Loving can hurt, loving can hurt sometimes. [Naisy]

« Mais tu n’as pas peur que les gens apprennent que vous jouez la comédie? » « L’humain voit que ce qu’il ne veut voir. C’est ridicule, mais c’est ainsi que l’humain fonctionne. » C’était vrai, ce que l’on perçoit vrai l’est. C’était aussi facile que ça de manipuler la pensée populaire et si nous étions crédibles, c’était encore plus magique pour le commun des mortels. Il me confiait que c’était difficile pour lui de s’habituer, que c’était différent. J’opinais dans ce sens. Je le comprenais probablement mieux que personne. Moi qui ne s’était jamais sentie à ma place dans tout ce monde de tromperies et d’illusions. Dans ce monde où personne ne pouvait réellement m’aider à vivre dans l’illusion. Puis, attentif à ma demande, il s’engageait sans même savoir de quoi il en relevait ce qui me poussait à me questionner davantage. « En fait… J’envisage arrêter tout ça. » Il devait savoir de quoi je parlais réellement. Oui tout ça, en partie pour lui. Je déglutissais difficilement. « Je sais que ça ne sera pas facile… Que la transition me rendra misérable. » C’était le bon terme, effectivement. Misérable junkie sous les effets difficiles de la vie. Je buvais un peu d’eau, je ne lui avais pas dit quand je comptais me mettre en œuvre, mais je désirais avoir son point de vue avant d’entamer des démarches. À sa question, je haussais simplement les épaules. « Nourrir mon chat et ça, c’est la même chose. C’est du quotidien, la routine des gens riches, nobles et malheureux. » Tristement. Lifestyle of the rich & the famous comme le chantait si bien Good Charlotte. « Ce n’est pas la première fois et sans doute pas la dernière. » aussi dommage que cela puisse être. Je regardais Nate, le regard vaporeux cherchant une sortie de secours à toutes ces questions concernant ce mode de vie malsain tissé de mensonges.

Je le regardais faire son deuxième hamburger sagement alors que je me contenterais que d’un seul. Je n’étais pas particulièrement affamée. Il acceptait néanmoins ma proposition et je hochais la tête positivement avec un petit sourire aux lèvres suite à son acceptation. Il me confirmait ce que je savais déjà : que ce serait difficile. Il me disait qu’il serait présent et je hochais la tête. « Tu m’en vois ravie, Nate. » lui confiais-je alors que je reprenais un peu d’eau que je buvais. Il me confiait qu’il ne voulait pas que je sois malheureuse, mais qu’il pouvait me rendre heureuse d’une façon ou d’une autre, ce qui me rendait perplexe. « Le bonheur s’accomplit dans plusieurs aspects de la vie, Nate. » lui confiais-je avec un fin sourire aux lèvres. C’était beaucoup plus qu’une relation qui pouvait me rendre heureuse, c’était le total, la relation, les amitiés, la famille, le travail, la santé.. Et pourtant je n’avais pas tout cela pour le moment. « Je m’émerveille peut-être un peu trop devant ce genre de choses. » lui dis-je en rougissant un peu gênée, parvenant même à baisser le regard vers mes orteils. Je prenais sa main lorsqu’il s’approchait de moi et à sa proposition, je hochais la tête positivement. On s’y installait sagement alors que je me collais un peu plus contre lui. « J’ai peur, Nate. J’ai peur de la suite des choses. J’ai un mauvais pressentiment. » lui confiais-je ouvertement pour la première fois, allant jusqu’à m’admettre à moi-même qu’il y avait sans doute un problème.

Nate appréciait tous les moments passés avec la belle, même lorsqu'il s'agissait comme ici de discutions un peu plus sérieuses. C'est ça qu'il aimait lorsqu'il passait du temps avec Maisy. Il lui fit un petit regard attendrit, le cœur un peu serré néanmoins que la jeune femme ne soit pas totalement heureuse. Mais elle n'avait pas tord dans le sens que c'était un tout d'être heureuse. Pour le moment le jeune homme souhaitait qu'ils regardent les étoiles. Au moins pour l'éloigner si ce n'est que durant quelques instants de ses soucis. Il s'était levé et se trouvait désormais près d'elle. Il sourit d'une façon attendrie "Ce n'est pas un mal de s'émerveiller devant un coucher de soleil, bien au contraire, y a que les cons qui restent sans réactions devant un tel spectacle. Et je ne rêve que de t'inviter de nouveau à en regarder un ensemble" Il lui fit un fin sourire charmeur, pour ce soir c'était un peu tard, le soleil était couché depuis longtemps, mais au moins ils pouvaient observer les étoiles, et ça aussi avait un certain charme. C'est main dans la main qu'ils s'allongèrent. Nate était perdu dans la contemplation du ciel, il se redressa sur un coude suite aux paroles de Maisy "Hey tu as peur de quoi ? Tu sais bien que je serai là n'importe quand de jour et de nuit pour toi.", Il posa son doux regard sur elle, tout en lui caressant ses cheveux. Il pouvait comprendre ses peurs, mais il se devait de la rassurer. "Si on voit une étoile filante ce soir, tout se passera bien" Il leva quelques secondes son regard vers le ciel où les étoiles continuaient d'apparaitre. L'avantage d'une petite ville comme Bowen, c'était que malgré les éclairage de la ville, l'on pouvait voir sans difficultés les étoiles qui les entouraient. Il ne s'était d'ailleurs pas renseigné sur le nom des différentes constellations. Mais ce n'était que partie remise, il avait tout le temps de s'y mettre.
Pourtant de nouveau son regard sur la belle, il lui sourit doucement, Il lui pris sa main et la serra doucement "C'est la première fois que tu vas tenter d'arrêter ?", il était de tout cœur avec elle, il se rallongea de nouveau tout près d'elle, tout en gardant sa main dans la sienne.

« Ce n’est pas un mal de s’émerveiller devant un coucher de soleil, bien au contraire, y’a que les cons qui restent sans réaction devant un tel spectacle. » Je souriais à sa réplique bien que je la trouvais forte de sens. Il mentionnait également qu’il rêvait de m’inviter à en regarder un de nouveau? Je ne pouvais plus dissimuler mon sourire avec mon regard qui s’attardait sur mes orteils dont les ongles étaient fraichement vernis. Mon regard se plongeait dans le sien quelques instants, j’étais attentive. « Pour ce soir, ce sera les étoiles. » lui confiais-je en riant en regardant le ciel d’un bleu plus clair que ce qu’on aurait pu croire. Il me demandait de quoi j’avais peur et je haussais les épaules, sans trop savoir quoi répondre. « C’est physique. » concluais-je finalement sans plus de cérémonie. Il parlait ensuite des étoiles filantes ce qui me faisait ricaner. Je ne croyais pas vraiment en ce mythe pour enfant. Je me taisais néanmoins en regardant le ciel en remarquant les plus brillantes qui ne bougeaient pas réellement. Alors qu’il prenait ma main, mon regard se relevait vers lui et je hochais la tête positivement. « De mon plein gré, oui. » Je n’avais jamais vraiment eu envie ou le besoin d’arrêter. Je me servais d’Adilyn Hansen pour les tests que mes parents m’infligeaient et c’était bien plus que suffisant. Ce nouvel ordre de pensées était tout nouveau pour moi et limite un peu étrange.

Il voulait qu'elle s'en sorte, même si ça pourrai se révéler être difficile. Il fera des recherches à ce sujet. En attendant il voulait lui vider la tête, et quoi de mieux que d'observer les étoiles ? Certes cela pouvait paraitre enfantin mais se concentrer sur quelque chose vidait vraiment l'esprit. Le son de son rire raisonnait encore dans sa tête maintenant qu'ils étaient installés au sol, il aurai pu prévoir de prendre des coussin ou au moins des couvertures pour que ce soit un peu plus confortable, mais on verra plus tard, pour le moment c'était amplement suffisant. Nate l'observa quelques secondes sans rien dire "Si y a besoin, tu peux venir t'installer chez moi, au moins durant les premiers jours.", au moins ça le rassurait de savoir où elle est, il se rappelait encore du jour où il avait parcouru tout Bowen et de ses environs pour la chercher, car elle ne répondait pas à son téléphone en plus. Elle ne semblait pas tellement enthousiaste à propos des étoiles filantes, c'est vrai que c'était plutôt une croyance enfantine, petit il adorait faire ce genre de petit paris, du genre "si je vois une voiture rouge j'aurai une bonne note à mon examen" mais ça marchait que très rarement. Mais bon y croire restait rigolo même à leur âge. Il tourna son regard vers elle "Il faut bien une première, tu sais les symptômes que ça peut provoquer ?" Il resta bien quelques secondes à observer les étoiles, mais aucunes étoiles filantes, mais la nuit venait de tomber, ils avaient bien le temps d'en voir une. Il se redressa sur ses coudes, juste assez pour pouvoir attraper les verres qui se trouvaient sur la table. Il tendit le sien à Maisy au cas où si elle voulait boire un peu d'eau. Il porta son verre à ses lèvres, avant de le reposer au sol un peu plus loin pour ne pas le renverser. Le beau chatain vint lui caresser la joue du bout des doigts, gardant son regard sur ses beaux yeux. "Je veux que tu t'en sortes de ça, je te promet que l'on ira où tu veux" , grace à son bateau il était relativement libre. "Qu'est ce que tu veux faire ce soir ?"

Il ne tardait pas à me proposer de m’installer chez lui dans quelques temps pour le faire. Je grimaçais un peu. « Tu sais ce que ça implique? » Oui, ça en impliquait beaucoup. Beaucoup de douleur, de vomissements, d’insultes, d’injures, un manque de patience flagrant, une sensation de manque, l’envie de tout abandonner, de tout laisser tomber le temps d’une simple consommation. Je déglutissais difficilement à l’idée des symptômes de manque. Il me regardait en me demandant si je connaissais les symptômes, ce à quoi j’opinais sagement de la tête, comme s’il avait eu dans mes pensées. « Oui, c’est pour ça que j’aurai besoin d’aide, Nate. » Pour ça et pour une potentielle rechute, j’en avais peur. Mon regard se reposait sur le ciel étoilé, mais toujours très calme. Comme si c’était un signe du destin, que je ne pourrais compter que sur moi. Il me redonnait mon verre d’eau que je buvais docilement. C’était comme ça qu’on m’avait éduquée, après tout. Il me disait qu’il voulait que je m’en sorte, ce qui me faisait sourire. C’était si gentil de sa part et qu’on célébrerait en allant où je voulais. « En Nouvelle-Zélande. » que je répliquais avec un grand sourire, ce serait l’occasion de s’y rendre et de visiter. Puis, il me demandait ce que je voulais faire ce soir. J’affichais une mine songeuse sans trop savoir. Le bateau n’était pas de grande créativité, j’en convenais. Puis, je m’illuminais. « T’as jamais été très mauvais garçon, tu accepterais de me suivre sachant que ça impliquerait de me faire confiance? » Je lui adressais un sourire plein de sous-entendus sans toutefois tout lui révéler. Évidemment, j’avais une idée derrière la tête. Je me levais, je lui tendais la main pour qu’il la prenne et qu’il me suive dans mes folles aventures.  

Nate voulait y croire que la jeune femme pouvait s'en sortir, il serai présent pour elle en tout cas. Le jeune homme et la belle étaient allongés sur le sol tout près l'un de l'autre. Ils parlaient maintenant de la destination où ils iraient une fois que Maisy s'en serait sortit. La nouvelle Zélande était un bon choix, il y avait jamais été pourtant c'était assez proche de l'Australie. "On ira" Il lui fit un très grand sourire. Faire un voyage avec elle c'est tout dont ce qu'il rêvait, puis ce sourire suite à ses paroles était juste magique, comment il aurai pu le lui refuser. Nate haussa un sourcil étonné tout en se redressant sur ses coudes. "Je suis curieux donc je vais te suivre" Bien sur il y avait un peu d'appréhension, mais au pire ce pourrait être amusant et il était avait elle, c'est ça qui comptait. C'est avec un petit sourire séducteur qu'il lui demanda "Si je te suis et que je fais ce que tu veux, j'aurai le droit à un baiser en échange ?" Il avait le regard pétillant, mais ne pouvait s'empêcher de se demander où ils allaient aller. Il posa sa main dans la sienne, il ne pouvait plus reculer maintenant. D'un naturel joueur, il lui proposa "Et si tu me bandait les yeux pour ne pas voir où tu m'emmène ? Ce serait tellement excitant non ?" il haussa un sourcil. Où qu'elle veuille l’emmener c'était largement faisable. Une lueur malicieuse passa dans son regard tandis qu'il posa son regard dans celui de la belle "Je crois même que ça vaut deux baisers ! Dont un maintenant" Fit-il avant de rire de bon cœur, il observa quelques secondes la table qui n'était pas débarrasser mais cela pouvait bien attendre. De toute façon il avait l'esprit tellement occupé à se demander où la belle voulait l’emmener qu'il ne pouvait penser à autre chose.