Bad girls world [libre]

Baraque de merde. Vie de merde. J’étais assise devant mes trois écrans et je tentai d’obtenir des renseignements sur Terrence Adler. Des arrestations sur la voie publique en état d’ébriété mais on dirait que quelque chose cloche. Je le sens. Petit tour sur le compte bancaire qui semble normal. Virement de papa de temps en temps quoique de grosses sommes déposées de temps à autre. Il semblerait que l’ainé de cette famille de merde soit en train de trainer dans des trucs illicites. De lourds retraits sur une carte de crédit, un appartement prépayé et un téléphone que l’on peut traquer n’importe quand. J’allais être sur le point de lancer un traçage sur son cellulaire lorsque d’un coup, les plombs qui sautent. « MERDE. » Je hurle avant de sortir pour voir le débile qui me fixe d’un air ahuri. « Putain de merde, je bosse sale petit merdeux. » Je n’ai pas le temps d’écouter sa réponse que je me décide à sortir. J’ai besoin de prendre l’air. Attrapant un manteau au passage, j’allume une cigarette une fois à l’extérieur pour me diriger vers la place de ce que l’on peut appeler « une ville ». Leur magasin d’informatique est merdique en plus. Mais je décide d’aller y faire un tour quand même lorsque je remarque une nana aux cheveux bubblegum. Je la reconnais aussitôt. « Du noir au rose, hein ? ça te va plutôt bien Ivy. Mais pas la peine d’entrer dans cette merde, ils n’ont rien de bien ici de toute manière. »

J’éclate de rire à la présence d’esprit de ma meilleure amie qui est aussi instable que ses cheveux. Je lève les yeux au ciel. « C’est vrai qu’il fait chaud dans ce pays de merde. Il y a des moments où j’ai envie de m’enfermer dans mon frigo. » Qui n’est pas le mien mais celui de mon beau-père. Ma mère a vraiment des goûts atroces en mec. Je soupire en l’entendant appeler son PC par un prénom humain. C’est vrai qu’elle a tellement peu de relations qu’une avec son ordinateur ne serait pas de trop. Je secoue la tête avant de faire claquer ma langue. « Et tu penses que tu vas en trouver un ici ? Laisse-moi rire. » Surtout pour ce que l’on fait. Il faut un processeur assez costaud. Je n’en revenais pas qu’elle ait déjà foutu le dernier en l’air. C’est vrai quoi on avait du l’acheter le moi dernier. Je vois qu’elle m’observe encore. Ça m’irrite encore plus. J’ai l’impression d’être un objet. « Bah j’ai juste baisé avec mon beau-frère. Deux fois. Ce mec est agaçant mais bon, il est pas trop mal physiquement. Pour un vieux. »