You took my soul and wiped it clean. ¤ Noé/Oliver

Indonésie, 3 ans plus tôt. Il devait être prêt de quatre heure du matin et Oliver sortait d'un bar dont il avait déjà oublier le nom. Quelque chose à propos d'une patate? Il avait quand même bu une quantité considérable d'alcool en plus d'avoir fumer un truc qu'un homme ressemblant à un moine étrange lui avait donné. Il déambulait en direction de la plage qui était juste à coté du bar, il n'avait pas envie de retourner à l'hôtel sur le champ, tant qu'à être là il pourrait peut-être même voir le soleil se lever si il restait conscient assez longtemps. Il avait envie de rire mais il ne savait pas pourquoi et il s'en foutait un peu, il était incapable de se souvenir la dernière fois qu'il s'était sentit aussi léger et libre. S'il ne s'était pas retenu, il se serait mis à courir en direction de l'océan en criant à plein poumons. Il n'était pas le seul individu à sortir de l'établissement, les conversations des fêtards étaient bruyante et contrastante avec le son régulier et apaisant des vagues sur la rive. C'était une fête pour le nouvel an qui avait eu lieu et Oli avait encore le chapeau ridicule qu'on lui avait donné sur sa tête. Il y a deux ans, il quittait les États-Unis pour voyager et il avait vu des endroits magnifiques; Italie, Angleterre, Écosse, Suisse, Allemagne, France, Islande, Russie,Égypte... Et maintenant il était à Bali en Indonésie. Chaque endroit qu'il visitait l'émerveillait et il en voulait toujours plus. Il savait au fond de lui même que ce n'était pas simplement la curiosité ou sa passion pour la photo qui le poussait à toujours repartir, il était en fuite. Il voulait fuir le plus loin possible. Après quelques minutes à rester planter là en fixant l'horizon, Oliver décida de s'éloigner des gens aussi ivres que lui pour être plus tranquille. Il aperçu un homme au loin, il était assis dans le sable et il ne bougeait pas du tout. Au début il croyait qu'il s'agissait d'une statue, mais plus il s'approchait plus il était évident que c'était bel et bien un être vivant. Oliver se sentait sociable, il décida donc de s'installer à côté de l'homme-statue-qui-en-fait-n'est-pas-une-statue. Il faillit tomber le visage dans le sable en tentant de s'asseoir, décidément il n'était pas à jeun. «Est-ce que vous attendez le soleil?» Première impression réussi, ça c'était certain.

Indonésie. Balie. Entre les Îles de Java et de Lombok. Je me reposais sur le sable sachant pertinemment que je devrais dormir depuis longtemps. J'avais promis à des pêcheurs de les aider sur la mer enfin d'avoir un transport vers le reste du monde, mais le sommeil n'arrivait pas. Les villes fêtaient encore alors que j'étais assis à la jonction sur laquelle la mer venait mourir. L'eau quémandait un peu d'attention au sable qui terminait avalé par le liquide. Un joli spectacle pour qui voulait bien le regarder. Mon esprit fertile voyait une jolie Ondine cherchant par tout les moyens à rejoindre la terre, mais qui ne voyait qu'un désert malheureux à traverser. Je voulais aider cette vague pour qu'elle ne termine pas en larme et en écume, mais je n'avais pas ce pouvoir.  Cette Ondine devait tomber amoureuse des étoiles si elle voulait pouvoir rejoindre une nouvelle mer alors seulement, le soleil l'aiderait à retrouver son amant le temps d'une journée. Mes pensées avaient été soudainement interrompu par un adolescent qui n'avait rien d'un lève tôt. Je l'avais laissé s'installer en ignorant la faiblesse de son corps intoxiqué par dieu sait quelle alcool ou drogue. «  J'essaye de réconcilier deux amantes qui s'ignore. » Dis-je mystérieusement en glissant de nouveau mon regard sur l'horizon. «  C'est important de pardonner. » Chuchotais-je sans pour autant lui adresser une attention franche.

L'homme sur la plage dégageait une sorte d'aura qui attirait Oliver comme un aimant. C'était probablement parce qu'il n'avait pas toute sa tête, mais il avait l'impression de voir un ange ou bien un mirage. Les paroles de ce dernier à propos des amantes le rendirent encore plus confus, mais il hocha la tête comme si il comprenait. L'étranger dit alors quelque chose qui donna un frisson le long de sa colonne. Pardonner... quelque chose qui ne pourrait jamais faire, se pardonner lui même. Ce qui le dérangeait encore plus, c'est la façon dont il l'a dit, comme si il savait. Peut-être que c'était réellement un ange, quelqu'un envoyer du ciel pour enfin juger ses pêchés. Soudainement il se rendit compte que des larmes coulait sur son visage, à quel moment s'était il mit à pleurer? Il essuya discrètement les larmes. « Mais comment est-ce que je peux me pardonner? » Il pouvait se confier à l'ange, il le savait qu'il était là pour ça, pour l'aider à apaiser sa douleur.

• J'avais à peine remarqué l'état du jeune homme avant que sa voix déboussolée brise mes propres pensées. Mes paroles l'avaient touché comme une balle dont la poudre à canon brûlait la chaire. Du regard, j'entrepris de l'analyser. Pauvre âme perdue. Il était le sacrifié des batailles, souffrant, mais laisser à l'arrière du bataillon. L'inconnu pleurait, mais je doutais que le triste sort des amantes naturelles soient la véritable raison de ses tourments. Je devinais que c'était plus ancré que ça. « Je ne peux malheureusement pas te donner de réponse sinon je la donnerais aussi à mes vieilles amies. » Je glissais mon regard sur l'horizon de l'océan. «  Déjà, tu peux me parler. Je peux être une oreille à défaut d'une solution. » réfléchissais-je à haute voix. Je ne pouvais pas vraiment aider sans même savoir les causes de ses malheurs. « Ça fait du bien, même si ce n'est qu'une seule fois. » J'espérais sincèrement pouvoir aider un peu le jeune homme.

Il était capable de vivre dans le secret de ce qu'il avait fait sans perdre la tête, les 8 dernières années de sa vie en était la preuve. Il avait enterrer au fond de lui toute la douleur, les regret, la haine qu'il avait envers lui même. Mais surtout, il avait enfoui encore plus creux toutes les émotions "anormales" qu'il avait ressentit. Malheureusement, aucune vérité ne peut rester cachée à jamais, elle fini toujours par faire surface un jour ou l'autre. Il avait les yeux humides à cause des larmes qui menaçaient de couler à nouveau, son regard était fixé sur l'étranger. Quand il lui proposa de lui parler, les mains d'Oliver se mirent à trembler. Ils les observa un instant, il se disait que c'était son corps qui lui disait de ne rien dire, de garder silence. Pouvait-il vraiment lui faire confiance? Il ne savait rien de lui. D'un autre coté, l'homme ne savait rien de lui non plus, ni son nom, ni d'où il venait et il le reverrait probablement jamais. Il n'était même pas encore convaincu que l'homme n'était pas le fruit de son imagination puisque sa vision un peu flou et le paysage qui tournait un peu lui indiquait qu'il ne pouvait pas se fier à ses yeux. Il serra lentement les poings avant de baisser ses mains. Il leva les yeux vers l'océan et soupira. « I killed people. » sa voix s'était brisé en le disant, il n'avait jamais dit ça à voix haute, Il sentit le noeud dans ses tripes se resserré pour ensuite se desserré un peu. Peut-être que l'admettre et en parler était la première étape vers la rédemption?

(Et oui, dialogue en anglais, deal with it )

• Cet homme semblait être complètement perdu.  Un poison peu ou même trop connu intoxiquait ses veines. Il n'était clairement pas dans son état normal. La drogue, les souvenirs et un triste intense semblait se mélanger dans un cocktail explosif. Je pouvais voir ses mains tremblés sur l'impulsion du moment alors que ses yeux baignaient dans des larmes prêtes à remplir la mer. Je voulais lui offrir un épaule, un oreille ou une main pour l'aider. Nous étions deux inconnus sur la plage des aveux. Rien de mal ne pouvait nous arriver. L'homme m'avait avoué son fardeau dans un soupir. Il avait tué des gens. Me yeux avaient cherchés un contacte. C'était peut-être une blague, un métaphore, un hyperbole ou simplement la vérité, mais ses expressions faciales corrigeait mes idées. « Tell me the whole story. » Un nouveau regard m'avait chuchoté à l'oreille qu'il n'était pas à l'aise avec tout ça. Je devais faire baisser un peu son anxiété. « I'm just a storyteller.  They normally think I'm very loony. » J'espérais pouvoir le mettre en confiance. Je n'allais pas courir raconter à qui veut son histoire.

Il était un peu désemparé que l'homme reste si calme après qu'il lui ai annoncé qu'il avait tué des gens. Oliver ne savait pas trop si c'était bon signe ou pas qu'il réagisse ainsi. Une partie de lui avait envie que l'homme se lève pour lui crier des noms en s'éloignant, qu'il le traite comme le monstre qu'il est vraiment. Mais en même temps, il éprouvait un soupçon de soulagement en voyant qu'il était toujours près à l'écouter. Il n'était toujours pas prêt à le regarder dans les yeux, on dit souvent que les yeux sont le miroir de l'âme, et il était certain qu'elle était complètement à nue en ce moment. Il prit un grand respire avant de poursuivre. « It was 8 years ago, I was at an Halloween party. » Il s'arrêta un moment pour rassembler ses idées dans sa tête pour s'exprimer le mieux possible. « I was hanging out with my girlfriend and my bestfriend in the shed behind this big house, we didn't even know who it belonged to, we were just invited like everyone else at school and we found the perfect spot to take off the edge. » Il s'arrêta et baissa les yeux vers le sable. Plus il en parlait, plus les souvenirs redevenait clair et plus il sentait ses vieilles cicatrices du passé à vif. Le visage de Beth lui apparu en tête et il sentit son coeur se serrer. Elle était une beauté sauvage, elle ne savait pas prendre non comme une réponse et elle aimait les défis. Il s'était trouvé si chanceux à l'époque qu'elle soi tombé en amour avec lui. Il commença à jouer avec ses mains nerveusement avant de finalement se tourné vers l'étranger. « Before I continue, please know that this is the biggest regret of my life and there hasn't been a day when I haven't think about it..... I don't want to be a bad person. »