| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Jeu 14 Jan 2016 - 22:37 | |
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i hope you'd see my face & that you'd be reminded - feat maxence & eleanor Tu es là, figée, tes pieds refusant de te porter jusqu'à ce porche. Ce fameux porche que tu guettes depuis plusieurs semaines déjà. À croire que même tes pieds pensent que c'est une mauvaise idée. Tu le sais, tu le sens et pourtant, tu refuses de l'admettre. Finalement, ta tête parvient tout de même à pousser tes pieds jusqu'à l'entrée. Tu te trouves maintenant à quelques centimètres de cette fameuse porte, prête à frapper, quand soudain elle s'ouvre. Et c'est là que tu le vois. Maxence. Tu ne l'as aperçu que quelques secondes lors de votre première rencontre mais tu t'en rappelles comme si c'était hier. Son visage est tellement parfait que ça te déstabilise et t'empêche de dire quoi que ce soit. Tu restes là, les yeux fixés sur lui, complètement paniquée. Et s'il ne te reconnaissait pas ? C'est sans doute cela qui t'as retenu jusqu'ici. Cela fait des semaines que tu veux venir le voir mais la simple idée qu'il ait pu t'oublier te terrifie. Finalement, quelques mots parviennent quand même à s'échapper de ta bouche, brisant le silence. « B-Bonjour. » C'est tout ce que tu trouves à dire. Vous avez discuté pendant de longs mois par portable et tu ne trouves rien d'autre à dire. Tu es pathétique, tellement pathétique. Tu es prête faire demi-tour mais tu ne veux pas passer pour une psychopathe. Alors tu restes là, les yeux plongés dans ceux de Maxence, si intenses. Ils sont aussi intenses que dans tes rêves. Car oui, depuis que vous vous êtes vus, Maxence hante tes nuits. Parfois il s'agit de beaux rêves mais le plus souvent il s'agit de cauchemars. Il fait naître en toi des émotions que tu ne connaissais pas. Tu le détestes. Tellement. Et pourtant, tout ton corps a envie de l'embrasser. Seule ta tête te retient encore. Vous vous êtes dit tellement de choses. Vous avez utilisé des mots malsains, des mots méchants. Mais tous étaient vrais, réels. Votre relation est tellement réelle que ça te fait peur. Cela fait des mois que vous avez arrêté de discuter. En fait, vous avez stoppé toute discussion lorsque tu lui as rendu son portable. Tu sentais que tu t'attachais bien trop à un homme qui, sans doute, s'en fichait pas mal de toi. Le silence se poursuit de plus en plus. Vous vous fixés, totalement déconcertés l'un l'autre. Tu n'attends qu'une chose là, que Maxence prenne la parole et mette fin à ce silence des plus gênants. Tu as envie de lui demander s'il se souvient de toi mais tu ne t'abaisseras pas à ça. Au moins, s'il ne te reconnaît pas, tu pourras utiliser un faux prétexte, dire que tu es venue pour association ou que sais-je. Tu trouveras bien. Mais s'il te plaît Maxence, dis quelque chose. |
| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Ven 15 Jan 2016 - 5:15 | |
| Un vide. Une sorte de trou imaginaire dans son petit univers. Une faille dans les bases sur lesquelles il marchait. Sur lesquelles il avançait. Pourtant, la cause de ce sentiment d’absence n’aurait pas dû prendre une importance aussi grande. Cette femme ne devait pas marquer à ce point son histoire. Il ne s’agissait que de dix secondes. Dix petites secondes, rien de plus. Un échange de regard, quelques insultes échangées, et c’est tout. Et pourtant, elle avait changé quelque chose en lui. Elle avait bousculé certaines de ses convictions. Elle avait chamboulé sa perception de lui-même. Parce qu’elle avait été la seule à avoir le culot de le confronter. La seule à avoir eu le courage de lui dire la vérité en face – ou plutôt, par écrit. Sans aucun droit, Eleanor avait pénétré dans son intimité, dans sa vie la plus privée, ce qui aurait pu lui attirer bien des ennuis judiciaires si Maxence n’avait pas fait exactement la même chose. Mais il avait osé. Il avait osé violer l’intimité d’Eleanor de son côté aussi, comme s’il avait oublié tout sens de l’ordre. Parce que ce que cette femme pouvait cacher comme secrets ou comme simples banalités l’obsédait. Et pourtant, il ne s’agissait que d’un regard. Que de dix secondes. Et puis d’un nombre incommensurable d’échanges de mots honnêtes et directs.
Ce fut par le hasard le plus total que Maxence vit Eleanor d’abord sur le trottoir, puis avancer jusqu’à sa porte. Dans un élan de panique ou parce qu’il n’était pas certain d’assister à un mirage ou à une hallucination, l’homme se précipita sur sa porte. Comme si le simple fait qu’il ne voyait maintenant plus Eleanor dans son champ de vision, à travers la fenêtre, allait causer sa disparition totale. Il devait donc absolument ouvrir cette porte d’entrée pour s’assurer qu’elle n’allait pas s’envoler avant de pouvoir atteindre le palier. Il ouvrit donc cette porte sur une Eleanor plus que déconcertée, la main relevée prête à cogner. « B-Bonjour. » Dit-elle. Juste ça. Et puis elle le regarda, sans broncher, sans ajouter quoi que ce soit. Maxence ne répondit rien non plus, parce qu’il était encore en train de réaliser qu’il s’agissait bien d’elle, cette femme dont le visage avait été enregistré à jamais dans sa mémoire après seulement dix secondes. Juste dix secondes. Et toute une vie changée. Depuis qu’ils avaient cessé de s’échanger des messages, depuis que leurs biens avaient été rendus l’un à l’autre, depuis qu’il ne savait plus du tout où elle était, ce qu’elle vivait ou ressentait, Maxence ressentait ce vide. Cette sorte de trou imaginaire dans son petit univers. Cette faille dans ses bases. La cause, c’était Eleanor. Un mince sourire illumina finalement son visage. Après bien plus que dix secondes, cette fois. « Il ne me semblait pas avoir noté mon adresse personnelle dans mon téléphone portable, pourtant. Eleanor. » Releva-t-il d’un ton de reproche mais aussi amusé. Maxence croisa ses bras sur sa poitrine, ne détachant pas son regard du visage lumineux de la belle italienne. Il était grand temps que les secondes s’ajoutent.
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| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Ven 15 Jan 2016 - 20:04 | |
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i hope you'd see my face & that you'd be reminded - feat maxence & eleanor C'est finalement Maxence qui met fin à cet interminable silence et à cet échange de regards très intense. Vous vous fixiez l'un l'autre sans savoir quoi dire. « Il ne me semblait pas avoir noté mon adresse personnelle dans mon téléphone portable, pourtant. Eleanor. » La façon qu'il a de prononcer ton prénom te fait littéralement frissonner. Aucun homme n'a jamais eu cette emprise sur toi, jamais. Et pourtant, Maxence, en un seul regard, en quelques secondes et grâce à quelques sms échangés a réussi à te rendre éprise. Tu détestes cette sensation parce qu'elle te rend vulnérable et jusqu'ici, aucun homme, à part peut-être Alesso, n'y était parvenu. Et le pire dans tout ça, c'est que tu ne comprends même pas comment c'est arrivé. Ça t'es tombé dessus, voilà tout. Au début, tu ne ressentais qu'une grande méprise pour cet homme qui avait pris ton portable par inadvertance mais petit à petit ça s'est transformé en attachement et puis carrément en besoin. C'en est presque malsain d'avoir besoin d'une personne à ce point. C'est pour cette raison que tu as mis fin à toute "relation" entre vous. Tu ne pouvais pas te permettre d'être si attachée à un homme qui s'en fichait sans doute pas mal de toi. Complètement perdue dans tes pensées, tu ne te rends pas compte que le silence se fait à nouveau insistant. C'est seulement lorsque tu poses à nouveau ton regard sur Maxence que tu remarques qu'il attend ta réponse. Mais que lui répondre après tout ? Que tu as fouillé sur Internet pour trouver son adresse ? Que tu l'espionnais en cachette, sans qu'il le sache ? Sûrement pas. « C'est vrai mais je n'ai pas dû chercher bien loin, vous êtes un homme connu Maxence. » Réplique-tu comme pour te moquer un peu mais pas méchamment, plutôt sur le ton de l'amusement. C'est ta façon à toi de montrer que tu l'apprécies. Vous avez toujours fonctionné comme ça entre vous de toute façon. Toi, tu détestes la célébrité, la notoriété et tout ce qui va avec. Tu adores passer inaperçu. « Vous vous apprêtiez à partir ? » Demande-tu d'un air interrogateur. Après tout, il a ouvert la porte avant même que tu aies frappé, peut-être voulait-il s'en aller ? Tu préfères demander par politesse, tu ne voudrais pas le retenir. Surtout que tu sais pertinemment que son boulot est très important pour lui alors s'il a un rendez-vous, il ne risque pas de rester là à discuter avec toi. Secrètement, tu espères que non, tu serais déçue d'avoir fait cet effort (insurmontable) pour au final... rien du tout. Tu poses à nouveau ton regard dans le sien sans jamais t'en détacher, trop éprise par le bleu intense de ses yeux.
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| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Sam 16 Jan 2016 - 4:41 | |
| Eleanor. Le prénom résonnait encore dans la tête de Maxence. C’était bien la première fois qu’il le disait à voix haute. Il n’avait parlé de cette correspondante secrète à personne, pas même à ses amis les plus proches. Pas même à Kol. Il avait lu, mille et une fois, le prénom d’Eleanor dans son téléphone, mais sans plus. C’était la première fois que le son de sa voix chantait son prénom. Ça le fit lui-même frissonner, autant qu’Eleanor elle-même. Cette dernière avait visiblement également ressenti quelque chose, ou alors ses paroles avaient déclenché une réflexion intense chez la jeune femme, puisque celle-ci continuait de le fixer sans répondre. Pourtant, le commentaire de Maxence demandait bien une réponse, une explication, n’importe quoi sauf le silence. Eleanor avait-elle fait tout ce chemin pour le fixer, la bouche légèrement entrouverte, sans dire quoi que ce soit d’autre ? Maxence espérait que non. Maxence espérait que l’italienne avait un motif qui l’animait. Une intention quelconque de les mener plus loin. Bien plus loin que le palier de la maison du juge Kearse. Ce dernier sourit lorsqu’Eleanor prit finalement la parole, relevant la notoriété de l’homme dans la ville de Bowen. Il hocha la tête. Il était vrai qu’elle avait bien pu demander à un peu n’importe qui de bien renseigné dans la ville pour qu’on lui ait indiqué environ où me trouver. « Je vous accorde le bénéfice du doute, alors. » Répondit-il, sous-entendant qu’il voulait bien croire qu’elle n’était pas la stalkeuse qu’elle semblait alors être. Après tout, dans ce pays, on était innocent jusqu’à preuve du contraire, non ? Maxence appliquait ce principe dans sa vie en général également. Question de cohérence.
Eleanor questionna alors le juge à savoir s’il s’apprêtait à partir. D’abord confus, Maxence se rappela bien vite qu’elle soulevait ce questionnement parce qu’il avait ouvert la porte avant même qu’elle n’ait manifesté sa présence. « Oh. Non, non. » Répondit-il. « Je vous ai vue de l’autre côté de la rue. » Et l’avait reconnue malgré la distance, malgré l’image lointaine mais toujours aussi claire qu’il avait d’elle. « Plutôt que d’attendre que vous trouviez le courage de cogner à la porte, je vous ai ouvert. Ça nous a facilité la tâche à tous les deux. » Ajouta-t-il avec un sourire des plus charmeurs. Maxence savait bien à quel point cette décision de venir le voir avait dû être difficile pour Eleanor, parce qu’elle l’aurait été pour lui aussi. Et ça lui facilitait la tâche à lui, parce que plus vite il se retrouvait devant elle, moins il avait à angoisser et à se préparer un accueil. Finalement, Maxence ouvrit un peu plus la porte blanche de sa maison et s’écarta de celle-ci, faisant un signe à Eleanor de rentrer. « Je ne vous ferai pas attendre plus longtemps dehors, Votre Altesse Royale. » Dit-il avec un petit sourire amusé aux lèvres.
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| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Sam 16 Jan 2016 - 19:40 | |
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i hope you'd see my face & that you'd be reminded - feat maxence & eleanor « Je vous accorde le bénéfice du doute, alors. » Il valait mieux pour toi après tout. Car si Maxence avait posé la moindre question, tu n'aurais pas été capable de sortir une excuse décente et plausible. Tu aurais sans doute bégayé et lâché une excuse bidon que personne n'aurait cru, pas même toi. La vérité était que tu avais cherché sur Internet l'adresse du jeune homme dés ton retour à Bowen. Tu ne pouvais pas t'en empêcher. Malgré que tu aies décidé de mettre fin à vos échanges par téléphone en lui renvoyant le sien, tu avais besoin de le revoir. Plus que tout. Mais tu étais trop bornée pour l'admettre alors tu as refusé pendant longtemps d'aller voir Maxence. Par peur, par méfiance, par vulnérabilité. « C'est gentil. » Ajoute-tu, un léger sourire au coin des lèvres. Tu demandes ensuite au bel australien s'il s'apprêtait à partir et tu espères de tout cœur que c'est pas le cas. Et lorsque tu entends la réponse de Maxence, tu te dis que c'est peut-être une bonne journée pour toi, finalement. « Oh. Non, non. Je vous ai vue de l’autre côté de la rue. » Tu ne peux t'empêcher de rougir, par honte qu'il t'ait vue sans que tu t'en aperçoives. A-t-il vu tes doutes ? tes craintes ? ta peur de venir frapper à sa porte ? Sans doute. Et tu n'aimes pas beaucoup qu'il te voit dans cet état, si vulnérable. En réalité, tu détestes que n'importe qui te voit dans cet état. Tu préfères être la femme forte, de caractère et sûre d'elle que tu montres aux premiers abords. « Plutôt que d’attendre que vous trouviez le courage de cogner à la porte, je vous ai ouvert. Ça nous a facilité la tâche à tous les deux. » Tu ne peux t'empêcher de sourire, gênée. Maxence a raison d'un certain côté. Avant qu'il n'ouvre, tu étais dans le doute et tu n'étais même pas certaine de frapper. S'il n'avait pas ouvert la porte de lui-même, tu serais peut-être repartie au plus vite et sans te manifester. Vous n'auriez alors jamais eu cette conversation. Tu peux donc le remercier d'avoir fait un pas vers toi et d'avoir facilité vos retrouvailles. Et puis d'un côté, cela veut dire qu'il t'avait reconnue même de l'autre côté de la rue et ça, c'est un détail important. Du moins ça l'est pour toi même si peut-être que ça ne veut rien dire du tout. « Quel gentleman vous faites. » Dis-tu à nouveau dans le but de taquiner le jeune australien. Tu aimes bien ça : jouer un peu avec lui en te moquant gentiment. D'ailleurs, Maxence ne se gêne pas pour le faire en retour donc pourquoi te gênerais-tu ? Finalement, le jeune Kearse t'ouvres sa porte laissant apparaître une belle maison, ordonnée et épurée. Tout ce que tu aimes et tout ce que tu aurais imaginé le concernant. « Je ne vous ferai pas attendre plus longtemps dehors, Votre Altesse Royale. » Lorsqu'il prononce ces quelques mots tu ne peux t'empêcher de regarder autour de toi pour vérifier que personne n'a entendu ce qu'il venait de dire. À Bowen, tu préfères être une fille simple et "normale", personne n'est au courant à part Artémis. Et désormais Maxence, même si lui, il avait promis de tenir ton secret. Enfin il n'a rien dit mais il n'en avait pas besoin, tu avais saisis. « Je préfère Eleanor. » Dis-tu en entrant un peu plus dans la maison. Eleanor n'est pas ton vrai prénom en réalité. Enfin, il l'est mais ce n'est pas ton premier prénom. Tu utilises Eleanor pour paraître moins italienne et plus australienne même si ton accent te trahis souvent. Malgré tous tes efforts pour paraître le plus australienne possible, tu as encore quelques petites traits de ta personnalité qui te trahissent. « Quelle belle maison. » Dis-tu de manière admirative. « Vous vivez seul ici ? » Demande-tu le plus innocemment possible. Tu sais pertinemment que Maxence est divorcé mais depuis la dernière fois où vous avez discuté, il a peut-être trouvé quelqu'un d'autre. Et ce serait totalement légitime, après tout il n'a pas de compte à te rendre. Et puis, c'est toi qui a mis fin à votre semblant de relation alors ce ne serait pas étonnant qu'il ait refait sa vie avec quelqu'un. Même si, secrètement, tu espères le contraire. |
| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Dim 17 Jan 2016 - 2:45 | |
| Devant les joues empourprées d’Eleanor, Maxence ne retenu pas bien longtemps un sourire amusé et complètement conquis. Il adorait ces réactions adorables chez une femme – certes, les hommes rougissaient aussi, mais c’était chez la femme que Maxence trouvait la réaction à tomber. Évidemment, l’homme avait été témoin de l’hésitation de la jolie princesse, de l’autre côté de sa rue, mais il aimait bien cette facette bien réfléchie de la jeune femme, justement. N’oublions pas que Maxence était un juge d’une haute instance judiciaire, alors il était important pour lui de peser le pour, le contre, de bien songer au mal, au bien, à toutes les alternatives possibles. L’équilibre dans la balance, et le petit détail qui la ferait pencher d’un côté ou de l’autre. Il comprenait donc parfaitement pourquoi Eleanor aurait pu mettre autant de temps à s’avancer jusqu’à lui. Toutefois, la réponse avait vite fait son chemin dans la tête de Maxence, qui avait l’habitude des dilemmes et qui avait une capacité d’analyse bien développée. Alors pour lui, la balance avait bien vite penchée vers une rencontre entre eux deux. Ce pourquoi il avait ouvert la porte sur une Eleanor surprise. Pour qu’ils penchent du même côté.
« Quel gentleman vous faites. » Avait-elle alors répondu à la justification du juge quant à son imminent départ pourtant faux. Le trentenaire rigola légèrement alors qu’il réalisait bien que son altesse se moquait ouvertement de lui. Il s’écarta donc afin qu’elle entre, soulignant évidemment le fait qu’il ne pouvait faire attendre un membre de la royauté à l’extérieur plus longtemps. La réaction d’Eleanor manqua de le faire pouffer de rire, mais il se retint, parce qu’il était comme ça : Maxence avait trop de retenue. Il se contenta d’un sourire amusé en relevant un regard qui l’était tout autant vers la jeune femme qui venait d’entrer dans sa maison. « Je préfère Eleanor. » Dit-elle alors que Maxence refermait la porte derrière alors. « Soit, alors. À vos ordres. » Il ne pouvait s’empêcher d’agir comme si elle était supérieure à lui ; en même temps, techniquement, c’était le cas. Maxence avait beau être un juge d’une grande importance, il était loin de faire partie d’une famille royale. Mais là, avec elle, c’était quand même pour se moquer gentiment. Pourtant, l’homme était d’un respect démesuré envers les personnes qui lui étaient un minimum inconnues. Et Eleanor, en fait, n’était réellement physiquement devant lui que depuis une minute, plus les dix secondes de la dernière fois. Ce serait ma foi encore une inconnue s’ils n’avaient pas tant partagé l’un de l’autre par messages textes. Mais ils avaient tellement échangé, tellement tout compris de l’autre. Maintenant, Eleanor le connaissait mieux que n’importe qui. Il agissait donc envers elle comme si plus aucune barrière ne se dressait entre eux. Parce qu’il n’y en avait plus vraiment, en fait. Eleanor complimenta alors la maison du juge, en regardant partout autour d’elle, et lui demandant ensuite s’il vivait seul. Il porta ses mains jointes ensemble devant lui, baissées au niveau de ses jambes. « Merci. C’est très aimable. Et oui, je vis seul. C’est une maison relativement nouvelle, je l’ai achetée il y a trois ans de cela. » Souligna-t-il. Il n’avait pas besoin d’expliquer davantage ; Eleanor savait pertinemment ce qui s’était produit trois ans auparavant. Son divorce. « Et vous, alors, Eleanor. En quel honneur Bowen vous compte-t-elle de nouveau parmi ses visiteurs, ou oserais-je dire ses habitants ? » Et il espérait, au plus profond de lui, que le bon terme à utiliser était habitant et non pas seulement visiteur. Parce que maintenant qu’Eleanor était belle et bien de retour dans sa vie, physiquement qui plus est, il ne savait pas s’il serait capable de la voir repartir.
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| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Lun 18 Jan 2016 - 22:28 | |
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i hope you'd see my face & that you'd be reminded - feat maxence & eleanor Malgré que tu portes un titre royal, tu ne t'es jamais vraiment sentie "princesse". Même lorsqu'on t'appelait comme telle. C'est une chose que ta famille t'as toujours reprochée : ton manque d'appartenance. Toi, tu t'en fichais pas mal des brunchs, des bals et des interviews. Tu as toujours été assez solitaire lorsque tu étais jeune et tu n'aimais pas vraiment te montrer en public, ce qui était totalement contradictoire avec ta situation. Mais comme on dit, on est jamais content de ce qu'on a. C'est donc assez bizarre pour toi lorsque Maxence se comporte comme si tu étais au-dessus de lui. Car de un, tu ne l'es pas et de deux, tu ne te sens pas du tout supérieure au jeune homme. Bien au contraire, il a plutôt tendance à t'intimider et t'intriguer. Tu entres finalement dans sa maison et tu tombes directement sous le charme. Tu ne peux t'empêcher de demander innocemment s'il vit seul, histoire d'en savoir plus sur sa situation actuelle. Et la réponse te rassure, d'un côté. « Merci. C’est très aimable. Et oui, je vis seul. C’est une maison relativement nouvelle, je l’ai achetée il y a trois ans de cela. » Cela se voit qu'elle est nouvelle, elle est assez moderne et dans un état impeccable, bref tout ce que tu aimes. Tu pourrais y vivre ça, sans aucun doute. Tu souris au jeune homme, tout en continuant à scruter la pièce où tu te trouves. Tu aimes bien faire cela quand tu rentres chez quelqu'un car ça permet d'en apprendre un peu plus sur la personne. Tu as tendance à penser qu'un intérieur révèle beaucoup de la personnalité du propriétaire. Et Maxence n'échappe pas à cette règle. « Et vous, alors, Eleanor. En quel honneur Bowen vous compte-t-elle de nouveau parmi ses visiteurs, ou oserais-je dire ses habitants ? » Il est vrai que lorsque vous vous êtes rencontrés, tu étais partie vivre en Italie pendant quelques temps. Tu devais régler pas mal de choses là-bas et surtout des affaires royales. Parfois, il y a des obligations que tu ne peux éviter et à ce moment-là, c'était le cas. Mais tu avais l'intention de revenir à Bowen sans aucun doute car ta vie est ici à présent et tu ne te vois pas vivre ailleurs. D'ailleurs, cela fait déjà quelques mois que tu es revenue mais tu n'as pas donné signe de vie au jeune homme avant par appréhension. Et surtout par peur qu'il ne te reconnaisse pas ou n'ait tout simplement pas envie de te voir. « Je suis bel et bien de retour. Et je ne compte pas repartir avant un bon moment. » Dis-tu en adressant un sourire au jeune homme. Le fait qu'il s'intéresse à ta situation montre, peut-être, qu'il s'intéresse plus à toi qu'il n'y paraît. Du moins tu l'espères. « Et vous, vous vous déplacez encore souvent à Brisbane ? » Demandes-tu, intriguée. Tu sais qu'il voyage beaucoup là-bas et tu n'as pas compris exactement pourquoi. Une affaire de boulot, sans doute. Tu connais beaucoup de Maxence, allant jusqu'à ses plus profonds secrets mais tu ne connais pas tout de sa vie. D'ailleurs, tu ignores même beaucoup malgré que vous ayez parlé durant quelques mois. Et il faut l'avouer, vos échanges par sms te manquent beaucoup malgré que ça soit toi qui y ait mis fin. « Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi je vous avais renvoyé le téléphone ? » Demandes-tu sans même réfléchir à ce que tu viens de dire. C'est sorti comme ça sans que tu contrôles quoi que ce soit. Voilà, c'est dit. Tu ne peux plus le retirer à présent mais de toute façon, tu as toujours voulu connaître sa réaction. |
| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Mar 19 Jan 2016 - 17:23 | |
| De retour. Pour un bon moment. Voilà qui fit sourire Maxence. Il n’eut pas trop le temps de penser à tout ce que cela impliquait pour eux puisqu’Eleanor lui demanda alors s’il se déplaçait encore souvent à Brisbane. Il hocha la tête. « Oui. À toutes les semaines ou presque. Boulot oblige. » Avoua-t-il. Ils avaient tellement échangé sur tout et n’importe quoi, et sur des détails tellement intimes, que parfois Maxence oubliait qu’ils ne s’étaient pas dit certaines choses de base. Ils ne savaient même pas ce que l’un et l’autre faisaient de leur vie, mais ils connaissaient les secrets les mieux enfouis de l’autre, par contre. C’était ça qui était étrange de leur relation. Ils se connaissaient sans se connaître. Débarrassant Eleanor de ses vêtements superflus et de son sac, les déposant sur le crochet, il invita Eleanor à passer au salon et à s’installer. « Je vais aller nous préparer du thé. » Ça boit du thé, des princesses italiennes, ou pas ? Maxence s’en fichait, pour le moment il avait surtout besoin d’un petit moment seul dans sa cuisine, afin de se recomposer un peu. En effet, depuis qu’Eleanor avait franchi le seuil de sa porte, il tentait tant bien que mal d’agir avec détachement et indifférence, et faut dire que cela marchait plutôt bien jusqu’à maintenant, mais dans son cœur, c’était un mélange explosif qui ne demandait qu’à être libéré. Disons qu’Eleanor avait été une partie importante de sa vie, au moment où ils échangeaient des mots à chaque heure de la journée et de la nuit, ou presque. Pour que tout cela ne tombe en ruines du jour au lendemain. Ça lui faisait donc évidemment quelque chose de la revoir, là, en chair et en os devant lui. Sa Eleanor. Son petit secret bien gardé. Sauf que là, Maxence n’en pouvait plus de faire semblant que tout était normal, qu’elle n’était qu’une vieille connaissance et que son retour ne bousculait pas grand-chose. Elle bousculait tout. Dans son cœur, dans sa tête, dans sa vie. Le jeune homme revint après avoir mis l’eau à bouillir. Il s’assit devant Eleanor, qui sous sa proposition, avait pris place sur un divan du salon. Le juge croisa ses mains entre ses genoux, penché vers l’avant, un regard sérieux soutenant celui d’Eleanor. « Et si nous arrêtions de tourner autour du pot, Eleanor ? » Lâcha-t-il sans prévenir. Il marqua une courte pause et reprit : « Pourquoi m’avoir rendu mon téléphone sans prévenir ? Pourquoi à ce moment-là ? » Sans donner de nouvelles par la suite, rompant tout contact entre eux. Maxence s’était senti trahi, abandonné, un mélange amer qui l’avait laissé déconfit. Il n’avait eu d’autre choix que de rendre son téléphone à Eleanor également, n’ayant plus aucun moyen de la rejoindre de toute façon. Il était en possession de leurs deux appareils, ce qui ne l’aurait pas mené bien loin. Il aurait bien pu continuer à écrire à Eleanor une fois qu’elle l’aurait reçu sur l’autre continent, mais à quoi bon ? En lui renvoyant son téléphone, elle avait mis un terme à cette relation spécial qui les enchaînait l’un à l’autre. C’était à elle de le contacter de nouveau. Et elle ne l’avait jamais fait. Jusqu’à aujourd’hui. Maxence voulait savoir pourquoi.
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| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Mer 20 Jan 2016 - 19:21 | |
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i hope you'd see my face & that you'd be reminded - feat maxence & eleanor « Oui. À toutes les semaines ou presque. Boulot oblige. » Tu hoches la tête, consciente que son boulot compte beaucoup à ses yeux. Maxence est un homme rigoureux et consciencieux, cela se voit tout de suite chez lui. Du moins, tu as su le déceler tout de suite. Après t'avoir débarrassé de tes affaires, le jeune homme ajoute qu'il va aller vous préparer du thé. « Merci. » Réponds-tu, un sourire au coin des lèvres. Tu décides ensuite d'aller t'asseoir sur le canapé, attendant le retour de Maxence. Cela te laisse du temps pour te remettre de tout ça : ta venue, tes sentiments, vos retrouvailles, tout cela à la fois. Tu es complètement perdue et contrairement à toi, Maxence ne le semble pas le moins du monde. Il est tellement naturel, tellement posé qu'on dirait que ta présence ne lui fait ni chaud ni froid. Tu en viens presque à te demander si tu as imaginé votre relation. Tu es persuadée que quelque chose se passe entre vous. Quelque chose d'inexplicable. Tu n'as pas pu l'inventer. Le jeune australien revient finalement de la cuisine avec un air bien plus sérieux qu'au début de vos retrouvailles. Tes sourcils se froncent immédiatement. Que se passe-t-il ? « Et si nous arrêtions de tourner autour du pot, Eleanor ? Pourquoi m’avoir rendu mon téléphone sans prévenir ? Pourquoi à ce moment-là ? » Tu espérais qu'il pose la question à vrai dire. Toi aussi, tu avais envie d'aborder ce sujet même si tu ne sais pas vraiment quoi répondre à sa question. Pourquoi ce moment-là ? Sans doute parce qu'il devenait trop dangereux pour toi. Au vue de ta situation, tu ne pouvais pas te permettre de tomber amoureuse d'un homme que tu n'avais vu que quelques secondes à peine. Maxence sait que tu es mariée en Italie contrairement à la majorité de tes amis. En réalité, personne ne le sait à part lui. Il connaît tous tes secrets les plus sensibles, les plus enfouis. Tout comme toi tu connais les siens. Alors rien que pour ça, tu te dois de te montrer honnête envers le jeune homme. « Oui, je pense que vous avez raison. » Dis-tu en baissant la tête et en posant le regard sur tes mains, nouées. Tu reprends vite la parole, bien déterminée à lui dire la vérité. « Je pense que j'avais peur d'aller plus loin et de m'attacher davantage à vous. Vous connaissez ma situation, vous savez qu'une relation avec moi est compliquée. Et encore faut-il que vous ressentiez la même chose que moi. Je préférais tout arrêter, c'était plus facile. » Réponds-tu, d'une traite. Tu as préféré tout déballer d'un coup pour éviter de te rétracter et de ne rien dire du tout. Tu te connais, un moment d'hésitation et tu aurais fait machine arrière. « Je voulais éviter de souffrir. Vous savez comment s'est terminée ma dernière relation, je n'étais pas prête à remettre ça. » Maxence sait pour Alesso. Il sait à quel point tu as souffert. Tes parents refusaient que tu sois en couple avec lui et t'ont obligée à te marier avec un homme que tu n'aimais pas. Ils ont mis fin à toute relation possible entre Alesso et toi. Et tu es persuadée qu'ils recommenceraient s'ils étaient au courant qu'un autre homme était entré dans ton cœur. |
| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Jeu 21 Jan 2016 - 5:28 | |
| La question de Maxence sembla soulager Eleanor, contre toute attente. Lui qui appréhendait le moment depuis son arrivée et qui cherchait les bons mots à dire pour bien introduire le sujet – ce qu’il avait plutôt fait de façon irréfléchie, en fait. Il n’aurait pas dû tant s’en faire. Eleanor était prête à lui répondre, prête à expliquer et à justifier cette coupure brusque et inattendue entre eux. Pour le plus grand bonheur de Maxence, qui allait enfin pouvoir comprendre pourquoi elle avait voulu l’enlever de sa vie du jour au lendemain, eux qui ne cessaient d’être de plus en plus proches, jour après jour. Le juge hocha donc sérieusement la tête quand la jeune femme lui confirma qu’il avait raison. Elle baissa la tête et fixa ses mains un moment, et prit finalement la parole. Maxence l’écouta avec toute l’attention du monde. Être juge amène forcément à parfaire son écoute, et l’homme ne manquait plus aucun détail, dorénavant. Il analysait tout.
Tout se passa très vite, en fait. Eleanor lui déballa tout d’un seul coup, sans vraiment même prendre le temps de respirer, et même si elle s’exprimait bien et que ses talents d’élocution étaient irréprochables, Maxence mit du temps à vraiment tout saisir. Surtout à tout accepter. Parce que ce qu’Eleanor était presque en train de dire, indirectement, c’était qu’elle était alors en train de tomber amoureuse de lui, ou du moins qu’elle envisageait un semblant de relation romantique. Ce pourquoi elle avait mis fin à leurs échanges secrets. Maxence se laissa tomber vers l’arrière, son dos calant dans le dossier du fauteuil. Il croisa les bras sur son torse, les sourcils légèrement froncés. Ça avait dû être difficile à avouer, tout ça, pour Eleanor. Ce n’était pas léger ni anodin. C’était intime, personnel. Alors il pesa bien ses mots dans sa tête avant de prendre la parole. En même temps, il ne voulait pas y aller avec des pincettes non plus, et il n’y avait pas trente-six mille façons d’aborder la suite. « Et plutôt que d’aborder le sujet directement avec moi, que nous discutions de nos sentiments vis-à-vis l’un de l’autre et que nous puissions envisager la suite des choses, vous avez préféré couper court à ce que nous avions et ne plus jamais me donner de nouvelles ? » C’était son résumé à lui de la situation. Sa façon de voir les choses. Maxence s’avança finalement, délaissant le dossier du divan, et se pencha vers l’avant pour retrouver sa position initiale. Sa position sérieuse. « Ce que nous avions, Eleanor, était vraiment spécial à mes yeux. Je n’avais jamais ressenti cet … attachement … envers quelqu’un. Quand j’ai reçu mon téléphone par colis, je me suis senti … trahi. » Avoua-t-il. Il avait réellement pris le retour de ce bien comme un abandon. Comme si Eleanor lui avait fermé la porte au nez, pour toujours. Il reprit : « Je comprends que vous ayez eu peur. Je comprends votre situation, je la connais oui, et je la comprends. Mais je ne pense pas que fuir est la solution. Vous ne pourrez pas fuir éternellement, Eleanor. » Et là, il planta son regard azur dans les yeux noisettes de la belle princesse, et attendit. À chacun leur tour de tout déballer.
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| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Ven 22 Jan 2016 - 17:04 | |
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i hope you'd see my face & that you'd be reminded - feat maxence & eleanor C'est vrai, tu déballas toute comme si ta vie en dépendait. Tout a été très vite et tu manquas presque de respirer. Mais tu avais peur de te dégonfler, de faire machine arrière. Tu t'es promis d'être sincère envers Maxence à présent et tu comptes bien tenir ta promesse. Le jeune homme sembla content que tu lui racontes la vérité. Il semblait concentré sur tes paroles comme s'il analysait tout ce que tu disais. Sans doute parce qu'avec le métier qu'il exerce, il analyse vraiment toutes tes paroles. Ton récit terminé, ton regard se porta immédiatement sur tes mains. Tu avais peur de lire du jugement dans le regard de Maxence. Tu avais peur qu'il t'en veuille, qu'il réagisse mal. Alors tu préféras fuir son regard jusqu'à ce qu'il reprenne la parole. « Et plutôt que d’aborder le sujet directement avec moi, que nous discutions de nos sentiments vis-à-vis l’un de l’autre et que nous puissions envisager la suite des choses, vous avez préféré couper court à ce que nous avions et ne plus jamais me donner de nouvelles ? » C'est très résumé mais c'est un peu ça, oui. Tu te sens minable à présent de ne pas lui avoir parlé de tes craintes, de tes inquiétudes. Tu n'aurais pas dû avoir peur de te confier au jeune homme. Bien au contraire. Tu sais que tu peux avoir confiance en lui et ce, depuis que vous avez commencé à vous envoyer des messages. Il ne trahira jamais ton secret, tu le sais pertinemment. Alors pourquoi as-tu eu peur de lui avouer la vérité ? Tu n'en sais rien. Peut-être parce que tu n'as pas l'habitude de parler de ce que tu ressens. Peut-être parce que tu t'es ouverte une seule fois dans ta vie à quelqu'un et que ça c'est très mal terminé. Sans doute, tout ça à la fois. Mais à présent, tu sais que tu aurais dû avoir confiance en lui. Cela aurait, peut-être, évité de briser tout ce qu'il y avait entre vous. En réalité, tu ne sais pas si votre relation est brisée. Toi, tu ressens exactement la même chose pour Maxence qu'il y a quelques mois. Cela s'est même intensifié, aujourd'hui, alors que vous vous êtes parlés en "vrai" pour la première fois. « C'est un peu près ça oui. Mais l'idée de parler de mes sentiments me terrifiait. » Réponds-tu, presque timidement. Encore une fois, tu n'aimes pas parler de tes sentiments et chaque fois que tu le fais tu te sens tellement vulnérable. « Ce que nous avions, Eleanor, était vraiment spécial à mes yeux. Je n’avais jamais ressenti cet … attachement … envers quelqu’un. Quand j’ai reçu mon téléphone par colis, je me suis senti … trahi. Je comprends que vous ayez eu peur. Je comprends votre situation, je la connais oui, et je la comprends. Mais je ne pense pas que fuir est la solution. Vous ne pourrez pas fuir éternellement, Eleanor. » Maxence a tellement raison. Tu passes ta vie à fuir tes problèmes. Fuir Alesso, fuir ta famille, fuir ton mariage, fuir ton mari. Fuir Maxence. C'est ton moyen de te protéger, le seul que tu aies trouvé efficace jusqu'ici. Et il s'avère qu'il est loin de l'être, en réalité. Le jeune homme te fait comprendre que ce n'est pas la solution et que s'ouvrir aux autres et c'est aucun doute bien mieux pour toi. « C'est justement parce que moi non plus je n'avais jamais ressenti ça pour quelqu'un que je vous ai renvoyé votre téléphone. J'avais peur d'être la seule à ressentir ce "truc" qu'il y avait entre nous. » Réponds-tu en plongeant à présent ton regard dans le sien. Votre échange est intense mais te fait réaliser que tu n'étais pas la seule à ressentir quelque chose. Bien au contraire. Et les révélations de Maxence te bouleversent. Tu t'en veux beaucoup d'avoir mis un terme à votre "relation" de cette façon. « Je le sais. Fuir est mon mécanisme de défense et est loin d'être le meilleur. Mais je fonctionne comme cela depuis toujours, c'est une habitude que j'ai beaucoup de mal à perdre... » Dis-tu, un peu honteuse. Et puis, tu reprends, sans attendre : « Et puis, je me disais que si je comptais pour vous, peut-être que vous auriez essayé de me recontacter... Mais, vous ne l'avez pas fait. Alors j'en ai déduis que j'avais inventé notre histoire. » Ajoutes-tu, un léger sourire au coin des lèvres, anxieux. |
| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Sam 23 Jan 2016 - 22:31 | |
| Mais qu’avaient les gens avec la communication ? C’était toujours ça, le problème. Le manque de communication. La peur de la confidence, la peur de se dévoiler. La terreur de la mise à nue. Maxence n’avait pas de difficulté à parler de ses sentiments, lorsqu’il choisissait de le faire. Certes, il ne décidait pas toujours de le faire, par contre ce n’était pas par peur mais par stratégie, si on veut. Prenons, par exemple, sa relation avec Artémis. Maxence savait parfaitement ce qu’il ressentait à l’égard de la brunette et aussi ce que ces sentiments impliquaient. Par contre, le choix de ne pas en parler avec Artémis reposait sur le fait que leur relation ne pourrait jamais aller plus loin que ce qu’elle était présentement. En demeurant dans le superficiel, il pouvait s’assurer qu’ils seraient toujours à ce stade. Et s’ils en venaient à régresser, ce que Maxence n’était pas encore prêt à faire, alors il pourrait mettre ses cartes sur table et trouver un terrain d’entente avec la jeune femme. Pour le moment, ça n’était toutefois pas nécessaire. Par contre, pour ce qui était de la situation actuelle avec Eleanor, Maxence se disait qu’ils devaient à tout prix s’ouvrir l’un à l’autre s’ils désiraient savoir où ils en étaient. Visiblement, leur relation n’était pas platonique. Elle ne l’avait jamais été. Ni pour l’un, ni pour l’autre. Il ne restait plus qu’à savoir où ils se situaient, tous les deux, maintenant qu’Eleanor était de retour à Bowen pour une durée indéterminée.
Maxence fut le premier à s’ouvrir, apprenant à la brune que c’était la première fois qu’il vivait cette sorte d’attachement avec quelqu’un. Une relation de confiance, de confidence, mais vécue à distance. Peut-être était-ce justement cette distance qui avait fait en sorte qu’ils s’étaient autant rapprochés, ne conservant aucun secret envers l’autre. « C'est justement parce que moi non plus je n'avais jamais ressenti ça pour quelqu'un que je vous ai renvoyé votre téléphone. J'avais peur d'être la seule à ressentir ce "truc" qu'il y avait entre nous. » Le juge hocha la tête. Au moins, ils ne se retrouvaient pas dans une situation où seulement l’un des deux éprouvait quelque chose pour l’autre. C’était rassurant pour la suite des choses. « Vous n’aviez qu’à demander. Je n’ai rien à vous cacher, Eleanor, vous le savez. Pas même mes sentiments. » Avoua-t-il, un sourire doux aux lèvres et un regard brillant. Dans tous les cas, Maxence termina en rappelant à Eleanor qu’elle ne pourrait pas courir toute sa vie, fuyant tout ce qui l’effrayait. Eleanor sembla comprendre. Et être d’accord. « Je le sais. Fuir est mon mécanisme de défense et est loin d'être le meilleur. Mais je fonctionne comme cela depuis toujours, c'est une habitude que j'ai beaucoup de mal à perdre... Et puis, je me disais que si je comptais pour vous, peut-être que vous auriez essayé de me recontacter... Mais, vous ne l'avez pas fait. Alors j'en ai déduis que j'avais inventé notre histoire. » Poursuivit-elle. Ceci était visiblement un reproche à l’égard de Maxence, et ce dernier eut un petit rire faussement amusé par la déclaration d’Eleanor. En soupirant, il baissa les yeux vers ses souliers, avant de les relever vers la princesse en fugue. « Qu’auriez-vous fait, à ma place, si du jour au lendemain je vous avais renvoyé votre téléphone, sans explication ? Je suis un adulte, Eleanor, j’avais compris le message. Ou du moins, je pensais l’avoir compris … Mais vous êtes une femme difficile à saisir. » Ajouta-t-il. Maxence n’avait jusque-là pas ressenti le besoin de se justifier quant aux raisons de son silence suite au retour de son téléphone, mais puisque la brunette avait relevé la chose et qu’elle semblait en avoir été déçue, il allait lui faire comprendre que ce rejet ne lui avait pas donné l’envie d’avoir l’air trop insistant.
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| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Dim 31 Jan 2016 - 0:07 | |
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i hope you'd see my face & that you'd be reminded - feat maxence & eleanor Le truc c'est ça. Elle est là, la question : où te situe-tu par rapport à Maxence ? Quel genre de relation attends-tu ? Que ressens-tu ? Ces questions tournent en boucle dans ta tête depuis des semaines voire même des mois. Tu n'arrives pas à mettre un mot sur ce que tu ressens. Tu n'y arrivais déjà pas il y a quelques mois alors maintenant c'est encore plus flou dans ta tête. Tu ressens quelque chose pour le jeune homme mais quoi ? Là est la question. Votre relation a toujours été différente, inattendue, imprévisible. Un jour vous étiez aimables l'un envers l'autre, le lendemain vous vous balanciez des injures. Cela a toujours été comme ça entre vous mais tu ne t'es jamais plainte. Tu as toujours aimé ce que vous partagiez, c'était unique à tes yeux. Tu n'as jamais entretenu ce genre de relations avec un homme, jamais. C'est quelque chose de nouveau pour toi et tu n'as l'habitude de t'étaler sur ce que tu ressens. Tout d'abord parce que, depuis toute petite, tu n'as pas le droit d'exprimer le moindre sentiment. C'est ça, faire partie d'une famille royale. Et ensuite, parce que tu as peur de mettre des mots sur ce que tu ressens, tu as l'impression qu'une fois cela fait, tu ne pourras plus faire marche arrière. Et tu as besoin d'avoir une porte de sortie. C'est presque vital pour toi. Pourtant, Maxence, lui, n'a pas peur d'exprimer ce qu'il ressent. Il semble tout à fait à l'aise contrairement à toi. Alors, sans doute grâce au jeune juge, tu t'ouvres davantage. Essayant de poser les bons mots au bon moment. « Vous n’aviez qu’à demander. Je n’ai rien à vous cacher, Eleanor, vous le savez. Pas même mes sentiments. » Et tu n'as rien à lui cacher non plus. A vrai dire, Maxence est la seule personne qui connaisse le moindre de tes secrets, tout comme toi, tu connais les siens. Mais tu as bien moins d'aisance que lui à t'ouvrir. C'est indéniable. « Je ne veux rien vous cacher non plus. D'ailleurs, vous êtes le seul à tout connaître de moi. Mais je n'arrivais pas à vous parler de... mes sentiments. » Tu bloques sur le mot, encore une fois, mais cette fois tu décides d'aller jusqu'au bout, de te montrer honnête. Si tu veux que votre "relation" fonctionne - ou démarre tu ne sais pas ce qu'il faut dire - tu es certaine que vous devez vous montrer honnête l'un envers l'autre. « Qu’auriez-vous fait, à ma place, si du jour au lendemain je vous avais renvoyé votre téléphone, sans explication ? Je suis un adulte, Eleanor, j’avais compris le message. Ou du moins, je pensais l’avoir compris … Mais vous êtes une femme difficile à saisir. » Tu ne sais pas vraiment ce que tu aurais fait à sa place. Par orgueil, tu n'aurais peut-être pas essayé de le recontacter. Mais à cause de tes sentiments, tu aurais sans doute essayé de comprendre. Comprendre pourquoi ce téléphone t'étais revenu. Maxence ne l'a pas fait et tu ne peux pas lui en vouloir. Même si tu lui en voulais pendant de nombreuses semaines, aujourd'hui, ça t'es complètement passé. Tu comprends mieux pourquoi il n'a pas donné suite. Il pensait que tu ne voulais pas de lui, sans doute. Mais comment ne pas vouloir d'un homme comme lui ? Un homme gentil, à l'écoute, ambitieux et qui a tout pour rendre heureuse une femme comme toi ? Tu l'as tout de suite su malgré que, lors de vos premiers échanges, tu n'avais qu'une envie : lui gueuler dessus. « Je ne sais pas ce que j'aurais fait. Mais ce qui est fait est impossible à défaire à présent. » Réponds-tu en baissant la tête, un peu nostalgique du temps que vous passiez à vous envoyer des messages enflammés. « Vous êtes un homme compliqué, vous aussi, Monsieur Kearse. Mais sans doute pas autant que moi. » Dis-tu en rigolant légèrement. C'est vrai que tu es une femme compliquée et difficile à saisir. Mais si c'était trop facile, Maxence se serait sans doute déjà lassé. Non ? Tu ajoutes, en plongeant ton regard au plus profond du sien : « Mais une chose est sûre, chaque jour nos messages me manquent un peu plus. » Tu es sincère. Tu aimais avoir des nouvelles du jeune homme. Tu aimais quand il t'engueulait et quand il te taquinait. C'est peut-être bête mais c'était le cas. Vos échanges étaient toujours uniques et irréels. C'est sans doute ça qui rendait votre relation si belle. A présent, que vous reste-t-il ? Tu n'en sais rien, Eleanor, rien du tout. - Spoiler:
excuse moi mille fois du retard
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| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Mar 2 Fév 2016 - 16:37 | |
| Un jour on aurait cru lire des amoureux, à parler de tout et de rien et à s’ouvrir toujours un peu plus. Un autre jour, il s’agissait de deux personnes qui n’ont plus rien à se dire sauf leurs quatre vérités. Et, comme aujourd’hui, ils étaient parfois simplement deux étrangers qui ne savaient trop comment se sentir face à l’autre. Maxence et Eleanor, sans jamais même se parler de vive voix, avait traversé un arc-en-ciel de relations, de situations, de contextes. Ils avaient été des amours à distance avant de redevenir des étrangers dont le téléphone portable avait été échangé. Et en mettant fin à cette relation si unique et indescriptible, Eleanor avait réduit l’arc-en-ciel à une seule couleur. Une couleur fade, sans vie. Une couleur qui ne signifiait plus rien. Maxence avait alors compris que de toutes les relations qu’il s’était imaginé avoir avec Eleanor, cette dernière avait décidé qu’il ne s’agirait d’aucune. Qu’ils ne seraient rien. Jusqu’à ce qu’elle se présente chez lui. Là, Maxence essayait de comprendre ce qu’ils étaient devenus. S’ils allaient continuer à être tout et à n’être rien. Ou s’ils allaient enfin mettre un mot sur ces sentiments partagés qui les habitaient. Jusqu’à maintenant, les paroles échangées entre les deux adultes signifiaient clairement qu’il y avait quelque chose entre eux. Quelque chose d’insaisissable, d’incompréhensible aux autres des autres très certainement. Cependant, ils nageaient encore dans le brouillard. Un pas vers l’avant, un autre vers l’arrière. Maxence et Eleanor valsaient sur place, cherchant sur quel pied danser, probablement. Sauf que Maxence n’avait jamais eu peur de s’ouvrir, de dire tout haut ce que son esprit pensait. Alors il confia à Eleanor qu’elle n’avait qu’à demander, et il répondrait. Que la réponse soit la bonne ou non, qu’elle soit fixée ou pas, il le dirait. C’était la seule façon de comprendre vers où ils s’en allaient, comme ça, à l’aveugle : vers un mur ou vers un chemin défini. « Je ne veux rien vous cacher non plus. D'ailleurs, vous êtes le seul à tout connaître de moi. Mais je n'arrivais pas à vous parler de... mes sentiments. » Maxence hocha la tête. C’était tellement facile, pour n’importe quel être humain, de rester dans les faits, dans le superficiel, et ne jamais atteindre un niveau de confidence trop émotionnel. C’était trop difficile. Il valait mieux se protéger en restant cognitif. « Alors je ne connais pas tout de vous. Les sentiments sont les mieux placés pour décrire un être humain. » Maxence connaissait les souffrances passées d’Eleanor, ces sentiments vécus et ayant laissé leur cicatrice, mais il ne s’agissait pas de ses émotions actuelles. Il ne savait que la trame factuelle de la vie d’Eleanor, mais en ce qui concernait la Eleanor qui se trouvait aujourd’hui devant lui, il avait l’impression qu’elle lui était toute aussi inconnue qu’au premier jour. Maxence demanda finalement à Eleanor, afin de mettre cartes sur table, ce qu’elle aurait fait, elle, à sa place. Si ça avait été lui, qui avait rompu ce fil qui les unissait. « Je ne sais pas ce que j'aurais fait. Mais ce qui est fait est impossible à défaire à présent. Vous êtes un homme compliqué, vous aussi, Monsieur Kearse. Mais sans doute pas autant que moi. » Il sourit. Il était vrai que Maxence ne se rendait pas la vie facile. Surtout en amour. Ce qui rendrait très certainement cette situation encore plus complexe. Parce que Maxence était un être emmêlé dans lui-même et dans les autres, et il avait le défaire, morceau par morceau, pour comprendre ce qu’il désirait réellement. Ce serait long, ce serait ardu. Maxence et Eleanor avaient du chemin à faire avant de pouvoir considérer être quoi que ce soit de défini l’un pour l’autre. « Mais une chose est sûre, chaque jour nos messages me manquent un peu plus. » Maxence partageait aussi ces paroles. « Dès la première journée sans avoir de vos nouvelles, j’ai ressenti un vide incommensurable en moi. Ce n’est que maintenant que vous êtes bien là, devant moi, que j’ai l’impression que ce trou béant cherchera à se refermer. » La théière criait dans la cuisine. Maxence se leva. « Veuillez m’excuser. » Il retourna à la cuisine et, rapidement, sortit deux tasses de thé dans lesquelles il vers le liquide aromatisé. Il revint au salon et posa l’une des tasses devant Eleanor, l’autre demeura dans sa main. Il prit place de nouveau de son côté du salon, un air hésitant au visage. Il ouvrit la bouche légèrement, cherchant visiblement ses mots, et parla enfin. « Eleanor, je me dois d’être honnête avec vous. Votre situation … particulière … ne rend pas facile ce qui se passe entre nous. » Eleanor était non seulement mariée dans un autre pays, mais elle provenait également d’une famille royale. Aux yeux de Maxence, cela ne faisait que sonner l’alarme pour lui, qui cherchait à tout prix à éviter les scandales. Il avait une réputation à maintenir, et pas que la sienne. Il ne se représentait pas que lui-même, il représentait aussi le système de justice du pays, et une histoire pareille ne ternirait pas que son image à lui.
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| | | Invité | Sujet: Re: #06 - i hope you'd see my face & that you'd be reminded (max) Lun 15 Fév 2016 - 18:40 | |
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i hope you'd see my face & that you'd be reminded - feat maxence & eleanor C'est presque drôle de voir à quel point vous vous montrez extrêmement polis l'un envers l'autre. Vous avez une relation bien plus qu'amicale, ou du moins vous l'aviez, et vous vous exprimez comme si vous étiez encore de parfaits inconnus. Vous n'avez jamais arrêté de vous vouvoyer, tu ne sais pas vraiment pourquoi. Cela vient sans doute du fait que tu es habituée à cette façon de parler tout comme Maxence, sans doute, à cause de son métier particulier. Et pourtant, certains de vos échanges ont été on ne peut plus enflammés. Vous vous êtes déjà échangés pas mal d'insultes tout en conservant le vouvoiement. Ce qui est assez paradoxal. Mais votre relation n'est en rien normale. Elle est unique et c'est ce que tu aimes tant. Elle est imprévisible et complètement inattendue, c'est ce qui fait sa beauté, sans aucun doute. « Alors je ne connais pas tout de vous. Les sentiments sont les mieux placés pour décrire un être humain. » Maxence a raison. Les sentiments sont vrais, réels. Toi, tu te caches derrière de fausses idées, sans cesse. Du moins, avec la majorité des personnes que tu rencontres. Cela n'a jamais été le cas avec le jeune juge puisque, à peine rencontré, il connaissait déjà le moindre de tes secrets. C'est sans doute pour ça, également, que tu as tant de mal à t'ouvrir et à mettre des mots sur ce que tu ressens. Pour ça et également parce que la dernière fois que tu l'as fait, tout est parti en vrille dans ta vie. Tu as déménagé et tu es devenue quelqu'un d'autre. Mais avec Maxence, tu n'as pas envie de faire semblant, tu as juste envie d'être toi, Eleanor. Juste Eleanor. Tu as envie que votre relation, si elle existe encore, soit belle, naturelle et vraie. Et le jeune homme semble partager ton avis. « Dès la première journée sans avoir de vos nouvelles, j’ai ressenti un vide incommensurable en moi. Ce n’est que maintenant que vous êtes bien là, devant moi, que j’ai l’impression que ce trou béant cherchera à se refermer. » Tu ne peux t'empêcher de sourire sous de telles paroles. C'est beau, c'est Maxence tout craché. Et alors que tu profites encore de ces quelques mots, il se lève pour aller chercher le thé qui se fait entendre dans la cuisine. Tu restes bouchée bée et seule dans son salon. Lorsque le jeune homme fait de nouveau irruption, tu attrapes la tasse qu'il te tend et la porte à ta bouche immédiatement. Comme si le thé allait te donner une motivation supplémentaire. Tu veux aller au bout des choses, cette fois. Tu veux être honnête, sincère. Maxence le mérite, puisqu'il s'est toujours montré franc avec toi. « Je n'explique toujours pas ce qu'il s'est passé entre nous. C'était si... inattendu. » Dis-tu en plongeant ton regard dans le sien. « Et c'était très beau en même temps. Chaque jour, vos petits mots me manquaient. Vos injures aussi. » Dis-tu en rigolant légèrement, avant de reprendre : « Vous me manquiez, tout simplement. Je crois qu'il était évident que je ressentais plus que de l'amitié pour vous, Maxence. » Dis-tu, le plus sincèrement possible. Tu le penses, au plus profond de toi. Et tu n'as sans doute jamais été aussi sincère avec le jeune juge. Mais tu t'es promis de l'être, à présent, et tu tiens toujours tes promesses quoi qu'il t'en coûte. « Eleanor, je me dois d’être honnête avec vous. Votre situation … particulière … ne rend pas facile ce qui se passe entre nous. » Et ben, visiblement, l'honnêteté est le maître mot de votre conversation. Mais tu ne peux que remercier le jeune homme pour ça, c'est primordial si tu veux avoir un semblant de relation avec lui. Même si à l'heure actuelle, tu ne sais pas si c'est possible. Pas après autant de temps, du moins. « Je comprends. Mais je ne sais pas quoi vous dire à ce sujet... Ma situation ne peut pas changer pour le moment, ce serait trop compliqué. Mon mariage ne peut pas être annulé et personne ne peut être au courant de qui je suis, ici à Bowen. Mais je suis assez douée pour éviter les scandales si c'est ça qui vous fait peur. » Dis-tu, un léger sourire au coin des lèvres. Jusqu'ici, tu as évité tout scandale. Tu n'as jamais fait la une d'un magasine, jamais fait d'interview ou que sais-je. Tu es restée discrète, comme toujours. Mais pour combien de temps ? ça, tu n'en sais rien. Et Maxence semble perturbé par ce manque d'informations. - Spoiler:
excuse moi mille fois du retard
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