Ce n'était qu'un au-revoir. [Ciàran][hot]

Au fond, tu sais bien que c'est égoïste de ta part de lui demander d'arrêter de voir d'autres personnes que toi. Mais tu ne peux t'empêcher de l'être avec Aisling, c'est plus fort que toi et par moment c'est incontrôlable. Tu sais que la jeune femme a déjà eu peur de toi à plusieurs reprises et parfois, toi aussi tu as peur de ce que tu pourrais faire. Pas envers elle, car tu serais incapable de lui faire du mal, mais envers les autres. Oui, parfois, tes pulsions te poussent à faire des choses sur lesquelles tu n'as aucun contrôle et dans ces moments là, personne ne pourrait t'arrêter. Alors, au final, c'est peut-être mieux si Aisling construit sa vie avec d'autres personnes, loin de toi. « Oui, je devrais. » Un rictus se dessine au coin de tes lèvres, sachant pertinemment que la jolie blonde n'arrêtera pas de les voir pour autant. Tu ne la connais que trop bien. Finalement, tu viens te coller à la jeune femme pour supprimer cette distance qui subsistait entre vous. Cette distance que tu ne supportais plus et qui te rendait fou. Et visiblement, Aisling, elle aussi désirait casser cette fameuse distance puisqu'elle ne recule pas lorsque tu colles son corps contre le tien. Elle n'essaie même pas de se défendre, préférant sans doute avouer l'inavouable : quoi qu'il se passe, cette alchimie/attirance sexuelle l'emportera toujours sur tout. « J'aime quand tu les relèves. » Et ce soir, tu es prêt à tout pour que cette soirée "retrouvailles" soit inoubliable. Tu veux lui montrer à quel point rien n'a changé la concernant. Malgré cette séparation, tu as toujours le même désir et la même envie envers elle. Et ça, tu es à peu près sûr que ça ne changera jamais. Vous arrivez finalement chez toi, dans cette maison qu'Aisling ne connaît que trop bien. En partant, tu n'as pris que tes vêtements et quelques babioles essentiels à ta survie. Rien d'autres, laissant ta maison intacte. Alors, un an plus tard, tu retrouves cette même maison comme si tu ne l'avais jamais quittée. « Et si tu me parlais de ce qui a changé au lieu d'évoquer ce qui est resté identique ? » Ton regard se pose sur elle, essayant de scruter au plus profond de son âme pour voir ce qu'elle pense, ce qu'elle veut. La jeune femme veut tout savoir sur ton mariage, tu le sais, tu le sens. Mais es-tu prêt à lui en dire plus ? Sans doute pas, Ciàran. « Ce n'est pas une bague a mon doigt qui va changer qui je suis, Ais'. » Dis-tu, comme pour la rassurer. Mais en un an, oui, certaines choses sont arrivées et ça, tu peux sans doute lui en parler. « Quand j'ai quitté la ville, je suis retourné en Italie pour le travail. J'ai revu mon père, aussi. Il est malade... Cancer. » Ajoutes-tu en haussant les épaules. Aisling connaît ton histoire et tu lui as déjà parlé de ton père. Elle sait don à quel point la famille et surtout cet homme compte à tes yeux. Mais tu t'es fait à l'idée qu'il serait malade pour le restant de ses jours et que tu ne peux rien faire à ça. « Et puis je me suis marié, accessoirement. » Rétorques-tu sur le ton de la plaisanterie, comme pour détendre cette atmosphère qui plane au dessus de ce fameux mariage. « Et toi ? A part ces nouveaux hommes dans ta vie, qu'as-tu fait pendant un an ? » Demandes-tu, l'air interrogateur.

« Le mariage ne se réduit pas à une bague à ton doigt. » Pour toi, tu dois bien l'avouer, si. Peut-être que c'est irrespectueux envers ta femme de le penser mais c'est comme ça. Tu ne ressens rien vis-à-vis d'elle sauf peut-être un tout petit peu d'affection et de peine. De l'affection parce qu'après tout, tu l'as trouvé plutôt gentille et de la peine parce qu'elle a été trop bête pour accepter de t'épouser. Bien sûr, tu es conscient qu'elle n'a pas réellement eu le choix mais, elle a fait ça en restant impartiale et comme si c'était réellement le plus beau jour de sa vie. Et évidemment, tu sais que c'était du faux. Alors oui, tu peux le dire, ce mariage ne tourne pas à grand chose et ne veut pas dire grand chose. « À quelques choses près, si. » Réponds-tu, vaguement, le regard fixé sur un point à l'horizon. Toutes ces choses te font penser à tout ce que tu n'auras pas à cause de ce foutu mariage. À commencer par un vrai mariage, tout simplement. C'est quelque chose que tu ne pourras jamais plus réaliser. Et tu dois bien l'avouer, ça te fait un petit pincement au cœur de réaliser tout ça. Mais toute façon, aucune femme ne serait trop bête pour t'épouser réellement, Ciàran. Et puis, tu t'es fait à l'idée que le mariage ne serait jamais pour toi. Du moins pas pour de vrai. Lorsqu'Aisling tend la main vers toi, tu ne peux t'empêcher de l'attraper et de caresser sa paume du bout des doigts. Tu aimes trop ce contact avec sa peau pour refuser cette proximité. Elle s'excuse pour ton père et un léger sourire se dessine au coin de tes lèvres, ironique. « Comme si t'en pouvais quelque chose. » Rétorques-tu, voulant lui faire croire que cette maladie ne t'atteint pas, qu'elle t'importe peu. Mais la jeune femme te connaît plutôt bien à présent et elle saura que tu ne dis pas la vérité. Mais qu'importe, tu ne t'abaisseras jamais à te montrer faible devant elle. « Comment est-ce qu'elle est, ta femme ? Elle est jolie ? Intelligente ? Elle sait faire à manger ? » Comment elle est ? C'est une question à laquelle tu es incapable de répondre. Tu ne sais que peu de choses sur ta femme, c'est triste. Mais il faut dire, qu'en un an, tu t'es très peu intéressé à elle parce que tu ne voulais pas rendre ce fake mariage trop réel. Alors, tu hausses les épaules, ne sachant pas réellement comment exprimer le fond de ta pensée. « Jolie, oui. Le reste, je suppose. » Dis-tu, en fuyant le regard de la jolie blonde. Tu ne veux pas en dire trop sur elle et tu ne peux pas, surtout. Alors, tu préfères rester vague sans trop donner de détails. Même si ceux-ci sont loin d'être importants à tes yeux. Aisling t'explique finalement ce qu'il est arrivé dans sa vie, à elle, durant un an. Et quoi que tu aies pu en dire, si, elle a changé en un an. Avant, elle aurait sans doute été incapable d'aimer qui que ce soit. Et là, quoi qu'elle en dise, elle aime ces trois personnes. A sa façon, du moins. Tu l'écoutes parler de son ami hippie, des deux hommes dont elle ne veut rien te dire, de son nouveau travail, etc. Tu l'écoutes, attentivement, fasciné par le mouvement de ses lèvres. Ces fameuses lèvres que tu rêves d'attraper avec les tiennes de façon brusque et passionnée. « Et tu dis que tu n'as pas changé, hein ?  » Tu ris, légèrement amusé. « Et ce nouveau travail, c'est comment ? J'espère que tu ne sautes pas ton patron. » Ajoutes-tu, un rictus au coin de tes lèvres. Pour ce qui est des deux hommes de ta vie, tu décides de laisser le sujet de côté. Tu remettras le sujet sur le tapis quand tu l'auras décidé parce que tu n'es pas près de laisser tomber. Tu veux connaître les hommes de sa vie, tous autant qu'ils sont. « Je ne suis pas sûr que je m'entendrais avec ce pseudo hippie. » Rétorques-tu en riant. Pour toi, les graines, l'écologie, tout ça, ça a toujours été une grosse connerie. Mais chacun fait ce qu'il veut, après tout. Aisling t'attire finalement avec ses jambes et tu ne te fais pas prier pour venir te coller à son corps. Tu poses un léger baiser dans son cou tout en écoutant le son de sa voix. Ce n'est que maintenant que tu réalises à quel point elle t'a manqué. « Tu m'as apprit à tirer, tu m'as apprit à me servir d'un couteau, tu m'as apprit à baiser, aussi, mais tu ne m'as pas apprit à aimer, Ciàran. » Tu soupires, mélangeant celui-ci à un rire ironique. Oui, tu lui as appris beaucoup de choses mais pas cette dernière non. Tout simplement parce que tu en serais incapable. « Si tu veux une maison en banlieue avec une barrière blanche, un chien, quatre enfants et un mari qui travaille pour ramener du fric, évidemment ce n'est pas avec moi que tu auras ça. » Dis-tu en soupirant. « Quoique, ramener du fric ça je sais faire. » Mais le reste ce n'est pas pour toi. Toutes ces conneries ne sont que des paroles en l'air. Et ça, la jolie blonde le sait. « Comment veux-tu que je t'apprenne à aimer alors que j'en suis moi-même incapable Ais' ? » Demandes-tu en plongeant ton regard dans le sien. Tu ajoutes finalement, pour plaisanter, enfin qu'à moitié : « Mais baiser, oui, ça, je t'ai sacrément bien appris à le faire. »

Petit à petit, tu sens que vous partagez à nouveau cette complicité que vous aviez un an auparavant. Il n'aura pas fallu si longtemps, après tout. Et tu dois bien avouer que voir Aisling se confier avec autant d'aisance, ça te fait du bien. Car cela prouve que malgré tout, elle te fait encore confiance et qu'elle n'a pas tiré un trait sur votre relation. Quelle relation, me direz-vous ? Tu ne sais pas réellement ce que vous êtes l'un pour l'autre, au fond. Mais il y a bien quelque chose et c'est quelque chose qui ne peut être défait même après un an de séparation. Lorsque la jeune blonde t'interroge sur ta nouvelle femme, tu ne sais pas quoi dire. Et il n'y a pas grand chose à dire, après tout. Aisling semble le saisir et n'insiste pas, ou du moins elle le fait mais à sa manière. « Plus jolie que moi ? » Tu fais mine d'y réfléchir sérieusement comme si la question se posait. Au fond, la réponse est simple pour toi, mais tu aimes bien jouer un peu avec Aisling, ça t'amuse beaucoup. « Disons que vous êtes... différentes. Déjà, elle est brune. Et tu sais à quel point j'aime les brunes. » Dis-tu tout en prenant un ton sérieux. Puis, tu lui offres un sourire moqueur et reprends la parole : « Mais même brune, elle est loin d'être à ta hauteur. » Là, pour une fois, tu es sérieux. Tu ne sais pas si la jeune femme te croira mais peu importe, toi, tu sais que ce ne sont pas des paroles en l'air. Et peu de femmes peuvent dire que tu leur as, un jour, fait un tel compliment. Tu lui demandes enfin si ce nouveau travail lui plaît tout en rajoutant ta petite touche d'humour piquant dont tu as le secret. Et lorsque Aisling aborde son travail, tu vois que ça lui plaît, vraiment. Et c'est assez pour te faire sourire tout en l'écoutant. « C'est plutôt cool, c'est bien payer et j'ai pas besoin de supporter grand monde. J'me bats avec les grandes marques parfois, c'et assez valorisant. » Tu roules des yeux, voyant tout à fait où elle veut en venir. « J'aimerais bien, il est sexy et à peine plus vieux que toi. » Là, sa remarque se veut plus piquante et tu sens une petite once de défi dans sa voix. Est-ce qu'elle veut te provoquer ou est-ce qu'elle t'en veut parce que tu as supposé qu'elle se tapait son patron ? Au fond, tu n'en pensais pas un mot. Tu sais pertinemment que la jeune femme est compétente et qu'elle mérite sans doute plus que quiconque son nouveau travail. Mais encore une fois, tu te montres blessant avec elle. À croire que c'est tout ce que tu sais faire. « J'ai toujours su que tu aimais les hommes mûrs, Aisling. Et puis, en te couchant sous le bureau, tu dois être mieux payée, encore. » Rétorques-tu, un rictus moqueur au coin de tes lèvres et un regard de défi. Tu peux te montrer détestable des fois et bien que tu le saches, ça ne t'empêche pas de continuer à l'être. Vous abordez finalement la question des hommes de sa vie, sujet qui te plaît bien moins que l'actuel. « Je ne crois pas que tu t'entendes avec un seul des hommes que je fréquente. » La jolie blonde est loin d'avoir tort. En même temps, tu ne t'entends qu'avec peu d'hommes. Du moins, ceux qui ne font pas parties de ton milieu. Et quand ça concerne Aisling, tu te montres tellement protecteur que tu as du mal à apprécier les gens qui la fréquentent. « Tu as sans doute raison. Mais ça n'empêche que j'aimerais les rencontrer quand même. » Ajoutes-tu, ne détachant pas ton regard du sien. Tu veux qu'elle comprenne que d'une manière ou d'une autre, tu les rencontreras. Qu'elle le veuille ou non. Lorsque tu abordes la vie parfaite dont rêvent toutes les femmes, tu sais pertinemment que ce n'est pas ce qu'Aisling veut. Bien au contraire, elle est bien loin de tous ces clichés à la con. Et lorsqu'elle te répond, elle ne fait que confirmer ce que tu penses. Tu hoches la tête pour le chien, admettant que c'est quelque chose que tu peux accepter. Puis, doucement, lorsqu'elle te glisse ces quelques mots à l'oreille, tout ton corps frémit sous son contact. « Tu veux pas voir si j'ai oublié ? » Aisling te provoque et c'est loin de te déplaire. Alors, tu t'approches, collant ton corps au sien pour que vos intimités se touchent même à travers vos vêtements. Tu approches ton visage du sien, ne laissant que quelques millimètres entre vos lèvres. De là, tu peux sentir son parfum ainsi que son souffle contre tes lèvres et s'en est assez pour te faire craquer. Du moins, un peu. Tu viens enfin réunir vos lèvres dans un baiser passionné et complètement guidé par le désir. Tu prolonges celui-ci de quelques minutes encore, juste assez pour que la jeune femme soit emprise de désir. Là, tu viens glisser ta main sous son haut, pour finalement le lancer à terre. Ta main trouve finalement son sein qu'elle s'empresse d'agripper avec ferveur. Peut-être même un peu trop mais tu sais qu'Aisling aime ça, c'est toi qui lui a appris. Finalement, tu glisses ton autre main dans son pantalon allant trouver son intimité. Tes doigts glissent en elle comme ils le faisait si souvent il y a quelques mois encore. Puis, tu lui glisses à l'oreille : « Si tu veux que je continue, je veux un nom. » Et tu sais qu'elle va comprendre où tu veux en venir. Si elle veut que tu la baises sur cette table, alors, elle devra au moins lâcher un prénom. Le prénom d'un des mecs qui la saute, bien sûr.

« Flatteur. » Tu vois ce grand sourire se dessiner sur le visage de la jeune femme et c'est assez pour qu'un sourire illumine ton propre visage. Tu aimes voir Aisling sourire, c'est quelque chose qui t'avait considérablement manqué durant cette année passée en Italie. Mais tu ne préfères pas relever, profitant simplement du sourire qu'elle a à t'offrir. L'humeur de la jeune femme change du tout au tout lorsque tu insinues qu'elle passe sous le bureau pour être mieux payée. Tu vois que ça l'agace au plus haut point et pourtant tu continues. Comme un con. Mais c'est ce que tu es, après tout, un con. Et surtout quand Aisling est dans les parages, à vrai dire. Pourtant, la jeune femme se retient. Cela t'étonne, d'un côté qu'elle ne te rentre pas dedans. Autrefois, elle l'aurait fait sans hésiter. Aujourd'hui, elle a peut-être peur de ta réaction et elle fait bien. Parfois, tu peux te montrer incontrôlable et monter dans une colère monumentale en quelques centièmes de secondes. Alors oui, Aisling se montre plutôt prudente en restant de marbre. Même si toi, ça t'agace. Toi, t'as juste envie qu'elle explose... Ce qu'elle ne fait pas, évidemment. « Faut bien payer le loyer. » Toujours un rictus au creux de tes lèvres, tu réponds : « Je dois être chanceux, j'ai jamais dû payer pour que tu me suces la queue. » Tu rigoles légèrement et ironiquement. Tu la provoques, tu la testes pour voir jusqu'où elle est capable d'aller avec toi. Alors tu te montres franc - sans doute un peu trop - voir même légèrement méchant. Le genre de comportement que tu devrais éviter d'adopter et pourtant, c'est tout le contraire. Tu continues comme si ta vie en dépendant. Vous dérivez finalement sur "les hommes" de la jeune femme et même s'il n'y a pas grand chose à dire, tu fais perdurer le sujet. Tu veux tout savoir d'eux même si Aisling risque de t'en empêcher, tu t'en fiches pas mal. « Je ne vois pas l'intérêt que ça aurait. » Toi, tu sais pertinemment quel intérêt cela aurait. Mais tu ne vas pas tout lui expliquer, ça ne servirait à rien et ça ne ferait que la braquer davantage. « J'ai mes raisons. » Finalement, votre désir réciproque prend le dessus sur toute cette animosité. Tu sens sa main dans ton cou, puis dans tes cheveux et puis dans ton dos où ses ongles s'enfoncent légèrement laissant sans doute quelques légères marques. Tu soupires de plaisir à chaque baiser qu'elle dépose au creux de tes lèvres. Ce que ça t'avait manqué, bordel. Mais comme tu es borné et très con, tu décides de lui faire du chantage comme tu l'as déjà fait par le passé. Un indice contre un peu de sexe, tu es pratiquement certain qu'Aisling va céder. Et pourtant, elle ne le fait pas. « Si tu continues, peut-être que je crierais un autre nom que le tien. » Tu t'arrêtes spontanément en entendant ses paroles. Ton regard furieux se pose sur le sien, où tu peux déceler une légère appréhension. Tu retires immédiatement ta main de son sein et de son intimité, reculant de quelques centimètres pour que vos corps ne se touchent plus. Tu soupires et sors une cigarette de ton pantalon. Tu t'en fiches pas mal de fumer à l'intérieur, t'es trop énervé pour y porter une quelconque attention. « Parce que maintenant, tu préfères protéger tes pseudos mecs plutôt que de baiser avec moi ? » Tu tires un petit peu sur ta cigarette, rejetant la fumée quelques secondes plus tard. Cela te calme, un peu du moins. « C'est bon Aisling, j'ai même plus envie de toi, là. » Ajoutes-tu comme si c'était une vulgaire prostituée que tu pouvais jeter comme bon te semble. Tu sais que tu vas la blesser et sans doute lui faire du mal mais sur le moment, tu n'y réfléchis même pas. Préférant être insultant plutôt que de montrer que toi aussi, tu as été blessé.

Bordel ce que t'es con. C'est ce que tu penses à l'instant présent, oui. Ce que tu peux être con des fois, Ciàran. Tu ne sais pas pourquoi tu te comportes comme ça avec Aisling mais tu le fais. Est-ce par jalousie ? Sans doute. Peut-être que tu lui en veux de ne pas t'avoir attendu, quelque part. Peut-être que tu lui en veux d'avoir trouvé du réconfort chez d'autres hommes. Tout ça à la fois, sans doute. Mais même en repensant à tout ça, ça ne justifie pas cette méchanceté gratuite. Et tu le sais. « Arrête ça. » Là tu retrouves la jeune femme que tu connais. Cette jolie blonde au caractère bien trempé qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui fonce dans le tas. C'est elle que tu cherchais en la provocant de cette manière. Et lorsqu'elle te donne un coup, tu ne peux t'empêcher de sourire, amusé. « T'es tellement attirante quand tu fais la gueule. » Réponds-tu en riant, moqueur. Tu le penses, au fond. C'est cette femme de caractère qui t'attire et qui te donne envie de la prendre, là, sur cette table de cuisine. Mais tu en as décidé autrement à la minute où tu as commencé à lui faire du chantage, Ciàran. Tu vois pertinemment que ça la blesse quoi qu'elle fasse et quoi qu'elle dise. Et si tu n'étais pas aussi blessé, toi aussi, tu t'excuserais sans doute immédiatement. Mais tu ne le fais pas, trop orgueilleux pour avouer que tu as tort. Tu la vois commencer à se rhabiller et quelque part, tu ressens un léger pincement au cœur. Parce que tu aurais espéré avoir des retrouvailles digne de ce nom avec Aisling. Tu aurais aimé qu'elle se souvienne toute sa vie de ce moment. Mais tu n'en fais rien, préférant jouer au con, comme à ton habitude. « Moi non plus. » Cela te met plus en colère, encore, d'entendre qu'elle n'a plus envie de toi elle non plus. Tu sais que c'est faux, au fond. Tu le sais parce que c'est la seule constante de votre relation, le sexe. C'est la seule chose qui ne disparaîtra sans doute jamais entre vous. Et quoique tu en dises, toi, tu as bien envie d'elle à cet instant précis. Même si la jeune femme te met dans une colère monstre. Lorsque tu vois qu'elle se dirige vers la porte d'entrée, tu pousses une chaise du pied, la regardant se fracasser contre le sol. T'es tellement blessé, à l'instant, que tu pourrais casser toute ta maison s'il le fallait. Finalement, Aisling se retourne et tu vois des larmes couler à flot sur son visage. Tu restes là, planté comme un con, le visage inexpressif. À l'intérieur, tu bouillis. Tu aimerais que quelqu'un te frappe de toutes ses forces pour te faire payer ton comportement. Et pourtant, de l'extérieur, rien n'est perceptible. Comme si tu t'en fichais pas mal. Malgré tout, tu parviens quand même à murmurer ces quelques mots, n'étant même pas certain que la jeune femme les entendra : « Je suis tellement con. »

« Je le suis tout le temps. » Tu vois qu'Aisling est toujours un peu en colère mais tu sais que ça ne durera pas bien longtemps. Au fond, tu sais qu'elle va craquer et qu'elle sourira à un moment où un autre. Parce que c'est toujours comme cela que ça se passe entre vous. Vous pouvez être de vrais chiens et chats par moment. Tu ne relèves pas, préférant la laisser croire qu'elle l'est tout le temps. Et même si toi, tu la trouves attirante en toute circonstance, tu sais que ce n'est pas le cas aux yeux de tous. Même quand la jeune femme t'agace, elle t'attire, ça en est déconcertant par moment. Mais heureusement pour toi, même en sa compagnie, tu es capable de retenir toutes ces pulsions. La situation dérape bien vite par la suite. Par ta faute mais qui d'autre sinon ? Sûrement pas Aisling car même si elle s'obstine à se montrer boudeuse, tu vois que vos retrouvailles ne sont pas anodines à ses yeux. Et aux tiens non plus, d'ailleurs. Lorsque tu jettes cette chaise à travers la pièce, tu vois la jolie blonde sursauter. Est-ce qu'elle a peur ? C'est la question que tu te poses. Mais elle y répond bien vite en venant se blottir dans tes bras. Non, elle n'a pas peur et pourtant elle devrait. Aisling serait bien mieux sans toi et toutes ces conneries que tu trimbales avec toi partout où tu vas. Tu te laisses faire, passant une main dans son dos comme si ce geste pouvait effacer tes paroles. Et visiblement, cela fonctionne. « Je te donnerais leur nom si tu me promets de ne pas leur faire de mal. » Tu réfléchis un instant. Seras-tu capable de tenir cette promesse, Ciàran ? Dans ton travail officieux, tu tiens toujours tes promesses verbales. Mais avec la jeune femme, c'est bien plus compliqué que ça. Et s'ils lui faisaient du mal ? Et si, à cause de cette promesse, tu ne pouvais pas te venger du mal qu'ils lui ont causé ? Toutes ces questions tournent en boucle et restent pourtant sans réponses. Alors tu proposes, pas certain que cela fonctionne : « Je ne leur ferai pas de mal. À moins qu'ils t'en fassent, à toi. » Tu relèves le menton de la jeune femme de la main, plongeant ton regard dans le sien, d'un bleu éblouissant. Aisling est si parfaite à tes yeux et pourtant, elle n'en a aucune idée. « Je ne sais pas pourquoi je me comporte comme ça avec toi. » Ajoutes-tu, ton regard toujours planté dans le sien. Ce n'est pas des excuses mais ça y ressemble plutôt, Ciàran. Et venant de toi, c'est plutôt étonnant.

Tu te lances dans une promesse que tu espères tenir, Ciàran. D'un côté, il s'agit d'Aisling et tu aurais trop peur de la décevoir en passant au-dessus de la promesse que tu lui as faite. Mais d'un autre côté, ta jalousie et ta possessivité te font parfois défaut. Et parfois, ça en devient incontrôlable. Néanmoins, maintenant que tu as prononcé cette promesse à voix haute, tu feras tout pour la tenir. « Ils ne me feront pas de mal. » Toi, tu n'en es pas si sûr. Et ça t'énerve de voir à quel point la jeune femme semble persuadée du contraire. Tu ne la connaissais pas si naïve, à l'époque. Et c'est sur ce genre de petites choses que tu vois qu'elle a quand même changé, quoi qu'elle dise. « Comment tu peux en être si sûr, Aisling ? » Demandes-tu, légèrement agacé. Tu aimerais en avoir la certitude, toi aussi, mais tu ne les connais pas, alors tu ne peux pas être certain. La jolie blonde te donne finalement les deux noms des hommes de "sa vie". Ces deux hommes que tu ne connais ni d'Eve ni d'Adam mais qui ont pourtant su conquérir son cœur. Ce dont tu pensais être le seul capable de le faire, il y a un an d'ici. Tu hoches la tête en entendant les deux prénoms, ancrant ceux-ci dans ta mémoire. Tu n'es pas prêt de les oublier, ça non. « Quels prénoms pourris. » Rétorques-tu, un rictus moqueur au coin des lèvres. C'était plus fort que toi. C'est gamin, sans doute, mais tu ne peux t'empêcher de ressentir de la jalousie les concernant. Tu détestes l'idée qu'ils aient pu toucher son corps, ses lèvres, ses fesses. Bref, chaque partie plus intime d'Aisling. Tu aimerais être le seul à pouvoir le faire mais tu sais que c'est impossible. Tu l'interroges finalement sur ce comportement de connard que tu as envers elle. Tu le réalises à chaque fois que tu lui fais de la peine et pourtant, tu recommences. Comme un con. « J'aime penser que c'est parce que tu tiens à moi. » Tu soupires, trouvant bien trop compliqué l'idée de parler de sentiments. Tout ce qui est amour, ressentis etc., ce n'est que des conneries à tes yeux. Ce n'est pas ton truc, voilà tout. « Et toi, tu tiens à moi Megane ? » Demandes-tu pour détourner la question à ton avantage, approchant un peu plus tes lèvres des siennes. En même temps, tu n'as pas nié les faits. C'est ta manière à toi de dire que, oui, tu tiens à elle. Bien plus que tu ne le devrais.

« Dans l'histoire, c'est moi la méchante. » En fait, à tes yeux, c'est presque inconcevable qu'Aisling soit la méchante. Ce sont deux mots qui ne s'associent pas, selon toi. Elle est bien trop parfaite pour ça. Alors, c'est plus facile pour toi de remettre la faute sur les autres. Et en l'ocurrence, sur ces deux hommes qui font à présent partie intégrante de sa vie. Et puis, en même temps, les dénigrer un peu ça te fait du bien. Tu comptes bien casser l'image parfaite que la jeune femme a d'eux. Aucun homme n'est à sa hauteur, même pas toi, Ciàran. Mais tu ne l'admettras pas devant elle, ne voulant pas paraître faible ni même vulnérable. « Toi méchante ? Au lit, peut-être. Sinon, non. » Rétorques-tu, un rictus au coin des lèvres. Tu te joues d'elle, comme d'habitude et tu aimes ça. Et au fond, tu sais que ça ne déplaît pas tant que ça à Aisling non plus. Lorsque tu dénigres une fois de plus les deux hommes de sa vie, elle ne se montre pas contrariée et ça te rassure. Au moins, tu peux encore plaisanter avec la jolie blonde sur tous les sujets du monde. Comme avant. « Tout ce qui n'est pas italien est pourri ? » Tu ris, amusé, plongeant ton regard pétillant dans celui de la jeune femme. « Oui, sauf le tien bien sûr. » Réponds-tu, en prenant un air innocent. Ce que tu n'es pas, évidemment. Lorsqu'elle s'approche de toi, tu entoures sa taille de tes bras, collant son corps au tien. Puis, sentant ses lèvres s'agriper aux tiennes, tu prolonges votre baiser, sentant le désir monter en toi. D'ailleurs, la bosse dans ton pantalon peut très vite en témoigner. Tu attrapes ses cheveux, un peu violemment et mordilles légèrement ses lèvres puis son cou. Tu attires Aisling davantage contre toi, la soulevant pour qu'elle accroche ses jambes à ta taille. Tu as besoin de la sentir tout contre toi et qu'elle sente à quel point tout ton corps répond au sien. Tu veux qu'elle voit à quel point elle peut t'exciter, là tout de suite.