daemon ∇ love is weird (HOT).

Après quelques secondes d’hésitation Daemon sort du restaurant pour rejoindre Devan. Il a besoin de s’assurer qu’il va bien.  Chose dont il est loin d’être certain vu comme c’est terminé leur discussion. Il veut surtout lui apporter son soutien. Qu’importe s’il reste silencieux sur ce qui vraiment lui entrave le cœur. Il a bien compris en l’écoutant que certains faits avaient été douloureux et que l’accident de voiture était au fond qu'un appel au secours. Même si Devan ne l’admettra pas. Car il est du genre buté. Et qu’il préfère souffrir en silence que de ce livrer et peut être encore plus face à Daemon. Mais le pianiste se moque de tout ça sur le moment. Il veut juste soutenir l’homme qui a toujours fait battre son cœur. Et tant pis si cela laisse Devan indifférent au départ. Il verra au moins qu’il a changé et qu’il peut compter sur lui. Daemon ne répond pas à sa remarque il le prend juste par les épaules. Un geste de tendresse bien plus puissant qu’il ne parait. Devan pose sa tête sur son épaule et ils se revoient dix ans en arrière. Le cœur du pianiste s’emballe un peu plus. Il voudrait juste que le temps s’arrête et les laisse savourer ce moment simple.

Devan rompt le silence. Daemon l’écoute attentivement. Et il prend encore plus conscience de sa détresse et du mal être qui l’habite. Cela le secoue un peu. « On a tous des mauvaises passes Dev. Tu as juste besoin de souffler un peu et surtout de reprendre confiance en toi. Et d’avoir des gens autour de toi qui croit en toi. Comme moi. Arrêtes tu n’es plus un délinquant .. tu as fais des erreurs mais qui n’en fait pas .. Ton patron sait ce que tu vaut et pour ton restau rien n’est perdu tu as l’avenir devant toi. » Il essaie de rester positif et surtout de ne pas le blesser. Il serait bien capable de lui filer entre les doigts. Et Daemon n’en a pas envie. Plus maintenant. Il sait que Devan à besoin de temps, mais là juste pour lui remonter le moral il serait prêt à faire bien des choses. Il laisse ses doigts glisser doucement sur l’épaule de son ex. Il caresse sa peau au travers du tissu tout naturellement comme il aimait le faire par le passé. « Tu t’es réconcilié c’est l’essentiel. Le reste n’a plus d’importance même si on ne rattrape pas le temps passé. » Et quand il dit ça il ne parle pas que de la relation de Devan avec Liam. Il parle aussi d’eux et de ce qu’ils ont vécu. De ce dont ils ont été privés. De ce qu’ils pourraient vivre à nouveau. Daemon serre son étreinte d’avantage pour lui montrer son soutien. Lui faire comprendre que cette fois il ne le lâchera pas quoi qu’il advienne. C’est surement pour ça que Devan continue à se livrer laissant complètement tomber les barrières. C’est comme s’il se libérait du poids qui lui pesait depuis trop longtemps sur son cœur. « Un problème qui peut parfaitement se résoudre. Je peux comprendre Dev. J’ai trente ans et j’enchaine aussi les coups d’un soir. Ma vie est faite de vide et de chambre d’hôtel. Tu étais prêt c’est lui qu’il ne l’était pas .. ce n’est pas de ta faute .. faut juste que tu ne baisses pas les bras .. le bonheur t’attend au coin d’une rue .. garde confiance . . moi je crois en toi .. je suis certain que Liam croit en toi aussi. » Daemon a même envie de lui dire que le bonheur se trouve juste là à ses côtés. Le pianiste tourne son visage vers lui. Il laisse son regard se perdre dans le sien. Sa main glisse doucement dans son dos. Ses yeux se posent ensuite sur ses lèvres, il a envie de l’embrasser mais il n’ose pas même si il lui a dit un peu plus tôt qu’il pouvait baisser sa garde. Et puis ce n’est peut être pas le moment avec ce qu’il vient de dire. Un autre habite encore son esprit et surement son cœur. Du coup Daemon détourne le regard ayant peur de se laisser gagner par son désir. « Tu es quelqu’un de bien Devan  .. il ne faut pas que tu doutes de ça. » Le passé était le passé ils ne pouvaient pas le changer. L’avenir n’était pas écrit et il leur tendait les bras. Et le présent pouvait les combler si Devan voulait bien de Daemon.

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Daemon se montre sincère face aux paroles déroutantes de Devan. Il veut lui apporter son soutien. Être là pour lui. Le passé était le passé. Ils étaient jeunes et cons. Vierge de toutes expériences et de toutes blessures. Ils avaient chacun écrit séparément une part de leur histoire. Et pourtant dans cet instant de partage, ils semblent si proches, si complices. Comme si dix ans ne s’étaient pas écoulés. L’avenir s’ouvre à eux, il suffit juste de se laisser tenter. Les peurs sont encore là présentes et pertubantes. Mais derrière il y a tellement de chose à découvrir et à partager. Daemon sait ce qu’il veut. A présent il est prêt. Il lui a fallut du temps pour comprendre mais il est d’une chose il tient à Devan. Il l’aime. Et il veut le lui prouver. Il le lui prouverait bien là, tout de suite, en se saisissant de ses lèvres. Mais il hésite encore. Il ne veut pas brusquer son ex petit ami. Il ne veut pas qu’il pense qu’il profite de sa faiblesse pour saisir sa chance. Mais Daemon est troublé quand le regard de Devan vient se perdre dans le sien. « De rien. Les amis ça sert à ça. En effet. Non quand on était ensemble on pensait plus au charnel qu’à autre chose. Mais on a changé. On a grandi. On a souffert. On est plus prêt pour quelque chose de sérieux qu’on l’était il y a dix ans. » Il faut voir la vérité en face il y a dix ans même s’ils étaient amoureux, ils ne cherchaient pas spécialement à se comprendre. Ils se comblaient mais que charnellement. Le reste passait à la trappe. Là avec les acquis de la vie, ils ont beaucoup de plus chance de créer une relation plus sincère et plus profonde. Le pianiste ne peut s’empêcher de rire à sa dernière remarque. « Oui tu adorais ça quand je criais ton prénom au lit. De toute façon tu ne te gênais pas pour crier le mien. » Daemon serre légèrement son épaule. Le sentir contre lui éveille un appétit des plus charnels. Et le fait de parler de ces souvenirs ne fait que renforcer ce désir. Il aimerait mettre le feu à son corps. Il se laisserait couler avec plaisir dans un instant de luxure. Ces idées l’émoustillent. « Bien sur que l’on peut encore sauver notre soirée. Je compte bien finir mon assiette et avoir droit à un dessert. » Quoi qu’à cet instant le corps de Devan pourrait parfaitement lui servir de plat de résistance et de dessert en même temps. Il a plus chaud d’un coup. Devan lui retourne les tripes avec délice. Qu’est ce que cela va être au moment où ils vont vraiment se retrouver.

Sans même que Daemon s’y attende Devan se lève et l’entraine avec lui en saisissant sa main. Ils se retrouvent face à face. Le pianiste sent même le souffle de son ex petit ami effleurer son visage. Un frisson s’empare de lui longeant son échine. Surtout que ses lèvres sont à quelques centimètres de celle de Devan. L’envie de l’embrasser se fait plus pressante. Difficile de résister. Mais il reste sage encore. Même s’il crève d’envie de ne plus l’être. Il veut faire monter la température. Même si chez lui elle est déjà des plus hautes. Il laisse son regard glisser sur le corps de son ex. Admirant à nouveau ses courbes, les imaginant nues. Brulantes sous les caresses de ses doigts. Il se demande si Devan se doute des pensées qui traversent son esprit. S’il se doute qu’il a envie de le plaquer contre le mur et de coller son corps contre le sien. De retrouver ce contact si souvent partagé. Mais il préfère attendre. Histoire de rendre la suite plus troublante. Et puis il pourra toujours le titiller au court de la suite du repas. Ils rentrent à nouveau dans le restaurant et ils s’installent à leur place. « Pas grave. Et tu n’as rien gâché vu que cela t’a permis de t’ouvrir un peu plus. J’en ai envie aussi Dev. On va y aller pas à pas. On a déjà un acquis. » Daemon s’approche un peu de Devan pour lui glisser à l’oreille. « On sait que niveau charnel on est compatible. Même très compatible. Faut juste apprendre à apprivoiser le reste. » Il lui fait un clin d’œil, puis il reprend sa place. La main de Devan se saisit de la sienne. Pour lui c’est une promesse des  plus intenses. Son cœur s’emballe d’avantage. Faudra encore du temps mais Daemon croit en leur avenir. Daemon croit en leur amour. Il sourit à sa dernière remarque. « Va pour le fondant au chocolat. Tu sais que c’est aphrodisiaque. Attention je ne suis pas sur de pouvoir rester aussi sage après. Parce que je crevais d’envie de t’embrasser tout à l’heure. » Il veut être honnête avec Devan, partir sur de bonnes bases est la meilleure des choses. De toute façon il est sur qu’il ce doute des pensées qui lui traversent l’esprit. « Quand à la prochaine fois pas de souci. Peut être sur le bateau si tu es toujours partant. Et que tu te sens prêt physiquement pour ne profiter à fond. » Daemon n’a pas oublié ce qu’ils se sont dit lors de sa soirée concert. Et il compte bien passer ce weekend en mer avec Devan. Le voir en maillot le rêve. Et cela pourrait éveiller leur désir d'avantage. Mais pour le moment il se concentre sur la suite de la soirée. Et il compte bien la rendre un peu plus sensuelle.

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Daemon provoque légèrement Devan quand il lui parle de l’effet du chocolat. De toute façon depuis qu’ils sont rerentrés dans le restaurant, il se sent  pousser des ailes. Devan lui a tendu une perche et chaque occasion est bonne pour la saisir à pleine main. « Ah bon. Tu es sur. Faut dire que ce que mes yeux regardent est délicieux. Et si tu veux je peux te déshabiller autrement que de mon regard. » Daemon se fait plus taquin tant dans le son sa voix que dans ses paroles. Et il est vrai qu’il ne se gêne nullement pour dévorer son ex petit ami du regard. Pourquoi s’en priverait-il ?  De plus cela n’a pas l’air de déplaire à Devan. Même si à cet instant, les pensées du pianiste sont surement moins chastes que les pensées du cuisinier. Et pour le perturber d’avantage il lui parle de l’envie qu’il a eu de l’embrasser avant de rentrer dans le restaurant. Envie qu’il a su maitriser pensant que ce n’était pas le moment. Il est étonné par la réponse de Devan. Du coup il regrette de ne pas avoir succombé à cette divine tentation. « Je sais. Mais je ne voulais pas que tu penses que j’abusais de ta faiblesse. Je veux que tu en es autant envie que moi. » Il veut aussi que son esprit ne soit pas envahi par un autre. Et tout à l’heure après la discussion il y avait surement un autre que Daemon dans la tête de Devan. Le pianiste le veut que pour lui et il lui laissera le temps pour ça. « Mais la soirée n’est pas fini alors qui c’est je pourrais te surprendre. » Et le reste de la soirée s’écoule doucement. Ils bavardent de tout et de rien, en évitant les sujets délicats. Et l’instant ce fait de plus en plus agréable. Daemon ne voit pas passer le temps. A vrai dire il aimerait même qu’il suspende son vol pour profiter d’avantage. Il espère qu’il y aura d’autre moment comme celui là. Il trouve le geste du patron de Devan super sympa. Après tout il le mérite. Puis ils sortent du restaurant.

Ils s’arrêtent devant la porte de celui-ci. Daemon prolongerait bien un peu la soirée. Mais que penserait Devan s’il lui proposait de venir chez lui boire un verre. Même de jus de fruit. Remettrait-il des barrières pour lui montrer qu’il va trop vite ? Il regarde Devan et il le trouve encore plus craquant quand il glisse ses mains dans ses poches. Comme le ferait un ado qui attend un peu plus de son premier rendez-vous. Et Daemon sourit face aux paroles de son ex petit ami et il plonge son regard dans le sien. « Non elle était même plutôt pas mal. Je signe toute de suite pour une autre. »  Puis il s’approche de Devan. Il laisse sa main glisser sur sa joue. « Et si c’est dans la réalité que je t’embrasse. » Son regard se fait plus intense. Sa main se cale dans la nuque de Devan. Il frôle d’abord sa joue du bout de ses lèvres. Daemon descend même dans son cou. Il effleure juste la chair du cuisinier, retrouvant son odeur et sa saveur. Il s’enivre avec plaisir. « Tu es bien plus exquis que du chocolat. » Puis il le regarde à nouveau. Rapprochant ses lèvres des siennes. Leurs soufflent se mêlent. Et puis Daemon craque, il kidnappe les lèvres de Devan dans un baiser tendre. De son autre bras il entoure sa taille pour le coller contre lui. Il se sent électrisé. Il laisse le baiser se faire plus sensuel. Plus intense. De quoi lui retourner les tripes. Il espère que Devan éprouve la même chose. Il frissonne et ce sent fébrile. Il se laisse emporter. C’est le manque de souffle qui le fait stopper. « Tu veux venir chez moi. Je te ferais écouter mon dernier morceau. Je l’ai composé après notre première soirée. Je te ramènerais plus tard. Sinon j’ai une chambre d’ami à la villa. » Daemon est conscient que la soirée ne va pas finir charnellement. Même s’il en a envie et qu’il se doute que Devan aussi. Mais chaque chose en son temps et puis faire durer l’attente ce n’est pas une mauvaise chose.

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Daemon ose enfin laisser ses lèvres se poser sur celles de Devan. Il en a eu envie toute la soirée. Mais il hésitait ne sachant pas trop comment son ex prendrait son geste. Mais vu ce qu’il lui a dit. Il se lance. Brisant les derniers remparts. Il se laisse emporter par ce baiser qu’ils échangent avec volupté. Il se noie dans les sensations qui se glissent dans ses veines et sur sa peau. Le baiser a un gout de miel. Il est à la fois délicat et sensuel. Mais il le fait aussi revenir dix ans en arrière. Et son cœur bat plus fort. C’est grisant et délicieux. Il aimerait qu’il ne prenne jamais fin. Qu’il dure toujours. Mais même si la gourmandise à un gout exquis elle finit dans un souffle troublé. Dans un trouble partagé. Il est sur un petit nuage et cette fois il ne compte pas en redescendre de si tôt. Il a juste envie de prolonger la soirée. De s’éterniser encore contre la bouche de Devan. Peut être même de laisser ses mains s’attarder sur ses courbes tout en restant sage. Il veut juste le frôler à nouveau. Laisser l’odeur de sa peau titiller la sienne. Et a presque envie de sauter de joie quand Devan lui répond positivement à sa proposition de passer un peu de temps chez lui. En tout bien tout honneur. Daemon ne veut pas tout gâcher en allant trop vite. Même s’il sait que résister sera une vraie torture. Il se souvient encore du gout de leur joute charnelle. Elles étaient souvent sulfureuses. Mais là avec les années passées, l’expérience acquise, l’attente et le désir de ce retrouver, tout ce mélange risque fort de les rendre encore plus affamés. Il en frissonne d’avance. Ils se dirigent dont chez Daemon. En silence comme si chacun était dans une bulle suite à ce baiser. Il remarque même le sourire sur les lèvres de Devan. Cela le rend encore plus heureux. Et son regard se pare d’une lueur plus intense. Bordel son cœur va exploser de bonheur.

Ils arrivent rapidement à la villa. « Non en effet je ne manque pas de place. Mais au moins quand le groupe vient pour les répétitions je suis tranquille. Je peux loger tout le monde sans problème. » Il est vrai que lorsque Daemon est seul, la grandeur de la maison se fait plus pesante. Mais il est plus souvent absent que présent. Alors cela ne le dérange pas. Ils rentrent et se dirigent au salon ou trône l’imposant piano de Daemon. Devan se pose sur le canapé. « Disons que j’ai craqué quand je l’ai vu. Et je voulais placer mon argent. Je n’ai pas pensé au reste. Et quand je l’ai acheté j’étais moins en tournée. Mais je compte bien changer tout ça. Rendre cet espace plus vivant en le comblant avec quelqu’un. Et en étant plus présent sur Bowen. » Il sourit à Devan car ses mots sont pour lui. Même si ce n’est pas pour demain non plus. « Tu veux boire un café ou un jus de fruit. » Il se dirige vers la cuisine pour préparer les boissons. Puis il vient s’installer juste à côté de Devan. Il laisse même leur corps se frôler. « Au fait tu as fais l’essaie avec Aiden ? Ou toujours pas. » Cela avait l’air de lui tenir à cœur quand ils avaient abordé le sujet la dernière fois. Même si Daemon avait senti pas mal de doute face à cette proposition. Mais il pourrait l’épauler si cela se faisait. De plus il est bien placé pour savoir comment gérer le stress des tournées. Mais il a surtout envie de le voir s'épanouir et être heureux. Car même si Devan aime cuisiner le pianiste n'a pas la sensation que cette vie le comble vraiment. Il pose sa main sur la cuisse de son ex. Quoi qu'à cet instant, il n'est plus trop sur qu'ils soient encore ex. Il l'embrasserait bien même encore une fois. Voir deux. Même trois. Oui il se fait gourmand.

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« Des colocataires ? » Le ton de Daemon marque la surprise. Il ne s’attendait pas à cette réponse, mais il ne peut en vouloir à Devan. Cela aurait été trop facile s’il avait dit oui tout de suite par rapport à l’invitation déguisée. Il est vrai que sa maison est un peu grande pour lui tout seul, mais de là à chercher à la partager avec des inconnus. Il n’y avait jamais pensé à vrai dire. Quand il rentre de tournée il a juste envie de calme. « Je ne sais pas si cela serait évident. J’ai des objets de valeur, surtout mon piano et mes disques. Après quand je suis là j’ai un rythme tellement débile. Tu sais dés fois je joue jusqu’à l’aube. Parce que quand je compose, je ne vois pas les heures passées. Du coup je dors jusqu’à des heures pas possibles. Dont pas sur de trouver des colocataires compatibles. Et puis quand je rentre de tournée j’ai aussi besoin de solitude. Même si cela me pèse au bout d’un certain temps. » Il ne relève pas plus, de toute façon  il comprend parfaitement sa réaction.  Il revient de la cuisine avec deux verres de jus de fuit. Daemon aurait pu proposer autre chose à boire, mais il ne veut pas que l’alcool puisse aiguiser d’avantage son désir. Et il veut surtout préserver Devan, vu la discussion qu’ils ont eu durant la soirée. Et puis il y a eu l’accident. Il s’installe sur le canapé et donne le verre à Devan. Il lui demande pour Aiden. « Okay et oui j’aimerais bien. Enfin si cela ne t’ennuie pas. Je ne veux pas que tu crois que je m’impose trop. » Il a parfaitement conscience que d’aller trop vite pourrait tout foutre en l’air. Devan a encore des craintes par rapport à eux. Par rapport à lui. Alors bruler les étapes serait surement briser une nouvelle relation avant même qu’elle n’est commencée. Ils restent silencieux un moment. Daemon pose sa main sur la cuisse de Devan, sans chercher autre chose qu’un simple geste d’amitié. Il ne s’attendait pas à ce que Devan vienne se colle plus contre lui. Qu’il pose sa tête contre son épaule dans un geste tendre. Les mots qu’il prononce lui serrent le cœur sur le coup. Avant de le faire battre plus fort. Il vient glisser sa main sous son menton pour soulever son visage. Le regard du pianiste plonge dans celui de Devan. « J'en suis parfaitement conscient. Mais oublie le passé .. laisse une chance à l’avenir. » Daemon caresse sa joue, lui arrange une de ses mèches de cheveux. Puis il laisse à nouveau ses lèvres frôler celles de Devan. Avec douceur et tendresse. Il passe son bras autour de son cou pour qu’il s’installe encore plus contre lui. Il se laisse happer par la chaleur du corps du jeune homme. « C’est tellement agréable de t’avoir contre moi. » A cet instant il n’a besoin de rien d’autre. Il se sent bien. Il se sent heureux. Terriblement amoureux. Son cœur est comme libéré des entraves qu’il lui avait mises depuis dix ans. Sa tête part en arrière se posant sur le dossier de son canapé. Il ferme les yeux. Il sent la respiration de Devan se ralentir, comme si le sommeil l’emportait. Il caresse le haut de son bras du bout de ses doigts. Le temps peut s’arrêter. La terre peut s’effondrer. Daemon s’en fout. Parce qu’il se sent vivant comme jamais au côté de Devan. Et il se laisser bercer par tout ce qu’il ressent. Le sommeil vient l’enlacer aussi. Il s’endort paisible en tenant l’homme de sa vie tout contre lui.

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Daemon n’aurait jamais pensé que cette soirée finirait ainsi. Il espérait il est vrai qu’ils réussiraient à avancer dans la reconstruction d’une nouvelle relation. Mais il se s’attendait pas à terminer assis dans son canapé avec Devan collé tout contre lui. Un moment intime et plein de tendresse. Sentir la chaleur du corps de son ex contre son corps est la plus douce des récompenses. Le pianiste sent son cœur se gonfle d’une joie immense. Il y a si longtemps que ce sentiment troublant ne l’a pas envahi. A vrai dire il ne l’a vraiment qu’éprouver qu’au contact de son ex. Les autres n’ont jamais su le faire vibrer comme il le faisait. Et comme il le fait à nouveau. C’est tellement grisant. Qu’il n’a pas besoin de plus pour le moment. « Oui je comprends. » Daemon ne peut ignorer ses mots. Il est logique de Devan reste méfiant après ce qu’il lui avait fait. Devan devait se dire tout au fond de lui, qu’il n’était pas à l’abri que le pianiste refasse la même connerie. Mais Daemon a changé. Il a compris son erreur, il l’a lourdement payé. Il est prêt à vraiment s’engager en laissant le temps nécessaire à Devan pour aller dans la même direction que lui. Mais pour le moment ils en sont justes au début. Il leur faudra du temps pour se reconstruire. Et pour que Devan fasse à nouveau confiance à Daemon. Il en est conscient et il est prêt à y aller pas à pas. Mais il oublie toutes ces tracasseries se contentant juste du bien être qu’il ressent. Il se laisse envahir par cette tendresse qui les habite et les emporte. Il sait qu’ils resteront sages cette nuit. Mais il trouve ça sublime. Surprenant vu comme ils finissaient par le passé leur nuit. Il ferme les yeux, sa respiration se calme, elle se cale même sur celle de Devan. Leurs souffles sont  unis à nouveau dans une douce harmonie.

Daemon se réveille il ne sait pas trop comment. Il reste un moment tranquille ne voulant pas réveiller Devan qui dort comme un enfant. Il l’observe longuement. Lui caresse de visage. Puis il se lève avant de le prendre dans ses bras pour le porter jusqu’à sa chambre. Il le pose sur son lit le débarrasse de quelques affaires pour qu’il soit à l’aise pour finir sa nuit. Il le regarde encore durant quelques minutes qui s’éternisent. Puis il prend place derrière lui. Le sommeil le gagne rapidement. Et il se laisse emporter apaisé et heureux de cette nuit partagée. Il ne fait pas attention quand Devan quitte son lit. Il est bien loin à ce moment là. C’est l’odeur du café qui vient en lui chatouillant les narines le ramener doucement vers la réalité. Il s’étire. Son bras vient se poser à l’emplacement ou Devan dormait. « Devan !! » Il est étonné de ne pas le voir là. Serait-il parti en cours de nuit. Puis l’odeur du café se fait plus présente. Il va pour se lever mais Devan apparait dans l’embrasure de la porte un plateau à la main. Il lui sourit. Il laisse son regard glisser sur sa silhouette. Il le trouve terriblement craquant. Il se mord la lèvre pris d’une envie plus très sage. « Salut. Il y a longtemps que tu es réveillé. Je ne t’ai pas entendu te lever. » Il se demande si lui aussi l’a observé en train de dormir comme il l’avait fait lui durant la nuit. « Tu as bien dormi. J’ai pensé que l’on serait mieux dans mon lit. Si on était resté sur le canapé on serait surement tout courbaturé. Tu dormais comme un gros bébé quand je t’ai transporté. Tu étais mignon à voir. » Oui tellement mignon qu’il l’aurait bien croqué. Comme il le croquerait bien maintenant. Sa voix est encore endormi et un peu perdu. Il cherche à justifier comment ils sont arrivés dans son lit. Au cas ou Devan se pose la question. « C’est sympa d’avoir fait le petit déjeuner. Ce n’est pas le genre de chose auquel j’ai droit d’habitude. » Cela lui arrivait parfois de ce le faire monter en chambre lors de ses tournées. Mais rien à voir avec ce petit déjeuner là. Celui-ci est particulier et il va avoir une saveur exquise.

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Daemon se réveille et son premier reflex est de chercher le corps de Devan. Mais le jeune homme n’est plus là c’est le vide qu’il sent à sa place. Un instant son cœur se serre, il aurait aimé lui dire au revoir. Le coller encore une fois contre lui et pourquoi pas, laisser leurs lèvres se lier. Mais cela ne sera pas pour aujourd’hui jusqu’à ce qu’il sente la bonne odeur de café et qu’il entende du bruit dans sa cuisine. Il sourit heureux de savoir que Devan est encore là. Il va pour se lever mais le jeune homme apparait avant même qu’il n’est pu bouger un orteil. Leurs regards apaisés se retrouvent. « Je constate que tu as bien cogité. Tu as tout trouvé sans problème. En tout cas cela sent bon et je suis affamé. » Daemon ne le lâche pas du regard quand il rentre dans la pièce. Il le savoure des yeux. Le déguste même. Il a apprécié cette nuit sage en sa compagnie cela a empli son cœur d’une douceur des plus intenses. Devan pose le plateau sur le lit et il s’installe en tailleur de l’autre côté. Comme s’il voulait éviter le contact physique. Aurait-il peur de succomber ? Pourtant Daemon aimerait le sentir tout contre lui. Son corps est encore emprunt de son odeur et de sa chaleur. C’est comme s’il avait laissé sa marque sur sa chair. A vrai dire elle n’est jamais vraiment partie. Son corps se rappelle de tout et tout remonte doucement. Et c’est exquis. Daemon s’attarde sur les lèvres du beau gosse tout en lui expliquant comment ils se sont retrouvés dans le lit. Il ne veut pas de mal entendu entre eux. Leur nouvelle relation doit être saine sur tous les points. « Oui bien plus confortable que mon canapé. Tu pourras venir t’y coucher quand tu veux. » Il lui fait un clin d’œil. Daemon espère bien que cela ne sera pas que la seule et unique nuit qu’ils partageront dans ce lit. Et la prochaine sera peut être plus charnelle. Le pianiste regarde le plateau, tout lui parait alléchant. Même si dans tout cela le met le plus alléchant reste Devan. Comme hier soir au restaurant. Daemon se saisit de sa tasse de café et d’une tartine. Remerciant Devan pour sa délicate attention. « En effet mais cela prouve aussi que tu changes ou que tu as envie de changer. Dommage je te trouve chouette dans ce rôle. Mais bon faut pas abuser des bonnes choses. » Il avale quelques gorgés de café et mord dans sa tartine. Son regard ne quitte pas Devan. Il sourit face à sa grimace. Devan n’a jamais trouvé les bébés mignons. Pourtant c’est ce à quoi Daemon a pensé en le regardant dormir. Il va pour lui répondre mais les lèvres de Devan effleurent les siennes le temps de lui voler un baiser. Daemon reste agréablement surpris. Il se sait que dire sur le moment. Il sent même le rouge lui monter aux joues. Il est particulièrement troublé par ce baiser innocent et plein de promesse. Il reprend ses esprits et réussit à répondre. « Heureux que tu es bien dormi. Okay tu préfères que je te compare à la belle au bois dormant. » Daemon éclate de rire sur le coup. « J’aurais du voir si mon baiser pouvait te réveiller de ton sommeil profond. » Il finit son café et sa tartine. Et à son tour il vient frôler les lèvres de Devan. Après tout lui aussi à bien droit à son baiser du matin. « Merci. Ce petit déjeuner était délicieux. Et ta compagnie au réveil des plus agréables. Tu m’as manqué tu sais. » Sa voix se fait plus douce et son regard plus intense dans les yeux de Devan. Oui il lui avait manqué et même terriblement manqué. « Tu veux prendre une douche ? » Il change de conversation pour ne pas se laisser gagner par le trouble qui se fait plus intense au sein de sa poitrine.  

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« Loin de moi de penser que tu es un homme facile Dev. Mais je suis sur que l’idée de passer toutes tes nuits en ma compagnie te tente. Comme cela me tente aussi. » Daemon lui adresse un sourire plein de sous entendus, de toute façon le clin d’œil de Devan en était plein aussi. En dix son ex pouvait avoir changé mais il se souvenait que quand ils étaient ensemble il lui était facile de le faire plonger pour une nuit d’ivresse. Bon là il risque d’avoir un peu plus de boulot et puis le cuisinier voudra le faire surement un peu ramer. Voir beaucoup. Mais Daemon a bon espoir de retrouver rapidement les courbes divines de Devan. Mais les espérer rend le désir plus cuisant. Et l’envie plus profonde. Cela l’excite comme un jeune adolescent en manque. Il a bien longtemps qu’il n’avait éprouvé toutes ses émotions plus délicieuses les unes que les autres. Mais bruler les étapes pourraient tout faire capoter et puis une nuit sage comme un petit déjeuner au lit sans arrière pensée est également fort agréable. Comme l’avait été la soirée et comme l’est cette matinée. Ou ce baiser volé qui laisse sur les lèvres du pianiste un gout de trop peu. Et une irrésistible envie d’en voler un en retour. « Le mieux pour vérifier tes dires sera de renouveler l’expérience. Au moins on sera fixé. On peut même pimenter si tu veux. Par exemple voir si je serais capable de te déshabiller d’avantage sans ton accord. Il me semble qu’hier je n’ai pas attendu ton avis pour t’embrasser. » Daemon le taquine tout en jouant de son regard avant de trouver ses lèvres. Histoire de rétablir l’équilibre. L’instant se ferait presque coquin. Daemon trouve Devan terriblement irrésistible dans sa façon de jouer celui qui se refuse. Il ne lui en veut pas, il trouve sa réaction logique, vu la souffrance qu’il lui a infligé par le passé. Au contraire il trouve que son comportement le rend plus charmeur, plus désirable. De quoi faire monter la température au sein  des entrailles du pianiste. Et pour calmer le jeu, il lui propose de prendre une douche. Sans aucune arrière pensée. Enfin presque. Et Devan vient à son tour le taquiner sur le sujet. Quel coquin. Daemon se met sa main sur son front et tombe à la renverse sur son lit. Il fait attention de ne pas renverser le plateau. Il soupire. « Arrête !! Rien que d’y penser je meurs littéralement. Oui cela va être insupportable de te savoir nu dans la pièce d’à côté et de ne pas pouvoir te savourer même que du regard. Une vraie torture. » Puis il éclate de rire. Il le regarde se lever, prenant encore une fois le temps d’admirer ses courbes. « Oui fais vite tu me manques déjà. » Et la sortie de Devan est des plus troublantes pour le pianiste. Devan est vraiment bandant et là il en joue à fond en roulant du cul. « C’est ça provoque moi bien. je crois que tu vas prendre beaucoup de plaisir à me voir tirer la langue. »

Daemon se lève et ramène le plateau dans la cuisine. Il se demande si Devan a tout trouvé, et s’il n’a besoin de rien.  Alors il se dirige vers sa salle de bain. Il entend l’eau coulée, il est surpris en arrivant devant celle-ci de trouver la porte ouverte. Belle provocation de la part de son ex. Il est tenté, même très tenté de regarder le spectacle que lui offrirait la cabine de douche. Même si le verre n’est pas tout à fait transparent il aurait l’occasion de voir les formes de Devan. Et de laisser son esprit vagabonder d’avantage. Alors il s’avance et joue les voyeurs, après tout il a laissé la porte ouverte. Pour le pianiste c’est plus une invitation qu’autre chose.  Il reste un instant là silencieux appuyé contre l’embrasure de la porte. Sourire aux lèvres. Imaginant les mains de Devan glissant sur son corps. « Besoin d’un coup de main pour laver ton dos. Vu que je suis là je peux me rendre utile. » Il crève d’envie de rentrer dans cette cabine. Même que pour savonner le dos de son ex qui n’est plus tout à fait son ex. Même s’il doit garder son boxer pour éviter de trop perdre la raison face à ce corps qui l’a fait si souvent bander. Il s’avance attendant la réponse. Daemon est la merci de Devan. Comme à son bon plaisir. Il est vrai que par le passé il serait rentré sans attendre sa permission mais là il ne s’aventurera plus loin qu’avec l’accord de celui-ci. De quoi renforcer le jeune homme dans ses dires de tout à l’heure.