(18+) Loody/If you're going to do something tonight that you'll be sorry for tomorrow morning, sleep late.

Depuis sa rupture d’avec Sara, sa seule relation qui avait été vraie, unique et à laquelle Woody avait tenue, ce dernier était hors de contrôle. Ni les autres, ni lui-même, ne pouvaient calmer cet animal qu’il avait décidé de relâcher. Il avait maintenu sa bête bien trop longtemps en cage, endormie dans le bas de son ventre, pendant qu’il essayait de tout donner à Sara. Maintenant qu’elle n’en voulait plus, de ses efforts, Woody n’en voulait plus de ses sourires, de ses beaux yeux. Woody avait envie de tout foutre en l’air, de tout foutre à terre. De revirer le monde à l'envers. Et il le faisait. Du moins, avec son monde à lui. Il se sentait enfin vivant. Après avoir dragué tellement de femmes dans les derniers jours, après avoir passé une femme à chaque nuit ou presque dans ses draps blancs, le jeune homme avait décidé de retourner dans le bar d’un hôtel qu’il avait eu l’habitude de fréquenter, deux années auparavant. Avant que Sara ne revienne. Avant que Sara ne lui fasse perdre la tête comme elle le faisait toujours si bien. Il s’installa au bar dès son arrivée. Le staff de l’endroit avait changé. Normal, le roulement dans la restauration était toujours très rapide. Bien. Ça le réconfortait, à quelque part. De ne pas avoir à expliquer le pourquoi du comment il ne traînait plus ici depuis un moment. Ou alors d’avoir l’impression de devoir leur prouver qu’il était toujours le même, alors qu’au fond, ce n’était pas si vrai. Woody était bien pire que celui qu’il avait un jour été, parce qu’aujourd’hui, Woody avait le cœur en miettes. La réplique facile, mais le regard abattu. Il tentait tant bien que mal de cacher les dommages irréparables que Sara avait laissé sur son être. Bref, le jeune homme était installé au bar, balayant le bar de l’hôtel du regard, quand une jeune femme vint commander un gin tonic triple. Il haussa les sourcils, surtout quand la jeune femme en cala la moitié dès qu’il atterrit dans ses mains, le verre. Parfait pour lui. « J’adore aussi cette chanson. » Déclara-t-il en la voyant de se déhancher doucement au rythme de la musique. « Ne buvez pas votre verre trop vite, je ne pourrai bientôt plus vous amener danser avec moi si vous continuez ainsi … » Dit-il avec un léger rire.

Sa réplique à propos de la danse sembla beaucoup plaire à la jeune femme. Si Woody avait bien retenu quelque chose de ses années de coureur de jupons, c’était qu’un talent en danse était très bien reçu par les femmes, et que ça donnait toujours une bonne ligne d’avance sur les autres hommes. Woody avait donc toujours été très ouvert à l’idée d’apprendre quelques pas de danse, et en plus il était loin d’être le genre d’homme gêné. Il se laissait donc aller, avec toute la confiance qu’il pouvait avoir en lui. Ce soir ne ferait pas exception, surtout qu’en voyant la jeune femme se déhancher de la sorte, il devina bien vite qu’elle accepterait de le suivre jusqu’à la piste de danse. Bon, comme il s’agissait d’un bar d’hôtel, ce n’était pas vraiment aussi bondé et festif que dans une boîte de nuit, mais certains couples s’adonnaient à l’activité déjà. « Ça ne devrait pas être un problème. » Dit Woody en lui offrant le plus charmant de ses sourires – pensant sincèrement qu’elle pouvait le voir – alors que la demoiselle battait des cils. Il prit lui aussi une gorgée de sa bière avant de la reposer sur le comptoir. « Vous distraire seule ? Je ne laisserais jamais une telle chose se produire. » Déclara-t-il avec un ton séducteur et sûr de lui. Qu’elle parle de se distraire ici au bar ou dans son lit, Woody était prêt à l’amuser dans les deux cas. « Bon, allez, on va danser. Il ne faudrait pas gâcher cette chanson. » Il cala ce qu’il restait de sa bière et attrapa la main de la brunette afin de l’amener avec lui vers les autres couples de danseurs. Il commença à danser, d’une façon assez rapprochée du corps de la jeune femme. S’il avait bien saisi les intentions de la demoiselle, il s’agissait des mêmes que les siennes. Alors pourquoi perdre leur temps ?

Depuis qu’il avait dansé pour la toute première fois dans la reproduction de la comédie musicale de Grease à la petite école, Woody avait été reconnu comme étant un bon danseur. Il n’y avait jamais eu de meilleur Kenickie que lui depuis. Et au fil du temps, il avait fait honneur à son titre, autant aux soirées dansantes du lycée qu’aux différents bals de fin d’études auxquels il avait pu assister. Depuis qu’il était adulte, c’était lors des événements organisés par la ville que Woody entretenait le rêve de ces femmes. Aujourd’hui, c’était cette charmante demoiselle qui saurait profiter de ses talents de danseur et, visiblement, elle les appréciait à leur juste valeur. Elle releva le fait qu’il devait être ici pour oublier. En fait, ce n’était même pas une hypothèse, c’était une affirmation. Woody la regarda, ralentissant ses pas pour plonger son regard dans le sien. « Ne le sommes-nous pas tous ? » Ici, pour oublier. Woody balaya la salle du regard, analysant rapidement chaque être humain présent. Qu’ils se noient dans leur verre ou dans les yeux d’un autre, tous cherchaient à se perdre, d’une façon ou d’une autre. Le temps d’une soirée ou d’une vie, s’égarer. Le jeune homme regarda la brunette de nouveau. Il se pencha jusqu’à son oreille et y murmura : « Peu importe ce que vous fuyez, je vous accompagne. » Il esquissa un sourire, s’éloignant de son visage en prenant soin de laisser ses lèvres effleurer la douce joue de la jeune femme. Elle sentait bon. « Avez-vous une chambre dans cet hôtel ? » Ils n’avaient pas de temps à perdre. Ils devaient courir, toujours plus vite, toujours plus loin, et ne pas se laisser rattraper par le temps qui les guettait.

Sans perdre plus de temps, Woody avait demandé à la jeune femme si elle possédait une chambre d’hôtel pour la nuit. Après tout, ils avaient beau parler en métaphores, faire d’eux-mêmes des poètes pour s’envoûter, danser jusqu’au bout de la nuit, le résultat serait sans doute le même. Ils étaient tous les deux là pour une raison bien précise, et cette raison était la même. Pourquoi passer par mille chemins s’ils pouvaient trouver la voie rapide et la parcourir ensemble, s’aimant à un rythme effréné et d’une façon éphémère ? Woody n’avait besoin que de ça. Le reste, tout ce qui venait avant, tous ces sourires et ces regards échangés, ce n’était que des détails. Sa façon d’escalader le mur, prise après prise, tentant d’avoir l’emprise sur elle une fois arrivé au sommet. La brunette lui répondit que malheureusement, la seule chambre qu’elle avait été celle qu’elle tentait de fuir. Woody était exactement dans la même situation, pour le moment. Sa chambre vide, ses draps vides ; tout pour lui rappeler que Sara n’était plus dans sa vie, plus dans ses bras. Ce soir, il n’avait pas envie de s’endormir la tête sur un oreiller qu’il partageait autrefois avec la femme de sa vie. Ce soir, il voulait qu’une autre femme laisse son parfum sur un oreiller qui était vierge de toute fragrance. Il n’irait pas chez elle, elle n’irait pas chez lui. Ce soir, ils s’évadaient tous les deux. « Je peux régler ce problème-là, pour cette nuit. Je ne peux régler tous vos soucis, mais je peux au moins vous permettre de fuir pour quelques heures. » Avec lui, préférablement. Mais ça, il ne pensait plus que c’était à travailler. Dans sa tête, il avait déjà gagné. Ils avaient tous les deux gagné. La brunette avoua avoir besoin d’un autre verre. Woody hocha la tête. « Et si on faisait appel au service aux chambres pour qu’ils nous emmènent la bouteille au complet ? » Proposa Woody, sous-entendant bien évidemment qu’il allait leur louer une chambre pour eux deux, pour cette nuit. Et qu’ils continueraient cette petite fête sans tout ce monde autour d’eux. C’était le moment de vérité. Soit la jeune femme était all in, soit elle se retirait de la partie.

Quand la jeune femme mentionna qu’elle n’avait qu’à demander pour recevoir, Woody esquissa un sourire. « Je suis la galanterie incarnée, que veux-tu. » Belle blague. Woody avait peut-être l’air du prince charmant sur son cheval blanc aux premiers abords, quand il se la jouait grand romantique rien que pour amener une femme dans son lit, mais ces femmes se rendaient bien vite compte que tout cela n’était qu’un gros numéro orchestré à la perfection par le maître de la séduction qu’était Woody. Il avait eu des années et des années de pratique. Sa pause d’un an en raison de son histoire d’amour avec Sara ne l’avait pas trop rouillé. Il n’y prenait pas autant goût, certes, mais au moins il n’avait pas perdu la main. Bref, les deux tourtereaux se rendirent à la réception où Woody trouva le moyen de se trouver une chambre malgré l’achalandage et malgré le fait qu’il soit déjà tard. Ils montèrent donc à leur étage attitré et Woody ouvrit la porte, laissant passer la jeune femme d’abord. Ses doigts glissaient sur le mur comme dans les films, lui donnant l’air de cette femme qui se fait désirer. Woody était loin de se douter que c’était parce que la demoiselle était aveugle et qu’elle cherchait un moyen de s’orienter dans cette pièce toute nouvelle pour elle. Depuis le début, elle cachait bien son jeu, et Woody était aussi tellement concentré sur lui-même qu’il n’avait pas vraiment remarqué. Certes, il avait bien vu qu’elle ne le regardait que rarement directement dans les yeux, mais pour lui ça faisait partie du jeu. Elle dévorait les autres parties de son corps. Pour le moment, ils ne se dévoraient que des yeux mais bientôt leurs bouches s’en mêleraient. Woody s’empressa d’ouvrir la bouteille de vin et de remplir les coupes plus que la norme. « Et voilà. » Il tendit sa coupe à Lou, et il ne remarqua pas sa main qui cherchait à tâtons l’objet. Woody était loin d’être observateur. Un peu con, aussi. La demoiselle lui demanda comment elle pouvait le remercier. « I can think of many ways. » Répondit-il avec sensualité même dans sa voix. Il prit une gorgée de l’alcool avant de s’installer sur le lit lui aussi, posant son verre déjà à moitié vide sur la table de chevet pour mieux poser sa main contre le cou de la brunette, posant ses lèvres sur les siennes. Si elle était monté jusqu’à cette chambre en sa compagnie, ce n’était certainement pas pour bavarder toute la nuit. Ils le savaient tous les deux.

• D'un côté, elle était chanceuse d'être tombée sur Woody.  Bien qu'il soit un séducteur sans conteste, Lou ne risquait pas de se réveiller dans un bain de glace avec un rein en moins le lendemain. C'était une petite consolation ,mais c'était déjà ça. Son état d'esprit avait fait de la brune une cible facile pour le casanova puisqu'elle n'avait fait que l'encourager dans le but d'oublier. Woody devait coucher couramment avec des femmes sans prêter la moindre attention à leurs statues légales. Toujours aussi embrouiller dans son esprit, la brune avait attrapé la coupe de vin que l'homme lui tendait. Bien que son mouvement soit hésitant, elle l'avait rapidement saisit avant de le porter à ses lèvres. Fruité, mais sec presque amer. Amer comme les sentiments de Lou à cette instant. Elle était loin dans sa tête et son corps avait embarqué sur le pilote automatique. La pianiste avait bu une très longue gorgée de l'alcool avant de déposer la coupe sur la table de chevet. Elle n'avait prêté que très peu attention au sous-entendu de Woody alors qu'il se posait près d'elle. Après tout, c'était lui qui avait loué la chambre, il pouvait bien s’asseoir à l'endroit qu'il souhaitait. Une main chaude s'était posée contre le coup de la jeune femme attirant son attention vers le propriétaire du membre. Woody en avait profité pour poser ses lèvres contre ceux de Lou qui restait frigide. Elle n'esquivait pas le baisé, mais elle n'y répondait pas plus. Elle se sentait vide. Un poupée. Elle était fait de porcelaine et la jeune femme avait l'impression que l'homme pouvait la briser. Lennox avait toujours été si doux avait elle. Il l'a traitait comme une reine où celui-ci la traitait comme une simple femme. Son Lennox. Que penserait-il?. Timidement, Lou tournait la tête pour se sauver de lèvre qui emprisonnait. La québécoise ne ressentait rien malgré que Woody embrasse bien. « J'ai l'impression de faire une erreur. » Soupirait-elle toujours aussi confuse.

Les lèvres de la jeune femme bougeaient à peine, comme si elle avait changé d’idée alors qu’auparavant elle ne demandait qu’à s’oublier dans les bras de Woody. Celui-ci continua donc à l’embrasser, se disant que c’était peut-être le verre de vin qui était de trop, mais qu’elle allait vite retrouver ses idées, retrouver le contrôle sur son corps et ses désirs. Les lèvres de la belle ne résistaient pas à ce baiser, sans toutefois y prendre part. « Va falloir que tu y donnes un peu du tien, ma belle … » Avait alors déclaré Woody, tout en glissant sa main le long de l’intérieur de la cuisse de Lou. Il l’embrassa alors dans le cou, se disant que des baisers à des endroits autres que ses lèvres allaient peut-être raviver le désir entre eux. Lou avait semblé si ouverte à cette nuit intime, il ne pouvait pas croire qu’une balade en ascenseur avait pu tout changer. D’autant plus qu’elle avait eu ce qu’elle désirait : une autre bouteille d’alcool. Woody revint finalement vers les lèvres de Lou, pensant avoir réussi à la sortir de son état de transe, mais celle-ci détourna la tête, l’empêchant de reprendre ses lèvres de nouveau. « Mais qu’est-ce qui se passe ? » Demanda-t-il d’un ton plus doux. Si elle avait besoin d’être réconfortée juste un peu, il pouvait bien le faire pour parvenir à ses fins. Sauf que la jeune femme déclara, à la place, qu’elle avait l’impression de faire une erreur. Woody sourit et secoua doucement la tête. « Mais non, c’est correct, Lou, laisse-toi aller … Tout va bien … » Dit-il en caressant sa joue d’une main, et en remontant son autre main vers l’entre-jambe de Lou dans une tentative de lui redonner l’envie et la confiance en lui.

• C'était mal. Quand Woody l'embrassait, la jeune femme rêvait que ce soit les lèvres de Lennox. Pourtant, Lou savait bien que ce n'était pas lui. Elle pouvait monter un tableau complet des différences entre les deux hommes en commençant par l'absence de la douce odeur de menthe et de boisée si particulière à son renard. L'homme devant elle avait une odeur étouffante de matin sous la pluie. Il sentait littéralement la nostalgie. Ses lèvres à la fois froide et chaude glissait contre son cou pendant que le cœur de la québécoise se cristallisait. Pourquoi était-elle ici alors que c'était de son homme qu'elle avait besoin. Il souhaitait que Lou y donne du sien, mais elle se sentait tellement vide que son esprit se demandait si elle avait quelque chose à donner à celui-ci. Une main glissait sur sa cuisse, l'aveugle la fixait sans rien voir.  Le mouvement était trop franc. Elle qui s'était habituée au geste presque léger de Nox. La brune ne savait plus et ce n'est pas les quelques mots doux qui allait l'aider au contraire. Woody était le serpent de la genèse. Il lui susurrait de succomber alors que son esprit était embrumer. Maladroitement, l'aveugle croisait les jambes pour se soustraire au contacte moite de celui-ci. « Je l'aime. Il va m'en vouloir.  » Les mots trébuchaient hors de sa bouche alors qu'elle attrapait de nouveau la coupe la plus proche pour la vider.

Ils étaient tous les deux dans le brouillard, Lou sans doute bien plus que Woody, mais assez pour que l’homme se montre bien plus insistant qu’à l’habitude. Lou avait été pour lui une cible dès le début de cette soirée, et elle avait si bien répondu à ses avances que pour lui, le reste de la soirée était déjà dessiné par avance. Il n’avait même plus de questions à se poser, à lui poser. Juste des actions à faire. Il semblerait que rien ne pouvait le faire reculer, pas même le manque d’entrain de la jeune femme à participer à ses caresses et à ses baisers. Il se disait qu’elle n’avait peut-être pas l’habitude d’un homme qui prenait autant les choses en main. Ou alors elle était de celles qui préféraient justement se laisser porter par l’homme, se laisser dominer. Dans tous les cas, Woody ne baissait pas les bras et continuait de faire monter son propre plaisir tout en essayant de chercher à stimuler celui de Lou. Pourtant, même après ses paroles de réconfort et se voulant rassurantes, Lou continuait à parler de cet homme qu’elle aimait et qui lui en voudrait. « Il a pris sa décision en te laissant partir, en te laissant te sentir aussi triste … Maintenant, c’est à toi de prendre ta décision … » Et pourtant, Woody ne lui laissait pas vraiment le choix, au fond. Et quand il vit Lou vider sa coupe de vin, un sourire se dessina sur ses lèvres, parce que dans sa tête cela voulait dire qu’elle se rappelait les raisons pour lesquelles elle se trouvait ici : oublier. Tout comme Woody. Ainsi convaincu de ses gestes, le jeune homme poussa doucement Lou pour qu’elle s’allonge sur le lit, et il s’allongea par-dessus elle, l’embrassant dans le cou, sur le visage et puis sur la poitrine, caressant celle-ci de ses mains. « T’as un corps à faire rêver, Lou … » Et c’était lui qui avait la chance d’en profiter ce soir. Seulement, Woody ne réalisait pas que c’était d’elle qu’il profitait.

• Les mots de Woody résonnaient dans son esprit comme une semi vérité. Lennox avait fait des mauvais choix dans sa vie, mais aller dans un centre de détox n'en faisait clairement pas partie. Comment pouvait-elle être ici alors que lui croupissait dans cet endroit stérile? La brune se dégoûtait. Pour faire passer la boule de remords dans sa gorge, elle avait terminé la première coupe de vin qu'elle avait trouvé à sa disposition. Maintenant, elle était figée par les doutes. Son esprit lui criait de fuir loin de ce Woody et son cœur avait simplement cessé de battre sous la vague de sentiment qui la submergeait. Une nouvelle fois des lèvres humides s'étaient trouvées sur sa peau déclenchant une frisson qui n'avait rien de positif. Son cerveau criait panique. Elle ne voulait pas de ça. Pourtant, elle restait figé comme une poupée tétanisée par la l'incompréhension qui battait contre ses tympans. Lou regrettait amèrement d'avoir suivit cet homme dans cette chambre. « J'ai besoin d'une autre coupe. » Paniquait-elle pour fuir les mains qui se promenait sur elle. L'alcool semblait être la seule armures à sa disposition alors que le compliment de l'homme lui donnait une envie fulgurante de vomir. Si elle avait eu son verre d'alcool, la québécoise ne s'en souvenait même plus. Même sa mémoire l'abandonnait aux mains de celui qui s'inventait être son amant. L'aveugle avait serré les dents jusqu'à ce qu'elle entende Woody glisser sur le côté dans le lit. Sa nuit loin de la maison de Nox avait été très chère payée aux yeux de Lou. «  Qu'es que cette femme a bien pu te faire? » Demandait-elle tout bas alors qu'elle ravalait ses larmes. Comment une femme avait-elle pu brisé un homme de cette façon?