Damaged people are dangerous. They know they can survive. (HOT) † Levi

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Tu lui avais toujours fait comprendre que son corps était désirable, et ce depuis la première où elle s'était retrouvée entièrement nue devant toi. Trahi par ce regard qui était bien trop faible pour pouvoir se détourner de ce qu'il avait en face de lui. Tu aurais pu rester des heures comme ça, à observer et appréhender chacune des parcelles de son corps, à laisser tes doigts flâner le long de chacune des courbes qui dessinaient sa fine silhouette et qu'ils semblaient pourtant déjà parfaitement connaître. Le désir que tu voulais lui procurer était le même que celui que tu ressentais, ce feu ardent et enivrant au plus profond de tes entrailles qui prenait de l'ampleur à chaque fois que ta peau osait dangereusement s'aventurer au contact de la sienne. Si vos corps ne parvenaient pas à résister à l'appel de la chair, alors il était clair que vous ne les retiendrez pas. Tu ne pouvais pas expliquer cette attraction qui s'éprenait de tout ton être et de toutes les cellules qui te constituaient lorsque les mains d'Effy parcouraient ta peau avec cette délicatesse dont elle avait le secret. Vos esprits torturés semblaient se complaire à se chercher et à s'entrelacer de la même manière que lorsque vos corps fusionnaient.

« Tant mieux. » Cette lueur malicieuse traversa une nouvelle fois ton regard, toujours accompagnée de ce sourire amusé qui étirait tes lèvres. Tu étais entièrement d'accord avec elle. Tant mieux. Tu n'avais ni la force, ni l'envie que vous vous priviez de quoique ce soit. C'était peut-être loin d'être raisonnable, surtout lorsque l'envie se faisait ressentir dans des endroits pas forcément propices à ce genre d'acte. Mais encore une fois, le raisonnable était à mille lieues de te préoccuper. C'était même ce qui rendait les choses toujours plus excitantes. Tes lèvres continuèrent leur bout de chemin doucement jusque son bas ventre, déposant des baisers sur la moindre parcelle de peau que tu rencontrais. D'une main délicate et adroite, tu finis par faire glisser le dernier tissu qui la recouvrait le long de ses jambes, avant que tes yeux n'accrochent une nouvelle fois les siens. Tes lèvres vinrent reprendre la place qu'elles venaient de quitter, coulissant avec envie toujours un peu plus bas, ta respiration se voulant de plus en plus rapide. Ta bouche finit par parvenir à l'endroit le plus sensible de son corps, où tu ne manquas pas de t'attarder pendant de longues minutes dans l'espoir que son plaisir ne fasse qu'augmenter. Tu parvins de nouveau jusque ses lèvres, le souffle court, laissant ton corps brûlant d'envie se coller de nouveau au sien tandis que tu te débarrassas à ton tour du reste de tes vêtements.

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La respiration saccadée, Effy se maîtrisait comme elle le pouvait pour ne pas faire trop de bruit. Elle ne lui donnerait pas cette satisfaction tout de suite, il était hors de question qu'elle le laisse gagner le jeu si facilement. Note, Levi n'avait pas besoin qu'elle fasse du bruit pour savoir à quel point il lui faisait du bien. Pour savoir à quel point elle se sentait bien avec lui et à quel point il avait le don de la rendre dingue rien qu'en la touchant, peu importe l'endroit. Elle se fit néanmoins la réflexion qu'elle s'était faite prendre à son propre jeu, elle qui avait envie de l'exciter un peu sans céder à la tentation de son corps, juste pour l'embêter. Elle aurait bien aimé tout arrêter maintenant, juste pour voir sa tête et lui servir son sourire malicieux et provocant qui lui allait si bien. Mais elle était totalement incapable d'arrêter quoi que ce soit. Elle ne voulait pas qu'il arrête. Son contact lui faisait trop de bien pour qu'elle ne résiste. Il avait ce don de réchauffer son corps et son âme, rien qu'en plongeant son regard clair dans le sien. Elle pouvait y lire tout ce qu'elle lui faisait ressentir, tout ce qu'il avait envie de lui faire. Et cela faisait brûler sa flamme intérieure un peu plus fort, un peu plus haut. Elle étouffa des gémissements lorsqu'il descendit à l'endroit le plus intime de son corps, y jouant avec une langue experte, si bien que l'étudiante devait s'exhorter au calme pour maîtriser son souffle et ne pas partir en hyperventilation. Qu'est-ce qu'elle aimait être avec lui, se noyer dans le bleu océan de ses yeux juste avant qu'ils ne cèdent tous les deux à la tentation de leurs corps.

Il remonta vers elle et retira les vêtements qu'ils lui restaient, avant de coller son corps chaud contre celui de la brunette. Elle esquissa un petit sourire amusé, façon chat sauvage joueur, son regard pétillant de désir. Elle avait envie de lui, tout le temps, sans cesse, elle avait envie qu'il la prenne et l'emmène loin de cette terre, dans leur monde à eux. Et il savait faire cela mieux que quiconque sur cette planète. Quand leurs corps se retrouvaient collés l'un à l'autre, c'était plus qu'un accès à ses courbes qu'Effy lui offrait, mais un accès à tout ce qu'elle était, à son âme et à son cœur, sans plus jamais avoir peur. Dès le début, même quand ils ne se connaissaient encore que très peu, il avait tout de suite su entrer en elle, pénétrer son âme sans la moindre barrière. Quand ils faisaient l'amour, Effy avait l'impression qu'il connaissait tout d'elle et qu'elle connaissait tout de lui, les choses les plus profondément enfouies. Elle chercha à nouveau ses lèvres, puis descendit sur chaque partie de son corps qu'elle pouvait atteindre, ses iris envoûtants se baladant parfois dans les siens, parfois le long de son corps parfait. Elle avait envie de lui, elle avait envie d'eux, rien qu'eux d'eux. Dans ces moments-là, ses angoisses ne pouvaient pas l'atteindre, rien ne pouvait l'atteindre, pas même un peu. Elle était prête à ouvrir son monde à lui, comme il le lui avait toujours demandé. Tant pis pour ce qu'ils y rencontreraient. Elle voulait toucher à son âme, en découvrir tous les recoins brisés et torturés, la faire briller. Ne faire qu'un avec lui. Ne plus jamais le lâcher.

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Effy avait cette capacité à te faire découvrir des contrées encore inconnues dont tu n'avais d'ailleurs jamais soupçonné l'existence. Elle t'emmenait dans ce monde qui était le sien et où tu avais fini par te laisser guider volontiers. Avec une confiance aveugle et sans la moindre crainte. Et si c'était dans ce monde qu'elle prenait plaisir à s'enfuir, alors tu voulais t'y perdre avec elle maintenant, ce soir, demain et jusque la fin des temps. Tu voulais qu'elle continue de te retenir à elle, que son âme continue de bouleverser la tienne comme elle l'avait si bien fait depuis le premier jour. Tu voulais que ton être tout entier lui appartienne, qu'il s'agisse aussi bien de ton corps, de ton âme, que de ton coeur. Elle était la seule qui te comprenait, qui parvenait à toucher du doigt ce que tu étais à l'intérieur.

Et tandis que tu tentais toujours de rester de marbre face à l'ampleur du feu qui ne cessait de brûler en toi, tu sentais bien que ton regard, lui, ne mentait pas. Qu'il était brûlant et intense, à l'instar de la tempête qui se déchainait entre vos deux corps. Tu aurais voulu toi aussi faire perdurer le désir aussi longtemps que possible, mais c'était une bataille perdue d'avance et tu le savais. Ton souffle toujours irrégulier et rapide te trahissait, toute comme la chaleur de ta peau qui ne demandait qu'à effleurer la sienne. Tu avais lentement mais sûrement parvenu à atteindre l'intimité de la jeune étudiante, désormais nue et livrée à tes lèvres expertes. Tu ne pouvais empêcher un sourire amusé et espiègle d'étirer tes lèvres en entendant les gémissements contrôlés de la brunette, qui ne faisait qu'augmenter ton propre désir. Faire du bruit était le cadet de tes soucis quand bien même ton voisinage ne serait pas forcément du même avis. Tes lèvres ne tardèrent guère à revenir se plaquer contre les siennes, laissant alors ton souffle s'écraser contre sa peau tandis que ton corps avait repris place sur le sien, épousant parfaitement sa fine silhouette. Tu n'avais plus qu'une seule idée en tête, lui faire l'amour tant que le désir était à son paroxysme. Et c'est ce que tu ne tardas pas à faire. Tu entras en elle, un soupir bien moins discret s'échappant d'entre tes lèvres. Tu continuas de l'embrasser, déviant tes lèvres de temps à autre dans le creux de son cou où ton souffle avait trouvé refuge. Tu laissas tes mouvements de bassin en faire à leur guise tandis que cette boule d'exaltation et de plaisir grandissait à l'intérieur de toi, prête à imploser. Tu t'abandonnas dans cette étreinte, offrant à la jeune étudiante tout ce que tu pouvais lui donner, chaque fraction de ton être formant avec le sien une symbiose délicieuse et indéfectible.

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Elle se délectait du poids du corps de Levi sur le sien, de sentir ses lèvres sur sa peau. Chaque cellule de son corps captait la chaleur qui émanait de celui du jeune homme. Et c'était une sensation voluptueuse à un point indescriptible. Effy pouvait ressentir la sensualité de leurs deux corps jusque dans sa chair, elle avait l'impression que tous les concepts créés pour désigner le plaisir prenaient vie à l'intérieur d'elle. Pendant que l'incendie ravageait sa peau, toujours plus. Elle planta son regard dans celui de Levi lorsqu'il entra en elle, se mordant la lèvre, avant de pencher la tête en arrière et de laisser libre cours aux soupirs de plaisir qui voulaient s'échapper dans l'air. Elle accompagna ses mouvements de bassin, lui griffant le dos par moments, tellement son corps ne parvenait à soutenir une telle jouissance. Elle aurait voulu que ce moment dure toujours, elle pouvait sentir l'extase couler dans ses veines et tendre chacun de ses muscles. C'en était presque insupportable. La belle brune parvenait à peine à calmer ses gémissements quand les lèvres de Levi retrouvaient les siennes. Elle voulait lui appartenir, rien qu'à lui, pour une période allant de maintenant à l'infini. Elle voulait faire l'amour partout avec lui, dans les champs et sur les plages et mêmes sur les toits. Peu importe. Partout. Elle voulait se perdre dans le ciel avec lui, en contemplant les étoiles, en gardant la main dans la sienne, et éloigner tous les démons, comme ils l'avaient déjà fait auparavant. C'est en se rappelant de tout ça, d'à quel point elle était accrochée à lui et de tout ce qu'elle voulait encore faire avec lui, que la jeune femme parvint à l'apothéose de leur étreinte.

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Tous tes sens étaient en exergue lorsque ton corps se confondait avec celui d'Effy. Tu aurais aimé que cet instant ne vienne jamais à se terminer, qu'il puisse perdurer encore et encore, si pas frôler l'éternité. Tu vivais, haletais, vibrais sous le rythme de tes coups de rein accompagnés à la perfection par le bassin d'Effy. Cet instant, tu voulais le graver au fin fond de ta mémoire l'ancrer en toi, pour qu'il puisse couler dans tes veines jusqu'à ton dernier souffle de vie. Ce que tu ressentais n'était comparable à aucune autre sensation tant c'était intense et pur. C'était la rencontre de deux âmes esseulées qui avaient longuement hésité avant de se rejoindre, se cherchant, s'appréhendant avant de finalement s'entrelacer pour ne plus avoir à se quitter. Tu sentais les palpitations dans ta poitrine s'intensifier, te donnant cette impression que ton cœur n'allait pas tarder à lâcher. Vous étiez arrivés à l'apogée du plaisir, amenant vos ébats à une fin grandiose. Tes lèvres tentaient encore de camoufler ces soupirs de plaisir qui se voulaient un peu plus bruyants, les dissimulant à travers des baisers passionnés. L'une de tes mains vint chercher celle de la jeune étudiante, entremêlant tes doigts avec les siens tandis que vous vous envoliez ensemble vers ces secondes de jouissance pure, marquant alors la fin de votre étreinte charnelle. Tes muscles finirent par se relâcher bien que ton souffle était toujours aussi haché. Tu ré-ouvris les yeux, croisant les iris azur d'Effy, un sourire de bien-être prenant place sur tes lèvres, illuminant tes yeux. « Je ne sais pas comment je vais pouvoir m'en passer. » Finis-tu par dire avec une mine amusée, en faisant référence à ce départ qui t'attendait. Tu évitais d'y penser encore trop sérieusement pour le moment, préférant reporter ton attention sur la jolie étudiante. Tu déposas un rapide baiser sur ses lèvres avant de t'écarter légèrement de son corps. Tu récupéras le joint éteint dans le cendrier, le rallumant pour en respirer une bouffée avant de le tendre vers Effy.

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Effy avait tant eu peur de cette sensation de perdre le contrôle, et maintenant elle l'affectionnait particulièrement, elle en redemandait même. Perdre le contrôle dans les bras du jeune homme, c'était tout ce qu'elle demandait. Ils finirent leurs ébats sur une note de jouissance pure, la main de Levi se glissant dans la sienne. C'était bon de le retrouver ainsi, de se perdre dans son étreinte et dans son regard dès qu'ils se revoyaient. Chaque fois qu'elle désirait le voir, c'était sans forcément penser au sexe, et chaque fois qu'elle croisait ses iris azur, elle avait envie de le déshabiller sans plus attendre. Chaque partie de son corps l'appelait. C'était toujours ainsi. Effy baissa les yeux quand il lui souffla qu'il ne saurait pas comment il allait se passer de leurs étreintes passionnées. Ne t'en passe pas, avait-elle envie de lui répondre. Mais elle n'en avait pas le droit, elle le savait bien, et elle ne voulait pas le tourmenter plus que nécessaire sur ce sujet épineux. Ils n'en étaient pas encore là, ce soir, ils étaient à deux. Elle se contenta de lui offrir un sourire énigmatique et captivant, sondant son regard, avant de se relever et de s'asseoir près de lui, jugeant inutile de remettre ses vêtements. Effy aimait rester nue, elle l'aurait fait dehors si cela avait été quelque chose de socialement acceptable. Parfois, elle restait nue ou à peine habillée quand elle restait chez elle. Avec Levi, elle pouvait se le permettre aussi. Elle doutait qu'il s'en plaigne. Il ralluma le pétard avant de lui passer, et elle tira quelques taffes dessus, laissant le silence les envelopper en même temps que la fumée. Elle récupéra sa tasse de thé, devenue tiède, et but quelques gorgées.

« Tu veux manger quelque chose ? »

Demanda-t-elle enfin, brisant le silence paisible qui régnait dans la pièce. Effy préférait poser la question, car elle mangeait rarement et en oubliait que d'autres n'avaient pas le même métabolisme. Tout d'abord, elle avait un corps frêle qui en demandait pas beaucoup de carburant, ensuite, les drogues qu'elle prenait régulièrement avaient un effet coupe-faim sur le long terme. Mais bon, il était l'heure du souper, Levi avait sûrement faim.

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Tu ne pouvais pas te sentir plus vivant que lorsque tu te perdais dans vos étreintes et que tu laissais le contrôle s'échapper d'entre tes mains. Il ne suffisait que d'un seul regard, que ses yeux qui transperceraient un cœur viennent à la rencontre des tiens pour que tu sentes ton corps vibrer instantanément. Tu ne voulais plus avoir à te poser de questions, sur ce que tu devais faire ou ne pas faire, sur la manière dont les choses pourraient bien se dérouler après tout ça. Tu ne voulais accorder de l'importance à aucun autre moment qu'à celui que tu vivais en ce moment même avec Effy. Sans te soucier du lendemain, du surlendemain ou de tout autre jour qui appartenait au futur. Ça t'était complètement égal. Tu avais lentement relevé les yeux vers elle, rompant le contact de vos lèvres, lui faisant comprendre sur un ton pas complètement déconneur que tu étais incapable de savoir comment tu allais bien pouvoir te passer de ce genre de moment. Tu finis par te relever du canapé, reboutonnant ton jean sans pour autant remettre ton t-shirt. « Tu veux manger quelque chose ? » Manger, une activité dont tu n'étais pas vraiment un fervent adepte. Pas que tu n'aimais pas ça, ça n'allait pas jusqu'à ce point là, mais disons que tu ne prenais jamais le temps de correctement te nourrir. Pour toi, c'était un peu une corvée et une perte de temps en fait, cette manière de devoir suivre un emploi du temps bien précis pour s'alimenter et de respecter ces horaires car c'était de cette façon que la société agissait. Sauf que ton rythme à toi était bien différent de celui du plus commun des mortels. Quoiqu'il en soit, ce soir tu avais bizarrement l'appétit ouvert. Tu ne pouvais d'ailleurs dire si c'était la résultante de vos ébats amoureux ou des effets du joint. Peut-être même la combinaison des deux. « J'suis pas sûr qu'il y ait grand chose dans le frigo', mais on peut toujours commander quelque chose si tu veux. » Finis-tu par lui répondre en posant tes yeux sur elle. Même si tu sautais les repas de manière assez fréquente, tu n'étais pas pour autant difficile en terme de nourriture. Tu te retournas de nouveau vers elle, n'empêchant pas tes iris de se balader un instant sur son corps encore nu. « Tu pourrais rester ici avec moi cette nuit. » Ajoutas-tu, un sourire en coin presque charmeur apparaissant sur tes lèvres.

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Effy sourit quand il lui dit ne pas vraiment avoir quelque chose dans le frigo. Sur ce point-là, ils étaient semblables. Peut-être pas pour les mêmes raisons, par contre. Mais la jeunette n'avait jamais eu un grand appétit, et même quand elle mangeait plus que d'habitude, elle avait un métabolisme rapide qui lui permettait de ne pas prendre un gramme. D'où sa silhouette de brindille, peut-être un peu trop maigre même.

« J'ai pas spécialement faim, je disais ça pour toi. Mais on peut toujours commander un truc à deux ouais. Pad thaï, ça te dit ? »

Proposa-t-elle. Au pire, ça leur ferait à déjeuner pour demain. Oui, la jeunette n'était pas spécialement classique dans la consommation des mets à des heures conventionnelles. Une purée pour déjeuner et une tomate avant d'aller dormir, ça lui arrivait plus souvent qu'une journée à trois repas complets. Elle fuma encore sur le joint avant de le tendre à Levi, posant la tête sur ses genoux, allongée sur le dos. Et toujours nue. Elle esquissa un sourire amusé et un brin provocateur en surprenant le jeune homme qui observait ses courbes. Il lui proposa ensuite de rester là pour la nuit. Elle comptait bien sur cette proposition, pas qu'elle voulait s'imposer, mais elle préférait mille fois dormir avec lui ici que de retourner seule dans sa chambre sombre.

« Je pourrais, c'est vrai. »

Répliqua-t-elle sur un ton joueur et faussement mystérieux, jouant innocemment avec une mèche de ses cheveux. Bien sûr qu'elle allait rester cette nuit, s'il le voulait. Elle ne demandait que ça, et il le savait très bien aussi.

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Le peu de nourriture qui trônait dans ton réfrigérateur n'aidait pas forcément à un rétablissement "normal" et acceptable de ton alimentation, tu l'admettais. Et même si tu possédais une cuisine des plus équipées, ce n'était pas pour autant que tu t'improvisais chef cuisinier tous les jours de semaine. Loin de là. Pour tout avouer, moins tu cuisinais, mieux tu te portais. Pas que tu étais un danger public aux fourneaux, mais ce n'était pas non plus ta plus grande spécialité. Il t'arrivait bien évidemment d'avoir à te préparer quelques plats de temps à autre, bien que tu préférais largement te faire livrer quelque chose de tout prêt. Mais en réalité, manger te paraissait être plus quelque chose de vital qu'un réel plaisir. « J'ai pas spécialement faim, je disais ça pour toi. Mais on peut toujours commander un truc à deux ouais. Pad thaï, ça te dit ? » Tu hochas la tête, ton attention toujours porté vers elle. « Ça me va très bien, je nous commande ça. » Finis-tu par répondre, un mince sourire sur les lèvres. Ni une ni deux, tu attrapas ton portable sur la table basse, composant le numéro du thaïlandais le plus proche pour commander les plats en question. « On sera livré dans 15 minutes. » Ajoutas-tu, raccrochant l'appel avant de revenir t'asseoir sur le canapé aux côtés de la jeune étudiante, attrapant le joint qu'elle te tendait. Tu laissas tes doigts glisser dans les mèches brunes d'Effy, tandis que tu lui fis part de ton envie qu'elle passe la nuit à tes côtés. Tu savais qu'il y avait encore quelques temps de cela, tu aurais réfléchi à deux fois avant de lâcher ce genre de proposition. Peut-être même que tu n'aurais jamais laissé une telle phrase sortir d'entre tes lèvres. Mais c'était plus fort que toi à présent, tu voulais être avec elle, pouvoir sentir sa présence aussi souvent que possible. Et il t'était juste impossible de dissimuler cette envie d'une quelconque manière. « Je pourrais, c'est vrai. » Tu percevais le ton joueur dans sa voix, un sourire amusé étirant tes lèvres. « J'ai le canapé ou la chambre, à toi de choisir ce que tu préfères. » Répondis-tu, sur ce même ton taquin, sous-entendant que vous pourriez faire chambre à part, ce qui n'était pas, mais alors vraiment pas prêt d'arriver.

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Le jeune homme hocha la tête après sa proposition. C'était juste une idée comme ça, c'était bon et simple, rien de bien spécial, juste de quoi manger un truc ce soir. Levi prit le téléphone pour commander, avant d'annoncer qu'ils seraient livrés dans quinze minutes.

« Quinze minutes... Ça nous laisse le temps pour pas mal de choses. »

Souffla Effy, roulant sur le côté pour se retrouver sur le ventre, levant ses yeux envoûtants vers le brun. Toujours cette petite lueur malicieuse qui dansait dans son regard. Bon, ici c'était plus une blague qu'autre chose. Enfin, sauf s'il était prêt à remettre leurs ébats, elle ne disait pas non. Elle ne pensait d'ailleurs pas qu'elle lui dirait non un jour, c'était impossible. Elle était bien là, à traîner nue dans son appartement, à poser la tête sur ses genoux dans le canapé. On voyait rarement cette facette de la jeune femme. Très rarement, même. Ça ne lui était plus arrivé depuis des années d'agir de la sorte. Mais avec Levi, tout était toujours différent, il faisait ressortir des choses exceptionnelles en elle. Elle avait fini par comprendre et accepter cela. Car malgré tous les traits de caractère qu'on lui connaissait, et qui n'avaient rien d'une petite jeunette fleur bleue, elle restait une personne sentimentale et sensible. Elle le cachait juste extrêmement bien. Et elle avait essayer de se le cacher à elle, et à Levi. Sauf que ni l'un ni l'autre n'étaient dupes et ils avaient trop essayé de nier l'évidence depuis le début. Alors aujourd'hui, elle assumait cette part d'elle-même, elle assumait le risque qu'ils prenaient tous les deux. Il avait de toute façon déjà vu ce qu'il pouvait y avoir de pire en elle. Enfin, peut-être pas tout, mais il savait dans quoi il s'était embarqué.

« Oh moi je prends ton lit, tu n'auras qu'à dormir par terre. »

Répliqua-t-elle avant qu'un petit rire ne s'échappe de sa bouche, s'envolant comme des clochettes argentées. Il fut un temps où ce genre de propositions de la part de Levi était sérieuse. Note, la seule fois où elle avait essayé de dormir sur ce canapé, elle avait manqué la crise d'angoisse de peu et avait fini par retrouver Levi dans son lit, silencieusement. Parce qu'elle pouvait sentir sa présence dans le noir à ses côtés, et que c'était tout ce qu'il lui fallait.

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« Quinze minutes... Ça nous laisse le temps pour pas mal de choses. » Un sourire amusé vint étirer tes lèvres lorsqu'elle te fit part de sa remarque quant au temps qu'il vous restait avant que le livreur ne fasse son apparition. Tu hochas la tête, haussant les épaules en prenant cet air faussement innocent. « C'est vrai que c'est pas mal quinze minutes... mais reste à savoir comment on pourrait tuer ce temps. » Tes yeux retrouvèrent ceux d'Effy, dans lesquels tu pouvais lire cette même lueur joueuse qui dansait au travers de ses iris bleutés. Sans prévenir, tu vins de nouveau te replacer au dessus de la jeune brunette, sans pour autant coller ton corps au sien mais t'y approchant tout de même assez pour qu'elle puisse ressentir la chaleur qui en émanait. « Mais j'crois quand même qu'il me faudrait une vie pour pouvoir faire tout ce que j'ai envie de faire avec toi... » Finis-tu par lui murmurer d'une voix usant de sous-entendus et de séduction, presque dans un souffle, tes lèvres toutes proches de son oreille. Il allait vraiment falloir faire quelque chose à cette envie irrépressible que tu avais d'établir sans cesse un contact entre vos deux corps, parce-que ça risquait clairement d'être difficile pour vous d'avoir une conversation normale sans que tu n'aies envie de lui sauter littéralement dessus. Bon, il était vrai que ton départ imminent pour Londres n'arrangeait certainement pas les choses là tout de suite. Pour autant, tu avais fini par admettre qu'Effy était la seule à pouvoir te rendre dingue de la sorte, qu'à elle seule, elle arrivait à éveiller des sentiments enfouis depuis bien des années déjà. Et tu pouvais percevoir que tout ça n'était pas anodin, sûrement parce-qu'avec elle rien ne l'était au final. Tu te redressas par la suite, libérant Effy de ton emprise, ce sourire taquin toujours collé aux lèvres.

« Oh moi je prends ton lit, tu n'auras qu'à dormir par terre. » Bon clairement, ne pas dormir avec elle n'avait jamais été une option envisageable. Surtout que depuis que vous étiez enfin ensemble, il n'y avait plus de raison pour s'en priver. Tu pouvais te rappeler sans hésitation de cette première nuit où vous aviez partagé les draps ensemble, cette nuit où tu avais pris conscience pour la première fois des angoisses qui pouvaient la ronger. Cette nuit où tu avais compris que le monde dans lequel se débattait Effy était d'une noirceur sans fin, et que tu n'étais toi-même pas capable de lui en faire sortir. « J'suis pas hyper emballé par ton idée, j'crois qu'on va devoir partager le lit. » Ajoutas-tu, un air se voulant désolé sur le visage.

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Elle sentit son cœur vibrer sous sa peau et ses cellules s'enflammer, malgré qu'ils soient à la limite du contact de leur peau l'une contre l'autre. Le fait de sentir son corps si proche du sien, à quelques minuscules centimètres au-dessus d'elle, suffisait à raviver le feu qui brûlait au creux de son ventre. Elle rendit son regard joueur à Levi, une petite lumière de défi le traversant. Chaque fois qu'ils s'étaient demandé quoi faire pendant un certain laps de temps, la réponse avait été la même. Que ce soit dans la forêt à l'époque ou bien ici, maintenant. Décidément, il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre et c'était enivrant. Elle ferma les yeux et entrouvrit les lèvres quand il vint lui murmurer quelques mots supplémentaires à l'oreille.

« Oh, je suis déjà impatiente de découvrir tout ce que tu as envie de me faire, crois-moi. »

Souffla-t-elle entre ses lèvres pâles, se maîtrisant pour contrôler sa respiration. Putain, mais il lui donnait chaud en cinq secondes chrono, c'était pas possible. Elle voulait le faire mariner un peu, mais se rendit vite compte qu'elle n'en avait pas vraiment la force. Peut-être était-ce aussi dû à son annonce de tout à l'heure, même si Effy évitait d'y penser. Elle enroula ses jambes autour des hanches du beau brun, passant ses doigts dans ses cheveux, jusqu'à glisser lentement vers ses joues avec douceur. Maintenant son visage à quelques centimètres du sien, sans le toucher pour autant. Après un moment de silence empreint de tension sexuelle, elle finit par donner un coup de rein par surprise pour essayer de le faire basculer, ce qui réussit d'ailleurs plus ou moins, le faisant à moitié tomber du canapé. C'est dans un rire authentique qu'elle se mit à son tour sur lui, par terre, lui sautant dessus telle une tigresse. Ou plutôt tel un chaton sauvage, vu sa silhouette qui rappelait une plume.

« Partager le lit ? Oh quel dommage, c'est vraiment pas de chance... »

Fit la jeunette en faisant mine d'être déçue et désolée, tout comme lui. Elle repartit dans un petit rire et vint enfouir son visage dans le creux du cou de Levi, avant de couvrir cette partie de son corps de bisous aussi légers et vifs qu'un colibri.

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« Oh, je suis déjà impatiente de découvrir tout ce que tu as envie de me faire, crois-moi. » Tu te mordis la lèvre un instant, te retenant du mieux que tu le pouvais pour ne pas céder une nouvelle fois à cette envie dévorante de goûter encore une fois à son corps. « Mais pour ça il va pourtant falloir patienter encore un peu. » Au moins jusqu'à l'arrivée du livreur, pensas-tu, silencieusement. Tu laissas un instant tes lèvres se suspendre au dessus des siennes, avant de les dévier vers la peau de son cou qu'elles finirent par frôler doucement. Là, comme ça au dessus d'elle, tu comprenais que ton corps était bien trop faible face aux sensations que celui d'Effy faisait naître en lui. Tu ne parvenais d'ailleurs toujours pas à comprendre comment elle arrivait encore à avoir cet effet là sur toi. Ton cœur battait à vive allure et tes lèvres se retenaient pour ne pas venir à la rencontre des siennes. Tu restais là, à la regarder simplement dans les yeux, une flamme d'envie brûlant toujours en toi. La tension qui s'opérait entre vous deux était à peine soutenable, comme si vos corps étaient fait pour se retrouver de manière continuelle. Comme liés l'un à l'autre pour toujours. Un frisson vint parcourir l'ensemble de ta peau lorsque la jolie brune vint enrouler ses jambes autour de toi, laissant ses doigts délicats se promener dans tes mèches brunes. Sentant ton cœur à deux doigts de l'implosion, tu décidas alors de capituler, préférant céder que résister. Mais avant que tu n'aies le temps de faire quoique ce soit, tu te retrouvas allongé par terre après un mouvement inattendu d'Effy qui bascula alors sur toi. « Partager le lit ? Oh quel dommage, c'est vraiment pas de chance... » Un rire amusé s'échappa à ton tour de tes lèvres tandis que tu continuais de la dévorer du regard, laissant tes mains explorer le creux de son dos. Tu laissas ton corps frémir sous le contact des lèvres de la belle étudiante dans ton cou, te faisant la remarque qu'à cette allure là, vous ne risquiez pas de dormir de la nuit. « Comme tu dis, pas de chance... » Soufflas-tu, près de son oreille. Tes lèvres parvinrent finalement à retrouver les siennes, sans la moindre retenue, les emprisonnant dans un baiser empreint de fougue quand la sonnerie retentit dans l'appartement, annonçant l'arrivée du livreur. Sur le gong. Coupé dans ton élan, tu lanças un regard joueur à Effy avant de te relever du sol pour aller ouvrir la porte, te forçant à te remettre de tes émotions pour accueillir le livreur bien que tu aies totalement zappé de remettre ton t-shirt. Oh et puis fuck, le livreur pourra s'imaginer ce qu'il veut, ça lui donnera peut-être un peu de motivation pour sa soirée de boulot. Tu pris néanmoins soin de te mettre au travers de l'ouverture de la porte, histoire de cacher la brunette encore totalement nue dans le salon. Ben quoi, même si tu étais du genre partageur, là tu n'avais aucunement l'intention d'offrir cette vue à n'importe quelle autre personne. Tu te plaisais d'ailleurs à penser que tu en étais le seul bénéficiaire. Tu réglas la commande, récupéras le sac la contenant avant de fermer la porte derrière toi pour te rediriger vers la jeune femme.

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Effy afficha une moue déçue, style chaton qui fait la tête, pas du tout crédible, quand il lui dit que pour ça il faudrait patienter encore un peu. Elle n'avait pas du tout envie de patienter. Pourtant la jeune étudiante était quelqu'un de particulièrement patient et de très calme, elle savait se maîtriser sur beaucoup de points. Mais pas quand il s'agissait de grimper sur Levi. Elle avait envie de lui maintenant, même s'ils avaient déjà fait leur affaire peu de temps auparavant, et même si le livreur pouvait débarquer à tout moment. Mais le jeune homme se rattrapa en glissant ses lèvres contre les siennes, baiser dans lequel la jolie brune se perdit avec délectation, frissonnant au contact des doigts de Levi dans son dos. Elle agrippa ses cheveux, plaquant son corps contre le sien, instant de fougue brusquement interrompu par un coup de sonnette. Ah bah ouais, c'était toujours au moment où le livreur aurait pu prendre du retard - comme ils en avaient toujours - qu'il était pile à l'heure. Effy fronça les sourcils et laissa le brun aller ouvrir, presque à contrecœur. Elle alla se cacher derrière le canapé, posant juste les coudes sur le dossier, laissant un regard joueur et brûlant glisser sur le dos de Levi, qui récupérait la commande. Elle sauta par-dessus le canapé pour s'installer dedans une fois que la porte fut refermée et qu'elle pouvait à nouveau s'afficher entièrement nue, tandis que Levi amenait leur repas.

« Il aurait pu nous laisser dix minutes de plus. »

Rouspéta la brunette, tout en ouvrant les boîtes en carton dans lesquelles se trouvaient leur pad thaï. Elle saisit une paire de baguettes en bois tandis que le jeune homme prenait l'autre et entama la boîte.

« Nous disions donc, partager le lit cette nuit. J'accepte si tu me laisses septante-cinq pourcents de la couverture. »

Reprit-elle en mangeant, un air faussement angélique sur le visage. De toute façon, elle préférait dormir collée à lui, dans la chaleur des draps et de leurs corps.

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