(Alou) never let you go

La voir jouer te faisait du bien, tu esquissais un sourire de bonheur comme jamais tu n'avais eu. Elle te faisait rêver, elle te faisait partir dans un autre monde. Mais tu ne savais pas pourquoi, tu ne savais pas comment cela c'était passé. Ce déclic que tu avais eu pour elle, cette étincelle qui a allumé une flamme dans ton corps que tu n'arrives pas à éteindre. L'amour surement. Mais tu ne sais pas, tu n'es pas sur. Alors lorsqu'elle fini de jouer, tu applaudis, tu l'embrasser sur le front. C'était magnifique, tu lui fis comprendre. La belle rousse te dit alors que tu avais eu cela en avant-première, pour toi seul. Et tout le public qui vous observer et qui avait applaudis aussi. « J'en suis honoré » dis-tu à la belle en l'emmenant sur la terrasse du bistrot. Lorsque tu allumais ta cigarette, tu ne pu t'empêcher de demander à Lou si cela la dérangeait. En même temps, tu pourrais comprendre, elle était enceinte. De la fumée, un bébé, ça fait pas bon ménage. Mais elle te répondit que non, tu pouvais continuer. C'est à cet instant qu'elle vint se poser sur tes genoux, te disant que tu aurais pu l'embrasser. Tu en mourrais d'envie mais tu ne l'avais pas fais. « Lorsque tu t'y attendras le moins » répondis-tu au creux de son oreille avant qu'elle ne reparte s'assoir et que le serveur prenne notre commande. « Comment tu vas sinon ? Je t'ai manqué ? » demandas-tu à la jeune femme en souriant.

Tu jouais un jeu avec la belle Lou, mais tu ne voulais pas. Tu aurais aimé que tout cela soit vrai, et soit un amour véritable. Mais tu ne pouvais pas te permettre d'être amoureux, ce n'était pas toi. Ce n'était bien. Alors tu te taisais, tu ne disais rien, tu n'ajoutais rien. Tu jouais juste à ce jeu perpétuel. La jeune femme te dit alors que tu pouvais l'embrasser, certes tu en mourrais d'envie mais tu ne l'avais pas fait. Alors tu lui dis que ça arriveras quand elle s'y attendra le moins. Ce qui signifiait que tu en avais envie. Merde. Grillé. « Mais chut, c'est un secret » dis-tu sur le ton de la blague en mettant ton doigt sur sa bouche. Alors la jeune femme te dit que ton beau visage alors cela te fit sourire, comme un idiot. « Peut-être » répondis-tu simplement. Tu ne voulais pas qu'elle réalise à quel point elle t'avait manqué et à quel point tu pensais à elle tout le temps. Alors tu la jouais évasif, sans trop de réaction. Juste un beau sourire perché sur tes lèvres car elle ne pouvait pas le voir.

Son doigt contre ma bouche ne fait qu'agrandir mon sourire. Doucement, je pose ma main sur sa poitrine, sentant les pulsations de son cœur contre ma paume. Je me penche alors pour venir doucement effleurer ses lèvres des miennes. C'était un jeu dangereux auquel nous jouions depuis quelques jours lui et moi. Via textos. " Maintenant ce n'en est plus un, susurrai-je contre ses lèvres avant de me relever. " Puis, je me rassois avec un énième sourire énigmatique vissé sur mes lèvres. Mon pied nu commence à caresser sa jambe, comme lorsqu'on ferait durant un rencard et ma main cherche la sienne. Je suis plongée dans le noir le plus complet mais cette expérience me permettait de voir les choses sous un angle différent. " Je sais que oui. Ton cœur te trahit, mon amour*. Et puis c'est un peu une sorte de rencard non ? " Je pourrais papillonner des cils mais mes yeux étaient cachés derrière mes lunettes. Donc je commençai à caresser doucement son poignet, tentative de séduction. " Pis bon, tu sais que j'ai toujours eu un faible pour toi. Ça m'étonne d'ailleurs qu'on ait jamais couché ensembles. Peut-être que je ne t'attire que sur le plan psychique et non physique après tout. " J'ai un petit rire avant de hausser les épaules. Bien qu'il y avait un semblant de vérité derrière mes paroles blagueuses : j'avais bel et bien un faible pour Alek, un très gros faible même.

C'était une sorte de rencard. En réalité, tu espérais que cela en soit un. Mais tu ne voulais pas, tu ne voulais pas lui montrer ce qu'elle représentait pour toi à l'intérieur de ton petit coeur. Qu'elle était celle dont tu étais amoureux, celle que tu voulais garder près de toi, celle que tu voulais protéger, celle avec qui tu avais envie de vivre une partie de ta vie. Alors tu jouais, comme un enfant, à ce jeu là que tu aimais tant et qui te faisais tant sourire. Même si au fond, tu espérais qu'elle sache ce que tu voulais dire par tes sous-entendus, par tes messes basses. Lou jouait ce jeu autant que toi, vous étiez tous les deux épris l'un de l'autre. Enfin tu l'espérais. Mais tu te cachais tellement. « Quel connard, ce coeur. On peut dire que s'en est un » répondis-tu à la demoiselle avec un sourire qui montrait toutes tes dents. Elle ne te voyait pas, mais elle ressentait toutes tes émotions. « Qui n'a jamais eu de faible pour moi ? dis-tu avant de pouffer de rire. C'est une bonne question ça, à laquelle je n'ai jamais su répondre non plus tiens ! » finis-tu en souriant. Le serveur vint vous apporter vos plats, alors il était temps pour vous de manger et partager ce moment. Tu avais hâte qu'elle retrouve la vue, qu'elle puisse à nouveau voir à quel point tu étais heureux de partager des moments avec elle.

Un rencard. Je n'en ai jamais eu avant. Je ne suis pas très douée pour les choses de l'amour. En écoutant la voix d'Alek au téléphone l'autre jour, j'ai cru fondre comme neige au soleil. Mes copines disaient que j'étais amoureuse de lui. mais savais-je seulement ce qu'était l'amour ? Oui, j'ai toujours eu un gros faible pour lui. Son sourire, sa petite tête d'ange avec son caractère de démon, son corps d'apollon et la manière dont il avait de me regarder lorsque nous étions ensembles. Oui, j'aimais Alek. Sans doute, étais-je amoureuse au final. Assise sur ses genoux, je pose ma main sur son cœur pour le sentir accélérer sous ma paume. J'ai un petit sourire victorieux avant de venir effleurer ses lèvres des miennes tandis que mes doigts caressent distraitement son torse. Tu le sais pas encore mais il est à moi, murmurai-je. Il était joueur, je l'étais aussi. Nous nous étions cherchés par sms, nous nous cherchions encore maintenant. Et c'était quelque chose d'exaltant. Un moment de pur bonheur. Pas beaucoup de femmes, j'espère. T'es à moi et je partage pas. Je laisse le serveur nous apporter les plats en tendant l'oreille et je déglutis parce que je n'ai jamais mangé devant quelqu'un. Pas depuis longtemps. Je prends donc ma fourchette pour commencer à jouer avec ma salade. Mon pied commence à caresse sa cheville alors que j'ai ôté ma chaussure et je me penche alors pour incliner la tête sur le côté. faudra remédier à ça alors. Une fois que j'aurai accouché de Flocon. Toi, moi, nos corps nus… Je jouais à un jeu dangereux à exciter un homme tel qu'Alek. Le temps du repas passe trop vite et rapidement, on se retrouve debout sur le trottoir l'un en face de l'autre. Fébrile, je noue nos doigts avant de m'approcher de lui pour le prendre dans mes bras. Ma tête se pose sur son torse et je ferme les yeux. j'avais mangé devant quelqu'un. On ne m'avait pas jugé. Et je me sentais bien en sa compagnie. J'aimerai d'ailleurs que ce moment ne cesse jamais. Alors, je redresse la tête pour venir caresser son visage du bout de mes doigts. La tristesse, celle de ne pas voir son beau visage. Le visage de l'être aimé. J'aimerai tellement voir ton visage. Je ne sais pas pourquoi mais tout ceci me rend triste. Très triste. Je suis désolée.

C'était étrange de se dire que vous aviez eu un rencard tous les deux. C'était bizarre et gênant même. Vous êtes deux amis de longues dates, mais deux amis au lien très fort. Il y avait une connexion entre vous, quelque chose d'inexplicable et dont vous n'aviez jamais parlé. Elle était belle, charmante, drôle, sexy, pleine d'autodérision et tu adorais ça. Vous étiez très joueur tous les deux mais il fallait bien qu'un jour vous concrétisiez quelque chose. Beaucoup de femmes avaient partagés ta vie, enfin plutôt ton lit, mais tu ne voulais pas qu'elle soit au courant de tout non plus. Cela risquait de la blesser peut-être, si elle était sérieuse alors tu ne dis mot et tu la laisser te dire que tu étais à elle. Le serveur vous apporta vos plats et vous commenciez alors à manger. C'était toujours aussi gênant, enfin de ton côté surtout car tu ne savais pas si au fond, elle pensait ce qu'elle te disait. « Tu en meures d'envie ! » répondis-tu à la jeune femme entre deux bouchées de ton plat. Le repas se passa tellement vite, que tu ne vis le temps passer. Vous vous retrouviez après, sur le trottoir tous les deux. La jeune femme noua ses doigts entre les tiens et posa sa tête contre toi. « Tu le reverras un jour, je te le promets » dis-tu à la jeune femme en passant tes doigts entre ses mèches de cheveux. Vous étiez sur le point de rentrer chez vous, tu allais raccompagner Lou chez elle.

Le flirt. J'étais douée pour ça. Pour faire en sorte que le garçon comprenne qu'il me plaisait. Mais il s'agissait d'Alek. Et avec lui, j'avais un peu la tête à l'envers. Je relevai la tête, dressant l'oreille alors qu'on nous apportait nos plats. J'eus un mouvement de flottement tenant la fourchette dans ma main pour réfléchir. Manger. J'étais anorexique, tous mes amis le savaient et je n'avais jamais mangé devant quelqu'un. J'avais pour habitude de distraire les gens, réduire la nourriture et la renvoyer. Mais le bébé avait besoin de nourriture. La première bouchée est un supplice et j'éclate cependant de rire à sa remarque. Bien entendu, je suis une femme enceinte, dopée aux hormones. Et puis dans mes souvenirs et pour t'avoir vu en maillot de bain, il me semble que ton corps n'est pas désagréable à regarder. Ni à toucher d'ailleurs. Je pose doucement la fourchette sur la table avant de pencher la tête sur le côté. Pourquoi tu es mal à l'aise ? J'avais appris à faire la différence dans les intonations de voix. A savoir quand un homme était à l'aise ou non. Désolée, c'est un truc d'aveugle. Nous finissons de manger notre repas en discutant de banalités, j'essayai de le détendre comme je pouvais. De quoi avait-il peur ? A l'extérieur, je noue nos doigts avec une facilité déconcertante. Malgré mon passif, je demeurai tactile avec certaines personnes. Comme Ciàran, CJ ou Alek. Je ferme doucement les yeux. J'ai peur du noir, confiai-je d'une voix plus basse. Et j'en suis entourée. Je ne pourrais pas lui promettre que je l'abandonnerai jamais. je ne pourrais jamais promettre que nous allions former un couple. Mais je savais que notre relation allait au-delà de la simple amitié. Je redresse la tête pour passer mes doigts sur sa joue. Et toi, Alek, de quoi as-tu peur ? Est-ce que... Je marque un temps d'arrêt pour réfléchir. Est-ce que tu as peur de ça ? De ce que nous sommes en train de devenir ?