hakuna matata means no worries for the rest of your days -r.

Vous vous étiez déplacés pour aller voir d'autres animaux, pour changer le cadre. Les animaux marins t'avaient paru être une bonne idée, et vous vous étiez retrouvé devant les petits pingouins qui marchaient doucement, et qui nageaient pour d'autres. Elle t'en montrait un ou deux du doigt, avant d'en désigner d'autres en s'exclamant de plus belle. On aurait dit une enfant. Et elle était peut-être même pire que toi, à s'extasier comme ça devant les petites créatures. Mais ça te faisait rire, ça avait le don de t'amuser. Parce que c'était simple, de la joie et du bonheur simple. Il ne fallait juste pas grand chose, la vue, et la voix. Pour pouvoir s'exclamer. Tu ne les quittais pas des yeux et lorsqu'elle s'était calmée, tu la regardais. « Ils le sont. » avouais-tu en souriant. Tu avais déjà eu l'occasion d'aller les caresser. Tu avais tes contacts, et tu pouvais t'en approcher quand tu le voulais, si elle était partante, vous pourriez y aller. Mais tu attendais d'avoir sa réaction avant de lui proposer. Tu l'écoutais te raconter un funfact. Tu avais l'habitude que ce soit toi, mais c'était agréable d'être le spectateur cette fois. Sa réflexion était profonde. Même toi c'était un sujet qui te mettais mal à l'aise. Tu savais parler de tout, mais dès que ça touchait le cœur, tu perdais toute contenance. Tu pris quelques secondes, pour regarder ces êtres, le temps de mettre en ordre les mots dans ta bouche. « Je trouve ça mignon. Mais après il faut garder à l'esprit que ce sont des pingouins. A part la mort, ils n'ont pas de grands problèmes, ils n'ont pas de raison de se séparer, je ne sais même pas s'ils peuvent réfléchir à l'idée de la séparation. » Ou tu ne voyais pas quel genre de problème pouvait affecter cette espèce, à part la mort. Il était évident, que peut importe l'animal, ou même l'humain, la perte d'un autre était une étape difficile à traverser. Et chacun le faisait comme ils le pouvaient. Les pingouins se laissent mourir, mais parfois l'humanité aussi. Au final, on était un peu pareil qu'eux. Mais c'était toujours plus adorable chez les amis à plume que les hommes, parce qu'ils étaient plus mignons. C'était plus touchant.

Si effectivement, leur plus gros problème c'était de savoir s'il y aurait ou non du poisson pour le dîner, on ne pouvait pas vraiment dire qu'ils étaient à plaindre. Surtout dans le zoo de la ville, où le poisson devait couler à flot pour eux. Ceux-là étaient plutôt tranquille, il n'avait pas à se soucier de leur vie, hakuna matata, si je puis dire. Tu serrais un peu plus sa main dans la tienne, dessinant un sourire empli de mystère lorsqu'elle te demandait ce que tu voulais dire. Elle allait vite le découvrir. « Viens avec moi ! » Tu l'entraînais derrière l'enclos, où tu saluais rapidement une des personnes travaillant ici. Tu passais une porte puis une autre, attrapant deux combinaisons au passage et tu l'invitais à l'enfiler. Une fois en tenue, tu pris un seau de poisson, et tu poussais une dernière porte. Tu étais à présent dans le décor, sur la banquise avec les pingouins et tu t'approchais d'eux, doucement. Elle te suivait, murmurant que c'était de la folie. Ça en était, mais c'était aussi une expérience unique. « Ils sont doux, n'est-ce pas ? » Tu la regardais les caresser un à un, leur jetant du poisson pour les rassurer, et souriant de plus belle. Cette journée pourrait s'arrêter là. Mais elle ne faisait que continuer, d'un enclos à l'autre. Des sourires sur le visages, des anecdotes, en veux-tu en voilà. Un réel moment de complicité qui te changeait les idées, qui te donnait un peu de baume au cœur dans cette nouvelle vie où tu pensais te mettre les femmes à dos. On ne pouvait pas dire que les premières retrouvailles ici avaient été joyeuses. Alors celle là, partager un moment comme ça avec Naxa, ça te rendait heureux, insouciant et fou.