Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: L'ascenseur des comptes + Opale Lun 29 Mai 2017 - 17:54
Tant que je suis vivante, c'est pas terminé. Belles paroles de ma sœur préférée qui fait tout pour recoller les morceaux avec Opale, depuis cinq semaines, cinq longues et douloureuses semaines. J'ai essayé de la raisonner, l'ai constamment grondée, et ai fini par la supplier d'arrêter. Rien n'y fait, elle pense qu'on est faits pour être ensemble gnagna, et ça me désespère parce que c'est atrocement gênant de me retrouver dans le même endroit que la jeune femme. Et de n'avoir rien à dire. Mais cette tête de mule est vraiment incorrigible. Si bien que je ne l'avais pas crue il y a quelques jours quand elle m'avait dit qu'elle allait lâcher l'affaire, mais mes journées sont beaucoup plus tranquilles. Le calme avant la tempête, je sais, il ne peut en être autrement avec elle.
Ce beau jour, je m'invite dans le centre commercial pour aller la chercher. Elle a fait du shopping avec ses amies et il leur faut un chauffeur. Je pénètre alors dans l'ascenseur, et essaie de me focaliser sur autre chose que cette horrible musique. Très vite, les portes s'ouvrent et laissent entrer... Opale, tiens. « Stella... » je murmure pour moi-même, me promettant de la priver de sortie jusqu'à ses 30 ans pour cette stratégie sur-élaborée de nous réunir. Enfin, quand on y réfléchit bien, ce n'était pas vraiment faisable, même avec son génie maléfique. Puis, elle aurait sûrement opté pour un lieu où l'on sera ensemble plus que les 40 secondes du petit voyage.
Peu importe, finis-je par me dire en me reculant, laissant la nouvelle venue appuyer sur le bouton et m’obstinant à regarder la porte métallique devant moi, tellement plus intéressante. J'espère qu'on arrivera vite à l'étage, je n'ai pas envie d'entendre à quel point je suis un couillon, encore.
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Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Mar 30 Mai 2017 - 2:41
L’ascenseur des comptes
Collin & Opale
Cinq semaines. Déjà cinq longues semaines que Stella me supplie de donner une nouvelle chance à son frère. Qu'elle ne cesse de me rabâcher sans arrête le même discourt comme quoi c'est un type bien qui a fait une bêtise, que nous sommes faits l'un pour l'autre et que je fais une grossière erreur de le laisser filer. Balivernes. J'en ai assez de faire des efforts pour ce type. J'en ai assez de me plier en quatre et de faire des efforts à sens unique pour me faire repousser au dernier moment. Désormais, je tourne la page. Aujourd'hui même, j'ai un rendez-vous dans un pub avec un charmant jeune homme que j'ai rencontrée au studio de photographie cette semaine. Il est adorable et semble avoir de bonne manière. Certes, je ne peux nier que Collin continu d'hanter mes pensées, mais je me dis que c'est en allant voir ailleurs que je finirai par l'oublier définitivement.
Cela dit, avant de me rendre à mon rendez-vous, je dois avant tout passer au centre commercial. Stella m'a demandée de passer afin que je puisse la conseiller sur une robe qu'elle a vu en vitrine. Certes, elle m'a un peu cassée les pieds au cours des dernières semaines avec ses histoires de happy end, mais je ne peux nier que j'adore passer du temps avec elle. Qui plus est, elle ne m'a pratiquement pas parlée de Collin de toute la semaine. J'imagine donc qu'elle a tournée la page définitivement. Cependant, à l'instant où les portes de l'ascenseur s'ouvrent, je réalise que je me suis faite avoir. Collin se tient à l'intérieur, le dos appuyé contre le mur. Aussitôt, je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. « C'est pas vrai... » J'entre à l'intérieur, appuyant aussitôt sur le bouton de l'étage pour faire durer ce moment le moins longtemps possible. Je suis partagée entre l'envie d'étrangler Stella et celle d'envoyer mon compagnon bouler une dernière fois. Évidemment, je choisis la deuxième option. « Tu sais, si tu avais envie de me rendre des comptes, tu n'avais pas à manigancer un plan complètement stupide avec ta sœur... » Je croise mes bras contre ma poitrine, attendant une explication.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Mer 31 Mai 2017 - 18:52
Le mal de crâne commence déjà à se pointer. Ma vie serait vraiment beaucoup plus tranquille s'il y avait moins de femmes. Même ma propre sœur est source de problèmes. Je constate que ce n'est pas qu'envers moi qu'elle a été insistante ces dernières semaines. Opale s'en plaint aussi. Un léger soupir file entre mes lèvres alors que je deviens sa cible. Stella me le paiera, devinez qui aura à faire la vaisselle jusqu'à la fin de ses jours. « C'est un plan de génie. » dis-je pour la reprendre, non sur un ton admiratif mais clairement plaintif et désolé. « J'ai rien manigancé, c'est tout elle. » finis-je d'une voix quasiment inaudible sans la regarder. Ma décision est prise, je n'ai pas à me justifier parce que, bah, pour quoi devrais-je m'excuser déjà ? J'ai juste été honnête, on devrait m'en remercier, pas m'en vouloir.
Casse-tête, c'est vraiment casse-tête. Je ferme les yeux en espérant qu'elle ne se manifeste plus, économisant au mieux mes mots. C'est fini, quand les portes de cet ascenseur s'ouvriront, je déshériterai Stella et m'en irai au boulot. Bon, c'était sans compter sur le blocage soudain de la cage d'ascenseur. La lumière vacille quelques instants et je ne suis pas lent à comprendre ce qu'il se passe. Oh non, oh non non non, ça ne peut pas m'arriver ici, pas avec elle. Dans n'importe quelle autre situation, je serai resté de marbre mais là... ça fait combien de temps que je n'ai pas fait de crises ? Elle ne peut pas savoir, elle ne doit pas savoir. Je me mords férocement la lèvre inférieure et viens appuyer lourdement sur le bouton d'alarme, je râle quand quelqu'un répond et dit que ça devrait être réglé sous peu. Je l'espère hein. Je donne un coup de pied contre la porte. « Fait chier ! »
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Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Jeu 1 Juin 2017 - 2:59
L’ascenseur des comptes
Collin & Opale
Comment j'ai pu être assez bête pour tomber dans ce panneau ?? J'aurais dû m'attendre à ce que Stella n'abandonne pas aussi facilement. Et non, je n'ai pas été maligne pour m'en rendre compte. Résultat : me voilà coincée dans cet ascenseur avec cet espèce d'idiot !! D'ailleurs, qu'est-ce qui me dit qu'il n'est pas dans le plan également ?? Peut-être qu'il a eu des remords et qu'il a à présent envie de s'excuser et... Nah, ce n'est pas son genre. D'ailleurs, il vient me le confirmer de vive voix. Enfin, de son ton morne habituel. Je viens rouler des yeux, pressée de descendre de cet ascenseur.
Mais bon, les choses ne se déroulent jamais exactement comme prévu. Voilà que ce stupide engin commence à déconner. Les lumières se mettent d'abord à clignoter puis la cage se bloque au beau milieu du trajet, nous laissant là, pris au piège. C'est pas vrai !? Voilà que je suis coincée avec Collin pour.. un petit moment d'après la voix de l'intercome. En général, je me serais dit que ce genre de scénario est plutôt intéressant, mais là... Ça fait déjà plusieurs fois que je tente une approche et qu'il me repousse à la dernière seconde. Cette fois c'est fini. J'ai assez donnée. Je me laisse glisser contre le mur, m'asseyant au sol. Je replie mes jambes vers moi. « Bon bah on est bien avancés... Tu crois que c'est un autre plan de ta sœur ?? » Cependant, en le voyant donner un grand coup de pied dans la porte et en lisant l'effroi dans son regard, je reprend un air plus sérieux. « Il y a un truc qui ne va pas ?? »
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Jeu 1 Juin 2017 - 22:25
Ma principale qualité ? Mon calme olympien, ça peut être du je-m'en-foutisme royal, mais le fait est que même en plein bombardement, je ne panique pas. Etre aussi vulnérable qu'en ce moment même m'horrifie. J'ai l'impression de ne plus avoir aucun contrôle sur mon corps et ses réactions arbitraires qui ne me ressemblent pas. Plus que ça, j'ai horreur de m'embarrasser. De ces situations-là, je suis jamais sorti indemne, enfin c'est surtout ma fierté qui en prend un sacré coup à chaque fois. Mais vu la personne ne face, mon ego risque de finir en soins intensifs pour de longues, longues semaines. Oh dear. Je commence à déambuler, faisant de courts va-et-vient dans la cabine tout en expirant bruyamment. Ils ont dit que ça va se régler rapidement mais il n'en est rien, voilà trois bonnes minutes qu'on attend. Bande d'incompétents.
Elle demande si ma sœur y est pour quelque chose, je constate qu'elle s'est mise à l'aise, sur le sol. Comment peut-on s'asseoir aussi tranquillement dans une situation pareille ? « J'espère pas, je commence à être à court de punitions. » Long soupir, ma poitrine se soulève au rythme de ma respiration haletante. Elle est rapide à remarquer et me demande si tout va bien. Je m'arrête, appuyant mes explications avec des gestes.« Nickel. On est enfermés dans cette cabine, dans cette minuscule cabine Dieu sait pour combien de temps. Il fait chaud, j'ai soif et... l'oxygène commence à manquer... mais sinon c'est l'éclate, ouai. » Un énième soupir file entre mes lèvres. Le front déjà en sueur, j'appuie à nouveau sur le bouton d'alarme, plusieurs fois tout en tapant contre la porte. « C'est quoi ce service de merde ? A ce rythme là, vous ne retrouverez plus que nos cadavres ! » je me recule un peu une fois les cordes vocales épuisées, et donne un autre coup de pied désespéré contre la porte : « Dans un état de décomposition avancé !! » Non mais, que quelqu'un fasse quelque chose, bordel de merde !
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Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Ven 2 Juin 2017 - 3:31
L’ascenseur des comptes
Collin & Opale
Il est clair que je ne m'attendais pas à être coincée dans un ascenseur en venant ici. Ohh que non. Je pensais plutôt aider une bonne copine à trouver la robe de ses rêves avant de me rendre à un rendez-vous improvisé avec un charmant inconnu. Mais non. Au lieu de ça, me voilà coincée dans une cage d'ascenseur avec le mec le plus idiot et le plus bipolaire que je n'ai jamais vu. Que puis-je y faire pour l'instant ?? Je décide de simplement m'asseoir au sol. Ça ne sert à rien de paniquer pour l'instant. Ils finiront bien par nous délivrer de là tôt ou tard.
Cependant, Collin ne semble pas avoir choisi la même option que moi. De son côté, il marche de long en large de la petite pièce, semblant respirer de plus en plus bruyamment à chaque seconde. C'est plus fort que moi. Je ne peux m'empêcher de lui demander s'il va bien. Évidemment, il me répond avec son sarcasme habituel qui me fait rouler des yeux. Non mais c'est tellement agaçant un mec qui se sert de la même arme que moi !! Il me rétorque qu'il va bien malgré le fait qu'on soit coincé là et que l'oxygène commence à manquer. « Bah dis donc, je ne te savais pas aussi courageux... » rétorquai-je tout aussi sarcastiquement. Une nouvelle fois, il tape contre la porte, demandant encore de l'assistance. Enfin, il leur hurle dessus plus qu'autre chose, rétorquant qu'à ce rythme, ils risquent de retrouver nos cadavres en décomposition. C'est plus fort que moi. Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. « Tu ne trouves pas que tu exagères un peu ?? » Reprenant mon sérieux, j'esquisse tout de même un petit sourire amusé. « Détents-toi, personne ne va mourir. Ils vont bientôt nous libérer de là et tout rentrera dans l'ordre. » Je m'efforce cette fois d'esquisser un petit sourire compatissant. « Viens t'asseoir et respires. »
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Sam 3 Juin 2017 - 0:24
Ok. Si je réfléchis bien, je pourrais peut-être m'échapper par le plafond, grimper quelques étages puis... heureusement que mes plans suicidaires - et impossibles - sont interrompus par la voix d'Opale qui admire mon courage. Un tel témoignage prononcé avec tant d'ironie ne peut que faire plaisir à un flic. Son rire est plus difficile à ignorer. Je me tourne vers elle, le regard assassin. Et elle ? Elle ne pense pas qu'elle sous-estime LARGEMENT la situation ? « Tu rigoleras moins quand tu seras complètement déshydratée et au bord de la famine. » Il faut bien que quelqu'un ici pense à notre survie.
Elle me laisse perplexe avec ses propos et cette fichue compassion. Elle me prend pour qui ? J'ai l'impression de n'être q'un gamin qui doit se faire rassurer par ses parents quant à un monstre quelconque sous son lit. Juste avant de s'en faire bouffer. « Non mais tu comprends pas ? Les secours n'arriveront jamais ! Me dis pas de me détendre, je veux pas me détendre ! » Oh bordel ma fréquence cardiaque atteint les sommets, tout cardiologue se serait inquiété de mon état actuel. La température de mon corps a considérablement augmenté elle aussi, et ma peau me donne des airs de cadavre. Je me recule d'un pas en regardant un peu partout. « T'as vu ça ? » J'ai maintenant l'air d'un maboule paranoïaque victime d'hallucinations. « La distance entre les murs, elle... elle a rétréci, n'est-ce pas ? » Hors de question que je m’assoie, hors de question que je me calme, sous l'assaut de la panique et la peur, je fais ce que je sais faire le mieux. Réaction typique. « OUVREZ CETTE FICHUE PORTE ! » Je tape et je tape contre les portes. Rien. Nada. Pas assez fort pour défoncer un truc en métal. « Bon d'accord, vous l'aurez voulu... » Grande inspiration et je sors mon arme, carrément. Contre quoi ? Contre qui ? Aucune idée, mais je ressens le besoin de me protéger. De nous protéger.
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Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Sam 3 Juin 2017 - 3:00
L’ascenseur des comptes
Collin & Opale
Il est clair que la situation est critique, mais que pouvons-nous faire à part attendre ?? Qu'on panique ou non, les secours ne viendront pas plus rapidement. Du coup, après avoir ri un peu de sa réaction, je m'efforce de calmer Collin. Je lui assure que tout va s'arranger et lui demande de venir s'asseoir avec moi. Évidemment, monsieur le rabat-joie refuse mon offre. Il exagère encore une fois les faits et je dois me retenir pour ne pas rire de nouveau. Non mais quel grand bébé !!
Cependant, en le regardant plus attentivement, je me rends bien compte qu'il ne joue pas la comédie. Son souffle s'est grandement accéléré et sa peau a pris une couleur extrêmement pâle. Il est VRAIMENT mal. Je me relève rapidement du sol au moment où il me demande si les murs sont en train de se refermer sur nous. Pas de doute, il est claustrophobe. « Non Col. Les murs n'ont pas bougés, je t'assure. » Je m'efforce de garder un ton neutre et calme. Je n'ai pas envie de le faire paniquer encore plus qu'il ne le fait déjà. De toute façon, comment pourrais-je empirer les choses ?? Voilà qu'il se remet à frapper dans la porte de manière frénétique en hurlant. Je tente au mieux de garder mon calme de mon côté, mais c'est de plus en plus difficile. Évidemment, il finit par se rendre compte que ses efforts pour défoncer la porte ne servent à rien. Il choisis alors une option beaucoup plus radicale. En le voyant sortir son arme, c'est moi qui perd tout contrôle. Il devient fou ou quoi !? Aussitôt, je fonce vers lui pour le stopper dans son élan. « NON MAIS T'ES CINGLÉ !? TU POURRAIS NOUS TUER OU PIRE !! ARRÊTES !! » Mon regard croise le sien, complètement paniqué, et aussitôt, je m'adoucie légèrement. Ma main glisse contre son bras jusqu'à trouver sa main qui tient l'arme. « Lâches le. » chuchotai-je. Je sens son souffle rapide contre mon visage. Il fait une crise de panique. Il n'y a pas d'autre explication. Étrangement, un vieux bouquin que j'avais lu par le passé me revient en tête. Je sais comment calmer cette crise de panique. Doucement, ma main libre vient rejoindre sa nuque. « Chut... Ça va aller. » Je viens doucement capturer ses lèvres des miennes. Ce n'est pas le baiser le plus passionné que je n'ai jamais échangé, mais il l'est quand même un peu plus que celui de la dernière fois. Je viens doucement y mettre un terme en mordillant légèrement sa lèvre inférieure, restant ensuite là sans bouger en espérant être parvenue à le calmer au moins un peu.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Mar 6 Juin 2017 - 21:00
A croire que cette phobie accentue mes mauvais côtés. Je suis déjà constamment aux aguets et suspicieux en temps normal, métier oblige, mais ça empire au point de me donner des hallucinations. Mon côté observateur, lui, est gommé et je vois déjà les murs se rapprocher. Il ne reste plus qu'à espérer que mon côté "violent sur les bords" ne s'amplifie pas parce que sinon... sinon je me retrouverais avec une arme dans la main, prêt à tirer sur une porte. Bon, trop tard.
« Ou pire ? Y a quoi de pire que de se faire tuer ? » Au milieu de cette ambiance étouffante et pleine situation désespérante, elle trouve quand même le moyen de m'amuser, de m'intriguer aussi. Au contact de sa main, je tourne le regard vers elle et m'inquiète illico sur sa sécurité. C'est pas gagné pour le combat contre la porte qui veut pas s'ouvrir, mais je ne peux pas risquer de la blesser. Si bien qu'à son ordre, je décharge plutôt mon arme avant de la balancer précautionneusement loin de moi sur le sol. Enfin vu la surface de la cabine, c'est pas très loin, mais ça freine momentanément mes pulsions destructrices. « Éloigne-toi de moi ! » ça tombe dans l'oreille d'un sourd, elle fait exactement l'inverse. Et alors que je suis sur le point de lui hurler dessus, sa main vient se loger sur ma nuque, le tout accompagné d'un "chut, ça va aller". BORDEL. Je n'ai pas besoin qu'on me materne. « Éloigne-toi, j'ai dit ! Et me parle pas comme ça, je suis pas ton foutu animal de compa... » Attendez, qu'est-ce qu'il se passe ? Ses lèvres emprisonnent les miennes, m'obligeant à fermer les yeux sur-le-champ, férocement, et savourant malgré moi les douces sensations. Ça me calme totalement, comme si ma réaction excessive à ce blocage est mise en stand-by. Puis, lèvres entrouvertes, je m'autorise à rouvrir les yeux doucement, contemplant son visage. Je me laisse tomber, dos contre la porte, et m'assois tout en lui laissant une place entre mes jambes. « On... on dirait que ça a marché. »
Mon cœur cogne encore férocement contre ma cage thoracique - cela dit, peut-être pas pour les mêmes raisons que tout à l'heure, d'autres motifs s'y ajoutent - et mes idées noires ne refluent toujours pas, mais au moins j'ai moins l'air d'un hystérique. « Si le but était de m'éclairer l'esprit, alors c'est raté. » A quoi ça rime ? Qu'est-ce qui la prend ? Je pensais pourtant être sur sa liste noire, j'ai tout fait pour en tout cas. « Pourquoi tu fais ça ? » Mon cœur me fait mal et je serre ma poitrine à cet endroit tout en la regardant : « Je le déteste. » j'avoue sur un ton las. « Mon père, Je le déteste. » finis-je en appuyant ma tête contre le mur. C'est de lui que vient ma claustrophobie, par le passé elle n'était pas aussi sévère. Je déteste également ce qu'il a fait de moi, cet homme renfermé, insaisissable et détaché de la vie.
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Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Mer 7 Juin 2017 - 1:11
L’ascenseur des comptes
Collin & Opale
Mieux vaut réagir et vite. Autrement, je risque de me retrouver avec une balle entre les deux yeux en moins de deux. Je commence par hausser le ton moi aussi. La situation est déjà bien assez critique ainsi. Aucun besoin d'ajouter une arme à feu en plus. Bien qu'il se moque légèrement de mon ''ou pire'', Collin finit par décharger son flingue et l'envoyer valser sur le sol de la cabine. Néanmoins, il ne semble pas plus calme pour autant. Sa respiration est saccadé et je le sens paniquer. Une seule solution me vient à l'esprit. Il a beau m'intimer de m'éloigner, je ne peux pas le laisser ainsi. Peu importe à quel point il m'a déçu la dernière fois qu'on s'est parlé. Je viens poser ma main contre sa nuque. Je ne le laisse pas terminer sa phrase et je viens poser mes lèvres contre les siennes. Il ne me repousse pas, curieusement. Sa bouche est douce et tendre. Tout ce qu'il refuse de me démontrer en temps normal. Lorsque je le relâche, je le vois rouvrir doucement les yeux, l'air surpris. Au moins, son souffle semble s'être calmé. Il me semble plus détendu. Il s'adosse contre la porte de l'ascenseur, se laissant glisser au sol pour s'asseoir, les jambes écartées. Lorsqu'il dit que ça a marché, je ne peux réprimer un sourire. « Tant mieux. »
Mon coeur bat lourdement dans ma poitrine. Il faut dire que cette situation devient de plus en plus étrange. Que suis-je censée faire à présent ?? D'ailleurs, à quoi pense-t-il présentement ?? Est=il enfin prêt à la discussion ou va-t-il encore se fermer au dernier moment ?? Il finit par ouvrir la bouche, me disant que je ne l'aide pas à éclairer son esprit. Je penche la tête sur côté, un peu crédule. Que veut-il dire ?? Je croyais pourtant avoir été assez claire au cours des dernières semaines. Il me demande pourquoi je fais ça et aussitôt, je ne peux réprimer un petit sourire amusé. « Tu ne crois pas que c'est toi qui me dois des explications ?? La dernière fois qu'on s'est parlé, tu m'as dit que je te plaisais, que j'étais la plus belle femme que tu n'avais jamais vu et que tu avais envie de moi et la minute d'après, tu t'es enfuît sans donner d'explication... » Je soupir, le regardant serrer sa poitrine dans sa main. Encore une fois, il brise le silence, me disant qu'il déteste quelqu'un. Je n'ai pas le temps de lui demander qui qu'il répond à ma question. Son père. Je pince les lèvres, plissant légèrement les yeux. « Pourquoi ?? Qu'est-ce qu'il t'a fait, si ce n'est pas trop indiscret ?? » Je m'accroupis au sol entre ses jambes, venant capturer son regard du mien. Une nouvelle fois, je pose ma main contre sa nuque pour le forcer à me regarder. « Il faut que tu me parles Collin. Il faut que tu me dise ce qui se passe parce qu'honnêtement, j'en ai plus qu'Assez de cette situation. » Mais quel est le sombre secret qu'il semble tellement déterminé à cacher ??
AVENGEDINCHAINS
Invité
Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Mer 7 Juin 2017 - 1:54
La honte fait des ravages chez les personnes qui n'ont pas l'habitude de se donner en spectacle, sur qui on ne sait rien pour ainsi dire... genre moi. Et elle me le rappelle en me demandant des explications. Elle n'en a pas marre ? Ses arguments sont néanmoins solides, moi qui pensais ne pas avoir grand-chose à me reprocher... elle n'a pas une mémoire de poisson, c'est le moins que l'on puisse dire. « C'est sûr que vu comme ça... » ce n'était vraiment qu'une question de point de vue finalement. Cela dit, je préfère rester muet mais en révèle plus que je ne devrais au sujet de la source de la claustrophobie. C'est la suite logique de l'interrogatoire, ce qui me fait soupirer. Je suis las, mais plus de moi-même que d'elle. En ce qui la concerne, je suis presque content qu'elle soit là en fait, si l'on oublie l'épisode de la crise de nerfs où je me suis ridiculisé. Et qui n'est pas terminé, d'ailleurs.
Elle insiste mais ce n'est plus vraiment nécessaire. Puisque je me suis déjà ridiculisé pour les deux ou trois années à venir, autant aller jusqu'au bout, je ne suis plus à ça près. Puis c'est mieux que de parler à un psy. « Il m'enfermait dans le placard lors de ses nombreuses querelles avec ma mère, sous prétexte que c'était un "problème d'adulte" qui n'avait rien à voir avec moi. » Mes sœurs étaient trop jeunes pour s'en rappeler, peut-être que Stella en garde un vague souvenir mais je ne l'espère pas. « Il était vraiment loin d'être parfait. Il a trompé ma mère, a brisé sa famille sans un mot d'excuse pour les beaux yeux de sa secrétaire. Ma mère est décédée à cause de lui quelques mois plus tard. Et Catherine... » J'hésite un court instant. « Catherine m'a aussi tourné le dos, pour un autre homme avec moins de problèmes, prétextant ne plus m'aimer. » Je ne juge pas nécessaire de m'étaler sur l'identité de cette dernière, elle peut le deviner avec le peu d'infos données. « Depuis, j'ai pas avancé un putain de millimètre dans ma vie sentimentale. Le pire, c'est que je sais que si je la vois, malgré tout ce qu'elle m'a fait... je craquerais totalement. » Un petit rire ironique s'échappe à mes lèvres. Cela qui explique pourquoi j'ai du mal avec les trucs sérieux. « Tu vois ? M'engager dans nouvelle relation serait juste sado-maso. Je crois que je l'aime toujours et si c'est le cas alors je te ferais inutilement souffrir et je serais pas mieux que mon père. Devenir comme lui, c'est mon pire cauchemar. » C'était vraiment la pire période de ma vie, je ne compte pas refaire confiance à qui que ce soit, ne pas avoir de vie sentimentale ne me dérange pas plus que ça, le truc c'est que Opale est apparue et le cœur a ses raisons que la raison igno... oh putain, j'espère que c'est la phobie qui me fait penser ça. « Je te préviens, si tu me dis que je te fais de la peine, ce sera la fin de la discussion. »
Invité
Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Jeu 8 Juin 2017 - 0:12
L’ascenseur des comptes
Collin & Opale
Le début de ses paroles me donne froid dans le dos. Enfermé ?? Dans un placard ?? Mais qui peut être assez monstrueux pour faire vivre ça à son petit garçon ?? Collin m'explique le pourquoi du comment. Son enfance n'a pas été de tout repos. Encore moins que ce que j'avais crue au départ. Au moins, ses sœurs ne semblent pas en garder les mêmes séquelles que lui, heureusement. Apparemment, il a dû veiller à ce que ça n'arrive pas. Tout compte fait, je peux comprendre ses sauts d'humeur et ses élans de panique des dernières minutes.
Cependant, lorsqu'il fait mention d'une certaine Catherine, je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils. Il n'a pas nommé l'identité exacte de la demoiselle, mais il ne me faut pas un dessin pour comprendre qu'il s'agit de la femme qu'il a aimé et qui lui a brisé le coeur. Il me dit que sa vie sentimentale est restée la même depuis qu'elle l'a quittée et que malgré la rancœur, il a l'impression d'avoir toujours des sentiments à son égard. Lorsqu'il me dit qu'il ne veut pas s'engager avec moi par peur de me faire souffrir et de ressembler à son père, je dois me retenir pour ne pas éclater de rire. Non mais il me prend pour qui ?? Une petite poupée toute fragile ?? Je le laisse conclure avec sa menace de clore la discussion si j'émets le moindre signe de pitié avant de prendre la parole. « Pas du tout. À vrai dire, je trouve ça plutôt pathétique. » dis-je en haussant les épaules. Je me relève du sol avant de poursuivre. « C'est vrai, l'histoire avec ton père est terrible. Je n'en reviens pas qu'un homme soit capable de telles choses envers son propre enfant. Mais pour le reste... » Je le détaille attentivement avant de me mordre la lèvre inférieure, essayant au mieux de mâcher mes mots. « Alors quoi ?? Tu vas rester seul toute ta vie sous prétexte qu'un jour une fille t'a brisé le coeur ?? Tu as une très belle perspective de vie... » Mon naturel sarcasme revient au galot, c'est plus fort que moi. « Tu sais, tous le monde en bave dans la vie Collin. Ce n'est pas une raison pour s'empêcher de vivre pour autant. » Je prend une seconde pause pour soupirer bruyamment. « Et pitié, cesses de faire comme si j'étais une gamine fragile que tu pourrais casser. Je ne cherche qu'à t'aider, mais je m'en moque que tu veule de moi ou non. D'ailleurs, j'ai rendez-vous avec un mec rencontré au studio d'ici deux heures à peine. » J'y vais plus fort cette fois pour le brasser un peu. Et peut-être aussi pour cacher le fait que ses paroles d'amour éternel envers cette autre femme m'ont blessées un peu.
AVENGEDINCHAINS
Invité
Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Jeu 8 Juin 2017 - 2:32
Pathétique ? Ben vas-y, détruis le peu de self-esteem qu'il me reste. C'était encore une idée brillante d'en parler. Je la suis du regard alors qu'elle se lève, je ne dis rien à propos de mon père puisqu'on est d'accord sur le sujet. Le ton monte, je baisse la tête en fermant les yeux lors de sa leçon de morale. Elle dit toute la vérité que ne voulais pas entendre, surtout pas d'elle, et dans mon état actuel je n'ai pas la force de répliquer. Tout ce que je fais, c'est soupirer en espérant que l'épisode des reproches finisse vite. « C'est pas n'importe quelle fille, idiote. » je rétorque calmement, j'aurais préféré qu'elle le soit. « J'ai pas trop la force d'applaudir là, mais c'est de belles paroles Opale, vraiment. Je m'empêche pas de vivre, ma vie me convient telle qu'elle est. » Doux mensonge prononcé à ma personne depuis des années.
J'essaie de me redresser tant bien que mal, écoutant la suite de son discours. Oui, je constate qu'elle n'est pas une poupée fragile, la mention du mec me fait quand même l'effet d'un couteau enfoncé dans la poitrine. Sensation très désagréable. Que je veuille d'elle ou non, ça lui est égal ? « J'en avais pas l'impression quand tu m'as embrassé y a deux minutes. Tu devrais en faire mention lors du rendez-vous, je suis sûr que ça l'intéresserait. » Je fais celui qui s'en fout mais, tout à coup, j'espère que l'ascenseur reste bloqué plus que les deux heures d'attente, qu'elle n'y arrive jamais à temps, à ce rendez-vous. Par miracle, j'arrive à tenir debout mais appuie mon dos contre le mur derrière moi par précaution, la main toujours sur la poitrine. C'est le moment où la cabine est légèrement secouée, s'y ajoutent une brève coupure d'électricité et un bruit qui m'oblige à me couvrir les oreilles, en perdre l'équilibre et tomber comme le dernier des losers. Vous savez, au cas où je n'ai pas assez massacré mon image comme ça. C'est sûrement dû aux travaux de réparation mais moi, je ne vois pas les choses comme ça, c'en est trop. Le cauchemar recommence.
Je m'assoie difficilement, lâchant un long soupir exaspéré. Il n'y a rien de mieux qu'une chute aussi théâtrale que douloureuse pour me remettre les idées en place. C'est comme un coup de fouet. « Bon, t'as peut-être un peu raison. Je suis pas logique et j'essaierai de remédier à ça... en t'invitant à boire un café si on survit ? A CONDITION que t'ailles pas voir ce mec. »
Invité
Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Jeu 8 Juin 2017 - 4:49
L’ascenseur des comptes
Collin & Opale
Idiote !? Il vient de me traiter d'idiote !? Si je n'avais pas la classe que j'ai, je lui mettrais bien une belle gifle en plein visage. Mais bon, je me rends tout de même compte qu'il souffre et qu'il est paniqué. Je ne réponds donc rien à son insulte, me contentant simplement d'esquisser un petit sourire amusé lorsqu'il me dit que sa vie lui convient. « Mais bien sûr... C'est le rêve de tout le monde de passer ses soirées en solitaire ou à surveiller ses jeunes sœurs qui elles vivent dans le monde réel... » Non mais il faut qu'il ouvre les yeux !!
Je ne peux m'empêcher de lui faire mention de mon rendez-vous. Comme je m'y attendais, ça le fait réagir. Il me lance même que je ne lui ai pas donné cette impression lorsque je l'ai embrassée il y a à peine quelques instants. Je reprends net mon sérieux, souhaitant tout de même conserver ma fierté. « Et qui t'a dit que ça signifiait quoi que ce soit ?? J'ai juste déjà lu quelque part qu'on peux calmer une crise de panique en retenant sa respiration et lorsque je t'ai embrassée, tu as retenu inconsciemment ton souffle. Ne va pas croire que je suis le genre de fille assez désespérée pour courir après un mec qui ne veut pas d'elle. » Et pourtant, c'est bien ce que je fais depuis des semaines...
Collin se relève à son tour du sol, revenant prendre appui contre la porte. C'est à cet instant que la cabine bouge enfin, créant une légère secousse et nous plongeant dans le noir. Une nouvelle fois, mon interlocuteur se retrouve au sol. Je ne peux pas vraiment en rire puisque je me retrouve dans la même position. Il n'y a pas à dire, ça vous blesse une fierté... J'appuie ma tête contre le mur au moment où il reprend la parole. Ohh. Mais c'est quoi ça ?? Ce mec est bipolaire ou quoi ?? Il me traite d'idiote et l'instant d'après il m'invite à prendre un café ?? Il me prend pour qui ?? Pourtant, je ne peux m'empêcher de sourire légèrement. Après tout, il vient d'avouer qu'il n'est pas logique... « Tu sais, tes sauts d'humeur commencent à me traumatiser. » Je souris un peu plus. « Étrangement, ce sera avec plaisir pour le café, mais je nevois pas pourquoi tu ne veux pas que je me rende à ce fameux rendez-vous. Après tout, tu m'as clairement fait comprendre qu'il n'y aurait jamais rien entre nous... Et ce à de très nombreuses reprises... »
AVENGEDINCHAINS
Invité
Sujet: Re: L'ascenseur des comptes + Opale Mar 13 Juin 2017 - 19:21
Elle exagère, beaucoup. Je vis dans un monde on ne peut plus réel, un peu trop à mon goût. J'ai, au contraire, besoin de me détendre davantage et profiter de la vie. Sauf qu'avec tout ce qu'il s'est passé, j'ai simplement peur d'être heureux. Ce qui est bien con. « Tu deviens mesquine là. » On en a fait des tonnes, tous les deux, mais là elle a réussi à me vexer. Je ne me suis pas ouvert à elle pour ce genre de feedback, même si j'avais peut-être besoin de l'entendre.
Je la gratifie quand même d'un sourire en coin, amusé par son explication. « Et t'aurais pas pu, je sais pas, juste me demander de retenir ma respiration ? Ou m'embrasser sur le bout des lèvres, juste ? J'ai pas lu le bouquin, mais je suis sûr qu'il y a pas besoin de mélanger sa salive avec celle de la victime. » je guette sa réaction, taquin. Elle n'est définitivement pas passée à autre chose. Je réponds par un haussement d'épaules à son commentaire : mes états d'âmes soudains me fatiguent également, le choc et la panique n'aident en rien.
Oh bien joué. Elle essaie de m'inciter à lui faire part de quelques sentiments enfuis que je n'avais pas le culot d'avouer. Je veux bien éviter ce genre d'aveu, mais du coup c'est délicat de trouver une bonne raison pour qu'elle n'aille pas voir le mec. Enfin pas avec les mots. En moins de deux, je me retrouve si près d'elle que je ressens son souffle contre mon visage. Mes mains se posent sur ses joues et je nous offre un autre baiser qui me fait tourner la tête. C'est moi ou l'ascenseur a pris feu ? « Y a que les idiots qui changent pas d'avis. Dis-lui que t'as un petit ami. » Oh oh, la grande confession, certes elle aurait pu être plus détaillée mais c'est un grand, énorme pas en avant pour le connard que je suis.
Je sens limite chaque millième de seconde passer en attendant sa réponse, avant qu'une énième secousse ne me fait retomber sur le dos, elle sur moi. Worst timing ever. Le choc avec le sol est encore douloureux, ma colonne vertébrale sera en miettes une fois qu'on aura quitté cet ascenseur... mais en même temps, j'ai pas vraiment à me plaindre, vu notre position actuelle. Je souris : « Ça me rappelle quelque chose. » Notre rencontre. On trouve pas mieux comme timing non plus pour enfin ouvrir les portes de l'ascenseur, un des réparateurs commentant avec un grand sourire : « On s'excuse pour la panne, vous pouvez sortir maintenant, mais si vous préférez rester... » Son rire se mêle à celui de ses collègues, probablement aussi pervers. Même pas la force de râler, je me redresse, heureux d'enfin (enfin) recouvrer mes esprits puis, complètement calme, mes bêtises me reviennent en mémoire. « Putain... »