Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Sam 28 Jan 2017 - 22:13
Après plusieurs jours à tenter de se renseigner à gauche et à droite, Isaiah avait finalement appris qu’Aisling était sortie de l’hôpital. Il s’était plusieurs fois rendu chez elle, à cogner pendant dix minutes, mais elle n’était pas chez elle. Puis, comme son portable était brisé et qu’il n’avait franchement pas ressenti l’envie ou le besoin de le remplacer, l’homme s’était fié aux autres pour le tenir au courant de l’état de son amie. Il aurait pu aller la visiter à l’hôpital, certes, mais la vérité était qu’Isaiah se sentait coupable d’avoir été si inutile lors de son accouchement, durant son anniversaire. Il s’était aussi senti tellement con d’avoir été son partenaire numéro un de beuverie et de drogues alors qu’elle était enceinte. Certes, elle ne le savait pas et lui non plus, mais ça ne l’avait pas empêché de s’en vouloir au maximum quand il avait fait le calcul et réalisé toutes les conneries qu’ils avaient faites ensemble dans les derniers mois. Heureusement, il avait appris entre les branches que Siobhan était relativement en santé malgré sa prématurité. Il avait d’ailleurs été la voir, chez Perry, mais ça, il ignorait si Aisling le savait. Il ignorait s’il devait lui en parler, d’ailleurs. Isaiah se doutait fort bien des sentiments de sa meilleure amie vis-à-vis de sa fille. À force de la côtoyer, il la connaissait, sa Lingling. Elle devait être dans une période des plus difficiles. C’est pourquoi, cet après-midi-là, Isaiah se pointa à sa porte avec des chocolats à moitié fondue en raison de la température et de sa balade en vélo pour venir jusqu’à chez elle. Elle ouvrit la porte après qu’il ait cogné trois fois et attendu. Il sourit. « La croyance populaire veut que les chocolats guérissent tous les maux. » Lança Isaiah, dubitatif, alors qu’il tendait à Aisling la petite boîte dorée. « Comment vas-tu ? » Demanda-t-il finalement, rentrant dans le vif du sujet parce que, de toute façon, ça ne servait à rien de tourner autour du pot. Et par pot, je veux dire bébé.
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moi je traîne dans ma remorque, tous les excès d'mon époque. la surabondance surgelée, shootée, suremballée. pendant qu'les vœux pieux passent dans l'beurre, que notre insouciance est repue, c'est dans le fond des containers que pourront pourrir les surplus. la question qu'j'me pose tout l'temps : mais que feront nos enfants quand il ne restera rien, que des ruines et la faim ? by anaëlle.
Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Dim 12 Fév 2017 - 19:23
Aisling se remettait un peu de son accouchement, et du reste. Le reste étant ses déboires amoureux, ses relations bancales et malsaines, le bilan des gens sur qui elle pouvait compter et les autres. Elle était retournée à l'université, maintenant il fallait qu'elle se mette à chercher du boulot. Il lui fallait beaucoup de motivations, parce que ce n'était pas avec ses qualifications qu'elle allait trouver quelque chose. Elle avait la lettre de recommandation de Kol, certes, mais ça ne faisait pas tout.
En entendant frapper à la porte, Aisling se leva pour aller ouvrir, fronçant quelque peu les sourcils parce qu'elle ne savait pas qui ça pouvait être. Elle commença à faire la liste des gens qui pourraient passer la voir à l'improviste en ouvrant la porte. Un sublime sourire étira ses lèvres quand elle reconnu le visage d'Isaiah. Elle aurait difficilement pu espérer mieux. Elle prit la boite de chocolat avant de faire un pas en arrière pour le laisser entrer. -Je crains que la croyance populaire ait raison, je ne connais pas meilleur remède. En dehors de l'alcool.
Sûrement que le Néo-zélandais préférait encore l'ectasy c'était un sujet à débattre. Elle posa la boite sur la table, en mangeant un qui collait déjà aux doigts, la boite avait un peu souffert du trajet, mais elle n'allait pas cracher sur du chocolat, même fondu. -Oh ça va. Enfin j'essaye de me convaincre que ça va.
Mais il la connaissait assez pour savoir que ça n'allait pas du tout. Elle essayait de faire bonne figure mais ce n'était pas évident tous les jours.
-Si on exclu le fait que j'ai une fille, que Perry n'en a rien à foutre de moi et que Chase m'a accusée d'avoir fait un gosse dans son dos et traitée de traînée et de gamine.
Ouais sinon c'est l'éclate totale. -Et toi, ça va ?
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Sam 18 Fév 2017 - 13:48
Aisling prit la boîte de chocolats entre ses mains et s’écarta afin de laisser rentrer Isaiah, qui ne se fit pas prier. La blonde approuva le choix des chocolats. Comme quoi, parfois, de raaaares fois, la croyance populaire pouvait être sur le droit chemin. Quand elle parla d’alcool, Isaiah leva son index et le secoua de droite à gauche, signifiant son désaccord. « Non, l’alcool, entre toi et moi, ça va attendre un moment. J’m’en veux déjà assez de tout ce qu’on a pu consommer dans les derniers mois. » Il y avait pensé si souvent, plaçant leurs différentes rencontres sur une ligne du temps mentale et réalisant qu’il avait assuré l’évasion d’Aisling via plusieurs sortes de drogues et d’alcool alors qu’elle portait, sans le savoir, un enfant en elle. Certes, ce n’était donc la faute de ni l’un ni l’autre puisqu’ils n’avaient aucune idée des dommages que leur irresponsabilité aurait pu causer, mais quand même. Il s’en était voulu. Il avait d’ailleurs été bien soulagé d’apprendre qu’à priori, Siobhan allait bien. Ça relevait du miracle, quand même. À moins qu’elle ne soit qu’une simple bombe à retardement. Aisling ouvrit la boîte de chocolats et se servi, et Isaiah la suivit dans le mouvement, même si c’était un cadeau pour elle. Depuis quand respectait-il le droit de propriété ? Il demanda à sa meilleure amie comment elle allait, puisque c’était bien la principale raison de sa venue jusqu’à chez elle. Ça et la voir, tout simplement, parce qu’elle lui manquait. Quand elle lui parla de ce que Chase avait dit, il faillit s’étouffer avec son chocolat fondu. Des insultes du genre de traînée, ça ne passait pas pour Isaiah. N’importe quelle insulte, en fait, mais celles-là étaient pires. « J’vais faire comme si j’avais rien entendu, pour Chase. Pour préserver ma paix intérieure. » Il secoua la tête, visiblement irrité par ce qu’il venait d’entendre. « Je ne pense pas que Perry n’en ait rien à foutre de toi. Je pense que c’est un morceau pas mal difficile à avaler pour tout le monde. Enfin, c’est un bébé difficile à avaler, plutôt, mais c’était louche à dire. » Il sourit, tentant de mettre un peu d’humour là-dedans, comme toujours. Aisling lui demanda alors comment lui, il allait. « Oh, moi ça va, tu sais. J’ai pas un bébé qui vient de me sortir du pénis. » Question de lui faire comprendre que c’était pour elle qu’il était là. Lui, tout roulait comme sur des roulettes, comme toujours.
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Mar 21 Fév 2017 - 17:58
A la remarque d'Isaiah, Aisling se contenta de hausser les épaules. Il n'avait pas à s'en vouloir, ce n'était pas sa faute. Ce n'était la faute de personne d'ailleurs. Elle ne savait pas qu'elle était enceinte, personne ne pouvait le savoir. -Si ça peut te rassurer, la physiquement et mathématiquement, je peux pas être enceinte, alors, on peut boire.
A ses mots elle arqua un sourcil. Préserver sa paix intérieure ? Elle, elle avait besoin de lui en parler pour préserver la sienne. Non bon, plutôt pour déverser sa haine parce qu'elle en avait besoin. Enfin, fallait qu'elle le fasse avec quelqu'un en tout cas. Peut-être pas avec Isaiah. Il était sûrement trop innocent pour ça. -Dommage, on aurait pu en parler.
Elle prit un second chocolat alors qu'il parlait de Perry. Elle tourna les yeux vers lui avant de détourner le regard. -C'est pas ça. Il est hyper heureux d'être le père de Siobhan. Mais... Enfin, voilà, je ne suis que la mère de sa fille.
Elle esquissa un petit sourire quand il lui dit que lui allait bien. Sa façon de le dire était bien propre à Isaiah. Elle attrapa la boite de chocolat et l'emmena jusque dans le canapé pour s'y installer.
-Ce serait bien drôle à voir. Si tu veux savoir comment se porte mon vagin, je t'avoue que j'sais pas trop. Je rééduque juste mon périnée.
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Mer 22 Fév 2017 - 14:51
À peine venait-il de dire qu’il ne se risquerait plus de boire ou de prendre de la drogue de sitôt avec Aisling, qu’elle renchérit en disant que présentement, il était physiquement et mathématiquement impossible pour elle d’être enceinte. Certes. Cela n’empêchait pas qu’il se sentait affreusement mal. « Pouvoir n’est pas synonyme de devoir … » Mais Isaiah voyait bien dans le regard d’Aisling qu’elle avait besoin d’une de ces soirées où ils passaient leur temps à philosopher sur tout et n’importe quoi, à raconter des conneries, à boire et à fumer jusqu’à ce que leurs regards se perdent dans le brouillard. Une soirée à être eux, tous les deux. « … Mais si t’as une bonne bouteille d’autre chose que de la vodka pour une fois, j’tenterais l’expérience. » Isaiah n’avait jamais été reconnu pour être quelqu’un de sage. Et puis, il savait fort bien qu’Aisling n’allaitait pas, et comme Siobhan n’était pas dans les parages, où était le mal ? Cet enfant n’allait pas chambouler la vie d’Aisling au point de faire d’elle une toute autre personne. Et heureusement pour elle. Et pour Isaiah. Quand ce dernier eut tenté d’ignorer les paroles cruelles et déplacées de Chase, Aisling ne sembla pas d’accord avec l’idée de nier leur existence. « S’il dit des trucs pareils c’est que sérieusement, il vaut franchement pas la peine qu’on s’attarde à lui. » Mais Aisling l’avait aimé, cet homme, à sa façon du moins. Ça avait dû lui faire du mal, derrière son regard dur, de l’entendre la traiter de tels mots. « Mais on peut imprimer sa tronche et la mettre sur un jeu de fléchettes. » Proposa Isaiah en revanche. Et puis, si elle voulait se vider le cœur tout en l’attaquant de dards, elle le pourrait. Ils parlèrent finalement de Perry et du fait qu’à ses yeux, Aisling n’était que la mère de sa fille. « C’est pas rien quand même. Et pis tu ne pourras jamais n’être que la mère de sa fille pour lui, Ais’. Quoiqu’il en dise. » Quand une personne traverse votre vie d’une telle façon, avec une telle intensité, même les débris signifient davantage que ce qu’on laisse croire. Une fois sur le divan et après qu’Aisling ait mentionné son périnée, Isaiah osa lui demander : « Il s’est déchiré ? » Comme si c’était tout à fait normal, quoi.
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Dim 5 Mar 2017 - 15:37
Aisling haussa légèrement les épaules à sa réflexion. Non c’est vrai, elle n’était pas obligée de boire dès qu’elle le pouvait mais ça lui faisait plaisir alors… Enfin disons plutôt que ça la détendait en règle générale. Elle buvait pour oublier, aussi, et ça n’avait pas forcément été une bonne idée lors de sa rupture avec Perry parce qu’elle n’avait pas eu que des situations agréables. Et ça ne l’avait pas empêchée de tomber enceinte malheureusement. Elle esquissa un sourire quand elle sentit qu’il changeait d’avis. -Pour le moment je suis un peu à sec parce que je suis pas sortie faire les courses depuis longtemps mais dès que j’ai ça je t’appelle.
Ou elle allait le chercher, ou bien elle s’invitait chez lui, bref, tout ça. La blonde ouvrit alors le frigo pour en sortir deux bières, certes ils n’allaient pas finir saouls avec ça mais c’était toujours bon à prendre. Quand ils parlèrent de Chase, Aisling leva vers Isaiah des yeux d’une rare sensibilité. A l’évocation des fléchettes, elle se rapprocha de lui avant de passer ses bras autour de son cou dans un silence qu’ils comprenaient tous les deux sans qu’elle ait besoin de l’expliquer. C’était dans ces moments-là qu’elle se rendait compte à quel point elle avait besoin de lui sans sa vie. -T’as déjà envoyé des fléchettes dans la photo de quelqu’un toi ?
Elle avait tellement de mal à imaginer Isaiah vouloir le mort, ou du moins le malheur, de quelqu’un, s’en était perturbant. -Et les dictateurs ou dirigeants de vilains pays capitalistes comme les Etats-Unis ne comptent pas.
Parce qu’elle le connaissait son Isaiah, il ne devait bien y avoir que ces gens-là qu’il détestait et ce n’était même pas « personnel ».
Quand il parla de Perry cependant, Aisling ne sut quoi dire. Il avait peut-être raison mais elle n’en était pas sûre. Elle ne saisissait pas ce qu’il se passait dans la tête de Perry, si tenté qu’il s’y passe quelque chose d’ailleurs. -Il ne dit rien justement.
Elle en souffrait un peu, qu’il ne s’ouvre pas. Enfin, disons qu’elle en tirait des conclusions qui étaient sans aucun doute justes. Installés sur le canapé avec les chocolats et la bière, ils abordèrent le sujet de la rémission de l’accouchement en quelque sorte. Aisling acquiesça d’un signe de tête.
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Sam 11 Mar 2017 - 20:29
Quand Aisling lui avoua ne pas être sortie faire les courses depuis longtemps, Isaiah s’inquiéta encore un peu plus pour elle. Déjà qu’il savait qu’elle ne se faisait pas à manger par elle-même, il se demandait ce qu’elle mangeait alors qu’elle ne sortait pas depuis un bon moment. Se faire livrer de la pizza et des mets chinois à la semaine longue, ça peut vite devenir dur sur le corps. « Si tu veux, j’peux aller faire quelques courses pour toi et te préparer des plats pour la semaine. Même on pourrait les cuisiner ensemble ! » Proposa-t-il avec un regain d’entrain. « Promis, je te laisserai acheter des trucs de carnivore, pour cette fois … » Une jeune femme qui vient d’accoucher alors qu’elle ne pensait même pas être enceinte, ça avait le droit à quelques passe-droits. La blonde revint avec deux bières, et Isaiah en prit une de ses mains. « Merci ! » Il but une gorgée. Ça leur faisait changement des alcools beaucoup trop forts qu’ils avaient l’habitude de prendre ensemble. Une soirée plus tranquille avec Aisling, pourquoi pas. Leur amitié ne tournait pas autour du fait de se péter la gueule en permanence, après tout.
Quand ils parlèrent de Chase et de l’idée de lui lancer des fléchettes en pleine figure – bon, une figure imprimée, sur du papier, Aisling s’approcha de lui et passa ses bras autour de son cou. Isaiah posa son menton sur l’épaule de sa meilleure amie et attendit, frottant doucement son dos de sa main. Alors qu’elle lui demandait s’il avait déjà testé les fléchettes sur une cible portant un visage humain, Isaiah allait répliquer qu’il le ferait bien sur Trump ou Poutine, mais Aisling le devança. Il éclata d’un rire franc. « Tu me connais trop bien. » Il se détacha des bras d’Aisling, restant toutefois près d’elle. « Sérieusement, pas encore, j’ai toujours jugé que c’était du gaspillage de papier, mais, dans ce cas-ci, je pense que ce serait assez justifié. » Dit-il avec un petit sourire, même si Aisling ne pouvait pas le voir.
Après Chase venait Perry, c’était comme ça dans la vie sentimentale d’Aisling. Enfin, l’ordre n’importait pas, l’un ne venait pas devant l’autre, ou peut-être que si en fait. Perry avait toujours semblé venir avant. Aisling l’avait peut-être seulement réalisé trop tard. « Laisse-lui du temps … J’en sais rien, j’peux même pas m’imaginer ce que vous ressentez, l’un comme l’autre, avec ce qui vient de se passer. » Il haussa les épaules. Lui qui avait habituellement réponse à tout, il capitulait. Il suivit Aisling jusqu’au salon, prenant place à côté d’elle sur le fauteuil alors qu’ils parlaient des suites de son accouchement. « J’suis désolé, d’pas avoir été à côté de toi, quand c’est arrivé … Y’avait tellement de monde, à ta place j’aurais étouffé. Mais j’aurais voulu être là pour t’aider. » Il sourit à Aisling, avec son petit air de chien battu. « Même si ça aurait voulu dire que la première fois que j'aurais vu ton vagin, c'aurait été quand une tête humaine en sortait ... »
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Mer 15 Mar 2017 - 19:38
Aisling eut de nouveau un sourire quand elle entendit la proposition d'Isaiah. Elle ne se souvenait pas qu'un jour on se soit autant inquiéter pour elle. Bon si, sûrement sa mère, mais ça ne comptait pas.
-Tu n'as pas trop peur que je mette le feu à la cuisine ?
Pendant une très courte seconde elle se souvint qu'elle avait cuisiné pour Perry, enfin cuisiné c'était un bien grand mot, elle lui avait fait des pâtes... Comme quoi, elle s'était donné du mal pour garder une pseudo illusion de couple. Elle secoua la tête pour oublier tout ça avant de lever les yeux vers lui.
-Tu sais, je ne suis pas obligée de manger de la viande, ça ira tout aussi bien. Mais je préfère quand même éviter les graines...
Parce que ça, ça ne lui disait clairement pas. Elle voulait bien se plier au végétarisme d'Isaiah pour quelques repas mais ils ne saurait pas la convertir.
Elle resta blottit dans ses bras alors qu'il lui frottait le dos. Avec n'importe qui d'autre elle se serait senti pathétique et vulnérable? Mais pas avec lui. Avec Isaiah elle était juste elle. Elle qui avait besoin de réconfort, elle qui pouvait se confier sans jamais craindre qu'il pense du mal d'elle. Il n'était ni Perry, ni Chase, ni aucun homme, aucune femme rempli de jugement et de haine à son égard. Elle se détacha de lui alors qu'il riait. Elle acquiesça d'un signe de tête quand il lui fit remarquer qu'elle le connaissait bien.
-Je t'imagine vraiment mal haïr quelqu'un.
Isaiah était tellement un bisounours... Elle ne l'avait même jamais vu se mettre seulement en colère. Même pas cette fois là quand il avait dû se réfugier à l'hôtel avec cette réceptionniste odieuse, ou contre elle alors qu'elle passait son temps à lui raconter ses malheurs et à ne pas forcément l'écouter.
Quand la conversation devint plus sérieuse, Aisling baissa les yeux, haussant doucement les épaules. Elle ne savait pas quoi lui dire. -Je ressens rien Isaiah, je ne ressens jamais rien. Et Perry n'a jamais su s'exprimer. Alors moi non plus j'arrive même pas à imaginer ce qu'on ressent.
Elle exagérait sûrement. Elle se posait encore en victime. Elle se barrait derrière un mur d'illusions. Evidemment qu'elle ressentait des choses, même si elle aurait préféré que ce ne soit pas le cas.
Elle secoua doucement la tête de gauche à droite quand il s'excusa. Il fallait toujours qu'il s'excuse pour des choses futiles et sentimentales. -C'est rien. Ca n'aurait rien changé. Tu te serais juste pris un coup.
Elle eut une grimace dégoûtée alors qu'il évoquait cette image. Sérieusement, elle le savait sans tabou mais parfois il allait trop loin. -Je suis assez contente que tu n'ai jamais vu mon vagin tout court.
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Mer 15 Mar 2017 - 23:21
Isaiah essaya de s’imaginer comment Aisling pouvait réellement craindre de foutre le feu à la cuisine. Si elle était du genre à mettre du papier d’aluminium au four micro-ondes, alors là, oui, mais était-elle aussi nulle que ça ? « J’te surveillerai, et si j’me rends compte que t’es vraiment une cause perdue, j’te mettrai sur le coupage et l’épluchage de légumes. » Sans trop savoir pourquoi, il avait comme l’impression qu’Aisling serait effectivement attitrée à la planche à découper. Mais avant, Isaiah essaierait de lui enlever cette peur qu’elle avait de faire la cuisine. Il n’y avait rien de trop horrible, quand on connaissait la base. « Ok, j’enlève les barres nutritives pleine de graines du menu de la semaine. Mais t’es partante pour l’idée ? » Parce qu’il avait bien noté l’absence de refus dans les réponses d’Aisling, ce qui signifiait qu’elle n’était pas contre le fait d’avoir quelques plats-maisons préparés avec tout l’amour de son meilleur ami. Et de son amour-propre, aussi, puisqu’elle participerait à l’activité.
Aisling resta bien collée contre lui alors qu’il caressait doucement son dos, sa main faisant des vas-et-viens rassurants contre ce dernier. Il avait rarement été aussi proche d’une autre personne, probablement parce qu’il vagabondait d’un endroit à l’autre, enchaînant les rencontres sans jamais avoir le temps de les approfondir. Isaiah aimait le contact humain, mais il réalisait maintenant qu’il aimait davantage la profondeur d’une relation. Ezekielle et Aisling étaient certainement les deux personnes qu’il connaissait le mieux, et vice-versa. Les années et le temps passé ensemble avait cet effet. Phénomène plutôt rare chez un globe-trotteur. Au moins un point positif de rester ancré dans une ville sur le long-terme. Aisling se détacha de lui alors qu’il rigola quant à sa remarque sur le jeu de fléchettes. Il haussa les épaules quand elle mentionna qu’elle ne l’imaginait pas haïr quelqu’un. « Ce n’est pas impossible. Mais en général, je préfère prendre du recul et du temps pour essayer de comprendre mon ressenti face à quelqu’un. La plupart du temps, j’arrive à me raisonner et à relativiser sur les raisons que je pourrais avoir de ne pas apprécier la personne en question. J’arrive à comprendre ce qui la pousse à être comme elle est, et pour moi, c’est généralement une assez bonne justification pour que je mette de côté le négatif. » Quel monologue pour simplement dire qu’en fait, Isaiah était incapable de ressentir la haine.
Lorsqu’ils parlèrent de Perry, des sentiments respectifs de l’un et de l’autre dans ce beau bordel, Aisling baissa les yeux et affirma ne rien ressentir. Il arqua légèrement un sourcil. « Ton non-verbal pense le contraire. » Releva-t-il. Dès qu’il parlait de Perry, son corps réagissait. Son corps se fermait, de toutes les manières possibles. Ce n’était pas de l’indifférence, ça. Finalement, Isaiah reparla de l’accouchement, s’en voulant encore d’avoir été si loin d’elle dans un moment aussi éprouvant. « Je ne l’ai pas vu, mais je l’ai presque touché … » Lui rappela-t-il avec un grand sourire et en haussant rapidement les sourcils. Bien sûr que ça lui rappellerait des souvenirs qu’elle aurait préféré oublié, mais Isaiah trouvait toujours aussi drôle l’anecdote.
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Ven 24 Mar 2017 - 19:25
Aisling esquissa un sourire quand il lui dit qu'il la surveillerait. Concrètement elle en avait bien besoin si on ne voulait pas frôler la catastrophe.
-T'as pas peur que je me coupe ?
On ne sait jamais ! Aisling était un danger pour elle-même parfois. Non en fait, souvent. Elle avait ce côté autodestructeur qui ne faisait que s'accentuer de jour en jour. D'année en année. D'homme en homme. La blonde acquiesça d'un signe de tête quand il proposa de retirer les "barres nutritives" rien qu'au nom ça sonnait dégueulasse. -Oui, pourquoi pas. Ca nous occupera.
Et puis elle mangera quelque chose de potable pour une fois. Elle haussa doucement les épaules à son explication, trop longue, trop compliquée. Il ne détestait pas les gens parce qu'Isaiah était une personne posée, socialement, point. Un petit bisounours.
-Te raisonner, bien sûr.
Elle ne put réprimer un léger rictus se dessiner lorsqu'il lui dit que son non-verbal était en contradiction avec le verbal. Oui au fond, elle n'y croyait pas elle-même.
-J'aimerais ne rien éprouver.
Elle s'était corrigée parce que ça ne servait à rien de mentir à Isaiah. Il était bien une des seules personnes au monde à être de son côté, un des seuls à essayer de la comprendre alors qu'ils étaient tellement opposés. La blonde eut une grimace dégoûtée alors qu'il lui rappelait ce moment où ils avaient pris de l'ectasy, à croire qu'il le faisait exprès pour la mettre mal à l'aise.
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Lun 27 Mar 2017 - 22:04
Isaiah secoua la tête en riant, en entendant Aisling mentionner qu’elle pourrait se couper. « Si tu veux on t’emballera dans du papier-bulle comme ça peu importe c’qui arrive, tu devrais t’en sortir indemne. » Il s’imaginait déjà emballer Aisling dans le film à bulles en ne laissant que des petits trous devant sa bouche, ses narines et ses yeux. Bon et entre ses jambes si jamais elle devait aller au petit coin. Connaissant la blonde ce n’était pas forcément une mauvaise idée. Finalement, la jeune femme accepta officiellement sa proposition de cuisiner un tas de plats santés pour la semaine. « Cool. J’repasserai demain et on ira faire les courses ensemble avant de s’y mettre. » Ils pourraient d’ailleurs en profiter pour faire une recette de ce fameux shampooing maison dont ils avaient déjà discuté ensemble. Qui sait si Aisling prenait encore le temps de se laver avec tout ce qui s’était passé – si elle ne mangeait pas bien, peut-être que son hygiène laissait à désirer aussi.
Après avoir établi qu’Isaiah était bien trop pacifiste pour faire du mal à qui que ce soit, ils enchaînèrent sur le cas de Perry. Bien que sa relation complexe avec Aisling ne plaisait pas forcément à Isaiah en raison du chagrin qu’elle occasionnait à sa meilleure amie, il ne pouvait lui reprocher autant qu’à Chase. D’ailleurs, il tentait toujours de faire comprendre à la blonde qu’elle ressentait sans doute bien plus que ce qu’elle ne le disait. Son non verbal parlait de lui-même, et elle ne le contredit pas là-dessus. « Éprouver des sentiments, c’est vivre, Ais’. Si tu te sentais constamment vide, si tu ne ressentais rien pour quoi que ce soit ou qui que ce soit … tu ne vivrais pas. » Elle errerait dans une vie qui ne lui appartiendrait pas, pas réellement. Il savait bien que ses paroles n’allaient pas jusque-là, qu’elle ne parlait que du sentiment amoureux, mais Isaiah sortait toujours ses belles grandes paroles. Aimer était un sentiment comme un autre, et l’effacer de son répertoire émotionnel n’était pas la solution.
Le jeune homme, après avoir rejoint Aisling au salon, tenta de détendre un peu l’atmosphère en reparlant de leur soirée durant laquelle ils étaient bien défoncés, assez pour qu’Isaiah dépasse une certaine limite de leur amitié : le vagin d’Aisling. « Oh ça va ! Me vexe pas ! Si tu m’avais laissé continuer un peu, j’te jure tu voudrais pas oublier ça ! » Il rigola. Bien sûr qu’il plaisantait. Presque.
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Sam 8 Avr 2017 - 9:10
Aisling eut une petite moue quand il lui dit qu'il pouvait s'enrouler dans du papier bulle. Certes c'était une idée. Mais elle n'était pas sûre que s'en soit une bonne. -Ca brûle la papier bulle.
Et si elle se mettait à prendre feu ils ne seraient pas plus avancés. Elle esquissa un petit sourire en voyant l'enthousiasme d'Isaiah face à l'approbation de sa proposition. Au fond c'était une bonne chose qu'elle se nourrisse correctement, et elle était aussi anormalement heureuse de passer du temps avec celui qu'elle considérait comme son meilleur ami. -Passe pas trop tôt.
Il lui fallait quand même le temps de dormir. Longtemps. Trop longtemps. En espérant oublier ou plutôt ne pas penser.
Cette morale ressemblait bien à Isaiah. La blonde eut un léger soupire. Elle savait qu'on ne pouvait pas vivre sans sentiment parce que ça faisait des années qu'elle s'efforçait de le faire et que c'était visiblement un échec.
-Je ressens quelque chose pour toi Isaiah, mais je ne veux plus ressentir les mêmes sentiments que pour Chase ou Perry. C'est totalement contre-productif.
Pour elle, pour son moral, pour son cœur. L'Amour avec un grand A, elle préférait s'en passer pour le reste de sa vie, parce que visiblement ça finissait toujours mal. On était déçu. Elle ne voulait plus être déçue, elle voulait être heureuse. Heureuse et seule.
Alors qu'ils étaient revenus sur cette fameuse soirée, Aisling roula des yeux alors qu'Isaiah jurait que s'il l'avait laissé faire elle n'aurait pas oublier. Encore une bonne raison pour qu'il n'ait pas été plus loin. Elle secoua la tête de gauche à droite avec une moue quelque peu dégoûtée. -Je crois que je vais arrêter de prendre l'ectasy avec toi.
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Sam 29 Avr 2017 - 21:38
Aisling avait toujours les réponses intelligentes, elle. Isaiah, lui, proposait toutes les idées qui lui passaient par la tête, qu’elles soient complètement idiotes ou impossibles. Ce n’est que lorsque la blonde lui dit que la papier-bulle brûlait qu’il s’imagina la réalité. « Oh damn, t’imagines si tu prenais feu, et que toutes les petites bulles d’air explosaient ? Ce serait épique ! » Bon, peut-être pas épique à long terme, mais à court terme, pour quelques secondes, ce serait incroyable. Jusqu’à ce que la panique prenne le dessus. Si Isaiah n’avait pas les pensées trop ralenties par une substance quelconque, of course. Bref, ils convinrent finalement du planning de la journée, mais Aisling lui ordonna de ne pas passer trop tôt. « Bah déjà t’es pas débarrassée de moi pour ce soir alors si je rentre tard, promis j’nous donnerai le temps à tous les deux de nous en remettre. » Il s’imposait de plus en plus à la vie de la blonde, mais puisqu’elle ne s’en plaignait pas vraiment, il n’arrêterait pas.
Ils parlèrent finalement de la vie sentimentale plus que chaotique d’Aisling, et d’ailleurs elle baissait les bras face à la complexité de son cœur. Du cœur des autres, aussi. Mais de là à faire une croix complète sur ces sentiments, Isaiah ne pouvait pas approuver, malgré son profond amour pour le libre-choix. « Et c’est productif de tirer un trait là-dessus complètement ? Ce sera jamais complètement facile, Ais’, y’a rien dans ce monde qui l’est vraiment. Mais peut-être que t’es pas tombée sur le ou les bons non plus, c’est que deux hommes sur des milliards ! T’imagines toutes les possibilités que ça t’offre ? » Ouais, bon, probablement pas le meilleur encouragement qui soit, de lui dire qu’elle devait chercher une aiguille dans une botte de foin pour être heureuse. « Ce que je veux dire c’est que … Chase ou Perry, ils t’ont fait vivre des sentiments sans doute trop complexes, mais … aucune relation n’est la même. Ça n’est pas voué à se reproduire. » Mais au final, si Aisling pensait être heureuse en amitié et en relations sans attache, Isaiah n’était pas là pour juger. Il voulait simplement que ce soit réfléchi, que ce ne soit pas une conviction imaginée alors qu’elle était aveuglée par la douleur des sentiments passés.
Une fois sur le divan, les deux amis reparlèrent de cette fameuse soirée durant laquelle Isaiah était peut-être allé trop loin. Trop loin pour elle, mais pas pour lui. « Pfff, j’y crois pas une seule seconde, à ça. » Dit-il en éclatant de rire, avant d’allonger ses jambes devant lui, appuyée sur la petite table, se mettant bien à l’aise avec sa bière coincée entre ses jambes. « Avec qui tu vas en prendre, sinon, hein ? » Il se plaisait à croire qu'Aisling avait besoin de lui autant que lui avait besoin d'elle.
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moi je traîne dans ma remorque, tous les excès d'mon époque. la surabondance surgelée, shootée, suremballée. pendant qu'les vœux pieux passent dans l'beurre, que notre insouciance est repue, c'est dans le fond des containers que pourront pourrir les surplus. la question qu'j'me pose tout l'temps : mais que feront nos enfants quand il ne restera rien, que des ruines et la faim ? by anaëlle.
Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Sam 6 Mai 2017 - 7:10
Aisling éclata de rire à sa remarque. Il semblait toujours planer à dix mille. Elle lui disait qu’elle risquait de prendre feu et voilà qu’il imaginait les petites bulles d’air éclater… Une chose était sûre, Isaiah n’avait pas perdu son âme d’enfant. Ou alors il avait fumé récemment. Ce qui était tout aussi crédible.
-Et sans doute relativement dangereux. Mais effectivement ce serait à filmer, un beau feu d’artifice.
Cette fois la blonde eut un sourire doux. Si quelqu’un d’autre lui avait dit qu’elle n’était pas débarrasser de lui pour la soirée, elle l’aurait sans doute mis à la porte rien que pour le contredire. Mais Isaiah était bien le seul qu’elle ne pouvait pas foutre dehors.
-Ça me va.
Comme elle aurait pu s’y attendre, son ami n’était pas prêt de l’entendre dire qu’elle ne tomberait plus jamais amoureuse sans réagir. Elle commença par hausser simplement les épaules. Elle trouvait ça mieux, oui, parce qu’au moins ça lui évitera de se retrouver dans un état lamentable pendant des jours et des jours. -Oui Isaiah, ça l’est. Parce que je me sentirais beaucoup mieux sans amour qu’avec des peines de cœur tous les ans. C’est peut-être lâche mais ça m’a beaucoup trop brisée pour que je m’y ré-essaie.
Et quand elle disait ça, elle pesait ses mots. Brisée. C’est bien ce qu’elle avait été durant les semaines qui avaient suivies sa rupture avec Perry, et de même pour sa dispute avec Chase. Même si ça, elle avait plus de mal à se l’avouer et mettait ça sur le compte de l’accouchement. -J’imagine surtout le nombre de mauvais hommes sur qui je peux tomber.
Et puis, elle n’allait pas essayer tous les hommes de la Terre, rien que pour coucher avec, y avait une sélection. Non, aucune relation n’était la même, là-dessus elle ne pourrait pas lui donner tort. Elle n’avait pas vécu la même chose avec Chase et Perry, et encore moins avec Ciàran. Mais Ciàran c’était quelque chose à part, quelque chose que même Isaiah ne pouvait pas comprendre, lui qui pourtant comprenait beaucoup de choses. Enfin, c’était ce qu’elle imaginait en tout cas. Elle esquissa un sourire à sa question. Evidemment que non, elle n’arrêterait ni les soirées avec lui, ni de prendre de la drogue en sa compagnie si l’envie lui en prenait.
-C’est vrai que je n’ai pas beaucoup d’autres choix… Tu es le seul fou à être autant impliqué dans ma vie.
Le seul fou à la supporter. Le seul homme à la combler, au fond et elle ne pouvait qu’espérer qu’on ne lui retire jamais ça.
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling) Dim 7 Mai 2017 - 14:53
Aisling était déjà un magnifique feu d’artifice en elle-même, alors si on devait y ajouter du papier-bulle en feu, ce serait un spectacle inoubliable. Mais comme il n’avait pas trop envie d’avoir à s’accrocher à ce souvenir d’elle pour se remémorer la personne qu’elle avait été, il était préférable de s’abstenir de tenter l’expérience. Il préférait largement avoir Aisling vivante à ses côtés. Ils trouveraient bien le moyen de faire un truc tout aussi cool sans pour autant risquer la mort. Ils trouvaient toujours. La soirée était encore jeune, en plus, ils venaient de convenir qu’Isaiah ne partirait pas maintenant. Encore une fois, Aisling ne s’y était pas opposée, ce qui rendait Isaiah franchement heureux, et ce même si la soirée serait composée de quelques discussions plus sérieuses, comme celle-ci. Le jeune homme serait toujours là pour la belle blonde, coûte que coûte, peu importe le problème. Et même s’il en était la source – sauf qu’il espérait ne jamais avoir à se rendre là. Ils filaient le parfait bonheur en amitié, là. Nul besoin d’imaginer que ça pourrait basculer pour x ou y raison. « Ce n’est pas lâche, mais c’est très pessimiste par contre. Qui te dit que t’aurais une peine d’amour à tous les ans ? C’est ce que j’essaie de t’faire comprendre … que tout amour n’est pas forcément voué à l’échec. » C’était parfois le cas, c’est bien vrai, ses histoires avec Chase ou Perry en étant la preuve. Mais ils n’étaient que deux chapitres de toute une histoire. « Mais … » Dit-il enfin, visiblement prêt à capituler, à ne pas forcer Aisling dans une manière de penser qui ne lui convenait pas. « Je comprends que tu ne sois pas prête pour le moment. Et peut-être jamais. Mais promets-moi que tu ne te priveras pas de vivre l’amour de nouveau juste pour ta fierté. » Commença-t-il. « Tout le monde change. » Année après année, chaque humain évoluait, parfois de façon bien minime, parfois du tout au tout. Si Aisling réalisait un jour qu’elle était prête à aimer de nouveau, elle ne devait pas y renoncer juste parce qu’aujourd’hui, face à Isaiah, elle avait fait une croix sur cette partie-là de son cœur.
Ils avaient finalement changé de sujet, pour glisser vers quelque chose de moins sérieux, un souvenir drôle aux yeux d’Isaiah, et étrange pour ceux d’Aisling. Elle alla même jusqu’à déclarer qu’elle ne prendrait plus jamais d’ecstasy avec lui, ce qu’il avait bien de la difficulté à croire. « Fou, ouais, j’peux pas te contredire, mais ce n’est certainement pas ma folie qui justifie que je Plaxmol ta vie. » Il sourit en la regardant, et posa sa main sur la sienne, toujours tous les deux assis sur le divan. « Y’a pas mal plus à aimer de toi que ce que tu crois, Lingling. »
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Sujet: Re: staying in my play pretend, need someone to numb the pain (aisling)
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