fire, fire -r.

Tu esquissais un sourire, intéressant voulait dire que tu avais gagné. Ais était une conquête intéressante pour toi parce qu'elle était attirante physiquement et curiosement intriguante. Tout au long de la soirée tu avais eu du mal à savoir si elle t'aimait bien ou non. Le fait qu'elle s'offrait à toi devait bien voulu dire qu'elle t'appréciait assez. « Alors marchons. » Tu n'étais pas non plus du genre à prendre un taxi inutilement mais l'idée de marcher te déstabilisait. Tu allais devoir te concentrer plus sur tes pas que sur elle. Tu avais peur de perdre la flamme qu'il y avait depuis quelques minutes. Le seul moyen de savoir était d'essayer. Tu l'attirais à toi une nouvelle fois pour lui voler un baiser avant de t'engager dans la nuit. À ce moment deux choix s'offraient à toi, soit tu l'emmenais à la coloc, soit tu l'emmenais dans ta petite maison familiale. Tu ne voulais pas en faire un repère à conquête mais tu n'aimais pas l'idée de pouvoir croiser la route d'Aino et qu'elle puisse mettre son grain de sel dans ta relation avec Aisling. Le choix était tout fait. À mesure que vous avanciez dans les rues de la ville, tu la plaquais parfois contre un mur pour lui voler un baiser, pour lui effleurer la peau afin que le chemin ne se fasse pas dans le silence complet. « Bienvenue chez moi » ajoutais-tu en poussant la porte d'entrée. Depuis la dernière fois que tu y étais venu, tu avais fais les poussières, pris le soin de retirer les quelques draps qui cachaient les meubles et tu avais commencé la rénovation afin d'en faire un logement vivable, d'y prendre un nouveau départ.

Aisling esquissa un sourire quand il alla dans son sens. Est-ce qu'il lui donnait l'illusion que c'était elle qui commandait ? Ca lui plaisait assez en tout cas. Aisling le laissa lui voler un baiser, se blottissant imperceptiblement contre lui quelques secondes. Puis elle lui emboîta le pas, presque sagement. Le chemin ne fut d'ailleurs pas si ennuyeux qu'il aurait pu en avoir l'air. Elle se laissait parfois plaqué contre un mur presque docilement avant de retourner la situation, de lui lancer un sourire taquin et de se remettre à marcher comme si de rien n'était.
Ils finirent par arriver chez Cupidon qui l'invita à entrer. Aisling avança dans le hall, observant la pièce avant de reposer sur regard sur l'hôte.

-Tu vis tout seul ici ?

Tu te mettais à nu face à elle, tu lui dévoilais, ce que tu montrais à très peu de monde. Ta maison était assez personnelle, tu avais presque l'impression de lui faire une fleur en l'invitant ici mais ce n'en était pas une. Tu l'avais invité ici parce que tu voulais du calme. A peine avait-elle passé la porte qu'elle te posait une question. Elle avait du remarquer assez facilement la manque de mobilier, la tristesse de cette maison. « Techniquement, je n'y vis pas encore. » Peut-être bientôt. Tu ne savais pas encore si tu avais envie de déménager, tu étais bien chez Aino malgré vos querelles. Mais il commençait à y avoir du monde, tu te sentais un peu à l'étroit parfois pour y inviter des conquêtes. Tu refermais la porte derrière elle, l'embrassant de nouveau. Tu retirais ton t-shirt, puis le sien. Un baiser par-ci, pour un autre par-là. Une partie de jambe en l'air qui se révélait plus sauvage que tu ne l'avais imaginé. « Tu veux boire ou manger quelque chose ? » demandais-tu, essoufflé mais prêt à cuisiner si telle était sa volonté. Tu remontais le drap sur ton corps, effleurant du bout des doigts l'épaule dénudée d'Aisling.

Il n'y vivait pas encore ? Bon, soit. Elle ne demanda pas plus d'informations sur la question, ça ne la regardait pas trop à vrai dire.
Elle se laissa embrassée et guidée jusqu'à la chambre d'abord presque passivement puis avec beaucoup plus d'agressivité ensuite. A la fin de leur ébat, la question de Cupidon la fit hausser un sourcil. Manger ? Il était bien un homme pour penser encore à ça.

-On sort du restaurant et je t'ai laissé finir mon assiette alors... non je n'ai pas vraiment faim. Mais c'est gentil.

Elle lui adressa un petit sourire. Il était vraiment attentionné. Il semblait plus être un homme à marier qu'à baiser pour un soir.
Aisling se redressa un peu, rassemblant ses vêtements pour pouvoir se rhabiller avant de se diriger vers la porte de la chambre.

-Passe une bonne nuit.