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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom

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MessageSujet: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyMer 6 Sep 2017 - 21:48

Le sommeil qui me tiraille n’en est pas réellement un… Je ne me repose pas réellement, car à chaque fois que je tente de reprendre connaissance ma réalité semble différente et je tente de m’adapter… Ma vue était complètement perdue vu un temps, puis de simples faisceaux lumineux m’agressaient… Ma tête a d’abord vibré de douleur, puis ce fut de simple lancement, mais cela tambourine encore ! La douleur… Cette chose horrible et pourtant agréable, car elle signifie qu’on est vivant… Oui je suis vivant c’est une certitude.

Malgré l’état visuel de mon corps guère réjouissant et tout ce qui va avec, je ne suis pas en danger de mort, aucun organe vitaux n’a été endommagé, mon cœur à continuer de battre sans s’arrêter, je suis robuste. De ce fait j’ai rapidement repris conscience en salle de réveil malgré les nombreux médicaments pour m’anesthésier… Je comprends que quelque chose ne va, j’ai conscience d’être à l’hôpital, conscience que mon corps complément groggy signifie que je vais mal.

Mais je me rendors malgré tout sans doute avec un nouveau cycle de drogue dans les veines pour m’apaiser, jusqu’au moment fatidique… Je suis remonté dans une chambre privée, les avantages du statut de militaire. Mes constantes sont bonnes alors un médecin vient te chercher alors que tu attendais dans la salle d’attente depuis certainement des heures, ayant était prévenu par Carter de mon rapatriement dès qu’il fut organisé.

Médecin : Mme Ryan, la vie de votre frère n’est pas en danger. Mais je dois vous prévenir que la suite ne sera pas évidente malgré tout. Il faut savoir qu’il a très certainement perdu l’ouï du côté gauche, nous en saurons plus à son réveil. Mais nous avons tenté de sauvais sa jambe, mais, à cette heure si je ne peux pas vous confirmer si cela fonctionnera, et nous attendons aussi son réveille pour savoir s’il pourra récupérer un champ visuel de l’œil gauche. Vous pouvez aller le voir, il n’est pas encore réveillé. Je vous préviens que cela peut-être difficile, il a de nombreuses plaies en plus des blessures qu’on a tenté de traiter par chirurgie, mais il respire seul.

Il tenter d’émettre des faits réels, inquiétants, tout en annonçant de bonnes nouvelles malgré tout… Il t’accompagne jusqu’à ma chambre, ou je suis encore dans un pseudo sommeil, une grande partit de mon corps gauche couvert de pansement et bandage, la jambe gauche complètement couverte et semble énorme et surtout des fixateurs externes tente de tenir ma jambe le plus irriguée possible et pour réparer mes multiples fractures et ainsi éviter l’amputation…
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyJeu 7 Sep 2017 - 20:52

Ces dernières minutes sont longues. Bien trop longues. Personne ne vient nous donner de nouvelles et nous sommes là avec maman à perdre patience. A s'inquiéter comme jamais pour Tom. Matt et Kris ne devraient pas tarder. Papa non plus. On demande à l'un ou l'autre médecin ou infirmière qui passe, comme toute autre personne inquiète qui attend dans la salle, mais rien pour le moment. L'un de mes cauchemars est en train de se réaliser. Le même que celui de toute ma famille. Oui, tout le monde y a déjà pensé à cette situation. Quand Tom a décidé de s'engager dans l'armée, c'est sans aucun doute la première chose qui me soit venue à l'esprit. Et s'il lui arrivait quelque chose ? Et si … Je me retrouve incapable de penser certaines choses. Nous sommes mortes d'inquiétude avec maman. Ni elle ni moi n'osons parler. Carter, un collègue de mon frère nous a prévenu. Même si Tom ne va pas « bien », à première vue cela pourrait être plus grave. Mais aucune autre information. Et puis l'arrivée d'un médecin. Il a le visage sérieux mais les premiers mots qui sortent de sa bouche sont un soulagement. Je laisse retomber toute cette pression et les larmes me montent aux yeux. Tom va mal. Mais Tom va s'en sortir. Ce sera dur mais Tom est le plus courageux de mes frères. Et tous ensemble on s'en sortira. L'oeil et l'oreille gauche sont touchés. Mais ils ne savent pas encore à quel point. Plus grave est l'état de sa jambe. Et plus indécis encore ils sont. Je respire difficilement. Et si … Et si mon frère devenait comme ces blessés de guerre. Non, je refuse d'y croire. La « bonne » nouvelle est que nous pouvons aller le voir. Maintenant. Même si le médecin nous met en garde. Tom ne sera pas beau à voir. J'essaye de me préparer à toute éventualité mais je sais que lorsque nous entrerons dans sa chambre, mon coeur s'en verra comme poignardé. Nous partons alors pour sa chambre. Le médecin marche bien trop lentement à mon goût. Chaque pas accélère mon rythme cardiaque et nous voila enfin arrivées devant sa porte. Le chirurgien nous laisse et nous le remercions. La main toute tremblotante, je tape deux petits coups sur la porte avant de l'ouvrir. Je vois alors mon frère. Je porte les mains autour de ma bouche pour étouffer un sanglot. Et me dirige immédiatement sur la gauche du lit. Vers le côté droit de mon frère, son côté « intact ». Tom … Son nom prononcé est à peine audible. Ma gorge est serrée. Le médecin n'a pas menti. Des perfusions, des bandages, des blessures, des coupures, des bleus, … Maman, dans le même état que moi, me rejoint et nous posons toutes les deux la main sur la sienne. On peut voir son torse doucement se soulever. Oui il est vivant. T … Tout va bien Tom … On … On est là … Mon frère est en vie. Et même s'il garde des séquelles il est en vie ! Je redoutais tellement que ce jour arrive. Il est arrivé et … et on ne peut rien y faire. Hormis être là à ses côtés. Lors de certaines discussions avec maman, jamais nous n'avons évoqué le fait qu'il puisse y avoir un accident. Jamais. Même si elle, comme moi, avait conscience des non-dits. Tom a eu un brin de chance dans son malheur. Une bonne étoile qui veillait sur lui au moment de l'accident. Je ne sais pas pour combien de temps nous sommes là mais je compte rester toute la nuit s'il le faut. J'ai juste besoin d'entendre sa voix. Même si … Même si je sais que les larmes vont couler dès qu'il ouvrira la bouche.
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyVen 8 Sep 2017 - 13:40

Les moments d’inconsciences dus aux médicaments sont distinguables par apport au vrai sommeil… Avec les médicaments c’est le calme plat, je n’ai pas d’image, pas de souvenir, c’est comme si mon cerveau avait trouvé le bouton-stop pour tout ! Je ne ressens rien, pas de douleur, pas de pensée, pas de corps… Puis, à la fin du cycle médicamenteux, avant de recevoir une nouvelle dose, c’est le vrai sommeil qui prend le dessus. Quelque chose de moins doux, ou mon cerveau se remets en fonction, ou je sens les bourdonnements dans l’oreille gauche, ou je sens ma peau tirailler sous quelque chose de plus doux, les bandages, et la douleur dans la jambe… Mais se sont aussi des images, je revois des scènes de violences et aussi cette scène précise, je tente de distingue Willy, mais rien… Puis le bruit énorme, la douleur la poussière…

Cela faisait bien 3 h que vous êtes rentré dans ma chambre sans que je ne m’en rende compte, une infirmière rentre, respectant le silence de notre famille, elle a changé des perfusions, et l’une d’elles n’y est plus du tout… C’est ce qui me permet de ne pas repartir dans l’inconscient total, cette dernière heure, je suis plus agité sens pour autant me réveiller, mais je prends doucement conscience que ma droite et couverte par une peau douce et chaude. Mon corps est douloureux, mais rien d’importable pour mon organisme pour le moment, j’ai l’impression d’une vibration dans l’oreille malgré tout, cela tire, mais 4 h 30 après vôtre arriver je sers la mains qui est sur la mienne, ce n’est pas faible, ce geste est même assez fort, je m’accroche à la main comme à une bouffer d’oxygène.

« Didi… »

Je me rends compte que j’entends pas clairement ce que j’ai dit, comme un murmure croisé d’un bourdonnement… Et pourtant mes paroles sont assez claires… Ma voix est rauque, j’ai la bouche pâteuse, mais je prends très vite conscience de ce qui m’entoure, j’ouvre les yeux, enfin, l’œil droit, je comprends bien vite que mon œil gauche est couvert, je penche la tête du côté de ma main qui serre la main de la personne, espérant y trouver quelqu’un que je connais, ma famille, ma sœur… La lumière est faible par précaution et je te distingue alors.

« Maddie… Désolé… »

Je ne distingue pas s’il y a d’autres personnes dans la pièce, je repère rapidement que vois que d’un œil, limite les choses, j’espère alors que c’est seulement temporaire… Alors je m’adresse qu’à toi, et je m’excuse, oui… Car j’ai conscience que je suis bel et bien blessé, que mon métier que j’affectionne tant m’a envoyé dans ce lit d’hôpital dans un état inconnu pour le moment… Je m’excuse, car au final on le savait tous, ça pouvait arriver à n’importe moment et c’est arrivé malheureusement…

« Je suis là… Je suis là Didi… Je suis vivant… Ça va aller… »

Encore et toujours là pour les autres oui…

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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptySam 9 Sep 2017 - 21:32

L'heure tourne, l'inquiétude ne redescend pas. Kris nous a rejoint un petit temps. Il était un peu en retard car il devait déposer les enfants chez lui. Il n'a pas voulu leur imposer cette vision de leur oncle. Qu'il préfère leur innocence car plus je regarde mon frère, plus j'ai mal. Il ne doit pas ressentir la douleur mais tout le monde dans sa chambre la ressent à sa place. Oui le médecin nous avait prévenu mais …  personne ne peut être prêt pour ça. Personne n'arrive à joindre Matt. Et papa devrait bientôt arriver. Pour l'instant, Tom ne s'est pas réveillé. Il lui arrive de bouger très légèrement. Sans même faire de grimace dû à la souffrance. Les médecins lui ont donné des doses d'anti-douleurs assez incroyables je pense. J'ai du m'assoupir quelques instants avec maman à mes côtés. Pour l'instant, nous ne pouvons rien faire. Après être resté une heure, Kris est reparti. Il aurait souhaité rester j'en suis certaine mais il ne veut pas laisser Maya seule avec les enfants et il garde la tête froide. Les jours de Tom ne sont pas en danger. Il reviendra demain. Dans l'espoir de pouvoir parler avec lui. On nous a autorisé à maman et à moi de rester après les heures de visite. De toute façon, ils auraient du me sortir de force s'ils me voulaient dehors. Pareil pour maman. Je le vois bouger très légèrement et je pose à nouveau la main sur la sienne. Le silence est pesant. Le silence brisé par un mot, un murmure. Je crois presque entendre des voix. Je tourne la tête. Le coeur qui se remet à battre à mille à l'heure. Tom ? J'ai du rêver. Je suis fatiguée, inquiète, stressée. Cette voix venait de ma tête. Maman se redresse à son tour dans le fauteuil. Et puis … La paupière de Tom s'ouvre. Et je … Je me sens envahie d'un déferlement de sentiments. La joie, la peur, la tristesse, le soulagement, l'inquiétude mais aussi l'amour que je porte à mon frère. Tom … Ma voix déraille complètement. Les larmes brouillent ma vue et je passe les mains sur mes yeux pour pouvoir mieux le voir. Pour pouvoir capter son regard. Maman s'est levée et pose la main sur les nôtres. Il s'excuse et je craque complètement. Hoche vivement la tête de gauche à droite avec les larmes qui me coulent sur les joues. Maman est dans un état sans doute pire que le mien. Nooon … On sanglote toutes les deux. Nos mains se serrent comme jamais. Maman répète plusieurs fois « mon fils ». Et moi je ne sais que dire. La gorge plus nouée que jamais. Comme un poignard en plein coeur. Des heures à attendre un vrai signe de vie. Un signe qu'il est lui, qu'il est là. Il est là oui. M'appelant par mon petit surnom qui me fait pleurer encore plus. Je reste plantée là. Je ne le vois même plus à cause des larmes. J'hésite et … Et je plonge la tête au creux de son épaule. En essayant de ne pas lui faire mal mais je me laisse complètement aller. Je sens la main de maman dans mon dos. Ca … Ca va aller. Oui … Maintenant lui répète que nous sommes là aussi. Je me joins à elle entre deux sanglots. On est là … Et je sens peu à peu que je vais mieux. Que cela me fait du bien. Comme si je relâchais la pression accumulée ces dernières heures. Je me redresse et le regarde. Frotte mes yeux avec ma manche. Et lui sourit parce que … Parce qu'il est en vie et qu'on va s'en sortir. On … On a eu tellement peur. Et j'ai toujours un peu peur des nouvelles qui arriveront dans le futur. Cet appareil d'horreur autour de sa jambe n'annonce rien de bon mais l'espoir est permis. On va s'en sortir Tom. Tu as besoin de quelque chose ? Tu veux qu'on appelle le médecin ? Ou … Maman pose la main sur mon épaule et me dit gentiment de me calmer. J'hoche de la tête en la regardant avant de reporter l'attention sur mon frère. Le coeur qu'en partie soulagée. Le plus dur reste à venir.
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyDim 10 Sep 2017 - 0:49

Je m’éveils, avant d’ouvrir les yeux, j’ai rassemblé au mieux mes esprits, j’ai déjà pris conscience que mon corps doit-être sacrément amocher, mais il me manque beaucoup de donné, des informations… J’ai besoin de savoir ou je suis réellement, suis-je arrivé au pays ? Ma famille ? Alors quand je sens une main sur la mienne, j’ai déjà des réponses, alors je rassemble toutes mes forces pour signaler ma présence, signaler que je suis bien vivant. J’entends difficilement, mais j’entends malgré tout mon prénom répéter à plusieurs reprises. Je remarque alors ma mère au côté de ma sœur, mes lèvres s’étirent en un petit sourire, heureux d’être vivant, de les voir près de moi. Malgré leurs larmes qui traduisent l’inquiétude, je le sais, j’en ai conscience… Mais je sens aussi qu’aux files des minutes, ces larmes transportent du soulagement, que l’inquiétude se tasse doucement.

Je lâche un hoquet de surprise, mais un peu de douleur malgré tout, je prends en effet réellement conscience que chaque parcelle de mon corps est douloureux, la douleur n’est pas tant due aux blessures ayant le côté droit plutôt intact, mais c’est bien les muscles qui tiraillent, ayant passé des heures tendus sous la douleur… Je redresse dans un effort difficile, mais pas impossible ma main droite attrapant ton t-shirt, un bref instant, te relâchant pour te permettre de te redresser. Je te regarde au mieux et tends de nouveau la main pour sentir la chaleur de ta peau sur la mienne, te sentir là pour moi comme mon oxygène. Je t’écoute exprimer votre inquiétude.

« Je… Je suis désolé… »

Je sais que cela ne changera rien à mon état, mais je veux simplement montrer que j’ai conscience de toute l’inquiétude qui pèse sur notre famille depuis des années, mais en même temps je ne regrette rien, quoi qu’il arrive je ne regretterais pas… Je perds un peu le sourire quand j’entends mal tes paroles, je sens un peu de colère, de la frustration et l’inquiétude qui augmente face à mon état qui m’est encore inconnu… Le bourdonnement incessant dans mon oreille gauche me gène beaucoup, et cela m’énerve et me rend mal à l’aise. C’est alors que l’appareil à tension annonce que cette dernière augmente.

« Je… T’entends mal… j’entends mal… ça bourdonne ! Ça fait mal ! »

Je ne vois rien d’un œil, mais cela me panique un peu moins pour le moment, j’ai encore espoir que c’est simplement à cause du bandage que je sens sur ce dernier, alors que l’ouï rien ne peut m’empêcher d’entendre temporaire, alors j’ai peur que se soit irréversible.

« Pourquoi … Qu’est-ce qui merde d’autre ! »

Est-ce que je dois m’inquiéter un peu plus de mon état …

« Didi… je vais mal ?… » Dis-je simplement enfin réellement inquiet.
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyLun 11 Sep 2017 - 20:38

Arrête … C'est rien … Pourquoi devrait-il l'être ? Il n'est pas responsable de tout cela. Oui, le jour où il s'est engagé dans l'armée, je lui en ai peut-être voulu un peu. Je ne lui en ai vraiment jamais parlé mais de toute façon, avec mes frères, il n'y a jamais vraiment eu besoin de mots. J'étais bien plus jeune à l'époque et forcément je ne voulais pas voir mon frère partir de la maison. Les autres étant déjà en ménage. Mais c'est une minuscule raison en comparaison à l'océan de danger des missions militaires. Je pensais que cette folie lui passerait. Qu'il ferait ces cinq ans et qu'il rentrerait à Bowen. Mais non. J'imagine que cela coule dans ses veines. Maman lui dit doucement de ne pas être désolé. Elle fait preuve d'un peu plus de contrôle que moi même si son chagrin est aussi grand que le mien. Tom nous entend. Mais il nous entend mal. Il ne nous entend que d'une oreille et le bourdonnement du à l'explosion est encore présente dans l'autre. Est-ce que nous devons aller prévenir les infirmières ? Et que peuvent-elles vraiment faire de toute façon ? Je … Je sais … Calme-toi … Je suis déstabilisée. Je ne sais quoi dire. Je me sens tellement nulle. Je voudrais pouvoir trouver les mots qu'il faut mais je n'y arrive pas. Est-ce qu'il sait ce qu'il c'est passé ? Est-ce qu'il sait pour l'explosion et son état de santé. J'imagine que non. Et je suis bien incapable de lui dire la vérité. Parce que j'ai encore du mal à l'accepter et que mon coeur ne pourrait supporter sa réaction. Est-ce que mon frère a besoin de quelque chose ? Est-ce qu'il a soif ou … ? Je lui pose ces questions complètement idiotes. Je l'inquiète. Comme s'il avait besoin de cela. Il n'a pas encore posé le regard sur sa jambe. Et cette idée me fait rebattre le coeur bien trop vite. Que peut-on lui dire ? Est-ce que c'est à nous de lui annoncer les nouvelles ? Je reste muette. Mais Tom insiste. Bien sûr qu'il insiste. Je serre sa main. Une nouvelle question qui me fend le coeur. Tu ne vas pas bien Tom non. Tu va mal même. Comment je pourrais lui dire toutes ces choses ? Tu … Je porte alors une main sur ma bouche, les larmes recommencent à couler. J'hoche doucement la tête de gauche à droite. Mon frère aura sans doute compris le message. Je suis sensible oui mais si je ne pleurais pas en cette situation alors jamais je ne verserai de larmes. J'aimerais pouvoir lui dire qu'il est vivant. Qu'il va s'en sortir. Qu'il va vivre jusqu'à ses quatre-vingts-dix ans et qu'il rigolera avec ses petits-enfants et les miens. Mais rien ne sort de ma bouche. Et maman prend le relais. Maman lui dit de se reposer. Qu'il est fatigué et qu'il a besoin de repos. Qu'il est blessé. Mais qu'il est vivant oui et qu'il n'y a pas de risque. J'hoche la tête à chacun des mots. Si seulement je pouvais être comme maman. Elle a toujours été mon modèle. Aujourd'hui encore elle me monte l'exemple à suivre. Ca va aller … On attend encore des nouvelles des médecins mais … Ca va aller Tom. J'essaye de lui sourire tant bien que mal. Frottant une nouvelle fois mes larmes. Ou ce qu'il en reste. Le rythme de coeur qui redescend petit à petit. Essayant d'insuffler un peu de calme à mon frère.
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyVen 15 Sep 2017 - 22:40

Je n’arrive pas à faire autrement que de m’excuser… Peut-être que je ne m’excuse pas que de cette situation qui semble terrible, peut-être que je veux juste m’excuser à moi-même… Me faire pardonné par mon propre corps tout ce que je lui fais subir depuis des années, et encore pire à cet instant précis. J’ai toujours su que l’accident pouvait arriver, je savais que c’était une réalité… Mais mon désir d’être utile à grande échelle m’a fait perdre peut-être gros… Dois-je regretter ? Désolé… Non, je ne peux pas regretter malgré tous ce que j’ai subit et fais subir à ma famille… Mais quelque chose me fait dire que je suis sur le banc de touche pour un moment ou peut-être pour toujours… C’est douleur, ce sifflement dans mon oreille, cette surdité ! Ce handicap ! Je ne pourrais pas retourner sur le terrain si mon ouï n’est plus parfait…

C’est la panique qui s’empare de moi quand je comprends que j’entends et que cela met ma carrière en jeu… Mais je crois que c’est encore pire quand je vois ta réaction sur ton visage… Je comprends que je vais mal, que ce n’est pas juste mon ouï qui pose problème, j’ai tellement mal partout que je ne peux pas identifier où pourrait se situer l’autre — ou les autres ? – problème… Mon cœur se sert comme dans un étau face à cette réalité pourtant encore inconnue. Je te regard presque avec horreur, alors que j’entends vaguement maman me dire que je suis vivant et que je vais le rester, que le reste on verra plus tard, que je dois me reposer…

Je t’entends enchainer sur le fait que les médecins détiennent encore des informations, ce qui me laisse dans le doute… Attentent-ils de bonne ou de mauvaises nouvelles… je remercie mon corps d’être dans un état d’épuisement total sans quoi, j’aurais sans doute fait des conneries, j’aurais eu la force de me redresser, je me serais levé pour avoir des réponses plus rapidement… Mais j’ai rassemblé toutes mes forces pour cette brève conversation, je ferme alors les yeux épuisés et inquiets, mais bien trop fatigués pour lutter davantage. Je me rendors alors jusqu’au lendemain matin.

Le réveil est moins difficile, je me sens plus reposé, j’ai moins cette sensation brumeuse que j’ai eue hier, oui je me souviens d’hier, c’est une infirmière qui m’a réveillé pour les constantes du matin, les perfusions et m’informer que pour le moment je n’ai le droit qu’un café si je veux, je ne peux pas manger… Ce qui en soit ne me dérange pas, je n’ai pas faim. Je sens mon corps terriblement lourd et même si je désire de savoir ce qui m’arrive je n’arrive pas à réellement bouger…

C’est dans la matinée qu’elle revient avec tout un tas de choses, des bandages, des produits et je la regarde horrifier… Elle m’explique alors qu’elle doit changer le pansement de mon œil, je reste silencieux et la laisse faire, je panique légèrement en ne voyant rien à pars de la lumière floue… Elle essaye de me rassurer me disant que c’est normal qu’il faut le temps que cela cicatrise et que le médecin suivra tout ça de prés… Elle redresse alors le haut du lit et c’est là que j’ai la vision de mon corps… Enfin, un truc qui doit ressembler à une jambe à la place de ma jambe gauche… J’essaye de garder mon calme, elle me dit qu’elle n’y touche pas pour le moment elle s’occupe des autres plaies sur mon bras gauche et mon flanc… Je reste sans voix, mutique… Elle me dit que le médecin passera me voir dans la journée pour m’explique un peu mieux tout ce qui est à suivre… J’acquiesce, je trouve mon téléphone que j’utilise que lors des permissions sur ma table de nuit et l’attrape de ma main droite… Je peine à écrire un SMS, n’étant pas habitué à cette vision limitée.

SMS à Didi : Tu peux venir ? Je dois voir le médecin… Je ne veux pas être seul…
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyDim 17 Sep 2017 - 14:27

Les mots me manquent. Je n'ai pas vraiment les idées claires. Je voudrais pouvoir transmettre un peu de force à mon frère, le rassurer quelque peu. Mais je n'y arrive pas. Peut-être parce que je ne veux pas lui donner de faux espoirs. Je ne veux pas lui promettre qu'il va bien parce que ce n'est pas le cas. Je ne trouve pas les mots mais maman, elle, sait quoi dire. Elle m'inspire et je fais de mon mieux pour parler à mon frère. Si je n'aime pas le voir dans cet état, si je n'aime pas être dans cet état, je ne veux pas non plus qu'il me voit toute sanglotante et complètement perdue. Même s'il dort depuis quelque temps, je pense qu'un peu de repos supplémentaire ne lui ferait pas trop de mal. Pour nous aussi. Même si nous nous sommes assoupies avec maman, je suis exténuée. Nous ne savons de toute façon pas quoi lui dire. Nous n'en savons pas beaucoup plus. Des hypothèses, des notes d'espoir mais rien de convaincant. Il ferme alors les yeux. Repose toi … Je caresse doucement sa main et maman vient lui faire un baiser sur la joue. Nous repartons alors toutes les deux en prévenant une infirmière. Je n'espère pas recevoir un appel cette nuit. Je décide de ne pas dormir à mon appartement, ne voulant pas être seule. Il reste une chambre de libre chez mes parents pour des occasions comme celle-ci. Malgré tout, je peine à trouver le sommeil. Je remue beaucoup. Je pense. J'envisage « le pire ». Une larme coule. Oui mais voila. Tom est en vie. Il ne ressortira pas indemne. Autant sur le plan moral que sur le plan physique. Mais je connais mon frère, il affrontera cette épreuve avec encore plus de courage que n'importe quelle autre. Et après de nombreuses minutes à me tourner, me retourner, je m'endors enfin. Le lendemain matin, j'ai du mal à boire mon café. Encore bien trop secouée par les événements de la veille. Heureusement c'est mon jour de repos aujourd'hui. Je n'ai le coeur à rien. Je pense rester avec maman. On ira sûrement voir mon frère en fin de matinée. Mais finalement je reçois plus tard un message. Le médecin. Des nouvelles. Il a « besoin » de moi. Je lui réponds immédiatement. Je démarre dans cinq minutes. Tu sais que tu peux compter sur nous. Tu ne seras jamais seul. Bisous. Je n'ose pas lui demander comment il va. S'il a mal. J'aurais de toute évidence réponses à mes questions d'ici peu de temps. Je termine de me préparer et file en direction de l'hôpital. Sans trop me précipiter non plus. Il ne manquerait plus qu'il m'arrive quelque chose. Arrivée devant la porte, j'inspire une grande bouffée d'air. Et toque. J'ouvre lentement. Coucou ? Nos regards se croisent et je souris. Pas d'un sourire radieux. Mais pas non plus d'un sourire triste. J'ai l'impression que je ne me ferais jamais à cette image. Mon frère rempli de bandages, notamment au visage. Mais surtout cette horreur autour de sa jambe. Je m'approche de lui. Pose la main sur son épaule. Tu m'entends ? … Comment tu te sens ? Question idiote. J'ai oublié de te ramener quelques affaires. Je demanderais à maman quand elle viendra toute à l'heure. Laisse parler ton frère Maddie … S'il attend seulement des nouvelles du médecin, je suppose qu'il s'est déjà rendu compte de son état. Et cela m'étonne qu'il n'ait pas encore essayé de se lever et de s'en aller d'ici …
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyMar 26 Sep 2017 - 10:48

Ma jambe… Est-ce réellement ma jambe … Je ne vois que cette chose métallique qui entoure ce membre douloureux, ces bandages l’entourant, cet impossible de boucher ma jambe, hormis mes orteils est encore c’est douloureux et faible, au moins je ne suis pas paralysé, pensais-je pour essayer de me rassurer… Je tente de boucher mes orteils depuis le passage de l’infirmière, depuis que j’ai conscience de cet état déplorable. Je comprends enfin l’inquiétude que j’ai vue dans le regard de Didi… Les pleures des deux femmes de ma vie, les paroles difficiles… Je comprends enfin que je suis en effet vivant, mais que mon état n’est guère réjouissant. Je n’ai pas besoin du médecin en réalité pour comprendre que ma récupération sera longue, peut-être même impossible. Je réalise alors à cet instant, que ma carrière est terminée, que même si je récupère la marche, je ne pourrais plus jamais à être apte au terrain ! Sur le terrain, on a besoin de tous nos sens à 100 %. La vue est indispensable pour analyser rapidement notre environnement, l’ouï l’est tout autant et sans possibilité de courir ce n’est pas la peine… Suis-je condamné à un boulot de bureau à présent … Rien que cette idée me rend déjà fou, oui je sais tout est bien trop tôt pour ce soucier de ça, mais quand l’avenir est en jeu rien n’est trop tôt… Quand mon métier, ma passion est mis à mal, je ne peux pas fermer les yeux avec juste un simple espoir pour que les choses s’arrangent.

Je remarque alors très rapidement que je suis obligé de demander de l’aide pour n’importe qu’elle truc… On m’aide à faire ma toilette au lit, ce qui est très humiliant à mon gout, je suis obligé de poser dans une espèce de bouteille et je suis obligé de chier au lit ! Car il m’est interdit de quitter le lit ! Autant vous dire que je vais pouvoir quitter cette position de malheur ! Ils ne sont pas près de me retrouver couché ! Je finis par lancer une bouteille à la mer, je suis inquiet, j’ai besoin de ma famille près de moi… Je ne veux pas voir le médecin seul, je ne veux pas être seul après les mauvaises nouvelles que je suis quasiment sur t’entendre… Pour ce que j’entends en plus… Cela toc, je sais que c’est elle, elle ouvre la porte, je suis calé dans le lit, à demi assis, je te distingue mal de loin, mais je sais que c’est toi.

« Coucou… »

Je lâche un sourire timide malgré tout, ravie de t’avoir près de moi. À son geste, je viens chercher ta main de ma main la plus valide, cherche un contact rassurant…

« Je t’entends… si on veut oui… ça bourdonne toujours dans la gauche, j’entends pas de cette oreille… »

Dis je baissant la tête inquiète, et ne sachant quoi te répondre.

« Je… Je ne sais pas… J’ai quelques douleurs, mais ça va… »

Ayant tout simplement du mal à aborder mon état d’esprit face à cette situation, avec mon métier, j’ai apprit à ne pas trop m’exprimer sur ce que je ressens surtout auprès de ma famille, l’horreur de la guerre reste dans le cadre de l’armée généralement.

« C’est pas grave, elle passera de toute façon. J’n’ai pas le droit de me lever du tout, demande-lui de me ramener mon oreiller… Je vais mourir couché dans ce pieu… »

J’essaye de reste calme, car quand je vois le matériel déployer sur ma jambe, j’ai conscience que ce n’est pas pour faire jolie… Je te regarde.

« L’infirmière m’a déjà prévenu que j’en ai au moins pour une semaine à ne pas quitter le lit, le temps que ce truc soit bien fixé dans ma jambe… »
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyJeu 28 Sep 2017 - 20:39

Cela fait encore un gros coup au coeur de le voir comme ça. Je n'ai plus ressenti ce même « choc » qu'hier mais le malaise reste présent. Et je suis certaine qu'il le restera tant que je viendrais le voir dans cette chambre. Enfin peut-être moins quand mon frère ira mieux. Parce que oui, un jour, il ira mieux. On en saura certainement déjà un peu plus d'ici un moment lorsque le médecin passera. Quoique. J'imagine que le diagnostic ne cessera d'évoluer au fil des jours. La première bonne nouvelle c'est que, comme hier, il parle. Un simple « coucou » qui fait beaucoup de bien. Je m'inquiète de savoir s'il m'entend ou non. Etant donné le bourdonnement dans ses oreilles, cela ne m'étonnerait qu'il ait un peu de mal. Je sais. Le médecin hier a dit que c'était normal. Une explosion a quelques centimètres de lui. Une explosion qui aurait pu être bien pire. Dieu merci il est revenu vivant. Je ne peux pas m'empêcher de lui demander comment il va. Comment il se sent. Et j'espère qu'il ne m'épargnera pas. Qu'il sera franc. Je n'ai pas besoin d'être « protégée ». Bien sûr c'est ce qu'il fait. Je sais qu'il ne va pas bien. Je sais que cela doit bouillir dans son crâne. De quelle manière cela je le sais pas trop. Peut-être qu'il revit le moment. Qu'il se dit qu'il aurait du faire plus attention. Peut-être que … Non, je ne veux pas penser à ça maintenant. D'accord … Je serre un peu plus la main dans la sienne. Avant de les délier et de m'asseoir sur le fauteuil près du lit. Le tournant pour le mettre correctement et que mon frère n'ait pas à trop tourner la tête pour me voir. Dans la précipitation j'ai oublié quelques affaires. Je m'étais pourtant dite hier soir qu'il fallait préparer une petite valise. Mais ce n'est pas grave pour le moment. Et puis maman fera le nécessaire. Comme toujours. Pas le droit de bouger. Il est déjà au plus mal et en plus il n'a pas d'oreiller ! Mais … Comment ça ? Ne me dis pas que les infirmières ne t'ont pas apporté d'oreiller ?? Alors là ! Je m'insurge presque ! Ou alors préfère-t-il quelque chose d'un peu plus « joyeux » qu'un simple oreiller d'hôpital. Un petit quelque chose qui rappelle la maison. J'enverrai un message à maman ! On se regarde et oui tous ces bandages sont un peu perturbants. Le fait de ne croiser qu'un seul de ses yeux. Une semaine ??? … Oups pardon … Je me suis un peu trop emballée … Rolala je sens que cette situation va le faire perdre patience. Je te connais Tom Ryan et tu as intérêt d'y rester une semaine dans ce lit ! Est-ce que j'ai vraiment besoin d'en ajouter … De le materner. Sans doute que non. Et puis il sait de toute façon qu'il ne faut pas plaisanter avec sa jambe. On se relayera avec la famille pour qu'il y ait quelqu'un la plupart du temps. Faire passer le temps. Et puis il y aura sans doute des amis pour venir le voir. Même s'il ne voudra pas forcément leur annoncer la nouvelle au début. Tout la famille est passée hier soir mais tu dormais encore. Oui je me sens dans l'obligation de lui dire cela. Même s'il doit pas se douter que la première qu'on ait tous pensé quand on a entendu la nouvelle c'est foncer à l'hôpital. On est peut-être tous assez différents mais une chose ne changera jamais. On sera toujours là les uns pour les autres.
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyLun 2 Oct 2017 - 11:46

Hier soir, avec la surprise j’avais réellement cette sensation de n’entendre rien du tout, tous les sons me paraissaient tellement lointain, depuis mon réveille je commence doucement a réalisé que j’entends d’une oreille plutôt parfaitement et j’ai à présent conscience que c’est bien que l’oreille gauche qui m’emmerde… Cela bourdonne encore, mais moins, enfin ce n’est pas moment. Je réponds donc au mieux à la question que tu me poses et t’écoute me dire que tu as vu le médecin hier.

« Le médecin hier ? Tu es donc plus au courant que moi de mon état ?! »

Je suis dans l’inconnu total concernant mon état, a par ce que l’infirmière m’a cédé comme information, information assez maigre à mon gout, j’aimerais réellement en savoir plus et qu’est ce que je peux dans le futur… On me répondra que c’est bien trop tôt pour y penser, je le sais… Mais j’ai espoir d’avoir des réponses malgré tout… Je sais que je vais devoir faire face à cette question régulièrement « Comment je vais », elle est légitime, mais j’ai tellement de mal à exprimer ce que je ressens… J’ai du mal à savoir moi-même ce que je ressens pour le moment… Je crois que pour le moment je suis surtout inquiet…

« Pour l’instant je crois que je suis surtout inquiet… »

Dis je en sentant ta main serrer un peu plus la mienne, je sais que vous êtes tous inquiets aussi, alors je ne dois pas me renfermer plus, je sais que cela ne vous aidera pas… Je souris quand tu me dis que tu n’as rien apporté et que je réclame mon oreiller.

« Si, si… Mais il est tellement plat, je vais chopper mal au cervical en prime. »

Je t’informe quand effet, je sais que je ne dois pas quitter le lit pendant minimum une semaine… Je ne peux pas retenir un sourire à ta réaction, car je sais que c’est simplement parce que pour moi cette semaine sera une véritable torture et d’ailleurs tu me le fais bien comprendre tout en me m’engueulant déjà de bien suivre les instructions.

« Tu veux que j’aille ou avec ça de toute façon ?! Je ne peux même pas la bouger seule… Cela va me rendre dingue, mais de tut façon je pourrais pas faire autrement… »

Mes propos sont un peu secs, je l’avoue… Mais c’est une situation très difficile pour moi et tu le sais… Je sais que tu ne m’en tiendras pas compte. Je suis heureux qu’on m’ait renvoyé à la maison et non pas dans un hosto militaire à, car en effet ici j’ai ma famille et je sais qu’elle me sera indispensable.

« J’en doute pas. »

Je te regarde au mieux et finis par te poser la question… J’ai besoin aussi que la conversation ne tourne pas autour de ma seule personne, je n’aime absolument pas ça.

« Comment ça va toi ? »
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyMer 4 Oct 2017 - 20:53

Ai-je gaffé en lui disant que nous avons eu des nouvelles hier soir ? Et auquel cas pourquoi ne lui a-t-on pas répété ce que l'on nous a dit ? Peut-être l'auront-ils fait. Après tout à part « il faut attendre » et un bilan que nous aurions pu tirer maman et moi, pas de grandes nouvelles. Un brin d'espoir mais pas trop. Je préfère l'honnêteté dans ce genre de situation. Même si la vérité est dure à avaler. Je ne sais pas. Il est venu nous voir avant de nous emmener dans ta chambre et à part nous dire rapidement ton état, les bandages, ta jambe, … il ne nous a pas dit grand-chose. Je crois que même lui ne sait pas encore très bien … Ce qui peut-être bon ou mauvais signe. J'ai du mal à le dire mais je pencherais plutôt pour la deuxième. Et oui je me montre encore plus maladroite avec cette nouvelle question. La réponse à comment il va je la sais déjà. Après tout il reste mon frère. Même si ces dernières années on ne s'est pas énormément vu, même si nous ne sommes plus aussi complices que nous avions pu l'être lors de notre enfance et qu'il m'épargne à présent certains détails de sa vie, je pense que je le connais quand même très bien. On l'est tous Tom … Un petit geste d'affection. Si seulement je pouvais le serrer dans mes bras. Même si cela reviendrait plutôt à ce que lui me serre dans les siens. Mais bien sûr je ne veux pas empirer son état. Il doit encore avoir pas mal de bleus ou de contusions. Je suis partie tellement vite de la maison que j'en ai oublié le sac que nous avions préparé. Pourtant je ne suis pas du genre tête en l'air. Il faut dire que je n'avais pas spécialement mes repères ce matin. Ca faisait un petit temps que je n'avais plus dormi chez papa et maman. Je note mentalement d'appeler la maison pour ramener deux oreillers. Si en plus il n'est pas installé de manière confortable dans ce lit !! Et bien il faut en demander un deuxième ! Je vais aller voir ça avec l'infirmière après. Est-ce qu'il leur a demandé au moins ?? Surtout s'il risque de rester dans son lit pendant encore plusieurs jours sans pouvoir bouger. Cette situation rendrait dingue tout le monde. Surtout mon frère. Je … Oui pardon … On fera tous en sorte que tu ne trouves pas le temps long. Est-ce qu'on peut tous venir ici et parler, plaisanter, comme si de rien n'était ? Se remémorer nos bêtises de jeunesse ? Je pense que oui. Sans pour autant nous voiler la face sur la situation. Hier nous n'avons pas su tous nous retrouver en même temps. Et puis Tom dormait. Et non il n'y a pas eu de rigolade. Juste beaucoup d'inquiétude. Et moi ? Comment je me sens ? Je ne crois pas avoir besoin de lui dire Moi ? … Ca va … Je pourrais essayer de me montrer plus convaincante mais j'ai l'impression que parler de moi, de Lucky mon petit toutou ou de toute autre chose serait comme hypocrite. Ca va mieux. Un peu. La nuit m'a faite du bien même si je n'ai que peu dormi. Je suis contente de pouvoir te parler ce matin. Le message qui se cache derrière ces mots est peut-être un peu trop clair. Parce qu'il y a un monde où Tom ne serait pas revenu. Mais aussi un autre où il aurait continué sa mission. Là, on se trouve au juste milieu. Et tout ce que l'on peut faire c'est accepter. Surtout toi mon frère. Notre vie ne sera plus jamais pareille. Mais cela ne veut pas dire qu'elle en sera triste pour autant ! Au contraire !
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyDim 22 Oct 2017 - 21:59

Je recherche désespérément toute personne qui pourrait m’en dire plus sur mon état, chose complètement débile, car seul le médecin pourra me donner des informations fiables sur mon état… Mais c’est tellement stressant, j’ai tellement d’espoir pour le moment et en même temps je sais qu’au font peu d’entre eux vont résister au passage du médecin et cela me fout la trouille ! Je m’en prends presque à toi quand j’ai cette sensation que tu en sais plus que moi alors que cela s’avère faux… Je baisse la tête un peu honteuse de ma réaction.

« D’accord… »

J’essaye de rester calme, dans mon métier je sais garder mon sang-froid et généralement dans la vie quotidienne aussi, je suis pas forcement impulsif, mais quand je dois agir je le fais, je ne repousse la l’échéance, mais la j’en ai presque envie tellement cela me noue l’estomac… J’aimerais te dire que ça va, que je me relèverais de cette situation… Mais je sais que se serais me mentir à moi-même, alors je tente d’être le plus honnête avec toi et t’avoue que je suis inquiet, mais quand tu me dis qu’on l’est tous, me cœur se sert.

« Je suis désolé… »

Je m’en veux terriblement d’inquiéter tout le monde, de réaliser leur pire cauchemar… Je ne suis pas mort, c’était la crainte de tous quand je me suis engagé, mais je suis quand même grièvement blessé, je le sais… Mais je ne peux pas retenir un sourire a ton « scandale » ce n’est tellement pas dans ma nature de déranger, je suis persuadé que d’autre on bien plus besoin que moi, ce soit toujours comme ça.

« Non, t’n’inquiètes pas ça ira, je peux attendre que maman ramène le mieux. Ne va pas les embêter pour si peu, ils ont autre chose à faire. »

Quand tu t’excuses, je me rends compte que j’ai été encore sec dans mon ton, je baisse le regard. C’est juste que cette chose autour de ma jambe m’inquiète terriblement.

« J’en doute pas, ne t’inquiète pas. »

J’ai besoin de savoir comment tu vas, hormis cette inquiétude, j’aimerais savoir comment tu vas en dehors de tout ça, mais bien sûr, tu restes focaliser sur mes difficultés actuelles, j’aimerais répondre, mais on toc et trois médecins entre dans la chambre. Il me salut et se présentant, je les saluts aussi inquiets. Il m’annonce qu’ils veulent m’ausculter rapidement, mais qu’ils devront surement me faire passer quelque examen complémentaire malgré tout. Je laisse faire, répond à leur question te garde près de moi. Un médecin regarde avec quelques engins mon œil, un autre mon oreille et l’autre ma jambe, chatouillant mes orteils pour vérifier mes sensations, que je n’ai pas pour le moment… Panique !

Médecin 1 : Votre oreille semble très abîmée par l’exposition, je peux quasiment voir assurer que vous resterez sourd… On vous ferras passer des tests pour savoir si on peut vous appareiller le plus rapidement possible.

Médecin 2 : Votre œil semble réagir à l’opération, je ne peux pas vous affirmer que vous reverrez correctement, mais peut-être un peu.

Médecin 3 : Ne vous en faites, pas l’opération pour votre jambe a été très lourde, c’est normal qu’il n’y ait pas de sensation pour le moment, on surveille tout cela de prêts, on va tous faire pour sauver cette jambe, mais cela peut-être très long.

Je reste pétrifié…
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyMar 24 Oct 2017 - 21:59

S'il espérait que je lui apporte un peu d'espoir, c'est raté. Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien. Et j'ai l'impression que lorsque le médecin passera toute à l'heure, ce ne sera pas fort différent. Je m'attends déjà à ce qu'il nous dise d'attendre des examens plus approfondis. Ou alors … Ou alors les nouvelles seront moins réjouissantes. S'il est catégorique sur son diagnostic, ce sera sans doute signe de mauvaises nouvelles oui. Mais nous n'en sommes pas encore là. Tout le monde est inquiet. Difficile de ne pas l'être. Et Tom … Tom s'en veut. Si je peux le comprendre, je refuse qu'il culpabilise. Son accident est déjà bien dur à supporter. Je pose la main sur son bras. Tu n'as pas à l'être. Jamais. Tu le sais très bien. Pas pour des choses comme ça … Surtout pas non. Comme il ne doit pas être désolé de ne pas avoir souvent été là. Ou de rester parfois quelques semaines sans donner de nouvelles. Ca n'a pas toujours été facile, particulièrement lors de ces vraies premières missions. Particulièrement lorsque je n'allais pas vraiment bien et qu'il aurait pu m'apporter un peu de soutien. Mais non, il ne doit pas s'excuser, il ne doit pas être désolé. Les infirmières, elles, par contre ! Un oreiller ! Ou un deuxième. Ce n'est quand même pas la mer à boire. C'est de sa faute aussi, il ne veut pas les déranger … Non mais je vous jure. Bon comme tu veux … Je me doute bien qu'il doit y avoir des choses plus graves mais quand même. Tu aurais pu lui demander d'en ramener un quand elle repasse plus tard. Ou tu préfères te chopper un mal de dos peut-être ? Comme s'il avait besoin de ça … Mais inutile de trop insister. Surtout que maman ne va pas mettre des heures avant de venir. Je ne veux pas me fâcher avec lui pour une si petite broutille. Hihi. Il ne va pas bouger de là, ce qu'il me fait souligner assez durement. Mais je ne lui en tiens pas rigueur. Je pense devoir un peu m'habituer à mon frère bien moins patient et parlant avec un peu moins de tact, de retenue. En attendant, je ne vais pas l'ennuyer avec mes états d'âme. Et puis, je vais relativement bien. Le temps que je termine ma phrase, on toque à la porte. Si je pense d'abord à une visite de la famille, ou d'un ami, je déchante vite. Non pas un médecin mais trois. Nous nous échangeons quelques salutations et je me recule alors un peu du lit pour leur laisser faire leurs quelques examens. Avant de finalement me rapprocher d'avantage. Car j'ai eu l'impression de voir dans ses yeux qu'il voulait que je sois proche. Et puis les examens vont être fait du côté gauche. Le verdict tombe après quelques minutes. Surdité de l'oreille gauche, et des nouvelles peu optimiste pour sa jambe et son œil. Je pose une fois encore la main sur son avant-bras. Que je serre doucement. Sans pour autant regarder mon frère. J'ai des dizaines de questions qui se bousculent dans la tête mais je suis incapable de prononcer le moindre mot. Même son de cloche pour mon frère. Alors je remercie vaguement les médecins qui nous laissent. Sans doute ont-ils été surpris de l'absence de question de notre part. Je me retourne alors vers Tom. Je ne sais que faire. Que dire. Je ne veux pas … Je ne veux pas montrer trop d'optimisme. Mais il le faudrait. Bien que la situation concernant son ouïe soit claire. L'appareil pourra aider néanmoins. Ca va aller … Tu l'as entendu, il va falloir du temps. Mais j'ai confiance. Tu … On va pas baisser les bras et on va y arriver. Je ne crois pas une seule seconde qu'il va se laisser abattre. Il y aura bien des jours où il ira un peu plus mal. Mais nous serons tous là pour le soutenir. J'aurais aimé que tout le monde soit là. Mais en même temps … c'est à moi qu'il a demandé de venir. Est-ce que … Tu veux quelque chose ? Quelle question idiote … Alors que je devrais le rassurer …
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MessageSujet: Re: Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom   Ton coeur ne c'est pas arrêté, mais le mien si - Maddie / Tom EmptyMar 14 Nov 2017 - 13:06


Je n’arrête pas de penser que si je ne m’étais pas engagé cela ne serait pas arriver, je n’aurais pas causé autant de soucis à ma famille, à ceux que j’aime… Je ne serais pas dans ce lit d’hôpital, avec un corps qui ne récupérera sens doute jamais… Mais aurais-je été heureux un jour ? Je ne dis pas que cette situation me réjouit, je m’en serais bien passé, mais je ne peux pas non plus oublier les merveilleux moments passer avec mes compagnons de galère, avec les victimes que nous avons sauves, des sourires d’enfant de nouveau libre, des femmes récupèrent leur bébé, leur mari… Non je ne peux pas recruter ma vie, je l’ai vécu à fond, j’ai eu des années de bonheur alors que certains seront malheureux toute leur vie, car bloqué dans un métier qu’ils n’ont pas choisi. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve à présent, mais j’ai été heureux. Je ne te réponds, je ne me sens coupable de tes tracas, de vos tracas, c’est ainsi, je suis comme ça.

S’ensuit un débat sur l’oreiller, je lui fais comprendre que pour le moment l’oreiller n’est pas ma priorité, mais ce n’est pas une question d’en demander un en plus ou pas, c’est aussi ce désire d’avoir mes affaires… Je pourrais me voiler la face, me dire que dans quelque semaine je serais sortie, mais cette armature autour de ma jambe ne me laisse pas vraiment espérer… Je suis rentré au pays, mais pas chez moi, alors je veux me sentir le mieux ici…

« Didi… Je veux juste mon oreiller… »

Je m’en veux d’être un peu sec dans mes mots, mais cela sort naturellement ainsi, j’ai beau essayer de cacher le fait que je suis inquiet, que j’ai cette certitude que quelque chose ne va pas, cette déception d’être dans ce lit d’hôpital, la tristesse pour mon compagnon tomber au combat juste à côté de moi… Et puis cette sensation de m’entendre parler à distance c’est tellement difficile ! Je sais que tu comprends que je ne puisse pas être aussi doux et disponible, mais ce n’est pas une raison à mon gout.

Les médecins entrent dans la chambre… Je sens mon cœur accélérer, je les attendais avec impatience, mais à présent j’ai tellement peur de ce qu’ils vont me dire. Et j’ai raison, à l’annonce je ne suis même pas capable de répondre, de poser des questions, et pourtant j’en ai des tonnes c’est une certitude. Ils sortent, car tu les congédies à ma place, je ne peux te regarder, je ne peux que fixer ma jambe dans un état pitoyable, je n’ai rien senti… Le médecin a essayé de me rassurer sur le fait que c’est normal, mais non, cela ne peut pas être normal ! Je n’étends que vague tes mots.

« Je n’ai rien senti… »

L’ouïs je crois que je pourrais m’y habituer, en espérant que les douleurs disparaissent au fil du temps… Mais la vue, moi qui a toujours eu une vision parfaite… Et ma jambe, je n’ai même plus cette certitude que je pourrais remarcher normalement, refaire du sport ? Si je ne récupère pas, c’est tout ce qui a fait ma vie qui vole en éclat.

« Non… Ça va… »

Je crois que je n’aurais pas dû te faire venir, j’aurais dû affronter cela seul.

« Laisse-moi s’il te plait… Je suis désolé, je crois que j’ai besoin d’être un peu seul… »
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