I have a very ostrich mentality. I feel like I have my head in the sand so no one can see me. Ayda&Lou

• Horsesshoe Bay. La baie chaussure de cheval. Surement que cette étendue d'eau formait un fer à cheval lorsqu'on la regardait de haut. C'était une petite question qui taraudait Lou. Sa cécité l'empêchant d'apprécier le paysage, elle ne pouvait que l'imaginer. Dans un coin de sa tête, la brune voyait une longue plage dont l'eau turquoise s'échouait doucement sur le sable. C'était beaucoup plus beau lorsqu'on avait droit à l'imagination. La pianiste se demandait bien si elle avait le même talent que lorsqu'elle était petite pour construire des châteaux. "Ça ne doit pas être bien compliqué, même pour une aveugle." marmonnait-elle à elle même avant de se laisser s'échouer sur le sol. Impatiente, Lou creusait à main nue enfin de sentir l'eau du sol immerger, mais elle bloquait à cette étape de la construction de son palais dorée. Elle devait avoir l'air stupide à fixer un troue dans le sol et sincèrement, elle s'en foutait.

Encore une soirée un peu trop mouvementée à l'appartement de la folie. Tu aimais beaucoup Maisy et Jordan, mais elles étaient trop speed pour toi. Tu voulais un peu de calme, de quiétude, surtout que ce soir, Nelligan n'était pas là. Depuis qu'il sortait avec Juliet, tu avais moins l'occasion de le voir et tu étais en proie aux deux autres jeunes femmes. Alors tu fuyais, tu t'échappais pour te réfugier sur la plage. Tu remarquais Lou au loin. Tu la connaissais grâce au meurtre et mystère qu'elle avait organisé, qui soit dit en passant, était un excellent jeu. Tu aimais beaucoup les jeux de réalités comme ça. Pas au point d'en devenir un maître de jeu, mais une adepte, pourquoi pas. Tu décidais de la rejoindre, tu ne savais pas trop ce qu'elle fabriquait là, mais tu t'étais prise d'empathie pour elle. Tu la trouvais si belle, si intelligente et surtout si forte. « Hey ! » soufflais-tu doucement. C'était toujours difficile de ne pas surprendre quelqu'un quand il est occupé mais quand il ne voit, ça l'est encore plus. Tu t'installais à côté d'elle, sur le sable. « Besoin d'aide ? » A vous deux vous devriez construire un palace. Même que si vous aviez été miniatures, vous auriez pu y vivre au moins quelques heures, avant que la marée ne monte et ne l'emporte.

• Le crissement du sable avait averti la brune de l'arrivée d'une personne, mais elle n'y avait pas fait réellement attention avant que celle-ci s'adresse à elle. Sur le moment, Lou n'avait pas reconnu la femme. Elle rencontrait énormément de monde en ce moment et la québécoise avait un peu l'impression que sa mémoire se saturait. Pourtant, suite à quelques secondes de réflexion Lou s'était exclamée joyeusement : «  Madame Litchi! Euhm... Ayda! » L'aveugle avait inconsciemment collé les étiquette des personnages aux côtés des noms de ses nouvelles connaissance. «  Puis-je voir votre permis de construction s'il vous plaît. Nous créons ici le plus beau château que Bowen à connue depuis bien des années. » Déclarait-elle avec une air faussement snob pour faire rire Ayda. La pianiste n'avait aucune idée si elle réussirait à construire quelque chose de jolie, mais elle s'en foutait un peu. Lou souhaitait seulement passée un bon moment bien qu'un peu enfantin.

Démasquée. Elle savait que c'était toi, très rapidement. Tu te demandais comment elle faisait ça. Avait-elle un super pouvoir ? Ou une super mémoire auditive ? Tu ne saurais pas trop dire, tu avais retenu le sien parce que tu la voyais beaucoup ces derniers jours, mais si on devait te demander de citer les membres de ton équipe, tu en serais tout bonnement incapable. Alors que si on te donnait un film, tu pourrais donner la date de sortie ou les acteurs, voire l'histoire. Les mystères de la mémoire. Tu rigolais en l'entendant te demander un permis de construire, décidant de te prendre au jeu. « Le voilà ! » ajoutais-tu en tendant une main dans le vide, pour lui montrer un faux papier. Un papier imaginaire, de toute façon elle était aveugle, elle ne pouvait pas voir si tu trichais ou si tu mentais. Et puis tu te laissais entraîner par cette histoire. « Le plus grand et le plus beau, assurément ! » Tu fermais les yeux une seconde. Voilà, tu avais 7 ans, c'est la première fois que tu mettais les pieds sur la plage et tu voulais juste faire un énorme château de sable. Tu remontais tes manches, et attrapais le sable à pleine main.

• La nouvelle arrivée avait embarqué dans le jeu en lui annonçant la présence de papier de construction. Sans pouvoir le contenir, Lou lui avait rendu un énorme sourire d'enfant. "Puisque tout est en ordre attaquons-nous à notre oeuvre!" La brune rigolait. Ça lui faisait du bien un moment de liberté comme celui-là. Les nombreux problèmes des derniers jours n'existant plus. " Évidement! Il nous faudra un nom pour nombre royaume!" Décidait-elle en poussant le sable dans une grande hutte.  La québécoise n'avait plus l'habitude de faire des châteaux, mais elle se disait bien que tout commencerait par une petite montagne. " Je vais faire des tours de garde." La brune remerciait intérieurement le Maire d'avoir eu l'idée de faire des équipes avec la ville. L’événement lui permettait à tout les jours de faire de belles rencontres. "Tes colocataires t'on mi dehors pour la soirée?" demandait-elle poliment pour faire la conversation. Lou avait cru comprendre qu'Ayda vivait avec Nelligan et Jordan. Les deux derniers étaient des amis proche de la québécoise.

Un nom, oui assurément, mais tu n'avais pas d'idée. Tu te contentais d'hocher la tête, oubliant qu'elle était aveugle le temps d'une seconde. Tu n'avais toujours pas réalisé ton erreur, et ce n'en était peut-être pas eu. Peut-être qu'elle en avait marre qu'on prenne des pinces avec elle parce qu'elle avait un handicap. « Et moi je commence les remparts ! Il faut le protéger ce royaume ! » ajoutais-tu en souriant. Et oui, un château avait toujours des murailles, quatre pour être exacte. Tu t'attaquais à la première, levant le regard vers elle lorsqu'elle te demandait si tu avais été mise à la rue par tes colocs. On pouvait dire ça comme ça oui. « Non, mais je ne me sens pas encore très à l'aise là-bas. Quand Nelligan est là ça va encore, mais quand il s'absente, j'ai l'impression de devenir un cobaye pour elles.. » Tu te disais qu'elle devait en connaître ou plusieurs dans le lot pour te poser une telle question, mais tu n'allais pas lui mentir pour lui faire plaisir. Maisy et Jordan étaient très différentes de toi et parfois c'était compliqué pour toi, qui avait encore du mal à t'acclimater dans cette ville.

• Les deux femmes aux cœurs continuaient leur œuvres d'art dans un parfait travail d'équipe. Lou regrettait un peu de ne pas avoir pensée d'acheter des pelles et des seaux avant de venir, mais bon au début elle ne savait même qu'elle allait devoir faire ce château. La québécoise avait hoché de la tête pour laisser entendre à Ayda qu'elle avait entendu avant de terminé la première tour. L'aveugle s'était alors lancée maladroitement dans la construction d'une deuxième. Inconsciemment, elle avait tiré la langue sous la concentration. «  Nelligan ne doit pas être d'une grande aide. » Répondait-elle à l'explication de madame Litchi. Si elle-même réussisait à rendre l'homme mal à l'aise en le taquinant, la pianiste n'imaginait pas les deux autres femmes. «  Jordan bouge beaucoup, mais elle a un très grand cœur, mais pour la dernière...je ne peux pas la défendre. » Lou essayait ses mains contre son jeans pour orienté son attention sur Ayda. Elle ne pouvait pas vraiment défendre Maisy puisqu'elle ne la connaissait pas. « Si tu as besoin d'un peu de repos de ses phénomènes-là, tu n'as qu'à me les envoyés par express poste, Je vais les calmer un peu. » Dit-elle à la blague. L'aveugle s'imaginait mal la si calme Ayda entre les personnages colorés qu'étaient ses colocataires.

Le château prenait forme, tout doucement. Tu était presque impressionnée par son talent. Elle n'y voyait rien et pourtant sa tour de garde avait l'allure d'une tour, bien circulaire, pas de travers sur le haut. Tu n'étais pas sûre de faire un travail aussi appliqué en sachant que toi, tu pouvais voir. « Nelligan est très gentil mais j'crois qu'il est parfois plus mal à l'aise que moi. » ajoutais-tu dans un sourire. Déjà que toi, tu étais un cas, alors s'il lui l'était encore plus vite et plus facilement que toi, tu n'imaginais pas les soirées à trois parfois. Heureusement maintenant il avait son ticket de sortie grâce à Juliet. Tu l'enviais un peu c'est sûr. Tu écoutais la jeune femme parler avant de rire doucement à son idée. « Je n'en doute pas, elles ont l'air gentilles mais je pense que c'est plus simple pour moi de m'éclipser » Tu aurais bien aimé les envoyer balader parfois aussi. Avoir l'appartement pour toi seule, te poser dans le canapé et regarder la télé un peu. Juste être seule, et tu ne pouvais pas, c'est bien pour ça que tu avais choisi la colocation. Tu regrettais peut-être d'avoir dit oui à Nelligan pour le laisser choisir. Le pauvre, il ne devait pas savoir non plus remarque.

• Lou essayait vraiment de s'appliquer et elle espérait que ses efforts de construction soit visible pour sa compagne de jeu. Il était indéniable que Ayda forme des petites merveilles avec ses mains. « Et ça doit être le cas. Je me le suis toujours imaginée comme une stéréotype du gameur timide. » Lou imaginait bien l'homme se protéger avec comme seul rempart son ordinateur portable.  Elle avait hoché la tête en entendant l'explication de la femme. Fuir était beaucoup plus simple. Surtout si cette Maisy avait autant d'énergie à revendre que Jordan. Leur appartement devait rapidement virer au bordel.  « Si tu cherches un lieu de fuite un soir, vient me voir. Jordan ou Nelligan pourront te donner les informations pour te rendre. Je me sens souvent seule dans le palace de mon... » Bloqué dans le fond de sa gorge. Lennox n'était plus son amoureux, il avait déclaré une pause. Un pincement au cœur rappelait à la pianiste à quel point c'était douloureux. « De mon compagnon de vie. Il travail beaucoup. » Expliquait-elle en feignant de ne pas être tourmentée. « Nous avons pas eu beaucoup de chance avant aujourd'hui pour se connaître. » Lou espérait pourvoir arrangée ce petit détail.

Tu ne savais pas quel était le stéréotype du gameur timide. On ne pouvait pas dire que tu en connaissais beaucoup sur les images préfaites qu'on pouvait attribuées à un personne ou à un groupe de personne. Tu apprenais ça que maintenant et ça t'amusait pas mal. Tu l'imaginais aussi utiliser son ordinateur pour se défendre. Le pauvre tout de même, tu te sentais assez mal pour lui. Tu esquissais un sourire, tout en écoutant sa proposition. Elle était très alléchante. « Je n'y manquerais pas, merci ! » Elle se proposait d'être ta carte de sortie, ton joker pour t'échapper. Tu n'allais pas passer à côté, c'était une chance comme une autre. Et puis elle t'étais très sympathique, amusante, et tu serais curieuse d'en découvrir plus encore. En l'entendant parler de son compagnon, tu laissais un "oh" se dessiner sur tes lèvres, ne sachant pas si tu devais lui poser une question ou non. Tu préférais ne pas te glisser sur ce terrain, tu ne la connaissais pas assez pour le faire. Tu ne voulais pas être indiscète. « Les choses arrivent en temps et en heure, maintenant, nous avons une soirée entière pour le faire. » lançais-tu joyeusement, en continuant de construire tes remparts. Tu avais bientôt fini le second et tu allais rejoindre sa tour à elle.

• Lou manœuvrait délicatement autour du château de sable. Elle ne voulait surtout pas se prendre la main dans un rempart construit par Ayda et de ce fait même réduire à néant les efforts qu'elle fournissait. Offrir une porte de sortie à la jeune femme faisait plaisir à l'aveugle. Nelligan venait souvent jouer aux jeux vidéo avec Ted lorsqu'elle était en appartement avec celui-ci et Lou s'était souvent retrouvée entre les deux hommes complètement perdus dans leur monde. Sa cécité ne lui permettant pas de jouer, la brune patientait sur un pouf en prenant soin de rire aux bons moments. Elle ne voulait pas qu'ils gâchent leur plaisir pour la satisfaire. Bien que la possibilité d'interroger la pianiste s'était présenté, Ayda ne s'était pas aventurée sur ce terrain houleux. Mentalement, Lou ne pouvait que la remercier. «  Exactement, je veux tout savoir de toi d'ici la fin de la soirée! De ton premier animal à la couleur de tes chausette » Blaguait-elle en réponse à la joyeuse phrase lancé par la Bowienne. «  J'ai attendu dire que tu avais de la famille dans le coin. » Demandait Lou en terminant la troisième tour. Les jeunes femmes avaient  commencé par les protections du château et l'aveugle se demandait si ce n'était pas une drôle de façon qu'avait leur inconscient de leur prouver qu'elles cherchaient à se protéger. Comme si de simples remparts de sable pouvait faire fuir leurs démons intérieurs.

Elle était amusante. Elle voulait tout savoir, dans les moindres détails. C'était un peu curieux pour toi, tu n'avais pas l'habitude qu'on s'intéresse à toi, qu'on s'intéresse à toutes ces petites choses qui font que tu es celle que tu es. Tu ne savais pas quoi lui comme ça de but en blanc, mais elle avait donné deux indicateurs et tu comptais bien les utiliser. « Alors pour mon premier animal, ça sera simple, je n'en ai jamais eu. Et pour la couleur de mes chaussettes, ça ira vite aussi, je n'en porte pas ! » Tu t'étais mise à rire doucement. Vous n'aviez pas eu le droit d'adopter n'importe quel animal. Pourtant tu rêvais d'un chat ou d'un lapin. Mais tu ne les avais pas eu. Jamais, maintenant que tu étais libre de vivre ta vie, tu songerais peut-être à en prendre un. Mais pas maintenant, tu ne vivais pas seule et tu avais peur de ce qu'il pouvait arriver. C'était idiot peut-être, mais c'était ta façon de penser. Et pour les chaussettes, ce n'était pas vraiment l'endroit ni le moment d'en porter. Tu avais des sandales, comme la plupart des femmes ici. « Oui, Anna Inan, tu la connais ? » demandais-tu un peu curieuse. Comment savait-elle tout ça ? Elle devait la connaître, c'était obligé. Le château avançait lentement maintenant que vous étiez occupés à papoter, vous aviez ralenti le rythme.

• Ayda était simplement adorable. Elle prenait les questions de l'aveugle au pied de la lettre pour lui faire plaisir. Elle enregistrait les informations bien qu'inutile dans un coin de sa tête, on ne sait jamais. « Mes questions étaient trop facile. Je recommence. Ton dessert favori? Un animal fétiche? » Continuait l'aveugle toute aussi amusée que Ayda. La conversation avait dérivé sur la famille de la jeune femme grâce aux connaissances obscures de la pianiste. « Malheureusement, seulement de nom. Tu va commencer à croire que je suis une commère à force de te parler de tout le monde. » Elle ne voulait pas que la jeune femme pense ça d'elle. Lou n'avait jamais été comme une fanatique des ragot. Seulement pour combler le vide créé par sa cécité, la brune laissait traîner ses oreilles. « Je voudrais pas que tu pense que je fais parti de ce torchon de rumeur qui nous sert de journal. » Lou en avait payé les frais de se journal. Si jamais elle réussissait à mettre la main sur l'un des écrivains, elle serait capable de mettre en œuvre une vengeance.  

Facile, c'était sûr, au moins c'était des questions auxquelles tu pouvais répondre sans grande difficulté. La suite parce contre était plus problématique. « Je crois que je n'en ai pas vraiment.. » avouais-tu à voix basse. Tu avais le sentiment d'être une étrangère, d'être un alien même. Comme si tu étais incapable de faire un choix et tu l'étais dans le fond. Tu ne pouvais pas choisir, jamais, tu ne savais pas trancher la poire en deux. Soit tu voulais tout, soit tu ne prenais rien. Tu haussais doucement les épaules, souriant à ce qu'elle venait de dire. « Non, seulement que tu connais du monde ici, plus que moi. Mais c'est ça d'être nouvelle dans une ville, et de ne pas avoir le sentiment de s'intégrer, on limite ses relations, ses contacts avec les autres. » Tu ne sortais pas beaucoup, tu passais le plus clair de ton temps libre seule, tu passais même très peu chez Anna. Tu étais venue ici pour la rejoindre et au final, tu la fuyais presque. Mais tu n'aimais pas ce que tu devenais et tu ne voulais pas qu'elle te voit de manière différente. « Je ne vois pas de quoi tu parles ! » Un journal ? Ou un torchon même d'après sa façon de le décrire. Tu ne connaissais pas, tu n'en avais jamais lu une page, peut-être que tu devrais, même si ce sont des rumeurs, ça ne t'aiderait probablement pas.

• Lou s'amusait à pousser sa curiosité sur la personne qu'était Ayda. Le moment était si léger que la brune avait l'impression d'être une petite gamine sans tabou. Les questions semblaient cependant gêner un peu la jeune femme. Pour lui remonter un peu le moral Lou s'appliquait à lui répondre sur un ton insouciant. «  Moi, non plus. Pour les desserts, je les aime tous de façon égale. Pourquoi n'en choisir qu'une alors que les choix son infini! » Dit-elle en reprenant son œuvre. Le château devait bien commencer à ressembler à quelque chose, du moins ses remparts. Pourtant, Lou n'y prêtait que peu attention concentrée sur les paroles de son interlocutrice. «  Tu remarqueras rapidement que Bowen est une petite ville et qu'il est bien difficile de rester dans l'ombre. » S'amusait-elle. La jeune femme s'était étonnée lorsqu'elle avait remarqué toutes les belles relations qui s'étaient créés en moins d'un an. «  Je peux te présenter certaine personne. Je suis convaincue de ton entente avec Ezekielle. Elle a la même douceur que tu dégages. » Un petit compliment bien simple que Lou pensait véritablement. L'image des deux femmes ensembles lui arrachait un sourire. «  Tu fais bien de ne pas lire. Ce sont de stupides journalistes qui cherchent à détruire la vie d'autrui. » rageait-elle. La pianiste n'avait toujours pas digéré les dernières rumeurs sur son cas.