| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| All I want for Christmas is you. WILLUS. | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: All I want for Christmas is you. WILLUS. 24/12/2017, 10:22 | |
| Vingt quatre décembre deux mile dix sept. Soir du réveillon de Noel. Je regarde tout autour de moi, faisant mentalement mon check up, vérifiant que rien ne manquait, que tout était parfait. Je ne voulais rien laisser au hasard et j'avais mis les petits plats dans les grands, pour lui. Pour cet homme que j'aime de toutes mes forces, contre vents et marée. Au fond de moi, l'angoisse me prend au ventre. J'ignore si j'ai bien fait de faire tout ça. Je veux l'aider, lui faire oublier, le temps d'une soirée la période difficile qu'il vivait, et moi aussi par conséquent. Il n'avait surement pas le coeur à la fête, mais je devais essayer, je devais être forte pour deux et ne pas le laisser baisser les bras. Les choses n'étaient pas facile entre nous. August même si il était présent physiquement, semblait ailleurs, distant. Pour la femme amoureuse que j'étais, le sentir était un véritablement déchirement mais je savais aussi ce qui provoquait cette réaction. Il doutait de lui-même, doutait d'être un homme bien. Il y avait un infime partit de lui qui se pensait coupable des accusassions qu'on avait porter sur lui. Une part de lui croyait le portrait que les journaux avaient dresser de lui. Je lui avais pourtant prévenue, que ça arriverait, que coupable ou non, cela ne ferait aucune différence pour eux. Cette fausse accusassions d'agression sexuelle, détruisait peu à peu l'homme que j'aime. Il n'y avait qu'a le voir pour s'en rendre compte. Il n'était plus que l'ombre de lui même et faire face à cette ombre devenait pesante. Je ne supportais plus de rester sans rien faire. Alors, profitant des fêtes de fin d'année, je voulais essayer de lui redonner le sourire et de chasseur un peu cette noirceur que je voyais, impuissante, s'emparait de lui jour après jour. Je priais pour que la bulle qui nous enveloppait à chaque que nous étions tout les deux puisse guérir les blessures de mon homme. Evidement, c'était plus compliquer que cela mais je donnerais cher pour ne serais-ce qu'apercevoir de nouveau un sourire sur les lèvres d'August. Il était quelqu'un de bien, quiconque le connaissait pouvait le dire. Il était incapable d'avoir fait ce dont on l'accusait. Jamais je ne le croirais.
Je regardais alors la table pour deux que j'avais préparer. J'avais passer une bonne partie de la journée à tout préparer. Je voulais vraiment rendre cette soirée spéciale. Si je n'arrivais pas à chasser les doutes qu'avait August, je voulais au moins qu'il les oublie pendant quelque heures, à mes côtés. Je souris, fière de moi même si j'avais peur que cela ne suffise pas. Je vidais l'air de mes poumons et décidais qu'il était temps que je me prépare. J'allais dans notre chambre et en sortis la tenue que j'avais choisis. Une chemisier blanc et une short noir. Je pris aussi des sous-vêtements et un collant pour aller avec. J'allais ensuite dans la salle de bain prendre une douche. Je déposais mes affaires et allais régler l'eau de la douche. Une fois à la température parfaite, je me déshabillais et y entrer. L'eau chaude glissant de la racine de mes cheveux court et blonde platine jusqu'à mes orteils me fit beaucoup de bien. Comme si l'eau coulant par l'évacuation d'eau chassait avec elle ce qui pesait sur ma conscience. Je sais que ce sentiment n'est qu'éphémère, que je le veuille ou non. Nos problèmes ne disparaitront pas d'une seconde à l'autre, malheureusement. Après quelques minutes, je quittais la cabine de douche et m'enroulais dans de moelleuse serviette. Je me séchais rapidement et commençais à me préparer. J'enfilais les uns après les autres les couches de vêtements. Une fois habillée, j'attrapais mon sèche cheveux et m'occupais de me coiffer. Ensuite, c'est au tour du maquillage de faire son entrer. Oui, je ne compte rien laisser au hasard. Je ne suis pas du à en faire trop. Ce n'est simplement pas moi mais ce soir, je compte bien faire tout un état d'effort pour lui plaire, même si je sais que je n'en ai pas besoin, que je lui plais, qu'il m'aime, telle que je suis. Sans artifices.
Une fois que je me sentis prête, que le reflet que me renvoyer le miroir me convenait, je quittais la salle de bain et allais enfiler une paire de chaussure, des escarpins noirs. Haut, mais pas trop. Glissant une main dans mes cheveux et me talons claquant sur le sol de l'appartement, je me rendis alors au salon. Je sursautais quand August apparu devant moi, le regard posait sur la table que j'avais préparer. Je prenais une inspiration et continuais à avancer. " Joyeux noël ... " Soufflais-je. Il se détourna de la table pour me regarder. Je penchais légèrement la tête, mes joues se tintant de rose et mes yeux se baissant quelques secondes vers le sol. Je les relevais et je franchis les derniers pas qui me séparait de lui. Plongeant mon regard dans le siens, toujours avec cette pointe de vide qui me terrifiait, je venais glisser ma main sur sa joue.
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| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 24/12/2017, 22:59 | |
| Sans son revenu de professeur, revenu auquel il ne toucherait sans doute plus jamais en raison de la réputation qu’il avait maintenant, August devait mettre les bouchées doubles dans l’administration du Wojna’s, pour garder le cap et surtout ne pas le perdre comme il était en train de perdre toute son autre carrière. Après tout, Bowen était une petite ville et les rumeurs s’étaient bien assez rapidement répandues même au sein de sa clientèle de la rhumerie. Le taux de fréquentation avait chuté dans le mois suivant son accusation, et il ne pouvait que l’expliquer en raison du manque de confiance à l’égard d’August. Plus personne ne voulait encourager le commerce d’un abuseur sexuel allégué. Plus personne ne voulait rentrer dans cet établissement qui était si intimement associé aux horreurs mensongères que la jeune étudiante avait étalées au grand public. Il fallait donc essayer de donner un vent de fraîcheur à la place, ramener les gens pour d’autres raisons. August n’était pas prêt à faire une croix sur cette passion. S’il était prêt à ne pas retourner enseigner, de peur d’entendre les atrocités qu’on continuerait à dire à son sujet même après son acquittement – il le serait, acquitté, il ne pouvait perdre espoir là-dessus -, August n’était toutefois pas prêt à fermer le Wojna’s, ou même à le vendre. C’était la chose pour laquelle il avait le plus travaillé dans toute sa vie, et il ne supporterait pas qu’on lui arrache ça, aussi. Il avait donc décidé de garder le bar ouvert pendant toute la durée du temps des fêtes, autorisant même des réservations de l’établissement complet pour des fêtes de famille. En ce vingt-quatre décembre, une famille avait loué l’endroit pour un brunch de Noël, qui venait à peine de s’achever. Avec toute son équipe, August avait replacé la salle et nettoyé l’endroit de fond en comble avant de le fermer. Il serait ouvert demain aussi, mais pour le moment il pouvait donner congé à tout le personnel pour le réveillon. Lui-même rentrerait à la maison retrouver Willow, ne voulant pas la laisser seule. Il lui avait demandé à ce qu’ils n’aillent voir aucune de leur famille, il lui avait bien fait comprendre qu’il ne voulait pas voir ses parents débarquer d’Autriche. Il avait changé tous leurs plans, eux qui devaient même se rendre là-bas pour de courtes vacances, ils n’avaient pu le faire puisqu’August n’avait pas le droit de quitter le pays d’ici la fin du procès. Il savait que c’était difficile pour elle aussi, alors la laisser seule ce soir à la veille de Noël aurait tout simplement été cruel. Et même si l’homme avait changé dans les dernières semaines, assombri par les événements, il aimait toujours Willow et ne voulait pas lui faire de mal. Pourtant, il lui en faisait, inévitablement. En rentrant dans l’appartement, August découvrit une belle table toute montée, les pièces étaient rangées et impeccables, ça sentait bon et ça respirait la belle ambiance. Si seulement son cœur avait pu s’alléger tout autant. Automatiquement, il regarda le nombre de couverts posés sur la table. Que deux places. Il soupira de soulagement en fermant les yeux, ne les rouvrant qu’en entendant la voix de Willow derrière lui. Il se retourna vers elle, tranquillement, esquissant un sourire à la fois triste et touché par son geste. Il aurait aimé être plus heureux, être plus reconnaissant, mais le bonheur avait de plus en plus de mal à se faufiler jusqu’à lui. « Joyeux Noël, Will. » Joyeux semblait un mot si loin de lui. Mais c’était la formule de souhaits, c’était l’expression qui devait toujours précéder Noël. Il posa ses yeux sur la jeune femme, la contemplant dans toute sa beauté à couper le souffle. Willow n’avait pas l’habitude de mettre autant d’artifices, de se maquiller de la sorte, et ça ne dérangeait jamais August qui la trouvait si naturellement belle. Mais elle avait bien réussi son coup, ce soir, et ses vêtements, son regard perçant et ses cheveux bien coiffés lui donnait cet air fatal qui le ferait très certainement tomber, s’il n’avait pas déjà chuté. « Tu es … splendide. » Souffla-t-il alors qu’elle s’approchait de lui et posait sa main sur sa joue. Ce contact eut sans doute l’effet contraire de celui qui était escompté, et les yeux d’August s’embuèrent. « Tout ce que tu as fait pour ce soir est magnifique, Will. » Il déglutit. « Je l’apprécie. » Même si ça n’était pas à sa juste valeur, même s’il n’arrivait pas à le lui montrer. |
| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 2/1/2018, 18:57 | |
| J'avais passer pratiquement la journée à préparer cette soirée. Ce réveillon de Noel un peu particulier. Je savais bien qu'August n'aurait surement pas le coeur à fêter ça comme il se devait et c'était plus que compréhensible au vu des fausses accusations auxquelles il faisait face ainsi qu'à toutes leurs répercutions dans sa vie et par conséquents, également dans la mienne puisque je partageais sa vie. Mais il fallait que je fasse quelque chose malgré tout. Nous avions déjà du renoncer à rendre visite à ses parents ... C'était peut-être futile, et cela n'arrangerait en rien la situation mais j'avais mis tout mon coeur dans ses préparatifs pour espérer, au moins pour quelques heures, redonner un peu de joie de vivre à l'homme que j'aimais, qui était la meilleure chose qui m'était arriver, et de loin, dans la vie. Voir cette détresse sur son visage, ce vide dans ses yeux était immensément douloureux pour moi. Par ce que je ne pouvais rien faire pour les effacer. Absolument rien. A part être à ses côtés et essayer de toutes mes forces, encore et encore. Quand je sortis, toute prête, de la salle de bain pour aller au salon, August était déjà là, regardant ce que j'avais préparer avec des yeux surpris. De ma bouche, ne sortirent que des mots banals pour la période. J'espérais avoir eu raison de faire tout ça, de ne pas avoir malgré moi envenimer la situation. « Joyeux Noël, Will. » Dit-il mais la lueur dans ses yeux était la même. Je vis ensuite ses yeux sur moi alors que je m'approchais courageusement de lui. Et ce que j'y vis me réchauffa un peu le coeur. Tout n'était pas perdue et finalement, je ne regrettais pas d'avoir pris le temps de me préparer, pour lui. « Tu es … splendide. » Souffla t-il en me regardant. J'esquissais un sourire, les joues de nouveau rosis par son compliment. " Je ... Enfin je me suis dis que c'était l'occasion ... " Je venais alors près de lui, déposant simplement ma main tendrement sur sa joue. J'avais besoin qu'il sache que j'étais là, avec lui, quoi qu'il arrive. Il devait comprendre que je serais à ses cotés, que je ne partirais pas et qu'il avait mon soutient. Je vis ses yeux s'embués de larme. Mon coeur se serra pour lui. « Tout ce que tu as fait pour ce soir est magnifique, Will. » Dit-il, en déglutissant difficilement. « Je l’apprécie. » A ce moment là, ce sont mes propres yeux qui s'embuèrent rapidement de larme. Je plongeais mes yeux brillants dans les siens, venant nouer mes frêles bras autour de son cou pour me rapprocher encore de lui. Mes doigts glissèrent dans ses cheveux. " Je l'ai fais pour toi, pour nous ... " Soufflais-je en le regardant dans les yeux. " On va devenir dingues si on continue comme ça ... Je crois que ... qu'il faut qu'on se retrouve, toi et moi, dans notre bulle, comme avant. Même si ce n'est que pour quelques heures seulement ... " Soufflais-je en sentant mes mains tremblées derrière sa nuque. " Notre bulle ou rien ni personne ne peut nous atteindre. " Continuais-je alors que l'émotion transparaissait dans ma voix même si je faisais tout depuis ses dernières semaines pour ne rien montrer, être forte au moment ou lui ne pouvait plus l'être. C'était aussi ça être amoureux, être un couple. Ce n'était pas tout les jours roses mais c'était aussi savoir qu'on pouvait compter sur l'autre quand la vie reprenait ses droits, qu'un obstacle se matérialisait devant nous et qu'il nous semblait, au premier abord, insurmontable. Je fermais les yeux quelques secondes et je les rouvrais pour le regarder, encore et toujours. J'approchais ensuite mes lèvres des siennes avec une pudeur, une retenue, presque toute nouvelle, comme si j'avais quelques part peur qu'il me rejette, que tout ce qui lui arriver finisse par avoir des conséquences sur notre relation. Bien sur, je ferais tout pour que cela n'arrive pas. " Je t'aime tellement. Tu t'en sortira. On s'en sortira ... Il faut qu'on soit patient, qu'on garde espoir. Tout finira par rentrer dans l'ordre. " Clamais-je avec émotion mais également avec conviction. Je prenais une inspiration et faisais mon possible pour me calmer. Mon but était de lui faire oublier tout ça et ce n'était pas en pleurant que ça aller marcher. " Essayons de passer une bonne soirée, d'accord ? " Lui dis-je, les yeux brillant. Je l'embrassais à nouveau. " Tu n'a qu'a t'asseoir, je m'occupe de tout. " Soufflais-je avant de m'éclipser dans la cuisine. Je voulais que nous ayons une soirée pour nous. J'attrapais le plateau de toasts que j'avais fais en apéritif, ainsi que deux coupes de champagne. Je revenais au salon et déposais le tout sur la table. - Code:
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| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 4/1/2018, 02:33 | |
| Il avait l’impression d’être une déception, August, alors que même son regard n’arrivait pas à suivre ses paroles. Il n’avait jamais été bon acteur, de toute façon. Il n’avait jamais eu à acter auparavant, parce qu’il avait toujours été véritablement heureux en compagnie de Willow. Sourire en sa présence avait toujours été si simple, si facile, parce qu’elle le comblait rien que parce qu’elle était là et qu’elle l’aimait, et qu’il l’aimait. Ils étaient de ces couples qui n’ont même pas besoin de garder le cap puisque le courant les mène directement à bon port. Ils étaient de ces couples qui bravent toutes les tempêtes sans jamais risquer de passer par-dessus bord. Mais cet orage qui rageait au-dessus d’eux n’en était pas un de ce monde. Rien ni personne n’aurait pu imaginer un tel naufrage imminent. « Je ... Enfin je me suis dit que c'était l'occasion ... » Il opina, il était vrai que Noël était sans doute la meilleure occasion de mettre le paquet, de tenter le tout pour le tout pour rallumer la flamme éteinte dans le regard d’August. D’ailleurs, une étincelle était bel et bien présente, en voyant Willow aussi belle, aussi élégante. Noël était cette journée de bonheur, de partage, de pardon. Si seulement ça ne se produisait pas qu’entre eux deux, si seulement ça n’était pas que pour les amis et la famille que ça comptait réellement. Peut-être que si on s’était montré un peu plus clément en son égard, en ce temps des fêtes, August n’aurait pas eu à traverser cet océan de noirceur avec ses voiles brisées. August remercia Willow pour cette soirée, appréciant le geste même si ça n’était sans doute pas à sa juste valeur, et même si ça n’était sans doute pas assez apparent. D’ailleurs, les larmes brouillèrent bien vite le regard de la jeune femme, témoignant de sa propre tristesse face à la réaction de l’homme. Oh, comme il aurait aimé pouvoir se montrer un peu plus fort. Mais il n’était qu’un homme, un homme vulnérable et faible. « Je l'ai fait pour toi, pour nous ... On va devenir dingues si on continue comme ça ... Je crois que ... qu'il faut qu'on se retrouve, toi et moi, dans notre bulle, comme avant. Même si ce n'est que pour quelques heures seulement ... Notre bulle ou rien ni personne ne peut nous atteindre. » Il ferma les yeux, sentant l’émotion le gagner. Depuis le début du mois d’octobre, depuis le dépôt de la plainte, les accusations, les audiences, August avait été tellement absent, même dans sa propre maison, même dans sa propre tête. Il n’avait sans doute pas touché Willow depuis tout ce temps-là. Ils n’avaient pas fait l’amour depuis ces trois mois. Il l’embrassait furtivement, plus jamais avant toute la passion qu’il pouvait lui offrir. Il était las, de tout, même de ce qui lui était le plus cher. Surtout de ça, même. Parce qu’éprouver cet amour pour Willow ne lui donnait que davantage l’impression d’être abominable. Il se sentait incapable d’aimer alors que tout autour mourrait. « Tu as raison, Willow. Je suis désolé de ne pas être là pour toi, de ne plus être comme avant … J’ai conscience que ça doit être tellement difficile pour toi, que tu dois te sentir bien seule alors que pourtant, t’es toujours là pour moi, tu restes à mes côtés, t’es mon pilier, et moi … j’te délaisse. » Il passait de plus en plus de veillées au Wojna’s, à se noyer dans le travail et le rhum plutôt que de se laisser aller à la dérive. « La vérité c’est que je ne me reconnais même pas. Je ne sais plus comment agir avec toi. » L’émotion teintait chacune de ses paroles, faisant vibrer sa voix d’une tonalité de tristesse, de culpabilité. Willow approcha doucement ses lèvres de celles d’August et déposa un furtif baiser sur celles-ci. Le trentenaire avait fermé ses yeux, ses sourcils froncés comme si une partie de lui-même luttait, alors qu’il aurait tant voulu s’abandonner à elle. « Je t'aime tellement. Tu t'en sortira. On s'en sortira ... Il faut qu'on soit patient, qu'on garde espoir. Tout finira par rentrer dans l'ordre. Essayons de passer une bonne soirée, d'accord ? Tu n'a qu'a t'asseoir, je m'occupe de tout. » En temps normal, August aurait protesté, aurait insisté pour l’aider puisqu’elle avait passé la journée à tout préparer. Mais il n’en avait plus la force. Il acquiesça donc et alla s’asseoir sur le canapé, où il posa sa tête dans sa main alors que Willow s’était éclipsée dans la cuisine. S’il paraissait déjà faible devant elle, alors il se réduisait à néant lorsqu’il était seul. En entendant les pas de sa copine revenir, August se redressa et la regarder déposer le tout sur la table. « Ça a l’air délicieux, tout ça. » Affirma-t-il d’une voix qui se voulait légère. Il attrapa les deux flûtes de champagne, en tendant une à Willow, l’autre dans sa main. Le regard toujours brillant de tristesse, il leva son verre en la regardant. « À toi, Willow. Parce que ces trois derniers mois m’ont prouvé à quel point tu es une femme extraordinaire. Jamais tu n’as cessé de croire en moi, jamais tu n’as perdu espoir. Tu t’es montrée patiente et compréhensive, tu as su gérer … tout ce que je suis en train de devenir. Et si je ne donne pas toujours l’impression de t’en être reconnaissant, je le suis, Will. Je te suis tellement reconnaissant pour tout ça. » Et s’il se sortait indemne de cette histoire, s’il sortait un jour libre du palais de justice, alors il ferait d’elle sa femme. Ça ne faisait plus aucun doute à ses yeux. |
| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 8/1/2018, 10:26 | |
| En ce soir de réveillon de noël, je ne désirais au final qu'une seule chose : que la normalité revienne dans ma vie. Depuis qu'Augusta été accusé, je dois dire que la normalité à disparu de mon vocabulaire. Je crois que je n'ai honnêtement jamais été aussi mal de ma vie. Voir August affronté tout ça était vraiment un crève coeur. J'aimerais l'aider, au moins faire quelque chose mais je sais objectivement qu'il n'y a rien que je puisse faire hormis être à ses côtés durant la durée de cette épreuve. J'avais vraiment du mal à contenir mes émotions. Mes larmes ne tardèrent pas à couler alors que je disais à l'homme que j'aime mes attentes concernant cette soirée. Je voulais qu'on s'enferme dans notre bulle, lui et moi, comme avant, même si ce n'était que pour quelques heures. August était distant dernièrement même si je comprenais cela ne m'empêchais pas de me sentir égoïstement délaissée. Je sais qu'il souffre mais il n'est pas le seul et si je dois affronter la distance entre nous en plus de tout ses détracteurs, je n'allais pas m'en sortir indemne et ce n'était pas ce que je voulais. Il fallait qu'on se retrouve. Nous en avions l'un comme l'autre besoin. Tout cette soirée, le repas que j'avais fais, le temps que j'avais pris pour me préparer ... Tout ça était pour lui. « Tu as raison, Willow. Je suis désolé de ne pas être là pour toi, de ne plus être comme avant … J’ai conscience que ça doit être tellement difficile pour toi, que tu dois te sentir bien seule alors que pourtant, t’es toujours là pour moi, tu restes à mes côtés, t’es mon pilier, et moi … j’te délaisse. » Me dit-il et mes larmes coulèrent de plus belles en avalanche humide sur mes joues. Je prenais une inspiration, retenant les sanglots que je sentais vibrer au fond de ma gorge. " Je ... Ce n'est pas de ta faute ... Je sais que tu as beaucoup de chose à gérer... Je ne t'en veux pas. C'es juste que ... " Commençais-je avant de m'arrêter quelques secondes pour me calmer afin de sortir une phrase qu'il pourrait comprendre et pas des mots à moitié ensevelis par des larmes et sanglots. " J'aimerais t'aider, d'une manière ou d'une autre mais je ... Je suis impuissante face à ta détresse, à ce que tu traverses et ça me tue. " Lui dis-je alors que mon coeur battait fort dans ma poitrine, que mon sang bourdonnait jusqu'à mes oreilles. « La vérité c’est que je ne me reconnais même pas. Je ne sais plus comment agir avec toi. » Je fermais quelques secondes mes yeux embués de larmes. Mon coeur saigna d'entendre ses mots, de voir à quel point il n'était plus lui même, à quel point il était brisé. Je glissais une main sur mes lèvres pour étouffer un sanglot, dans l'incapacité viscérale de dire un seul mot face à cette vérité aussi blessante que douloureuse.
Après un moment, je me sentis mieux, du moins assez mieux pour poursuivre la soirée sans m'effondrer totalement. Je venais l'embrasser avec une pudeur et une retenue qu'il n'y avait plus depuis longtemps entre nous. Il fallait que l'on garde espoir. Au moins l'un d'entre nous devait être fort, ce battre et croire de toute ses forces que les choses allaient finir par s'arranger. Nous devions simplement être là l'un pour l'autre pour ne pas gâcher notre histoire. Je devais être forte, pour lui, pour nous. Je lui intimais alors de s'installer. J'allais m'occuper de tout. Je voulais simplement qu'on passe la soirée tout les deux, dans notre bulle, oubliant nos tracas au moins pour quelques heures. Je m'éclipsais donc dans la cuisine, le coeur lourd mais avec une certaine détermination. J'apportais alors à table notre apéritif après être rapidement repasser par la salle de bain pour effacer les traces de mes larmes. Toasts divers et coupe de champagne était au menu. Je n'avais pas fait les choses à moitié mais il fallait bien ça. Nous le méritions. « Ça a l’air délicieux, tout ça. » Me dit-il d'un ton enjoué me montrant qu'il faisait des efforts. J'esquissais un léger sourire en attrapant la coupe qu'il me tendait avant de prendre place en face de lui. Nos regards tristes et perdus se croisèrent. « À toi, Willow. Parce que ces trois derniers mois m’ont prouvé à quel point tu es une femme extraordinaire. Jamais tu n’as cessé de croire en moi, jamais tu n’as perdu espoir. Tu t’es montrée patiente et compréhensive, tu as su gérer … tout ce que je suis en train de devenir. Et si je ne donne pas toujours l’impression de t’en être reconnaissant, je le suis, Will. Je te suis tellement reconnaissant pour tout ça. » Me déclara t-il ce qui refit grimper l'émotion en moi. Je le regardais, longuement, intensément, avec tout l'amour que j'avais pour lui. " Merci mon coeur ... Mais tu sais, c'est toi qui m'a rendu forte. Toi et ton amour. Ce que je vois dans tes yeux quand tu me regardes, c'est la raison pour laquelle je suis là, avec toi, encore et toujours. Jamais personne ne m'a aimé comme tu m'aimes August. Et ça sera toujours le cas, même dans les moments difficile comme en ce moment. Alors j'ai plutôt envie de dire à nous. " Soufflais-je avant de pencher ma coupe vers la sienne pout trinquer.
Je portais ensuite la coupe à mes lèvres. Le liquide froid et pétillant me fit du bien en glissant le long de ma gorge. J'attrapais ensuite une toast et le déguster. En ce moment, je ne peux pas dire que j'avais très faim. J'avais même perdu du poids. Ce n'était pas flagrant et ce n'était pas énorme mais cela se voyait quand-même. Je n'avais pas l'intention de me laisser aller mais c'était plus fort que moi. Il y avait des fois ou l'angoisse était telle que je ne pouvais rien avaler. Alors j'en repris, observant du coin de l'œil si August manger. Car je n'étais évidement pas la seule à avoir perdu l'appétit depuis quelques temps. Je repris une gorgée de champagne avant de regarder August. " Il est bon ? Je sais que ton truc c'est le rhum mais bon... J'espère avoir fait le bon choix. " Lâchais-je en souriant. Je venais glisser une main dans mes cheveux. Après un moment, je me relevais. " Près pour la suite ? " Lui demandais-je en venant caresser sa joue tendrement. " J'espère que tu as faim sinon on va avoir des restes pour des semaines. " Lui dis-je avant de débarrasser l'apéritif. Je revins ensuite avec le plat de résistance. Enfin, plusieurs plats devrais-je dire. En posant le dernier, je regardais August. Je me mordillais la tête. " C'est trop ? " Lui demandais-je alors que je me tenais debout près de lui en plongeant mon regard dans le siens. Est ce que j'avais eu les yeux plus gros que le ventre ? Est ce que je m'évertuais à en faire trop ? Tellement de questions. |
| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 11/1/2018, 14:26 | |
| Ce n’était pas digne d’un repas de Noël, ces pleurs, ces excuses, ces pardons. Un moment de vérité qui faisait mal mais qui était nécessaire, et puis, le mal ne provenait pas de leurs paroles, le mal provenait de toute la situation. Willow et August ne cessaient pas de s’aimer malgré les embûches, au contraire leur amour grandissait, mais d’une autre manière, et ils ne s’en rendraient compte qu’à la toute fin, quand enfin le procès serait terminé, quand enfin ils retrouveraient un semblant de vie normale – même si August se doutait bien qu’elle ne serait plus jamais comme avant, sa vie. Il avait tout de même espoir de retrouver Willow, ses sourires, ses caresses, son corps, comme la toute première fois. Et il l’aimerait davantage parce qu’il saurait que même à travers le pire, elle resterait à ses côtés. Pour le meilleur comme pour le pire, c’était ça les promesses du mariage, n’est-ce pas ? Eux les auraient remplies avant même d’avoir sauté le pas. Alors il serait grand temps qu’ils le sautent. « Je ... Ce n'est pas de ta faute ... Je sais que tu as beaucoup de chose à gérer... Je ne t'en veux pas. C'es juste que ... J'aimerais t'aider, d'une manière ou d'une autre mais je ... Je suis impuissante face à ta détresse, à ce que tu traverses et ça me tue. » Pas de sa faute, il ne savait plus, August. Certes, il nageait moins dans le doute qu’auparavant, quant à ce qu’il avait pu faire, même si ça ne quitterait jamais totalement ses pensées. Toutefois, il était assez mature pour admettre que son comportement auprès de Willow était loin d’être exemplaire et que même si ça pouvait paraître justifié dans les circonstances, il s’en voulait malgré tout de la laisser de côté de cette façon. « Je suis impuissant face à ce que je traverse aussi, Will’. On n’y peut plus grand-chose, maintenant … c’est ce qui me tue le plus, de devoir juste … attendre, et laisser ça entre les mains de quelqu’un d’autre. J’ai toujours eu le contrôle dans ma vie, si je voulais quelque chose, je m’arrangeais pour l’obtenir en travaillant fort, en travaillant dur. Là … je n’ai aucun contrôle, et j’me sens partir à la dérive. Et peut-être que … peut-être que pour ne pas t’emmener avec moi, j’te mets un peu de côté. » S’essaya-t-il. Il n’était pas psychologue, il n’était pas non plus le maître de l’introspection, mais il se disait que s’il réagissait ainsi, c’était pour laisser Willow sur les rives alors que lui se laissait emporter par les courants trop forts. Tout ce qu’il avait toujours voulu, c’était de la protéger, même si c’était de lui-même.
Suite à ce chaste baiser qui ne rendait aucunement hommage à leur relation, Willow lui intima de passer à la table. August obtempéra, la laissant terminer les préparations alors qu’il aurait dû être à en train de l’aider. Elle revint de toute façon assez vite avec les différents apéritifs. Il y avait une grande variété de toasts, ainsi que leurs coupes de champagne. Ça ferait différent du rhum qu’August s’enfilait soirée après soirée, rentrant à l’appartement avec une haleine d’ivrogne qu’il n’avait pas l’habitude de ramener. Si lui ne se reconnaissait plus, Willow devait avoir l’impression de vivre avec un étranger. Désirant souligner tout ce que la jeune femme faisait pour lui, August décida de trinquer, à elle. « Merci mon cœur ... Mais tu sais, c'est toi qui m'a rendu forte. Toi et ton amour. Ce que je vois dans tes yeux quand tu me regardes, c'est la raison pour laquelle je suis là, avec toi, encore et toujours. Jamais personne ne m'a aimé comme tu m'aimes August. Et ça sera toujours le cas, même dans les moments difficiles comme en ce moment. Alors j'ai plutôt envie de dire à nous. » Ils penchèrent leurs coupes l’une vers l’autre, qui tintèrent avant d’être portées à leurs lèvres. Ça lui changeait les idées de ce discours qui avait bien failli le faire pleurer, lui qui avait la larme à l’œil depuis que Willow était sortie des salles de bain. « À nous. » Avait-il finalement soufflé en redéposant sa coupe devant lui. « Il est bon ? Je sais que ton truc c'est le rhum mais bon... J'espère avoir fait le bon choix. » Face à son sourire, face à sa main glissant tendrement dans ses cheveux, August ferma un moment les yeux, un mince sourire de contentement sur les lèvres. « Il est très bon. C’est moins lourd que le rhum, ça fait du bien, cette légèreté. » Il avait grandement besoin de se sentir plus léger, August, et pourtant sa présence au Wojna’s nuit après nuit et ses bouteilles dégustées avec des clients et des amis n’aidaient en rien à ce qu’il retrouve ses ailes. « Prêt pour la suite ? J'espère que tu as faim sinon on va avoir des restes pour des semaines. » Faim … August n’avait pas faim depuis les accusations. Lui autant que Willow avaient perdu énormément de poids, c’en était parfois effrayant. Même le réfrigérateur se sentait délaissé, parce qu’ils ne semblaient jamais avoir le courage de le remplir convenablement. Visiblement, ce soir, Willow avait dévalisé le supermarché. « L’appétit me viendra en mangeant, j’en suis certain. Ta cuisine a toujours eu cet effet sur moi. » Il esquissa un sourire et la regarda partir. Elle revint avec plusieurs plats, faisant de nombreux allers-retours pour tout emmener. Il se sentait con, de rester là à la regarder faire. « C'est trop ? » Le regard d’August se posa sur tout ce qu’il y avait sur la table. Il demeura interdit, un moment, avant de finalement éclater de rire. Un rire qu’il n’avait lui-même pas entendu depuis bien longtemps. « T’as cru que nous étions une armée ? » La nargua-t-il avant de l’attirer doucement vers lui afin de déposer un baiser sur son bras, puisque ce dernier était à sa hauteur. « C’est … un peu trop. Mais ça me touche encore plus que tu te sois donnée autant que ça, et on aura de quoi manger pour le reste de l’année, c’est le positif de la chose. » Dit-il avec humour, comme si tout d’un coup, cette simple situation venait de lui faire oublier le reste. Même si ce n’était qu’éphémère, ça leur ferait du bien à tous les deux.
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| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 11/1/2018, 23:04 | |
| Le plus difficile pour moi dans toute cette tragique histoire, c'était de me sentir autant impuissante face à ce que traverse l'homme que j'aime, l'homme qui partage ma vie. Je voudrais faire quelque chose, même un tout petit rien, mais quoi faire ? Et surtout, comment le faire et risquer de dégrader un peu plus la situation ? J'étais inutile et cela me rendait dingue. Alors j'avais imaginé cette soirée, ce réveillon de Noel. J'avais mis les petits plats dans les grands même si le coeur n'était pas à la fête. Mais voilà j'avais fais quelques chose, je comptais bien me donner corps et âme pour que cette soirée nous permette d'être ensemble, dans notre bulle, comme avant et que cette distance entre nous soit balayer, ne serais-ce que pour quelques heures avant que la réalité ne reprenne inévitablement ses droits. « Je suis impuissant face à ce que je traverse aussi, Will’. On n’y peut plus grand-chose, maintenant … » Commença t-il. Je le regardais et hochais la tête, d'accord avec lui. Il avait raison. Lui comme moi ne pouvions plus rien faire maintenant que la machin était lancée. Nous devions "juste" attendre la suite. « C’est ce qui me tue le plus, de devoir juste … attendre, et laisser ça entre les mains de quelqu’un d’autre. J’ai toujours eu le contrôle dans ma vie, si je voulais quelque chose, je m’arrangeais pour l’obtenir en travaillant fort, en travaillant dur. Là … je n’ai aucun contrôle, et j’me sens partir à la dérive. Et peut-être que … peut-être que pour ne pas t’emmener avec moi, j’te mets un peu de côté. » Termina t-il. Je le regardais, satisfaire et soulagée de voir qu'il se rendait bien compte que depuis quelques temps, une distance s'était instaurée entre nous insidieusement. Prenant mon courage à deux mais, je lui faisais face. " Je comprend ... Et cela ne m'étonne pas de toi que tu veuilles m'éloigner et me protéger, mais je t'aime et je suis avec toi. Quoi qu'il arrive. Ne l'oublie pas. " Lui dis-je simplement, ne voulant pas qu'il me fasse de promesse qu'il ne serait pas en capacité de tenir simplement dans le but de me rassurer. La situation était compliquée, je voulais simplement qu'il sache que j'étais là et que je ne voulais qu'une chose : que même si il avait parfois envie d'être seul, qu'il n'oublie de me revenir de temps en temps. Je lui avais donnée mon coeur et je n'allais pas prendre la fuite à la première difficulté. Je tenais trop à lui pour ne serais-ce que l'envisager. La soirée à proprement dit commença alors et je fus une hôtesse modèle. Comme promis, je m'occupais de tout. Cela ne me déranger pas. En ce moment tout ce qui me garder occuper et m'empêcher de trop penser été le bienvenue et puis j'avais comme envie de faire ça pour lui. Tout dans cette soirée était pour lui. De la vaisselle sur la table, au rouge à lèvre sur ma bouche. J'apportais alors toast et coupe de champagne en guise d'apéritif. August porta un toast à ma personne. Les joues rouge, je rectifiais en préférant dédier cette soirée à nous deux, à notre couple. Après ma tirade qui nous laissa autant émus l'un que l'autre, on trinqua alors ensemble. Il fallait que ce moment nous permette de nous retrouver vraiment, même pour quelques heures seulement. Nous en avions besoin. Ne désirant qu'une atmosphère légère, je questionnais mon homme sur le choix de champagne que j''avais fais. J'étais loin d'être une experte et si son truc c'était le rhum, il était plus que capable de me dire si j'avais fait le bon choix ou non. Je le regardais, souriante. Il ferma les yeux et quand il les rouvris, un sourire apparu sur ses lèvres. « Il est très bon. C’est moins lourd que le rhum, ça fait du bien, cette légèreté. » Dit-il, tel un expert. Je le regardais et hochais la tête avec une ébauche de sourire. " Oui, c'est exactement ce que j'aimerais t'offrir, nous offrir ce soir, de la légèreté. Je dirais même que c'est ce dont nous avons besoin. " Avouais-je en buvant une nouvelle gorgée que j'accompagnais de toasts. Finalement, les toast furent engloutis et la coupe de champagne vidée. Il fut temps de passer au plat de résistance et le moins que l'on puisse dire c'est que j'avais vu grand, très grand. Trop grand ? Peut-être mais comme je l'ai dis, être occupé m'aider à ne plus penser. Je cru bon de prévenir August. « L’appétit me viendra en mangeant, j’en suis certain. Ta cuisine a toujours eu cet effet sur moi. » Je le regardais avec une pointe d'amusement véritable dans le regard. " Alors c'est donc ça ... Tu restes avec moi pour mes talents de cuisinière ? " Le taquinais-je timidement, ne sachant pas trop dans quel état d'esprit il était même si nous semblions nous détendre petit à petit. Peu être que le champagne faisait effet ? Je ramenais les vestiges de l'apéritif dans la cuisine et commençais le ballet des plats que je déposais sur la table. Une fois que tout fu en place, je restais debout et me tourner vers August une moue circonspecte sur le visage. Peut-être que c'était vraiment trop. Je le regardais, attendant une réponse franche de sa part. Un moment, il resta interdit, regardant la table puis il éclate de rire. Un simple éclat de rire. Cet éclat de rire que j'avais si souvent entendu auparavant mais qui depuis plusieurs mois se faisait absent. Ce simple éclat de rire, véritable, rien n'aurait pu décrire ce que j'ai ressenti en l'entendant. Ce n'était rien et tout à la fois. « T’as cru que nous étions une armée ? » Cette fois, c'est moi qui éclate d'un rire cristallin alors qu'il m'attirait vers lui et déposait ses lèvres sur mon bras. Je frissonnais et baissais mon regard sur lui, un sourire sur les lèvres. Les choses rentreraient dans l'ordre. Petit à petit, tant que ce qu'il y avait entre nous était toujours là, aussi fort, le reste s'arrangerait. « C’est … un peu trop. Mais ça me touche encore plus que tu te sois donnée autant que ça, et on aura de quoi manger pour le reste de l’année, c’est le positif de la chose. » Me dit-il, bien trop gentiment à mon avis. Je ris encore en venant me pencher pour l'embrasser. " Je t'aime. " Soufflais-je contre ses lèvres avant d'aller reprendre ma place en face de lui. Je plongeais mon regard dans le siens. Je lui souris comme je n'avais pas souris depuis très longtemps. " Bon appétit. " Lui souhaitais-je avant de piocher dans les différents plat. - Code:
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| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 14/1/2018, 04:05 | |
| S’il avait pu traverser cette épreuve seule, sans risquer de faire du mal à qui que ce soit de par les commentaires qu’il pouvait recevoir ou ses états d’âme et ses humeurs plus que négatives, August l’aurait fait. Que ce soit pour ses amis ou pour Willow, surtout pour Willow, August aurait sacrifié les baumes sur son cœur qu’ils étaient pour se plonger dans une solitude qui aurait sans doute eu raison de lui, certes, mais au moins ils auraient été épargnés. Actuellement, August savait que son entourage devait gérer les nombreuses paroles haineuses qu’on prononçait à son propos, dans les journaux, sur les réseaux sociaux, de vive voix même dans les rues. Si August lui-même se faisait cruellement dévisager, si lui-même recevait des menaces de mort quand il allait faire les courses, il savait aussi que c’était le cas pour ses amis les plus proches. On reprochait à Willow de rester avec un tel monstre, ou alors on tentait de lui offrir de l’aide pour se sortir d’une telle relation qui devait bien être toxique. August était rapidement devenu le récipient de la haine de bien des habitants de Bowen, à tel point que ça débordait sur tous ceux qui l’aimaient. Et comme Willow l’aimait plus que tout, elle était la première à écoper. « Je comprends ... Et cela ne m'étonne pas de toi que tu veuilles m'éloigner et me protéger, mais je t'aime et je suis avec toi. Quoi qu'il arrive. Ne l'oublie pas. » Il hocha la tête, caressant doucement la main de la jeune femme en gardant le silence pour un moment, le temps de rétablir une respiration plus ou moins normale. Ce n’était pas la première fois de la soirée qu’il gérait les émotions menaçant de le faire exploser en pleurs, et ce ne serait sans doute pas la dernière. « Je ne l’oublierai pas, Will. » Arriva-t-il finalement à articuler. « Mais toi, n’oublie pas que tu as le droit de penser à toi, dans toute cette histoire. Que si tu as besoin de t’éloigner un peu, je ne t’en voudrai pas. Pas du tout, même. Je ne veux pas que tu restes dans cet environnement très certainement nocif pour toi, déprimant aussi, en pensant que je m’écroulerai sans toi. Ce serait difficile, c’est vrai, mais j’resterai fort parce que je saurai qu’à la toute fin, j’pourrai te retrouver. » Mentit-il. Sans Willow, August tomberait très certainement dans les profondeurs de la dépression, il tomberait dans la détresse, dans l’alcool, il s’y noierait et ne retrouverait peut-être plus jamais la surface, confus entre le haut et le bas, mais il préférait lui mentir que de renforcer l’idée qu’elle soit obligée de rester auprès de lui. S’il devait se retrouver en prison, August préférait avoir déjà donné l’opportunité à Willow de retrouver sa liberté sans culpabilité.
Le repas débuta finalement, une fois toute la table montée et les entrées servies avec le champagne. « Oui, c'est exactement ce que j'aimerais t'offrir, nous offrir ce soir, de la légèreté. Je dirais même que c'est ce dont nous avons besoin. » Elle avait vu juste. Ils battaient de l’aile, tous les deux, tellement l’air lui-même était devenu lourd et irrespirable autour d’eux. Une soirée romantique, un champagne léger et un repas concocté avec amour ne pouvait que leur donner un peu d’oxygène. Se sentir revivre redonnerait peut-être un peu d’espoir à August pour les mois à venir. « Alors c'est donc ça ... Tu restes avec moi pour mes talents de cuisinière ? » Il esquissa un sourire. « Ça, et … plusieurs autres raisons, je te rassure. Mais les énumérer pourrait me prendre toute la soirée. » Releva-t-il, et ils avaient autre chose à faire. Peut-être qu’il pourrait quand même lui en souffler quelques-unes à l’oreille avant qu’elle ne s’endorme, afin de lui donner un peu de matériel pour rêver, eux qui enchaînaient les cauchemars depuis plusieurs nuits. Quand la blonde revint avec une ribambelle de plats tous plus différents les uns que les autres, August éclata de rire devant le festin qui dépassait très certainement les besoins de deux seules personnes. Willow éclata de rire à son tour, avant de se pencher vers lui pour l’embrasser. « Je t'aime. » Son rire s’était transformé en sourire alors qu’il contemplait la femme de sa vie. « Je t’aime aussi. » Elle alla reprendre sa place, et ils se souhaitèrent bon appétit avant de passer à l’attaque. C’était un vrai régal, et à chaque bouchée d’un plat différent, August ne manquait pas de le mentionner à Willow. « C’est le plus beau cadeau de Noël que tu pouvais m’offrir, ça, Will. Ce moment-là avec toi, cette soirée loin de tous nos problèmes. C’était tout ce que je pouvais désirer, et j’aimerais tellement te rendre la pareille. » Il marqua une courte pause, avant d’ajouter : « Je te promets que quand tout ça sera terminé, quand j’aurai été acquitté et qu’on pourra retrouver un semblant de normalité, je t’emmènerai là où tu veux dans ce monde. On partira en voyage, pendant une semaine ou un mois, comme tu le voudras, et on décrochera totalement d’ici, pour mieux nous retrouver toi et moi. » Des vacances, ils en mériteraient, tous les deux. Ce serait son cadeau pour Willow, et sans doute qu’au courant même du voyage, il lui offrirait un second cadeau, sur le long-terme celui-là …
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| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 22/1/2018, 15:37 | |
| Je comprenais aisément que dans toute cette situation il veuille se retrouver seul et je ne lui en voulais pas mais il ne devait pas oublier que j'étais là, avec lui, qu'il n'était pas seul, qu'il n'était pas le seul à souffrir de toute cette horrible histoire. Moi aussi je souffrais et le voir aussi distant, même si il ne faisait pas pour me faire du mal, n'arrangeait pas les choses, au contraire. Il caressa ma main, silencieux pendant que je lui disais ce que j'avais sur le coeur. « Je ne l’oublierai pas, Will. » Dit-il finalement et je le regardais, cherchant son regard avant d'hocher la tête. " J'espère bien. " Soufflais-je avec un petit sourire malgré tout. « Mais toi, n’oublie pas que tu as le droit de penser à toi, dans toute cette histoire. Que si tu as besoin de t’éloigner un peu, je ne t’en voudrai pas. Pas du tout, même. Je ne veux pas que tu restes dans cet environnement très certainement nocif pour toi, déprimant aussi, en pensant que je m’écroulerai sans toi. Ce serait difficile, c’est vrai, mais j’resterai fort parce que je saurai qu’à la toute fin, j’pourrai te retrouver. » Je le regardais et rangeais une mèche de cheveux derrière mon oreille. '' C'est ce que tu voudrais ? Que je m'éloigne ? Est ce que ça t'aiderait à mieux gérer tout ça ? " Lui demandais-je, perdue, ne sachant pas quelle était la meilleure conduite à tenir pour l"aider du mieux que je pouvais. D'un côté je ne voulais pas l"abandonner et le laisser vivre ça tout seul mais je ne voulais pas non plus envenimer je ne sais comment les choses en restant à ses côtés. Je prenais une bouffée d'air. " Je ne l'oublierais pas non plus mais je refuse de t'abandonner ... C'est au dessus de mes forces. " Dis-je en secouant vivement la tête. Non, je resterais à ses cotés. Que pouvais-je faire d'autre alors même que je refusais d'imaginer ma vie sans lui à mes cotés ? Le repas que j'avais préparer débuta. On prit place à table et on dégusta les amuses-bouches avec du champagne. Il correspondait à l'ambiance que je voulais instauré ce soir. Une ambiance légère dont nous avions cruelleemnt besoin, même pour quelques heures. Nous ne tiendront pas longtemps sans avoir quelques moments hors du temps pour souffler et mettre derrière nous nos problèmes actuels. Plus enjouée qu'au début de la soirée, je prévins August qu'il vaudrait mieux qu'il est faim au risque d'avoir des tonnes de reste. Il complimenta mes talents culinaires qui lui ouvrirait l'appétit même si il n'avait surement pas très faim. Je le taquinais alors en prétextant qu'il ne m'aimait que pour mes talents en cuisine. « Ça, et … plusieurs autres raisons, je te rassure. Mais les énumérer pourrait me prendre toute la soirée. » Se reprit-il avec un sourire sur les lèvres. Je le regardais, les yeux brillants. Même dans un moment comme celui-ci, alors que tout s'effondrer autour de lui, il trouvait quand même le moyen de me déclarer son amour. Je le regardais, souriante et émue. " Ce n'est pas grave, j'ai toute la vie pour que tu me les dises ... " Dis-je en le regardant dans les yeux, prouvant ma sincérité.
J'apportais alors à table un nombre incalculable de plat. J'ignorais ce qui m'était passer par la tete d'en faire autant ... En voyant tout ça, évidement qu'August éclata de rire et je le suivis de près. J'étais certaine que même en une semaine, nous n'en serions pas venue à bout. Le coeur plus léger, je me penchais pour l'embrasser et lui soufflais un '"je t'aime", vibrant. « Je t’aime aussi. » Me dit-il, un sourire sur son visage. Sourire que j'avais trop peu vu depuis ses derniers mois. Je souris aussi et allais reprendre ma place en face de lui en lui souhaitant un bon appétit. On commença alors à manger, profitant de la bonne nourriture, et profitant l'un de l'autre. « C’est le plus beau cadeau de Noël que tu pouvais m’offrir, ça, Will. Ce moment-là avec toi, cette soirée loin de tous nos problèmes. C’était tout ce que je pouvais désirer, et j’aimerais tellement te rendre la pareille. » Je le regardais, droit dans les yeux, silencieuse. Il s'arrêta quelques secondes avant de poursuivre. « Je te promets que quand tout ça sera terminé, quand j’aurai été acquitté et qu’on pourra retrouver un semblant de normalité, je t’emmènerai là où tu veux dans ce monde. On partira en voyage, pendant une semaine ou un mois, comme tu le voudras, et on décrochera totalement d’ici, pour mieux nous retrouver toi et moi. » Je tendais la main vers la sienne pour la serrer entre mes doigts, un sourire flanquait sur les lèvres. " Je ...Je suis heureuse d'avoir eu cette idée, et que ça ai eu l'effet escompter. " Lui dis-je en souriant toujours. " On va y arrivé. J'en suis certaine, du moment qu'on se fait confiance et qu"on se soutienne, même si c'est dur. Et ensuite, on partira loin pour nous retrouver et toute cette histoire ne sera plus rien d'autre qu'un mauvais souvenir. " Lui assurais-je, yeux dans les yeux mais néanmoins consciente des épreuves qu'ils nous restaient encore à vivre et à surmonter. Je relachais alors sa main. Je le regardais, amusé. " Est ce que tu as encore de la place pour le dessert ou tu préfère faire une petite pause le temps de débarasser tout ça et de remplire des boites entières de reste ? " Lui demandais-je en riant, taquine en l'observant avant de me lever de table pour commencer à débarrasser la vaisselle. La soirée était encore jeune mais j'avais l'horrible sentiment qu'elle passait trop vite, que bientôt, la bulle éclaterait et que les problèmes reprendraient leurs droits sur nos vie.
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| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 26/1/2018, 02:17 | |
| « C'est ce que tu voudrais ? Que je m'éloigne ? Est-ce que ça t'aiderait à mieux gérer tout ça ? » August leva les yeux vers elle, plongeant un regard de confusion dans le sien. Était-ce ce qu’il voulait ? S’il mettait de côté les sentiments de Willow, s’il mettait de côté ce qu’il croyait être la bonne chose à répondre, s’il se concentrait seulement sur ses besoins … était-ce ce qu’il voulait ? Ce serait certainement plus facile de se tapir dans l’ombre, ce serait évidemment plus aisé de se laisser aller à l’abandon, sans qu’elle ne tente de l’en sauver, de le délivrer de lui-même. August n’avait même plus la force de regarder Willow se battre à sa place. Peut-être que ça leur ferait du bien, à tous les deux, de prendre un peu de temps chacun de leur côté. Ils avaient su se prouver qu’ils étaient capables de se soutenir à travers le pire, maintenant il restait à voir s’ils étaient capables de se donner l’espace dont ils avaient besoin. Même s’ils étaient incapables de l’admettre. « Je … je ne sais pas, Will. Je ne sais pas vraiment ce dont j’ai besoin … » Il avala difficilement, ne voulant pas la blesser quant à son incertitude. Il aurait pourtant dû être en mesure de lui dire qu’il ne voulait jamais qu’elle le laisse, peu importe les circonstances. Il aurait dû pouvoir lui affirmer qu’il avait besoin d’elle tout le temps, auprès de lui, qu’elle était la seule personne qui lui permettait de garder la tête hors de l’eau. Mais ces paroles bloquaient dans la bouche d’August, incapables de sortir d’entre ses lèvres. Qu’est-ce que ça signifiait ? Il l’ignorait. « Je ne l'oublierais pas non plus mais je refuse de t'abandonner ... C'est au dessus de mes forces. » Il hocha tête, puis soupira en baissant le regard. C’était au-dessus de ses forces à elle de l’abandonner, mais c’était au-dessus de ses forces à lui de la regarder se fatiguer à essayer de rendre sa vie un peu plus légère et joyeuse alors que c’était lui qui se mettait une barrière face au bonheur. Il ne voudrait plus rire, il ne voudrait plus aimer, il ne voudrait plus vivre … pas tant qu’il ne saurait pas l’issue de toute cette histoire. « Je ne le verrais pas comme un abandon, tu sais. Mais merci. Merci de vouloir rester auprès de moi. » S’il était incapable de la repousser, et s’il était incapable de lui demander clairement de rester, il pouvait au moins accepter que c’était son souhait à elle. Tout comme il accueillait ce repas de Noël avec le plus d’ouverture possible, sachant fort bien que c’était ce dont elle avait besoin. Ce dont ils avaient besoin. « Ce n'est pas grave, j'ai toute la vie pour que tu me les dises ... » Mais avait-il toute la sienne ? August la regarda avec tristesse, malgré le sourire au coin de ses lèvres. Il espérait pouvoir être là pour cette vie-là, la vie de Willow. Il espérait ne pas passer des années derrière les barreaux, années qui les arracheraient l’un à l’autre. « J’espère qu’on aura toute notre vie pour que je puisse te les dire … » Rectifia-t-il, incapable de laisser en suspens ses pensées. De toute façon, Willow devait forcément deviner ce qui se tramait dans sa tête. Tout tournait inévitablement autour de cette pensée, de cette peur. Les plats que sa petite amie lui avait préparés arrivèrent toutefois à dissiper un peu le brouillard le temps d’une heure, le temps de s’échanger des paroles d’amour et des promesses pour le après. « Je ...Je suis heureuse d'avoir eu cette idée, et que ça ait eu l'effet escompté. On va y arriver. J'en suis certaine, du moment qu'on se fait confiance et qu’on se soutienne, même si c'est dur. Et ensuite, on partira loin pour nous retrouver et toute cette histoire ne sera plus rien d'autre qu'un mauvais souvenir. » Un mauvais souvenir. Un cauchemar pendant lequel il avait été éveillé des mois durant. August espérait qu’un jour ça ne devienne que ça, que ça ne soit réduit qu’à une mauvaise étape de sa vie maintenant derrière lui. Mais il avait comme la désagréable impression que ça le suivrait plus longtemps que ça. Un squelette dans son placard. Un fantôme accroché à son dos. « Est-ce que tu as encore de la place pour le dessert ou tu préfères faire une petite pause le temps de débarrasser tout ça et de remplir des boites entières de reste ? » August posa ses mains sur son ventre, comme pour appuyer les paroles qui suivraient juste après. « Je pense que j’ai plus mangé ce soir que pendant toutes les dernières semaines réunies. Je crois qu’une petite pause est de mise, quitte à ce qu’on mange le dessert au lit avant de s’endormir … » Il esquissa un sourire. C’aurait pu être une idée romantique, promettant des baisers et des rêves sucrés. Mais ça s’arrêterait sans doute aux assiettes vides posées sur la table de chevet, et à leurs têtes posées sur les oreillers qui les ramèneraient bien vite à la triste réalité de leurs cauchemars incessants.
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| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 30/1/2018, 11:49 | |
| Je n'étais pas sur de faire ce qu'il fallait pour August. Je voulais évidement rester avec lui, le soutenir, mais était-ce ce qui lui fallait ? Ce dont il avait besoin en ce moment ? Je refusais d'être un poids de plus pour lui, une énième source d'inquiétude alors qu'il avait largement plus que son lot. Il semblait tellement perdu que je me sentis obligée de lui demander si il ne préférait pas que je prenne mes distances, ce que je ferais malgré moi si ça pouvait l'aider à gérer cette horrible situation. Il leva des yeux confus sur moi après ma question. « Je … je ne sais pas, Will. Je ne sais ,pas vraiment ce dont j’ai besoin … » Je hochais simplement la tête. Ma décision fut bientôt prise. Ce n'était pas vraiment une décision d'ailleurs. J'étais simplement incapable de l'abandonner. Il m'offrait par amour une porte de sortie, un échappatoire pour ne pas qu'il m'entraine dans l'obscurité avec lui. Mais c'était inutile. J'étais prête à tous affronter avec lui. L'abandonner, le laisser affronter ça tout seul n'était en aucun cas une option à mes yeux. Oui j'avais mal, oui je souffrais de la situation, de voir l'homme que j'aime trainé dans la boue mais ne pas être présente à ses côtés serait pire. « Je ne le verrais pas comme un abandon, tu sais. Mais merci. Merci de vouloir rester auprès de moi. » Me dit-il alors. Je le regardais et esquissais un léger sourire. " Je t'en pris. C'est le rôle d'une petite amie non ? " Dis-je en plongeant mes yeux dans les siens. En ce soir de réveillon de Noel, j'avais vu grand et je m'étais donné à fond pour nous offrir une soirée dans notre bulle rien qu'à nous. Une soirée ou les problèmes seraient mis de côté, au moins pour quelques heures. Quand August complimenta mes talents de cuisinière, je ne pu que le taquiner en lui disant qu'il ne m'aimait que pour ça. Je fus rapidement prise à mon propre piège quand il me fit une déclaration à mots voilés dont il a le secret pour toujours me surprendre et me prouver que notre histoire n'avait éphémère, de passager. Peu m'importer que la liste des raisons qui font qu'il m'aime soit trop longue pour qu'il me les disent ce soir, j'espérais du plus profond de mon coeur avoir de longue années à partager avec lui pour qu'il puisse me les énumérer. J'aimais August. Mes sentiments pour lui étaient claires comme de l'eau de roche. Bien sur tout ne serait pas toujours rose, il y aura forcément des hauts et des bas comme dans toute relation mais je pense sincèrement que nous sommes assez forts pour dépasser ça. Il me regarda avec tristesse malgré le léger sourire en coin sur ses lèvres. « J’espère qu’on aura toute notre vie pour que je puisse te les dire … » Je le regardais, mon regard également rempli de tristesse. " Je sais ... J'espère aussi que ça sera le cas par ce que je peux pas imaginer vivre sans toi. " Soufflais-je en sentant mes yeux s'embués légèrement. J'aurais voulu lui dire que cela serait le cas, qu'il n'avait pas à s'en faire mais même avec mon éternel optimiste, je ne pouvais pas. Pas ce que rien n'était sur et qu'on ignoraient totalement ce qu'il pourrait se passer. La route était encore longue et semait d'embûche. J'étais convaincu de son innocence, mais je n'avais aucun pouvoir sur les évènements et c'était assez difficile à accepter. Cette soirée, empli d'une légèreté, était ce dont nous avions cruellement besoin et j'étais heureuse de voir que même si les problèmes n'étaient jamais loin, nous arrivions à nous détendre un peu et à imaginer l'après, notre futur à tout les deux, ce dont nous étions incapable il y a quelques heures encore. J'espérais qu'un jour, bientôt, nous pourrions mettre tout ça de côté, que cette histoire ne serait plus qu'un mauvais souvenir. Je désirais plus que tout qu'on puisse reprendre notre vie, même si rien ne serait plus comme avant. Au moins il n'y aurait plus cette épée de Damoclès au dessus de nous, n'attendant qu'un faux pas pour nous tombés dessus. Il fut bientôt temps de sortir de dessert. Avec toutes la nourriture que j'avais préparer, je demandais alors à Gus ce qu'il voulait faire et si il avait encore de la place pour le dessert. Il pose les mains sur son ventre et je ris légèrement. « Je pense que j’ai plus mangé ce soir que pendant toutes les dernières semaines réunies. Je crois qu’une petite pause est de mise, quitte à ce qu’on mange le dessert au lit avant de s’endormir … » Je venais près de lui, me levant de ma chaise. Je venais m'asseoir sur ses genoux, nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre. Mes yeux captèrent les siens. Je venais glisser ma main dans ses cheveux avant de l'embrasser tendrement et de me blottir contre lui, en silence. Pendant quelques secondes, je restais là, contre lui. Je me détachais ensuite de lui. " Rangeons un peu et allons dans la chambre pour manger le dessert. Je crois qu'on l'a bien mériter ! " Lui assurais-je. Je redépose mes lèvres sur les siennes avant de descendre de ses genoux. Je lui souris et commençais à débarrasser la table. A nous deux, la table fut rapidement vide et le frigo rempli de boites contenant les restes de notre repas. Le lave vaisselle fut lancée et ne resta plus que les deux petites assiettes contenant une part de buche au chocolat. J'allais enfiler une tenue plus confortable et j'apportais les deux assiettes dans notre chambre ou je retrouvais August. Je lui tendis alors une assiette. " Buche au chocolat. Classique mais le chocolat c'est toujours un bon choix pas vrai ? " Lui dis-je, amusée avant de commencer à manger ma part. [color=#cc6699]= WILL [color=#33cc00] = GUS HJ : désolée, cette rep est pourrie |
| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 28/2/2018, 15:35 | |
| N’était-ce que pour la protéger elle, de ce que lui devenait ? Ou était-ce aussi pour se protéger lui-même, qu’August hésitait tellement à demander à Willow de lui laisser du temps, de lui donner de l’espace ? Il savait que plus le temps avançait, que plus il croisait le regard de sa petite amie plein d’empathie pour lui, il avait l’impression de s’éloigner. Comme si le simple fait qu’elle veuille autant être là pour lui et se battre à ses côtés le fatiguait, lui qui n’avait pas la force de lutter. Lui qui ne voulait plus retourner sur le ring. Mais devant l’incertitude d’August quant à ce dont il avait besoin, Willow affirma qu’elle ne l’abandonnerait pas, qu’elle ne le lâcherait pas, pas maintenant. Il n’en attendait pas moins d’elle. Elle était une personne extraordinaire, et même alors qu’il s’avérait être le pire petit ami du monde en situation de crise, elle ne lui tournait pas le dos. Peut-être était-ce pour cette raison qu’August tenait à fuir aussi souvent que possible. Ça lui faisait mal de voir que Willow était prête à s’oublier elle-même, à accepter le manque de respect dont faisait preuve August en rentrant si tard et souvent ivre, en ne la touchant presque plus, en se montrant si distant. Et au nom de l’amour ? Oui, ils s’aimaient, ça ne faisait aucun doute. August ne cesserait jamais d’aimer Willow. Mais il cessait peu à peu de s’aimer lui-même, et il ne pouvait donc pas concevoir que sa petite amie l’aime quand même. « Je t'en prie. C'est le rôle d'une petite amie non ? » Oui, mais jusqu’à quel prix ? August hocha doucement la tête, soupirant. « Mais ce n’est pas tout ce que tu es. Ne l’oublie pas, ça, hein ? » Il esquissa un sourire attristé. Willow n’était pas que la petite amie d’August, Willow était une femme bien plus grande, forte et accomplie que ça. Alors si elle devait le laisser un moment pour mieux se retrouver, alors August comprendrait. Il ne pouvait que comprendre. Toutefois, l’ambiance de la soirée devint de plus en plus légère au fil du repas. Tout ce spectacle monté par la jeune femme avait finalement porté fruits, et l’ancien professeur d’histoire commençait enfin à se détendre. Même les muscles de son visage se décontractaient au point de lui donner l’air un peu moins dur, un peu moins triste. Ses sourires devenaient un peu plus vrais, et ça faisait longtemps qu’ils n’avaient pas été empreints d’autant de sincérité. Même ses paroles étaient bien moins défaitistes. « Je sais ... J'espère aussi que ça sera le cas par ce que je peux pas imaginer vivre sans toi. » Il la regarda avec le regard brillant, passant une main dans ses cheveux bruns qui tombaient sur ses épaules. Elle était la meilleure chose qui pouvait lui arriver, et il se maudissait d’être devenu ce qu’il était pendant le procès. Il voulait juste que tout se termine enfin, que son cœur cesse de se serrer à tout moment dès qu’il songeait à l’issue, au pire scénario possible. Elle aussi devait parfois se l’imaginer, en ce moment-même d’ailleurs, alors que son regard s’embuait à l’idée qu’ils ne puissent pas passer les prochaines années de leur vie ensemble. « T’es une femme forte, Will. T’es capable de tout. Avec ou sans moi. » S’il lui disait ça, August, c’était sans doute pour la préparer au pire, même s’il n’était pas encore lui-même prêt à le concevoir. S’ils tombaient tous les deux de haut le jour du verdict, ils se perdraient. Pour le moment, le couple décida de prendre une pause de nourriture, les deux ayant déjà assez mangé, bien plus que dans les derniers mois. Son estomac n’était plus habitué à une telle charge. Willow vint donc s’asseoir sur ses genoux en attendant, pour un moment d’amour, un moment de tendresse. Ils s’embrassèrent et s’enlacèrent, dans un silence qui pour une fois n’était pas lourd. « Rangeons un peu et allons dans la chambre pour manger le dessert. Je crois qu'on l'a bien mériter ! » Dans le temps de le dire, tous les ustensiles et les assiettes furent dans le lave-vaisselle, les plus gros morceaux dans l’évier, la table débarrassée, les restes rangées au frigo. Ils n’auraient pas à s’en soucier plus tard ce soir, ou demain matin. Ils se rendirent à la chambre, ce lieu où rien ne devrait les atteindre, ce lieu où ils auraient toujours dû se sentir en sécurité. « Buche au chocolat. Classique mais le chocolat c'est toujours un bon choix pas vrai ? » August sourit en attrapant son assiette. « C’est ce qu’il y a de plus réconfortant ! » Et ils en avaient tous les deux besoin, de réconfort. Ils se blottirent alors l’un contre l’autre, la tête contre le mur du bout du lit, les jambes allongées et entremêlées, leurs assiettes sur leurs genoux. « Je t’aime. Je suis impatient de poursuivre ma vie à tes côtés. » Pour le moment, sa vie était en hiatus, mais quand la machine repartirait, il ne perdrait plus de temps, August.
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| | | Invité | Sujet: Re: All I want for Christmas is you. WILLUS. 5/3/2018, 12:03 | |
| Il hocha la tête et soupira alors que je lui disais que rester à ses côtés dans les mauvais moments s'était simplement, à mes yeux, le rôle d'une petite amie. « Mais ce n’est pas tout ce que tu es. Ne l’oublie pas, ça, hein ? » Me dit-il en esquissant un sourire attristé. Je le regardais et hochais la tête, bien que je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'il essayait de me préparer au pire : que je doive peut-être apprendre à vivre sans lui un jour si les choses tournaient mal. J'esquissais moi aussi un sourire rendu triste par le fait qu'il insinuait en moi que cela était belle et bien une possibilité même si nous espérions tout deux que nous n'en arriverions pas là. " Je ne l'oublie pas. Evidement, tu compte plus que tout pour moi mais j'ai aussi mon travail que j'adore. Tu sais combien j'ai envie de devenir une grande journaliste, reconnue par ses pairs. J'ai aussi ma famille, mes amis. Alors ne t'en fais pas pour moi d'accord ? " Lui assurais-je, comme pour lui rassurer, comme pour lui dire que quoi qu'il se passait, je m'en sortirais. " Toute ma vie ne tourne pas qu'autour de toi mon cher. " Dis-je en terminant par un éclat de rire. Je venais glisser ma main sur sa joue en le regardant, ne pouvant pas empêcher ce que je ressentais pour lui d'apparaitre dans le blanc de mes yeux. Je l'aimais. Enormément. Le perdre serait douloureux car je désirais plus que tout qu'il fasse partit de ma vie pour toujours mais je n'étais plus la même que quand j'avais débarquée à sa porte, voulant refaire ma vie et changer, pour le mieux. J'étais plus forte. Je savais que je m'en sortirais, que j'avais en moi plus de ressource que je ne pourrais jamais l'imaginer et que je pouvais tout affronter, même si cela me prenait du temps. Je savais maintenant faire les bons choix, pour moi-même. Et c'était grâce à lui. Nous avions tant de projet, tant de belles choses à vivre et à construire encore tout les deux qu'imaginer que tout pourrait être réduit à néant à cause de fausses accusations était difficile à avaler. Nous gardions néanmoins l'espoir que tout rentrerait dans l'ordre, que la vérité finirait par être dite et que tout ce cauchemars prendrait fin un jour ou l'autre. Même si c'était une possibilité, je refusais encore d'imaginer que j'aurais à vivre sans lui. August me regarda, les yeux emplit d'émotion. Sa main glissa dans mes cheveux bruns. Alors qu'on se regardait dans les yeux, il était évident que nous imaginions tout les deux le pire des scénarios et que cela nous faisait mal. « T’es une femme forte, Will. T’es capable de tout. Avec ou sans moi. » Une larme solitaire coula sur ma joue alors que je le regardais toujours. Je venais alors l'embrasser avec émotion. Quand nos lèvres se détachèrent, mes doigts glissèrent dans ses cheveux. " Toi aussi tu es fort. Plus fort que tu ne le crois. Je sais que tu surmonteras tout ça. Et je serais là pour t'aider. " Soufflais-je avant de l'embrasser à nouveau. Les choses avaient beau être difficile, autant pour August, qu'entre nous deux, ce n'était qu'une passade. Je tentais en tous cas de m'en convaincre. August et moi, cela ne pouvait pas se finir comme ça, par après toute les choses que nous avions déjà vécue ensemble. Nous vivions un moment critique mais notre amour était bien là. Après avoir plus manger ce soir que ces derniers mois, on décida de ne pas tenter le diable et de faire une pause avant le dessert. On en profita donc pour ranger le tout. Cela serait ça de moins à faire plus tard ou demain matin. Nous rangeâmes les restes au frigo, on remplit le lave vaisselle et on se retrouva dans notre chambre, notre bulle. Je tendis une assiette de buche au chocolat à August avant de le rejoindre dans le lit. Rien de très rechercher comme dessert de Noel mais parfois la simplicité était le meilleur choix. « C’est ce qu’il y a de plus réconfortant ! » Je souris et hochais la tête. " C'est vrai. Rien de mieux que le chocolat quand rien ne va. " Lui dis-je. On s'installa alors l'un contre, le dos contre la tête de lit, nos jambes entremêlées tandis qu'on déguster notre part de bûche. « Je t’aime. Je suis impatient de poursuivre ma vie à tes côtés. » Je tournais la tête vers lui et je souris, le cœur un peu plus léger. " Je t'aime aussi mon amour. Le meilleur reste à venir. J'en suis certaine. " FIN.
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