#08 - Black Room

Black Room

feat. Léo & Andréa.

Jonathan se trouvant chez sa nounou, Andréa se laissait un peu de temps pour s'adonner à sa passion et développer les photos qu'elle avait fait ses derniers jours, d'autant plus qu'elle avait une série de photos à remettre au journal. Elle saisit son sac et y glissa les trois pellicules ainsi que son appareil photo. Léo et elle avaient décidé de le faire ensemble, comme avant et elle saisit son téléphone pour lui signaler qu'elle arrivait rapidement. Je ferme mon sac, je suis là dans une dizaine de minutes. puis elle le rangea dans la poche de son short. Un dernier regard dans le miroir de son entrée, elle n'avait pas fait d'effort particulier. Un maquillage léger qui illuminait quand même son visage, un short en jeans et une tunique légère, elle se sentait à l'aise et pour développer les photos, il n'y avait rien de mieux. Elle enfilait une petite veste juste au cas où avant de glisser ses pieds dans ses ballerines.

Après avoir refermée la porte d'entrée elle prit sa voiture pour se rendre chez Léo. La distance n'était pas très longue, mais la voiture lui permettait de vider sa tête. Et la jolie blonde en avait réellement besoin ses derniers temps. Elle ouvrit la fenêtre et laissa l'air chaud glisser sur son visage, ses cheveux partaient dans tous les sens et en arrivant chez Léo, elle aurait sans doute l'air un peu folle, mais elle s'en fichait. La tension qui se trouvait au niveau de ses épaule la quitta doucement, son rapprochement avec Léo la perturbait quelque peu, et leurs comportements des jours qui avaient suivit n'arrangeait rien. Elle repensait également au baiser qu'elle avait échangé ce jeune peintre et malgré que se soit avant leur escapade sur la plage, Andréa se sentait fautive d'y avoir prit plaisir. Jackson avait été charmeur et sombre à la fois, elle s'était sentit vivre à son contact et elle avait cédé avec envie à cet échange.
Andréa réalisa qu'elle s'était garé devant chez Léo assez naturellement, elle resta un instant dans sa voiture, la main sur le volant, le regard fixant sa porte d'entrée. Pourquoi tellement de doute s'insinuait en elle, pourquoi la plénitude de la plage l'avait quitter et laissé aussi incertaine.

Elle sortie finalement de la voiture et s'approcha de la maison, elle ne se sentait pas mal, se retrouver avec Léo dans une chambre noire était tellement particulier pour elle, qu'elle s'en réjouissait. Elle respira un bon coup avant de sourire, laisser la crainte derrière elle et de frapper trois coups à la porte de Léo.

Andrea & Léo

Il avait déjà tout préparé, méticuleusement, les bains de produit, l'appareil, tout était prêt pour l'arrivée d'Andrea. Le travail serait rapide, ils se connaissaient par coeur, ils avaient déjà travaillé ensemble et cela avait bien fonctionné, dans l'obscurité leurs mouvements s'accordaient, ils se laissaient guider par les mains de l'autre, comme une danse bien orchestrée. Et parce qu'ils étaient tous deux professionnels, ça n'était jamais étrange, jamais dérangeant, ils partageaient un passion, un moment ensemble, un échange et Léo avait toujours aimé cette relation là avec Andrea. Bien qu'ils n'aient plus retravaillé ensemble depuis quelques mois, plus d'un an même, puisque leur dernière collaboration remontait à Bangkok, et bien que leur relation ait totalement évolué depuis, Léo ne ressentait pas de gêne à l'arrivée de la jeune femme, il éprouvait même au contraire une certaine excitation, il avait hâte de découvrir ses clichés, de reconnaître son œil, sa marque à elle, il savait qu'elle photographiait avec toujours beaucoup d'élégance, elle devait se sentir inspirée, surtout pour sortir son appareil argentique, celui avec lequel il lui avait semblé qu'elle était le moins à l'aise au départ, c'est Lui qui lui avait fait découvrir la magie de ces photos mystérieuses qu'on ne découvrait que plus tard, qui demandait patience et précision. Alors il était curieux de connaitre le sujet de son travail et puis il lui avait semblé qu'elle était pressée elle aussi de tirer ses photos, ils allaient passer un moment de travail agréable ensemble, c'était idéal. En vérité Léo n'avait jamais travaillé en duo avec personne avant Andrea, il gardait sa passion comme un plaisir solitaire, un moment à lui qui lui permettait de se renfermer dans sa bulle, lui, l'ancien gamin peu sociable. Et il gardait cette habitude, mais avec elle, il faisait exception à la règle, c'était différent. Lorsqu'il sorti de sa chambre noir, le brun se rendit compte qu'il avait un message, Andrea arrivait dans dix minutes, enfin elle allait arrivée, le message avait été envoyé il y a déjà quelques minutes. Il remonta dans sa cuisine et chercha ce qu'il pourrait lui proposer à boire, au cas où. Mais déjà on toquait à la porte alors Léo se détourna de son frigo. Il passa dans l'entrée et ne put s'empêcher de jeter un oeil à son reflet, il passa la main dans ses cheveux fous, il devrait peut-être les couper un peu... Puis il ouvrit la porte sur une Andrea souriante. Il sourit à son tour et la laissa entrer. Bonjour, entre, fais comme chez toi ! Il se sentit presque mal à l'aise, ne sachant trop comment l'accueillir, la prendre dans ses bras, lui piquer une bise sur la joue, l'embrasser, ou rien, ils étaient à ce stade de leur relation ou, le cul entre deux chaises, ils ne savaient comment se positionner alors il resta les bras ballants. Malgré tout ça ne l'empêcha pas de la détailler de la tête aux pieds lorsqu'elle passa devant lui, ce petit short dessinait parfaitement sa silhouette et il ne put se retenir de rester un peu trop longtemps le regard sur ses fesses. De toute façon, ils n'étaient plus à ça près et puis si elle ne voulait pas attirer son regard elle ne se serait pas habillée de la sorte. Tu veux commencer tout de suite ou je t'offre quelque chose à boire avant ?

Black Room

feat. Léo & Andréa.

Andréa dénoua sa nuque d'un simple mouvement de tête avant que la porte de s'ouvre et elle profita de la chaleur de Bowen avant de sourire franchement lorsque Léo apparut derrière la porte. Coucou. fit elle entrant après avoir été invité. La jolie blonde était heureuse, elle adorait travailler sur ses photos , encore plus avec Léo. Elle se sentait légère en entrant à l'intérieur de la maison et détailla l'homme qu'elle avait en face d'elle. Andréa sentait son corps se rapproché du sien, où du moins, elle en avait avait envie. Je veux bien boire quelque chose de bien frais oui, puis nous pourrons commencer si tu veux. ajouta-t-elle en enlevant sa capeline qui avait protéger son regard clair du soleil.
Depuis la soirée André avait décidé de se laisser allez, d'être à nouveau cette jeune femme joyeuse et un peu folle. Elle se rendait compte qu'elle pouvait très bien alliée sa vie de mère avec celle de femme, rien ne 'empêchait d'être encore un peu insouciante et de vivre sa vie pleinement, en faisant parfois des erreurs. Alors elle se laissa porter et combla les quelques centimètres qui la séparait de Léo pour poser ses lèvres sur les siennes. Ses mains glissèrent doucement sur sa nuque et se rapprochement la fit frissonner. Andréa prenait les devants. Elle ne voulait pas forcer Léo à quoi que se soit, elle lui montrait simplement qu'elle profitait un peu.

Après ce bref moment échangé dans le plus doux des silence Andréa se laissa glissé dans la maison du jeune homme. Andréa observait les murs de cette maison, elle était déjà venue plusieurs fois, mais son premier souvenir restait encré en elle. Elle se raidit un peu, avant de respirer profondément et de laisser ses mauvais souvenirs dans le couloir.
Arrivée dans la cuisine, elle saisit la bouteille de bière fraîche qu'il lui tendait et la porta à ses lèvres. [color=indianred]Tu as aussi des photos?[color] demanda-t-elle entre deux gorgées. J'ai des photos pour un travail, mais aussi les dernières de Jonathan, lorsque nous sommes allés sur la plage. Andréa ne s’étalait pas sur le shooting avec Jackson, elle ne savait pas pourquoi, mais elle ressentait le besoin de garder cela pour elle. Je crois qu'il est devenu mon plus beau mannequin, dès que je pointe mon objectif, il sourit. fit elle en parlant de leur fils.

Elle le suivit ensuite vers sa chambre noire, l'endroit favoris de la jeune photographe. Une lumière légèrement rouge s'alluma et elle referma la porte derrière elle. Un silence les entourait et l'odeur des produits chimique la saisit immédiatement. Elle sentait son corps devenir fébrile. D'une car elle allait voir ses créations apparaître devant ses yeux, mais aussi et surtout par la présence de Léo dans ce lieu exigus. La salle était bien plus grande que sa propre chambre noire, mais elle restait plus petite qu'une pièce normale. Cela me fait plaisir de retravailler avec toi. fit elle en relevant ses yeux vers lui. Elle sentait son corps se tendre et son pouls accéléré dans ses veines. Devant lui, lorsqu'ils étaient totalement seuls, elle se sentait redevenir la Andréa de Bangkok et cela lui faisait du bien.

Andrea & Léo

C'était bien la première fois qu'ils se retrouvaient seuls, sans Jonathan, chez Léo, depuis un moment, peut-être même était-ce vraiment la première fois, du moins sans compter le jour où Andrea s'était présentée à sa porte pour lui annoncer sa grossesse, cette fois-là ne comptait pas, Léo ne voulait pas y penser, il s'en voulait tellement de l'avoir si mal accueilli. Mais aujourd'hui il prenait plaisir à la regarder s'avancer dans l'entrée, retirant sa capeline avec grâce, il la trouvait rayonnante. Je vais nous chercher des bières, elles seront toutes fraîches. Et alors qu'il partait vers la cuisine, Andrea le retint, elle s'approcha de lui et avant qu'il ne comprenne ce qui lui arrivait, elle avait posé ses lèvres sur les siennes. Mais il se ressaisit bien vite et alors que la main de la blonde glissait dans sa nuque, il la serra contre lui, prolongeant le baiser. Cette rencontre commençait très bien, il adorait que la belle soit entreprenante, lui qui ne cachait jamais son désir, avait toujours du mal à aller plus avant de ses envies, parce qu'au fond il était plutôt réservé, gardant ses réflexes de gamin timide et solitaire. Et puis par le passé, elle l'avait habitué à prendre les devants, après tout, à Bangkok, c'est elle qui menait la danse le plus souvent. Il se dégagea finalement d'Andrea, ils avaient du travail. Pourtant, avant de retourner vers la cuisine, la gardant toujours dans ses bras, tout sourire, il se prit à susurrer : Tu sais que ce petit short te va à merveille ? A ce rythme là, aucune photo n'allait être développée. Alors il s'éloigna de sa tentatrice. Il leur sorti deux bières, une brune pour lui et une à la framboise pour elle. Attentif à l'attitude d'Andrea, il remarqua qu'elle observait beaucoup la maison, celle-ci regorgant de clichés qu'il avait encadré, souvenirs de différents voyages, de Jonathan aussi, constituant le plus gros de sa décoration minimaliste. Non, je n'en ai plus, j'ai tout développé en début de semaine, je te les montrerais après. Il avait d'ailleurs une surprise pour elle, un superbe cliché de John qu'i lui avait fait encadrer. Pensant à ce jour, il se dit qu'il faudrait qu'il lui parle de Maxine, cette rencontre qui avait bouleversé sa vie le jour où il avait commencé son développement. Il avait envie de partager ça avec Andrea mais ils auraient tout le temps d'en parler, plus tard. Il lui retourna sa question. Et toi, c'est pour un reportage ? Tu m'en avais parlé rapidement. Ce à quoi elle répondit qu'elle avait des photos de John et d'autres professionnelles. Léo avait hâte de commencer, il la savait excellente portraitiste. Il sourit lorsqu'elle parla de son petit model. C'est pareil pour moi. Je crois qu'on est un peu trop en admiration devant ce gamin, il va mal tourner ! Mais il n'en pensait pas un mot, parce qu'il savait que tous deux veillaient à ce qu'il ait une bonne éducation. Une fois qu'ils eurent terminé leur boisson Léo se dit qu'il était temps de commencer le travail. On y va ? Suis-moi.
Il l'entraîna vers le sous-sol qu'il avait presque totalement aménagé pour son travail, il avait un labo photo à la pointe de la technologie qui contrastait avec l'aspect dépouillé du reste de sa demeure, s'il n'avait pas une télé dernier cri, il avait par ailleurs le meilleur matériel qui se faisait pour la photographie argentique et numérique. Il devint d'un coup plus sérieux, professionnel, pour lui ce qu'ils allaient faire était important et il ne voulait pas se laisser distraire. Même s'il savait que partager cette petite pièce avec Andy, si proches l'un de l'autre, dans la quasi-obscurité, c'était pousser le vice et prendre le risque de passer outre ses principes. Moi aussi, j'ai hâte de voir tes clichés ! Tu les as pris en intérieur ? Il attendait fébrilement qu'elle sorte sa planche contact de négatifs pour pouvoir enfin voir ce sur quoi ils allaient travailler.

Black Room

feat. Léo & Andréa.

Discuter avec lui avait toujours été naturel, enfin surtout au début, lors de son retour, Andréa avait quelque peut eut du mal à retrouver ses marques avec Léo. Mais désormais, elle se sentait à l'aise avec lui et ses compliments ne la faisait plus rougir comme une adolescente pré-pubère. Andréa était touché lorsque Léo lui faisait un compliment ou notait quelque chose qu'elle avait fait. Dire qu'elle ne voulait pas lui plaire était un mensonge. Andréa avait envie de se laisser porter avec lui et juste voir où tout cela pouvait les mener. Faire confiance à son destin pour une fois et le suivre les yeux fermés. Elle répondit par un petit sourire mutin, elle n'avait pas vraiment calculer sa tenue, elle avait surtout voulut des habillés léger pour la saison et confortable pour travailler, mais après tout s'il trouvait que son short lui allait bien, elle ne pouvait que lui sourire.

Andréa avait hâte de découvrir ses photos et de savoir se qu'en penserait Léo. Elle avait très peu fait de portraits ou travailler avec des mannequins dans le cadre de son travail, Andréa adorait photographier des instants de la vie, des moments volés alors qu'on s'y attends le moins. Mais elle avait réussit à allier les deux avec Jackson et elle espérait que le résultat serait là. Oui, je t'en avais un peu parlé, c'est un journal local m'a contacté pour un reportage. Il écrivait un sujet sur un jeune peintre vraiment talentueux. J'ai adoré être dans son local, il a un univers très particulier. Andréa repensait avec cet instant échangé avec le jeune peintre et à ce baisé échangé. Elle préféra orienté la discussion sur les photos de leur fils et elle fut heureuse de savoir que Léo était autant gaga qu'elle de leur enfant. Il a prit le charme de son papa sans doute, peu de femmes n'y succombe pas. Un compliment caché ou une vérité, sans doute un peu des deux. Elle savait que son visage s'illuminait d'un sourire franc et elle se laissa guidé par Léo pour rejoindre la chambre noir.

Sa chambre noir n'avait rien à voir avec celle de Léo, elle était plus grande et nettement plus complète que la sienne. Andréa y trouva rapidement ses marques et glissa doucement ses doigts sur tous les éléments qui se trouvaient dans cette pièce. Elle sentait la présence de Léo tout près d'elle et l'obscurité dévoilait souvent les gens.  La voix de Léo lui déclencha un frisson le long de son dos et elle se retournais pour lui faire face. Je suis allée chez lui dans l'objectif de faire des portraits, mais en entrant dans son atelier, mon imagination s'est mis en ébullition, je lui ai donc demandé de faire comme si je n'étais pas là et j'ai shooté. Elle sortie les premières pellicules et les posa sur la tablette en face d'elle. La jolie blonde se débarrassa du sac qui était resté sur son épaule et le glissa sous l'une des tables, sa veste fine sans manches suivit rapidement et elle resserra ses cheveux. C'est partie! fit elle en souriant, sentant l’excitation et l’impatience monter en elle. Andy avait hâte de voir la magie du développement.

Comme si le temps n'avait pas continuer à filé, ils retrouvèrent leur habitudes et elle ne put s'empêcher de rire en le constatent. Travailler avec lui avait toujours été limpide. Leurs gestes se synchronisaient sans échanger un mot et le résultat était toujours ... ou presque ... au rendez vous. Andréa ne tremblait pas en exécutant une a une ses tâches, malgré qu'elle était de plus en plus impatiente. Elle voulait surtout voir lune des photo apparaître devant elle, l'instant où elle avait capturé Jackson entrain de peindre et l'éclat magique qu'elle avait vus dans son regard..

Andrea & Léo

Léo écoutait d'un oreille distraite les propos d'Andrea, un peintre prometteur, il y en avait surement à la pelle, lui même connaissait pas mal d'artistes, pourtant étrangement ça sonnait comme du déjà vu dans l'esprit du garçon, même s'il n'arrivait pas à savoir d'où ça venait. Bref, il verrait bien. Andrea semblait bien emballée par sa séance, il espérait que les clichés qui sortirait sur papier soient aussi bon que ce qu'elle imaginait. Étrangement il voyait cet éclat d'excitation qui brillait dans les yeux de la belle, celle de retravailler ensemble, ou bien autre chose, toujours est il qu'elle orienta vite la conversation vers autre chose, Léo aurait pu se poser des questions mais le sujet en question c'était leur fils et celui-ci avait le don d'accaparer l'attention du jeune père fou d'amour qu'il était. Le compliment d'Andrea le mit presque mal à l'aise, il en était flatté, pourtant ça sonnait presque comme une sorte de reproche, il eut cette vision de la soirée d'anniversaire de Lily en tête, son altercation avec Grace et le fait qu'Andrea aurait pu être au courant, il sourit, un peu crispé, malgré la mine radieuse de la blonde. Le pauvre, c'est presque un fardeau ! Il lui offrit un clin d’œil qui se volait amusé, cachant son trouble, avant de proposer de se mettre au travail.
Une fois dans l'atelier Léo laissa à Andrea le temps de prendre ses marques, qu'elle se fasse au matériel, qu'elle étudie l'agencement de la pièce, il n'y avait rien de bien compliqué, rien qu'elle ne connaissait pas, mais dans quelques minutes ils seraient dans l'obscurité et même si leurs yeux allaient s'y habituer, même si les lampes rouges permettaient de ne pas être dans le noir complet, il souhaitait qu'elle soit à son aise, après tout ça n'était pas un travail pour le loisir, c'était de son gagne pain à elle qu'on parlait là et même s'il était toujours possible de rattraper une photo, il voulait qu'elle se sente bien. Elle expliqua encore une fois la séance à Léo qui l'écoutait cette fois avec plus d'attention, il pris sa loupe pour étudier les négatifs avec elle et, alors qu'il se concentrait, un frisson le parcouru, ce visage, ça n'était pas de n'importe quel peintre dont elle lui parlait, c'était Monroe, probablement l'une des personnes envers lesquels Léo avait le plus d'animosité. Il le connaissait depuis des années, ils avaient fréquenté le même groupe d'amis à une époque et dès le départ le courant n'était pas passé entre eux, Jackson n'aimait pas le côté gosse de riche de Léo et Léo n'aimait pas ce mec pour une raison obscure, c'état physique, tout simplement, il ne le supportait pas. Et plus les années avaient passé, plus Léo avait du mal à supporter Jackson, son côté paumé, le faut que tout le monde remuait ciel et terre pour un mec qui n'en avait rien à faire de l'aide des autres, un gamin qui devenait de plus en plus égoïste, qui s'enfonçait dans la drogue et qui ne faisait aucun effort. Aujourd'hui, Monsieur était devenu l'artiste à la mode, comment ? Il en rirait tellement c'était cocasse, parce que son père, Peter, avait trouvé bon de le prendre son son aile, il lui avait tendu la main et misé gros sur Jackson simplement parce qu'il pensait avoir trouvé du génie en lui. Léo n'arrivait pas à avoir autre chose en tête que l'idée que son père ne faisait ça que pour l'énerver d'avantage, connaissant le désamour de son fils pour son ancien camarade. Il trouvait ça trop facile, le mec s'était drogué, défoncé jusqu'à la moelle depuis des années et là il devenait le messie, il croyait rêver ! En vérité, ce que Léo n'osait pas s'avouer, c'est qu'il était jaloux de Jackson, de l’intérêt que lui portaient les gens, si lui avait voulu se foutre en l'air un jour, il n'était pas persuadé que quelqu'un aurait bougé le petit doigt, surtout pas son père... Et aujourd'hui, il allait devoir travailler sur ses portraits, que la vie était cruelle... D'ailleurs si l'histoire de l'article lui disait quelque chose tout à l'heure c'est parce que c'était un collègue à lui qui était allé interviewer Jackson quelques semaines auparavant, le collègue en question l'avait trouvé cool et voilà qu'Andrea semblait elle aussi tombé sous le charme du camé, qu'on lui offre un flingue pour se tirer une balle par pitié !
Il tenta néanmoins de ne rien laisser paraître à Andrea, après tout elle n'y était pour rien dans leurs querelles et puis c'était un travail comme un autre. Tu en sélectionnes quelques unes pour qu'un puisse commencer à travailler dessus ! Silencieusement il laissa Andrea choisir, plusieurs clichés assez professionnels, comme si Monroe posait devant sa toile et puis un autre de près de son visage comme s'il avait été pris sur le vif, comme une photo volée, l'effet semblait réussi, même si Léo avait du mal à en voir l’intérêt pour un article de journal, mais il ne dit rien, la laissant faire, il n'était qu'un support pour elle. Il l'aida dans la technique mais elle faisait ses réglages, ses ajustements, il n'avait pas à se montrer juge, elle connaissait son travail, ils passèrent les photo dans les différents bains, l'instant magique où le cliché se dévoile enfin, ils étaient fébriles comme des gosses devant le révélateur, la première photo était réussie, la seconde aussi. La troisième, par contre, le laissa dubitatif, quelque chose le gênait mais il ne voyait pas quoi. Ils rallumèrent les lumières pour mieux voir le travail et c'est à ce moment là, alors que la photo séchait devant lui, qu'il comprit. Il s'en approcha, ne pouvait se détacher de l'image, son cœur battait à tout rompre et les mots sortirent tout seul. Qu'est ce qu'il s'est passé entre Jackson et toi ? Il fit volte face, la confrontant sans cacher sa colère, la jalousie qui le ravageait tout entier. Parce qu'il connaissait Andrea par cœur, il connaissait sa façon de travailler, elle saisissait les instants au coup de cœur, elle aimait capturer l'essence d'une personne, elle aimait les photos volées comme pour s'approprier une personne. Et s'il était si bouleversé c'est parce qu'il n'avait vu que deux séries de photos comme celle qu'il avait devant lui, la première, c'était de Jonathan, leur fils qu'elle mangeait des yeux. La seconde datait de plus longtemps, de Bangkok et le sujet c'était lui, elle avait fait toute une pellicule avec des photos de lui, dormant, se baladant dans les rues, riant aux éclats ou bien songeur, ces photos elle avait dit les garder comme des trésors parce qu'elle le trouvait beau et qu'elle craquait sur lui, qu'il la rendait folle qu'elle avait avoué. Et il avait comme l'impression que Monroe ne l'avait pas laissé indifférente, cette photo ne pouvait mentir, c'est à travers les yeux de la blonde qu'on voyait l'artiste et Léo n'aimait pas ce regard là.

Black Room

feat. Léo & Andréa.

La jolie blonde regardait ses photos qui apparaîssaient devant elle. Elle avait toujours trouvé cela un peu magique, voir ses clichés prendre vie devant elle. Voir le fruit de son travail se matérialisé devant elle lui donnait toujours la sensation d'être une enfant le jour de Noël, lors du déballage des cadeaux. Une des photos qu'elle développait, elle savait qu'elle ne la donnerait pas au journal, elle semblait trop personnel. Il intégrerait son book et elle serait la seule à la garder. Jackson avait semblé être un homme un peu sombre, avec énormément de secrets et elle se refusait de dévoilé se qu'elle avait découvert dans son regard.

En développant ces photos, elle n'avait pas pensé à se qui s'était passé cette après midi là. Ce baiser l'avait perturbé pendant un petit moment, puis elle avait laissé ce moment dans le passé, comme une belle rencontre et un bon moment d’insouciance partagé. Elle sentit d'abord l'air devenir glaciale entre eux et Léo dégageait quelque chose de bien étrange. La situation se transforma si rapidement que la jolie blonde ne se rendit compte de rien. La voix de Léo claqua à ses oreilles si violemment qu'elle se tourna vers lui sans savoir quoi répondre. Qu'est ce qu'il s'est passé entre Jackson et toi ? Léo verrouilla ses iris aciers dans les siennes et Andréa comprit qu'il avait découvert quelque chose sur la photo. Elle se sentait incroyablement idiote d'avoir pensé que Léo ne verrait rien, il la connaissait tellement bien. Et puis toutes choses finissent toujours par ce savoir. Tôt ou tard, Léo aurait apprit pour ce moment, elle n'aurait simplement pas crut que la révélation arriverait aussi rapidement.

Andréa fixa Léo sans savoir quoi dire. Elle se sentait mal de lui avouer la vérité. Pourtant, elle n'avait rien fait de mal, enfin il lui semblait. Ce baiser remontait à des semaines et à l'époque, elle ne s'était pas rapproché de Léo comme elle l'était maintenant. Il n'y avait pas eut ce moment sur la plage. Je ... il m'a Non, Andréa ne pouvait pas lui faire porté le chapeau tout seul, elle avait participé à ce baiser. Soudain, elle demanda pourquoi Léo le prenait aussi mal. Il ne lui avait jamais fait de crise de jalousie, même pendant leur relation à Bangkok, alors pourquoi maintenant réagissait aussi violemment.

Andréa avait le sentiment que cette après midi allait faire changer beaucoup de chose, elle le sentait au fond d'elle, comme ci l'évolution de sa relation avec Léo allait trouvé son chemin. Ses mots ne venaient pas, elle savait que son silence devait agacé Léo et elle décida de se lancer sans rentrer dans les détails. Il y a eut un baiser. souffla-t-elle. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, rendant son souffle vraiment court. Elle avait peur de la réaction de Léo, peur de leurs répercutions.

Andrea & Léo

La lumière crue de la pièce une fois rallumée ne devait pas mettre en valeur le visage crispé de Léo, celui qui au départ avait voulu cacher son embarra à l’idée de travailler sur ces clichés là avait pourtant laissé tombé toute façade alors que la colère et la jalouse s’emparaient de lui. Sa réaction était bien trop exagérée et s’il n’était pas aveuglé par sa rage envers son ennemie il se rendrait bien vite compte qu’il allait trop loin. Certes, il n’aimait pas Jackson, c’était un fait indéniable et la simple idée que l’autre aurait pu poser une main ou un regard trop appuyé sur Andrea le rendait fou. Mais au fond ce qui le dérangeait plus ça n’était pas ça, c’était bien pire, c’était une vérité bien plus cruelle qui le bouleversait profondément. Parce que ce qu’il décelait dans ces photos et puis dans l’air hagard de la blonde, c’était autant de non-dits qui le mettaient face à ses propres erreurs. Parce que si Andrea avait omis de lui parler d’une quelconque attirance pour un autre, quel qu’il soit, lui n’était pas totalement innocent non plus, Léo aussi avait son sac repli de pierres, un sac peut-être bien plus lourd que celui de la belle. Il y  avait eu cette soirée, belle, folle, hors du temps, où il n’avait pas été totalement lui-même, où il avait voulu oublier qu’il tombait amoureux de la blonde, dans les bras d’une autre blonde, un ange tombé du ciel, surgissant du passé. Grace lui avait fait tourner la tête et il avait encore du mal à s’avouer qu’il en était totalement chamboulé. Parce qu’il ne se l’expliquait pas. Léo n’était pas un homme à femme, pas un coureur, il savait se contenter d’une seule, s’il jugeait qu’elle était la bonne, s’il se sentait bien avec elle, il était de ceux qui rejetait l’adultère, estimant que c’était un comportement lâche, son père était ce genre d’homme, lui ne l’était pas, il l’avait toujours cru. Pourtant depuis quelques temps tout foutait le camps, depuis qu’il avait enterré Anna, depuis qu’il avait cru perdre sa capacité à aimer en la perdant elle, il faisait connerie sur connerie. Et faute était de constater que c’était pratiquement toujours la pauvre Andrea qui en faisait les frais. Pourtant cette fille il l’aimait, il commençait enfin à le comprendre et à l’admettre, il avait besoin d’elle dans sa vie, elle faisait de lui un homme meilleur, elle le rendait heureux. Quand il ne gâchait pas tout… Et une fois encore, aujourd’hui, dans sa chambre noire, il envoyait tout valser, leur belle complicité, les mots échangés sur la plage qui faisaient encore échos dans son cœur. C’était plus simple de tout foutre en l’air, de jouer au dur, pour ne pas montrer qu’il avait une trouille monstre de mal faire, qu’il ne savait pas s’y prendre avec elle, qu’il était perdu. Il jouait au con pour cacher sa peine et son mal-être, sa peur et son indécision. Andrea était fébrile elle aussi, prise en faute, elle ne savait pas quoi dire, elle bafouillait et Léo ne l’aidait pas, il la laissait se noyer. Il savait qu’il avait tout bousculé, en lui reprochant ouvertement de s’être rapproché de Jackson, il savait aussi qu’il avait des choses à se faire reprocher et qu’Andrea avait elle aussi croisé Grace à l’anniversaire de Lily, mais aveuglé par sa colère il ne pensait pas à ça, la seule chose qui réussit à se frayer un chemin jusqu’à ses oreille fut cette phrase d’Andy, il y a eu un baiser. Le brun baissa les yeux et serra le point, il n’était pas un homme violent, pas du genre à tout balancer même s’il avait à ce moment précis une furieuse envie de tout balayer dans la pièce, il se contenait, gardait sa rage et sa déception pour lui. Non, il n’était pas le seul pour Andrea, elle posait son regard sur d’autres hommes, elle était humaine et lui n’était pas le Dieu soleil non plus, il retombait de son piédestal, lourdement, lui qui avait toujours pris cette fille pour acquise, et ça faisait mal, au cœur et à la fierté. Tu comptes le revoir ? Il avait du mal à encaisser l’idée et ces clichés exposés face à lui n’aidaient pas beaucoup. Je croyais qu’on… Il relevait son regard bleu orage vers la blonde qui ne bougeait pas. Il était cruellement égoïste. ...Non, laisse, j’me trompais. Il voulait qu’elle quitte cette pièce, ses photos avec elle, il voulait tellement rester seule à fulminer dans son coin.

Black Room

feat. Léo & Andréa.

Andréa se sentait mal face à lui. Elle ressentait avec violence toutes ses émotions que lui renvoyait Léo. De la haine, de la colère, une once de déception et de la jalousie. Dans d'autre circonstance, elle aurait noté que Léo tenait à elle, qu'il était jaloux qu'elle se détourne légèrement de lui, mais là, le seul mot qui la qualifiait à ses yeux étaient coupable. Et elle l'était, elle le ressentait du plus profond de son âme. Elle ne pouvait pas mentir, dire que ce baiser n'avait pas existé. Un nœud dans la gorge, le corps tendu comme un arc, elle attendait sa réaction, ces mots qui la blesserait, qui la pousserait à partir, ses mots qui mettraient un terme à leur histoire alors quel ne commençait à peine. La jeune maman voulait se justifier, lui dire que ce baiser était un moment d'égarement, un instant en suspens, qu'il appartenait au passé, mais aucuns mots ne semblait vouloir passer ses lèvres. La voix de Léo claqua à nouveau à ses oreilles, lui demandant si elle comptait revoir Jackson et elle réussit tout d'abord à secouer sa tête. Non. souffla-t-elle doucement. Comment lui expliquer que tout cela était un simple moment où deux personnes se laisse porter sans réfléchir aux conséquences. Nous ne nous sommes jamais revus. finit-elle par avouer.

Le regard glacial de Léo ne changea pas, bien au contraire, elle eut l'impression que lorsqu'il le verrouilla dans ses iris, il était encore plus froid qu'il y a quelque secondes. Ses mots semblait le mettre encore plus en colère. Elle avait envie de tout effacer, de faire oublier cet instant, mais on n'efface pas le passé. La jeune femme retournait les clichés qui représentaient le jeune peintre, le cœur lourd. Andréa avait l'impression qu'un fossé se creusait entre lui et elle. Je croyais qu’on… Son souffle se bloqua. Léo n'entendrait sans doute aucunes de ses explications, la colère sortait de tous les pores de sa peau. Elle sentait son esprit se brouiller, Andréa n'arrivait pas à réfléchir correctement. Non, laisse, j’me trompais. Ces mots l'achevèrent et elle fermait les yeux, comme pour les adoucir.

La jolie blonde resta silencieuse moins d'une minute avant de laissé son cœur parlé. Elle restait les yeux fermés, la tête basse, ne voulant plus croiser ce regard qui la blessait. Tu ne te trompais pas Léo, non, tu ne te trompes pas. se reprit-elle pour lui montrer qu'à ses yeux tous cela pouvait encore exister s'il y croyais aussi. Nous tentions quelques choses. Je veux y croire encore. avoua-t-elle a demi voix. Andréa cherchait cruellement ses mots pour lui faire comprendre qu'il avait toujours compté pour elle. Je ne veux pas te mentir, je ne peux pas te dire que rien a exister.

Andréa relevait doucement les yeux vers lui. Son esprit se remettait doucement de ses derniers instants, de toutes cette rage qu'elle avait put ressentir. Ce baiser avec Jackson remontait à tellement longtemps, bien avant qu'elle se soit à nouveau abandonné dans les bras de Léo, bien avant qu'ils n'échangent ses promesses sur cette crique. Cela c'est passé il y a des semaines, notre relation était tellement loin de se qu'elle est désormais. Mes mots sur la plage ne sont pas des paroles en l'air, Léo. Pourtant Léo semblait haïr le jeune peintre. Pourquoi sembles tu si en colère contre lui? L'atmosphère était électrique et Andréa savait que Léo aurait préféra la voir partir, mais elle ne voulait pas le voir disparaître une nouvelle fois, cette fois ci elle se battrait pour son bonheur. Même si elle devrait se prendre encore des coups.

Andrea & Léo

Et elle lui parlait, d’une voix presque éteinte d’un souffle elle semblait faire saigner le coeur de Léo qui pourtant s’était infligé cette peine tout seul. Comme un gamin égoïste à qui on avait piqué son jouet il ne voulait pas en démordre, elle avait fauté, elle l’avait trahi. Alors que la pauvre Andrea n’avait échangé qu’un baiser avec un autre homme, rien de plus, elle soufflait que non, elle ne l’avait jamais revu et dans le ton employé on comprenait qu’elle ne comptait pas revoir l’artiste. Pourtant le photographe campait sur sa colère, s’en servant de bouclier pour l’éloigner de lui, pour empêcher Andrea d’avancer vers lui, de l’atteindre, de le toucher et de le faire fondre. Cette fille, c’était fou comme il s’y était attaché, elle s’était frayé un chemin jusqu’à son coeur et envahissait tout son être, il voulait qu’elle lui appartienne, qu’elle l’aime, lui, rien que lui. Il voulait aussi l’aimer en retour, la protéger, la traiter comme une reine, mais c’était là que ça coinçait, parce que c’était bien beau de le vouloir, mais il n’était pas certain d’en être capable et son dérapage l’autre soir en était bien la preuve, il suffisait qu’une autre, déboulant du passé, réveille des sentiments oubliés et voilà qu’il déviait de son but, aussi simplement que ça. Qu’il était faible, Léo, lui qui se disait fort, droit, juste, lui qui ne pardonnait aucune erreur, il se révélait bien pire que les autres, bien pire que la pauvre Andy et son baiser volé.
La jolie blonde ne le regardait même plus alors que Léo dardait sur elle un regard virant au gris, elle affirmait qu’il ne se trompait pas et c’était sorti du plus profond d’elle. Il ne desserrait pas les dents. Elle continuait, d’une voix cuisante de tristesse et de douceur mêlés, elle y croyait, en eux, elle voulait y croire. Mais c’est Léo qui, petit à petit , imperceptiblement, prenait le large. Elle avait repris ses clichés à peine secs et notre homme aurait voulu qu’elle parte, il avait des choses à lui avouer mais il n’y arrivait pas et il s’en détestait tellement. Pourtant Andrea ne bâtait pas en retraite, elle prenait les armes, comme un vrai petit soldat qui croit en sa victoire, la pauvre, si elle savait que c’était perdu d’avance, pas par sa faute, s’il n’y avait que ça. Elle avait pis sa voix la plus conciliante alors qu’elle s’approchait doucement de Léo. Ses paroles, douces, si tendres, lui auraient donné l’envie de la prendre dans ses bras. Mais il restait stoïque. Mes paroles aussi étaient sincères. Mais surement qu’on se voile simplement la face. C’était lui qui se la voilait, totalement, à rester si buté, à ne pas voir les efforts de son ex pour essayer d'arranger les choses. La question de la belle le fit serrer les mâchoires. Il se dégagea, prêt à sortir de cette pièce où il étouffait à présent. Monroe et moi on ne s’aime pas, c’est comme ça, pas besoin d’en discuter. Tu aurais pu en choisir un autre… La pique bien sentie et totalement gratuite lui servit de conclusion. Il ouvrit la porte. Je pense que tu n’as plus besoin de moi. Celle où on le voit peindre, elle sera bien pour l’article. Je rangerais plus tard. Et il remonta à l’étage. Sûrement qu’elle ne se laisserait pas faire si facilement, peut-être qu’elle comprendrait qu’il essayait de la fuir, peut-être arriverait-il enfin à lui avouer sa faute à lui et enfin les cartes seraient dévoilées.

Black Room

feat. Léo & Andréa.

Léo quitta la pièce, la laissant seule derrière lui. Andréa resta un petit moment dans la chambre noie, à penser aux mots que venait de lui dire le jeune homme. Tout se répercutait en elle avec violence. Sa colère montait doucement en elle, Andréa faisait face à cette erreur et ne supportait pas que Léo prenne la fuite. Désormais elle ne voulait plus le perdre. Même si avouer ses sentiments étaient encore trop difficile pour elle, elle voulait se battre. Elle voulait faire face. Andréa avait fait un choix et s'était lui. Alors, elle saisit son sac, faisant disparaître les photos à l'intérieur avant de remonter les marches deux par deux et chercher Léo à l'étage. C'est trop simple Léo, alors voilà, c'est comme ça. Je pars et on n'affronte rien? Andréa savait que lorsque la colère parlait, elle dirait tout ce qu'elle ressentait sans pouvoir maîtriser les mots. Je ne me voile pas la face, je sais que j'ai envie d'apprendre à plus te connaitre, à voir où le destin peu nous mener. D'accord j'ai embrassé Jackson, que visiblement tu n'aimes pas du tout, mais rien n'était calculé.

Andréa lui faisait face, elle voulait que Léo craque, qu'il lui dise tout se qu'il ressentait vraiment au fond de lui, qu'il n'y est plus de silence et de non dit entre eux. Tu m'en veux de l'avoir embrassé lui ou d'avoir simplement embrassé un autre homme? Non en faite je ne veux pas savoir. Elle secoua la tête en regardant par la fenêtre laissant le temps de reprendre doucement sa respiration, de calmer son cœur qui tambourinait dans sa poitrine. J'ai fais une erreur, d'accord. Mais nous n'étions pas ensemble. Ok, cela ne pardonne rien, ou n'effacera ce que j'ai fais. Andréa fouilla dans son regard pour qu'elle y vois quelque chose où s'y accrocher. Elle s'approcha de lui, laissant tout de même une certaine distance pour ne pas l'envahir.

Le silence envahit la pièce, Andréa sentait toujours sa colère gronder en elle, pourtant sa respiration était beaucoup plus calme. Nous avons tous eus des histoires Léo, avant Bangkok et je suppose que tu en as eus en revenant ici. Ce baiser avec Jackson a été le seul depuis mon départ de Bangkok et nous ne sommes pas allez plus loin car tu étais là. Andréa se sentait impuissante face à lui et pourtant elle pouvait comprendre sa réaction car finalement, s'il lui apprenait qu'il y en avait eut une ou plusieurs après Bangkok, cela lui ferait du mal.

Andrea & Léo

Léo resta un instant seul à tourner en rond dans son séjour, il avait la furieuse envie de s'allumer une clope mais il n'en avait aucune sur lui, en bon fumeur occasionnel, il n'achetait un paquet que lorsqu'il avait une soirée, il attrapa cette photo qu'il avait tiré et encadré en surprise pour Andrea, c'était un cliché de leur fils et d'elle, pris sur le vif, une très belle photo, il n'avait pas eu le temps de l'emballer. Il soupira longuement avant de la reposer là où elle était cachée, gageant qu'il n'allait pas la lui offrir aujourd'hui de toute façon. Comment les choses avaient-elles pu déraper si rapidement une fois encore... Léo et toute la colère qu'il contenait, Léo et sa jalousie mal placée, Léo et son égocentrisme bien trop poussé. Il se faisait du mal et ça n'était rien comparé à celui infligé à Andrea. La belle était resté au sous-sol, probablement qu'elle rangeait ses affaires avant de partir, il ne voulait pas y penser, parce que quand il pensait à elle il avait la vision des lèvres obscènes de Jackson rivées aux siennes et ça lui foutait la gerbe. Il attrapa un verre et une bouteille de vieux whisky, peu importe qu'on soit au beau milieu de l'après-midi, notre homme avait besoin d'un remontant. Alors qu'il avalait cette première gorgée qui lui brûlait délicieusement la gorge et l'apaisait instantanément, Léo entendit des pas dans l'escalier. Il se retourna, ne bougea pas du fond de la pièce, mais il allait au moins faire face à son ex pour la laisser partir convenablement, il n'était pas mal poli. La belle semblait pourtant ne pas vouloir clore leur dispute, elle arrivait toutes griffes dehors, prête à l'affronter, elle avait eu le temps de se composer un visage impassible et elle commençait à lui sortir sa colère. Il la regardait imperturbable en façade, alors qu'il reprenait une gorgée de son poison. Oui, c'est comme ça. Maintenant pars, tout est dit je pense. Mais il pensait mal, parce qu'Andy n'avait, elle, pas dit son dernier mot. Merci, c'est bien d'apprendre que tu n'as pas consciemment fourré ta langue dans la bouche de Jackson pour me rendre furax, ça m'apaise grandement. Qu'il était con. Et méprisant, avec sa condescendance mal placée et son sarcasme d'homme blessé, mais la colère parlait pour lui et le rendait imbuvable. Il se savait en position de force et il en abusait, tant pis, qu'elle le déteste, il se haïrait toujours d'avantage lui-même. La question de la blonde le pris de court. Il y songea un instant, sachant parfaitement qu'elle avait raison, ouvrit la bouche pour répondre avant qu'elle ne lui cloue le bec. Il l'observa regarder par la fenêtre et lui aussi se perdit un instant dans la contemplation des arbres qui bougeaient doucement avec le vent. Et puis elle repris la parole, plus doucement. Cette dispute ne rimait à rien, Léo le savait bien. Il soupira un instant, il voulait juste qu'elle parte maintenant. Mais à cause de son mutisme, de ce silence dans lequel il s'enfermait pour ne plus lui cracher dessus, Andrea finit par le mettre face à cette seule vérité qui l'effrayait totalement. Si elle avait fauté, lui n'était pas en reste et elle lui tendait cette perche qu'il devait saisir pour enfin avouer. Il leva les yeux au ciel, comme si ces mots qu'il allait prononcer ne l'atteignaient pas, comme s'il était inconscient du fait qu'il allait provoquer une tempête qui ne les laisserait pas indemne. Tout ça il le savait et ça lui fichait une trouille monstre. Bien-sur qu'il y a eu des femmes, plusieurs, surtout avant que tu n'arrives ici. Et encore après. Des femmes de passage... elles ne m'intéressaient pas plus qu'une nuit. Il planta enfin ses iris dans celles d'Andrea. Et puis, si tu veux vraiment savoir, il y a eu cette fille, que tu as croisé à l'anniversaire de Lily. J'sais pas, elle est... différente. On a en quelque sorte un passé elle et moi. J'ai passé une soirée avec elle, il y a quelques semaines. Rien que repenser à cette soirée lui flanquait la chaire de poule, c'était tellement étrange d'en parler de façon si détachée. Je ne lui ai pas dit que j'avais un fils, je ne lui ai pas parlé de toi et aujourd'hui elle me prend pour le pire gougea de Bowen. Il méritait surement le titre maintenant, maintenant qu'Andrea savait.

Black Room

feat. Léo & Andréa.

Jusque là les mots de Léo avaient été cruels, mais pas autant que ceux qui venaient de sortir de sa bouche. Elle ne ressentait pas la douleurs que les mots créaient en elle mais sa colère augmenta considérablement à l'intérieur d'elle. Cet homme avait le don de la mettre hors d'elle, de lui faire ressentir d'incroyables sentiments, autant positif que négatif. Elle sentait son corps bouillir littéralement et elle serra ses mains tellement fort que ses ongles entrèrent dans sa paumes. Non, tout n'est pas dit. Andréa ne fuirait pas, elle n'avait pas envie de laissé tout cela comme ça. La dispute s'envenimait, Andréa se sentait totalement désemparé, comment un moment avec Léo avait put se désagréger de la sorte. Ce baiser n'a compter ni pour lui, ni pour moi. finit-elle par avouer en secouant la tête.

Andréa ne pensait pas pouvoir se sentir plus mal, pourtant lorsqu'il parla des autres filles, Andréa sentit des coups de poignards s'acharner sur son cœur. Un énorme nœud se forma dans sa gorge, rendant sa respiration difficile. Elle ne put s'empêcher de le regard, avalant ses paroles comme un poison qui la faisait souffrir. On disait souvent, se qui ne te tue pas, te rend plus forte, mais là, Andréa avait simplement envie de fuir, de se mettre dans un coin et ne plus rien entendre. La douleur était lancinante et ne s'arrêtait jamais, elle l'écoutait sans réagir, ses yeux planté dans les siens. Il semblait y avoir tellement de filles et elle comprenait que trop bien la blessure que Léo exprimait depuis qu'il avait apprit pour son baiser avec Jackson. Elle ne pensait pas avoir encore plus mal. Elle ne sut même pas se qui lui fit le plus douloureux, le faite qu'il y est une fille qui est vraiment compté ou le ton de sa voix sur la quel il lui avait avoué ça. Il ne dévoila rien, mais elle comprit qu'il s'était passé quelque chose entre eux. Quelque chose qui comptait aux yeux de Léo Cette révélation fut sans nul doute le plus douloureux.  

Andréa sentit les larmes lui monter aux yeux, mais elle refusait de pleurer. Surtout pas! Elle ravala ses larmes et se cacha dans un mur de froideur, elle se cachait derrière ce mur qu'elle avait monté pour se protéger après Bangkok. Ce mur qu'elle s'était juré de ne jamais détruire et qu'elle regrettait d'avoir baissé pour le laisser l'atteindre une nouvelle fois. Encore une fois il lui brisait le cœur. Elle écoutait ce que Léo lui disait et remontait pierre après pierre une véritable forteresse devant son cœur en lambeau. Il ne lui avait pas parlé d'elle, mais surtout il n'avait pas parlé de Jonathan. Pourquoi? Elle laissait cette question dans son esprit. Alors finalement, tous ses mots étaient des mots en l'air. Leur moment sur la plage était un un simple moment d'égarement. Ses mots se répétaient inlassablement dans son esprit et elle décida de les prendre comme une force. Elle mordit l'intérieur de sa joue. Tu me reproches d'embrasser Jackson, mais visiblement tu es adepte de ''fais se que je dis mais surtout pas se que je fais. Sa voix était amer, mais elle refusait de lui cacher qu'elle était en colère. Même si cela montrait aussi qu'elle était jalouse. Tu as sans doute raison, je crois que je vais y allez. A quoi bon tenter de continuer quelque chose qui est visiblement voué à l'échec. Elle saisit son sac photo qu'elle avait laissé tomber sans s'en rendre compte, mais quelque chose la dérangeait et elle voulait savoir. J'ai juste une question Léo. S'était avant ou après. Même elle était sur de connaitre la réponse, elle en avait besoin pour se retourner sans revenir en arrière.

Andrea & Léo

Et dire que tout avait si bien commencé, ce moment avec Andrea se devait être plein de complicité, de douceur, surement d'un peu de séduction, voir même beaucoup, parce qu'ils étaient comme un jeune couple aux prémices de leur histoire, deux personnes unis par la même passion pour leur art mais aussi une passion tout autre, de celle qui emballe les cœurs et réchauffe les corps, Léo avait tant attendu de ce rendez-vous et voilà que tout espoir, tout désir venait d'être broyé, piétiné. Mais qu'attendait-il au fond, sachant qu'il lui mentait depuis des semaines, pensait-il vraiment qu'il réussirait à lui cacher son faux pas et continuerait à lui compter fleurette de façon si anodine ? Se croyait-il si fort, au dessus de toute règle ? Il était stupide. Et inconscient. Il était passionné notre homme, il avait toujours été un amoureux de l'amour, un amoureux des femmes, il aimait les observer, les charmer sans en avoir l'air, il aimait se laisser griser par les premiers signes d'attirance, il aimait qu'une femme le séduise, c'était un fait. Et même s'il s'en pensait incapable depuis Anna, ou bien depuis qu'Andrea avait fait irruption telle une tornade dans sa vie, il se trompait lourdement. Parce que depuis son retour à Bowen il avait multiplié les conquêtes, n'avait-il pas passé toutes les nuits possibles dans des draps différents avant l'arrivée d'Andy à Bowen,  pour ne pas se sentir seul, n'était-il pas dans les bras d'une femme lorsqu'il avait appris qu'elle accouchait, comme s'il voulait se prouver qu'il était capable de séduire alors qu'il allait enchaîner sa vie à cette fille à cause de cet enfant dont il ne voulait pas à l'époque. Entre eux deux rien n'avait jamais été simple, il ne voulait au départ pas s'avouer qu'elle comptait pour lui et même lorsqu'il avait enfin vu la vérité en face, cette nuit là sur la plage, il avait tout de même trouvé le moyen de tout foutre en l'air par la suite. Grace n'était peut-être qu'une excuse, ou bien peut-être comptait-elle vraiment, il n'en savait fichtrement rien, il se noyait, incapable de rester stable, incapable d'être un homme droit, un homme bien. Et aujourd'hui il se prenait en pleine face la somme de ses erreurs. Tout en reprochant lourdement à la douce Andrea son malheureux baisé, comme autant de reproches qu'il se faisait à lui-même.
Il lui avoua enfin, il lui dit pour ces autres femmes, il ne lui cacha rien, enfin il était franc, mieux vaut tard que jamais... quitte à ce qu'elle le déteste, ce qu'elle ferait surement. Il s'attendait à ce qu'elle hurle, mais elle se composait une mine impassible, il l'avait déjà vu comme ça, lors de son arrivée à Bowen, quand elle protégeait son bébé comme une louve. Il n'en était pas surpris, mais il connaissait les fêlures derrière ce mur, il la savait détruite, furieuse, anéantie, elle le détestait à présent, il le lisait dans ses yeux. Ses répliques étaient cinglantes, atteignant notre homme au plus profond, il avait presque oublié sa rancœur contre Jackson, il encaissait durement la douleur de cette fille qu'il faisait souffrir. Il finit par lui asséner le coup de grâce en lui parlant de cette soirée qui avait compté plus que les autres, il la sentit vaciller, son sac en tomba sur le sol mais aucun des deux ne bougea, se regardant en chien de faïence. Elle allait partir et lui pourrait enfin abattre sa colère sur quelque chose, il avait besoin de tout expulser alors qu'il semblait rester imperturbable. Elle se retourna déjà, lui ne bougea pas, pourtant elle fit volte face et posa cette ultime question qui le fit flancher, dans les yeux de notre homme on pouvait lire une douleur vive. C'était là le véritable point sensible. Il serra la mâchoire, donnant une expression encore plus dure à son visage. Pourquoi avait-il été si stupide ? Après tous ces mots échangés, ces promesses du bout des lèvres, cette tendresse... tout était gâché. Après. Un simple mot et leur monde s'effondra. Enfin il voulut la retenir, lui dire qu'il avait fait n'importe quoi, qu'elle seul comptait, au fond, qu'il était stupide et fou mais qu'ils s'en sortiraient, enfin il voulait la prendre dans ses bras et apaiser sa douleur, il voulait recoller les morceaux de leurs cœurs en miettes. Mais il savait qu'elle ne se laisserait pas faire et que tout était détruit. Alors il ne bougea pas, lutant contre l'ouragan qui sévissait en lui.

Black Room

feat. Léo & Andréa.

Andréa ravala les larmes qui menaçaient de couler le long de ses joues. Il ne méritait pas sa peine, pas une nouvelle fois. La jolie blonde le regardait, ses yeux chargés de douleurs et de tellement de colère. Elle s'en voulait à elle, elle ne supportait pas s'être fait avoir une nouvelle fois. L'amour n'existe pas jeune fille, les hommes piétinent ton cœur une fois qu'ils ont obtenus se qu'ils désiraient. Ne te fait jamais avoir. Ce conseil était bien la seule chose que sa mère lui avait transmit. Elle se sentit encore plus stupide de s'être laissé avoir ... deux fois ... par le même homme. Léo était sa faiblesse et Andréa se sentait absurde. Léo lui faisait face et elle ne voyait plus cet éclat dans son regard. Tout se finissait ici en fin de compte. Elle n'avait pas compté pour lui autant que lui avait compté. J'ai été stupide, encore une fois. fit elle en rigolant nerveusement.

Andréa prit ses affaires et se dirigea vers la porte, elle avait besoin de mettre de l'espace entre lui et elle. La jolie blonde ne voulait plus le voir. Qu'il y est eut quelqu'un après leur soirée sur la plage était douloureux à imaginé, mais le rejet qu'elle ressentait était encore pire. Ils n'étaient sans doute pas destiné à se retrouver ensemble, elle s'était accroché à un nuage de fumée et la chute était douloureuse. Sans un mot, elle ouvrit la porte et sortit de cette maison trop pleine de souvenir. Son cœur lui faisait mal. Léo lui avait apporté la plus belle des choses, son fils, mais la douleur qu'elle ressentait lui apprenait une leçon cruelle. Andréa ne se retourna pas, marcha tel un robot vers sa voiture, sans une larme, sans une émotion sur le visage. Elle fit juste le chemin, sans rien ressentir qu'un trous dans sa poitrine.