| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Comme chien et chat. { Lisandro} | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Comme chien et chat. { Lisandro} Jeu 12 Oct 2017 - 22:18 | |
| "On ne peut échapper ni aux souvenirs, ni aux remords. Nos erreurs reviennent toujours nous hanter, qu'on se soit repenti ou non." Gilbert Parker Ton sac à dos balancé par-dessus ton épaule, tu arrives au lieu convenu, loin d’être enthousiaste. Ce n’est pas ton choix de participer à ce genre de réunion, on te l’a clairement imposé. Ton psychologue est un vrai chieur, surtout qu’il sait que tu n’as pas d’autre choix que de te plier à ses décisions. C’est l’une des conditions pour pouvoir vivre en Australie en toute liberté. Soit tu te plis à un suivi psychologique, soit tu repars pour Fort Benning, à l’hôpital militaire en service psychiatrique. Jusqu’ici, t’en as fait un peu trop à ta tête, restant muet comme une tombe lors de vos séances en tête à tête. Il a donc jugé utile que tu participes à une réunion de groupe. C’est risible. Aucun des membres présents n’a traversé ce que toi, tu as traversé. En quoi en parler pourrait-il t’aider ? Tu ne vois pas. Pourtant tu viens bien de franchir la porte de l’immeuble. Lorsque tu rentres dans la salle, ils sont déjà tous assis en cercle. Tu réalises que tu es en retard et ça te met mal à l’aise. Pour un militaire, la ponctualité est de mise. Mais d’un autre côté, tu ne pouvais pas louper un cours. Après tout, c’est une façon comme une autre d’aller de l’avant non ? Quel mal y a-t-il à ça ? Ne voulant pas pour autant paraître impoli, déjà que tu dois faire mauvaise impression pour ta première réunion, tu prends la parole avec hésitation. « - Désolé pour le retard, j’espère que j’ai rien loupé … d’intéressant » marmonnes-tu en t’asseyant sur la dernière chaise disponible. Tu poses ton sac à côté de toi, et tu regardes autour de toi. Certaines têtes, tu les as déjà vu au cabinet personnel de ton psy sadique. Pour autant tu n’as pas parlé à grand monde. Vous êtes tous là réuni, et tu sais que c’est pour abordés vos problèmes personnels. Vos traumatismes. Tout ça pour y faire face ensemble sois-disant. Quand tu regardes tout ceux autour de toi, tu te demandes si l’un d’entre eux à déjà été enterrer vivant dans un désert. T’as presque envie de rire, par chance, t’arrives à te contrôler et tu restes impassible, fixant un point invisible. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Ven 13 Oct 2017 - 13:42 | |
| Depuis sa tentative de suicide, Lisandro était suivi par un psychologue. Chose totalement inutile à ses yeux puisqu'il n'en avait nullement besoin. Enfin c'est ce qu'il pensait mais dans son état, il avait besoin d'un soutien psychologique qu'il le veuille ou non. Son état mental était tellement incertain qu'il pouvait passer d'un moment de joie à un moment de détresse totale durant lequel il serait prêt à tenter de mettre fin à ses jours une seconde fois. Le personnel médical ne pouvait pas le laisser seul et c'est la raison pour laquelle il avait eu un psychologue attitré.
Leurs séances étaient très productives étant donné que le jeune homme ne daignait dire quoique ce soit, ils se regardaient dans le blanc des yeux lorsque Lisandro ne décidait pas de mettre un terme à la séance lui-même. Louper des séances ? Bien sûr qu'il l'avait déjà fait, et ce n'était pas prêt de changer. Il en voyait aucun intérêt à se retrouver face à un homme pour le détailler dans le moindre détail sans que l'un ou l'autre ne parle.
Du coup, depuis quelques jours maintenant, son psychologue essayait de lui montrer comment maîtriser sa colère et son agressivité vis-à-vis des autres, bien évidemment, tout cela était lié avec le fait qu'il n'acceptait pas son handicap. S'il arrivait déjà, ne serait ce qu'un petit peu à assumer son mode de vie, ce serait déjà un pas vers l'avenir, mais ce n'était pas le cas.
Comme Lisandro n'y mettait pas du sien, son psychologue a donc décidé de l'inscrire de force aux réunions de personnes comme lui, incapable de contrôler leur comportement pour une raison X. Impossible de refuser, c'est donc aujourd'hui qu'elle avait lieu. De mauvaise humeur comme bien souvent, le jeune homme avait été placé à côté d'une autre personne, qui d'apparence semblait très bien et la réunion débuta.
Quelques minutes plus tard, l'animateur s'arrêta lorsqu'un homme débarqua et prit place à côté de lui. Bien évidemment c'était la dernière chaise, celle où Lisandro aurait dû être assis. La réunion se poursuit et le jeune homme ne faisait aucun effort, comme toujours.
Une personne prit la parole pour expliquer son traumatisme, puis une seconde prit le relai, et ainsi de suite. Tout le monde s'était présenté et avaient évoqué ce qui s'étaient passé et la raison pour laquelle ils étaient là. Il en restait deux, Lisandro et le retardataire. Visiblement aucun des deux ne semblaient vouloir se prêter au jeu.
" - Je t'en pris vas-y, honneur à ceux qui arrivent en retard."
Ses paroles ne se voulaient pas blessantes ou quoique ce soit, mais Lisandro était désormais comme ça, tout ce qui sortait de sa bouche avait tendance à être blessant pour les autres. Le soucis c'est qu'il ne s'en rendait pas compte, il était trop aveuglé par son mal-être que plus rien n'avait d'impact sur lui. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Ven 13 Oct 2017 - 17:48 | |
| Tu appréhendais beaucoup cette réunion. Lorsque ton psy t’a annoncé que tu étais convié à celle-là, tu l’as pris pour un fou. Comme si les problèmes des autres t’intéressaient, toi qui fuyais les tiens. La réunion te paraît longue, interminable. Un homme d’une cinquantaine d’année c’est tranché le pied avec une tronçonneuse, un accident domestique mais les chirurgiens ont sauvés son pied. Deux membres du groupe de soutien on était percuté par des voitures mais n’en garde presque aucunes séquelles, Et il y a plusieurs suicidaires dans le lot, tous là pour partager leurs souffrances psychologiques. Dans tout les cas, tu ne te sentais pas à ta place ici, et tu avais veillé à te faire oublier, espérant pouvoir passer à travers le papotage. En vain. L’abruti à côté de toi qui d’ailleurs n’avait rien dit jusque là, veilla à ce que tu t’exprimes. Tu le dévisages en gardant les bras croisés contre ta poitrine et tu t’aperçois qu’il est en fauteuil. Non seulement il te tutoie, mais en plus il t’affiche ? Tu te retins de lui en coller une et tu lui fais le meilleur sourire hypocrite que tu peux. « - C’est trop d’honneur mais je t’en prie… Tu étais là avant moi je m’en voudrai de te passer devant. » Le psy te regarde sous un air de reproche, tu hausses les épaules et tu lui adresse le même sourire qu’au délateur à côté de toi. Mais il insiste. Tu soupires. Tu jettes un regard noir à l’homme en fauteuil qui passera donc en dernier et tu prends la parole. « - Je m’appelles Wyatt et je suis ici parce que… parce que j’ai pas le choix. Je m’en voudrai de parler de moi, alors que mes soucis sont tellement dérisoires face à tous vos malheurs ! Je ne sais pas comment vous faites à surmonter tout ça, mais en tout cas, je me sens nettement mieux grâce à vous. Merci. » annonces-tu l’air grave. L’avantage, c’est que tu sais paraître sérieux malgré la tournure sarcastique de ton monologue. Tu vois que le psy tente de faire bonne figure, mais qu’il a compris que c’était pas ici qu’il allait te faire parler. Tu leur fais un tous un sourire du genre timide avant de tourner la tête vers l’homme assit à côté de toi. « A toi la roulette… » Lui balances-tu cynique, à mi-voix pour que seul lui l’entende. T'es conscients que c'est dégueulasse d'utiliser son handicap de la sorte, mais tu n'as pas réfléchi avant de parler, et le ton qu'il a employé tout à l'heure t'as donné envie de lui répliqué quelque chose de bien pointu, histoire qui se la ramène pas trop. La prochaine fois, il s'occupera de ses affaires. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Sam 14 Oct 2017 - 12:45 | |
| Lisandro n'aurait jamais pensé que son psychologue le forcerait à participer à une telle réunion, après tout il n'en voyait pas une seule minutes l'intérêt. Entendre parler des personnes de leur traumatisme, bien que ce ne soit pas agréable, ne l'aiderai pas à accepter son propre handicap.
Mais n'ayant pas le choix, il s'était rendu à cette réunion sans attente quelconque de celle-ci. Que pouvait-il en attendre en retour ? Entendre parler toutes ces personnes de leurs soucis n'allaient certainement pas l'aider à aller de l'avant, c'était même le contraire, et au moment même où les gens avaient commencés à s'installer, il s'était senti de trop. Tous étaient valides, posaient leurs fesses sur une chaise et puis, il y avait une chaise en trop, celle où l'italien était sensé s'installer s'il n'avait pas été en fauteuil roulant.
Au lieu de ça, il décala la chaise sur le côté, cette même chaise où s'installa l'homme retardataire. Chacun évoquait ses problèmes, bénins ou non, certains avaient gardé des séquelles tandis que d'autres n'avaient aucune cicatrices apparentes. Son regard se déposa sur l'homme à ses côtés qui semblait tout comme lui, pas à sa place et encore moi motivé à déballer quoique ce soit sur sa vie, sur son vécu.
Le tour s'acheva sans que les deux hommes aient pris la parole. Lisandro invita son compagnon à prendre la parole en lui faisant remarquer son retard. Ce dernier s'exécuta en prenant un malin plaisir à considérer toutes les personnes présentes de manière hypocrite. Bon d'un côté, il pouvait le comprendre puisqu'il agissait de la sorte aussi, mais visiblement les autres personnes ne remarquent pas son ton.
C'était désormais son tour, il ne pouvait plus reculer mais les paroles de son voisin le fit voir rouge et il ne put maîtriser sa colère.
" - Ferme ta gueule d'accord, parce que je te jure que si je me lève, c'est pour te refaire le visage." fit-il de manière assez discrète pour que les autres n'assistent pas à cette querelle.
Il se retenait réellement de lui en mettre une, mais il savait pertinnement que s'il essayait de se lever il allait s'écrouler puisqu'il ne tenait pas debout.
" - Je m'appelle Lisandro. Si je suis ici c'est pas par plaisir, mais je fais acte de présence, ce n'est pas pour autant que j'estime avoir besoin d'aborder mes problèmes avec qui que ce soit."
C'était dit. Lisandro dût subir le regard noir de son psychologue, il n'avait visiblement pas de chance entre lui et l'autre imbécile qui venait de l'humilier en public, déjà qu'il avait du mal à accepter sa situation, le fait d'appuyer sur ses faiblesses ne faisaient que renforcer sa colère et son agressivité. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Dim 15 Oct 2017 - 23:38 | |
| Ton discours achevé, tu as fini par recadrer l’homme dans le fauteuil à côté de toi. Celui-ci explose aussitôt après et tu gardes simplement les bras croisés, soutenant son regard, un sourire au coin des lèvres. « - Si tu te lèves ? ahahpfpfpfpf » Tu tentes d’étouffer ton rire avec ta main, mais tu ne peux pas cacher le fait que tu te fous ouvertement de sa réplique. Tu supposes que s’il est dans un fauteuil, c’est justement parce qu’il ne peut pas se lever, ou du moins qu’il tiendrait trop mal sur ses jambes pour que tu risques quoique ce soit. Demain, tu culpabiliserais certainement de t’être moquer de lui. Après tout, c’était loin d’être correct de se moquer de son handicap. Toutefois, le ton qu’il employait et son agressivité te permettait de pousser le vice dans tes propos sans trop y réfléchir, ce que tu ne te serais jamais permis quelques mois auparavants. Son discours te fit lever les yeux au plafond alors que tu gardais toujours les bras croisés contre toi. « - C’est pas comme si tes problèmes intéressent quelqu’un... » lui fis-tu remarqué dans un murmure provocateur. Tu te tais parce que tu vois le psy qui te dévisages, tantôt toi, tantôt lui. Et tu as comme un mauvais pressentiment. Venant de lui, tu t’attends à tout et pas forcément en bien ! « - Et merde... je le sens pas » marmonnes-tu en gardant les yeux rivés sur le psy.
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| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Lun 16 Oct 2017 - 0:36 | |
| Lisandro a toujours été plus ou moins sanguin, avec ses origines italiennes, il n'y a rien d'étonnant, cependant, avant il aurait sans doute été capable de prendre sur lui, mais cette fois-ci, l'homme à ses côtés savait parfaitement ses faiblesses et il appuyait dessus pour qu'il craque. C'était gagné.
Ni une ni deux, le jeune homme ne réfléchit pas, il se leva de son fauteuil pour asséner un violent coup de poing à son voisin, prenant soin de le placer au centre du visage afin de faire le plus de dégâts possible. Bien évidemment, il savait qu'il allait passer un mauvais quart d'heure avec son psychologue, mais il s'en fichait pas mal. De toute manière, il gisait maintenant au sol, incapable de se relever.
" - La prochaine fois, ne sous-estime pas quelqu'un parce qu'il est en fauteuil."
Oui il s'était fait mal, comme toutes les fois où il essayait de marcher bien que ses membres inférieurs ne répondent pas, ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'il essayerai de se mettre sur pied, c'était une certitude. En attendant, leur bagarre avait interrompu la réunion, tous les regards étaient braqués sur eux. Une fois que Lisandro fut replacé dans son fauteuil, la réunion reprit de plus belle.
" - Parce que tu crois peut-être que les tiens intéressent les autres ? Contente toi déjà d'arriver à l'heure et de ne pas te faire remarquer, ça sera un gros progrès."
Lisandro avait toujours été très ponctuel, il détestait arriver en retard, quitte à être sur place une ou deux heures avant l'heure indiquée.
La suite de la réunion ne s'avérait pas très glorieuse pour les deux amis, le psychologue décida de faire un exercice par binôme, évidement, il ne manqua pas l'occasion de mettre Lisandro et Wyatt ensemble. Quoi de mieux pour qu'ils puissent gérer leur colère mutuellement ?
" - Finalement t'aurais dû ne pas venir je pense que ça aurai été mieux pour nous deux."
En attendant, l'italien refusait de faire l'exercice avec cet homme, pas après les propos qu'il avait tenu à son égard. Encore un moyen de se faire remarquer par leur psychologue. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Lun 16 Oct 2017 - 16:05 | |
| Votre joute verbale passe inaperçu aux yeux des autres parce que vous êtes discret, pourtant la violence de vos propos auraient pu choquer beaucoup de monde, surtout ici. D’ailleurs, les derniers propos que tu as tenu envers le dénommé Lisandro ont une fois de plus, permis de toucher la corde sensible. Mais tu ne t’attends certainement pas à une réaction aussi brutale de sa part. Il te décoche un crochet du droit, t’esquintant par ailleurs le dessous de l’œil gauche. Toi, non seulement tu te laisses surprendre, mais son geste brutal te ramène par automatisme dans tes souvenirs. Tu te revois au front, ou bien dans cette salle terreuse ou tu t’es fait torturer. Comme un flash, tu ne sais plus vraiment ou tu es. Tu t’es levé et jeter sur le pauvre homme déjà à terre parce que ses membres ne le portent plus. Tu lui décoches deux coups de poing avant de le plaquer violemment contre le sol même, toi par-dessus lui, comme si tu cherchais à le neutraliser. Tes gestes sont très techniques et ça ne trompe pas l’entraînement militaire que tu as eu. Ce n’est qu’une fois qu’il est plaqué contre le sol que tu réalises doucement ou tu es, et ce que tu viens de faire. Tu sens les regards autant effrayés qu’ahuris sur toi alors que le psychologue est debout et tente de te raisonner comme il le peut, connaissant tes symptomes. « - Wyatt. Calmez-vous. Vous n’êtes pas au front. Calmez-vous. Vous êtes en sécurité. Calmez-vous. Relâchez-le Wyatt, ce n’est pas un ennemi. » tente de calmer le psy. Tu as l’impression d’émerger d’un cauchemar. Tu relâches l’homme aussitôt qui est toujours prisonnier de tes mains. C’est pas comme s’il avait besoin de toi pour être prisonnier, il l’est de lui-même avec son corps meurtri. Tu te redresses et tu te rasseois sur ta chaise, fuyant le regard du psychologue. Tu as beaucoup de mal à accepter ton traumatisme et la faiblesse dont tu fais preuve en te laisser dominer par tes souvenirs. Le psy va aider Lisandro a se remettre dans son fauteuil alors que tu ne bouges pas le petit doigt. Si ça avait été quelqu’un d’autre, tu l’aurais aidé, sans aucun doute. D’ailleurs, tu te serais jamais permis ce genre de remarque qui à déclencher tout ce bordel, mais ce gars… il te tape sur le système. Finalement, le psy ne te fait aucun commentaire, il te regarde avec cet air compatissant, limite de pitié qui te donne envie de vomir. Le mec t’envoie un pique, cette fois que tout le monde entends. Au point ou on en est, la discrétion on peut se la foutre aux miches. « - J’ai jamais prétendu que mes problèmes intéressent quelqu’un la roulette. » prononces-tu durement. « Et contrairement à toi, j’ai une vie en dehors d’ici. » lui fais-tu remarqué cynique. Malgré l’agression dont tu as fait preuve, tu ne t’es même pas excuser et tu n’as pas l’intention de le faire. Après tout, il t’a cherché il t’a trouvé, et tu as un minimum de fierté, même si ça se voit pas comme ça. Voyant les tensions entre nous, tu soupçonnes le psy d’avoir tout planifier pour nous foutre dans la merde. Vous devez travaillez ensemble, en bînome. Sérieusement pourquoi toi avec lui ? C’est la question que tu te poses. C’est illogique, il veut quoi au juste ? Que vous vous massacrez devant lui ? Si tel est le cas, il risque d’avoir du spectacle. Alors que tous se mettent à faire les exercices dits « de confiance », vous ne bougez pas, aucun de vous. Le psy finit par venir vers vous et tu n’hésites pas à le lui faire la remarque. « - J’ai mes raisons de vous faire travailler ensemble. Je pense que vous faites un excellent binôme et que vous pourrez mutuellement vous aider. Alors commencez l’exercice. » dit-il avec ce sourire qui t’insupporte. Tu le regardes comme s’il était devenu fou, mais au final, ca ne change rien. Vous allez devoir travailler ensemble et … au malheur, c’est un travail qui se fera aussi à l’extérieur de cette salle, dans la vie de tous les jours. Ça veut dire que… vous allez devoir vous revoir, à l’extérieur. Bordel, cette arnaque ! « - Oh putain… pas ça » souffles-tu, presque désespéré. « - Moi j'ai pas le choix! si je pouvais éviter ce genre de réunion, je serai certainement pas ici. » grognes-tu de mauvaise humeur. L’exercice consistait à se confier, à s’entraider et à se canaliser mutuellement, ce que tu ne serait certainement pas capable de faire avec un inconnu, surtout comme Lisandro. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Lun 16 Oct 2017 - 17:44 | |
| Lisandro a toujours eu un comportement assez agressif, mais ce n'est pas pour autant qu'il aime se bagarrer, en temps normal, il évite tant qu'il peut, mais dans le cas présent, ce n'est pas réellement lui qui parle mais plutôt la colère qui est en lui qu'il ne contrôle pas. Cette colère qui est née depuis son accident et qui fait de lui quelqu'un d'autre, quelqu'un qui n'a jamais voulu devenir et s'il en avait conscience, il se détecterai probablement lui-même d'être ainsi.
Pour le moment, le jeune homme n'a pas réfléchi, après les propos de son voisin, il s'est extirpé de son fauteuil pour venir le frapper en plein visage. Bien évidemment, il s'est ensuite écroulé par terre puisque ses jambes ne lui permettent pas de tenir debout plus qu'une ou deux secondes. Mais la suite des événements, personne n'aurait pu se douter que cela finirait comme ça.
Le jeune homme se leva pour venir plaquer Lsiandro au sol malgré qu'il y soit déjà, suite à cela, la tendance s'inversa et cette fois, c'est lui qui assena deux coups de poing à l'italien, le visage désormais en sang sous les coups donnés. Il avait l'impression que sa dernière heure venait de sonner, alors que les autres patients assistaient à la scène Wyatt ne semblait pas décidé à le lâcher, à tel point qu'il commençait à avoir du mal à respirer. Ce n'est qu'au bout de plusieurs minutes que le psychologue se décida à intervenir. Ou bien était-il intervenu plus tôt ? Lisandro n'avait pas la notion du temps et encore moins quand il s'agissait de sa vie.
Chacun remis à sa place, la réunion reprit de plus belle. Le basané venait de comprendre le véritable soucis de Wyatt. Ce dernier devait être militaire et avait dû vivre des horreurs, il est clair que face à lui, ses problèmes semblaient totalement insignifiants, mais ça n'empêche qu'ils étaient tous les deux pour les mêmes raisons.
Une fois de plus, son voisin appuya sur une corde sensible, à croire que ça l'amusait de pouvoir le mettre en rogne aussi facilement. Lisandro s'apprêtait à lui asséner un deuxième coup de poing lorsqu'il croisa le regard du psychologue qui le dissuada fe passer à l'acte. Les poings fermement serrés, il essayait de se contenir, mais il est clair que face à cet homme, maîtriser sa colère devenait tout bonnement impossible. Il aurait voulu lui dire que lui aussi avait une vie, qu'il sortait, qu'il allait voir ses amis, mais tout cela sonnait faux, à voir de repousser tout le monde, le jeune homme s'était retrouvé seul, à quelques exceptions prêt. Mais le tout était que de toute manière, en dehors de tourner en rond chez lui, et c'est le cas de le dire, il n'avait pas de vie. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il avait essayé de mettre un terme à ses jours il y a de ça quelques temps lorsqu'il avait appris qu'il passerai le restant de ses jours dans un fauteuil.
Finalement, le psychologue décide de lancer un exercice par binôme, et bien évidemment Lisandro se retrouva avec Wyatt. Comment ces deux là allaient pouvoir travailler ensemble alors qu'ils ne pouvaient pas se parler sans se taper dessus ?
" - Parce que tu crois que j'ai le choix ? Si j'avais le choix je ne serai certainement pas ici, et encore moins avec ces exercices à la con."
Selon le psychologue, ils étaient tous les deux fait pour s'entendre et travailler ensemble, en dehors d'un bain de sang, Lisandro avait du mal à voir ce qu'ils pourraient faire ensemble. Le pire, c'est que l'exercice ne se fera pas uniquement au sein des réunion, mais aussi en dehors, dans la vie de tous les jours. Lisandro espérait fortement que son voisin soit tout aussi opposé à cette idée et qu'ils n'auront pas à se côtoyer en dehors de ces réunions, il le voyait mal rentrer dans sa vie comme s'ils se connaissaient depuis des années. Faire semblant c'est pas la spécialité de l'italien. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Lun 16 Oct 2017 - 22:37 | |
| Evidemment que le psychologue n’est pas intervenu, du moins pas physiquement. Il connait ton problème alors il sait que s’il venait à essayé de te séparer de l’italien, la situation aurait pu empirer et devenir beaucoup plus dramatique. Et puis, il faudrait avoir une case en moins pour s’interposer avec un ancien ranger sur entraîné. Heureusement pour tous, ton trouble psychologique te permet quand même de revenir à toi assez rapidement, mais jamais assez pour éviter le mal que tu peux causer. Tu culpabiliseras très certainement ce soir de ton comportement, mais pour le moment, l’italien t’a bien trop énervé pour y songer. D’ailleurs, c’est parce qu’il te sort par les yeux que tu es aussi peut respectueux envers lui. Tu as remarqué qu’il avait envie de t’en coller une autre, mais qu’il s’est abstenu. Peut-être a-t-il compris qu’il valait mieux ne pas trop te provoquer, surtout après ta violente réaction. Tu as honte d’avoir perdu le contrôle, mais tu ne vois pas comment éviter que d’autres moments comme celui-ci n’adviennent. Tu ne les contrôles pas, et c’est bien ça qui est effrayant. Tu ne perds pas de vue que ton binôme est lui aussi très impulsif et qu’il se laisse dominer par ses émotions destructrices. Heureusement, sa paralysie ne lui laisse pas beaucoup de champ d’action. Tu te demandes ce qui lui est arrivé pour en être arrivé là. Tu supposes que c’est récent, ce qui pourrait expliquer son agressivité. Tu as eu l’occasion de voir ce genre de comportement souvent à l’hôpital militaire. Des hommes forts et fiers qui se retrouvaient amputés de leurs membres et qui ne supportaient pas leur infirmité. T’aurais sans doute était pareil à leur place, à sa place. Finalement, tu commences à te rendre compte que tu as complètement déraillé. T’aurais du être plus compréhensif avec lui. Pourtant, quand tu le regardes, t’as pas envie de l’être, faut dire qu’il t’a laissé une sale impression pour votre première échange, alors pourquoi ferais-tu des efforts ? « - Ah ouais ? Et comment il peut t’obliger à venir ? Qu’est-ce que tu risques si tu ne viens pas ? » lui demandes-tu discrètement après que le psy vous ait laissé entre vous pour faire « connaissance ». Tu commences à connaître le psy, et tu sais qu'il a ce foutu pouvoir sur toi. Celui qui peut décidé de ton avenir à Bowen, en Australie, et même libre. Parce que sans suivi, tu pourrais très bien te retrouver enfermé le temps des "soins" psychologiques dans un hôpital quelque part aux Etats-Unis, et pour toi ce n'et pas envisageable. Alors s'il faut que tu fasses des efforts envers ce type et le côtoyer en dehors des réunions, tu le feras. Qui sait peut-être qu'il n'est pas si aigri à l'extérieur. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Mar 17 Oct 2017 - 12:59 | |
| Même si le jeune homme n'a jamais été réellement capable de contenir sa colère, il n'avait jamais frappé une personne uniquement pour quelques mots. Et probablement que si tout cela était arrivé avant son accident, Lisandro n'aurait pas cherché à frapper cet homme. Mais il avait changé depuis et sa colère n'avait fait que s'amplifier, encore plus lorsqu'on appuyait sur la corde tendue qui est son handicap, et son voisin semble l'avoir bien compris puisqu'il y fait allusion une seconde fois.
Cette fois-ci, l'italien prend énormément sur lui pour ne pas lui refaire la seconde partie du visage, et parce qu'il sait que son voisin est tout aussi incontrôlable que lui. Bien évidemment que les deux hommes auraient pu s'excuser, se serrer la main et faire comme si tout cela n'était jamais arrivé. Malgré cela, s'ils étaient présents à cette réunion, bien que ce soit contre leur gré, il n'en demeurait pas moins qu'ils avaient besoin d'aide, qu'ils le veuillent ou non. Ce n'était peut-être pas une si mauvaise chose de les faire travailler ensemble après tout, enfin, ce n'est certainement pas leur avis puisqu'ils ne peuvent pas s'encadrer l'un comme l'autre et pourtant, il va bien falloir qu'ils trouvent une solution.
Finalement, la tension présente dans l'air semble se disperser tandis que les autres personnes ont débuté l'exercice, les deux amis en profite pour apprendre à connaître, bien que ce ne soit pas le genre de discussion banale que l'on engage avec un parfait inconnu.
Pour la première fois depuis qu'il a passé ces portes, l'ancien sportif essaye de prendre sur lui et d'avoir une conversation qui semble normale, sans pour autant qu'elle devienne aussi violente que leur précédent échange. Au fond, ils souffrent tous les deux, pas pour les mêmes raisons certes, mais leur douleur peut peut-être s'apaiser s'ils arrivent à se canaliser, ce qui n'est pas prêt d'arriver, mais peut-être qu'avec un peu de travail, ils y arriveront s'ils y mettent un peu de bonne volonté.
Ça part d'un bon sentiment puisqu'ils entament une conversation ensemble, ils auraient pu très bien rester muets en attendant que la réunion et l'exercice se termine. Peut-être que c'était un bon début pour commencer.
" - Ce que je risque ? Je risque de ne plus pouvoir rester chez moi et de devoir passer le restant de mes jours dans cet hôpital, alors crois-moi que j'ai aucune envie de passer mes journées ici."
Bien que cela ne paraisse pas une menace très sérieuse, c'est lui qui avait le pouvoir sur l'avenir de l'italien, à savoir s'il pouvait évoluer chez lui ou bien devoir retourner à l'hôpital s'il ne faisait pas l'effort d'assister à ces séances. Lisandro avait besoin de ses repères, et être chez lui, bien que ce soit difficile au vu de son handicap et de l'adaptation des lieux qui n'était pas la bonne, il était chez lui. Si jamais il y avait quoique ce soit, c'est le psychologue qui pourrait ordonner qu'il retourne à l'hôpital et pour y avoir passé un an dans le coma, il refuse d'y rester jusqu'à la fin de ses jours.
" - Tu risques quoi toi ?"
Une mise à pied ? Une interdiction de retourner sur le terrain ? Wyatt semblait être un militaire mais il ignorait s'il l'était encore actuellement ou bien si les traumatismes qu'il avait vécu l'avait contraint à quitter l'armée. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Mar 17 Oct 2017 - 19:11 | |
| Il a fini par se calmer, du moins il fait des efforts dans ce sens te semble-t-il. A-t-il compris que sa condition physique ne lui permettait plus de se battre comme il aurait pu le faire auparavant ? Ou peut-être que ta réaction violente face à sa propre agressivité lui ont fait comprendre qu'il valait mieux éviter d'en venir au main ? Dans tout les cas, tout le monde peut maintenant supposer la raison de ta présence ici: le militaire de retour du front, souffrant de stress post-traumatique.
Tu commences déjà à t'en vouloir un peu d'avoir laissé les émotions te dominer et d'avoir répliqué à sa provocation. Tu aurais très certainement pris sur toi si tu avais été ailleurs, mais te savoir bloqué ici, forcé d'écouter ces inconnus parler de leurs problèmes alors que tu as déjà suffisamment à faire avec les tiens, ça t'agaces. Ta mauvaise humeur prends le dessus, toi pourtant qui essaie d'être cordial, amical et prévenant envers les autres. Ici, tu n'y arrives pas. Parce qu'on t'oblige et ça c'est au dessus de tes forces.
Finalement, aucun de vous deux ne s'est excusé vis à vis de l'autre. Tu l'aurais probablement fait s'il avait formulé des excuses en premier, mais non. Votre premier échange civilisé n'est pas banal. Vous n'essayez même pas de faire vraiment connaissance comme les autres autour de vous. Vous ne vous demandez pas vos âges, votre travail, si vous avez une famille. Non, rien de tout ça. Juste ce qui vous oblige à assister à ces réunions ou vous semblez tout deux être obligé d'assister. Tu laisses apparaître un sourire narquois lorsqu'il t'explique la raison de sa présence ici. Mais tu t'empresse de te justifier pour ne pas qu'il l'interprète d'une mauvaise façon.
" - Ça nous fait au moins un point commun." Dis tu en soupirant.
Tu n'as pas tellement envie de te confier, mais il l'a fait, alors la moindre des choses, c'est de faire de même. C'est donc un peu à contre cœur que tu lui avoirs ce que toi tu risques.
" - Et bien, Pour moi c'est sensiblement la même chose que vous, à quelques détails près. Je risque l'expulsion du territoire australien et e rapatriement dans un hôpital militaire américain." Avoues-tu à mi-voix. " Donc j'ai pas le choix si je veux garder un minimum de liberté, je dois me plier à ses règles" dis tu en désignant le psy d'un geste rapide du menton. " donc... On va faire ce qu'il nous demande même si y a peu de chance que sa fonctionne." Lui dis-tu avec fermeté, bien que tu te leurres pas sur les chances de réussite de votre collaboration.
[Hj: je viens de faire cette réponse sur téléphone, fin. Je m'excuse d'avance pour les fautes et les erreurs de frappes :/] |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Mar 17 Oct 2017 - 23:28 | |
| Lisandro n'espérait rien de cette collaboration à laquelle on l'obligeait à participer, d'autant plus qu'il n'avait même pas eu l'occasion de choisir don partenaire alors que tous les autres l'avait eu. Décidant de ne finalement pas revenir sur ce sujet, le jeune homme face à lui semblait tout aussi contraint d'assister à ces réunions. La raison ? Il n'en avait aucune idée, mais visiblement ce psychologue ne faisait pas les choses à moitié.
Avant son accident, l'italien avait tendance à être du genre calme et serein. Enfin faux calme, étant donné qu'il ne lui fallait pas beaucoup de choses pour qu'il s'enflamme. Lisandro avait toujours eu un caractère de feu et ça n'allait probablement pas changer, c'était son tempérament et hormis une énorme thérapie sur lui-même, ça ne changera jamais. Se faire marcher sur les pieds ? Ce n'était pas le cas du jeune homme, lui est plutôt du genre à s'imposer sans pour autant vouloir se mettre en avant.
La raison pour laquelle Lisandro pense que l'exercice ne fonctionnera jamais c'est bien simple, il n'a plus confiance en personne. Dans le domaine du sport de haut niveau, il y a tellement de personnes qui vous côtoie par intérêt que vous ne savez plus qui est là pour vous réellement. Du coup, il est toujours sur ses gardes, pensant que les personnes cherchent à le trahir ou même le détruire. Est-ce qu'il peut descendre encore plus bas sur la pente où il est ? Il ne pense pas, mais allez savoir.
Après de longues minutes, Wyatt finit tout de même par lui confier la raison pour laquelle lui, était forcé de se rendre à ces réunions. Peut-être qu'ils pouvaient réellement s'entraider, peut-être que le psychologue avait vu juste et qu'ils pourraient réussir à sa canaliser tous les deux, mais pour cela faut-il encore en avoir l'envie, faire semblant ne suffirait sans doute pas à leur bourreau.
" - Qu'est-ce qui t'a fait devenir comme ça ?"
Se rendant compte que sa question était indiscrète en plus d'être vaste, il essaye de reformuler comme il pouvait.
" - Je veux dire.. Tu es revenu ici par choix ?"
Est-ce que c'était plus clair ? Non pas forcément, mais pour le moment il n'arrivait tout simplement pas à trouver les mots adéquats. Est-ce l'homme face à lui l'impressionnait ? C'est fort probable, et pourtant, il y a quelques minutes, sous l'effet de la colère et de son impulsivité, il n'avait pas relevé ce point là. Il va de soi que Lisandro ne lui avouera jamais, ça lui donnerait une occasion de plus pour appuyer sur sa corde sensible, corde qu'il avait déjà utilisé deux fois en quelques minutes.
" - Si on est sensé se faire confiance, il faudrait commencer par apprendre à se connaître un minimum, même si je doute également que cela fonctionne, mais après tout, ce n'est pas comme si on avait le choix."
Ils pouvaient faire semblant, mais le psychologue n'était pas dupe, et la sanction ne sera que plus lourde s'il le découvre alors autant jouer le jeu, ils n'ont rien à perdre, en tout cas Lisandro n'a plus rien à perdre. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Mer 18 Oct 2017 - 0:22 | |
| Tu lui as avoué la raison de ta présence à ces réunions. Obéir pour rester libre, enfin façon de parler, la liberté partielle n’existe pas. T’es comme prisonnier, tu dois rendre des comptes et rassurer le psy que tu ne pètes pas un boulon toutes les cinq minutes. Tu as l’air d’être un mec libre, mais tu es surveillé. Mais cette impression de liberté te convient pour l’instant. Tu es toujours libre de tes mouvements, de voir qui tu veux, d’aller presque ou tu veux, ce qu’aucun hôpital ne peut te donner. Vous tombez visiblement d’accord pour tenter de jouer le jeu du psy, bien que vous ne soyez pas dupes. Les chances que ça marche sur vos deux âmes abîmés par la vie relève du miracle ! Surtout que vous êtes loin d’être enthousiastes et optimistes là dedans. Tu ne comprends pas pourquoi il vous a mis ensemble pour ce travail en duo. Il a bien vu ce qu’un simple échange a provoqué entre vous ! C’est de la folie de vouloir qu’on se côtoie en dehors d’ici. Mais t’es prêt à jouer le jeu, parce que tu ne veux pas quitter l’Australie. Tu ne veux pas retourner aux Etats-Unis parce que tu vivrais cette tentative de retour à la civilisation comme un échec, et t’es pas certain de pouvoir le supporter, psychologiquement. Lorsqu’il te pose ça question, tu écarquilles les yeux, stupéfait par son culot. Il ne se pose pas la question de savoir si j’ai envie d’en parler ou pas. Si c’était le cas, il se serait douter que c’était le « pas envie » qui l’aurait emporté. Et puis, c’est personnel et tu n’as as envie de rentrer dans les détails de ce qui t’es arrivé là-bas, en Irak. Tu croises à nouveau les bras, et tu grinces des dents. « - Rien. J’ai pas envie d’en parler. » souffles-tu distant. Tu ne parles déjà pas de ce que tu as subi là-bas avec ton psy, ce n’est certainement pas pour en parler avec ce gars. De toute façon, tu n’en as parlé à personne jusqu’ici. A quoi ça servirait de toute façon ? C’est la question que tu te poses à chaque fois qu’on essaie d’en savoir plus sur ce que tu as vécu là-bas. Toutefois, tu réponds à sa seconde question que tu juges moins difficile à aborder. « - Je suis américain. Donc je suis venu ici par choix, oui. Je venais pendant les vacances à Bowen lorsque j’étais môme. Disons que j’avais besoin d’un endroit pour repartir à zéro, ça m’a semblait être le meilleur endroit pour ça. » dis-tu doucement. « Et toi ? Qu’est-ce que tu fais à Bowen ? Je suppose que c’est récent… le fauteuil. » supposes-tu par déduction, attendant de savoir s’il se sentait de lui en parler, sans pour autant le forcer. Ce n’est pas vraiment une surprise, il semble sensible à ce qui touche sa paralysie. T’en déduis qu’il se fait pas à son handicap. Sinon pourquoi aurait-il tenté de se lever pour t’en coller une ? Se faire confiance ? Il semble mettre la charrue avant les bœufs pour toi. Vous pouvez apprendre à vous connaitre certes, mais de là à prétendre vous faire confiance, y a une marge. Toutefois il a pas tort. Puisque vous êtes « condamnés » à passer du temps ensemble, autant essayé ce que le psy attends de vous. Au moins, ni lui, ni toi n’auraient trop l’impression de perdre du temps. Et puis, peut-être que vous vous trouverez des points communs. Après tout, quand il est calme, il a presque l’air agréable. « - Y a une marge entre la confiance et faire connaissance. » dis-tu doucement. « Mais autant faire l’exercice qu’il nous impose. Même si je ne vois pas en quoi ça nous aidera, autant essayé… Qui sait… on pourrait avoir des surprises… » soupires-tu, redoutant un peu que la surprise en question soit la case prison. Faut dire qu’en quelques secondes, sans vous connaître, vous vous êtes tapés sur la tronche, alors qu’est-ce que ce sera si vous devez vous côtoyer régulièrement. « - On a au moins un point commun… On pense tout les deux que le psy est taré… et chiant. » souris-tu. « Au pire, on passera notre temps à le blâmer pour nos emmerdes. » suggères-tu en haussant les épaules.« Et si on a envie de se taper sur la tronche, on ira le taper lui pour qu’il savoure notre binôme comme il se doit! Juste, par précaution... évites de me toucher ou d'avoir un geste... Disons trop brusque envers moi sans que je m'y attende, c'est préférable. » le préviens-tu avec hésitation. Tu veux pas que ce qui s'est passé un peu plus tôt se reproduise, alors tu prends les devant pour éviter un nouvel incident. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Mer 18 Oct 2017 - 12:59 | |
| Lisandro aurait bien aimé dire salut et puis partir comme si de rien n'était, mais il allait de sa liberté de se déplacer comme il le voulait chez lui. Et son semblant de liberté n'avait pas de prix. Il refusait de retourner passer ses journées à l'hôpital à jongler entre son lit, le kiné et son fauteuil, au moins chez lui, il avait ses repères bien qu'ils soient de plus en plus douloureux.
Bien évidemment, les deux hommes n'ont pas le choix que de faire semblant, ils vont devoir travailler ensemble et que ce soit pour l'un ou l'autre, aucun ne montre une envie flagrante. Mais c'est la seule solution s'ils veulent pouvoir être libres tous les deux, alors ils vont devoir jouer le jeu du psychologue pour leur bien. Est-ce pour autant que tout allait bien se passer ? Certainement pas au vu de leur deux caractère explosif.
C'est la raison pour laquelle, Lisandro essaye d'instaurer une conversation à peu près normale en demandant à Wyatt ce qui s'était passé pour qu'il soit ainsi. Est-ce qu'il s'attendait à ce qu'il lui fasse un grand sourire et lui déballe sa vie ? Bien sûr que non, mais il ne semblait pas non plus enclin à parler de lui, tout comme Lisandro agissait lorsque le psychologue lui posait certaines questions sur son passé de footballeur. Wyatt détourna la question en refusant d'y répondre mais il se contenta tout de même de répondre à la seconde question qui lui avait posé.
Il était ici par choix, contrairement à Lisandro. Il n'avait pas de réelles attaches ici, si ce n'était que les deux ou trois personnes qu'il avait côtoyé dans une vie antérieure, une vie qui ne lui appartenait plus désormais.
" - Je ne suis pas vraiment à Bowen par choix, j'y suis venu pour.. pour un championnat auquel je devais participer, alors j'ai dû quitter ma ville natale pour venir m'installer ici.. Ça fait un an, enfin deux si on veut être exact."
Le jeune italien n'avait pas spécialement envie d'évoquer son passé de sportif de haut niveau, tout ces souvenirs étaient douloureux rien que d'y songer, lui qui avait tant rêvé de devenir cet homme, aujourd'hui tout s'était écroulé et il se retrouvait sans rien. Heureusement qu'il avait assez d'argent sur son compte en banque, parce que désormais pour retrouver un boulot dans sa condition, ça allait s'avérer extrêmement compliqué, mais pour le moment, ce n'était pas vraiment le soucis.
À voir le comportement de son voisin, Lisandro tira quelques conclusions en plus de ce qu'il en savait. Militaire c'est ce qu'il était, il ne fallait pas beaucoup d'imagination pour se dire qu'il avait dû être traumatisé par une guerre, par les horreurs auxquelles il avait dû assister, probablement à la perte de coéquipiers également, et peut-être même la torture s'il avait été capturé. Mais comme il ne semblait pas vouloir aborder le sujet, il ne voulait pas le forcer, et pourtant, tout comme lui, tôt ou tard ils allaient devoir mettre le doigt sur les choses qui font mal s'ils veulent pouvoir réussir à s'en sortir. Mais avouer ses plus grandes faiblesses n'est pas chose aisée.
" - Très bien, tu as d'autres choses à me préciser histoire qu'on ne soit pas surpris ?"
Ça confirmait bien l'hypothèse de l'italien, la guerre avait laissé sur lui un impact psychologique important et le retour à la vie réelle en patissait. Quant à lui, Lisandro lui aurait bien dit d'éviter les remarques cinglantes concernant son fauteuil, mais il avait l'impression que dire ça reviendrait à parler dans le vide, alors il préférait se taire.
Pour continuer à faire connaissance puisque tel est l'exercice, l'ancien sportif prend la parole de nouveau pour éviter de laisser un silence s'installer entre eux.
" - Et du coup, t'as de la famille ici ?"
À question idiote réponse idiote me direz vous, mais il n'avait pas vraiment d'idées de ce qui pourrait lui demander sans que ça touche sa carrière de militaire qui semblait être un sujet sensible et à éviter. Pour le moment en tout cas. |
| | | Invité | Sujet: Re: Comme chien et chat. { Lisandro} Lun 23 Oct 2017 - 0:40 | |
| Devoir parler de ce que tu avais vécu était loin d’être évident pour toi. Tu n’avais aucun mal à écouter les autres leur parler de leur vie, bien au contraire, tu savais même te montrer très compréhensif envers les autres du moment qu’ils se montraient respectueux. Malheureusement, ton premier échange avec Lisandro ne t’avait pas incité à te montrer compréhensif envers lui, bien au contraire. Pourtant, tu devais travailler avec lui pour ta propre liberté, et tu refusais de la voir compromettre parce que tu avais une très mauvaise impression de lui. Toutefois, même si pour l’instant tu n’étais pas capable de parler de ce que tu avais vécu en Irak, tu étais capable d’écouter. « - Tu ne sais pas depuis quand tu es là ? » Demandes-tu surpris par sa réponse évasive. « Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Enfin… Si tu ne veux pas en parler je peux comprendre. » L’invites-tu a se confier. Tu comprends que c’est un sportif lorsqu’il te parle de championnat, mais tu ignores en quoi, ni son niveau. Tu ne sais pas s’il se moque de toi ou pas. C’est difficile de le cerner et ça t’agace un peu. Pourtant, tu prends sur toi, parce que tu peux comprendre qu’il puisse redouter tes réactions imprévisibles. Toi-même tu les redoutes. Surtout qu’il n’a pas à faire les frais de ton impulsivité et de ton traumatisme. Finalement, il amène le sujet sur une pente toute aussi pointue que celle de l’armée. La famille. Bien sur, il ne peut pas se douter de ton passé houleux alors tu contentes de lui répondre. « - J’avais mes grands-parents avant qui vivaient à Bowen, et je n’ai pas de famille à moi. Donc non, je n’ai personne» lui réponds-tu doucement, « j’en déduis que si tu n’es pas là par choix et que tu es loin de chez toi, c’est que tu n’as personne ici ? Sauf si tu es marié ? Ta famille est venue ici ? » lui suggères-tu doucement. « Tu bosses dans quoi du coup ? » demandes-tu curieux, pour tenter de faire connaissance, loin de te douter de sa situation professionnelle. Tu es loin de te douter qu’il s’agit peut-être de sujet tabou. N’est-ce pas censé être des sujets banaux ? Pour beaucoup très certainement, mais tu sais que tout ce qui semble normal ne l’est pas forcément. La preuve, tu es le premier a vouloir esquiver certains sujets, notamment ceux là. Toutefois, t’es pas con, t’as bien compris que tu vas devoir aborder le sujet, mais tu ne te vois pas en parler d’emblée avec lui. Tu supposes qu’il s’est déjà fait une petite idée des raisons de ta violence et de ton comportement imprévisible grâce à votre altercation et à l’intervention du psy, donc il peut comprendre que ce soit difficile pour toi de parler de ça. |
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