Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Elle n'était pas à Bowen depuis longtemps, et flic depuis pas beaucoup plus de temps d'ailleurs. N'empêche qu'elle savait où regarder, elle avait tout de même un minimum d'expérience. Erylis s'était renseignée sur la ville, vu qu'elle ne la connaissait absolument pas et venait tout juste d'emménager avec Milan. On lui avait parlé des quartiers à problèmes au boulot, on lui avait parlé des "ménages" faits régulièrement, on lui avait expliqué où se trouvaient certains endroits clés. Et surtout, la policière blonde avait pris le temps de se balader un peu partout dans la ville et aux abords de celle-ci. Bon, elle était loin d'avoir tout vu, mais elle avait déjà repéré certains endroits prometteurs. Notamment le terrain abandonné, endroit parfait pour les jeunes qui désiraient se livrer à quelques activités illégales. Les descentes de police devaient quand même être rares là-bas, l'endroit était assez éloigné et il ne s'y passait sûrement pas assez de choses pour que la police veuille y faire du nettoyage. Mais une fois de temps en temps, c'était bien d'envoyer quelqu'un.
Erylis avait pris le service de nuit et avait signifié à son partenaire qu'elle pouvait très bien l'achever toute seule. Ce dernier ne s'était pas trop fait prier, ils en avaient presque terminés de toute manière, et il n'y aurait sûrement plus rien à faire ce soir. La jeune femme s'était donc rendue seule au terrain abandonné, habillée en civile. Il faisait sombre, quelques lampadaires résistant éclairaient faiblement l'endroit. Erylis se promenait, à l'affut du moindre délit. Mais tout semblait fort calme, il y avait très peu de monde. Après un certain temps, elle regarda l'heure et se décida à terminer son service elle aussi, il était temps. Cependant, ses iris bleus captèrent juste à temps un jeune homme, en train de converser discrètement avec deux adolescents. Enfin, c'était pas tellement converser. Erylis remarqua surtout l'argent et la came s'échanger d'une main à l'autre. Tout cela ressemblait fort à une transaction de produits illicites. Ils n'étaient pas loin, la policière se ravisa donc pour se lancer dans leur direction avec calme, pointant la lampe torche sur les individus après avoir sorti son brassard de flic qu'elle passa au bras. Pas de bol les gars.
STATUT : with golden string, our universe was brought to life, that we may fall in love every time we open up our eyes (isling)
Sujet: Re: Got ya. ∞ Isaiah Lun 1 Aoû 2016 - 0:21
Une autre nuit à ne pas pouvoir dormir, une autre soirée où les sms s’enchaînaient l’un après l’autre. Isaiah n’avait jamais de mal à refuser de se déplacer pour les transactions lorsqu’il avait besoin d’une soirée tranquille mais puisque ce soir, il n’arrivait pas à fermer l’œil, il se dit qu’une balade durant laquelle il ferait un peu de pognon ne serait pas si mal. Il s’extirpa donc du lit et se rendit à pieds aux terrains abandonnés, là où la plupart des jeunes adultes et adolescents désiraient ramasser leur marijuana. Dans leur tête, c’était mieux de faire ça dans un endroit super louche et isolé plutôt que dans le centre-ville, alors que dans la tête d’Isaiah cet endroit était justement celui qui attisait les soupçons. Tant pis, il prenait le risque, en grand insouciant qu’il était. Si ça pouvait rassurer ses jeunes acheteurs, qu’il trouva d’ailleurs assez rapidement en arrivant à destination. Bon, Isaiah avait tout de même une certaine conscience, alors il ne vendrait jamais de la dope à des gamins de treize, quatorze ou même quinze ans. Toutefois, il se replaçait dans ses jeunes années à lui aussi et, à seize ans, il était assez mature pour faire ses propres choix et puis un joint par-ci et par-là ne faisait pas vraiment de mal. Il n’était pas en train de leur vendre de la cocaïne qui pourrait détruire leur vie. De plus, la marijuana que faisait pousser Isaiah chez lui – malgré les quelques réticences passagères d’Ezekielle – était bonne, pure, naturelle, et il préférait largement que ces adolescents lui en achètent à lui plutôt qu’à d’autres grands fournisseurs et vendeurs qui mélangeaient de la merde à leur produit. Bref, la conscience d’Isaiah était plutôt tranquille, et même quand une lampe de poche les éclaira tous les trois sans prévenir, il garda son sang-froid. Certes, si c’était un flic, ça pourrait le mettre dans la merde, mais il était sans doute trop sur son nuage pour réellement réaliser qu’il vendait de l’herbe à des mineurs et que ça pouvait très bien l’envoyer en taule. D’ailleurs, pour couronner sa nonchalance, Isaiah osa dire à la femme qui se trouvait devant eux, après avoir vu son brassard mais sa tenue civile : « Oh putain, où t’as trouvé ce brassard ? La classe de pouvoir se faire passer pour une flic. » Oui parce que bon, il ne voyait son auto de patrouille nulle part, elle n’avait pas de partenaire et n’était pas habillée de service, alors pour lui, ça avait tout l’air d’une grosse farce. Une femme, comme lui, qui se plaisait à faire des conneries.
__________________________
moi je traîne dans ma remorque, tous les excès d'mon époque. la surabondance surgelée, shootée, suremballée. pendant qu'les vœux pieux passent dans l'beurre, que notre insouciance est repue, c'est dans le fond des containers que pourront pourrir les surplus. la question qu'j'me pose tout l'temps : mais que feront nos enfants quand il ne restera rien, que des ruines et la faim ? by anaëlle.