| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| the starry night (ainrys) | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: the starry night (ainrys) Ven 2 Mar 2018 - 14:26 | |
| Partir sans prévenir personne n’est pas une réelle surprise lorsqu’on pense à Emrys. Lorsqu’il est parti de Londres il en a à peine averti ses amis et sa famille, ne prenant avec lui que des objets lui tenant réellement à cœur et son fils, dans l’espoir qu’une vie meilleure s’offrait à lui à quelques océans de là. Il aurait pu rester à Bowen mais il avait comme l’impression qu’il stagnait. Certes il ne buvait plus depuis quelques temps déjà, retrouvait un certain équilibre dans sa vie mais tout cela était encore bien éloigné de ce qu’il avait pu vivre avant lorsque sa femme était encore là. Une opportunité s’était présentée et il l’avait saisi. Le jeune homme avait plusieurs contacts aux Malouines par rapport à sa thèse et même si celle-ci ne portait pas directement sur ces îles mais sur l’influence de la guerre qui y eut lieu sur les relations internationales, il lui semblait normale d’y aller quelques temps. Il pensait qu’ainsi il se sentirait plus proche et pourrait peut-être recueillir des informations jusqu’alors inconnues. Après quelques mois passées là-bas, il fit un détour par Londres et Paris, pour y voir ses parents mais également discuter avec des contacts qu’il avait sur place. Toujours avec l’objectif de rendre sa thèse la plus complète possible. A présent il est de retour depuis quelques jours. Il a retrouvé un appartement, différent de l’ancien, mais au final ce n’est pas plus mal. Même si Emrys n’est pas un grand adepte du changement, il faut bien avouer que ça peut avoir du bon, surtout pour quelqu’un qui passe le plus clair de son temps chez lui. Il n’a plus ces souvenirs de soirées saoules en regardant les murs de chez lui. Le jeune professeur a également retrouvé son poste à l’université, poste qui est resté vacant durant son absence, personne ne voulant vraiment venir à Bowen pour y enseigner l’histoire. Il se fait bien tard à la bibliothèque lorsqu’il décide qu’il est temps de partir. Surtout que celle-ci va bientôt fermer, la plupart du personnel étant déjà parti et la dernière personne présente commençant à faire le tour de la salle en y éteignant les lumières laissées allumées. Emrys range ses affaires et remet en place sa chaise avant de descendre l’escalier pour se retrouver dans un long couloir désert. L’université n’est pas encore fermée mais peu sont les gens restant à cette heure tardive, si ce n’est les quelques personnes ayant des cours du soir. Il décide de s’arrêter prendre un thé à la machine avant de partir pour rentrer chez lui. Il pourrait attendre d’arriver chez lui pour en prendre un, d’une qualité bien meilleure, mais il aime profiter de ces courts instants de calme et de solitude avant de rentrer et de retrouver son fils en train de jouer avec la baby-sitter ou endormi dans son lit. Le cliquetis des pièces dans le distributeur semble résonner et rebondir tout le long du couloir, si bien qu’il a l’impression d’être entendu de tous. Une fois son breuvage bien chaud servi, Emrys va s’asseoir sur un banc, près d’une des longues fenêtres du couloir et commence à tremper ses lèvres dans ce thé à la qualité discutable. |
| | | Invité | Sujet: Re: the starry night (ainrys) Ven 16 Mar 2018 - 18:58 | |
| C'était presque devenu une habitude, me faire traîner dans les cours du soir d'une amie pour peindre, dessiner, apprendre des techniques. La première fois qu'elle m'y avait emmené, j'avais eu la mauvaise surprise de tomber sur Siam, une personne que j'évitais depuis que je m'étais réveillée chez-elle avec aucun souvenir de ce qui avait pu se passer, je m'efforçais d'effacer ce souvenir, ce réveil gênant, toute la personne qui s'en suivait. Si j'étais presque persuadée qu'il ne s'était rien passé, la dernière fois que l'on s'était croisée, elle m'avait bien fait comprendre qu'il avait pu avoir plus que ce que je pensais. Dégoûtant. À chaque fois je priais pour qu'elle ne fasse plus le modèle, que je n'ai pas à remplir ma toile de noire tellement elle m'écoeurait, je n'avais rien d'autre à peindre sur elle, elle n'était qu'une tâche. Par chance, je ne la croisais plus, peut-être qu'elle avait disparue de la ville, ce qui quelque part pouvait m'arranger. Je ne m'attardais jamais parmi les autres, je ne voulais pas faire partie de leur pseudo-club ou je ne savais comment ils s'appelaient entre-eux. Je trouvais toujours une raison auprès de mon amie pour sortir plus rapidement, pour ne pas traîner avec elle par la suite. Sans doute lâche de ma part, mais je n'allais pas me forcer à parler avec les autres. Je traînais les pattes dans le couloir, cherchant le chemin vers la sortie, autant de jours j'arrivais à me repérer, autant de nuit je perdais mes moyens, je gérais mon chemin au bruit, peut-être que la sortie se trouvait là où les gens se trouvaient, qui pouvait rester aussi tard dans un établissement ? Sûrement pas moi. Puis il n'eut plus rien, plus de bruit, pas même une parole. Le silence total et en passant, je ne pouvais distinguer qu'une personne assise sur un banc. Je passais devant lui, plantant mon regard sur lui, restant quelques secondes bloquée sur son visage. Je continuais d’avancer, ne sachant pas si je devais me sentir honteuse ou en colère. Finalement je faisais demi-tour, me plaçant face à lui, fâchée, vexée. « Je peux savoir ce qui va pas avec moi ? » Je serrais mon poing, pinçant mes lèvres. « Je sais que j’étais sans doute bizarre et angoissée à notre dîner ou j’sais-pas-comment-t’appelles-ça, mais j’pensais pas que ça avait été si terrible à tes yeux pour que tu ne m’envoies pas un message par la suite ou que tu décides de ne plus montrer un signe de vie. » Je ne lui avais rien envoyé non plus, mais plus parce que c’était encré dans ma tête que c’était les hommes qui devaient ramener un message et que je ne voulais pas lui donner des idées si j’en envoyais un. À croire que je me faisais toujours des films trop vite. « Ou tiens, c’est peut-être dans ta nature d’agir comme ça, mais fallait peut-être le préciser avant histoire que j’perde pas mon putain d'temps. » |
| | | Invité | Sujet: Re: the starry night (ainrys) Dim 13 Mai 2018 - 11:42 | |
| Le regard dans le vide, perdu, il fixe le mur devant. Un mur qui n’a rien de très intéressant. Un mur ni blanc ni beige, entre les deux. Il a cette couleur caractéristique des murs d’universités, clair pour apporter de la lumière mais pas trop non plus pour que les tâches que l’on peut éventuellement y faire ne se voient pas trop. Tout un art de décider quelle peinture choisir, il se dit que des gens hauts placés doivent avoir ce genre de discussion, que cela doit durer des heures car personne n’est d’accord, pour finalement arriver à une couleur qui ne fera pas l’unanimité. Emrys est bien content de ne pas faire parti de ce genre de comité, les réunions à rallonge ce n’est pas pour lui. Ou plutôt ce n’est plus pour lui. Lorsqu’il était à Londres, il devait faire preuve de diplomatie et parfois faire des vision-conférences avec des gens qui ne se supportaient pas et avec qui il fallait prendre de grandes pincettes sous peine de déclencher une guerre nucléaire, et ce n’est pas un euphémisme. Il distingue à peine ce qu’il se passe devant, il sent qu’une forme a troublé son champ de vision mais son regard reste vague, il ne s’en préoccupe pas. Lorsqu’il perd son mur plus d’une seconde il se dit qu’il doit y avoir quelque chose. Quelqu’un est planté devant lui. Il ne bouge que lorsqu’il entend une voix, qui semble lointaine mais pourtant qui est si proche, lui adresser la parole. Il relève la tête et et son cœur fait comme un sursaut. Le jeune professeur ne connaît pas beaucoup de monde à Bowen, les gens qu’il pourrait considérer comme proches sont quasiment inexistant alors voir quelqu’un qu’il connaît à cette heure, à l’université, à peine quelque jours après être rentré, cela a de quoi le surprendre. Aino a l’air énervé, agacé qu’il n’ait pas donné de signe de vie après leur rendez-vous. Pourtant ce n’est pas sa faute, son départ, son manque de nouvelles n’est aucunement dû à elle ou à leur rendez-vous. Il se sent un peu honteux de n’avoir rien dit mais il n’y a pas pensé, il ne s’est pas dit que c’était important, il ne pensait pas qu’elle porterait de l’importance à ce qu’il s’était passé. « Je...je n’ai pas trop l’habitude...de donner des nouvelles. » dit-il simplement comme une excuse. « J’ai eu une proposition pour ma thèse...je n’ai prévenu personne avant de partir. » Ou presque, il avait tout de même prévenu l’école de son fils et l’université mais ce n’est pas pareil. C’est plus d’ordre administratif qu’autre chose. Il lève les yeux vers elle pour la regarder avant de diriger son regard sur la partie du banc inoccupée. « Tu veux t’asseoir ? » propose-t-il en la regardant à nouveau. |
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