keep my glass full until morning light, because I'm just holding on for tonight -r.

Tara et moi avions quitté la salle de bal pour nous rendre sur d'autres lieux du manoir, afin de trouver des incides, des devinettes, quoi que ce soit en fait qui pourrait nous aider à trouver les bonbons ! Je n'étais pas particulièrement affamé, mais qui dirait non à un peu de sucre ? De plus, le fait de me retrouver seul avec la blondinette allait nous permettre de mettre les pendules à l'heure, même si je n'avais pas forcément envie qu'on se prenne la tête avec la situation de Tara ce soir. C'était Halloween, j'imaginais bien qu'elle avait eu des derniers jours assez intenses émotionnellement - même si elle ne s'en souvenait pas -, alors j'avais envie qu'elle s'amuse. Comme ça, je pourrais lui montrer que je ne comptais pas la lâcher, et elle pourrait engistrer ça sur son dictaphone pour que demain, elle se rappelle que notre histoire pouvait continuer malgré tout. Malgré son handicap. Enfin, je croyais que je pouvais faire face à tout ça. Je me disais que cette femme était faite pour moi et que je ne pouvais la laisser seule, je ne pouvais lui tourner le dos rien que pour une condition qui était peut-être passagère. Ou pas. Je n'en savais rien. Je n'avais pas envie d'y songer. C'était peut-être aussi un peu pour cette raison que j'avais voulu participer à la chasse, finalement. Pour elle autant que pour moi. « Bon. Y'a plusieurs pièces sur l'étage. On les fait une par une, ensemble ? J'ai la trouille. » Dis-je avec un mince sourire signifiant que je me sentais ridicule. Mais il était vrai que j'avais peur de ce genre de manoir hanté.

Il t'avais suivi et avait gardé le contact, ce que tu appréciais grandement, sans pour autant lui dire, dans le fond ça devait lui plaire aussi, sinon, il ne serait pas là. Tu montas la bonne vingtaine de marches qui te séparaient de l'étage. Une fois dans le couloir, tu le voyais s'étendre si long que tu croyais qu'il n'avait pas de fin, et pourtant, elle était juste très loin. Et on ne parle même pas des portes qui s'y trouvaient, au moins 10, de chaque côtés. Tu te demandais bien ce qu'il pouvait y avoir derrière. « Tu sais, je ne pense pas qu'un fantôme va surgir d'un coup. » Tu lui te mis à rire, parce qu'il était si adorable, au fond, toi aussi tu avais peur, après tout, tu avais entendu un tas d'histoire sur ce manoir, mais rien qui n'était vérifiable, sûrement pour faire peur. Et parfois, ça avait marché. Mais tu hochas la tête pour approuver son idée. Tu posas ta main sur la poignée de la première porte avant de l'ouvrir. Et d'y découvrir un squelette, tombant du plafond et une musique stridente. Tu fis un bond en arrière parce que tu ne t'y attendais pas, et tu avais retenu ton cri mais tu t'étais jetée dans ses bras en fermant les yeux. Tu laissas couler au moins dix bonnes secondes, histoire de reprendre tes esprits et de le regarder, amusée. « Par contre les squelettes, je ne dis pas. » Tu jetas un coup d'oeil à la porte, qui au final n'était qu'un banal placard. Rien de bien intéressant selon toi.

Je ne me sentais pas capable de lui lâcher la main. Comme si j’avais peur qu’elle ait de nouveau un accident durant mon absence. Comme si je la trouvais maintenant fragile comme une poupée de porcelaine. Pourtant, ce n’était pas le cas. Tara était une femme forte et elle pouvait prendre soin d’elle-même assez facilement, j’en étais certain. Sauf que je ne voulais pas qu’elle ait à le faire seule. Je voulais être là pour la soutenir, pour la rassurer, pour la calmer. J’osais espérer que ma main dans la sienne la réconfortait. Pour le moment par contre, c’était moi qui avais besoin de réconfort, puisque ce long couloir me foutait la trousse. J’avais pourtant l’habitude de jouer à des jeux vidéo plutôt morbides et effrayants mais là, de se trouver réellement dans un décor aussi épeurant, c’était autre chose. Tara se moqua un peu de moi. « On sait jamais. » Déclarais-je avec un petit rire. Elle riait aussi, ce qui me réchauffa le cœur. Puis elle prit son courage à deux mains contrairement à moi, et elle ouvrit la première porte à notre droite. Un squelette tomba du plafond accompagné d’une musique digne de Psycho et Tara bondit, se réfugiant dans mes bras. Je la serrai dans mes bras, mon cœur battant également trop vite pour la situation ridicule. J’avais eu peur mais j’essayais de ne pas le montrer. Avec sa tête posée sur ma poitrine toutefois, je doutais que mes efforts en vaillent la peine. Elle sentirait mes battements accélérés. « Tout ça pour un simple placard vide. » Dis-je en scrutant bien chaque recoin du placard. Aucun indice, ni sur les parois ni sur le squelette. Je m’approchai tout de même un peu plus. « Crois-tu qu’ils auraient pu cacher un indice sur un minuscule bout de papier attaché à un des os ? Ce serait mon genre d’idée mais, on voit rien … » J’avais lâché Tara à contrecœur pour rentrer dans le placard et ramasser le squelette gisant au sol, pour l’analyser de fond en comble.

Tu étais trop préoccupée par ta propre peur pour t'occuper de celle de Nelligan, même s'il ne semblait pas être surpris par ce qui venait d'arriver, en tout cas, il n'avait pas crier comme une fille. Même si tu trouvais ça péjoratif de dire crier comme une fille, c'est juste de crier dans les aigus. Mais une fois calmée, tu le regardas s'approcher du placard à la recherche d'un indice, te demandant si quelque chose pouvait se trouver sur le squelette. Tu en doutais mais après tout, tout était possible. Et il n'avait pas dit le genre d'indice qui pouvait être trouvé. « Je ne sais pas si ils sont aussi fous. » Tu t'approchas pour te mettre derrière lui et examiner d'un peu plus près mais de manière à être toujours un peu derrière. Mais rien ne semblait s'y trouvait. Tu fis deux pas en arrière pour lui permettre de revenir vers toi.  « A ton tour d'en ouvrir une ! » Tu lui fis un joli sourire, tu n'avais pas envie qu'un autre squelette te tombe du ciel.

Tara avait raison, il n’y avait rien de cache dans ce placard. Je ne devais pas perdre plus de temps malgré mon besoin de tout vérifier quatre ou cinq fois. Il n’y avait rien, Nell, point final, me dis-je intérieurement. Je retournai donc à l’extérieur du placard quand la blondinette recula de quelques pas, et répondit à l’affirmative quand elle me dit que c’était à mon tour d’ouvrir la prochaine porte. « Ouais. Ouf. Allons-y. » J’étais nerveux et ça se sentait. J’étais un petit animal devant l’inconnu. Je me dirigeai de l’autre côté du couloir, vers la porte faisant face au placard déjà ouvert, et je tournai la poignée. Cette fois, aucune surprise qui me tomba dessus. Nous étions dans une salle sombre, donc tous les meubles étaient recouverts de vieilles toiles poussiéreuses. Je reconnaissais la forme de fauteuils, d’armoires, et même d’un piano. « Hum … On regarde dessous les toiles ? » J’avais peur de tomber sur des cadavres de souris ou pire encore des araignées toujours vivantes.

Tu ressentais enfin ce que pouvais ressentir ton pauvre Luigi lorsqu'il partait chasser des fantômes, bien que lui soit un personnage programmé, alors que toi, tu étais bien réel et ce manoir aussi. D'un pas pas très assuré, vous vous étiez approchés de la seconde porte. Une fois ouverte, tu n'y voyais pas grand chose, il fallait trouver l'interrupteur, mais seulement, y en avait-il un ? La réponse est oui. Une fois la lumière établie, c'était une salle un peu poussiéreuse, avec des objets sous toile, dont un piano. Il te demanda si vous regardiez sous les toiles, tu hochas la tête et t'approchas du piano afin de la tirer, tu fermais les yeux, parce que tu avais peur de voir surgir une chauve-souris, ou une souris tout court même. Mais rien. Juste un papier au sol. Tu le ramassas pour le donner à Nelligan. « Hey regarde ! » Tu lui fis un sourire, fière de toi.  « A ton avis, ça veut dire quoi ? »

Une fois la lumière ouverte grâce à l'ingéniosité de Tara - je n'avais même pas songé à trouver une lumière, pour moi un manoir est constamment plongé dans la noirceur -, nous pouvions y voir plus clair. Alors que je me dirigeais vers le fauteuil, Tara se dirigeait vers le piano. En soulevant sa toile, elle y découvrit un papier qui tomba comme une plume. Elle le ramassa, le lu et me le tendit. Je regardai avec curiosité le bout de papier et j'en lu les deux mots. Je fronçai les sourcils. « Sorcière, comble ... Et il faut formuler une question avec ça ? » Demandais-je. J'haussai les épaules. « J'suis pas certain de comprendre. Ça peut être n'importe quoi, non ? La sorcière a-t-elle un comble ? Quel est le comble d'une sorcière ? Une sorcière est-elle un comble ? » Je souris en secouant la tête. « Tu crois qu'on doit trouver quoi, toi ? » Lui demandais-je, puisque franchement, j'avais l'impression de dire n'importe quoi. Si on trouvait une question, fallait-il en chercher la réponse dans la pièce ? Finalement, je déteste les énigmes.

Tu te sentais fière d'avoir trouvé quelque chose, même si tu savais qu'au fond de toi, tu n'y étais pour rien, tu avais juste tiré un drap et si Nell' ne l'avait pas proposé, tu n'y aurais pas touché, par peur de découvrir ce qu'il pouvait se cacher en dessous. En l'écoutant, tu trouvais qu'il en avait pas mal dans le ciboulon, dans un sens, heureusement que ton dictaphone n'enregistrait que les sons qui sortaient des bouches car tes pensées étaient un peu brouillées là. « Tu es sûr que ce n'est pas la réponse et qu'on doit plutôt trouver la question qui aura ses mots pour réponse ? » Tu passas ta main dans tes cheveux en te grattant la tête, parce que tu ne savais pas trop ce que tu devais comprendre, toi et les énigmes, tu lui avais dit, ça faisait deux. « Je ne suis pas sûre de savoir, j'aime pas les énigmes, c'est trop casse-tête ! » Tu avais l'impression que le jeu ne faisait que commençait et qu'il y avait des caméras dans chaque pièce, afin de filmer les personnes, se cassant la tête devant un bout de papier, c'était tordu.

Je ne comprenais franchement plus grand-chose à ce jeu. Ce n’était pas le genre d’énigmes auxquelles j’étais habitué, celles où on trouve la réponse et que cette réponse nous amène à un autre endroit. Les chasses au trésor quand j’étais gosse, avec ma sœur, étaient franchement plus faciles. En même temps, c’était normal, j’avais moins de dix ans. Maintenant, j’approchais la trentaine, alors forcément les choses se complexifiaient. D’ailleurs, je ne savais même pas quel âge avait Tara, tiens. Dans tous les cas, elle était trop jeune pour être dans une situation comme celle-là. Quel dommage. « Tu crois ? Mais quelle question a pour réponse seulement sorcière et comble ? » La blondinette continua en disant qu’elle disait cela comme ça, qu’elle ne savait pas et qu’elle n’aimait pas les énigmes. « Je croyais aimer ça. Maintenant, je ne sais plus. » Dis-je en riant. « Bon, on va commencer par mon hypothèse. Admettons que c’est bien Quel est le comble d’une sorcière, est-ce que la réponse pourrait être dans cette pièce ? Si dans dix minutes on a pas trouvé, on ira dans ton sens. » Parce que je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait être. Je ne comprenais même pas vraiment les règles du jeu, alors imaginez de faire la chasse au complet ! J’allais mourir avant la fin de la soirée. Bref, je réfléchis à ce que pouvait être le comble d’une sorcière, à voix haute. « Hum, ça pourrait être de … d’avoir un balai qui ne vole pas ? D’avoir euh … tiens si on y va avec les expressions qu’on connaît euh … d’avoir des doigts de fée ? » Proposais-je. Malgré mes idées, je ne voyais rien dans la pièce qui pourrait nous amener à la réponse.

Tu ne savais pas quoi dire parce que tu n'étais pas sûre d'avoir tout compris et lui semblait s'embrouiller tout seul. Décidément, tu ne serais pas d'une grande aide, et en même temps, tu ne pouvais pas faire quelque chose que tu ne savais pas faire. Résoudre une énigme pour toi revenait à apprendre le français, ou bien le chinois. Ce qui était assez compliqué. Mais tu tentais de ne pas le laisser complètement tomber, après tout il te regardait, l'air d'attendre que tu lui fasses un signe. « Tu crois que la réponse se trouve ici ? Parce que vu comment ils sont tordus, ils seraient capable de la mettre à l'autre bout de ce manoir ! » Tu te mis à rire nerveusement, ne sachant pas quoi faire. Tu t'approchas du piano, pour glisser ton doigt sur les touches, afin de voir s'il était en état de fonctionner. Ce qui était le cas, et après avoir pianoter sur quelques notes, tu te tournas à nouveau vers Nelligan, qui exprimait ses pensées à voix haute. « C'est vrai qu'une sorcière avec des doigts de fées, c'est un peu cocasse. » Tu affichas un grand sourire en repensant à ça, tu essayais de te l'imaginais mais rien n'y faisait.

Je sentais que mon orgueil allait en prendre un coup ce soir si je n'arrivais pas à saisir ce qu'on devait chercher/trouver, et où surtout. J'étais persuadé que mes idées n'étaient pas si stupides que cela, mais après, à moins qu'une sorte de Big Brother soit en train de nous écouter et qu'il me donne le signal de bonne réponse, il fallait que je trouve le prochain indice. Donc, mes idées n'étaient pas bonnes. Sinon, un objet dans cette pièce m'aurait déjà fait allumer. Malheureusement, l'ampoule au-dessus de ma tête était toujours éteinte. Celle de Tara aussi. Quel piètre duo nous faisions. Espérons simplement que ce n'était pas réellement représentatif d'une vie commune. « Ce serait comme chercher une aiguille dans une botte de foin, ça ... » Je me demandais si les autres participants avançaient plus vite que nous. Étions-nous complètement à côté de la plaque et tout le monde était déjà revenu à la salle de bal avec leurs bonbons ? « Ouais, mais rien ici ne me fait penser à des doigts de fée. Il faut en avoir pour jouer du piano, ouais, mais on a déjà trouvé l'indice sur le piano alors je doute que ce soit à la même place ... » Dis-je, cherchant quand même aux alentours du piano, et même à l'intérieur de celui-ci, juste pour être certain ...

Les énigmes c'était bien un truc qui te donnait envie de t'arracher les cheveux, peut-être pour avoir accès à ton cerveau et peut-être appuyer dessus pour déclencher un truc, mais rien n'y faisais, et tu n'allais pas défaire tes cheveux, tu avais passé une bonne heure à te coiffer. Ce serait dommage ! Mais tu le voyais tourner en rond, vous aviez tiré tous les draps, rien n'était apparu par magie, et la pièce n'était pas très grande, donc rien qui justifiait d'y passer deux heures à regarder chaque millimètre si minutieusement. Il faisait les cents pas, et tu ne savais pas quoi faire pour que tout ça s'arrête. Il marquait des points en parlant du piano, mais il en marquait d'autres quand il ajouta que tout ne pouvait pas se trouver là. « Je ne suis même pas sûre qu'il faille chercher la réponse, et si le truc c'est de répondre à l'énigme, après tout. » Tu t'approchas de lui pour passer ta main sur son dos et poser ta tête contre son bras. Tu avais vraiment l'impression que tout ça n'était qu'une grosse farce et qu'il n'y aurait même pas de bonbon à la clé, mais pour le savoir, il fallait bien prendre le risque de jouer. Sauf que le jeu commençait à prendre trop d'ampleur et que ça avait plus tendance à t'agacer qu'à t'amuser. « Tout ça n'est qu'une perte de temps je pense.. »

Spoiler:

J’avoue que j’étais en train de développer une obsession avec ce maudit jeu. C’était peut-être le fait que j’étais assez compétitif dans les jeux vidéo. Là, ça ressemblait ressortir dans ma vie réelle, alors qu’habituellement je n’étais pas ainsi. Était-ce pour impressionner Tara ? Oui, sans doute. Je voulais avoir l’air intelligent, futé. C’était mal parti en tout cas. Bref, trêve d’introspection, je m’assis sur le banc du piano en soupirant lorsque la blondinette me dit qu’elle n’était même pas certaine de ce qu’il fallait chercher. Elle vint s’asseoir à côté de moi t posa sa tête sur mon bras. Je penchai ma tête et vint déposer ma tête sur la sienne. « J’abandonne. J’en ai marre. » Dis-je en riant finalement. Il fallait bien prendre cela à la légère. Avec tout ce qui se passait, c’était le dernier de nos soucis de ne pas avoir de bonbons. J’irais nous en acheter tout de suite après la fête s’il le fallait. « Ouais. J’crois qu’on ferait mieux de laisser la première place à un autre duo. » Capitulais-je. Puis je me tournai vers Tara. Peut-être était-ce le moment de discuter de choses plus sérieuses ? On ne pourrait pas éviter le sujet indéfiniment. « Passe-moi ton magnétophone. » La blondinette fronça les sourcils, mais me tendit son petit appareil. J’activai le bouton rouge et portai l’engin à mes lèvres. « Il est présentement … 21h53. On est à la soirée d’Halloween. Tu es très belle dans ton costume de l’Oktoberfest et je me sens plutôt ridicule à côté de toi, dans mon habit d’entraîneur de zumba ou un truc dans le genre … On a essayé de résoudre les énigmes organisées par le maire mais on est trop nuls alors on vient d’abandonner. Voilà, je te redonne des nouvelles à la fin de la soirée, et j’espère que je pourrai te dire que je viens de t’embrasser. » J’éteignis l’appareil avec un petit sourire. J’avais parlé à l’engin en regardant Tara dans les yeux, guettant sa réaction. Je lui tendis son magnétophone. « Voilà. Pour demain matin. »

Il était venu te rejoindre sur le banc du piano, et il semblait dépité, comme abattu de ne pas avoir trouvé la solution, mais tu ne pouvais pas le blâmer, après tout ce n'était pas sa faute, tu n'étais pas d'une grande aide et ce jeu était tiré par les cheveux. Tout ça pour une poignée de bonbons, si seulement, la récompense avait été plus intéressante, peut-être que tout ceci aurait eu un autre impacte sur toi, mais pour des bonbons, tu préférais limite courir à la première supérette et acheter toi-même un paquet, au moins tu étais sûre de la quantité que tu aurais et surtout que ce serait un produit qui te plait. Tu hochas doucement la tête pour approuver que vous feriez mieux d'abandonner, après tout, tu t'étais lancée dans cette chasse pour éviter de parler, entourée par la musique et le monde, là que vous étiez au calme, c'était le moment. Au moment où tu allais te lancer, il te demanda ton dictaphone, alors tu lui fis de gros yeux ne comprenant pas son intérêt mais tu lui donnas sans poser de question. Tu le regardas appuyer sur le bouton et l'écoutas avec la plus grande intention. Tu te mis à rire quand il se décrivit comme un professeur de zumba, tu rougis lorsqu'il parla de t'embrasser. Et à ce moment tu avais la tête qui se remplissait de rêves. Tu ne pouvais t'empêcher de sourire, et tu attrapas sa main, une fois ton dictaphone rangé. . « C'est ce que tu veux ? Vraiment ? » Tu n'avais pas quitté son regard là que vos têtes étaient à peu près à même hauteur, et ton sourire ne diminuais pas, mais tu ne pouvais t'empêcher de ressentir une petite boule au creux de ton ventre : la peur par rapport à toi, s'il venait à se rendre compte que ton handicap est trop dur à vivre et qu'il veuille faire marche arrière ? « Parce qu'avec.. mon accident, je ne pensais pas que tu voudrais t'investir, aller plus loin parce que ça ne va pas être facile à vivre.. »