you set my soul alight (frida)

N'ayant aucune envie de faire la cuisine ou de commander de la restaurant rapide, tu n'as pas hésité longtemps avant de te diriger vers le restaurant de northern district. Un bar-restaurant assez connu et avec des bonnes critiques, de quoi te convenir en toutes circonstances. Manger seul n'a jamais été un problème pour toi. Beaucoup de personnes trouvent cela triste, de manger tout seul, toi, tu es bien loin de tout ça. Pour toi, c'est simplement un moyen de bien manger et de se retrouver en tête à tête avec soi-même. Et par moment, vu le rythme de ta vie, tu en as bien besoin. Ces derniers temps ont été assez mouvementés, d'ailleurs. Tu as dû prendre en filature un individu ce qui fait que tu passais presque toutes tes soirées en planque devant chez lui et que tu dormais très peu en journée, ton travail officiel ne te le permettant pas. Parfois, tu as l'impression d'avoir un métier de flics même si tes intentions sont très différentes. Bref, ce soir tu as besoin de relâcher un peu la pression parce que oui, ça t'arrive aussi à toi, Ciàran. Une fois sur place, tu trouves rapidement une table de deux où tu t'installes avant de recevoir le menu.

Tu es installé à une table en train de regarder le menu lorsque tu entends ton prénom. Tu tournes la tête vers la voix qui s'élève et reconnais tout de suite Frida cette jeune italienne que tu connais depuis un moment maintenant. « Ciao bellezza. » Dis-tu d'un italien parfait pour saluer la jeune femme. Un sourire aux lèvres, tu lui fais un signe de main pour qu'elle vienne prendre place à ta table. « Si je m'attendais à ça ! » Ajoutes-tu, sans détacher ton regard de Frida. Tu lui as conseillé de venir te rejoindre pour fuir son mari et sa violence mais tu ne savais pas qu'elle avait concrétisé les choses. En tout cas, c'est très plaisant de la voir ici et d'imaginer que vous pourrez vous revoir bien plus souvent maintenant. « Tu bois quoi ? » Demandes-tu en faisant signe à la serveuse de venir prendre vos commandes.

Oui, le fait que vous ayez choisi le même restaurant est un hasard des plus surprenants. Néanmoins, c'est plutôt agréable comme hasard. Il faut dire que tu as toujours aimé la compagnie de Frida même si de son côté, la vie n'était pas souvent rose en Italie. « Le destin, sans doute. » Dis-tu en offrant un clin d'oeil à la jeune femme, amusé. Quelques secondes plus tard, tu commandes une bouteille de vin rouge à la serveuse avant de reporter ton attention sur ton amie. « Boh, tu sais bien, toujours les mêmes galères. » Réponds-tu en riant légèrement. Frida connaît ton métier contrairement à la majorité des gens, du coup, elle sait ce qu'il en est de ton quotidien. « Et toi ? Ca fait longtemps que tu es à Bowen ? » Demandes-tu, intrigué. Tu espères que non, sinon, tu serais attristé qu'elle ne t'ait pas donné de nouvelles.

Tu ressens ce besoin de protéger Frida sans savoir pourquoi. Outre le fait qu'elle soit très séduisante, tu retrouves quelque chose en elle de différent, d'unique. Lorsqu'elle t'explique sa nouvelle vie à Bowen, tu ne peux que te réjouir pour la jeune femme. C'est une vie dont elle a toujours rêvé, sans aucun doute. « Waw, tout ça en deux mois. Tu ne cesseras jamais de m'épater. » Dis-tu avec un léger sourire en coin. Lorsqu'elle aborde le sujet de son ex mari, ton sourire s'évanouit. Ce n'est pas un souvenir heureux pour Frida et tu le sais. D'ailleurs, ça t'étonne qu'elle aborde le sujet même si tu peux comprendre ses inquiétudes. « Vaguement mais rassure-toi, je ne dirai jamais rien. » Dis-tu avant d'ajouter : « Et de toute façon, s'il désire t'atteindre, il faudra d'abord qu'il passe par moi et je ne suis pas sûr que ça le branche beaucoup. » Tu hausses les épaules, un sourire aux lèvres pour détendre l'atmosphère. Il est vrai que tu es prêt à défendre Frida si c'est nécessaire. Mais entre mafieux de la même famille, les disputes sont à éviter et Pietro le sait aussi bien que toi.

Tu as toujours ressenti un profond dégoût pour les hommes violents avec leur femme. Ceux qui se sentent vivants en tapant sur elles. C'est sans doute pour cette raison que tu as pris Frida sous ton aile par le passé et que tu continues à le faire, encore aujourd'hui. « N'oublie pas de te faire plaisir un peu quand même. » Réponds-tu en souriant légèrement. Il est vrai que monter sa propre affaire est sûrement un plaisir pour Frida mais il ne faut pas qu'elle oublie de prendre soin d'elle, tout de même. Lorsqu'elle te parle de son ex-mari, tu vois à quel point elle semble inquiète. Tu fronces les sourcils tout en l'écoutant, inquiet à ton tour. Tu es, malgré tout, heureux d'apprendre qu'il ne semble pas avoir repris contact avec la jeune femme. « Ouais mais je sais me défendre, moi aussi. J'ai mes propres armes. » Tu ne fais pas référence à des armes à proprement dit mais plutôt à tes propres techniques pour manipuler les gens. Il ne faut pas oublier que tu fais partie de la mafia, toi aussi, et que tu es loin d'être blanc comme un linge. Même si tu es loin de te comparer à Pietro qui est, selon toi, la pire des merdes. « C'est normal. » Réponds-tu en faisant référence à ce besoin que tu as de la sauver. Frida compte d'une certaine façon pour toi. « Rien pour l'instant. Tu veux venir boire un verre à la maison ? » Demandes-tu.

Tu hoches la tête en apprenant que Frida profite de la vie malgré cette nouvelle charge de travail qu'elle connait. Cela est plutôt rassurant et puis, de ton côté, tu ne veux que son bien. « Qu'est-ce que tu penses de Bowen ? » Demandes-tu par curiosité. Pour toi, ça avait été un vrai coup de coeur mais tu ne sais pas s'il en est de même pour ton amie. Peut-être est-elle là par dépit ? Enfin, si elle a monté sa propre affaire ici, tu imagines bien qu'elle doit aimer la ville. Par la suite, Frida te fait part de ses doutes, de ses peurs et tu te montres rassurant comme tu l'as toujours fait avec elle. C'est important à tes yeux. Sans savoir pourquoi, tu te sens "obligé" de veiller sur elle. Enfin, ce n'est pas vraiment une obligation étant donné que ce n'est pas déplaisant du tout. « Promis. » Réponds-tu lorsqu'elle te demande d'être prudent. Dans ton métier, tu te dois de l'être au quotidien du coup, tu ne risques pas de changer tes habitudes mais c'est plaisant de voir que la jeune femme tient à toi et à ton bonheur malgré tout. Lorsqu'elle attrape ta main, tu en fais de même, caressant du bout des doigts sa peau, un léger sourire aux lèvres. « Bien. » Dis-tu en faisant signe au serveur de venir pour régler l'addition. Ce que tu fais en deux en trois mouvements puis te lèves, tendant la main à Frida. « On y va ? » Demandes-tu à la jeune femme.