Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: (+18) guilty pleasure (Aleister) Dim 27 Mar 2016 - 22:33
guilty pleasure
Tu raccroches, ranges nerveusement ton téléphone dans ta poche. Putain. T’avais pas pensé qu’il t’appellerait. Pas pour ça. S’il t’avait gueulé dessus, menacé, t’avait dit qu’il comptait te faire bouffer le sol, t’aurais compris. T’as foutu en l’air son mariage après tout. Ou plutôt, il l’a foutu en l’air tout seul, t’as juste aidé Shizu à s’en rendre compte. Elle était très calme quand elle a appris. Le visage plus froid que la glace. T’aurais bien aimé la réconforter, mais tu savais pas quoi dire d’autre. Tu venais de briser sa vie, t’avais au moins eu le mérite de la laisser chialer seule. Et lui qui t’appelles, comme une fleur, pour te dire de te pointer. Qu’il va divorcer, que vous pouvez continuer. T’as un sourire amer. Ton cul lui a manqué on dirait. T’as presque envie de l’envoyer chier. Ça te concerne pas pourtant, pas totalement. Faut croire que ta connasse t’a laissé une empreinte au fer rouge, un truc qui brûle dans ta poitrine dès que ça parle d’adultère. Ça fait chier, t’es pas un sauveur, tu prêches pas la bonne parole, t’as pas envie de dire aux autres ce qu’ils doivent faire. Mais putain, tu peux pas t’en empêcher, ça te met hors de toi, t’as envie de tout péter. T’es con, au fond. Et tu sais toujours pas si tu vas y aller.
Et puis merde. Tu secoues ta tête, passes ta main sur ton visage. T’as envie de voir sa tête de con. T’as envie de le voir, d’entendre sa voix. Tu veux qu’il te dise, t’explique. Tu sais pas trop où vous en êtes, ça risque de mal finir. Surtout quand il apprendra que c’est toi qui l’a balancé. Ça va gueuler. Mais c’est comme ça. Tu vas pas aller le baiser, pas alors que t’es remonté contre lui. Et que t’as ruiné son mariage. Mariage dont il se foutait pas mal à vrai dire. Enfin, tu te dis ça, mais tu sais bien que ça va partir en couilles. Dans tous les sens du terme. Presque par habitude (totalement par habitude), tu glisses des capotes dans la poche de ton jean. Au cas où. T’as déjà scellé votre rendez-vous. Alors tu te traînes jusque chez lui, mal à l’aise, ton poing qui te démange, ta queue encore plus, et tu toques à la porte, t’attends, planté là comme un con.
Invité
Sujet: Re: (+18) guilty pleasure (Aleister) Dim 27 Mar 2016 - 23:39
Aleister posa son téléphone portable sur la table basse. Le jeunot se pointerait comme prévu, dans une poignée de minutes. Ils seraient seuls, aujourd'hui. Après tout, voilà quelques mois que Madame Caine dormait à l'hôtel, cédant la moelleur du lit conjugal à son futur ex-mari. Après tout, il avait baisé d'autres personnes, dans cedit lit. Des hommes comme des femmes. De quoi l'horripiler. De quoi l'avoir fait vomi, lorsqu'elle l'apprit. Alors il gravitait seul dans cet appartement trop grand pour une personne, encore emplit de vases, de tableaux et de biens matériels appartenant à Shizu. Peut-être voudra-t-elle les récupérer, lorsque le divorce sera prononcé. Ou peut-être aura-t-elle trop peur qu'Aleister les ait souillé entre deux amants d'horizon différentes. Dans une poignée de minutes, Zach se pointerait. Il connaissait le chemin par coeur, à force de l'avoir parcouru au fil des mois. L'un de ses amants les plus réguliers. Parce que sa peau ferme et jeune répondait aux caresses rugueuses de ses doigts à merveille. Instinctivement, comme s'il savait où leur retrouvailles allaient les mener, Aleister plaça un pot de lubrifiant sur la tale basse, à droite de son lit. Ca finissait toujours au creux des oreillers, avec ce jeunot. Toujours avec la peau brûlante et suante. Toujours avec les poumons en feu et la gorge sèche. Encore quelque chose que Shizu n'arrivait plus à lui donner ; l'envie, le désir palpable d'avoir un corps jeune contre le sien. Le mécanicien ne lui en voulait pas ; le connard du conte de fée, c'était lui. L'enfoiré que l'on pointait du doigt, c'était lui. Le mari infidèle. Un putain de cliché qu'il assumait, alors que leurs avocats respectifs traitaient du divorce. Encore de la maille qui quittait ses poches pour des conneries. Dans ses pensées, Aleister jouait avec l'alliance désormais pendue à son cou. Elle avait quitté son doigt. Il la gardait là comme si Shizu était morte. Dans un sens, elle l'était ; absente de sa vie, disparue du jour au lendemain, placard vidés, éventrés. Ils ne se rencontraient plus qu'en présence de leurs avocats. Et bientôt, ils se verraient une dernière fois devant le juge. Un sursaut parcourut son échine alors qu'un poing cognait contre la porte. Aleister se jucha sur ses pieds peut-être un peu trop rapidement, et ouvrit la porte à la volée. Le mioche était déjà là. A l'avance, ou pile à l'heure. Il n'en savait rien. « J'aurai pas cru que tu serais venu, p'tit. Je pensais que t'avais pas apprécié que j'sois marié. Enfin... plus pour longtemps, maintenant. » Lâcha-t-il en le laissant entrer. Mais la porte se refermait déjà derrière lui. Il suffisait d'un pas du jeunot, d'un mouvement indiquant une envie d'intimité pour qu'Aleister le lui offre. Pas un mot, un geste. Ça suffisait amplement.
Dernière édition par Aleister Caine le Lun 28 Mar 2016 - 1:04, édité 1 fois
La porte qui s’ouvre en grand, lui sur le perron. Vous vous dévisagez en chien de faïence, et t’es pas certain de vouloir l’embrasser ou le frapper. Les deux à la fois. Un peu de SM dans vos ébats, ça ferait pas de mal. T’aurais dû prendre les menottes que Sacha t’a offertes, c’est dommage. Tu pourrais faire demi-tour, te casser, pas besoin de rester là, au garde-à-vous comme un putain de soldat. Mais t’es paralysé, tu sais pas quoi dire, tu sais pas quoi faire. Y a ses yeux de charbon qui te défoncent l’âme, vrillés dans les tiens, qui attendent quelque chose, quoi t’en sais rien. Des yeux un peu vides, ou un peu trop vivants, la flamme dans les pupilles. Son visage que tu connais que trop bien, sa barbe mal rasée qui gratte toujours et te rappelle que t’es un putain d’imberbe. Son corps tendu comme un arc qui te fait face, lui qui te fait signe d’entrer. T’es paumé, tu piétines, tu sais même pas ce que tu fous ici. Tu vas lui balancer ses quatre vérités et puis c’est tout, ça devrait aller. Essayer de pas te manger son poing aussi. Une relation pépère qui s’achève sur des cris, l’histoire de toute ta vie.
T’as un rictus, tu fais quelques pas. La maison, tu la connais trop bien, c’en est presque flippant. T’es passé trop de fois, tu connais le chemin jusqu’à la cuisine, celui jusqu’à la salle de bains. C’est un peu ton territoire, et ça te dégoûte putain. Ça te dégoûte parce que t’as jamais remarqué tous les détails féminins, les indices de sa présence. Et maintenant qu’elle s’est cassée, ça saute aux yeux. La maison semble vide, amputée de son âme. C’est dérangeant, ça te tire des frissons. Et sa voix qui résonne dans ton dos. Ouais, t’avais pas pensé venir non plus. « Ouais, j’ai un peu de mal avec l’adultère, » tu lâches. La porte s’est claquée dans ton dos. Et merde, tu pourras pas te barrer. Tu prends une grande inspiration, et ton regard tombe sur la chambre, dont la porte est encore ouverte. T’aperçois le pot de lubrifiant posé sur la table basse. T’as un rire étranglé. Et merde, t’en étais sûr. « Mais du coup on dirait que je vais pouvoir rester ta salope un p’tit moment. » Parce qu’en ce moment, c’est tout ce que t’es. Tu baises un putain d’homme marié, pas encore divorcé, que t’as été dénoncer à sa propre femme, au calme. T’es vraiment une salope.
Comme si la clope permettait d'apaiser sa nervosité, Aleister s'en grilla une. Ca lui permettait d'occuper ses mains ; de penser à autre chose que de les poser sur le corps de Zach. Un cendrier traînait dans le coin. Instinctivement, il s'y dirigea. S'éloignant subtilement du jeunot. Il ne lui avait pas encore donné l'accord tacite de l'approcher. Comme un chasseur traquant sa proie, il attendait son heure. Ou plutôt, sa minute. Parce qu'il savait pertinemment que le jeune homme craquera. Sinon, pourquoi la brebis se serait-elle risquée à s'approcher de trop près du loup ? Ses doigts se crispèrent tout autour du bâtonnet de mort blanchâtre alors que Zach faisait référence à ses adultères. Le mécanicien ne les regrettaient pas. Ils permirent à la routine de sa vie conjugale de s'exalter. Sans que sa femme ne soit présente dans le lit conjugal, cela dit. Pourtant, une experte en taekwondo possédait des jambes souples. Suffisamment souples pour atteindre le sommier du lit sans que son dos ne quitte le matelas. Mais rien ne valait la beauté et la fraîcheur de la jeunesse. Mais l'appartement sentait encore la femme. Il y avait encore ses objets typiquement féminin, bien que Shizu n'ait jamais apprécié qu'on l'a caractérise de féminine. Aleister, il gardait le silence. Il conservait la neutralité de ses traits, n'affichant aucune expression pouvant trahir ses pensées profondes. La force de l'habitude, la force de l'expérience, rodée par son âge. Il était vieux, Aleister. Il était vieux, face à ce gamin. Des rides creusaient son front et ses joues. Ses os craquaient, ses articulations grinçaient à chaque mouvement ; la mécanique, ça n'avait jamais aidé son organisme à maintenir une forme exemplaire. Au contraire. Les fumées et les gaz empoissaient ses poumons. Crasseux, noirâtres, pourris : à l'image de sa vie. Elle était déglinguée, sa vie. Il l'avait foutu en l'air de ses propres mains, sans se soucier des conséquences. Et il ne les saisissait pas encore dans leur entièreté ; il ne savait qu'une chose. Que Shizu s'en allait. Peut-être s'était-elle déjà trouvée quelqu'un pour remplacer son vieux mari aux ongles rongés et à la peau rêche. Mais pour sûr qu'elle ne trouverait pas meilleur amant. De même que Zach. Ou il ne serait pas revenue la queue entre les jambes - dressée, évidemment - vers lui. Pourtant, le rire qui s'échappe de la gorge du jeunot lui irrite la sienne. Aleister haussa un sourcil interrogateur dans son dos, tirant une énième bouffée sur sa cigarette avant d'en écraser le mégot. Il avait vu le lubrifiant. Il connaissait leurs habitudes, pourtant malmenées par le risque qu'ils encouraient. Même encore aujourd'hui - Shizu pouvait débarquer récupérer un vase, qui sait. Ou sa lampe. Ou des bijoux oubliés. Ou faire signer des papiers à son futur ex-mari, en présence de son avocat. L'exaltation de se faire surprendre enfiévrait le mécanicien. « Rien ne t'obligerait de fouiner dans mes affaires, mon p'tit. T'étais très bien dans ton ignorance. » Rétorqua-t-il, presque agacé que Zach ait su. Non. Il était agacé. Parce que ça compliquait toujours les choses, d'être le connard qui baise ailleurs. A fortiori lorsque les partenaires s'en rendaient compte. Ils partageaient leurs moments les plus intimes avec un enfoiré de mari infidèle. Qui baisait un jeunot alors qu'il avait l'âge d'être son père. En plus d'être un infidèle, il baisait des gosses. Bah, tant qu'ils étaient majeurs et vaccinés, qu'est-ce que ça pouvait faire au monde, hein ? Il darda un œillard intrigué sur le jeunot. Ou plutôt, sur sa salope. Sur l'une de ses salopes. Il n'y avait aucune exclusivité ; aucun mots échangés sur l'oreiller, autre que c'était bon, on se refait ça quand tu veux et j'ai encore l'impression de sentir sa bite dans mon cul. Aucune parole digne des romances Shakespearienne ; aucune mièvrerie, aucun bovarysme dégoulinant. Mais plutôt un sourire goguenard, élargissant ses lèvres sèches. Mais que celles de Zach humidifieront bientôt. Comme un prédateur - ou comme un chasseur, Aleister s'avança. De plus en plus près de sa proie. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une poignée de centimètres pour les séparer. Ses pupilles claires s'enfoncèrent dans celles du jeunot. Comme si elles cherchaient à y trouver des secrets. Sans succès. Cependant, une main calleuse et baladeuse se faufila jusqu'au postérieur du jeune homme. S'y posa. Palpa. Malaxa. Jaugea la forme et la fermeté de la peau, engoncée dans un jean qu'il estimait trop large. « Si ça te dérangeait tant d'être une salope, tu serais pas revenu... Zach. » Et le dernier mot, le prénom de son amant roula sur sa langue dans un murmure soufflé au creux de son oreille. « Si l'adultère te rendait si malade, tu ne serais pas revenu. » Rajouta-t-il alors que son corps se rapprochait encore. « Si ça t’écœurait tant, de baiser avec un homme encore marié dans le lit conjugal, tu ne serais pas revenu. » Continua-t-il jusqu'à ce que la distance entre leurs deux corps ait cessé d'exister.
Il s’est éloigné, a allumé une clope. La fumée s’élève, lascive, se joue de tes doigts, danse devant tes yeux. Ton corps tendu comme un arc, trop conscient de sa présence, son corps à quelques pas du tien. T’aimerais bien faire comme avant, te ramener comme si de rien n’était, prendre sa clope et tirer un taff, lui souffler à la gueule, et puis rire comme un con. Comme un p’tit con. Comme le jeunot trop sûr de lui qui s’est tapé le mec marié, la salope que t’as toujours détestée, le genre qui se traîne à ses pieds en gémissant qu’il a pas eu assez. T’es une pute Zach, tu t’en rends bien compte. Tu te fais pitié. T’as fait le beau en allant le dénoncer, t’as paradé, tu t’es cru intelligent, que t’allais le défoncer si tu le revoyais. Tu pensais que t’étais fort, indépendant, mais t’es qu’une chaudasse, tu t’es accroché comme une merde à lui, sans y penser. C’était juste naturel, ça collait, tu te posais pas de questions. Tu venais, t’étais en chien, lui aussi. Vous cherchiez pas plus loin.
Ouais. C’était bien.
Et puis il a fallu que tu trouves la photo. En même temps, il a des cachettes de merde. Il est au moins aussi con que toi. T’étais tombé du lit comme une merde, tu sais même plus pourquoi, et tu t’étais retrouvé nez à nez avec un Aleister en costume-cravate, à côté d’une asiatique en robe de mariée. T’as débandé direct. T’aurais vu ta tête à ce moment-là, t’étais tellement livide qu’on aurait cru voir un cadavre. T’aurais dû douter en même temps, c’était trop beau pour être vrai. Tu t’attendais pas à l’exclusivité, c’était pas ton seul plan cul non plus. Mais ça putain, ça c’était la cerise sur le gâteau. C’était un coup de poing dans ta gueule, dans tes couilles. T’avais envie de gerber. Tu t’es cassé direct. Si t’étais resté une seconde de plus tu l’aurais éclaté contre le mur. Il te dégoûtait, mais tu te dégoûtais encore plus. T’étais tombé dans le piège, comme le con que t’as toujours été. Forcément, t’as regretté. Petite princesse a rapidement déchanté. Décidemment, côté cul, il t’arrive bien trop d’emmerdes. A croire que t’es maudit. T’as un mauvais karma, un truc du genre. Et pourtant t’es encore là. La queue dressée comme le chien fidèle que t’es.
La voix de ton amant, ton mac, du marié, tu sais plus comment l’appeler, s’élève dans ton dos. T’as un autre rictus. « J’ai même pas eu besoin de fouiner pauvre con, » tu lâches. Pas certain que t’aurais préféré ne rien savoir. Ça te serait forcément revenu à la gueule à un moment donné, Shizu vous aurait surpris en train de baiser, un truc du genre, et t’aurais même pas eu le droit de gueuler. Parce que c’est pas tes putains d’affaires. Tu te serais juste cassé, dégoûté, envie de lui cracher à la gueule, de le frapper. Tout compte fait, ç’aurait peut-être été mieux. La chute aurait été brutale, plus dure que sa bite, mais ç’aurait eu le mérite de t’éclaircir les idées. Tu serais jamais revenu à ses pieds comme la pute que tu es. Mais non, faut croire que t’en as pas eu assez, tu veux te faire baiser à en crever. Et Aleister et son ton agacé, t’as juste envie de les envoyer bouler, les frapper contre un mur et les enculer tout à la fois. Putain de merde, cet enfoiré a une belle emprise sur toi. Ou alors t’as pas de volonté, tu sais pas.
Et lui qui s’avance jusqu’à toi, chasseur guettant sa proie. Des pas pressés, mesurés. Ses yeux de loup, et toi qui frissonne. Il a toujours su t’allumer le con, c’est pas maintenant qu’il va s’arrêter. Pas maintenant qu’il est théoriquement libre, et qu’il semble avoir envie de le fêter avec toi. Quelle pute. Et son regard qui t’hypnotises, t’immobilises. T’essayes même pas de lutter, t’es déjà en train de bander. Sa main a trouvé ton cul, passé la barrière de ton jean. Tu pinces les lèvres, peste en silence tandis qu’elle s’y installe. Sa voix comme une souffle rauque qui s’échappe de ses lèvres, cette bouche dont t’as envie de t’emparer putain. Ses paroles vicieuses qui s’insinuent en toi plus sûrement que sa bite. Tu retiens un mouvement de recul, considère les centimètres qui vous séparent. Il bande tout autant que toi le con. Cette situation de merde l’excite.
Vous êtes vraiment un beau duo de putes. T’as un sourire malsain. « Qu’est-ce qui te fait croire que je suis venu pour ta queue et pas pour t’exploser la gueule ? » tu lâches froidement. Tu crois même pas à ce que tu dis, t’es déjà sous son emprise, possédé. T’es son putain de jouet, aujourd’hui encore, et tu vas le regretter. « Cela dit, on peut faire les deux, » tu lâches en te rapprochant un peu plus. Tes yeux de glace face aux siens, ton bassin qui percute le sien. Tu dis ça mais tu bouges pas, tes mains restent en place, comme dans l’attente d’une confirmation. T’as le cœur qui bat trop vite, tu sais toujours pas dans quel sens du terme tu vas le défoncer. Mais t’es prêt.
Après s'être gorgé de la texture du jean - ennuyante, bien moins agréable que la peau - la main d'Aleister se faufila sous le tissu. Elle ne se gênait pas pour palper les monceaux de chair qui se présentaient sous ses doigts calleux. Le mécanicien le sentit amorçer un mouvement de recul qu'il n'acheva pas. Comme si sa présence suffisait à l'attirer ; le jeunot était la Terre, et Aleister le soleil. Inexorablement, il ne s'en éloignait pas, gravitant tout autour sans aucune possibilité d'échapper à son attraction magnétique. Un sourire vicelard déforma les traits de mécanicien alors qu'il dardait son regard sur le jeunot. Il se croyait malin, à le juger pour ce qu'il avait fait. Pour avoir visité d'autres lits que celui de sa femme - ou plutôt, pour avoir ramené de nouveaux corps dans le lit conjugal. Il se croyait malin, à lui rappeler ses tromperies. Comme s'il parvenait à les oublier, alors qu'aujourd'hui encore, certains de ses amants lui rendaient visite. Comme s'il ne s'en rendait pas compte, alors que les papiers du divorce ornaient encore la table du salon.
Il voulait lui exploser la gueule, le mioche. Enfin, c'était ce qu'il disait. Manier les mots, les enrober de menaces, c'était beau. Mais appliquer ces dites menaces... Aleister ne l'en croyait pas capable. Qu'est-ce qu'un enfant à peine sorti de la fièvre de la majorité pouvait faire ? Aleister souriait d'autant plus que le mioche se rapprochait inexorablement de lui. Faible. Malléable. Un pantin qui se laissait guider gentiment par ses fils, sans même chercher à s'en soustraire. « Faire les deux ? » Ricana-t-il alors qu'il continuait de le fixer. Comme pour certifier sa supériorité. Alors qu'il sombrait facilement dans les bras du plus jeune. La tapin des deux, c'était lui. Le faible, c'était lui. Lorsque leurs bassins se rencontrèrent, il frémit. Imperceptiblement. Mais ses hanches poussèrent le jeunot vers la chambre, sans qu'il ne puisse maîtriser totalement son corps. Son contrôle lui échappait, ses neurones refusaient d'admettre qu'il suffisait qu'il l'observe pour que le sang dans ses veines bouillonne en se rendant entre ses cuisses. « T'es venu pour ma queue. T'as pas les couilles pour faire autre chose que baiser, petit. »
Un rictus déforme son visage tandis que sa main se perd un peu plus sur ton cul, le presse de ses doigts calleux. Toucher familier, que t’oublieras jamais. Et puis merde, tu vas lui dire adieu en beauté. Tu laisses ses mots glisser sur ta peau comme s’ils t’atteignaient pas, te contentes de lui faire ton plus beau sourire. Ouais, faire les deux, t’as déjà goûté au BDSM, tu pourrais y retomber pour la journée s’il le voulait. Cela dit, t’es pas certain que ce soit son kiff, ce que tu peux comprendre totalement. N’empêche qu’il peut pas résister longtemps lui non plus, vous faites un beau duo de cagoles. Il te pousse de ses hanches jusqu’à la chambre, te tire un rire. Ben voyons papi, t’as plus la force de faire ça. T’es un peu rouillé depuis le temps, faut te reprendre en main. Dans tous les sens du terme. Mais après tout t’as décidé de laisser faire, petit hommage au passé. C’est fou comme t’es devenu docile d’un coup, comme t’as oublié l’adultère. C’est plus facile de faire sans pas vrai ?
Tu sens le matelas contre tes jambes, te laisse tomber en arrière. Aleister est déjà entre tes jambes. Tu te redresses sur tes coudes, lui lances un regard narquois. « C’est sûr qu’elle m’a manquée, j’vais bien m’en occuper va, t’inquiètes pas. » Tu relèves pas le fait qu’il sous-entende que t’as pas trop de couilles. Il les a assez touchées pour savoir que si. Et puis fuck this, tu vas t’oublier le temps de quelques heures, pis tu reviendras plus jamais. Tu rapproches ton torse du sien, commence à le déshabiller, parsème son strip-tease de baisers volés, histoire de l’allumer. Même s’il bande déjà sacrément contre toi. Tes mains descendent plus bas, ouvrent son jean sans ménagement pour plonger dans son caleçon, prendre en main l’engin et commencer tes va-et-vient. Ta bouche qui prend possession de la sienne, tes dents qui viennent s’éclater contre les siennes. T’as envie de lui faire mal, un peu, sans trop le casser. Il l’a bien mérité cet enfoiré.
Spoiler:
BONJOUR JE SUIS TRÈS EN RETARD, C'EST PETIT ET MOCHE, TU AS LE DROIT DE ME FOUETTER (fort) (mon nom est puanteur)