Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: and ... boom ! (tala) Dim 28 Aoû 2016 - 21:14
and...boom
shawn & tala
T’savais au fond que tu lui en demandé. Beaucoup trop. Mais t’ne pouvais pas t’en empêcher. Sans lui t’étais rien. Tu l’avais bien remarquée durant vos séparations. T’avaient partagée le lit d’autre homme. Et c’était toujours son visage que tu voyais. Le sien. Et le lendemain t’étais chez lui. Demandant retrouvaille et amour. Son amour à lui. T’voulais le sien d’amour. Et celui de personne d’autre. Il était ton évidence. Ton tout. Ta force vitale. T’connaissais son passé. Sa vie de famille. Mais vous. Vous deux. Pourquoi cela ne pourrait pas être différent. Vous aviez la possibilité d’en faire quelque chose. Il suffisait de le vouloir. Et justement il fallait le vouloir. Et ce n’était encore pas le cas. Tout était en train de changer en toi. Depuis plusieurs semaines. T’étais enceinte de presque trois mois. Ce n’était pas rien. C’était encore six mois de ta vie à tirer. Si t’le voulais. S’il le voulait. Tu fais non de la tête. Non il n’avait pas rêvée. Du moment que t’as su. Que t’as compris. T’as été distante. Jusqu’à ce soir. Ce soir. Où fallait que cela sorte. Les jours qui avaient défilés. Tes pensées devenaient obsédantes. Il avait fallu que tu lui avoue. Tu lui prends sa main. La dépose sur ton ventre. Là-dedans. Un doux mélange de vous deux. Lui et toi. Parfois la nuit. Quand t’y pensais. Tu voyais un p’tit garçon. Avec les traits de Shawn. Son regard. Le portrait de son père. Et tu te chassais vite cette image de la tête. T’avais pas le droit t’imaginé cela. « j’sais que c’est pas toi tout ça ….c’est pas moi non plus….ce n’est pas nous…et pourtant ça nous arrives….c’est là ! ». T’as envie de le prendre dans tes bras. Le serrer fort. Sentir sa peau contre la tienne. Oublier tout cela. Oublier pour mieux recommencer. Impossible. C’est impossible. « je…. ». T’as plus la force de dire quoi que ce soit là. D’essayer de te battre. Il a raison au fond. Tellement raison. Ses mots te percutent. Rentrent dans tes tympans. Explosent dans ta tête. Il te veut toi. Toi et seulement toi. Et en ce moment t’peux pas lui offrir ce qu’il désir. Tu le regardes plus. T’en peux plus. Alors tu cries. Un cri qui sort de ta gorge. De ton cœur. Des tréfonds de ton cœur. Un signe de désespoir. Plutôt que de rage. Tu t’accroupies. Ta tête entre tes mains. Tes doigts dans tes cheveux. Tu le regardes pas. Ta voix est calme presque un murmure. Toujours accroupie. Te balançant. « on est pas obligé de recommencer les erreurs de nos parents… on est pas obligé d’être de mauvais parent malgré ce que nous sommes…malgré notre vie loin d’être saine....qui te dis qu’on en est pas réellement capable…. ». Tu soupires. Il y a une troisième option. Une option qui peut tout arranger. Ou pas. Tu te relèves. Tu t’approches de lui. Sans le toucher. Ton corps à quelques millimètres de lui. « laisse-moi le porter…laisse-moi le mener à terme…laisse-moi lui donner la vie….et ensuite le laisser partir…partir dans sa nouvelle famille…une nouvelle famille où il sera heureux, épanouit, avec deux parents qui désiraient un enfant, sans pouvoir lui donné vie, on l’aura fait pour eux… ». Tu parles de l’adoption. Un compromis entre les deux. Des mois pour réfléchir. Pour changer d’avis. A défaut d’une semaine pour prendre un droit de vie ou de mort sur un fœtus. Là au moins il vivra.
Made by Neon Demon
Invité
Sujet: Re: and ... boom ! (tala) Dim 28 Aoû 2016 - 21:53
Tu avais beau mettre des mots sur les choses, tu ne t’étalais pas. Il n’y avait pas besoin. Elle en savait assez sur toi. Et en même temps il ne valait mieux pas qu’elle prenne conscience de tout. Elle te suggérait de ne pas refaire les mêmes erreurs que vos parents. C’était illusoire pour toi. Tu étais l’erreur de tes parents. Alors ne pas refaire la même erreur c’était devenu une obsession. Ne pas avoir d’enfants c’était ne pas refaire la même erreur que tes parents. Pourtant te voilà, vingt-trois ans plus tard à tomber dans le même piège qu’eux. Tu la regardais s’accroupir au sol, et tu as fait quelques pas dans la direction inverse, allant jusqu’à te poster à la fenêtre. Tu ne la regardais plus. C’était trop difficile. Tu n’assumais pas cette discussion. Tu n’assumais son désespoir, sa souffrance. « Personne.. mais je crois qu’on est plutôt bien placés pour le savoir... » Et là, tu finissais par réaliser que tu étais le problème au milieu de tout ça. Elle se projetait. Toi tu en étais incapable. Tu ne te sentais pas capable d’être père. Tu jugeais votre relation trop passionnelle pour une vie de famille. Mais elle, peut-être qu’elle en était capable. Elle était tendre, entière, douce. Peut-être que tu étais son seul obstacle en fait. Tu réalisais ça. Au même moment elle te sortait le speech de l’adoption. Comme pour mieux te convaincre que ta théorie est la bonne. Ton regard posté à la fenêtre tu as mis un temps à te rendre compte qu’elle s’approchait tant tu étais ailleurs. « Tu sais ce que je pense ? » Ca allait être difficile de le reconnaître. C’était surtout ridicule. Ce truc n’était certainement un petit tas de cellules encore, du moins c’est ce que tu voulais penser. Pourtant il s’interposait déjà entre vous. Une part de son être, de son amour t’était retirée. Elle était femme. Elle portait la vie. Elle allait forcément ressentir un tas de choses que tu ne pouvais même pas soupçonner. « Je pense que le temps que tu as mis à digérer la nouvelle dans ton coin, a suffit à ce que tu t’y attaches d’une manière ou d’une autre. » C’était affreusement romantique que d’avoir un mélange de vos êtres. Pourtant tu avais du mal à le voir ainsi. Difficile de te blâmer aux vues de ton passé. « Oublie l’avortement. » Oui tant pis. De toute façon tu le savais ça n’aurait rien arrangé. Tu l’aurais juste perdu trop vite. Bizarrement, elle te manquait déjà. Elle était pourtant si proche.
Dernière édition par Shawn E. Hudson le Lun 29 Aoû 2016 - 14:18, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: and ... boom ! (tala) Dim 28 Aoû 2016 - 22:18
and...boom
shawn & tala
Comme un rêve naïf. Que vous étiez capable. Capable d’assumer ce p’tit être. Tu sais bien que non. Qu’aucun de vous deux n’en est vraiment capable. Tu conserves pourtant ce rêve. Cet espoir naïf. Qu’au fond vous pourrez peut être en être capable. Mais au final ce n’est qu’un espoir. Un rêve dans le vent. Il est l’erreur de ses parents. T’le sais. T’peux pas lui en vouloir de pas désirait d’enfant. De ne pas le vouloir. Ce petit être qu’est en train de grandir en toi. Ce bébé. Votre erreur. Votre faute. Une fois de trop dans une nuit d’amour. Et même si plusieurs émotions. Plusieurs sentiments. Luttée en toi. T’avais de plus en plus de mal à le considérer comme ce faux pas dans votre vie. Qui vous dit. Que quand il sera là. Vous ne seriez pas capable de l’assumer. Qui vous le dit finalement. Personne. Non. Personne. Votre vie. Ce n’est pas la vie pour un gamin. T’le sais au fond de toi. Au plus profond de toi. Mais t’conserves cette part égoïste du « peut-être ». Tu lui parles de l’adoption. Tu lui demandes de te laisser porter ce bébé. Et le laisser ensuite partir dans une famille. Une famille où il serait heureux. Où il grandirait dans une famille. En harmonie. Réalisant ses souhaits les plus chers. Ceux que vous. Vous ne pourrez pas lui donner. Tu lui demandes cette faveur-là. Cette dernière option. Le garder. Le porter. Lui donner la chance de vivre. Et le laisser partir. Moins dure. Moins difficile. Ou finalement plus difficile que le perdre maintenant. Non. Au moins il vivra. T’auras pas sa mort sur la conscience. Tu veux savoir ce qu’il pense. T’veux savoir depuis le début. T’y attacher. A cette p’tite chose. Seule une femme ayant porté. Peut comprendre le lien qui se crée. Qui se crée entre ce fœtus et toi. Lui il ne peut pas comprendre. Il devine. Oui. Oui, tu t’y es attaché à cette petite chose. T’le voulais pas. Et pourtant. Lien crée entre lui et toi. « oui je m'y suis attaché, ce lien qui s'est crée, c'est plus fort que moi... ». T’étais proche de lui. A quelques millimètres. Sans le toucher pour autant. Il termine finalement en te disant d’oublier l’avortement. Un sourire en coin ne peut s’empêcher d’apparaître. Tu finis par t’interposer entre la fenêtre et lui. Un murmure. Alors tu recherches à capter son attention. Son regard. « merci ». Tu te mets sur la pointe des pieds. Tes lèvres qui embrassent son cou, d’abord. Puis qui remonte doucement jusqu’à ses lèvres. T’en mourais d’envie depuis que t’avais passé le pas de la porte. T’avais peur qu’il te rejette. Qu’il te repousse. Tes lèvres quittent les siennes. Tes pieds retouchant terre. « tu seras là ? tu me laisses pas hein ? ». Comme une envie de trouver un peu de réconfort là-dedans. Dans sa présence près de toi. Tes yeux rouges et bouffie par les larmes versés plus tôt. Tu ressembles a plus rien.
Made by Neon Demon
Invité
Sujet: Re: and ... boom ! (tala) Dim 28 Aoû 2016 - 23:01
Tu ne le montrais pas mais tu lui en voulais de t’avoir caché ça pendant des semaines. Quoique non tu lui en voulais d’avoir ses distances. Tu t’étais quand même convaincu qu’il n’y avait pas de casser trois pattes à un canard. Que ça n’avait rien à voir avec toi. Encore aujourd’hui, tu avais avalé le fait qu’elle n’ait pas touché à son téléphone. Vous ne viviez pas ensemble. C’était le téléphone qui maintenait le contact logiquement. Ne pas toucher son téléphone c’était te refuser à moins de se décider à venir à toi. Elle l’avait fait. Elle était venue à toi. Elle était venue à toi avec cette nouvelle que tu n’avais pas su voir venir. Elle était venue à toi avec un attachement timide à ce futur être. Tu as comme dirait-on dégluti en l’entendant te confirmer qu’elle s’y était attachée. Elle aurait peut-être du commencer par ça. Tu n’as rien dit. Tu aurais pu le lui reprocher. A quoi bon maintenant ? A part t’éloigner d’elle bien plus encore qu’est-ce que cela t’apporterait ? Elle s’est glissée entre toi et la fenêtre. Elle t’a remercié. Ce n’était pas justifié pour toi. Elle avait beau cherché ton approbation, tu ne voyais pas ça d’un bon œil. Tu n’étais peut-être pas assez bien pour elle. Pourtant quand elle glissait ses lèvres à ton cou, ce n’était pas seulement agréable. Ca répondait à un besoin que tu avais développé. Son affection. Sa tendresse à ton égard. C’était bien pire quand ses lèvres se glissèrent aux siennes. C’était comme un plaisir coupable. « C’est peut-être toi qui finiras par me laisser.. » Ton pouce caressa sa lèvre inférieure. Tu as déposé un baiser à son front, et tu as récupéré un paquet de clopes. Tu étais sous pression. La cigarette n’allait pas aider, mais tu avais besoin de quelque chose. N’importe quoi. Tu l’as allumé et tu t’es installé sur le canapé. Pourquoi avais-tu cette impression qu’elle t’échappait ? Que ce bébé passerait avec toi ? Il commençait déjà à s’immiscer entre vous. Mais toi tu n’étais pas prêt à renoncer à Tala. Tu avais essayé déjà, tu en avais payé le prix. Le manque d’elle te rongeait de l’intérieur.
Invité
Sujet: Re: and ... boom ! (tala) Dim 28 Aoû 2016 - 23:25
and...boom
shawn & tala
T’avais gardée ce secret pour toi. Cette nouvelle bouleversante. Pour ta vie. Votre vie. T’avais trouvé ton propre moyen d’y faire face dans un premier temps. Le rejet. La distance. Et puis l’attachement. T’avais réalisée ce soir. Que tu t’étais attaché à ce p’tit être qui ressemblait encore à rien. Tu l’avais pas vu avant. Tu n’avais pas réalisée ce lien. C’est en parlant. En disant. Que cela était apparu à ton esprit. T’avais compris ce soir. Maintenant. Ce qui était vraiment en train de se produire en toi. T’étais venu avec cette nouvelle fracassante. Ce bébé qu’il ne voulait pas. Cette femme. Toi. Qu’il désirait plus que tout. Et tu étais les deux. Cette femme et ce bébé. T’avoue. T’lui avoue. T’être attaché à ce bébé. Plus fort que toi. C’est plus fort que toi. T’veux plus rien lui cacher. T’veux plus mentir. Plus lui mentir. T’veux qu’il sache tout. Tout. Plus de secret. Plus de secret caché si longtemps. Tu te glisses entre lui et la fenêtre. Tes lèvres qui embrassent son cou. Tendre. Tes lèvres finissent sur les siennes. T’aime le goût qu’elles ont. T’aime la sensation qu’elles procurent aux tiennes. T’lui demande de ne pas te laisser. T’supporterais pas qu’il parte. Qu’il te laisse. « jamais ». Que tu lui murmures. Jamais. Son pouce qui caresse ta lèvre. Son baiser sur ton front. Il récupère son paquet de clope. Et prend place sur le canapé. Tu restes un instant immobile. Puis tu le rejoins. L’odeur de sa cigarette qui pique ton nez. Tu t’assois sur ses genoux. Sans demander l’autorisation. « est ce que tu veux de moi ce soir à tes côtés ? ou préféres tu que je m’en ailles ? ». T’sais la réponse que tu aimerais entendre. Rester. Mais tu lui en voudras pas de te dire de t’en aller. Mais si cela blesserais ton p’tit cœur. Tu comprendrais. Qu’il ne te veuille pas auprès de lui ce soir. T’te sens idiote. Nulle. Tant d’émotions en si peu de temps. Fatiguée. Tu l’aimes tellement. T’as pas envie que ce bébé vous sépares. Vous avez déjà tant de raison. T’veux pas. Egoïste que tu es. T’veux garder Shawn. Auprès de toi. Encore. Même si t’sais au fond la souffrance qu’il éprouva à chaque instant. Au fond t’te déteste. T’te déteste de lui infliger cela.
Au fond tu aurais simplement aimé que tout ça n’arrive pas. Plus tu y pensais plus tu te rendais compte qu’aucune option n’était faite pour te satisfaire. 1. Tu ne voulais pas qu’elle avorte sous peine de la perdre. A l’évidence, elle s’était attachée à tout ça. Tu l’avais vu dans le changement de discours inconscient qu’elle opérait. Certains lapsus ne trompaient pas. Elle aurait fini par te détester. Tellement, que tu craignais que ça ne la pousse à cesser de t'aimer. 2. Tu te sentais incapable d’être père de famille. C’était ton pire cauchemar. Pas parce que Tala n’en valait pas la peine. Simplement parce que ton passif craignait au point que ça ruine toute estime de toi-même. 3. Elle allait mener à terme cette grossesse. Peut-être qu’elle regrettera toute sa vie d’avoir donné son enfant. Le jour où ce gosse voudra retrouver sa mère ? Que dira Tala ? La vérité. Je n’étais pas prête, ton père ne voulait pas de toi. Tu finissais connard de première dans quasi toutes les situations. Tu étais bien le fruit de ton géniteur, finalement. Pendant longtemps tu avais été le seul à souffrir de cet engrenage, de ces traumatismes. Aujourd’hui tu entraînais avec toi la jolie brune, et plus encore. Elle n’était plus seul maintenant. Et puis, tu voyais bien qu’elle tentait de s’accrocher à toi. Tu as quitté ses mains soudainement plus tôt, tu as retiré ta main de son ventre, tu as quitté son étreinte et elle revenait. Elle prenait place sur tes genoux. Au fond tu avais cette impression de perdre ton souffle. Il fallait que tu digères tout ça loin d’elle. Mais la repoussait c’était un mauvais plan. « Non.. » Non, tu ne préférais pas qu’elle parte. Tu t’es raclé la gorge brièvement. « … reste. » Elle voulait rester tu le savais. Sinon elle serait partie. Tout de suite. Ou plus tard. Elle t’avait manqué ces derniers temps et quand tu sais pourquoi ça te brisait. Tu t’es retiré une taffe avant t’écraser ta clope sur le premier support venu. Tête appuyée contre le dossier, tu recrachais, tu évacuais cette fumée vers le plafond. Pensif, tu as fini par dire sans la regarder, bien que l’entourant de ton bras. « Tu as vu un médecin ? Ou t’as simplement pissé sur un de ces bâtons ? » Oui. Shawn tu aurais pu te contenter de la première question simplement. C’était ce qui t’importait. Savoir si elle avait vu un médecin. Pourquoi ? Aucune idée.
Dernière édition par Shawn E. Hudson le Lun 29 Aoû 2016 - 20:05, édité 2 fois
Au début quand tu as débarquée ici. Chez lui. T’pensais pas d’être attaché à cette petite chose en toi. Non. T’le pensais pas. Ce n’était qu’un fœtus. Une chose qui grandissait en toi. Et pourtant. Pourtant au fil de votre discutions. De vos échanges. Des choix qui s’offraient à vous. T’réalisais. Réalisait. Que cette p’tite chose avait pris son importance. Que trop tard, ce lien avait été créé. Inconsciemment. T’le réalisait maintenant. Au fond de toi-même. T’aurais aimée. Qu’il accepte. Accepte vraiment de donner une chance à ce bébé. Mais t’sais très bien que ce n’est qu’un rêve illusoire. Vous n’êtes pas fait pour être parent. Pas encore. Ou peut-être jamais. Alors tu mèneras cette grossesse à terme. T’lui donnera naissance. Tu refuseras de le voir. Et tu le laisseras partir. Partir dans une famille où il grandira heureux et épanouis. Avec deux parents responsables. Il sera désiré et aimé. T’refusera qu’il reprenne contact un jour avec toi. Avec vous. Il sera ainsi mieux dans l’ignorance. Et t’oublieras, jamais vraiment. Il vivra toujours en partit en toi. Mais tu feras en sorte de l’oublier en partit. T’auras, tu l’espère, Shawn à tes côtés. Votre amour qui franchir ce nouvel obstacle. Cette nouvelle entrave. Tu t’accrochais à lui. Comme un naufragé s’accrocherait à sa bouée. Comme si, si t’arrêtais de le toucher, il disparaîtrait pour toujours. Et malgré les rejets que tu as essuyés de sa part. T’continuais à t’accrochais. T’accrochais à lui. Posée sur ses genoux à présent. Lui demandant s’il souhaitait te voir rester. Ou disparaître. T’espérais qu’il te dise de rester. Et t’comprendrais qu’il te dise de partir. Tu essayerais un énième rejets de sa part. Tu voulais rester. Il le savait. T’serais déjà partie sinon. La porte aurait déjà claquée derrière toi. T’voulais rester. Alors quand il te dit de rester. T’es heureuse. C’était la réponse que tu attendais. Que t’voulais. Il termine sa cigarette. Son bras t’entourant. Te calant dans ses bras. Ta tête sur son épaule. Ta peau contre la sienne. T’laisses échapper un p’tit rire à sa dernière question. « j’ai d’abord pisser sur un bâton comme tu dis, pour être honnête j’ai dû en utiliser une bonne dizaine avant de réaliser que le résultat était toujours le même puis j’suis allée voir un médecin j’ai fait une prise de sang qui l’a confirmée… je dois prendre rendez-vous la semaine prochaine pour une échographie… ». Tu n’osais pas lui demander de t’accompagner. T’lui en demandais trop. Alors t’te contentais de lui dire que t’devais prendre rendez-vous. Et t’étais terrifié par ce premier examen échographique. T’avais pas pris rendez-vous avant. Car t’savais pas. T’savais pas ce que t’voulais faire. Maintenant t’y vois un peu plus clair.
En l’entendant rire des tes mots, tu t’étais presque détendu le temps d’une fraction de secondes. Que tu le veuilles ou non, elle avait déjà bien encaissé la situation à sa manière. Tout se passait en elle. Elle avait pissé sur dix bâtons, Hudson. Elle avait fait une prise de sang. Plus aucun doute, si c’est ce que tu espérais. C’était tout sauf un dérèglement hormonal ou un retard de règles. Tu la gardé comme ça contre toi. Vous étiez bien, là. Mais encore une fois la seule chose entre vous c’était ce fœtus. C’était censé duré neuf mois au minimum alors, accroche toi ! Tu as acquiescé du visage quand elle te confia devoir prendre un rendez-vous, et tu n’as rien ajouté. Le silence valait de l’or. Iras-tu avec elle ? Tu ne le prévoyais pas. Pourtant tu ne le refusais pas catégoriquement mais tu ne le sentais pas. Tu avais comme cette impression que ta place n’y était pas. Son corps sur le tien t’obligeait à calquer ta respiration sur la tienne. Tu t’assoupissais presque. Tes yeux se fermaient. Ton estomac semblait toujours noué. Tu te refaisais le film. L’omelette. Les vomissements. L’annonce. Son je t’aime. Ses cris. Ses lèvres sur ta peau, sur les tes lèvres. Ta cigarette à peine entamée. Non tu n’avais pas rêvé. Tout ça était bien arrivé. Tu as mis la femme que tu aimes enceinte.