your friendship means everything to me, but I was a bad friend to you | Lora

Ton humeur ces jours-ci, ce n'est pas terrible. Ton moral est à zéro et tu t'enfermes dans ton appartement depuis plusieurs jours déjà. Tel un ermite, tu manques les cours, tu ne te présentes pas à tes stages et tu manges à peine. Malgré tout, tu ne peux vivre ainsi pour toujours et c'est aujourd'hui que tu prends ton courage à deux mains et le peu de forces que tu as encore pour te vêtir d'autre chose que ton pyjama habituel, manger un peu et sortir le bout de ton nez dehors. L'air frais qui aurait dû t'apaiser ne te procure pourtant aucune sensation de bien-être. Pour une fois que tu sors avec tes bouquins, tu regardes l'heure sur ton téléphone dont les notifications ignorées bombardent l'écran d'accueil. Tu as encore le temps de te rendre à ton seul cours de la journée. Tu redoutes presque la réaction de ton enseignant lorsqu'il te verra enfin pour la première fois depuis plusieurs jours déjà, mais te rappelle qu'à l'université, les professeurs n'en ont rien à foutre de la présence ou l'absence de leurs étudiants. Tant pis, il ne te remarquera pas, c'est tout ce que tu souhaites. Il te reste quelques minutes pour traverser le campus et te rendre à ton local, mais en chemin quelque chose, ou plutôt quelqu'un te stoppe net dans ton élan. C'est Lou. Lou... Elle te fait même soudainement oublier que tu allais à ton cours. Les événements passés d'il y a quelques jours te reviennent en tête et ta honte te reprend aux tripes. Elle ne t'a pas vue, évidemment. Le long et large couloir est tellement bondé de monde, qu'elle ne peut pas prévoir que tu vas l'accoster. En prenant ton courage à deux mains, tu te diriges à pas timides et honteux vers elle. Tu tapotes son épaule pour qu'elle sente ta présence. Lou... Est-ce que je peux te parler, s'il te plaît?

• Une loque humaine. Voilà comment Lou se sentait. Elle avait beau se battre contre sa conscience pour sourire un peu, elle trouvait ça dure. Toute la colère des derniers jours c'était transformée en un profond sentiment de culpabilité. Lou devait avouer que celle-ci était la chose la plus lourde qu'elle avait jamais transporté puisque pour une fois, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. En bonne petite étudiante, elle essayait d'oublier dans les devoirs. Peut-être qu'une charge de travail l'aiderait à se libérer l'esprit? Lou devait des excuses au monde entier. Si elle en avait offert à Ezie, celle de Vera tardait. La québécoise s'était révélée experte dans l'art de l'esquiver. Les mots de Vera trottait toujours dans sa tête. Comment avait-elle pu décevoir tant de monde dans une petite nuit dont elle ne gardait même pas un bon souvenir? Lou ne pu s'empêcher de tressaillir en sentant une main se poser contre son épaule.  « J'ai pas envie d'entendre des reproches aujourd'hui Vera, je me sens déjà assez mal.  » Annonçait l'aveugle fatiguée. Elle soufflait doucement avant de continuer. «  Je suis désolée de t'avoir mêler à ce bordel la dernière fois. » Délicatement, la québécoise repoussait la main de son amie pour disparaître dans une salle de classe à deux pas de là.

« J'ai pas envie d'entendre des reproches aujourd'hui Vera, je me sens déjà assez mal. » Et ce n'est pas non plus pourquoi tu es là. Comment pourrais-tu continuer à lui faire des reproches, alors que c'est loin d'être le rôle d'une amie. J'ai tout foiré, absolument tout. Mais tu espères qu'il n'est pas trop tard pour réparer les pots cassés. Après tout, tu as plus que jamais besoin de tes amies présentement, et Lou a plus que jamais besoin de toi et d'Ezie. Tu ne peux te contraindre à la laisser tomber, même si ce qu'elle a fait à Lounox est horrible. Tu n'as pas le temps de répondre quoique ce soit que déjà elle ajoute quelque chose, avant de fuir dans la première classe, à votre gauche. « Je suis désolée de t'avoir mêler à ce bordel la dernière fois. » Tu baisses les yeux, et comme tu les relèves, tu la voyais disparaître dans l'encadrement de la porte à deux pas de là. Évidemment, tu la suis, et attrape avec douceur son poignet, pour l'empêcher d'aller plus loin. Lou, s'il te plaît. Viens passer la journée avec moi. Je ne suis pas là pour te faire de reproches, mais pour m'en faire, à moi. J'ai tellement foiré, et je veux m'excuser, je veux me faire pardonner. S'il te plaît...

• Une petite main avait l'avait rattrapé. Lou se doutait bien que ce membre appartenait à Vera et ce bien avant qu'elle ne le confirme en reprenant la parole. Entendre son amie la supplier de lui accorder un peu d'attention était trop difficile pour le cœur de la brune qui s'adoucit immédiatement. L'aveugle gardait le silence le temps de fixer son amie avec son regard trop bleu pour être réel. Malgré sa cécité, Lou donnait l'impression de sonder l'esprit de Vera pendant un long moment de silence. Elle ne savait même pas si elle était prête à tenir cette conversation. «  Je te suis. » Dit-elle hautement avant de réaliser à quel point son attitude était celle d'une peste. Rapidement, la brune attirait son amie pour la serrer de toute ses forces dans ses bras. «Avant, pardonne-moi d'être partie de la fête...et de t'avoir évité. » Déclarait-elle d'une petite voix d'enfant.  La pianiste savait bien que la majorité des tors lui revenait et que son amie n'avait que réagit.

Tu espérais par-dessus tout que Lou ne se dégage pas de l'emprise que tu exerces sur son frêle poignet. Ça te briserait le coeur, mais tu l'as tout de même mérité. L'avoir abandonnée, alors qu'elle ne cherchait que des paroles réconfortantes. « Je te suis. » Même si la brune ne peut le voir, ton visage s'éclaire et s'y dessine à sa surface un large sourire. Soulagée, tu te détends, mais sens des larmes naître au creux de tes yeux lorsqu'elle se jette presque sur toi pour te serrer dans ses bras. D'une force que tu ne lui connaissais pas. Tu lui rends son étreinte, jusqu'à sentir les regards sur vous. Tu t'en contre-fiche. Tu serais prête à crier à la terre entière que cette fille, cette fille c'est ta meilleure amie, une amie extraordinaire et qu'elle est merveilleuse! «Avant, pardonne-moi d'être partie de la fête...et de t'avoir évité. » Tu passes une main doucement dans son dos en secouant la tête de gauche à droite vivement, bien que tu la laisses parler, tu n'es pas d'accord. C'est rien. Tu n'as rien à te faire pardonner, je me suis emportée contre toi, contre la situation, et.. j'ai été une mauvaise amie, alors que... tu ne méritais pas ça. Tu te retires de l'étreinte pour prendre son bras et l'attirer avec toi en dehors de la classe. Et si on allait manger une glace en déblatérant sur... Woody, et sur ces deux demeurés qui sont venus nous emmerder à la fête. Qu'en dirais-tu? À moins qu'on parle de tout, sauf de ça. On s'le doit bien. Tu souris, réconfortée à l'idée que votre amitié n'en a pas été affectée par les événements passés.

• Elles s'étaient serrés tellement fort qu'elles auraient pu se faire mal, mais Lou s'en fichait. Ce câlin était la seule façon qu'elle connaissait pour montrer à Vera combien elle l'aimait. Entre Ezie et Elle, la brune avait la chance d'être entourée de gens aussi merveilleux. « Nous nous sommes laissées emporter tout les deux. Tu es une merveilleuse amie et je ne veux pas te perdre pour une connerie du genre. » Dit-elle pour effacer les derniers vestiges de leur pseudo-chicane. La québécoise ne voulait plus jamais vivre ça. Elle portait ses amies en très haute estime et il était impossible de s'imaginer sans elles. « Tu sais exactement comment me m'avoir. » rigolait-elle amusée. Évidement, c'était pas un secret pour personne que Lou adorait la nourriture! On pouvait lui soutirer n'importe quelle information avec un peu de sucre. Pourtant, à l'entente du nom de Woody et l'allusion à Nevaeh la faisait tressaillir. « Tu auras droit à tout les explications que tu veux. Je te dois bien ça après m'avoir défendue bec et ongle. » Le son de la claque que Vera avait mi au St-Bernard de Neveah devait encore résonner dans la tête de celui-ci. Lou n'avait jamais cru que l'innocente petite Vera serait capable de ça. Dans les trois amies, Lou se considérait souvent comme la plus imprévisible. Les deux blondes étaient tellement pacifiques normalement! «  Nous avons notre journée devant nous pourrons faire tout ça. » L'aveugle se laissait traîner par Vera heureuse qu'une petite partie de sa vie se remette en ordre.

« Nous nous sommes laissées emporter tout les deux. Tu es une merveilleuse amie et je ne veux pas te perdre pour une connerie du genre. » Tu es du même avis que Lou, alors tu te contentes d'hocher la tête de haut en bas, d'un sourire. Si elle ne le voit pas, tu es à peu près sûr qu'elle sent ta soudaine bonne humeur, ton soulagement. Tu n'aurais pas supporté de la perdre pour quelque chose d'aussi stupide, d'aussi futile. Mais la situation avait dégénéré cette journée-là, et si maintenant tu es assurée que tout est arrangé avec Lou, c'est loin d'être la même chose avec Woody. Tu le fuis, depuis ces aveux. Tu le fuis, tu ne te présentes plus à tes stages, tu nuis à ton semestre actuel, mais tu es tout simplement incapable de le regarder dans les yeux, en sachant ce qui s'est passé avec ta meilleure amie. C'est enfantin, mais c'est plus fort que toi... « Tu sais exactement comment me m'avoir. » Lou et la bouffe... C'était toute qu'une histoire d'amour. Évidemment! Tu rigoles de bon coeur, cette fois en l'entraînant avec toi. « Tu auras droit à tout les explications que tu veux. Je te dois bien ça après m'avoir défendue bec et ongle. » Tu glousses à l'entente de ce souvenir. Qu'est-ce qui t'avait pris, donc? Le jeune homme en question, que tu ne connais d'ailleurs aucunement, ne devait pas garder bon souvenir de toi... Je ne sais pas ce qui m'a pris ce jour-là. J'étais pas dans mon assiette... Si je le revois un jour, je tenterai de m'excuser. S'il ne prend pas ses jambes à son cou. J'ai été... sauvage! Tu baisses les yeux. Tu ne l'es toujours pas, mais ça va déjà un peu mieux que de savoir qu'avec Lou, c'est réglé. Qu'elle te pardonne. Qu'elle t'aime encore. Qu'elle ne t'abandonnera pas, comme Axten... « Nous avons notre journée devant nous pourrons faire tout ça. » Tu hoches la tête. Bras dessus, bras dessous, vous quittez le campus en direction de la crèmerie la plus près. Après, pourquoi pas se promener dans le parc, non loin de là? Un peu d'air frais et les bienfaits de la nature ambiante par une température pareille, ça effacerait tous ces démons, ces mauvais souvenirs, ces tracas... Vous vous deviez des explications toutes les deux. Il n'y avait pas qu'elle à t'en donner, si elle le désirait. Oui.. Et j'ai beaucoup de choses à te raconter, aussi. Sur moi... Sur un certain homme.. Dis-tu en rougissant, baissant le ton, comme à chaque fois que tu parles de ça. Pas que tu en aies honte, loin de là. Mais il te plaît tant, et... tu aimerais bien que ça aille plus loin. Si seulement tu en avais le courage.

• Entendre rire Vera avait calmé les dernières peurs de l'aveugle. Elle se sentait soudainement stupide de l'avoir évité depuis deux semaines. Leurs amitiés étaient si fortes qu'un sourire et une petite blague suffisait à se retrouver. Tout de même, la blonde avait jouer avec les sentiments de la pianiste en ralliant la nourriture à sa cause. C'était bien connue que Lou ne résistait jamais devant cette argument. Pour taquiner son amie, la jeune femme avait remis sur le plancher l'histoire de la gifle. Évidement, Vera avait gloussé avant d'expliquer les raisons de sa soudaine agressivité. « Le pauvre, il doit s'assurer trois fois que sa porte est barrée le soir et il doit regarder deux fois avant de traverser la rue au cas où tu prendrais la voiture. » Bien sur, Lou plaisantait, mais elle était heureuse de voir son amie s'affirmer et prendre position pour la protéger. « Je suis certaine qu'il t'en tiendra pas rigueur. On était tous à cran. » Ils avaient tous les quatre fait leur part pour faire dégénérer se problèmes bien que ce soit surtout celle de l'aveugle et Nevaeh. Bras dessus, bras dessous, Lou était bien heureuse de suivre son amie hors de l’établissement scolaire. Elle avait autre chose à faire qu'être assise dans une classe de courant musicale du XIXième siècle. «  Un homme? » répétait la brune vicieusement en ne prêtant aucune attention au pincement de son cœur en pensant à Nox. « Tu nous avais pas parlé de ça avec Ezekielle. Cachottière!  » La québécoise pouvait pratiquement entendre le rougissement de son amie dans sa voix. « Je veux tout les détail. Son nom, son poids, son signe astrologique, son équipe de Foot préféré. Si il mange son nutella à la cuillère. Tout. » Continuait-elle franchement intriguée. Mentalement, Lou prenait note de prendre des cours de boxe au cas où le dit homme blesse Vera.

« Le pauvre, il doit s'assurer trois fois que sa porte est barrée le soir et il doit regarder deux fois avant de traverser la rue au cas où tu prendrais la voiture. Je suis certaine qu'il t'en tiendra pas rigueur. On était tous à cran. » Ce qui n'est pas faux. Le conflit premier, c'était entre Lou et Nevaeh. Mais tu as voulu protéger ta meilleure amie, tout comme cet homme que tu as giflé a bien dû vouloir faire avec sa demoiselle. J'espère bien que tu as raison. Tu as bien dû en surprendre plus d'un, à gifler ce Alfie. Toi, Vera Fjerstad, capable d'être si violente? Semblerait-il que derrière cette fille douce et pleine de tendresse se cache aussi une femme forte, courageuse et... sauvage. Et comme Lou allait de surprise en surprise avec la p'tite femme que tu es, autant continuer sur cette voie et tout lui dire, pas vrai? Et la prochaine surprise, c'était un homme. Elijah. Tu hoches la tête timidement lorsqu'elle te traite de cachottière. C'est que tu avais peur... Non, pas peur. C'est que tu es tellement novice dans ce genre de relation homme-femme, que tu ne sais pas comment l'aborder avec tes amies. Elle te demande TOUS les détails. Et... tu t'arrêtes de marcher. Tu baisses les yeux, encore, mal à l'aise. Elijah. Son nom c'est Elijah Fitzgerald. Il sent si bon. Il.. il ne met pas de parfum, mais Lou, tu devrais voir ça, il sent si bon. Et il est si beau. Et ses baisers.. J'aimerais pouvoir l'embrasser toute la journée, toute la nuit. Il est attentionné, et drôle. Et grand. Et rassurant. Même si je lui dis, il ne semble pas comprendre que je suis vraiment bien avec lui. Mais... Tu hausses les épaules avant de poursuivre, les yeux brillants de bonheur. Mais je ne connais pas sa vie, son passé. Je ne connais pas son équipe de foot préférée, je ne sais même pas s'il aime le nutella. Je ne sais pas quels sont ses rêves, quels sont les démons qui l'accablent.. Mais je suis si bien, avec lui Lou..

• Lou ne voulait pas que son amie se sente mal pour le geste qu'elle avait posé à l'encontre de Alfie. La tentative de tourner l’événement à la rigolade ne se semblait pas vraiment fonctionner. Après une bonne respiration, l'aveugle entrepris de partager une petite friction entre Nevaeh et elle lors que leur première rencontre. «  Dit-toi que la première fois que j'ai vue cette folle, c'est elle qui m'a giflé. Tu as seulement vengé. » Évidement, la brune passait la raison de cette attaque sous silence. Elle l'avait clairement mérité pour la cruauté de ses mots, mais elle n'allait pas se vanté d'avoir cédé sous les provocations de Nev'. Ensuite Vera avait attiré tout l'attention de la pianiste grâce au mot magique Homme. La québécoise étai particulièrement heureuse pour son amie qu'elle savait chaste. Lou pouvait deviner les émotions qui traversaient son amie alors qu'elle volait sur son petit nuage. Les premières amours restaient les meilleurs souvenirs d'une vie. Les moments avec CJ restaient dans l'esprit de l'aveugle comme une douce caresse. Elle ne pouvait que souhaiter que son amie vive ses émotions. « Tu es folle amoureuse ma pauvre fille. » Taquinait-elle son amie. Elijah sonnait comme un vieux nom. Lou se demandait bien qu'elle âge son porteur pouvait avoir, mais bon elle et ses dix années de différence avec Lennox ne pouvait trop faire de remarque. « Je suis contente de voir que tu as trouvé ton homme parfait. » La brune avait attiré Vera dans un câlin puissant. Elle avait l'impression que sa fille devenait grande et le sentiment était étrange. «  Tu nous le présente quand à Ezie et moi? » Demandait-elle innocement bien curieuse d'apprendre à connaître ce fameux Elijah qui rendait Vera guimauve.

Alors semblerait-il que leurs différends, à ton amie et à l'autre, ne datent pas d'hier. C'en est triste, puisque tu as toujours été anti-violence, pro-paix. Mais dans ta vie, tout se déchaîne. À te regarder dans la glace dès ton réveil, tu n'apprécies pas ce que tu vois. Le reflet que le miroir projette te fouette en plein visage. C'est de peine et de misère que tu parviens à passer au travers de chaque jour sans te détester, sans te poser tout un tas de questions. Pourquoi? Pourquoi lui? Pourquoi pas toi? Pourquoi ça? Des questions qui demeurent et demeureront sans réponses. « Tu es folle amoureuse ma pauvre fille. » Oui. Peut-être? Elle a raison, ou ce n'est qu'illusions? Tu n'en n'as pas la moindre idée, c'est tout nouveau pour toi. Petite Vera devient grande, et c'est loin d'être simple. Je crois, oui.. Et Elijah restait dormir toutes les nuits, depuis votre première soirée passée ensemble et tu as l'impression que le lit sera bien vide et bien grand, s'il se décide à passer ses nuits loin de toi. Mais je suis loin d'être la fille parfaite... Dis-tu en t'imaginant ce que tu lui fais vivre, à Elijah, en te refusant à lui, en étant incapable de t'offrir complètement, entièrement, dans cette relation. Je... On ne l'a pas encore fait, tu vois... Et je me sens coupable. Il m'a dit qu'il attendrait tout le temps qu'il faut, mais je me sens tellement coupable de ne pas être prête, d'avoir peur de la première fois... Ça t'effraie royalement, à vrai dire. Tu n'iras pas jusqu'à dire à quel point ça te fait peur, ce serait perdre la face devant ton amie, devant tes amies. Elle te demande alors quand tu compte le lui présenter. À elle et à Ezie. Tu rougis. Je lui en parlerai d'abord et... je pourrais vous inviter chez moi à souper, un d'ces quatre? Comme ça vous pourriez faire connaissance?

• Rapidement, Lou avait mi de côté toute les histoires qui impliquaient Lennox, Woody, Nevaeh et CJ de côté. Pour l'instant, elle voulait avoir tout les détails de la nouvelle relation de sa Vera. La joie se propageait dans les veines de l'aveugle à l'idée que sa douce amie soit enfin heureuse dans les bras d'un homme. «  Vera. Si il t'aime il te regardera avec les même yeux qu'Ezie et moi. C'est la beauté de l'amour : trouver la perfection dans chacune des imperfection de sa moitié. Lorsqu'Elijah va te regarder, il va voir à quel point tu es merveilleuse. » Le cœur de Lou se brisait à chaque fois que la jeune femme se dénigrait. Elle avait un cœur tellement grand remplis de tellement de personne qu'elle n'avait même plus assez de place pour elle-même. La brune aurait voulu lui rentrer dans le crâne toutes les qualités qu'elle avait à coup de marteau, mais elle savait beaucoup trop que son amie ferait l'aveugle. « C'est un si petit détail ma belle! Le monde ne tourne pas autour du sexe! Il est capable d'attendre. Tu dois être prête pour lui et convaincue. Le jour que tu lui offriras ta première nuit sera aussi magique pour lui que pour toi. À chaque relation, c'est un peu la première fois. » La québécoise trouvait l'attitude de Vera touchante. Elle avait si peur alors que faire l'amour était quelques choses de doux, sauf peut-être les premières fois où s'était un peu douloureux. Lou se souvenait de sa première fois avec un homme aussi puceau qu'elle. Ils avaient essayés, avaient rit à cause du condom, avait été maladroit, mais Lou n'avait jamais regretté. « Tu sais que tu peux m'en parler? De tes peurs, de tes doutes, de tes questions, entre amies il n'y a pas de tabou. » La pianiste serait incapable de juger Vera et ce peut-importe les questions.  Si quelques mots pouvaient rassurer son amie, elle voulait lui offrir. «  C'est une super idée! Je pourrais venir avec Lennox... » La jeune femme ne réalisait qu'à moitié ce qu'il arrivait dans sa vie. « Bien, s'il accepte de passer du temps avec moi. » Ajoutait-elle avec un petit sourire.