Opakol♥ Some people made mistake, tinking they're alone but nobody are alone.

J'étais dans mes dossiers pour le travail. Ils s'empilaient sur la table de la cuisine et je m'en sortais pas.  La mode du viscose faisait rage, mais je détestais cette matière et du coup je devais me battre pour que les prochaines collections Hugo Boss ne soit pas touché par cette maladie de fibre synthétique bas gamme. Je laissais mon regard naviguer vers ma gamine dans le salon. J'étais étonnée qu'elle soit si calme. Les possibilités étaient peu nombre, soit elle préparait un mauvais coup ou elle préparait un mauvais coup. Dans les deux cas, j'étais curieux. " Hey, petite Peste. Tu manigance quoi encore?" Je m'étirais pour voir dans sa direction sans succès. En soupirant, je me levais pour aller la rejoindre. Le divan m'avait gentiment accueillit alors que je m'affalais dans les coussins. Le regard de ma fille m'arrachait un sourire. Le même que sa mère. Deux petites perles que me fixaient bravement.  " Tu as envie de manger quoi ce soir? On commande resto!" J'étais trop épuisé pour avoir envie de faire un bon petit plat. C'était une facilité que je m'accordais facilement. De toute façon, je savais bien que je n'étais pas le père de l'année donc un repas au restaurant de plus ou de moins...ça changeait pas grand chose.

J’étais affalée dans le canapé, vêtue d’un joli pyjama rose après avoir pris mon bain. C’était mon préféré, le rose. Je regardais des dessins-animés à la télé, c’était un dessin-animé que j’avais jamais vu donc je restais allongée devant celui-ci sous ma petite couverture rose sur laquelle étaient brodées quelques petites princesses Disney. La tête posée sur un petit coussin, j’écoutais la télévision quand j’entendis papa me parler. Qu’est-ce que je manigançais ? Mais pourquoi on m’accuse tout le temps de préparer des bêtises ? J’en fais presque jamais, d’abord… J’ai roulé des yeux sans prendre la peine de lui répondre, bien trop absorbée par ce dessin-animé que j’aimais déjà beaucoup quand je sentis une grosse masse s’installer près de mes petits pieds qui n’étaient pas couverts par la couverture. J’ai tourné la tête pour voir papa qui s’était installé dans le canapé. Je le regardais avec de grands yeux, intriguée. Quoi, il voulait regarder des dessins-animés de princesse avec moi ? C’est nouveau. Les garçons, ils aiment pas les princesses. Ils préfèrent la bagarre et les voitures. Je comprenais pas. Mais quand il m’a demandé ce que je voulais manger, j’ai directement pensé à ces hamburgers du fast-food, je me léchais les lèvres en m’imaginant en manger un gros, maintenant, là de suite ! « Fast-food, moi je veux ! » je disais, resto… c’est pareil, non ? Je m’en fiche de toute façon, s’il veut pas je ferais tout pour qu’il accepte, point. C’est moi la princesse ici, et lui c’est que le roi… Il a moins de pouvoir que moi.

Le silence qui me parvenait aux oreilles m'intriguait encore plus. Je devais avouer que je voyais l'excuse d'une petite inspection parentale carrément alléchante enfin de pouvoir abandonner mes travaux sur la table. J'avais rapidement traîné ma carcasse d'adulte jusqu'au salon où Opale était particulièrement sage pour une rare fois. Les émissions de princesse étaient particulièrement efficace pour calmer ma gamine et je ne pouvais que remercier mentalement le créateur du câble. Après m'avoir échoué élégamment- ou pas- sur le canapé, j'avais attrapé les petits pieds qu'Opale essayait de sauver de l'écrasement. Ils étaient froids donc je m'appliquais à les réchauffer avec mes paumes. J'avais été drôlement étonné de voir que ce genre de petites pensées me venait naturellement alors qu'à la base je ne portais que trop peu attention à autrui. « Je me demande pourquoi je te pose la question alors que je connais déjà la réponse. » riais-je gentiment. Taquin, j'avais entrepris de chatouiller les petits membres dans mes mains espérant tirer un rire à ma princesse. C'était quelque chose dont je ne pourrais plus jamais me passer, les éclats de rire de Opale. J'avais l'impression d'entendre des millions de clochettes et même si je ne l’avouerais jamais à haute voix, j'adorais ce son. «  Et parmi les Fast-food, que désire manger mademoiselle? » Je continuais ma torture un sourire collé aux lèvres.

Je regardais papa, allongée dans le canapé, la tête posée sur mon coussin, intriguée. On regardait souvent la télé ensemble, mais... un truc avec des princesses ? C'est pas son truc, c'est le truc d'aucun garçon. Ils aiment pas ça, alors j'ai pas du tout compris sur le coup... Mais il me demandait ce que je voulais manger. Et il connaissait très bien la réponse : fast-food. « Je veux... un menu enfant. Avec un jouet ! » j'hochais la tête instinctivement, parce que papa savait que je ne mangerais pas s'il y avait pas de jouet avec mon menu. C'était comme ça.

Je m'apprêtais à tourner la tête vers la télé pour continuer ma petite émission quand je sentis ses mains chaudes s'enrouler autour de mes petits pieds, ce qui me donna un petit sourire. C'était drôle comme sensation. Puis quand j'ai senti qu'il commençait les chatouiller, je me suis mise à rire, bougeant mes pieds dans tous les sens, abusant un peu quand même pour qu'il arrête. J'étais très chatouilleuse. « Papa ! Arrête ! », je continuais dans mes petits éclats de rire.