Toi aussi t'es amoureux ?

« Oh oui, je crois que pour ça, on est bien tombé tous les deux ! » Tu n'avais pas d'effort à faire pour être romantique, ça te venait naturellement, tu avais besoin de montrer à l'autre qu'elle était présente dans ta vie, que tu l'aimais et que jamais au grand jamais, ça ne pourrait être différent. Fleur aussi était comme ça, ce qui faisait qu'entre vous, ça collait plutôt bien. « C’est vrai que je ne serais jamais à plaindre. » Tu n'étais pas malade, tout allait bien dans ta vie et puis à côté de ça, tu étais heureux. Certes, elle t'avait dit que ça serait difficile, mais pour le moment, tu trouvais que tu t'en sortais assez bien, essayant d'avoir toujours un sourire sur le visage pour lui venir le plus possible en aide. « Mais quand elle remet tout en question, j’avoue que c’est difficile. » C'était comme si elle doutait de ton amour, comme si elle se sentait coupable de te faire vivre ça mais à force, tu n'avais plus les mots, tu ne savais pas si lui dire toujours la même chose finirait par rentrer dans sa petite tête. Pourtant, tu luttais à chaque fois parce que tu avais assez d'amour pour tous les deux, tu essayais de lui prouver que c'était ton choix à toi, pas le sien à elle et que jamais elle ne t'imposait quoique ce soit. La preuve, c'était bien de toi qu'était venue l'initiative pour aménager chez elle, afin d'être plus présent. « Ça oui ! » Tu ne pouvais pas avoir le moindre doute à avoir, tu étais vraiment bien tombé, ne réalisant pas parfois à quel point tu avais de la chance parce que ce n'était plus aussi évident de nos jours, surtout quand le monde actuel a peur de s'engager. Toi, ce n'était pas ça qui t'effrayait, mais plutôt l'idée de finir ta vie seul. Tu n'étais pas un solitaire et si tu finissais de vivre ta vie en célibataire, tu aurais beaucoup de mal. « De nombreuses fois mais ça n’a jamais duré très longtemps. » ajoutais-tu en rigolant doucement. Tu avais quelques prénoms en tête mais pas un seul visage. Tu avais beau les avoir aimé de toutes tes forces, tu n'étais pas capable de retenir les visages très longtemps. Et puis il fallait dire que ça aidait pas d'avoir un cœur d'artichaut, tu pouvais tomber amoureux plusieurs fois dans une journée si ton coeur n'était pas pris en otage. « Et toi ? » A ton tour d'être curieux et de savoir si le beau mannequin Jim a eu de nombreuses relations.

« C'est vrai, mais ce n'est pas tellement mon genre. » Au contraire, tu étais plutôt du genre à prendre beaucoup sûr toi, à essayer de décharger les autres de leurs malheurs et de leurs problèmes. Tu pensais que si les problèmes étaient partagés, alors ils devenaient moins lourd à porter. « Je crois que tu as raison. » Elle ne voulait que ton bonheur, elle voulait te protéger de toute la peine que tu pourrais connaître si jamais ça venait à mal finir mais ce n'était pas ce que toi tu voulais. Toi tu voulais l'aimer, tout simplement. Partager ta vie avec elle, passer du temps avec elle et si jamais ça tournait court, tu aurais été heureux tout le long. « Tu devrais lui dire toi, que si je suis avec elle, c'est que je l'ai choisi et que je l'aime assez pour surmonter tout ça parce que moi j'ai l'impression que ça tombe dans l'oreille d'une sourde ! » ajoutais-tu en rigolant. C'était pas vraiment une bonne idée, Fleur finirait bien par le comprendre de toute façon puisque tu étais installé chez elle et que tu ne comptais pas partir de ci-tôt.  « Détends-toi Jim, je ne douterais pas de la nature de tes sentiments. Et si tu es heureux, c'est le principal. » Ce n'était pas toi qui irait répéter à qui que ce soit la conversation que vous aviez eu. Tu dirais sûrement à Fleur que tu avais mangé une glace avec Jim et que vous aviez un peu discuté, tu pourrais lui dire tout ce que tu lui as dit, mais tu ne lui dirais pas ce que Jim a dit, si Jim veut le faire, il le fera mais ce n'était pas à toi de lui parler de la relation amoureuse de son ami après tout. « Vous pensez sauter le pas bientôt ? Je veux dire, vivre ensemble ? » demandais-tu curieux. Avec Fleur, cet étape était déjà franchie, tu en avais une autre en tête mais elle était encore au stade du brouillon.

A ta demande, Jim se contentait de te regarder, il devait se demander si tu rigolais ou si tu étais sérieux mais tu ne demanderais jamais ça à quelqu'un. Personne ne devait venir s’immiscer dans ton couple, tu ne laisserais pas Aino le faire, alors ce n'était pas pour envoyé Jim, pourtant, il semblait prêt à lui faire passer un message. Ce qui te fit sourire parce que c'était une gentille attention. « Je crois que tu n'as même pas besoin de lui dire. » ajoutais-tu avec un léger sourire. Ce n'était pas les histoires de Jim après tout. Tu savais bien qu'elle voulait ton bonheur mais elle l'avait. Tu étais heureux avec elle et il n'y avait rien de plus important au final. Tu n'étais d'ailleurs pas le seul à être heureux, Jim aussi l'était. Tu ne le connaissais pas depuis très longtemps, mais lorsqu'il parlait de sa copine, tu voyais des étincelles dans ses yeux. Du genre de ceux qu'on voit dans les films pour montrer lorsqu'un personnage est amoureux. « Si ce n'est pas pour maintenant, je crois qu'il est sage de ne pas précipiter les choses, après tout si ça doit se faire, ça se fera en temps et en heure ! » En ce qui te concernait, tu allais emménager chez Fleur dans pas longtemps et tu étais ravi de cette nouvelle. Tu le faisais parce que la condition de Fleur l'obligeait mais tu voulais aussi passer cette étape. Peut-être que c'était rapide mais tu ne voyais jamais ça d'un mauvais œil. Au contraire, c'était une bonne façon de savoir si votre histoire pourrait tenir le coup, si elle en valait la peine. Tu savais que c'était le cas, mais tu aimais bien avoir des signes pour te le prouver. « Dis-moi Jim, est-ce que tu veux aller faire autre chose ? » Tu ne savais pas s'il était attendu mais toi tu étais libre, tu pouvais bien passer encore un moment avec lui. Tu l'aimais bien, il était très sympathique et très attachant, tu comprenais pourquoi il avait une place particulière dans la vie de Fleur. Et tu ne te sentais pas menacé par lui, parce que comme il l'avait si bien dit, il était heureux. Et toi tu avais confiance en Fleur, rien de plus n'était important.