before i go ◊ aedhan

Deux mois plus tôt. Ton départ n'était plus loin. Quelques jours à peine et tu retrouverais ta liberté, ton oxygère, ton échappatoire. Cela fait déjà quelques semaines qu'Eden et toi vous formez un couple et pourtant, tu ne sens plus le bonheur et la malice du début. Tout ce que tu ressens c'est un sentiment d'étouffement et de "trop". Si on ajoute à ça ces fameuses crises d'angoisse qui refont surface, tu n'as rien pour être heureuse à Bowen. C'est pour cette raison que tu as décidé de planifier un voyage. En général, c'est la seule chose qui te donne envie de vivre et d'être heureuse. Tu espères qu'encore une fois, ce sera un énième pansement. Définitif cette fois. Maintenant que ton voyage est planifié, tu es partagée entre l'envie de mettre au courant tes proches et de partir comme une voleuse. Tu as peur qu'on te retienne alors que tu as réellement besoin de t'échapper. Peur qu'on t'empêche de respirer. Bref, tu naviguais entre ces deux options depuis des jours sans savoir quoi faire ni quoi dire. Aujourd'hui, afin de prendre un peu plus de temps pour réfléchir, tu décides d'aller boire un thé au café de la plage. C'est là qu'on sert le meilleur thé glacé de Bowen et tu ne vas pas t'en priver alors que tu quittes la ville dans quelques jours à peine. Une fois ton thé en main, tu en profites pour observer la salle. Tu aimes bien faire ça et imaginer une vie aux gens sans savoir si c'est la bonne. Tu repères une bonne femme, la cinquantaine, l'air triste. Tu imagines qu'elle a appris que son mari la trompait avec une minette et ça te fait sourire. Puis, ton regard s'arrête sur un homme pas très loin de toi, seul. Sans savoir pourquoi, tu t'approches, un léger sourire aux lèvres. « Bonjour. J'essaye de deviner la vraie vie des gens en les observant simplement. J'ai envie de faire pareil avec vous, je peux ? Laissez-moi faire mon analyse et puis vous me direz si je suis en plein dedans ou complètement à côté. » Dis-tu en venant t'installer sur le siège en face du tien. Tu espères qu'il n'attend pas quelqu'un sinon, tu aurais l'air vraiment bête. « Si je gagne, je vous offre un café, un thé ou ce que vous voulez. Si je perds, vous choisissez. » Ajoutes-tu, l'air malicieux.

Maintenant que tu te trouves devant cet homme, tu ne peux t’empêcher de le détailler davantage. Et puis, s’il accepte ton petit jeu, tu auras bien besoin d’en savoir plus sur lui à l’aide de son physique. Parce qu’ici, dans ce genre de situation, il n’y a que le physique qui peut en dire davantage sur quelqu’un. Et peut-être aussi son regard mais ça passe au second plan. Bref, tu es toujours concentrée sur le jeune homme lorsqu’il finit par répondre à tes questions. Un sourire se dessine sur tes lèvres lorsqu’il répond que dans les deux cas, ce sera lui le gagnant. Ce n’est pas faux et c’est bien le genre de réponses que tu espérais. Cela montre qu’il n’est pas totalement fermé à ce petit jeu et surtout à faire ta connaissance. Parce que vous savez tous les deux que ce jeu n’était qu’un prétexte pour apprendre à se connaître. Tu n’aurais sûrement pas agi de la même façon avec cette vieille dame ou ce vieux pervers qui a maté ton cul au moment où tu t’es levée. « C’est le but. » Réponds-tu avec un sourire malicieux au coin des lèvres. Lorsqu’un homme te plaît, tu n’es pas du genre à y aller par quatre chemins. Bien au contraire. Tu n’as pas peur d’aborder un homme ou une femme pour le/la draguer. Mais tu n’es pas quelqu’un de conventionnel après tout. Lorsque le jeune homme te laisse l’observer afin de décrire son profil, tu fronces les sourcils, cherchant quelques indices. Tu vois qu’il tient quelque chose en mains mais tu n’en vois pas assez pour trouver de quoi il s’agit. Sa coiffure étant en bataille mais avec un petit côté travaillé ne te donne pas beaucoup d’indications non plus. Merde, ça ne paraît plus aussi simple maintenant que tu te trouves devant lui. Tes sourcils se froncent davantage lorsque tu t’attardes sur ses lèvres. Tu mordilles ta lèvre supérieure en pensant à ce que tu pourrais faire aux lèvres du jeune homme avant de reporter ton regard sur le sien. « Vous êtes bien moins facile à déchiffrer que la dame là-bas. » Dis-tu en montrant cette femme d’un signe de tête avant d’ajouter : « Mais je dirais que vous êtes écrivain à voir vos cheveux légèrement en bataille et votre air un peu perdu avant que j’arrive. Vous regardiez ce truc entre vos mains avec un air dubitatif typique des écrivains. Une petite trentaine d’années, peut-être. Et j’espère, célibataire. » Tu ne pouvais t’empêcher de l’ajouter, celle-là. Après tout, tu n’as pas vu d’alliance ou de signe expliquant qu’il soit en couple alors tu ne te gênes pas pour lui faire comprendre qu’il te plaît. « Alors ? » Demandes-tu finalement pour voir si tu t’es complètement plantée ou pas.

Tu hausses un sourcil, un léger sourire aux lèvres, en entendant les paroles du jeune homme. Tu sais qu'il ne t'attendait pas parce qu'il ne pouvait clairement pas prévoir ta venue mais le geste est là. C'est déjà un bon début et ça montre qu'il n'est pas totalement fermé à ta démarche. Et puis surtout, ça montre qu'il est célibataire et c'est tout ce qui compte à tes yeux. Du moins, pour l'instant puisque tu ne caches clairement pas tes intentions. Tu écoutes attentivement le jeune homme lorsqu'il confirme ou réfute tes observations. Pour l'âge, tu n'étais pas si loin finalement. C'est toujours difficile de donner un âge à quelqu'un mais tu étais tombée dans le mille cette fois, ou presque. « Intéressant. » Réponds-tu lorsqu'il confirme son célibat. « Je ne trouve pas ça moins glamour pour ma part. J'trouve ça plutôt cool comme métier, au contraire. J'aimerais beaucoup voir ce que vous faites. » Dis-tu avec un sourire aux lèvres. Même si ta première intention avait été de le mettre dans ton lit, à présent, tu avais envie d'en savoir un peu plus à son sujet. « Pour l'âge vous dites ça pour me flatter ? » Demandes-tu en riant légèrement. « Pas loin, néanmoins. J'ai vingt-quatre ans. » Pour le métier, il est clair qu'il ne te colle pas du tout à la peau. Par contre, flic, il avait totalement compris que ce n'était pas fait pour toi. « Non pas flic, je suis plus du genre à être de l'autre côté des barreaux. » Par le passé, tu avais déjà fini au poste de police même si c'était pour des bêtises. Du genre ivresse sur la voie publique. Rien de bien grave. « Je suis architecte d'intérieur. C'est moi qui fais la déco chez les gens. » En quelque sorte, vous aviez un point commun dans vos métiers respectifs : la créativité. « Ce n'était pas facile à deviner je le conçois. Et pour ma situation amoureuse ? » Demandes-tu avec un sourire malicieux au coin des lèvres même si la réponse est plutôt évidente.

C'est vrai que la société assemblait souvent la BD aux geeks mais tu étais loin de tous ces stéréotypes. En fait, tu étais loin de tout stéréotype. Tu refusais de mettre les gens dans des cases qui sont censées les définir. A la place, tu préférais la liberté, l'inconnu, l'inattendu. C'était la même chose avec ta sexualité, tu ne t'arrêtais pas à un physique ou un sexe. Le feeling primait souvent sur tout le reste. En bref, tu préfères être un électron libre. Et c'est ce que tu faisais à cet instant précis, avec ce dessinateur. « C'est vrai mais en ce qui vous concerne, vous n'avez pas vraiment le physique type du geek. » Dis-tu en riant. Tu parlais du physique type que génère la société. Ce gars en short avec un tee-shirt à motifs et un sac à dos. Le tout accompagné de baskets de style enfantin. Bref, un stéréotype de plus. Mais le jeune homme devant toi cassait ces codes et ce n'était pas plus mal. Et puis, ça laissait une certaine part de mystère sur sa personnalité. « Je retiens. » Réponds-tu avec un léger sourire. Cela vous donnera une occasion de vous revoir, au moins. Même si ça n'aboutit à rien aujourd'hui, tu ne serais pas contre des retrouvailles. Au fond, voir ce que dessine le jeune homme t'intéresse. Toi, tu n'es pas mauvaise en dessin mais tu dessines surtout des plans, rien de plus élaboré que ça. Du coup, ton talent pour le dessin s'efface un peu au fil des années. Tu ris lorsque le brun parle de sa mère. C'est plutôt mignon quand on y pense. Tout comme sa technique de drague du moins, si c'en est une. Il était plutôt maladroit mais ça faisait tout son charme finalement. Et surtout, ça avait le don de te faire rire, ce qui n'était pas donné à tout le monde.  « Je suppose que je vous remercie. » Dis-tu en riant. Tu n'étais pas certaine du comportement à adopter après ces petites bourdes mais pour toi, c'était plus amusant que gênant. Lorsque le jeune homme mentionne ton métier, tu ne peux t'empêcher de sourire en y pensant. Tu adores ce que tu fais et tu ne changerais de métier pour rien au monde. Du moins, tant que c'est toujours possible pour toi d'exercer. Parce qu'avec les difficultés que rencontrent ton entreprise en ce moment, ce n'était pas gagné. « Oui, on ne dirait pas comme ça mais l'ambiance et la décoration de la maison rendent vraiment l'atmosphère plus détendue. » Réponds-tu avant d'ajouter : « Pas de bague non. Et bien célibataire, oui. » Tu étais bien loin de tout engagement et ça resterait sûrement comme ça jusqu'à la fin de tes jours. « Et moi c'est Freja. Je suis ravie de voir vos talents en terme de drague. » Rétorques-tu avec un air amusé. Tu cherchais simplement à taquiner Aedhan parce que c'était ta manière à toi de lui montrer qu'il te plaisait.

Oui, c'était plutôt un compliment même si tu n'avais rien contre les geeks en général. Ceux-ci avaient un style bien à eux mais ce n'était pas vraiment ton truc. Tu préférais les hommes un peu plus classes point de vue vestimentaire. Ou plus... modernes. Mais de toute façon, il en faut pour tous les goûts. Si tout le monde aimait la même chose, ça se saurait. « Je suppose que c'est dessinateur, le job de vos rêves ? Fin j'veux dire, à plein temps. » Réponds-tu avec un léger sourire. Tu imaginais bien l'envie d'Aedhan de faire de sa passion son métier. Même si, en ce qui le concerne, il n'en était pas loin. Toi, tu avais mis un moment avant de te lancer mais finalement, il s'était avéré que c'était la meilleure décision de ta vie. « Tout dépend de la femme. » Dis-tu en riant. Toi, tu n'apprécierais peut-être même pas les vers. Tu préférais les hommes avec un certain charisme naturel. Et même s'il semblait penser le contraire, Aedhan n'en était pas loin, malgré quelques petites maladresses. Pour ce qui était des femmes, tu t'attardais moins sur le charisme et plus sur le charme. Mais ça, c'était une toute autre histoire. « Je ne pense pas que vous en ayez besoin. Ça marche sur moi sans le bouquin. » Et c'était vrai. Avec son charme naturel, le jeune dessinateur avait réussi à attirer ton attention. Et même si, au départ, c'était toi qui l'avait charmé, il avait su faire le job pour te garder. Tu aurais pu très vite te lasser et partir après ce petit jeu mais tu étais toujours là. Ça voulait bien dire quelque chose. « Ça me va. Je ne m'en suis pas trop mal sortie, c'est vrai. » Tu attrapes une de tes cartes de visites dans ton sac et la tends au jeune homme. « Ça te dit d'aller prendre un verre ailleurs ? Chez moi ? Chez toi ? Ou je t'emmène voir mon lieu de travail pour commencer ? J'ai mon propre bureau comme je suis à mon compte. » Demandes-tu avec un sourire malicieux. Cela pouvait sembler rapide mais pas alors que vous connaissiez tous les deux vos intentions respectives. « J'espère que tu n'es pas vieux jeu et contre le tutoiement. » Ajoutes-tu en riant légèrement.

C'était sans doute le rêve de tout le monde, oui, de vivre de sa passion. Et sûrement pas seulement dans le milieu artistique mais disons que ça semblait plus compliqué qu'ailleurs. Tu partageais cette envie avec Aedhan même si pour toi, c'était actuellement le cas. Tu t'étais lancée et tu ne le regrettais absolument pas. « C'est le rêve de chacun, c'est vrai. Et qu'est-ce qui vous en empêche ? C'est seulement l'aspect financier ? » L'argent était souvent le fond du problème mais si la peur faisait partie de la réticence du jeune homme, alors, il ne devait pas s'en soucier. Tu avais toi-même retardé tes plans à cause de la peur de l'échec mais finalement te lancer avait été la meilleure décision de ta vie. « Je suis plus portée sur les romans en général mais je suis curieuse et touche-à-tout. » Dis-tu avec un sourire malicieux aux lèvres. Même s'il y avait des sous-entendus dans tes paroles, ce n'était pas faux pour autant. Tu aimais la diversité et la nouveauté dans ta vie comme dans la lecture. Du coup, te rendre dans la boutique d'Aedhan n'était pas dérangeant. Loin de là, même. Tu rigoles en entendant la fierté dans la voix du brun et secoues légèrement la tête. « J'ai l'impression d'être un trophée. » Répliques-tu en riant. Tu n'en voulais pas au dessinateur pour autant, au contraire même. La situation était plus amusante à tes yeux que gênante. Tu hoches la tête lorsqu'il approuve l'idée de découvrir ton bureau et patientes lorsqu'il règle les consommations. Quel gentleman. « Merci. » Dis-tu lorsqu'Aedhan revient à tes côtés pour partir en direction de ton lieu de travail. En quelques minutes à peine, vous êtes déjà dans ton bureau, c'est l'avantage d'être à proximité du centre. « Voilà où je passe presque tout mon temps. » Tu t'avances vers ton bureau pour ranger quelques plans qui traînent là puis te retournes vers le frigo que tu as installé dans la réserve. « J'ai du vin rouge, du vin blanc, du Mojito, du champagne ou évidemment des boissons plus softs. Ton choix se porte sur quoi ? » Demandes-tu en sortant la tête de la réserve pour regarder le beau brun.

« Je vois. » Dis-tu en fronçant les sourcils. L’aspect financier est un problème majeur mais il en restera un jusqu’à ce qu’Aedhan décide de se lancer. Et tu parlais en connaissance de cause. Pour le fait de se faire connaître, cela arriverait en temps voulu, tu en étais persuadée. Tu ne sais pas pourquoi mais tu sens un élan de réussite chez le jeune homme. Sans savoir pourquoi, tu crois en lui, tout simplement. « Je suis persuadée que vous y parviendrez un jour ou l’autre. » Ajoutes-tu sincèrement, un sourire aux lèvres. Tu n’es pas certaine qu’Aedhan en croira un mot mais au moins, tu te montres honnête. Tu ne le connais que depuis une demi-heure mais pourtant, tu te sens déjà proche de lui sans savoir comment ni pourquoi. Lorsque vous discutez de tes préférences littéraires, le dessinateur te propose le livre qu’il tient entre les mains, tu hoches la tête, amusée. « Il a de la chance, cet auteur. Vous semblez vraiment passionné. Mais ce serait avec plaisir, vous pensez que c’est possible de l’avoir en exclu ? » Demandes-tu soudain toute excitée à l’ide de lire un livre en avant première. C’est une première pour toi mais comme tu adores lire, c’est plutôt excitant et tentant. Quelques minutes plus tard, tu décides de l’inviter boire un verre ailleurs et ton bureau s’offre à vous tout naturellement. Le lieu n’est qu’à quelques mètres à peine, donc, vous le rejoignez bien vite. Une fois sur place, tu proposes à boire au jeune homme mais sa réponse est des plus… étonnante. Tu restes de marbre, répondant seulement : « Oh. » Il faut dire que tu n’as pas l’habitude de tomber sur des gens qui ne boivent pas. Toi qui adores ça, en plus. Mais tu n’insistes pas pour en connaître la raison, tu n’as pas pour habitude de te montrer intrusive et sans doute parce que tu n’aimes pas qu’on le fasse avec toi. Sans que tu puisses répondre, tu vois Aedhan s’approcher et poser ses lèvres contre les tiennes. Tu es étonnée qu’il se montre aussi avenant mais c’est loin d’être déplaisant. Tu passes une main dans ses cheveux, pressant un peu plus ton corps contre le sien. Le désir grimpe assez rapidement entre vous et vos intentions à tous les deux sont claires. Entre deux baisers, tu murmures : « On laisse tomber la boisson ? » Un sourire se dessine au coin de tes lèvres avant que tu ne poses à nouveau tes lèvres contre les siennes. Tu attrapes une télécommande non loin de vous pour fermer les volets de la boutique afin que personne de l’extérieur ne puisse vous voir. Puis, attirant Aedhan vers toi, tu t’approches de ton bureau. Tu arques un sourcil puis, d’un geste de la main, tu fais glisser tout ce qui se trouve sur ton bureau – ou presque, au sol. Tu y laisses l’ordinateur, évidemment, mais il est loin d’être gênant pour ce que vous vous apprêtez à faire. « J’ai toujours rêvé de faire ça. » Dis-tu avec un sourire malicieux. Tu t’assieds sur le bord du bureau, attrapant Aedhan par son haut tout en passant tes mains le long de son dos. Tes jambes entourent ses hanches alors que vos lèvres se retrouvent à nouveau.

Tu ne peux réprimer une petite moue déçue en apprenant que tu n'auras pas droit à lire le livre en avant-première. Vu la façon dont Aedhan le vend, tu l'espérais mais ce n'est que partie remise. « Je comprends. En tout cas, j'ai hâte de voir ce que vous allez donné comme cachet au livre grâce à votre talent. » La couverture faisait souvent beaucoup auprès des lecteurs. Après tout, c'était la première chose qui attirait l'oeil avant même de connaître le contenu du livre. Il était donc important de la mettre en valeurs mais tu ne doutais pas vraiment du talent d'Aedhan pour ça. Et pourtant, tu n'avais même pas encore vu son travail mais c'était un genre de sixième sens, d'artiste à artiste. Lorsque vous parvenez jusqu'à ton bureau, il ne faut pas longtemps avant que vos "vraies" intentions prennent le dessus. D'un geste assuré, les lèvres du jeune homme se retrouvent contre les tiennes et tu ne peux qu'y répondre, agréablement surprise par l'initiative. Puis, avec un large sourire aux lèvres, tu pousses tout ce qui se trouve sur ton bureau afin de gagner de la place. La remarque d'Aedhan te fait sourire même si, pour une femme, ça peut être plutôt vexant. Mais tu as cru comprendre qu'il était plutôt maladroit surtout en ce qui concerne la drague alors tu ne lui en tiens pas rigueur. Préférant zapper cet épisode. « Ne t'attends pas à ce que je fasse des trucs aussi sales qu'une actrice porno, par contre. » Réponds-tu avec un léger sourire avant de retrouver les lèvres du brun. Lorsqu'il te complimente, ton sourire s'élargit une nouvelle fois contre ses lèvres. « Merci. Moi, j'ai encore plus hâte de découvrir ce qui se cache là-dessous. » Dis-tu en montrant son haut que tu ne tardes pas à ôter. Puis, avec un naturel déconcertant, vos corps s'unissent pour former un tout et pour répondre à l'appel de vos corps. Une demi-heure plus tard, tu te relèves, en déposant un léger baiser sur le torse d'Aedhan et retrouves tes vêtements. En t'habillant, tu jettes un regard au jeune homme, un sourire malicieux aux lèvres. « Ça c'est de l'inauguration. » Dis-tu en riant légèrement. Ça fait déjà un moment que ton bureau est ouvert mais c'est la première fois que tu y "travailles" de cette façon. Ce n'est pas déplaisant mais en compagnie d'un jeune homme comme Aedhan, ça ne pourrait pas l'être.