Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: (cjou) life is full of choices Ven 24 Nov - 9:24
CJ & Lou-Belle
Life is full of choices
Vivre dans un conservatoire ce n’est pas si mal. Je suis sur place pour aller travailler et mon compte bancaire était élevé pour la première fois de ma vie. Merci les représentations qui rapportaient pas mal d’argent et les collaborations que je multipliai en cette fin d’année. La plus importante étant sans doute Casse-noisette. C’est simple avec tout ça : je mangeai conservatoire, je dormais conservatoire, je vivais conservatoire. J’en avais quasiment oublié mon rendez-vous pour l’échographie de Flocon. Quoique ça servait un peu à rien vu que je ne pourrais pas le voir. Mais je pourrais l’entendre. Depuis que mon médecin m’avait dit que je risquai une fausse couche à ne pas manger, je me faisais violence pour essayer de surpasser mon traumatisme psychologique. Et puis Loan me forçait à me nourrir et m’accompagnai au cours d’accouchement. Vu qu’il travaillait aujourd’hui, je serai sans doute seule. Je me doutai que Cupidon n’avait pas retenu la date, dite entre deux discussions à la soirée d’Halloween. Entre mes révélations et notre baiser, je rasai les murs, sursautant à chaque sonnette de vélo pour prier et ne pas croiser un facteur. J’étais triste bien sûr car il comptait énormément pour moi. Je pouvais encore sentir ses lèvres sur les miennes, presque un mois après mais je le savais aussi inaccessible. Entre sa récente rupture avec Nevaeh, et cette fille dont je ne me souvenais plus le nom qui avait joué avec son cœur comme un ballon de waterpolo, je préférai le préserver. Ou était-ce moi que je préservai ? Quoiqu’il en soit, je remettais les pieds avec anxiété dans un endroit d’où je m’étais échappée il y a quelques temps. Mes pensées convergèrent vers ce fameux Woody que j’avais détroussé et un rictus mauvais s’afficha sur mon visage. J’entrai dans la phase irritable de ma grossesse. Ayant tout le temps faim et voulant dormir quarante heures par jour. En pensant nourriture, je passais me prendre un sandwich, grande première, pour me faire guider jusqu’au pôle obstétrique. Je m’assis sur une chaise avant de sortir mon téléphone pour coller mes écouteurs et écouter Journey to the past du spectacle Anastasia, tout en mastiquant mon sandwich, battant des pieds dans les airs. Et dire que pour une fois, j’avais adopté une tenue normale et que je portais des chaussures. Une fille saine de corps et d’esprit. Du moins en apparence.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (cjou) life is full of choices Ven 1 Déc - 9:38
Silence radio depuis la soirée d'Halloween, ça allait faire un mois que tu n'avais pas eu de ses nouvelles. Et pourtant tu l'avais cherché, faisant le tour des coins de rues que tu connaissais où elle serait susceptible de jouer mais il n'y avait jamais personne. Tu avais essayé de l'appeler, lui laissant plusieurs messages, sans jamais avoir de réponse. Tu avais pensé dans un premier temps qu'avec sa nouvelle condition, son téléphone devait être devenu superflus pour elle, difficile d'écrire un message sans le voir et il n'était peut-être pas équipé ou réglé pour qu'elle puisse faire autrement. Tu n'en savais rien, mais tu avais fini par penser qu'elle ne voulait plus de toi dans sa vie à cause de votre baiser. Ce qui était plus que légitime, elle devait penser que tu allais jouer avec son coeur et cherchait sûrement à se protéger de toi. Pourtant tu n'étais pas décidé à la laisser tranquille, tu n'avais pas oublié le rendez-vous qu'elle t'avait donné à l'hôpital pour sa visite du troisième trimestre. Tu étais un peu confus dans l'heure mais tu te pointais à celle que tu pensais être la bonne. Tournant un peu dans les différents services parce que tu n'étais pas très concentré sur les affichages. Arrivant enfin dans la salle d'attente, tu la cherchais du regard et lorsque tu la vis assise tranquillement, tu fonçais dans sa direction, prêt à débarquer comme un boulet de canon. « Alors c'est ça maintenant ? Tu comptes me fuir et m'ignorer ? Si tu pensais que j'avais oublié, tu te trompais ! Lou-Belle, je sais qu'après ce qu'il s'est passé, tu es hésitante et tu as raison d'avoir peur, c'est tout à fait normal. Mais tu m'avais promis de m'aider, de me faire remonter la pente alors pourquoi me laisses-tu seul ? Et surtout pourquoi me fais-tu mentir, je t'ai promis moi aussi d'être là pour toi, alors ne m'empêches pas de le faire. » Tu venais t'asseoir à côté d'elle, attrapant ses mains chaudes dans les tiennes. Tu la suppliais presque et tu n'avais pas encore fini de le faire. « J'ai vraiment besoin de toi dans ma vie. » ajoutais-tu doucement. Tu baissais le regard, tu te trouvais égoïste sur le moment mais il n'y avait qu'en sa présence que tu arrivais à te sentir un peu mieux, à ne pas penser que tu étais un minable qui ne valait rien. « Tu es déjà passé ou je suis là juste à temps ? » demandais-tu sans vraiment savoir comment ça se passait tout ça. Tu n'y avais jamais assisté, tu ne savais pas comment ça pouvait fonctionner. Et même si tu avais une idée grâce aux films, tu savais aussi que ce n'était pas toujours la vérité. C'était parfois simplifié pour ne pas faire peur au public.
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Sujet: Re: (cjou) life is full of choices Ven 1 Déc - 10:12
Je n’étais pas douée pour maintenir le contact. J’avais beaucoup pensé à Cupidon depuis notre soirée. Et j’avais honte de mon comportement à son encontre. Je me rendais compte qu’il était possible que je sois attachée à mon ami plus que je ne voudrais l’admettre. La connexion fut tellement étrange lors de cette maudite soirée. Nos baisers, nos pseudo-déclarations mièvres à la con et j’avais eu peur. Je n’étais pas assez bien pour lui puisque j’étais complètement bousillée et il le savait. Il savait quasiment tout de ma vie et ça me terrifiait. J’ai voulu reprendre contact avec lui récemment mais un commentaire sur le site de The Writers avait changé la donne. Ainsi elle était de retour. Cette révélation et son retour m’avaient plongé dans un profond désarroi. Je savais qu’il l’aimait encore et je ne me voyais pas arriver au charbon en remontant mes manches en disant : salut, je pense à toi et je veux finalement venir avec toi. Ne serait-ce que pour passer du temps avec lui et essayer de lui remonter le moral. J’avais encore le cadeau spécial que j’avais dans mon sac. C’était un tout petit truc de rien du tout mais qui m’avait bien aidé lorsque j’étais égarée. Seulement, je ne lui donnerai jamais en mains propres. J’avais pris une décision irrévocable concernant CJ. Je savais que si je restai à ses côtés j’allais finir par m’attacher à lui encore plus. Parce qu’il l’était. Attachant. Mais que je n’étais pas celle qui lui fallait. La fille était plus jolie que moi, plus en chair sans doute, n’avait pas d’enfant à venir et enfin, elle voyait. Elle pourrait le voir tous les jours tandis que j’étais plongée dans un noir perpétuel. J’enchainai les heures au conservatoire pour mettre de l’argent de côté afin de subir l’opération. Mais il était peu probable que je réchappe à l’accouchement à cause de ma condition trop faible. Il faut manger, il faut dormir. Choses que j’avais du mal à faire. Mon cœur était trop lourd, j’avais trop de choses en tête. Trop de voix dans ma tête, trop de sentiments contradictoires et la plupart dirigés vers le même homme. Alors que je battais des jambes en l’air m’apprêtant à recevoir la sentence du médecin et les écouteurs dans les oreilles, quelqu’un me hurla dessus. « Qu’est-ce que… ? » un parfum familier me vint aux narines et je me reculai sur ma chaise, me sentant blanchir encore plus. Quand on parle du loup. Car CJ était mon loup. Un animal noble. Je relevai le visage vers la voix pour déglutir. Je le sentis s’asseoir à mes côtés, prendre ma main et j’étais encore plus perdue qu’avant. Merde CJ, tu fais chier, pensais-je très fort. Je hochai la tête pour retirer mes mains et sortir mon téléphone flambant neuf. J’avais explosé l’autre par accident. « Siri affiche The Writers. Article sur CJ et Lou-Belle. » Puis, je tends le cellulaire à mon ami. Ex-ami. C’est trop confus là. « Je ne vois pas comment tu aurais besoin de moi alors que la femme de ta vie vient de revenir. Tu m’as dit avant Halloween que tu voulais la reconquérir alors je me comporte comme une bonne amie, je m’efface. » J’ai un haussement d’épaules. « Je sais que tu pourras être heureux avec elle. » Plus qu’avec moi en tout cas. Soyons près d’une femme qui est enceinte et qui ne sait pas ce qu’elle veut. Enfin si je sais ce que je veux mais c’est impossible. Pas tant que je n’aurai pas eu le bébé ni recouvrer mes sens au grand complet. « Non, je suis venue en avance. Je voulais manger un morceau avant. » Il faut dire que si je ne mange pas, Loan me tuera dans d’atroces souffrances. J’allais finir par être pendue sur la place publique de cette ville de merde. « Ah tiens, j’ai un cadeau pour toi. » Je fouille dans mon sac que je me trimballai partout, pour ne pas risquer d’être découverte au conservatoire, et en sortis la boite en bois que j’avais depuis mon enfance et je la tendis à mon ami. « Je n’en ai plus besoin et je veux qu’elle te revienne. » A l’intérieur, il y avait une boussole. Un objet que m’avait donné mon grand-père avant de mourir et qui m’avait aidée à retrouver mon chemin. Je savais mon ami perdu et je voulais qu’il retrouve son chemin. Peut-etre cet objet pourrait-il l’aider ? seul le temps nous le dirait.
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Sujet: Re: (cjou) life is full of choices Lun 4 Déc - 2:47
Elle ne s'attendait sûrement pas à ce que tu viennes, elle s'était trompée, tu t'étais pointé, pour une fois tu ne sentais pas l'alcool, faisant l'effort d'être présentable parce qu'elle ne t'aurait sûrement pas laissé l'approcher dans le cas contraire. Tu étais confus, elle sortait son téléphone, demandant d'afficher un article. Un article que tu lisais pour la première fois, tu n'avais jamais suivi ce torchon immonde, ne voulant pas donner d'intérêt à toute cette merde, mais le commentaire laissé en dernier par Nevaeh, il te faisait tiquer toi aussi. Qu'est-ce que tout cela pouvait bien vouloir dire ? « Je ne t'ai jamais dit que je voulais la reconquérir, je ne suis pas idiot, je n'ai pas la moindre chance, pas après ce que je lui ai fait. » Ça ne t'empêchait pas de l'aimer encore, ton cœur lui n'était pas guérit de toute cette histoire et il n'allait pas le faire comme ça. Ça prenait du temps ses choses là, mais tu avais besoin d'avoir quelqu'un pour te guider, sans quoi, tu allais continuer de t'enliser dans ta déprime et ça ne serait pas joli à voir. « Tu ne sais rien Lou-Belle, pas quand ça implique mes sentiments ou ce dont j'ai besoin.. » Tu ne voulais pas être méchant avec elle mais tu voulais qu'elle arrête de penser à ta place deux secondes, qu'elle t'écoutes et qu'elle t'aide. Était-ce égoïste de ta part ? Peut-être un peu parce que tu oubliais sûrement qu'elle se mettait dans une mauvaise position en essayant de sortir de là et qu'elle essayait peut-être de se protéger, aussi simplement que ça. « Tu.. Tu manges ? » Tu bafouillais, surpris par cette nouvelle. Depuis que tu la connaissais, tu ne l'avais jamais vu mangé, depuis son grand retour, elle t'avait fait une confession sur ce mal qui la guettait depuis bien longtemps maintenant. Ça te semblait si soudain, tu aurais aimé savoir que c'était toi qui l'avait fait changer d'avis mais tu savais que ce n'était pas le cas. « Tu peux me dire à quoi tu joues ? Tu me rends dingue Belle, d'un côté tu me repousses et de l'autre, tu te montres présente, je ne sais plus où donner de la tête.. » Tu serrais doucement tes mains, elle avait enlevé les siennes pour chercher son présent dans son sac avant de te tendre une boîte en bois que tu n'avais pas encore prise. Tu te sentais perdu et tu n'avais pas encore réalisé à quel point son présent serait lourd de sens pour toi. Lentement, tu prenais la boîte pour l'ouvrir et y découvrir la boussole. Un mince sourire s'installait sur ton visage. « Merci pour ton cadeau, ça me touche énormément ! » Tu venais l'enlacer, posant ta tête sur son épaule. Pendant ce contact, tu en profitais pour fermer les yeux et laisser aller ta tristesse.
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Sujet: Re: (cjou) life is full of choices Lun 4 Déc - 10:06
J’étais à bout. Clairement. Il ne fallait pas être devin pour se rendre compte que cette grossesse était en train de me voler mes points de vie. Entre mon teint plus pâle que jamais et mes gros cernes cachés par mes lunettes. Seulement, j’avais cette faculté de ne jamais montrer mes problèmes. Lors de la soirée d’Halloween, je m’étais sentie terriblement proche de Cupidon, au point de lui confier mon plus gros secret et fardeau. Mais là, jamais je ne me suis sentie aussi éloignée. Le retour de son ex petite-amie m’ayant conduite à prendre mes distances. La réaction de celui qui fut mon ami était légitime mais un brin égoïste. J’étais enceinte. Enceinte et malade. Plus il prenait la parole et plus jamais envie de hurler. Je me faisais l’effet d’être une cocotte-minute bonne pour l’implosion. Entre Ciàran qui est aux abonnés absents et lui de qui je voulais être proche, mais ça demeurait impossible. Alors, les larmes se mirent à couler. J’avais profité de ce mois pour aller me faire diagnostiquer et le médecin en avait conclu qu’un petit truc bouchait les canaux lacrymaux. Et que mes yeux avaient juste subi un décollement de la rétine. Une opération bénigne qu’on ne pouvait pratique sur une femme enceinte. « Arrête, le suppliai-je entre deux sanglots. » C’est simple, je n’ai jamais pleuré. Je n’ai pas pleuré depuis mon départ de la Nouvelle-Orléans et en l’espace de quelques semaines, j’étais devenue une fontaine. « Tu crois que c’est facile pour moi, hein ? Je vous écoute TOUS me parler de vos problèmes. Sans exception. J’essaie d’être là pour tout le monde. Entre Ciàran qui couche avec moi et qui me met enceinte pour disparaitre. Et toi qui vas mal. Mais t’as pensé un peu à moi deux minutes ? » J’aurai voulu lui dire qu’il avait foutu le bordel dans ma tête, dans mon corps et dans mes sentiments. Je n’étais pas amoureuse à proprement parlé parce que c’était tout bonnement impossible. Mais j’avais passé un si bon moment à Halloween… je finis par ôter mes lunettes pour passer une main sur mes yeux. « Quand j’ai vu son commentaire, j’étais en chemin pour te dire que je voulais venir vivre avec toi. J’te l’ai dit, peu importe ce qu’on est, j’ai envie d’être auprès de toi et je sais que c’est réciproque. Mais Cupidon, je suis enceinte. » Et il y avait de fortes chances pour que l’accouchement me soit fatal si je ne me forçai pas un peu. Ma grossesse était un cauchemar. Il fallait être aveugle pour ne pas le remarquer. « Je suis tellement fatiguée. Et je suis complètement perdue. » Je me faisais l’effet d’être une mauvaise mère. Mais avec mes soucis actuels, les peines de cœur me semblaient superflus. Je connaissais ce sentiment qui grandissait en moi depuis quelques minutes : la jalousie. Je n’étais pas une fille jalouse mais la peur peut nous faire devenir débile. Et j’avais peur de perdre CJ. Lorsqu’il me parle de nourriture, je lève mon sandwich toujours avec une mine d’enterrement pour le reposer sur mes genoux, détournant la tête. « Je n’ai pas le choix, dis-je d’une petite voix, et puis Loan me tuera si je ne le fais pas. » Première mention de Loan. Devenu l’homme le plus important de ma vie à l’heure actuelle. Pour cause qu’il m’accompagnait partout et qu’il ne risquait pas d’avoir d’ambiguïté comme avec Ciàran ou CJ. Sa remarque me fait réfléchir et je tourne la tête vers lui. J’ignore si c’est le coup d’une pulsion ou un acte murement irréfléchi mais je me penche pour venir déposer mes lèvres sur le coin des siennes. Mais je me ravise à la dernière minute, restant en suspens pendant quelques secondes avant de venir embrasser sa joue. « C’est de la jalousie pure et dure et on sait que nous autres femelles sommes stupides dans ce genre de cas. » J’en viens à me mâchouiller nerveusement la lèvre inférieure. Je déteste mentir, omettre des choses. « Et ça n’arrange rien si le fait qu’à chaque fois que nous sommes proches, j’ai envie de t’embrasser à nouveau. Foutus hormones. » Je glisse le coffret dans sa main pour attendre sa réaction. J’entends la boite qui s’ouvre. Cette boussole représentait tellement de choses pour moi. « Je te sais égaré. Cette boussole m’a aidée quand… bref tu sais quand. Je veux juste que tu retrouves ton chemin et cette flèche pourrait d’aider. Elle est magique, tu sais. » Elle m’avait aidé à remonter la pente, à aller mieux alors que j’avais voulu mourir. Sans elle, je ne serai plus là. Il vint m’enlacer et poser sa tête sur mon épaule et je lui rends son étreinte, posant la mienne à mon tour. Doucement, je caresse ses cheveux avant de fermer les yeux. « Réveille-moi quand cette garce de médecin sera là. Je dois me préparer avant d’aller à l’abattoir. »
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Sujet: Re: (cjou) life is full of choices Dim 17 Déc - 11:12
Tu l'écoutais et tu réalisais à quel point tu étais égoïste. Nevaeh semblait avoir raison sur ce point. Tu t'en voulais de lui en demander autant alors qu'elle même, ça n'allait pas fort dans sa vie. Tu voulais mettre tout ça de côté et te concentrer uniquement sur elle. « Bien sûr que je pense à toi, c'est d'ailleurs pour toi que je suis venu aujourd'hui. » Tu dessinais un très léger sourire mais il ressemblait plus à une grimace parce que tu avais le coeur tout noué par tout ce qu'elle venait de te dire. « Je suis désolé Belle. » Tu n'étais vraiment pas le meilleur des amis mais tu n'allais pas le dire à voix haute, tu penserais te lamenter un peu plus sur ton sort et tu ne voulais pas être un poids de plus pour elle. Cette visite devait déjà être assez stressante pour elle, tu devais être là pour la détendre et non pour faire l'inverse. « Tu sais que ma demande tient toujours, je tâcherais de faire mieux dans les semaines à venir ! » Et tu le pensais vraiment, tu voulais vraiment lui montrer que tu étais capable de l'aider dans tout ça. Il y avait des petits couacs dans vos vies à tous les deux et tu avais l'impression du juste passer complètement à côté d'elle sans pouvoir la rejoindre. Et là c'est comme si le train se mettait à sa hauteur pour que tu puisses saisir cette chance. « A chaque fois que je te vois, tu rencontres toujours de nouvelles personnes, c'est incroyable de voir à quel point tu as tant de facilité pour entrer en contact. » La dernière fois c'était pour te parler de Jaeden et de son accident, aujourd'hui tu avais le droit à un fameux Loan, qui te questionnait un peu mais tu n'en laissais rien paraître, tu ne savais pas pourquoi tu te posais autant de questions en si peu de temps. Elle t'expliquait quelque chose sur le fait d'être une femme, parlant de la jalousie et tu te sentais un peu plus perdu, surtout par sa proximité. Ton regard avais dévié sur sa lèvre qu'elle mordait légèrement. Ce n'était pas une bonne idée mais pourtant tu ne pouvais pas faire autrement, comme attiré par cette tentation. Tu t'approchais d'elle pour l'embrasser après avoir regardé la boussole. Tu avais l'impression que c'était vers elle que pointait la flèche de cette boussole. « Je te crois ! » Elle vient poser sa tête contre toi et tu attrapais sa main libre pour garder sa paume entre les tiennes, un peu de chaleur humaine qui te faisait chaud au cœur. Tu fermais aussi doucement les yeux, bien plus apaisé que lorsque tu étais arrivé. « Reposes-toi un peu et compte sur moi ! » ajoutais-tu, serein. Vous restiez assis comme ça pendant une bonne quinzaine de minutes avant que le médecin ne s'approche de vous et doucement tu lui pressais la main en lui disant que c'était l'heure. Tu la suivais alors jusqu'à la petite salle où elle allait être examiner, au du moins, son ventre.
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Sujet: Re: (cjou) life is full of choices Dim 17 Déc - 12:45
Je savais que je montrai égoïste. Il n’avait pas de chances, ça tombait sur lui. Je restai un moment à l’écouter me parler. Mon être tout entier me disait que ce n’était pas vrai. mes dents se mirent à grincer malgré elles. Je préfère ne rien dire et me taire. D’un geste de la main, je balaie ses excuses pour inspirer un bon coup et caresser mon ventre. Je sens les pleurs qui me montent aux yeux à nouveau. Je me savais jalouse alors qu’entre CJ et moi, il n’y avait rien. Et il n’y aurait jamais rien de toute manière. Nous étions tous les deux trop amochés par les épreuves de nos vies pour entreprendre de construire quoique ce soit. J’inspire un bon coup avant de dodeliner de la tête. « D’accord. » J’allais à l’encontre de mon raisonnement précédent. De celui de prendre mes distances avec lui. La raison était simple : je ne pouvais pas. « Je vais venir vivre avec toi. Je sais que tu ne peux pas te passer de moi de toute façon. » J’esquisse un petit sourire avant de lui donner un coup d’épaule taquin. Mon sourire s’élargit lorsque je lui parle de Loan et de l’importance qu’il avait pour moi. « Bah faut croire que ça plait les fofolles. En fait, j’ai peur de la solitude donc je m’entoure beaucoup. Et je sais que les personnes dont je m’entoure sont indispensables à ma vie. Comme Loan ou encore toi. » Ils étaient les deux personnes les plus importantes dans ma vie à l’heure actuelle. Je n’avais toujours pas repris contact avec Ciàran et je savais que la confrontation serait houleuse. Je suis un peu perdue en ce moment. Je ne savais plus où me donner de la tête. Je sens ses lèvres se poser sur les miennes. Et de nouveau, je m’abandonne à ce baiser. Je sens même mon petit cœur s’emballer alors qu’il ne devrait pas. Merci le sourire niais. Je ne prends pas la peine d’ajouter quoique ce soit avant de poser ma tête sur son épaule. Nos doigts s’entremêlent naturellement et j’en oublie que nous sommes dans une salle d’attente. La pression sur mes doigts me réveille et sans lâcher mon ami-compagnon, je me dirige vers le bureau de mon obstétricienne. Machinalement, je finis par monter sur la balance tandis qu’elle s’enquiert de mon poids. « 43 kilos. » Je me pince à nouveau la lèvre avant de baisser la tête. « Veuillez ôter votre chemise. » Merveilleux. Je défais les boutons un à un dévoilant une brassière de sport avant de me mettre sur le siège pour chercher la main de CJ dans le vide. « Je compte sur toi pour me dire tout ce que tu vois d’accord, mon cœur* ? » j’avais décidé d’omettre complètement ce médecin désagréable qui me défoncerait proprement après l’échographie comme à chaque fois.
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Sujet: Re: (cjou) life is full of choices Jeu 28 Déc - 5:20
Assis contre elle, tu n’ajoutais rien de plus à tout ce qu’elle venait de dire. Elle avait raison de ne pas aimer la solitude, de s’entourer le plus possible. Comme ça, si elle venait à perdre quelqu’un il y en aurait toujours un autre pour elle. Tu espérais juste ne pas faire parti de ceux qui l’abandonne mais tu savais qu’actuellement, malgré toi, tu étais sur la mauvaise route. Tu ne voulais pas y penser maintenant, pas de cette façon. Dans le silence, tu profites de cette étreinte pour te recentrer sur elle, sur ce qui est important pour elle. Le médecin fini par venir vous chercher, pas très agréable, suivant Lou-Belle jusque dans une salle blanche qui dégageait une certaine froideur. Tu restais dans un petit coin de la pièce pendant que le médecin l’examînait sous différentes coutures. Elle lui demandait de retirer son chemisier et de s’installer pour l’échographie. Tu te rapprochais d’elle, voyant qu’elle cherchait ta main. Tu l’attrapais exerçant une légère pression. « C’est Flocon ! » t’exclamais-tu avec un grand sourire. La magie de ce moment. Tu ne l’avais jamais vécu avec Alioth. Tu avais l’impression de vivre un grand moment dans ta vie. Un de ces moments que tu ne revivrais jamais. « Il est magnifique, Belle ! » Tu t’approchais d’elle pour venir l’embrasser sur le front, heureux de partager ce moment de sa vie.
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Sujet: Re: (cjou) life is full of choices Jeu 28 Déc - 5:43
Je croisai intérieurement les doigts pour que le médecin ne lâche rien sur mon état de santé. Pour ne pas alerter CJ. L’accouchement présentait un risque. Si je ne me calmai pas je risquai de perdre le bébé. C’est pour cette raison que j’avais recommencé à manger, que je dormais beaucoup plus. Je me surprenai à jouer du violon que pour lui. Des berceuses que je me chantai ma mère. Ma mère qui me manquait de plus en plus au fur et à mesure que le terme arrivait. Allongée sur cette table, ce maudit gel sur le ventre, je serrai la main de CJ dans la mienne. ne pas voir mon enfant était sans doute la chose la plus cruelle que la vie avait pu m’infliger. Lorsque CJ me dit qu’il le voyait, je sentis les larmes couler. Toute la tristesse, toute cette solitude, ce chagrin incontrôlable que je ressentai à cet instant. « Il ressemble à sa maman. » J’accueillis son baiser sur mon front sans réagir. Le son enclenché, j’entendis battre son petit cœur. « Il est trop petit, mademoiselle Samson, vous devez vous nourrir. » Oui, je savais très bien que je devais me nourrir. Que je devais le développer. « C’est bien d’être venu avec votre compagnon cette fois-ci, peut-être arrivera-t-il à vous faire comprendre que vous devez vous re-po-ser. » Je serre doucement les dents, m’agrippant à la main de Cupidon un peu plus fort. « Il faut la garder coucher jusqu’à l’accouchement monsieur. Je peux compter sur vous ? » Tu parles Charles. J’ai toujours fait ce que je voulais. Et rester coucher pour moi signifiait pire que la mort. Je n’ai jamais su me poser et m’infliger ça était sans doute plus dur que de me demander de manger.
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Sujet: Re: (cjou) life is full of choices Dim 31 Déc - 0:03
Tu n'avais pas quitté l'écran des yeux. Elle le trouvait peut-être trop petit, mais toi, tu le trouvais parfait. C'était un petit être qui partagerait bientôt vos vies, qui serait là pour le plus grand bonheur de tous, même si tu savais qu'elle était encore effrayée parce qu'elle était aveugle. Le docteur semblait avoir tiré des conclusions hâtives sur votre proximité, mais tu ne voulais pas la corriger, elle avait le droit de penser ce qu'elle voulait, de toute façon, elle n'allait pas te revoir de sitôt donc elle devait bien s'en tamponner de savoir si vous étiez ou non ensemble. Tout ce qu'elle voulait c'était passer un message. Et pas un des plus faciles, on voyait bien qu'elle ne connaissait pas le tempérament de ton amie. « Je m'en occuperais. Merci docteur ! » Tu lui serrais la main alors qu'elle quittait la pièce. Lou-Belle ne la saluant même pas. Elle semblait tellement en vouloir à ce docteur alors qu'elle voulait juste la prévenir des dangers. Dans la situation actuelle tu ne voulais pas en rajouter une couche. Lou était assez grande pour savoir ce qu'elle devait faire de sa vie et ce qu'elle pouvait au non supporter pour son bébé. « Est-ce que ça va ? » demandais-tu en lui donnant son chemisier pour qu'elle puisse se rhabiller. Elle n'aimait pas être ici donc tu imaginais bien qu'elle voudrait s'en aller aussi vite qu'elle le pourrait. « Tu veux rentrer ? Aller au conservatoire ? » te risquais-tu de proposer doucement. Tu sais bien que quand tu es arrivé, ce n'était pas la joie entre vous et c'était de ta faute mais tu voulais vraiment changer les choses, faire ça bien pour lui montrer qu'elle aurait raison de croire en toi.