la laissa l’entrainer en lui tenant la main, vers le salon où il prit place sur le canapé après de sa belle. Généralement, les termes de ’il faut qu’on parle’ ou du moins similaires n’annoncent jamais rien de bon. En l’occurrence il ne s’agissait pas particulièrement d’une annonce de rupture mais ce que la jeune turque était sur le point de révéler avait un certain poids. D’ailleurs, elle semblait s’en libérer un peu pour se soulager les épaules.
Le pédiatre hochait la tête en guise d’acquiescement dès les premiers propos de la jeune femme en la laissant poursuivre sans l’interrompre. Tout en l’écoutant avec attention, le médecin essayait de voir où elle voulait en venir en même temps qu’il imaginait ce qu’elle avait pu endurer dans sa jeunesse en raison des us et coutumes. Au fur et à mesure des propos de l’animatrice, Anton sentait la main de cette dernière se refermer sur la sienne sans la lâcher. Il regarda cette main avant de se concentrer de nouveau sur le visage de la brunette. « Je savais que la vie là-bas n’était pas des plus simples dû aux traditions mais … » il pouvait finir en disant qu’il ne se doutait pas que la belle en aurait souffert à ce point. L’anglais la laissa tout de même poursuivre et eu comme une décharge électrique quand il appris pour ce mariage forcé dont elle avait fait l’objet. Certes c’était une chose de savoir que ces traditions existent mais connaitre une personne (d’autant plus lorsqu’on en est proche) qui y a fait face en est une autre. Dans sa tête, il se dit qu’il comprenait mieux cette discrétion dont elle avait fait preuve depuis qu’ils s’étaient rencontrés car elle restait plus que mystérieuse sur son passé ou du moins évasive. « Viens là, merci de m’avoir tout raconté » dit-il la rassurant. Elle avait fait le bon choix en lui avouant ce qu’elle avait sur le cœur et visiblement elle en était plus que retournée. Etant donné qu’elle ne lui avait pas lâché la main depuis le début de son récit, il la tira davantage vers lui pour la réconforter en l’enlaçant, la tenant contre lui.
« Je comprends combien ça n’a pas du être facile et je t’avoue que si j’avais ton père en face de moi en ce moment, je n’hésiterai absolument pas à prendre ta défense… ». Il réfléchit quelques secondes avant de continuer « Tu sais, à l’époque tu avais 20 ans, tu as 12 ans de plus maintenant. Tu crois vraiment qu’il te ferait quoique ce soit ? Regardes-toi ! Tu es une femme affirmée qui croque la vie à pleines dents, qui aime ce qu’elle fait, tu es épanouie, en tout cas c’est l’impression que tu me donnes à chaque fois que je te vois… ». Le grand brun se dit que le père de famille devrait être plus indulgent à présent s’il voyait la jeune femme que sa fille était devenue. Puis à 32 ans, Anna devait certainement avoir plus de baggage et de répondant pour faire face aux réprimandes du père de famille.
« Je crois que tu le tiens déjà ton argument en béton contre tout ce qu’il pourra te dire » poursuivit avant de penser au fait que la mère de sa dulcinée l’avait aidé à fuir le jour du mariage. « Est-ce que tu as gardé contact avec ta mère depuis ? Sait-elle que tu es ici, à Bowen ? ». Peut-être que cette dernière avait une toute autre opinion sur la situation et encouragerait sa fille, la soutiendrait.
Après avoir trouvé une position confortable dans le canapé toujours en étant au plus près de Anna, la discussion suivit son cours et l’anglais commença a poser davantage de questions sur la famille de la turque ainsi que ses rapports familiaux. Auparavant c’est vrai qu’ils n’en n’avait jamais parlé et ça faisait maintenant environ 6 mois qu’ils se connaissaient. La beauté brut avait su préserver son jardin secret. Naturellement il vint à lui demander quelque chose d’autre « Tu n’as personne d’autre de ta famille à qui te confier ? Une personne qui aurait connu ce même fardeau et qui aurait su ou pu te guider peut-être ? Une sœur, une cousine ? ». Le ton de la soirée était à présent donné. Pour le moment, cadeau et gâteaux étaient passés à la trappe. L’instant qu’ils partageaient était bien plus important.
Il apprendrait sans doute le comment du pourquoi. Plus clairement comment elle était venue à penser à tout cela ou le déclic qui l’avait incitée à lui parler de ce passage de sa vie, ce soir en particulier. « Tu peux absolument tout me dire. Je ne suis pas là pour te juger et crois moi, s’il y a la moindre chose que je puisse faire pour t’aider, je la ferai ».
Avec une délicatesse particulière, il lui déposa un baiser sur le coin de la tête alors que leurs mains étaient enlacées.
Sujet: Re: Happy birthday, my love. {Maison 42. *Chez Anna Inan*} Dim 27 Déc 2015 - 23:26
Happy birthday, my love feat. Anton N. Holling
Comme depuis le jour de leur rencontre, Anna a toujours trouvé Anton très prévenant, et particulièrement attentionné. Il est un homme exceptionnel, bien plus que n'importe quelle autre personne qu'elle n'ait connu jusqu'à maintenant, et en six mois, rien n'est venu contredire cette idée. Elle se sent extrêmement sereine à ses côtés comme si sa simple présence pouvait lui apporter le réconfort. C'est d'ailleurs exactement ce qu'il se passe ce soir, alors qu'elle est plus que perturbée par l'apparition de sa sœur à Bowen. A mesure qu'elle raconte son enfance puis son adolescence ainsi que les difficultés qu'elle y a rencontrées, il prend un air concerné, visiblement concentré afin de comprendre chaque mot qu'elle dira, afin d'y déceler le moindre sous-entendu pour mieux l'aider à mieux vivre ses problèmes actuels. Lorsqu'elle a terminé son récit, le beau pédiatre l'attire à lui pour l'enlacer tendrement. Des larmes silencieuses coulent sur la joue d'Anna, mais elle ne s'en occupe pas. Elle ne les a même pas remarquées. Elle sens la chaleur du corps de celui qu'elle aime contre le sien, et ça l'apaise. Ce qu'il lui dit la fait sourire, car il a raison. Elle n'est plus la même qu'il y a dix ans. Elle a même radicalement changé. Elle n'est plus naïve, elle n'est plus frêle ni fragile. Elle est devenue forte, non seulement parce qu'elle le devait, mais aussi parce que ça avait toujours fait partie d'elle. C'était simplement en dormance, bridé par les règles incessantes de son père. Mais rien qu'en repensant à cette vie qu'elle a quitté, elle s'y replonge, et redeviens l'enfant qu'elle était. En temps normal, jamais elle ne se serait laissée aller à pleurer de la sorte, mais maintenant que son père faisait à nouveau partie de sa vie, elle redevenait fragile. Heureusement, Anton est là pour lui rappeler qui elle est maintenant, et pour la rassurer et l'apaiser.
C'est vrai. Mais tu sais repenser à ça me fait un peu revenir en arrière, c'est assez déroutant.
Et finalement, les questions du pédiatre se tournent vers la mère de la jeune femme. Anna serre à nouveau la main d'Anton, et répond.
C'est elle qui a choisi Bowen pour moi, je n'ai su que je venais ici que lorsqu'elle m'a donné mes billets d'avion. Et puis... non. Je n'ai pas gardé contact avec elle. Elle disait que c'était trop risqué, que ça pourrait permettre à mon père de me retrouver...
Et maintenant, tout ça lui paraît bien idiot. Au final, s'il l'avait voulu, son père aurait très bien pu venir la chercher quand il le souhaitait. Il avait juste choisi de ne pas le faire, se disant qu'elle ne méritait pas son attention. Enfin, c'est ce qu'elle a compris à travers les propos d'Ayda. Mais aujourd'hui, tout a changé. Visiblement, il est sur son lit de mort et désire lui parler. Personne ne sait ce qu'il souhaite lui dire et on peut dire que ça inquiète quelque peu Anna. Elle va en parler à Anton, mais pour l'instant, elle se contente de répondre à ses questions.
Non, personne de ma famille jusqu'à maintenant, je suis arrivée seule. Mais ma mère m'a mise en relation avec un garçon de mon âge à l'époque, qui m'a hébergé quelques temps et m'a aidé à trouver ma place ici.
Elle ne raconte volontairement pas qu'elle et son sauveur ont été bien proches. Elle ne souhaite pas donner à Anton une quelconque raison d'être jaloux car il n'y a que lui, et si on le lui demandait aujourd'hui, elle répondrait qu'il serait toujours le seul et l'unique. Bref, son amoureux lui fait une déclaration qui ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde. Elle est particulièrement touchée par l'attention qu'il lui porte comme si, encore aujourd'hui, elle se demande comment ça peut être possible qu'il l'ait choisie, elle.
Merci Anton, tu es toujours un amour avec moi... Dit-elle en l'embrassant tendrement avant de continuer Pour tout te dire, je suis face à une décision que je dois prendre. Hier j'ai vu Ayda, ma petite sœur. Je ne l'avais pas vue depuis tout ce temps, je ne savais pas comment elle allait ni... ce qu'elle devenait. Mais elle était là, à l'hôpital. Anna marque une courte pause, baisse les yeux et continue. Elle m'a annoncé la grave maladie de notre père. Il n'en a plus pour très longtemps à vivre et il m'a demandée... Une nouvelle larme coule le long de sa joue et elle termine en se serrant plus fort contre Anton. Je... je ne sais vraiment pas quoi faire.
Invité
Sujet: Re: Happy birthday, my love. {Maison 42. *Chez Anna Inan*} Ven 1 Jan 2016 - 14:35
Happy birthday, my love
Featuring Anna
En débarquant à cette célébration d’anniversaire, Anton était loin de se douter que ça tournerait en moment de confessions, de révélations et d’émotions. Enfin, d’émotions de ce type. Il ne pensait pas se retrouver seul, en tête à tête avec la belle brune mais avait en tête une fête avec un certain nombre de personnes et de rencontres. Finalement, ça n’était pas plus mal de n’être qu’avec Anna. Cela faisait plusieurs mois que les deux jeunes gens vivaient une idylle mais ils avaient encore beaucoup à apprendre l’un de l’autre.
C’est ainsi qu’une fois qu’il se trouvait chez elle et qu’il vit que ça n’allait pas, la jolie turque l’entraina sur son canapé pour discuter avec lui. Toujours rassurant comme il essayait de l’être et surtout présent pour la femme envers qui il développait des sentiments de plus en plus forts, le médecin fut une oreille attentive. Les préoccupations qu’il avait de son côté furent mises de côtés pour l’instant car le grand brun se concentrait sur les propos de la femme qui avait tout juste 32 ans.
Au fur et à mesure qu’elle lui révélait des choses sur son passé, sur la Turquie, sur ses relations familiales, le pédiatre afficha diverses expressions faciales en accord avec ce qu’il pensait. De la sympathie et compassion quand la belle avait l’impression de faire un saut en arrière, de la compréhension quand il était prudent que sa mère ne soit pas en contact avec elle bien que cela le surprenait tout de même. Il tentait également d’imaginer comment ça pouvait être pour l’animatrice de débarquer dans ce pays où les coutumes étaient totalement différentes. Il s’interrogea également sur ce ‘garçon’ qui avait hébergé la belle.
D’ailleurs, il s’apprêta à relever ce point en l’interrogeant sur la personnalité qui lui avait fourni une aide et un toit mais elle poursuivit en le remerciant et l’embrassant. Alors évidement, il passait à autre chose ou plutôt, oubliait où il en était. Quand elle évoqua une décision à prendre, le médecin fronça les sourcils et se redressa un peu plus dans le canapé. Le regard focalisé sur Anna, il appris qu’elle avait récemment reçu la visite inattendue de sa sœur Ayda, et que leur père mourant souhaitait revoir sa fille aînée.
Jusqu’alors, Anton s’était contenté de l’écouter parler mais il allait bien sûr intervenir en donnant son opinion. Avis à suivre ou non, l’anglais faisait part à Anna du fond de sa pensée. L’avis serait suivi ou non d’ailleurs. Toujours en la tenant contre lui et jouant délicatement avec les doigts de cette fée qui étaient toujours enlacés avec les siens, il regardait cette main délicate et douce en commençant par dire « Tu sais ce que je crois ? ».
Là, il inclina la tête afin de capter le regard envoûtant de la turque et il se lança « je t’avoue être un peu surpris de ces coutumes qui restent encore bien ancrées et pratiquées. Mais je constate également qu’en dépit de toutes ces contraintes et appréhensions, ton père reste ton père. Bien que le bonheur n’est pas uniquement ce qu’il t’a procuré, il reste tout de même une figure paternelle et si ta sœur est venue jusqu’ici pour te voir et t’en parler, c’est que le voir est très important ».
Il reprit quelques brèves secondes sa respiration avant de se tourner dans le canapé pour être détaché de sa belle mais face à elle. En lui prenant les deux mains, il continua alors « Crainte ou pas, rancœur ou non, il faut que tu ailles le voir. C’est le moment de lui montrer qui tu es à présent. Si tu ne le vois pas maintenant, ça ne peut être jamais. Tu risques de le regretter. Peut-être qu’il souhaite s’excuser après toutes ces années d’avoir voulu t’imposer ces us et coutumes qui t’ont fait fuir. Peut-être qu’il regrette ? Tu ne sauras pas tant que tu ne l’auras pas vu en chair et en os ».
Le médecin essaya de déceler chaque expression que Anna exprimait. Etait-ce ce qu’elle souhaitait entendre ? Ou pas ? Il tentait en tout cas être le plus objectif possible et réfléchi. « Puis, si tu retournes le voir, ça ne signifie pas que tu vas y rester éternellement, si ? Parce que…. ».
Anton se leva pour aller prendre dans sa veste qu’il avait posé une enveloppe dans la poche intérieure. En se déplaçant et revenant vers le canapé il avait continué « ça ne te permettrait pas de faire usage de ceci… ». Avec un très très léger sourire en coin, il vint s’assoir de nouveau et lui tendit cette enveloppe qui était son cadeau d’anniversaire. Après avoir de nouveau croisé le regard de la brunette, il la laissa ouvrir ce qu’elle avait entre les mains. Il s’agissait de deux billets d’avion pour Londres. La date était prévue pour le 30 décembre afin de pouvoir y être pour le 31. L’anglais ignorait si ce cadeau était approprié ou arrivait au bon moment. Toute réaction de l’animatrice était à prévoir et il essaya le plus vite possible de déceler la pensée de cette dernière. Il était probable qu’en raison des circonstances dans leur vie respective, cela ne se réalise pas. Le pédiatre était dans le doute sur ce point. Mais il tenait tout de même à lui faire ce cadeau.
Sujet: Re: Happy birthday, my love. {Maison 42. *Chez Anna Inan*} Ven 8 Jan 2016 - 18:26
Happy birthday, my love feat. Anton N. Holling
Entendre Anton lui dire qu'à son avis, elle devait aller voir son père, Anna a un frisson d'appréhension. Elle a peur d'une chose toute simple : que si elle y retourne, elle ne puisse plus repartir. Pourtant, elle sait que le pédiatre a raison. Elle le regrettera si jamais elle ne le voit pas une toute dernière fois. Mais la peur fait encore partie de ses tripes, peut-être moins que lorsqu'elle est arrivée à Bowen, mais elle est toujours là et, en toute honnêteté, elle lui retourne un peu l'estomac. Quand Anton lui a dit que son père ne lui a pas procuré que du bonheur, elle se pose une question. L'a-t-il déjà rendue heureuse ? Son père, qui la bridait et l'empêchait d'exister l'a-t-il aimée et choyée ? Elle ne s'en souvient pas vraiment. Par contre, il lui a toujours offert le meilleur en terme d'études, de lui a quand même procuré une certaine qualité de vie. Il est possible qu'elle n'aurait pas été la femme qu'elle est aujourd'hui s'il n'avait pas été lui, un homme dur, autoritaire, et parfois violent. Bref, alors qu'Anton lui donner son avis, Anna l'écoute attentivement, essayant d'intégrer en elle les conseils qu'il lui donne.
Ça doit être important pour lui oui. Mais je m'interroge surtout sur les raisons de mon rappel à « la maison ». Elle mime les guillemets avec ses doigts car, en effet, pour elle maintenant, la maison c'est Bowen. Ce n'est vraiment pas son genre de faire des excuses... Mais tu as raison. Je vais devoir y aller, et je verrai à ce moment là.
La question que lui pose ensuite Anton la fait à nouveau tressaillir. Elle se souvient que, petite, son père l'avait enfermée dans une pièce de la cave parce qu'il l'avait vue parler à un garçon ne faisant pas partie de sa classe sociale. C'était humide et froid, et elle a eut l'impression que ça avait duré des heures. Elle n'avait pas pleuré. Elle n'aurait pas fait ce plaisir à son père. Quand, finalement, sa mère était venue la chercher, elle s'était effondrée dans ses bras en pleurant. Aujourd'hui, Anna n'est plus une petite fille, mais il ne serait pas dur pour son frère de faire exactement la même chose aujourd'hui s'il le voulait. Mais l'animatrice se rappelle finalement que son frère a toujours été de son côté et que, même s'il ne pouvait pas y faire grand chose à l'époque, il l'avait toujours soutenue. Enfin, Anna n'a pas vraiment le temps de parler de tout ça à Anton puisque ce dernier se lève et lui temps une enveloppe. L'espace d'un instant, la jeune femme avait oublié que c'était son anniversaire. Mais là, ça lui revient, et elle sourit. Un sourire encore un peu triste, parce qu'elle est toujours un peu bouleversée quand même, mais un sourire malgré tout.
Oh Anton, il ne fallait pas ! Dit-elle avant de saisir l'enveloppe et de l'ouvrir. Lorsqu'elle comprend de quoi il s'agit, elle ouvre la bouche, et ne la referme pas pendant plus d'une seconde, surprise de recevoir un si beau cadeau. Oh mon dieu ! Un voyage à Londres !!! Cette fois-ci, son sourire est éclatant, elle est folle de joie. Sans poser l'enveloppe et son contenu, elle saute au coup de celui qui occupe son cœur et le serre fort avant de l'embrasser. C'est un superbe cadeau ! Merci Anton ! Elle se recule de lui afin de revoir les tickets, et un air malicieux s'affiche sur son visage. Je me demande avec qui je vais y aller... Plaisante-t-elle.
Mais là, elle réalise une chose. Elle ne pourra peut-être pas y aller. Elle ne sait vraiment pas de quoi demain sera fait, et si elle ne sera pas toujours en Turquie. La jeune animatrice baisse les yeux un instant, perdant un petit peu son sourire, et dit : J'espère que je serai rentrée... Elle se penche vers la table basse afin de poser les billets et de saisir un mouchoir pour s'essuyer les yeux. Elle offre un nouveau sourire à Anton et décide de changer de sujet.
Bon assez parlé de moi. Comment vas-tu ? Et Kelsie ?
Malheureusement, elle ne se doute pas que c'est un sujet tout aussi fâcheux que celui qui concerne sa famille.
Invité
Sujet: Re: Happy birthday, my love. {Maison 42. *Chez Anna Inan*} Lun 11 Jan 2016 - 0:01
Happy birthday, my love
Featuring Anna
A côté de Anna, Anton partageait une discussion qui était des plus sérieuses. Loin l’ambiance légère ou l’atmosphère d’un anniversaire. Il lui posait des questions relatives à son passé, s’intéressait à son histoire et voyait bien en écoutant ses propos qu’elle n’avait pas vu la vie en rose dans sa jeunesse en Turquie. Il se doutait bien que les familles patriarcales étaient encore bien pesantes. La preuve, la brunette qui avait déjà franchi le cap des 30 ans était toujours « la petite fille » face à son père. Le médecin prenait donc conscience de la crainte que cette dernière avait à se rendre en Turquie. Il l’aurait bien accompagné à vrai dire, s’il le pouvait. Mais d’autres obligations l’en empêchaient. De plus, cela aurait été déplacé de sa part de se rendre chez Anna et de voir ses parents dans de pareilles circonstances. Le grand brun aurait été considéré comme une persona non grata.
La discussion dériva vers le cadeau d’anniversaire qu’il finit enfin par lui offrir. Le contexte n’était vraiment pas idéal et le pédiatre réalisait bien sûr que rien ne certifiait que Anna sera en Australie à telle ou telle date afin de prendre le vol pour Londres. Après, le médecin partait du principe que le cadeau venait surtout du geste plus que de la date. Le billet pouvait toujours avoir une date modifiable et il avait pris l’assurance en cas d’annulation. Ainsi, elle pourrait y aller au moment qui lui conviendrait le plus en prenant en compte les besoins du père turc. En voyant l’excitation de la brunette quand elle découvrit le billet, l’anglais fut sur un petit nuage, très heureux de la voir ainsi. Il dût aussi sourire, avec sincérité en l’observant exprimer autant de joie. « Je peux te suggérer d’y aller avec une personne qui se trouve dans la pièce en ce moment même par exemple… » dit-il en regardant autour faisant mine de regarder s’il y avait d’autres personnes. Les autres qui auraient du être là pour l’anniversaire d’ailleurs, comme il le pensait au départ. « … tu as l’embarras du choix » ajouta t-il avec une pointe d’ironie et d’amusement. Puis, si elle souhaitait s’y rendre avec une autre personne, c’était son droit aussi. En revanche, il n’y avait qu’un seul billet dans l’enveloppe par conséquent, l’autre partie du binôme devrait se payer lui même son billet.
Grimaçant un peu en se rendant compte qu’il n’était pas probable qu’elle parte pour ces dates, il la rassura donc immédiatement « Oui, dès que tu m’a mentionné ce qui se passait avec ton père, je me suis fait la même réflexion. Mais j’ai pris une assurance permettant d’annuler le vol ou de le modifier. Donc s’il le faut, tu pourrais partir ultérieurement…. ou même l’annuler puis je peux en échange regarder les billets depuis la Turquie… ». Etait-ce une proposition judicieuse et appropriée ? Peut-être. Peut-être qu’après un séjour auprès des siens, Anna aimerait aller directement dans un nouveau décor, un nouvel environnement pour se changer les idées. Le médecin suggérait subitement cela car il avait aussi reçu dans la même journée un rappel s’agissant de son poste à Londres qui était toujours disponible. L’hôpital avait subi une transformation en raison du changement de directeur et il y avait parfois des situations de sous-effectif. La présence d’Anton était fortement souhaitée tel on lui avait fait savoir.
« Tu feras comme tu pourras, c’est secondaire. Ton papa passe en premier » finit-il par dire en lui caressant doucement le dos. Il cessa donc pour utiliser le dossier du canapé comme support pour son bras et un rictus s’afficha quelques brèves secondes sur son visage dès que l’animatrice prononça le nom de Kelsie. Il était évident qu’il ne lui en n’avait pas parlé. La nouvelle était à la fois bonne pour les grand-parents de la petite anglaise qui étaient désormais tous deux réunis chez eux, en meilleure santé et aptes à s’occuper pleinement de la pseudo orpheline. Mais cette même nouvelle était mauvaise car Anton venait de finir sa mission. Non seulement il devait se séparer du petit bout de chou auquel il s’était grandement attaché depuis des mois, mais sa mission venait aussi de toucher sa fin. Et il était demandé en Angleterre.
« Pour être honnête, j’ai connu des jours meilleurs. Je suis partagé entre un sentiment heureux et en même temps l’opposé c’est étrange » dit-il n’osant pas de suite se lancer dans le comment du pourquoi. Il avait été bouleversé par cette séparation avec Kelsie aujourd’hui et cette presque obligation pour lui de retourner en Angleterre. Puis, peut-être que mettre un peu de distance entre lui et la petite lui permettrait (pour son bien) de s’adapter au mieux à sa famille. « Je ne voudrais pas t’ennuyer avec tout ça…. en revanche…. ». Il se leva pour se diriger directement au frigo où un des deux gâteaux s’y trouvait et il s’en saisit avec deux cuillères trouvées rapidement par logique. Là il revint auprès de Anna « …. ça me plairait bien qu’on partage ce petit délice…. ». Le médecin qui pensait à presque tout avait également pris des bougies en forme de chiffre à l’âge exact de la jeune femme. Il les mit sur le gâteau en disant « …que dirais-tu de faire un vœu et de souffler… ? ».
Sortant un brique de sa poche il se re-leva pour prendre deux assiettes en cuisine encore et éteignit la lumière. Il se doutait qu’elle reviendrait sur les propos qu’il avait eu plus tôt mais au moins il voulait qu’elle profite un peu plus de l’occasion. En dépit de tout ce qui se passait dans leurs vies respectives, des choses pas forcément faciles à vivre, il fallait qu’elle profite ne serait-ce qu’un peu de sa soirée. « Prête ?! » il alluma alors les deux bougies dans l’obscurité et au moment où Anna s’apprêtait à souffler, le pédiatre reçu un appel venant des grand-parents de Kelsie. Sans réfléchir une seconde il décrocha, la fillette avait une crise, un problème respiratoire. ça ne s’était pas manifesté depuis longtemps mais ça arrivait et les grand-parents de cette dernière n’avaient pas encore l’habitude de ce genre de chose, il fallait le leur montrer. « Elle a quoi ?! Où êtes-vous ? J’arrive ! Appelez l’ambulance … » le médecin bondit du canapé en donnant des instructions.
Il regarda Anna, désolé. Puis, elle allait donc savoir comment allait Kelsie « Kelsie est depuis aujourd’hui chez ses grand-parents, je n’en n’ai plus la garde, mais son problème respiratoire refait surface, je dois y aller…. ». Partagé entre deux choses, il est vrai que la décision fut toutefois prise rapidement. La santé de l’enfant passait avant car elle était dans une situation critique. Le pédiatre allait se rendre chez les grand-parents au cas où l’ambulance ne soit pas à temps. A défaut il irait ensuite à l’hôpital où l’enfant allait devoir être pris en charge. « Est-ce que tu as une trousse à pharmacie ? » demanda t-il avec son air inquiet à Anna. Il préférait avoir le minimum nécessaire pour voir l’enfant dans les plus brefs délais. Peut-être que dans l’élan, il n’avait pas vraiment laissé le choix à Anna mais, il l’embarquait finalement dans sa course.
« J’espère qu’ils font ce que je leur ai dis…. ce n’est pas facile à gérer ce type de crises quand on n’en n’a pas l’habitude…. ». Il avait déjà démarré sa voiture depuis deux minutes qu’il se faisait un sang d’encre. « Excuses-moi de t’embarquer là-dedans le soir de ton anniversaire… ».
Sujet: Re: Happy birthday, my love. {Maison 42. *Chez Anna Inan*} Dim 17 Jan 2016 - 18:00
Happy birthday, my love feat. Anton N. Holling
Anna aurait tellement que Anton vienne avec elle en Turquie ! Il faut dire qu'elle a vraiment peur de s'y rendre seule. Mais elle ne se voit pas non plus imposer ce fardeau à son petit-ami qui n'a rien demandé de tout ça. C'est son problème à elle, et elle le réglera du mieux qu'elle peut. Elle ira seule, enfin, avec sa sœur, et rendra visite à son père. Ensuite, eh bien, elle rentrera à Bowen. Que sa famille le veuille ou non. La seule chose qui fait qu'Anna puisse se réjouir de ce voyage, c'est de pouvoir revoir sa mère après tout ce temps. Les années ont passé, mais cette dernière lui manque toujours énormément. Elle a bien pensé à la contacter, mais elle ne savait pas jusqu'alors que son père savait déjà où elle se trouvait, et elle ne pouvait pas risquer de se compromettre. Maintenant, bien sûr, tout a changé et elle pourrait bien essayer de l'appeler, mais en vérité, la jeune animatrice préfère la voir en chair et en os, pour pouvoir la serrer tout contre elle. C'est bien la seule chose qui lui fera plaisir dans tout ça, elle en est sûre.
Bref, Anton lui offre son cadeau : un billet pour Londres pour le 30 décembre. Sur le moment, elle oublie tout, folle de joie à l'idée d'aller dans un pays étranger, dans la ville d'origine de son petit-ami. Elle le serre dans ses bras, l'embrasse et fait même un trait d'humour auquel il réplique sur le même ton. Un sourire en coin, Anna répond en pointant sa chambre du doigt :
Tu as raison, je vais y amener ma peluche ! Je l'ai appelée Teddy... Ajoute-t-elle en lui adressant un clin d’œil. Elle se souvient finalement que le 30 décembre, ça ne sera peut-être pas possible pour elle. La jeune femme baisse alors les yeux, presque déçue, et exprime ses doutes à voix haute. Comme à son habitude, Anton la rassure, lui dit de ne pas s'inquiéter car il a pris une assurance et que du coup il peut changer ou annuler pour, pourquoi pas, prendre plutôt un billet pour la Turquie. Mais Anna répond :
Non, non, après la Turquie j'aurai sûrement besoin de bouger. Et je rêve de découvrir ton pays d'origine...
Ce qu'elle ne dit pas, c'est que son père lui a déjà payé le billet, avec sa fortune il peut bien se le permettre... Mais elle ne dit pas à Anton. Elle ne veut plus l'embêter avec tout ça.
Merci en tous cas, c'est un très bon cadeau. Dit-elle à nouveau en lui faisant un doux baiser sur la joue. Je suis sûre qu'on va beaucoup s'amuser Teddy et moi !
La jeune femme demande ensuite des nouvelles de Kelsie, sans se douter que la petite fille habite désormais chez ses grands parents. La réponse d'Anton ne la rassure pas vraiment, mais il change de sujet, et elle ne souhaite pas en rajouter. Elle espère en tous cas que la petite se porte bien. Le pédiatre va chercher un gâteau avec des bougies, un trois et un deux qu'elle aurait préféré voir inversés, mais quelque part elle s'en moque. Elle a trente-deux ans aujourd'hui, elle est une femme épanouie et les années passées lui ont permis d'acquérir la maturité nécessaire au retour en Turquie qu'elle n'aurait aimé jamais faire. Anton lui demande si elle est prête et elle acquiesce. Elle est prête à faire ce qu'il faut pour vivre comme elle le fait depuis longtemps. Elle est prête à avoir trente-deux ans. Mais alors qu'elle s'apprête à souffler les bougies, le téléphone d'Anton se met à sonner. Il répond sans attendre et sa mine paniquée glace le sang de la jeune femme. Elle attend qu'il ait fini pour poser des questions mais ça n'est pas nécessaire. Il lui explique la situation et sans réfléchir, Anna part chercher la trousse à pharmacie malheureusement pas très remplie. Anna ne préfère pas penser à ce qu'il peut arriver à la petite à ce moment, ni au fait qu'Anton était venu auprès d'elle même s'il devait être plus que malheureux. En passant devant le gâteau, elle souffle les bougies sans même faire un vœu et ferme la maison à clé avant de rejoindre Anton dans sa voiture. Lorsqu'il s'excuse à nouveau, elle le coupe en lui disant d'une voix douce :
Eh... Ne t'inquiète pas pour moi ! C'est normal...
Le pédiatre démarre alors qu'Anna attache sa ceinture. Cette dernière, presque aussi inquiète que son petit-ami, essaie de le calmer. Rassure-toi, je sais que tu feras ce qu'il faut. Et elle est forte cette petite ! Mais en prononçant ces phrases, l'animatrice se souvient des circonstances de leur rencontre à l'hôpital. L'enfant que tout deux avaient essayé de sauvé la vie avait perdu la vie, même s'ils avaient fait tout ce qu'il fallait. Mais elle secoue la tête. Cette fois ça sera différent.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Happy birthday, my love. {Maison 42. *Chez Anna Inan*}
Happy birthday, my love. {Maison 42. *Chez Anna Inan*}