Damaged people are dangerous. They know they can survive. (HOT) † Levi

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Damaged people are dangerous. They know they can survive.
EFFY & LEVI

Effy sortit enfin de l'amphithéâtre, passant une main dans ses mèches rebelles, ses iris couleur iceberg rencontrant la lumière de fin de journée. Elle regarda un instant le ciel, son sac sur l'épaule, avant de s'allumer négligemment une cigarette et de prendre la route qui menait à l'appartement de Levi. Elle sentait cette bulle d'euphorie prête à exploser dans son cœur, qui montait de plus en plus haut, la réchauffant de l'intérieur. C'était une étrange sensation qui lui agrippait les entrailles, qu'elle avait du mal à appréhender car plus ressentie depuis trop longtemps. Depuis les derniers événements entre Levi et elle, Effy était perdue mais pourtant confiante. Comme si rien ne pouvait plus la toucher, la descendre, lui faire de mal. Ce n'était bien sûr qu'une illusion, mais savoir qu'elle était désormais avec Levi lui donnait cette impression de sécurité, comme elle l'avait toujours ressentie lorsqu'il était dans les parages. Elle lui avait envoyé un message plus tôt dans la journée, et ressentait une pointe d'appréhension entre les côtes depuis sa réponse. Il devait lui parler de quelque chose. Elle n'était pas extrêmement inquiète, mais craignait que quelque chose ne s'abatte encore sur eux. Ils avaient déjà traversé tellement de choses, le fait qu'ils soient maintenant réunis relevait presque du miracle. Cette situation lui apparaissait fragile, instable, ce qui d'un côté la faisait se sentir plus vivante que jamais, et d'un autre, la terrorisait. Ils ne s'était pas explicitement dit qu'ils étaient en couple, l'étudiante n'était pas du genre à coller des étiquettes sur les relations humaines, mais pour elle c'était tout comme. Cette façon qu'il avait de faire battre son cœur, ce qu'elle lisait dans son regard quand il le plongeait dans le sien, suffisait amplement à son bonheur.

La jeunette arriva devant la porte de Levi et sonna. Elle serait bien entrée comme ça chez lui, mais elle n'en était pas encore au stade où elle se permettait ce genre de relation. Et même si c'était du passé, enterré depuis des mois et des mois, elle se rappelait très bien ce que ça avait donné la dernière fois qu'elle était entrée sans prévenir. Effy chassa très vite ces images de sa tête, le temps n'en était plus à l'amertume. Ils avaient dépassés tout ça depuis bien des lunes et leurs retrouvailles de l'autre soir étaient tout ce qui importait. La jeune fille avait pris de quoi rouler quelques joints dans son sac, sait-on jamais. Il avait dit qu'il suivrait, ce qui l'inquiétait un peu sur la nature de ce qu'il avait à lui dire. En même temps, Effy était une consommatrice de drogue assidue, qu'elle s'en tienne à la weed était déjà plus que bien.

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La tension était montée d'un cran. Tu commençais à t'agiter en voyant les aiguilles de ton horloge tourner à un rythme qui te paraissait bien rapide. Non pas que tu regrettais de voir Effy ce soir -au contraire même, tu ne demandais qu'à être avec elle-, mais il allait falloir que tu lui parles. Que tu lui parles de la décision que tu avais finalement prise, et non sans le moindre mal. Tu allais devoir repartir à Londres pour une durée que tu ne pouvais pas encore déterminer. Ce n'était en soi pas si grave que cela, dans le sens où tu savais que tu finirais par revenir ici, à Bowen. Mais tu ne pouvais pas t'empêcher de craindre pour vous. Pour cette relation à laquelle tu voulais te vouer entièrement. Et malheureusement, cet imprévu semblait troubler tes projets. Depuis le début, rien n'avait été facile entre vous. Vous aviez lutté tous les deux, contre vous-même et contre les sentiments. Et le fait de les avoir finalement accepté relevait d'un effort considérable, que ce soit du côté d'Effy comme du tien. Tu t'étais résolu au fait que tu ne pouvais et que tu ne voulais plus lutter contre elle. Tu la voulais dans ta vie, plus que n'importe quelle autre personne dans ce monde. Elle était devenue une évidence.

La sonnette finit par retentir dans l'appartement, marquant l'arrivée de la jeune brune. Tu sentis ton cœur s'emballer subitement et presque inévitablement. Tu ne pus d'ailleurs t'empêcher d'esquisser un léger sourire à cette simple sensation. Tu ne tardas pas à réduire les derniers pas qui te menaient à la porte, l'ouvrant pour faire face à Effy, une lueur brillante dans les yeux. « J'commençais à trouver le temps long. » Lui dis-tu, un sourire amusé mais sincère étirant tes lèvres. L'autre soir avait été un réel déclic. Tu t'étais livré à elle, comme il t'arrivait très peu souvent voire jamais de le faire. Tu t'écartas finalement de la porte afin de la laisser rentrer avant de la refermer derrière elle. Tu te retournas vers elle, traversant le salon pour l'inciter à venir s'y installer. « Tu veux boire quelque chose ? » Finis-tu par lui demander, ton regard retrouvant ses iris azur. Le sujet qui te donnait des sueurs froides, tu le laissais de côté pour l'instant, persuadé qu'il ressurgira au moment opportun.

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Il vint ouvrir la porte et tout de suite, le regard de la jeune femme s'embrasa. Elle ne pouvait retenir ce petit sourire en coin qui lui montait au visage. Ni son pouls de s'accélérer presque imperceptiblement. Putain, au bout de tellement de mois, de tergiversations, de déceptions et de retrouvailles, il parvenait toujours à produire sur elle le même effet que lorsqu'ils s'étaient rencontrés.

« Tu ne peux en vouloir qu'à mon cours d'éthique journalistique. »

Fit-elle sur un ton cynique en pénétrant dans l'appartement, retrouvant ses lèvres sans attendre et passant une main dans sa nuque, pour l'embrasser avec fougue sans lui laisser le temps de répondre. Elle avait attendu toute la journée pour pouvoir sentir ce sentiment se réveiller au creux de son ventre, elle n'allait pas attendre une seconde de plus. L'étudiante le suivit ensuite au salon, posant ses affaires et posant un regard inquisiteur sur lui, fouillant son regard comme si elle fouillait son âme. Il devait lui dire quelque chose et elle espérait deviner ce que c'était avant qu'il ne prononce les mots. Mine de rien, ça l'inquiétait légèrement.

« Tu vas rire, mais... T'as du thé ? »

Demanda-t-elle sur un ton malicieux. Oui parce que, Effy qui demandait quelque chose de non-alcoolisé, c'était pas souvent qu'on voyait ça. À se demander comment ses reins fonctionnaient toujours. Mais il y avait des jours où la jeune femme restait plutôt clean. Cela dépendait des moments, de semaines.

« Tu veux quelque chose à fumer ? »

Proposa-t-elle à son tour en sortant de quoi rouler un joint de son sac, un sourire espiègle aux lèvres. Parce que bon, même si la jeunette évitait l'alcool cette fois-ci, cela ne voulait pas dire qu'elle renonçait à toutes ses petites habitudes ce soir. Et puis, elle se disait que Levi en aurait peut-être besoin. Elle pouvait voir que sa décontraction n'était qu'apparente et qu'il allait bientôt se lancer dans le vif du sujet.

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Ton cœur s'emballa encore plus à la seconde où tu ouvris la porte, c'était l'effet que la jeune étudiante te procurait lorsqu'elle était dans les parages et dont tu avais d'ailleurs presque fini par t'habituer. Vous ne vous étiez pas revus depuis l'autre soir, soit finalement pas si longtemps que ça. Mais pour toi, ça l'avait été. T'aimais être avec elle. Et le fait d'avoir entre autre été obligé à rester éloigné d'elle pendant un bon moment t'avait comprendre que plus jamais tu ne souhaitais ça. Sauf que t'en oubliais presque que t'avais choisi de remettre ça en choisissant de retourner en Angleterre. Mais ça, c'était encore une autre histoire.

« Tu ne peux en vouloir qu'à mon cours d'éthique journalistique. » Tu souris à ses paroles et au ton qu'elle employa, te disant qu'elle respirait la motivation à plein nez. Tes lèvres retrouvèrent assez rapidement les siennes, dans un baiser qui témoignait assez clairement de votre impatience. Tu fermas les yeux un court instant, le cœur battant à plein régime, avant de les rouvrir et de reposer tes yeux sur Effy. « Je lui en veux de m'avoir privé de ça alors. » Dis-tu, un sourire en coin et une lueur malicieuse dansant dans le bleu de tes yeux. Tu finis par rejoindre le salon, suivi de près par la jolie brunette qui te fit part de ce qu'elle désirait boire. « Tu vas rire, mais... T'as du thé ? » Tu arquas un sourcil, à la fois amusé et surpris par ce choix. Bon, tu te doutais bien qu'elle ne carburait pas qu'à la vodka ou à tout autre cocktail alcoolisé H24, mais ça restait tout de même assez surprenant d'entendre une telle requête de sa part. « Oui, je dois avoir ça quelque part. » T'avais beau avoir essayé d'éliminer tout ce qui s'apparentait à l'Angleterre de ta vie depuis tes 18 ans, t'avais jamais pu te délecter ni de ton accent, ni du très réputé thé anglais. Comme quoi, tu restais british malgré toi. Tu passas par la cuisine, préparant deux tasses que tu ramenas dans chacune de tes mains vers le salon, les posant sur la table basse. « Si on m'avait dit un jour qu'on finirait par se réunir autour d'un thé, j'pense pas que je l'aurais pris au sérieux. » Ajoutas-tu, laissant échapper un rire amusé. « Tu veux quelque chose à fumer ? » Voilà une demande qui vous ressemblait déjà un peu plus. Tu hochas la tête positivement, profondément persuadé que ça te donnerait un peu de courage pour te lancer dans une conversation que tu appréhendais déjà. Le joint finalement roulé, la première taffe tirée, tu reposas ton regard, un brin plus concerné, sur Effy. « Bon j'voulais pas te faire flipper tout à l'heure, j'ai peut-être mal choisi les mots mais j'pense que c'est important que tu le saches. » Tu t'arrêtas, un court instant, te rendant compte que pour l'instant, tu n'avais fait que tourner en rond. « Je vais devoir rentrer à Londres. Pour un moment. » Finis-tu par avouer, tirant rapidement une nouvelle fois sur le joint.

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Effy laissa échapper un petit rire en entendant la réponse de Levi. Elle ne fut pas étonnée de lire l'air un peu surpris mais amusé du jeune homme quand elle demanda un thé. Pas qu'elle soit une grande adepte de cette boisson, mais elle en avait envie, et puis ça se mariait parfaitement avec la détente que procurait le joint. C'était peut-être aussi ses racines anglaises qui ressortaient. Note qu'elle ne buvait pas plus de thé à cette époque. Levi ramena les tasses une fois prêtes, et la jeune fille au regard intense but quelques petits gorgées brûlantes avant de commencer à rouler le joint, ravie que Levi soit partant. Elle n'en attendait de toute façon pas moins de lui. Elle roula la cigarette magique avant de la placer entre ses lèvres pâles et de l'allumer, puis le tendit au brun. Il ne traîna pas à aborder le sujet dont il voulait lui parler. Après avoir tiré quelques bouffés de joint lui aussi. La jeunette attendait, nerveuse mais calme en apparence. Elle hocha la tête à la fin de sa phrase, attendant qu'il poursuive. Jusqu'à ce que la nouvelle ne tombe, son cœur rata un battement. Rentrer à Londres ? Rien que de penser à son pays d'origine la ramenait des années en arrière. Elle ne savait pas si ces souvenirs étaient plus douloureux que joyeux. Et elle savait encore moins quoi penser de l'annonce de Levi.

« L'Angleterre... »

Finit-elle par souffler au bout de quelques secondes de silence, soutenant le regard du jeune homme. Son visage était impassible, ne trahissant aucune émotion. Elle finit par ressentir ce petit pincement au cœur, en réalisant que cela voulait dire qu'il partait. Et pour une durée indéterminée. Elle fronça les sourcils. Il n'était pas sérieux là ? Ils venaient tout juste de se retrouver, pour de bon. Elle pouvait enfin se raccrocher à quelque chose, à une bouée jetée à la mer. S'était lui, qui se jetait à la mer pour elle. L'empêchant de justesse de se noyer, tout en prenant le risque qu'ils coulent tous les deux. Elle baissa les yeux un instant, avant de les plonger à nouveau dans ceux de Levi.

« Pourquoi ? »

Elle ne voulait pas s'immiscer dans ce qui ne la regardait pas, mais la question lui brûlait les lèvres. Même s'ils étaient ensemble désormais, Effy n'était pas le genre de fille à vouloir tout savoir sur les activités de son mec. Généralement, observer suffisait à répondre à ses questions, elle n'avait pas besoin de les formuler. Et elle ne ressentait aucun besoin de tout savoir non plus. Mais voir Levi partir une nouvelle fois, sans trop savoir pour combien de temps, lui donnait l'impression de manquer d'air. Comme si, après tant de mois sans lui, elle réalisait maintenant qu'il lui était aussi indispensable que de l'oxygène.

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Après avoir tiré deux, trois fois sur le joint, tu tendis de nouveau ce dernier vers Effy, finissant sans tarder par lui avouer la raison pour laquelle tu devais avoir une discussion avec elle. Rien que de prononcer ces quelques mots avaient suffi à comprimer tes poumons, alors que tu sentis ton cœur se resserrer instantanément à l'intérieur de ta poitrine. Tu aurais tellement aimé ne plus avoir à refaire ça, ne plus avoir à t'éloigner d'elle une nouvelle fois. Mais il fallait croire que le destin avait décidé de jouer avec vous, sans vous laisser de répit. Tu scrutais néanmoins la moindre réaction chez Effy après lui avoir fait part de ton départ, mais tu ne fus pas si surpris que ça de voir que son visage ne laissait rien transparaître. « L'Angleterre... » Tu baissas les yeux un instant, l'esprit noyé par toute sorte de souvenirs remontant à la surface et que tu aurais d'ailleurs préféré taire à jamais dans un coin de ta tête. L'Angleterre, tu y avais fait un trait depuis ton départ il y a de ça des années. Tu t'étais même promis de ne plus jamais remettre les pieds là-bas. Et aujourd'hui, te voilà à planifier ton prochain vol direction la capitale anglaise. Putain ce que c'était pathétique. « Pourquoi ? » Tu relevas les yeux vers elle, conscient qu'elle avait tous les droits d'avoir des explications sur ce départ précipité. Effy était à peu près au courant de ta relation inexistante avec ta famille. Tu lui avais expliqué que tu avais préféré choisir ta liberté plutôt qu'une vie entièrement tracée. Sauf que les évènements de la vie avaient fini par te rattraper. Bien plus vite que tu ne l'aurais pensé. « Ma mère ne va pas bien. Mon père a réussi à me faire parvenir une lettre, il me supplie de rentrer. » C'était à peu près les grandes lignes qui résumaient l'histoire. « Putain, j'devrais en avoir rien à foutre. Mais j'peux pas, j'y arrive pas. » C'était ta mère, et tu ne pouvais pas simplement tourner les talons, l'air de rien. Tu avais besoin de régler ça, une bonne fois pour toute, pour ne plus jamais à devoir vivre avec ce poids en toi. Celui qui tu portais depuis dix ans. « J'ai terriblement envie de rester Effy, avec toi. Mais je pourrais pas avancer tant que ça ne sera pas réglé. » Depuis ton départ, tu avais joué à cache-cache, pensant que tu pourrais continuer comme ça jusqu'à la fin de ta vie. Tu t'étais trompé. Ton cœur battait à un rythme plus que rapide et tes yeux finirent par remonter vers ceux de la jolie brune, exprimant toute cette peine que tu ne parvenais pas à exprimer avec des mots.

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Effy hocha la tête en écoutant l'explication de Levi à son départ imminent. Elle ne disait rien, mais elle comprenait le déchirement intérieur dont il devait être victime en ce moment. Il ne lui avait jamais vraiment parlé de sa famille, mais il en avait déjà dit suffisamment pour qu'elle sache que retourner chez lui n'était pas une option. Pas avant aujourd'hui. À ses quelques mots, elle afficha une moue désolée et compatissante, sans quitter le jeune homme du regard. Elle voyait sa peine et même si elle ne pouvait être à sa place et comprendre l'ampleur de tout ça, elle comprenait. Elle aurait voulu pouvoir y faire quelque chose. Qu'ils continuent à vivre dans leur monde d'illusions, loin de tout ce qu'ils avaient laissé derrière. Loin de Londres pour lui, loin de Bristol pour elle. À cette pensée, elle caressa doucement les cicatrices d'un de ses poignets du bout des doigts. Elle avait encore parfois sa mère au téléphone, mais ses contacts avec ses parents s'arrêtaient là. Ils l'avaient envoyée au loin après sa tentative de suicide, sur conseil de ses psychiatres après une longue thérapie. Effy avait fait croire qu'elle avait poursuivi cette thérapie dès qu'elle avait mis le pied en Australie, et qu'elle s'était reprise en main. Mon cul ouais. La jeune femme but une gorgée de thé et tira une taffe sur le joint, pour chasser toutes ces pensées.

« Tu dois y aller, alors. »

Fut sa seule réponse. Elle ne pouvait rien lui dire d'autre, ils savaient aussi bien l'un que l'autre qu'il n'y avait pas de solution miracle à ce genre de situation, et qu'il fallait l'affronter. Ou fuir. Levi avait fini de fuir. Parce que sa mère restait sa mère. Elle ne pouvait pas le blâmer. Autant elle avait tenté de détester ses parents, autant ils l'avaient foutue en l'air pour certains trucs, autant elle les aimait toujours, à sa manière. La jeune femme se rapprocha de Levi dans le canapé, blottissant ses jambes contre lui et passa ses doigts fins sur la joue du brun. Rentrer en Angleterre. Elle ne savait pas si elle en serait capable à sa place. Ni si elle serait capable de le voir partir sans savoir quand il reviendrait. La brunette restait silencieuse, parce que c'était ainsi qu'elle fonctionnait, taciturne, s'exprimant par d'autres moyens. Et réfléchissant à ce qu'elle pourrait faire pour changer les choses.

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Partir était la dernière de tes envies. Tu ne voulais pas la quitter, pas maintenant, pas après tout ce qu'il s'était passé entre vous. Vos chemins avaient enfin fini par se retrouver pour de bon, après tout ce temps, comme si depuis le départ ils n'attendaient finalement que ça. Être réunis pour ne former qu'une seule route, certes peut-être sinueuse et non dénuée d'embûches, mais tout de même une seule route. Et tu savais profondément que tu ne le supporterais pas si tu venais à tout gâcher. Mais d'un autre côté, tu sentais que tu ne pourrais pas avancer si tu ne t'expliquais pas une bonne fois pour toute avec tes parents. Le destin avait fait que ça se passerait dans des conditions extrêmes et dans un timing pour le moins bien pourri. Au final, peu importait comment ça se ferait, il fallait que ça se fasse. Point final. Tu pouvais clamer ta liberté sur tous les toits du monde, tu savais pourtant que Londres en détenait encore un morceau, que tu ne pourrais récupérer qu'en arrêtant de fuir. Dans un sens, c'était partir pour mieux revenir.

« Tu dois y aller, alors. » Tu ne lâchas pas Effy du regard, hochant la tête comme simple réponse. Malheureusement, il s'agissait bien d'une impasse sans issue. Ni elle, ni toi ne pouvait y faire quelque chose, même avec la plus ingénieuse des idées. La seule solution était de partir. Ton cœur se serra un peu plus lorsque les doigts de la jeune brune vinrent glisser sur ta joue, laissant ta peau s'embraser une nouvelle fois sous ce contact. « Tu m'attendras, n'est-ce pas ? » Finis-tu par dire pour briser le silence, sur un ton mi-déconneur, mi-sérieux. Tu n'attendais pas forcément une réponse de sa part, qu'elle soit sérieuse ou non d'ailleurs, ce que tu parvenais à lire dans ses yeux te suffisait déjà amplement. Évidemment que ce n'était pas la situation la plus dramatique au monde, tu ne partais que pour quelques semaines, au pire quelques mois. Le plus important dans tout ça, c'était que tu reviendrais. Parce-qu'au fond, peu importait les circonstances, tu savais au plus profond de toi que tu finirais toujours par revenir vers elle.

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La jeune femme esquissa ce sourire espiègle et amusé, une flamme joueuse dans le regard, quand il lui demanda si elle l'attendrait. Il savait aussi bien qu'elle que la question ne se posait même pas. Il n'y avait que lui qui comptait, depuis bien longtemps déjà. Et elle savait qu'il reviendrait vers elle, toujours. Elle ne voulait pas le retenir de partir à Londres, et elle faisait bonne figure pour faciliter les choses, mais en réalité elle se demandait vraiment comment allaient se passer les semaines sans lui. Effy savait vivre avec sa solitude, elle le faisait souvent, elle avait toujours affronté les démons seules. Jamais elle n'avait eu besoin de la présence de quelqu'un pour passer ses nuits, et ses jours, se lever chaque matin, affronter le monstrueux bordel qu'était son esprit. Mais depuis que Levi était entré dans sa vie, elle avait compris qu'elle préférait affronter ses angoisses lorsqu'il était là, lorsqu'il était dans le noir avec elle, lorsqu'il attendait que l'orage passe sans mot dire, ou qu'il la laissait se réconforter de toutes les manières qu'elle voulait sans jugement, et s'enfonçant dans les ténèbres avec elle. Elle n'avait pas peur de ne pas gérer l'absence de Levi, mais maintenant qu'ils venaient de se retrouver, autant elle lui faisait confiance, autant elle voulait qu'il soit avec elle, dans sa peur des autres et de l'infini. Il ne prétendait pas pouvoir la guérir, juste l'apaiser. Et c'était ce qu'il faisait, à merveille. Effy savait qu'elle pouvait survivre à à peu près n'importe quelle épreuve. Ça ne l'empêchait pas de vouloir le jeune homme à ses côtés. Tout était plus supportable quand il était là. Avec elle. Tous les deux.

« Tu connais déjà la réponse. »

Répondit l'étudiante en plongeant son regard fascinant, allumé d'une flamme de séduction. Elle vint se mettre sur les genoux du jeune homme, sans plus attendre, à califourchon sur lui. Sans lâcher son regard intense, l'emprisonnant de ses iris bleu iceberg. Elle tira une nouvelle bouffée de cannabis, laissant le fumée s'échapper lentement d'entre ses lèvres, à quelques centimètres de celles de Levi. Elle l'attendrait toujours, désormais. Avant leur fameuse nuit ensemble, elle pensait que la meilleure chose pour eux était partir sur des chemins séparés, pour leur propre bien. Pour ne pas se détruire mutuellement, pour ne pas qu'elle l'empoisonne de sa présence toxique. Mais depuis cette nuit, elle préférait s'empoisonner avec lui, et passer chacune de ses nuits angoissées avec lui, qu'avec n'importe quelle autre personne sur terre. Il n'y avait que lui qui avait ce pouvoir sur elle. Elle l'attendrait, toujours. Aussi bien maintenant, quand il rentrerait en Angleterre, que toutes les autres fois à venir et les situations à affronter.

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Cette flamme qui vivait en toi lorsque tu étais avec elle s'embrasait encore un peu plus rien que par le simple fait de penser qu'elle t'attendrait. C'était tellement plaisant à penser. Que quelqu'un pouvait t'attendre, toi aussi. Il y a encore quelques temps de cela, tu étais persuadé que tu te suffisais à toi-même. Tu avais longtemps refusé la moindre attache à quoique ce soit, c'était d'ailleurs la raison pour laquelle tu parvenais si facilement à t'envoler de lieu de lieu, en ne laissant derrière toi aucun regret. Tu flânais tel un loup solitaire, au gré de tes envies, vivant chaque aventure pleinement. Tu ne dépendais d'absolument de rien, ni de personne. Mais ça, c'était avant qu'Effy ne fasse éruption dans ton quotidien. Parce-que maintenant, tu savais ce que c'était de tenir profondément à quelqu'un, à une âme dont l'existence était aussi importante que la tienne. Alors oui, il était inutile de nier que son absence serait difficile à supporter. La présence de la brunette ne pouvait pas se substituer. Et son absence, impossible à combler. Tu en étais farouchement convaincu, car tu avais déjà dû l'affronter. Seulement ce qui changeait, c'était que cette fois-ci elle t'attendrait. Au final, c'était tout ce qui t'importait. Tu ne demandais pas plus.

« Tu connais déjà la réponse. » Elle avait raison, tu connaissais déjà la réponse. Mais tu ne pouvais pas exprimer ce que tu ressentais de savoir que vous l'admettiez enfin, ouvertement, l'un comme l'autre. Tu la regardas s'installer sur tes genoux, ne bougeant pas d'un poil, continuant de la regarder avec ce même regard enflammé. Cette situation t'en rappelait étrangement une autre qui s'était déroulée des mois auparavant. Cette nuit où vous aviez fini dans la même position, avant d'être pris à votre propre jeu. Bon sauf que là vous n'étiez pas à moitié à poil en plein cœur de la forêt, sur laquelle s'abattait d'ailleurs une pluie torrentielle et ravageuse. Tes mains finirent par se poser sur les cuisses d'Effy, pour remonter petit à petit jusqu'au creux de ses reins. Tes lèvres s'approchèrent lentement des siennes, les frôlant sans la moindre retenue tandis que la fumée blanchâtre qu'elle laissa s'échapper de sa bouche rejoignit la tienne. Ton cœur s'emballa encore un peu plus et tu avais cessé d'essayer de le contrôler. Tu n'avais pas encore quitté la ville, et pourtant tout ton être tremblait déjà à l'idée de la retrouver.

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C'était dur de se dire qu'il allait partir, mais Effy n'en était pas encore là. Elle ne voulait pas encore réfléchir à ce qu'elle allait ressentir, au manque qui allait lui brûler la peau, bien pire qu'un manque de drogue. Sans doute parce qu'il était sa drogue à elle. Et qu'ils allaient se droguer tous les deux ainsi, l'un avec l'autre, l'un à l'autre, sans que rien ne puisse les arrêter. Il était celui qui l'apaisait dans le silence de l'infini, celui qui calmait ses angoisses de l'inévitable. Et elle savait qu'elle survivrait sans lui, elle avait survécu seule avant. Mais Levi avait débarqué dans sa vie d'une manière si inattendue et si progressive, d'une façon douce et lente, comme quand on s'endort, qu'elle n'était pas certaine que sa vie serait la même qu'avant. Certaines choses étaient immuables, ancrées en elle, mais il parvenait à changer sa manière d'affronter le monde. Elle restait la même, mais différente néanmoins, elle le sentait au plus profond de ses entrailles. Peu importe qu'elle soit capable d'accepter son départ, peu importe à quel point elle pouvait vivre même s'il n'était pas physiquement à ses côtés, elle décompterait les jours jusqu'à ce qu'il revienne. Et elle n'était pas prête à affronter ça tout de suite, pas encore. Elle n'en avait pas encore fini avec ce qu'elle désirait lui faire.

Un frisson parcourut sa peau, du creux de ses reins jusqu'à sa nuque, parcourant son échine, lorsque Levi fit glisser ses mains sur ses cuisses. Leurs lèvres se frôlaient, jouant ensemble au chat et à la souris, se touchant sans se donner entièrement. Elle se mordit la lèvre, jusqu'à l'embrasser tandis qu'un feu intérieur se déclenchait au creux de son ventre. Chaque contact avec lui lui donnait toujours cet effet électrisant, comme si soudainement le monde entier autour d'eux s'était éteint et qu'il ne restait qu'eux. Elle glissa son corps jusqu'à le coller contre le sien, effectuant quelques mouvements de bassins joueurs et à peine perceptible. S'il devait partir, il allait falloir qu'ils parviennent d'abord à atténuer les incendies ravageurs qui les dévoraient. Elle n'avait pas envie de réfléchir maintenant à son départ, mais bien de plonger dans son regard azur et de danser contre son corps jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus respirer.

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En effet, l'heure n'était pas encore à s’apitoyer d'avance sur ton départ. Tu te décidas enfin à ranger ces pensées dans un coin de ta tête, qui ressortiront lorsque le moment sera venu. Aux dernières nouvelles, tu étais encore bien là, à Bowen, au fin fond de ton appartement et qui plus est dans la meilleure des compagnies. C'était peut-être d'une finesse absolue, voire même d'une imperceptibilité totale, mais tu parvenais à ressentir qu'Effy t'aidait, à sa manière. Elle rendait les choses plus faciles, bien plus légères. Et ce voyage, tu parvenais presque à l'oublier. Pour un moment au moins. Tu ouvrais les yeux, rencontrais les siens dont la profondeur en ferait frémir plus d'un, toi le premier, et tu te rendais compte que seul l'instant présent comptait. C'était comme ça que ça marchait pour vous et que ça continuerait de marcher. Et fallait dire que là maintenant, cet instant tu le vivais entièrement. Un peu comme toutes ces fois où tu t'étais retrouvé avec elle, seul à seul.

Ton départ n'avait dorénavant aucune importance comparé à ce que tu parvenais à ressentir maintenant. Parce-qu'Effy n'avait de cesse d'alimenter encore et encore cet incendie délicieux qui s'était épris de toi, ravageant absolument tout sur son passage. Vos lèvres avaient quant à elles finalement cédé à leur jeu, se retrouvant pour ne plus se quitter, dans un baiser qui n'aidait pas à faire redescendre la température de ton corps. Tout comme les envoutants mouvements de bassin de la brunette qui ne faisaient que décupler ton envie. Tes doigts continuèrent de glisser le long de ses cuisses, se frayant ensuite un chemin jusque son dos où ils finirent par s'emparer de son haut pour lui ôter délicatement. Tu la désirais, à un point où les mots devenaient caduques et où seule la lueur de ton regard pouvait témoigner de ce désir. D'ailleurs, tu avais pour ambition de bien le faire perdurer, de le manipuler avec subtilité et finesse. Comme si tu voulais qu'Effy puisse continuer de se remémorer le moindre de tes gestes lorsque tu auras quitté le continent. Et en un bref mouvement, tu finis par prendre la situation en main, basculant la jeune étudiante dos contre le canapé, lui faisant face, ce sourire malin sur les lèvres.

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Effy leva les bras pour que le beau brun puisse lui ôter son haut plus facilement, l'enlevant en deux temps trois mouvements avant de retrouver ses lèvres. Elle prit le temps de poser le joint dans le cendrier derrière elle, sur le table basse, avant de reposer ses mains dans la nuque de Levi, tandis que chaque partie de la peau de ses cuisses s'enflammait dès que les doigts du jeune homme passaient par là. Son souffle s'était fait un rien plus bruyant, plus pressé, et elle posa ses lèvres sur le cou de Levi, délicatement, déposant un nouveau baiser tous les deux centimètres, jusqu'à parvenir à son oreille.

« Tu crois qu'un jour on arrivera à se voir sans se sauter dessus ? »

Murmura-t-elle dans son cou, dans un souffle chaud, un sourire amusé tirant le coin de ses lèvres. Parce que pour elle la réponse était non. Chaque fois qu'elle le voyait, même si c'était pour une toute autre raison, même quand ils n'étaient pas encore ensemble et même quand elle avait été en colère contre lui, elle avait tout simplement envie de se coller à lui, d'enlever tous ses vêtements et de goûter à sa peau. Elle se rappelait du jour de son anniversaire, au festival, où elle avait dû se faire violence pour ne pas lui sauter dessus. Ils avaient tout de même fini par dormir ensemble cette nuit-là et s'étaient embrassés, mais elle avait dû retenir ce que son corps lui criait pour ne pas céder de toute la soirée. Et ici, maintenant qu'elle venait juste pour le voir, après ses cours, elle ne pouvait tenir plus de vingt minutes sans lui sauter dessus. Et c'était absolument délicieux. Levi la renversa en arrière, positionnant son corps au-dessus d'elle, qu'elle s'amusa à toucher de ses doigts fin, comme si elle suivait un plan invisible sur son torse et son ventre.

« J'en connais un qui a envie de mener la danse, ce soir. »

Fit-elle remarquer avec malice, son regard emprisonnant celui de Levi, dans lequel elle lisait la même flamme de désir que celle qui devait brûler dans le sien. Oh il pouvait bien prendre le contrôle, ça ne la dérangeait pas le moins du monde. Tant qu'elle pouvait sentir son corps entre le sien, elle se moquait bien de la position dans laquelle ils se perdaient l'un dans l'autre.

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On pouvait comparer son corps à un aimant, auquel ton corps à toi ne manquait absolument jamais de s'accrocher. Parce-qu'il ne pouvait tout simplement pas résister à l'attraction puissante à laquelle il était soumis. Tu ne pouvais pas t'en empêcher, c'était plus fort que toi. A chaque fois qu'Effy se trouvait dans les parages, c'était comme si un raz-de-marée de sensations prenait vie en toi, sans que tu ne puisses l'arrêter, décuplant avec férocité tes ardeurs. C'était par la manière dont elle avait de coller son corps contre le tien, de plaquer ses lèvres contre les tiennes, de fouiller ton âme en permanence. Elle parvenait à t'envahir d'un entremêlement d'émotions qui finissaient toujours par se transformer en un désir ravageur pour elle. Et ce soir, ce désir t'ébranlait plus que jamais, peut-être parce-qu'il avait un goût différent, ou que tu voulais lui donner un goût différent. Avant de partir. « Tu crois qu'un jour on arrivera à se voir sans se sauter dessus ? » Ton corps entier frémit sous les lèvres de la brunette tandis qu'un sourire amusé vienne à son tour étirer tes lèvres. « J'ai bien peur que non... » Répondis-tu, dans un murmure non dénué d'envie, avant de revenir poser tes lèvres sur les siennes. Et ce n'était clairement pas pour te déplaire. Tu te plaisais à penser que ton corps lui appartenait. Parce-qu'au final, il ne brûlait d'envie que pour elle. Vos étreintes, tu les vivais avec passion. Ce n'était pas seulement passer à l'acte pour dire de passer à l'acte. Avec elle, c'était bien plus que ça. C'était une fusion de ton âme à la sienne, une preuve que ton existence n'était pas totalement dénuée de sens.

« J'en connais un qui a envie de mener la danse, ce soir. » Ce sourire en coin qui ne te quittait pas s'allongea alors que tes yeux se refusaient toujours à quitter les siens. « Tu ne crois pas si bien dire. » Finis-tu par lui répondre, avec autant de malice qu'elle. Si elle le désirait, tu aurais pu être son cavalier pour le restant de la nuit. Et bien plus encore. Ton corps commençait à répondre au désir que lui procurait celui d'Effy. Tu l'embrassas, tentant de cacher cette respiration qui se voulait un peu plus saccadée. Tu ne tardas pas à enlever ton haut à ton tour, le laissant tomber sur le sol, permettant à ta peau d'entrer en contact avec la sienne. Tes lèvres vinrent effleurer de nouveau les siennes, avant de se laisser emporter lentement vers le bas de son corps. En traversant son cou, sa poitrine, puis le bas de son ventre, où tu ne tardas d'ailleurs pas à déboutonner son pantalon pour le glisser le long de ses fines jambes. Tu voulais qu'elle puisse ressentir ce qu'elle arrivait à faire naître en toi, qu'elle puisse elle aussi goûter à cet ineffable désarmement dont tu étais la première victime.

Invité

Depuis qu'elle connaissait Levi, depuis la première fois qu'ils avaient couché ensemble, elle avait l'impression d'être un volcan endormi, que le brun pouvait réveiller rien qu'en croisant son regard. Ouais, c'était ça, elle se transformait instantanément en volcan en éruption, impossible à arrêter. Elle aimait l'effet que Levi lui faisait, et elle aimait aussi jouer avec lui, faire patienter le désir aussi bien chez l'un que chez l'autre, juste pour le plaisir de se perdre encore et encore dans son regard et sous ses doigts. Elle aimait à toucher chaque centimètre carré de son être, à le dévorer du regard et à sentir la lave exploser au creux de son ventre, jusqu'à ce qu'ils cessent enfin de se faire attendre. Parce qu'elle l'aimait, de tout son être, et qu'elle pouvait le ressentir à chaque fois qu'il la touchait.

« Tant mieux. »

Chuchota l'étudiante avec un sourire joyeux et touché de malice lorsqu'il lui répondit que non, ils ne parviendrait sans doute pas à se voir sans pouvoir se retenir de se sauter dessus et de se déshabiller. Tant pis s'ils ne savaient pas se tenir, c'était plus marrant ainsi. Et Effy n'était pas connue pour savoir se tenir, encore moins pour en avoir quelque chose à faire. Que ce soit dans un appartement, bien au chaud dans leur cocon, ou en plein milieu d'une forêt ou peu importe quel espace public, elle ne se retiendrait pas de coucher avec lui si elle en avait envie. Et elle en avait toujours envie.

La brunette aida Levi à retirer son t-shirt, avec précipitation, tout en l'embrassant dès qu'elle pouvait atteindre ses lèvres. Elle crut qu'elle allait s'évanouir quand il descendit sa bouche le long de sa poitrine et de son ventre, et se dit qu'il allait finir par la tuer quand il lui retira son jean et continua son chemin vers le bas. Elle se mordit la lèvre pour ne pas faire de bruit, malgré le plaisir qu'il lui procurait. Sinon elle allait clairement alerter les appartements voisins. Elle agrippa l'accoudoir du fauteuil, cambrant les reins, avec la nette impression que Levi n'en avait pas encore fini avec elle. Pas du tout. Et elle ne pouvait qu'aimer ça.

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» anything is possible when you have the right people there to support you (cha & levi)
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