Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
MESSAGE : 26796 ICI DEPUIS : 24/10/2013 COMPTES : juliann & ciàran. CRÉDITS : emy (av) awona (s)
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Sujet: please don't say you're sorry ~ oswald Jeu 12 Nov - 15:53
please don't say you're sorry ~
oswald & freja
Cela fait un moment déjà que tu erres, seule, dans cette rue. Tu ne sais pas comment tu es arrivée là. Tout ce que tu sais, c'est que tu ne te sentais pas bien à tel point de devoir sortir de chez toi. Tu avais besoin de marcher, de prendre l'air. De respirer. Cela t'arrive encore assez souvent d'avoir des moments de panique comme ça. Quand ça t'arrives, heureusement, tu es toujours seule. Tu ne voudrais pas expliquer aux autres pourquoi tu as ses crises. Tu ne voudrais pas expliquer que tu imagines la ceinture de ton père te lacérer le dos. Tu ne voudrais pas expliquer à quel point ton père est un monstre contrairement à ce que tout le monde peut penser. Une fois ta crise passée, tu as toujours besoin de boire. Beaucoup. Pas toujours de l'eau, peu importe, tu prends ce qui passe. Tu te trouves à proximité de ce bar-restaurant dans lequel tu entres sans attendre. Tu te réfugies au bar, comme à ton habitude, et commande un mojito. C'est ta boisson alcoolisée favorite. Ni trop forte, ni trop faible. Un peu comme toi, elle te correspond parfaitement. Tu décides finalement d'aller t'installer à une table dans le fond de la salle pour pouvoir observer les gens autour de toi. Mais lorsque tu te retournes, tu percutes un homme de plein fouet. Renversant au passage, ta boisson. Tu jures, comme à ton habitude, pas très glamour pour une femme, mais à ce moment précis, tu t'en fiches complètement. Tu relèves finalement la tête pour observer l'individu que tu as bousculé. « Putain, vous pouvez pas faire ga... » Tes mots se perdent quand tu découvres le visage de ton interlocuteur. Monsieur Oskàr. L'homme dont tu as détruit la vie. Juste là, devant toi. Tu n'en reviens pas. Tu paniques et sors à toute vitesse du bar-restaurant oubliant carrément de payer ton verre. Tu sens la crise de panique revenir de plein fouet. Tu te retiens comme tu peux mais elle explose à l'intérieur de toi. Tu perds ton souffle et manque de tomber quand, par miracle, tu te rattrapes au mur de l'établissement. Tu n'aurais jamais imaginé le revoir ici. C'est ton passé et tes erreurs du passé, surtout, qui te rattrapent à grande vitesse. Tu n'aspires qu'à une chose, reprendre tes esprits et rentrer chez toi au plus vite. Malheureusement, cela ne se passe pas comme prévu. Ta crise dure toujours quelques minutes et durant ce laps de temps - interminable pour toi - tu entends la porte du bar s'ouvrir. Tu pries pour que cet homme n'apparaisse pas mais visiblement, Dieu a décidé de ne pas exécuter tes prières. Putain de journée.
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Invité
Sujet: Re: please don't say you're sorry ~ oswald Lun 16 Nov - 3:36
Il est l'heure de sortir. D'aller s'abrutir un peu les neurones. Depuis qu'il est ici – c'est-à-dire une bonne année – Oz boit moins. Il est fier de lui, il ne s'autorise que quelque fois un verre par-ci par-là. Une ou deux fois par semaines. Et ce soir, il a décidé que c'était une des exceptions de la semaine. En entrant dans ce bar où il va de temps en temps, l'architecte ne devine pas que parmi la foule se cache quelqu'un qui a changé sa vie. Quelqu'un qui l'a détruite. Alors il passe un début de soirée plutôt agréable. Il est seul, mais la solitude ne le dérange plus. Accoudé au comptoir avec son verre de Dalwhinnie – c'est un amateur du bon whisky – il garde ses yeux rivés à l'écran de la télévision, qui dénonce des nouvelles toujours plus tragiques dans le monde. Des actes de guerre, des conflits, des famines. Il regarde sans être touché, parce qu'Oswald n'est plus réellement touché depuis un moment, en fait. Comme s'il s'était entouré d'une barrière hermétique pour ne plus sentir l'extérieur. Alors qu'il cherche une place d'où il suivra mieux les faits divers, on le bouscule. Ou bien c'est lui qui bouscule la jeune fille, il n'en sait rien. Il rive ses yeux dans les siens, et reste figé. Interdits, ils ont pourtant deux réactions bien différentes. Elle s'enfuit. En courant presque, son verre est explosé au sol, le pull gris d'Oz est tâché de son breuvage, et en deux secondes elle n'est plus là. Lui est encore immobile, parfaitement calme, son verre à la main, à fixer le vide là où elle se tenait cinq secondes plus tôt. Ce n'est pas possible. Les flashs cognent dans son crâne comme une série de coups de feu. Il revoit son corps fin. Il entend encore à son oreille sa respiration haletante. Il sent ses ongles s'enfoncer dans son dos. Il se souvient de l'avoir mordue. Puis c'était la chute. (...) Il est dehors l'instant d'après. Il n'a pas réellement tous ses esprits, il est un peu sous le choc, il ne s'y attendait pas. Il n'a jamais su dire s'il souhaitait la revoir un jour ou s'il voulait la bannir de sa vie à jamais. Le fait est qu'elle est là, aujourd'hui. Je suis désolée. Selene. Une carte postale qu'il a encore chez lui. Que fait-elle là ? Ou bien que fait-il là, lui ? Il la retrouve rapidement. En s'approchant, de sa main libre, il passe une main dans ses cheveux humides. Il est angoissé, il commence à transpirer. En fait, il ne la connait pas. Ou très peu. Il la connait en tant que professeur à étudiante. Il la connait en tant que faux coupable et accusatrice. Il s'approche, partagé entre la curiosité et la colère. Pourtant, Oswald ne montre rien. Il est calme, le regard droit et dur, et il s'arrête à quelques mètres d'elle. « Que fais-tu ici ? » Une voix neutre, presque douce, mais plutôt autoritaire. Toujours son accent scandinave. Il la tutoie. Avec ce qu'il s'est passé entre eux, sûrement ont-ils passé l'épreuve du vouvoiement, non ?
Freja Ivanova
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Sujet: Re: please don't say you're sorry ~ oswald Lun 30 Nov - 14:48
please don't say you're sorry ~
oswald & freja
Tu ne comprends pas ce qu'il t'arrive. Tu sens la vie continuer autour de toi et pourtant, à l'intérieur, tu as l'impression d'être bloquée dans un monde parallèle. Revoir cet homme, revoir Monsieur Oskàr, ton professeur, te chamboule complètement. La dernière fois que tu lui as adressé la parole c'était pour t'excuser. T'excuser d'avoir gâcher sa vie, son existence. Tu as littéralement brisé ses rêves, son avenir, son futur avec sa femme. Tu en es consciente et c'est justement là le problème. Tu as fait la plus grosse bêtise de toute ta vie et tu le regrettes chaque jour en te levant le matin. C'est d'ailleurs pour ça que tu es partie pour l'Australie, loin, très loin. Tu étais persuadée de ne plus jamais le revoir, de refaire ta vie ailleurs sans penser à ton passé. Mais on dirait bien que le destin en a décidé autrement. « Que fais-tu ici ? » La voix de ton professeur te ramène à la réalité. Cette réalité si atroce que tu dois affronter les démons de ton passé. La question c'est plutôt : que fait-il ici ? Tu pensais être partie assez loin. Bien assez loin. Mais on dirait bien que tu t'es trompée. « Je... J'ai... J'ai déménagé ici, à Bowen. Et v-vous? » Demandes-tu timidement, sans trop hausser la voix par crainte. Tu as peur face à cet homme. Tu as gâché sa vie alors tu as peur de ce qu'il pourrait faire pour se venger. Ce serait totalement légitime d'ailleurs. Tu mériterais qu'il se venge sur toi. Après ce que tu lui as fait endurer ce serait mérité. Et encore, ce ne serait pas suffisant. Tu t'en veux énormément pour ce que tu as fait et tu pourrais dire n'importe quoi, ça n'effacera jamais cet acte que tu regrettes. Pourtant, tu décides quand même de dire ces trois petits mots. « Je suis désolée. » Et même si tu sais qu'il te rigolera sans doute au nez, tu les dis quand même. Ces trois petits mots sont les seules choses que tu lui as dites avant de déménager. Tu te rappelles encore le jour où tu as écrit cette lettre. Tu pleurais, toutes les larmes de ton corps. Tu étais au plus bas. Au bout du bout. Tu avais besoin d'écrire ces mots avant de t'en aller et de ne plus jamais revenir.
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