point de mire (chase)

Jour de repos pour moi. Pas de grand-frère, pas de meilleure amie prévu aujourd'hui. Le désert.  J'étais en définitive bien seule. Nelligan et moi avions décidé de nous remettre au sport ensemble, il nous avait payer des abonnements à une salle de sport dans le centre-ville. Il est vrai que l'on se laissait aller ces derniers temps mais on se reprends en main petit à petit, j'avais déjà observé des changements physique dans la glace. Mon corps se tonifie et retrouve un peu sa vigueur d'antan. Quoi de mieux que de l'exhiber sur la plage et encore mieux, sur une planche de surf ? Cela est la continuité de notre programme de remise en forme "Malinowski" et l'occasion de me détendre un peu, de me vider la tête. J'ai enfilé un bikini, un robe longue noire volage par-dessus. Un sac pour la plage, ma planche de surf dans sa housse, un paire de tongs élégante et le tour est joué.

Je marche dehors, lunettes de soleil sur le bout du nez. N'ayant pas de voiture, j'aime vraiment ne pas être loin de la plage, surtout quand j'ai la planche sur l'épaule. Si vous vous posez la question, non, il ne vaut mieux pas que j'ai une voiture... Je suis donc à la plage en quelques minutes de marche. Le soleil est au zénith, il faut beau, une légère brise me caresse le visage. Un temps parfait pour faire du surf. Quel natif australien ne sait pas faire du surf ? C'est un peu le sport national. J'en fais depuis que je sais nager et c'est un sport qui vide la tête, riche en sensations forte, surtout avec de belles vagues sur le littoral. J'arrive sur la plage de sable fin et pose mes affaires au sol, après avoir trouver une place pour moi. J'enlève ma robe, me retrouvant en bikini. Je vais m'attaquer maintenant à la housse de la planche. Je sors la planche et attache le scratch à ma cheville droite. La sécurité avant tout les amis. J'ai tellement hâte d'aller dans l'eau. Mes lunettes dans le sac, je me lance à l'eau.

L'eau est bonne et détends mes muscles sollicités presque instantanément. Je nage alors, ma planche suivant mon sillage, pour aller plus loin que le littoral pour pourvoir prendre les vagues sans blesser les nageurs. Plusieurs surfeurs sont déjà là. Je grimpe sur ma planche et attache mes cheveux mouillés en un chignon haut, histoire d'être tranquille. Je me lance dans quelques vagues d'échauffements. Tout se passe bien. C'est une très belle sensation de liberté de voguer au cœur d'un rouleau d'une vague, mais risqué. Ce qui alors me se démontre à l'instant d'après. Je contrôle mal alors ma planche sous un rouleau, ce qui me déséquilibre et je tombe de la planche, engloutie par le courant puissant de la vague. Sous l'eau, je me fais secouer comme un prunier. La force de la vague est impressionnante... Cela dure quelques seconde mais quelques secondes qui semblent durer une éternité. Une fois que je remonte, je reprends mon oxygène. Je suis secouer et rattrappe rapidement ma planche. Je pose mes coudes dessus, essoufflée.  Là, j'ai eu la trouille. La vraie, celle qui donne la chair de poule. Ma tête tombe sur le bord de la planche et là, c'est le drame. « BORDEL DE MEEEEEEEEEEERDE ! » Je réalise avec effroi que mon haut de bikini n'est plus sur moi. Je suis seins nus au milieu de surfeurs. Je lève la tête, mon bras gauche autour de ma poitrine. Je suis figée sur place, n'osant pas faire un geste. Pourquoi moi ?

La vie n’était pas facile ces temps-ci. Avec Aisling qui filait le parfait amour avec Perry (enfin selon les rumeurs). J’avais évité soigneusement la blonde dans l’esprit de ne pas ruiner mes coups futurs. Quelle emmerdeuse elle faisait la blonde. Puis au travers de tout ça, y’avait ce cher Josh qui avait décidé de retourner à Sydney sur un coup de tête. Séparé de ma tendre – ou pas du tout – moitié, je n’arrivais pas à focuser correctement sur quoi que ce soit. Selon ma mère, Joshua va bien, il serait toujours aussi caractériel et j’voyais bien que c’était pour moi qu’elle s’inquiétait.

Il doit être environ midi et j’suis allé surfer.  Parce que c’est efficace pour s’aérer l’esprit et j’me dis que bientôt j’vais devoir trouver un nouveau colocataire parce que je pourrai pas payer ce logis tout seul bien longtemps.  Après avoir flirté avec quelques vagues de mon côté, j’décide de revenir sur la plage. J’m’installe quelques instants sur ma serviette en reprenant mon souffle puis je vois une fille dans l’eau visiblement gênée avec un bras sur sa poitrine, l’autre sur sa planche et elle râle visiblement. J’lis sur ses lèvres de loin et je m’approche avec ma serviette en joggant pour la couvrir avec un sourire aux lèvres. « Vous allez bien? » Je riais doucement pour dédramatiser la situation malgré sa crainte visible sur son visage. Elle semblait reprendre des couleurs peu à peu. « Une chute? » demandais-je en l’analysant de mon côté alors que je devais avoir surfé à peu près en même temps qu’elle.

Quelle poisse pas possible, franchement ! Je venais pour me détendre et faire une virée à la plage, mais avec ma chance légendaire, cette vague a emporté mon haut de bikini. Après un état de stupeur dû à la peur de ma chute et à ma poitrine subitement dénudée, j'ai nagé le plus vite d'un bras pour retourner au rivage. J'appréhendais ma sortie de l'eau. La honte, bon sang... Avant de sortir, j'enlève le scratch de ma planche et tire la planche vers moi. Je lève et avance le plus vite que je peux. Soudain, je sens un tissu me couvrir avant d'entendre une voix masculine à côté de moi. « Vous allez bien? » Je sursaute avant de me tourner vers lui. Il m'a fait peur ! Soudainement, mon cerveau percute. Oh non. Je le reconnais. Cet homme mystérieux que je croise souvent en toutes occasions diverses dans Bowen. Un jeu de regard s'était installé entre nous sans que personne n'ose venir faire le premier pas. Il faut croire que c'est lui qui a osé. M'a-t-il reconnu seulement ? Je me sens toute petite à côté de lui. Moi, la naine d'un mètre soixante huit est une petite chose sans défense face à ces pectoraux saillants. Mon cerveau a un absence un instant tandis qu'il rit doucement avant de continuer de parler. « Une chute?» Je me sens vraiment conne. J'arrive à retrouver l'usage de la parole alors que je rougis et baisse le regard, serrant la serviette contre moi comme si ma vie en dépendait. « Oui, maladresse. » dis-je d'une petite voix. « Merci de m'avoir aidé. » Mon regard chocolat ose une percée vers le sien, clair avec les rayons du soleil. « Je peux vous demander une dernière chose : pouvez-vous me ramener ma planche à mes affaires, s'il vous plait ? » Je me sens comme une gamine, totalement désarmée. La tête ! Ressaisie toi, bordel. Un sourire se dessine sur mon visage et j'ai l'impression de respirer de nouveau, étouffée par les derniers évènements.

Elle sursaute et je la regarde franchement, un peu désolé de la voir si nerveuse. Je la reconnaissais maintenant, c’était cette femme au eyes contact de fous. La femme mystère qui avait un charme d’enfer, la femme que je regardais danser dans les boîtes de nuit, celle qui a un sex appeal de malade. Elle semblait devenir beaucoup plus timide suite à sa chute. Je regarde ses joues rosées avec un fin sourire. « Merci de m’avoir aidé. » « Je n’ai pas fait grand chose. » avouais-je simplement. J’étais galant un point c’est tout et en plus une demoiselle en détresse... sans son haut. Autant vous dire que je me retenais de ne pas loucher sur sa poitrine. « Je peux vous demander une dernière chose? » « Bien-sûr! » avais-je opiné avec un petit sourire aux lèvres, attendant sa demande. « Pouvez-vous me ramener ma planche à mes affaires, s’il vous plait? » Je hoche la tête en prenant la planche de mon côté pour être guidée par la brune jusqu’à son petit coin personnalisé sur la plage. Peu de temps après, je m’assois sur le sable chaud. « Vous deviez en faire autant. » lui suggérais-je d’un regard bienveillant en voyant bien que ça ne tournait pas rond. « Venez, je veux vérifier vos signes vitaux. » lui confiais-je alors qu’elle s’approchait pour que je prenne son pouls à partir de son poignet, ça rajoutait une dose d’intimité. Je regardais ses yeux que je faisais parcourir d’un côté puis de l’autre. « Vous êtes nerveuse. » concluais-je avec un demi-sourire.

Je suis alors toute décomposée quand je me rends compte que c'est l'homme au regard mystérieux que je n'arrête pas de croiser. Cet homme à qui je pense souvent. Que faisait-il dans la vie ? Quel pouvait-être son prénom ? Comment me trouvait-il ? Il est clair qu'il est absolument sexy ce homme. En revanche qu'il me voit ainsi n'est pas formidable. Il y a mieux pour un premier contact. Plus civilisé disons. J'ai alors remercié cet homme de m'avoir aidé et un sourire se dessine sur mon visage en entendant sa réponse. Il est galant en plus d'être beau, c'est un point intéressant. J'avais oser monter le regard vers yeux qui venait de descendre, droit sur ma poitrine. J'arque un sourcil. En temps normal, j'aurais été flattée et je n'aurais pas hésiter de jouer avec cet avantage mais là, on parle de lui. J'ai repris mes esprits en lui demandant s'il pouvait m'aider à ramener ma planche à mes affaires. Il prends ma planche sous son bras en guise de réponse. Nous allons alors à mon coin de plage. En posant ma planche, le jeune homme pose ses fesses sur le sable chaud pendant que je vais à mon sac pour enfiler un haut de maillot de bain en bandeau sec. Toujours un maillot de rechange dans mon sac de plage, règle de base numéro une. Pendant que je couvre ma poitrine, je l'entends me dire quelque chose. « Vous deviez en faire autant. » tournant le regard vers lui, je remarque la condescendance qu'il a à mon égard. Je finis d'ajuster mon bandeau en ne le lâchant pas du regard. « Venez, je veux vérifier vos signes vitaux. » dit-il pendant que je m'assois en tailleur en face de lui. Je fronce les sourcils. « Vous êtes médecin ? » lui demandais-je alors qu'il pose ses doigts sur mon artère radiale. Le contact me donne un léger frisson. Après tant de regards, la sensation de se sentir sa peau contre la mienne est presque irréelle, électrisante. Mes yeux fixent se doigts. Ma respiration s'accélère un peu, je suis fébrile, presque stressée. « Vous êtes nerveuse. ». Mon regard se replonge dans les yeux clairs de mon sauveur, alors que je passe un coup de langue nervux sur mes lèvres. Comment lui dire ?... Et puis merde, j'ai toujours été cash avec les gens, pourquoi pas avec lui tout spécialement ? « Disons que d'entendre le son de votre voix après tant de regards est particulièrement... perturbant.» dis-je un petit rire nerveux. Allez, ça, c'est dit. On ne peut faire plus direct.

Je ne connaissais point cette femme, nous ne faisions que nous croiser dans des endroits communs sans s’aborder réellement. Des sourires lointains, sans plus. Alors que je l’invitais à me joindre, elle me demandait si j’étais médecin ce qui me faisait échapper un rire et je secouais la tête négativement. « Pas exactement. » Elle me laissait faire en m’observant même. Et j’en venais au diagnostic qu’elle était nerveuse alors que nos yeux se retrouvaient. « Disons que d’entendre le son de votre voix après tant de regards est particulièrement ... perturbant. » « Perturbant? » répétais-je simplement en penchant la tête, attentif à ses explications. « J’aurais pu comprendre si vous m’aviez entendu chanter... Mais je ne fais que parler normalement. » Je la regardais toujours, clairement intrigué. Je relâchais sa main pour mieux m’étirer de mon côté. Je retire le haut de ma combinaison de surfeur laissant voir mon corps légèrement bronzé par quelques rayons du soleil. Je retirais le tout laissant voir à Lexi un maillot noir. Je déposais la combinaison près de nous. Autant que j’avais envie de faire la discussion avec la demoiselle, que je craignais de le faire. Faire les premiers pas avait toujours été dans ma nature, être légèrement gêné parce qu’elle l’avait fait avant moi était d’autant plus rare. « Que faites-vous dans la vie? » lui demandais-je en sachant qu’elle n’était clairement pas médecin. Je n'avais pas non plus son nom... Étrangement, trop timide pour le lui demander.

J'avais alors demander au jeune homme s'il était médecin puisqu'il cherchait à prendre mes constantes. Je fronce les sourcils lorsque je le vois rire. Il me réponds vaguement que non.  Je n'ai pas eu ma réponse, il aurait pu me dire ce qu'il faisait quand même, la perche était tendue ! Tandis que nos regards se croisent de nouveau, j'ai attaqué le vif du sujet en lui disant que j'étais quelque peu perturbée d'entendre le son de sa voix après de nombreux échanges de regard. «Perturbant?» dit-il, semblant pensif à mon ressenti. « J’aurais pu comprendre si vous m’aviez entendu chanter... Mais je ne fais que parler normalement. » dit-il en lâchant ma main. Je glousse. Ce n'était pas vraiment la réponse que j'attendais mais cela avait au moins le mérite d'être original. « Parce que vous êtes mauvais chanteur ? » m'exclamai-je en le regardant enlever sa combinaison de surf. M'écartant légèrement de lui, je tentai de regarder ailleurs afin de ne pas regarder ce joli corps musclé. Je détache alors mes cheveux bruns et les ressemblent d'un côté de mon épaule. Je garde quelques doigts à l'intérieur, jouant avec. Je fais de mon mieux pour détourner mon attention de mon sauveur. Soudain, je lève de nouveau le regard vers lui. Son attitude a changé. Il semble presque gêné quand il me pose une question. « Que faites-vous dans la vie? ». Un sourire illumine alors mon visage. Visiblement, cette part d'ombre semble vouloir  au plus vite s'éclaircir. « J'ai mon propre salon de coiffure en ville. » Je ne préfère pas parler de la danse pour le moment, il le découvrira par lui-même. S'il ne l'a pas déjà remarquer d'ailleurs... Mes mains se posent sur mes chevilles, où mes doigts jouent avec un fin bracelet d'argent nerveusement. « Et vous alors ?» En espérant qu'il me réponde cette fois. Bizarrement, je suis maintenant à l'aise. Les rôles ont changé, il faut croire.

« Parce que vous êtes mauvais chanteur? » « C’est un euphémisme. Je suis une casserole. » Je lui faisais un petit sourire un peu gêné d’admettre mes piètres talents comme chanteur... Et encore, je n’avais pas parlé de la danse. J’avais beau avoir une mémoire eidétique, la danse ne s’apprenait pas si facilement qu’une langue qu’on entend une ou deux fois. C’était de l’apprentissage physique, rien de moins. Je me prêtais au mental, pour ma part. Je la regarde de mon côté alors que je me concentre pour au moins retirer le haut de ma combinaison. Elle me confie alors qu’elle est coiffeuse et propriétaire de son propre salon ce qui me fait sourire. « Je devrais prendre votre nom alors et venir vous voir de temps à autres... » Je n’avais qu’un barbier à Bowen et je ne le croisais qu’occasionnellement et tant qu’à profiter de la vue d’une jolie femme, c’était beaucoup mieux, surtout si elle avait du talent. Je ne doutais en aucun cas du talent de la demoiselle. « Et vous alors? » « Je suis pompier. » lui confiais-je sagement alors que je la regardais toujours ou plutôt que je la dévorais du regard. « Et votre nom? » lui demandais-je un regard taquin, prêt à aller à son salon dès maintenant si elle le désirait. Néanmoins, elle semblait toujours un peu sous le choc. « Comment vous portez vous maintenant? »

Le jeune homme m'avait alors notifié qu'il chantait comme une vraie casserole. C'est d'un sourire à demi gêné qu'il me répondit. Je ne pu m'empêcher de rire face à cette tête. Et alors ? Qu'il chante bien ou mal, cela ne changera rien. Une fois qu'il eut enlever sa combinaison, nous nous sommes mis à discuter de nos métiers respectifs. Je lui ai donc annoncer le mien. Sa réponse élargit mon sourire un peu plus. « Je devrais prendre votre nom alors et venir vous voir de temps à autres... » Il est vrai que j'ai vraiment peu de clientèle masculine et je dois avouer que la perspective de couper les cheveux d'un homme aussi mignon m'enchante. « Vous savez, je serais heureuse de pouvoir rafraichir votre coupe. Passez quand vous voulez, ce sera avec plaisir. »  Après cela, je lui ai retourné la question parce que je voulais moi aussi savoir, sa prise de constantes qu'il avait effectué avec professionnalisme m'avait intrigué. Il me répondit qu'il était pompier. Cela ne m'étonnait pas franchement. Je retrouve son regard bleuté qui semble presque briller sous ce soleil de plomb. Un homme ayant des réflexes paramédicaux et un corps de rêve ne pouvait être que ça de toute façon. J'incline la tête en souriant. « Vous sauvez des vies  alors, et des chats en haut des arbres aussi ? » dis-je juste pour le taquiner un peu. Je me doutais bien qu'il ne passait pas son temps à aider les petites mamies mais je me plais à croire qu'il chasse les flammes de manière... sexy. Oui, le fantasme du pompier, c'est peut-être cliché mais pas ici. Non ! J'entends soudain qu'il me pose une nouvelle question : « Et votre nom? ». Mon prénom ? Oui, c'est la suite logique mais je suis surprise qu'il me le demande. « Lexi. Et vous ? » dis-je, en lui faisant un rapide clin d'œil. J'arrête alors de jouer frénétiquement avec ma chaîne de cheville quand il me demande si je porte bien. Après tout, c'est peut-être l'élément qui devait lui faire penser que j'étais nerveuse. Mes mains se posent sur mes chevilles avant que je lui réponde. « Je vais bien, je vous remercie. » dis-je avec un sourire. Une idée me vient en tête alors. « Dites, est-ce que ça vous direz de ramener vos affaires ici et bronzer sous ce beau soleil à mes côtés ? » C'était presque avec les yeux irrésistibles du Chat Potté que je lui demandais cela. Pour continuer de discuter, le courant à l'air franchement de bien passer. Cela serait dommage de ne pas creuser un peu plus.

Alors que je commentais comme quoi je devrais passer la voir, elle me confiait que ça lui ferait plaisir de s’occuper de ma crinière. Je souriais doucement. « J’ai de la difficulté à trouver quelqu’un à Bowen qui sache comment s’en charger. » Peut-être était-ce elle qui allait devenir la femme importante de ma vie au niveau capillaire. Elle me disait que je sauvais des vies et des chats en haut des arbres, je me mettais à rire un peu. « J’ai sauvé ces bêtes plus de fois que vous le penseriez! » m’exclamais-je en riant alors que je ne comprenais pas l’intérêt porté aux animaux, les chats en particuliers. Ces idiots qui grimpent dans les arbres et qui ne savent pas comment en descendre et qui suscitent parfois de notre précieux temps. Évidemment, un immeuble en flammes passera toujours devant un idiot de chat accroché à un arbre et tant pis s’il a un mauvais quart d’heures! « Lexi et vous? » « Chase. » avais-je répondu d’instinct avec un sourire charmeur. « Enchanté Lexi. » lui confiais-je en l’observant afin de confirmer ses dires. Elle me disait qu’elle allait bien et j’opinais avec un léger sourire. Lexi me suggérait de l’accompagner pour faire bronzette. Bon, c’était pas mon genre de rester tranquille bien longtemps, mais je ferais une exception pour elle. J’opinais et j’allais chercher mes effets personnels pour tout mettre près d’elle. « Je voulais garder un œil sur vous cet après-midi afin que vous preniez du mieux alors j’accepte. » J’aurais également pu lui dire que je voulais garder mes deux yeux sur elle parce qu’elle était canon, mais je m’abstenais à ce niveau. Je ne voulais pas remettre ma crédibilité en jeu. « Vous êtes de Bowen, Lexi? » lui demandais-je en m’assoyant de nouveau près d’elle en étirant mes jambes curieux d’apprendre à la connaître. « Et n’oubliez pas la crème solaire. » Peut-être allait-elle m’offrir d’en mettre dans son dos? Une chose était sûre, je ne dirais pas non si l’offre se présentait!

Le jeune homme semblait rencontrait pas mal de soucis pour s'occuper de sa chevelure puisqu'il ne trouve personne ici, à Bowen. Mon regard croise le sien, un petit sourire au coin des lèvres. « Je me ferais un plaisir de m'en charger, si vous le souhaitez. ». Par la suite, la discussion bifurque sur nos métiers respectifs. J'en sais finalement un peu plus sur sa situation. Il est pompier, bon sang. I'm sexy and I know it. Je me suis d'ailleurs permise de le chambrer un peu sur les félins et autres bestioles qui pouvaient prendre du temps en intervention. « J’ai sauvé ces bêtes plus de fois que vous le penseriez! » dit-il en riant. Je pouffe de rire avant de lui répondre : « Vous êtes sérieux ? Vous grimpez vraiment à la cime des arbres les chercher ? ». Je n'avais pas l'intention de le blesser. Juste être taquine, ce qui est un domaine dans lequel j'excelle. J'apprends ensuite que le jeune pompier s'appelle Chase. J'acquiesce en hochant la tête. « De même, je suis enchantée. » Très enchantée même... Très naturellement, j'avais demandé à Chase de venir bronzé à mes côtés. Je sentais que le courant passait bien entre nous et pourquoi ne pas continuer cette discussion un peu plus confortablement installer ? Il est alors parti chercher ses affaires. Pendant ce temps, j'ai déplié ma serviette sur le sable fin et approcher mon sac. J'enfile mes Ray-Ban Aviator en m'allongeant sur le ventre. « Je voulais garder un œil sur vous cet après-midi afin que vous preniez du mieux alors j’accepte. » J'hausse un sourcil rapidement en sa direction. Garder un oeil sur moi ? Sérieusement ? Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres rosées, je veux bien qu'il garde un oeil clair sur moi. Autant qu'il le veut. « Vous êtes de Bowen, Lexi? » Mon regard chocolat passe par-dessus mes lunettes de soleil  tandis qu'il s'assoit à côté de moi. « Je suis née ici, j'ai toute ma vie ici. En revanche, vous, je ne crois pas que soyez d'ici. Je me trompe ? » dis-je avec un petit sourire. Il est vrai que je connais pratiquement tout le monde ici, du moins, les anciennes familles de Bowen. Le jeune pompier ne me disait rien, mais ce n'est pas un mal. Au contraire. Je suis curieuse de mieux le connaître, il doit avoir un véritable fond qui semble m'attirer. Tandis que je cherche dans mon sac de l'huile de monoï, je l'entends me parler : « Et n’oubliez pas la crème solaire. » Mon sourire s'étire. Est-ce qu'il l'a fait exprès ou il a juste un âme protectrice ? Dans tous les cas, la coïncidence est troublante. Je détache mon maillot, laissant alors mon dos nu. Mon menton sur mes mains posé sur la serviette, je m'adresse à Chase, un sourire malicieux éclairant mon visage. « D'ailleurs, en parlant de ça, pouvez-vous m'en mettre dans le dos, Chace, s'il vous plaît ? » On ne sait jamais, cela peut-être passer.

Elle approuvait le fait qu’elle soit la potentielle responsable de ma chevelure et j’opinais comme pour confirmer mes dires que j’irais la voir prochainement. « Vous êtes sérieux? Vous grimpez vraiment à la cime des arbres les chercher? » Je gardais un fin sourire aux lèvres et je secouais la tête négativement. « Disons qu’on a des appareils pour nous aider, les échelles notamment... Mais sachez que je ne suis pas très friand des créatures animales. » lui confiais-je en détournant le regard un peu gêné parce que les chats sont les pires bêtes. Les chiens ça passe encore, à peine, mais lorsqu’ils sont bien dressés, ça peut aider un peu plus. Suffisait de voir comment les polices s’en sortaient avec les chiens pisteurs et les aveugles. Mais les chats sont inutiles. Elle me sortait un peu de ma haine en me disant qu’elle était enchantée et je lui rendais rapidement un sourire. Alors que je la questionnais et qu’elle semblait surprise que je souhaitais rester près d’elle pour m’assurer de son état – et de ses charmes dirons-nous – elle me confiait qu’elle était née ici et je hochais la tête. « Non, effectivement, je suis de Sydney. C’est l’accent ou la question? » lui demandais-je avec un petit sourire narquois comme pour m’amuser un peu de mon propre accent. Il fallait bien avoir un peu d’auto-dérision dans la vie sans quoi elle serait bien morose. Alors que je la préviens de mettre de la crème solaire, de quoi éviter un potentiel coup de chaleur, je la regarde retirer le nœud de son maillot ne pouvant pas éviter de loucher ne serait-ce que quelques instants. Elle me demandait de lui en mettre dans le dos et bien que j’étais bien connaisseur de ces situations, je déglutissais difficilement avec un sourire en opinant. Je prenais un peu de crème solaire que j’avais dans mon sac pour lui en mettre plein le dos, m’attardant sur ses côtes et passant presque trop près de sa poitrine. Je l’étendais en profitant même pour la masser du même coup. « Détendez-vous Lexi. » lui dis-je en poursuivant mes caresses sur son dos nu pendant de longues minutes. Après avoir la sensation de détente de son côté, je m’arrêtais. Je me demandais même si elle dormait, mais au moins, je me disais qu’elle serait moins tendue et moins nerveuse suite à l’événement précédent.