(hot) don't give me those eyes (aedhan)

Si en temps normal les réveils d’Isaiah se faisaient tout en douceur et ce peu importe ce qu’il avait consommé la veille, ce matin-là était l’exception à la règle qu’il n’aurait pourtant jamais voulu enfreindre. Avec tout ce qu’il pouvait boire ou fumer, Isaiah était bien chanceux de s’en sortir aussi bien la plupart du temps. Il fallait bien que ça le rattrape un jour. Aujourd’hui. Il n’avait même pas ouvert les yeux encore que la pièce semblait tourner, et lui avec elle. « Aedhaaaaaaaaaaaaaan. » Lâcha-t-il dans une voix forte, rauque et endormie. Il savait que son colocataire était réveillé parce qu’il venait d’entendre la chasse être tirée. Lui aussi aurait sans doute dû aller pisser avant de tenter de socialiser, mais la vérité était qu’il n’arriverait sans doute pas à se lever avant une bonne heure encore. À moins qu’Aedhan ait un remède magique ou une kombucha qui traînerait à quelque part dans le réfrigérateur. Pris d’une vague de chaleur, il retira le mince drap qui se trouvait sur lui, se retrouvant donc dans ses caleçons noirs seulement. Il porta une main à son front et tenta de se remémorer la soirée, et de découvrir le détail qui aurait pu tout faire déraper son système. Il avait bu un peu avant de rentrer à la maison, parce qu’avec sa nouvelle colocation venait également l’obligation de ne pas ramener de bouteilles à la maison et de ne pas boire avec Aedhan, puisque ce dernier ne buvait pas. Enfin, ça n’était pas une obligation, mais bien une preuve de respect. Et Isaiah ne pouvait que respecter ça. Heureusement que son colocataire n’était pas contre un petit joint de temps en temps, et là était sans doute où tout avait déraillé hier : ils n’avaient pas consommé qu’un seul petit joint. Aedhan arriva finalement dans le cadre de la porte de la chambre d’Isaiah, et ce dernier ouvrit les yeux pour le regarder, bloquant le surplus de lumière qui explosait ses yeux. « Je me sens comme … comme si j’étais dans le désert du Sahara et que je venais de me faire passer dessus par une horde de dromadaires en furie. » Traduction : il avait très soif et avait mal au crâne.

La main toujours posée sur son front, appuyant légèrement dessus comme si la pression pourrait magiquement faire disparaître la douleur, Isaiah fronça les sourcils en entendant la réplique de son colocataire. Il avait peut-être l’esprit trop dans les vapeurs de marijuana pour comprendre ce genre de sous-entendus, ce matin. « Mais nooon, je parlais pas de toi ! Je parlais plutôt de tout ce que j’ai bu avant d’arriver ici, et de tout ce que j’ai fumé après être arrivé ici. » Jamais dans l’excès, Isaiah. Si la modération était supposée avoir bien meilleur goût, sur le moment, l’ébéniste préférait largement les effets lorsqu’il y allait un peu trop fort. Hier par contre, il y était visiblement allé beaucoup trop fort, et son corps lui en voulait énormément ce matin. Il était rare qu’Isaiah s’écarte autant que ça de la limite du raisonnable, après tout il buvait et fumait depuis belle lurette maintenant et il connaissait ses limites. Il savait généralement s’arrêter juste au bon moment, pour qu’il soit frais comme une rose le lendemain matin. Ça ne devait pas être le cas aujourd’hui, et il devait alors l’air franchement malade. Il ne devait toutefois pas empester plus que ça, parce qu’Aedhan entra dans la chambre et vint s’asseoir au bout du lit, tout près des pieds d’Isaiah, qui effleurait même le bas du dos de son colocataire. « Pour être bien honnête, je sais même pas à partir d’où ça a autant dérapé. Y’a dû y avoir un joint en trop et j’ai un peu perdu la carte. Ça m’était pas arrivé depuis … » Il réfléchit, un peu plus longtemps que prévu, mais Isaiah avait souvent bien du mal à formuler sa pensée quand il se sentait autant à l’ouest. « … pfff, j’sais pas, man, des années. Ça m’est jamais arrivé depuis que je suis à Bowen, j’crois. » Il se redressa tout légèrement, replaçant un oreiller derrière son dos pour avoir un certain soutien. « Tu dois avoir une mauvaise influence sur moi … le mec qui boit pas, ça fait en sorte que je dois boire pour deux, tu vois. » Plaisanta-t-il. Bien sûr, il ne croyait pas un seul mot de ce qu’il disait. S’il y avait un seul fautif, c’était lui-même, d’avoir abusé. Aedhan n’y était absolument pour rien. « J’dirais pas non à un verre d’eau et deux aspirines … » Puisqu’il l’avait gentiment proposé.

Alcool et merde dans la même phrase, forcément ça ne sortait pas de la bouche d’Isaiah. Le jeune homme savait normalement boire avec modération, mais il était vrai que son amour des bières de microbrasseries locales avait parfois raison de lui. Par contre, il était loin d’être alcoolique et cela avait grandement motivé sa décision de ne ramener aucun alcool dans l’appartement, depuis qu’il vivait avec Aedhan et que ce dernier avait ses problèmes de consommation. Il se contenta de rire à la remarque de son ami, ne voulant pas renchérir en disant que l’alcool c’était le bien, parce qu’évidemment cela dépendait pour qui. « Je sens rien … mon nez doit être trop habitué à l’odeur. » Fit-il remarquer avec un sourire. « Mais ouais, aérons, l’air frais me fera du bien au cerveau je crois. » Et sur ce, il tenta au moins de s’asseoir sur son lit, tout près de sa table de chevet, et s’étira pour ouvrir la fenêtre de sa propre chambre. Ce serait déjà ça de fait. Suite à la blague d’Isaiah, Aedhan répliqua en parlant de sa future femme lorsqu’elle serait enceinte. Bon, Isaiah n’aurait jamais de femme parce qu’il ne se marierait certainement jamais, mais l’idée générale lui décrocha un sourire. « C’est pas à ça que ça sert, un futur papa ? » Évidemment, il déconnait. Isaiah était à ce point contre la surconsommation qu’il faisait bien attention à ne pas trop manger quand il n’avait pas faim … réalité qui pouvait parfois être difficile à analyser lorsqu’il avait fumé, puisque tout d’un coup son appétit se voyait augmenté de trois. Son colocataire repartit à la cuisine et revint avec aspirine, verre d’eau et tartines. « T’sais que t’es un peu comme le mec idéal ? » Aux petits soins, même avec son colocataire. C’est pour ça qu’ils s’entendaient aussi bien ; ils avaient tous les deux le cœur sur la main, étaient là l’un pour l’autre. Pendant qu’Isaiah s’hydratait et mangeait, Aedhan le dévisagea un moment avant de lui poser une question qui laissa l’ébéniste assez dubitatif. Il leva la tête vers lui, interloqué. « De c’qu’on a faaait … ? C’est-à-dire ? » Dis comme ça, il avait bien une petite idée, mais ça lui semblait peu probable. Juste parce qu’il était encore en sous-vêtements et qu’il n’avait pas perdu la carte au point de ne pas s’en souvenir, surtout.

Isaiah éclata de rire. Il était peut-être trop tôt pour parler du fait qu’il n’avait pas de copine, ou plutôt plus de copine depuis à peine trois mois, mais au fond l’artiste s’était remis, en quelque sorte, assez rapidement. Sans doute que le fait qu’Ezekielle était partie depuis plusieurs mois déjà en voyage humanitaire avait aidé la transition. Elle n’était déjà plus là depuis le mois de février, environ, alors il vivait seul depuis bien longtemps déjà quand elle lui avait téléphoné pour lui dire qu’elle ne reviendrait pas. L’habitude de s’endormir et de se réveiller seule était déjà bien installée. Mais une fois que c’était devenu bien officiel qu’il l’était pour de vrai, seul, alors tout d’un coup son logement lui avait paru bien trop grand, bien trop vide. Lui qui n’avait jamais été matérialiste, lui qui n’avait jamais aimé l’idée de surconsommer, avoir toutes ces pièces-là à lui seul lui semblait bien idiot. Il avait donc cédé son bail, et emménagé avec Aedhan, et au final ce fut la meilleure décision qu’il aurait pu prendre. « T’inquiète, je suis pas une cause aussi perdue que ça. » Juste un tout petit peu. « C’est important pour moi aussi. » Il sourit, sincère. C’était important pour lui qu’Aedhan se sente à l’aise, qu’il ne soit pas constamment confronté à ses démons, à ses tentations. Isaiah était respectueux de ça, comme de bien d’autres choses. Aedhan s’éclipsa un moment, revenant bien rapidement avec nourriture, eau et médicaments. De quoi remettre Isaiah sur pieds assez vite, même s’il passerait sans doute la journée à manger malgré tout. C’était déjà mieux ça que de passer les prochaines heures la tête sur le bol de la toilette. « Ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd ! » Lança Isaiah à la remarque sur un éventuel couple. Il déconnait, bien sûr, même si ça n’avait rien d’impossible. Même si Isaiah n’avait jamais défini son orientation sexuelle auprès de son colocataire, ce dernier avait dû rapidement comprendre que la sexualité de l’homme était bien fluide. Indéterminée, justement. Il n’avait jamais trop aimé les étiquettes ou les classifications. Finalement, la conversation prit une tournure toute autre, assez intéressante quand même, quand Aedhan lui apprit qu’ils avaient couché ensemble la veille. Mais sa tête le laissait un peu dubitatif, et Isaiah le regarda en arquant un sourcil. « T’es sérieux ? Nan … ? Si on avait couché ensemble et que j’avais pris mon pied, je m’en souviendrais, forcément. J’ai jamais black out à ce point, dans ma vie. » Il continua à rire, même si le doute s’installait dans sa tête. Quel dommage, quand même, d’oublier un aussi bel acte avec un aussi bel homme. « Et pis, si c’est le cas … suffira de recommencer. »

Isaiah aurait pu éclater de rire devant la tête de son colocataire, sans doute en train d’essayer de déceler s’il se payait sa gueule ou non. C’est qu’il ne connaissait pas encore assez Isaiah, pas assez pour savoir à quel point la sexualité était pour lui un magnifique acte et qu’il se montrait très ouvert dans cette sphère de sa vie – comme dans bien d’autres, d’ailleurs. Isaiah n’était pas de ces personnes qu’on pouvait qualifier de fermées sur le monde. « Et pourquoi pas ? Il n’y aucune raison que ça ne soit pas aussi génial qu’hier. À moins que ça ne l’ait pas été pour toi … ? » Demanda Isaiah avec un léger sourire. Il n’était même pas en train de jouer ou de séduire, ça n’était pas trop son genre, il tâtait le terrain tout simplement. Depuis qu’il n’était plus avec Ezekielle, il avait renoué avec cette partie de lui-même qu’il avait tu pour elle, pour ce couple qu’ils avaient formé pendant deux années. Cette partie de lui-même libre et amoureuse de l’être humain, de l’amour, du partage. L’ébéniste éclata finalement de rire quand Aedhan lui parla du baiser qu’il aurait pu recevoir s’il n’avait pas eu sa gueule d’enfant malade. « Et moi-même je n’arrive pas à supporter mon haleine. J’devrais au moins me brosser les dents. Pour le reste, ce n’est rien que t’as pas vu hier. » Il se redressa, attrapant le verre d’eau rapporté par son colocataire afin d’en boire de grosses gorgées. S’hydrater était à peu près la seule solution qui le sauverait rapidement. Pendant ce temps, Aedhan mentionna qu’il irait sous la douche, ne manquant pas de spécifier que la porte resterait ouverte. Isaiah haussa les sourcils en le regardant s’éloigner. « Comment ça, une blague ? » Mais l’eau de la douche s’était déjà mise à couler. Isaiah réprima un autre sourire, avant d’avaler ses deux aspirines et de se lever pour se rendre à la salle de bain. Il entreprit de se brosser les dents, tel que convenu, sans se cacher du spectacle qui s’offrait à lui. Après tout, le rideau de leur douche était translucide et à travers, il pouvait très bien deviner le corps nu d’Aedhan. Il termina de se brosser les dents avant de lancer, de l’autre côté : « Alors comme ça, tu t’payais ma tête, hein ? J’aurais dû deviner que j’étais pas assez con et gelé pour oublier ça. » Et par ça … il voulait dire … ça.

Isaiah avait rapidement suivi son colocataire jusqu’à la salle de bain, interloqué par ses dernières paroles qui laissaient entendre que tout ce qu’il venait de lui dire n’était qu’une bien grosse blague. Il se payait sa tête mais, au fond, la réaction d’Isaiah l’avait peut-être pris à son propre jeu. L’ébéniste aurait aimé s’en souvenir, ou plutôt le vivre, maintenant qu’il savait que ça n’était même pas vrai. Il en était soulagé, à quelque part, que ça ne se soit pas produit. Pas parce qu’il aurait regretté, pas parce qu’il n’était pas attiré par Aedhan, mais bien parce qu’il aurait au moins aimé s’en souvenir. C’était donc le moment de rendre le tout un peu plus concret, si Aedhan n’était pas que partant pour la blague, bien entendu. Si ça se trouve, il n’était pas intéressé, ou il avait quelqu’un d’autre, ou il n’en avait tout simplement pas envie. Le musicien l’accepterait, ça, et le respecterait. Il n’était pas du genre à insister auprès des autres, il voulait que ce soit consensuel, beau et spécial. Et par spécial, Isaiah ne pensait pas à une relation avec des feux d’artifices et des orgasmes synchronisés à la seconde près, non. Pour lui, c’était spécial dès le moment où les deux êtres étaient en symbiose. Aedhan passa sa tête de l’autre côté du rideau de douche au moment où Isaiah s’essuyait la bouche après avoir brossé ses dents. « Ah, t’en as encore pas mal à apprendre sur moi, Aedhan. De croire que je ne voudrais pas recommencer … » Il eut un léger rire. « Et j’t’ai jamais caché quoi que ce soit. J’suis juste pas le type gros lourd qui te passerait des commentaires sur tes fesses à chaque fois que tu sors dans tes jeans serrés. » À lire, ici : Isaiah le matait, de temps en temps, son colocataire. Mais il avait trop de respect pour les autres et ne risquerait jamais de leur donner l’impression d’être des morceaux de viande. « C’est vrai que ce serait dommage. Et je confirme que c’est plus efficace que de l’aspirine. » Et sur ces paroles, Isaiah ne se fit pas attendre plus longtemps. Il retira son caleçon, derrière barrière qui lui restait avant la nudité, et s’approcha de la douche. Il écarta le rideau pour mettre un pied, puis l’autre, dans la baignoire, avant de refermer le rideau complètement et de poser son regard dans celui d’Aedhan.

« Ça peut m’arriver. » Déclara-t-il avec un sourire, surtout parce qu’il voyait bien qu’Aedhan ne le prenait pas mal. S’il avait eu une toute autre réaction, s’il s’était montré vexé ou insulté, Isaiah se serait très certainement promis de ne plus ainsi laisser son regard se perdre sur son corps. Que son colocataire en ait conscience ou non, ça ne rendait pas la chose plus acceptable s’il ne voulait pas être regardé de la sorte. Mais peu importait pour cette fois, puisque le jeune homme avait ce petit sourire qui signifiait qu’il était même flatté, à la limite allumé, par les confidences d’Isaiah. Aedhan était très bel homme lui aussi, c’aurait été surprenant que l’ébéniste ne l’ait jamais davantage apprécié. Il n’allait pas tarder à l’apprécier davantage, d’ailleurs. Isaiah venait effectivement de rentrer sous la douche aux côtés de l’homme, sans gêne, sans hésitation. La nudité n’avait jamais été source de malaise, pour Isaiah. Après tout, tout le monde était fait de la même façon, de manière générale. Et c’était par la suite dans les petits détails et les petites différences qu’on découvrait réellement une personne. « C’est que t’as pas à être gêné, avec moi. J’crois qu’au fond de toi, tu le savais déjà. » S’il n’avait pas bégayé, c’était sans doute parce qu’Isaiah avait effectivement ce pouvoir, peut-être magique qui sait, de rendre les gens autour de lui bien à l’aise. Il était tellement simple et sans prise de tête que forcément, cela déteignait sur les autres. Et pourtant, Aedhan arriva quand même à trouver la situation gênante, dans son ensemble. Isaiah eut un léger rire. « Ne réfléchis pas trop, même, ne réfléchis plus du tout. Laisse juste … les choses aller. » Une légère peur dans la voix, la crainte qu’on se moque de lui, Aedhan demanda à Isaiah de ne pas se foutre de lui, alors qu’il posait doucement ses mains sur les hanches du musicien. « Hé … j’me moque pas. Et je me fous de ce que t’as déjà fait ou pas. L’important, c’est ce que nous, on partagera. » Il esquissa un sourire, avant de s’avancer lentement vers Aedhan et de coller leurs corps l’un à l’autre. Il s’empara de ses lèvres au même moment où sa propre tête touchait enfin l’eau. Tous les deux sous le jet, les gouttes perlaient entre leurs lèvres à chaque reprise de souffle.

« Et toi, pourquoi tu n’en ramènes pas davantage ? » Demanda Isaiah. Aedhan était aussi gentil, aussi doux et aussi beau que lui. Mais des conquêtes, depuis sa rupture d’avec Ezekielle, Isaiah n’en avait pas eu des masses. Et pourtant, il était vrai qu’autrefois l’homme pouvait vivre de ces expériences d’union des corps le plus souvent possible. Lors de ses nombreux voyages, séjours à l’étranger et aventures à travers le monde, Isaiah avait noué son corps à celui d’un nombre d’êtres humains qu’il avait arrêté de compter, depuis le temps. Et puis, la quantité n’était pas importante, c’était le souvenir qu’il en gardait qui avait la plus grande signification. Il avait connecté avec tellement de gens d’une si belle manière, et ça, ça ne s’oubliait pas. Il se rappellerait sans doute du visage de chacune de ces personnes, s’il en venait à les recroiser à un endroit ou à un autre. Parce qu’un amour aussi fort que ce que la sexualité permettait au corps, ça ne s’oublie pas. Et il s’apprêtait à le vivre avec Aedhan, son colocataire, ce qui allait très certainement modifier leur relation, en effet. Cet acte allait élever leur amitié à un tout autre niveau, et n’était-ce pas la beauté du moment ? Ils s’apprêtaient à partager quelque chose d’unique et de fort, à deux. « On avait pas dit qu’on arrêtait de penser ? » Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres, bien sûr qu’il plaisantait, il le taquinait. L’humour était l’une des meilleures façons de détendre l’atmosphère, selon Isaiah. Sans doute pour cela qu’il était reconnu pour ses blagues bien nulles qui décrochaient malgré tout des rires à la plupart des gens. « Ce ne sera plus comme avant non, ce sera bien mieux. » Et après ce baiser tenté par Isaiah, ce fut au tour d’Aedhan de se montrer un peu plus entreprenant, poussant Isaiah contre la paroi de la douche sans toutefois le brusquer, juste pour avoir un meilleur appui question de l’embrasser encore et encore, leurs corps se rencontrant enfin. Il bascula la tête légèrement vers l’arrière, celle-ci appuyée contre la paroi, alors que son colocataire s’emparait de son membre. La bouche entrouverte, il laissait s’échapper des soupirs de satisfaction face au mouvement. Avec l’eau fraîche contre sa peau, et les sensations qu’Aedhan lui procurait, son mal de tête était bien loin derrière. L’ébéniste le laissa faire monter l’excitation en lui, avant de s’agenouiller dans la baignoire pour à son tour s’emparer du sexe de l’homme, mais avec sa bouche cette fois.