Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: (Conchomélia) don't kill me please! Dim 4 Mar 2018 - 16:10
Ma grossesse avançait rapidement puisque j'avais entamé le septième mois fin février. Entre la préparation de l'arrivée du bébé et les travaux à la boutique, je n'avais pas de temps à consacrer à mes amis. C'était déjà un exploit que je parvienne à accorder du temps à Jeremy alors à mes amis… je savais qu'Alec ou encore Conchobàhr ne seraient pas ravis de me voir de nouveau en couple avec Jerem. Mais contre toute attente et malgré le tsunami que fut sa relation avec Lilas, j'étais tombée sous son charme. Il m'apportait stabilité, calme et réconfort tout ce dont j'avais besoin dans l'immédiat. C'est vrai. Même pour alter ego était d'accord avec moi et sa présence bien que destructrice me semblait plus tolérable. Depuis quelques jours, depuis que la nouvelle de ma nouvelle relation avec le trafiquant s'était répandue, mon téléphone n'arrêtait pas de sonner. Entre mon meilleur ami et mon frère ainé. J'avais décidé de ne répondre à aucun des deux dans la mesure où je savais que la discussion serait pénible. Alors après avoir commencé à peindre la chambre du bébé, je décidai de me rendre au magasin de bricolage le plus proche de chez moi. j'avais beau être enceinte jusqu'aux dents, je ne voulais pas rester inactive. Alors, j'avais enfilé une salopette, n'avais pas réussi à mettre mes chaussures donc j'avais collé des tongs et attaché mes longs cheveux ronds en queue de cheval pour commencer à déambuler dans les allées. Mélodie était assise dans le siège bébé et grignotai son doudou peluche offert par Concho. J'avais momentanément laissé le chariot de côté pour écouter ses babillages d'enfant alors que je vis la couleur souhaitée en hauteur. J'ai beau faire un mètre quatre-vingt, foutre des trucs à deux mètres de haut " Faut réellement être débile " je commence à sautiller avant de voir l'escabeau. Femme enceinte de sept mois, escabeau, femme enceinte de sept mois. Je pousse un grognement avant de l'attraper pour reculer et rentrer dans quelqu'un. Oh pardon, dis-je en me retournant avant de déglutir. Mon pire cauchemar se tenait en face de moi. Concho et je me sens rétrécir d'un coup. Tu veux bien m'attraper le pot de peinture verte s'il te plait, murmurai-je d'une petite voix en tentant de dévier la conversation. Il allait sans doute me tuer. Enfin tant qu'il n'était pas au courant de ma pseudo-tentative de suicide -qui n'en était pas une- sur la falaise l'autre soir, on était ok.
Conchobáhr Rosenbach
MESSAGE : 3292 ICI DEPUIS : 06/03/2016 COMPTES : woody & jackson & isaiah & elmo & nova & oskár CRÉDITS : whovian (a) & sarasvati (s)
STATUT : célibataire, papa de Maxwell (2016), Lara (2019) et Alizée (2023), de trois mères différentes
Sujet: Re: (Conchomélia) don't kill me please! Dim 4 Mar 2018 - 21:54
Plus de nouvelles d’Amélia depuis un moment, plus d’invitations à aller chez elle pour tenir compagnie à Mélodie du même coup, plus rien. J’avais tenté de la joindre à plusieurs reprises mais elle n’avait visiblement pas reconfiguré sa boîte vocale ou alors je n’avais plus le bon numéro, je ne savais pas, mais je n’arrivais pas à la rejoindre. Et je n’avais jamais été du genre à débarquer chez quelqu’un sans y être invité, pas dans des circonstances aussi particulières. Amélia avait mentionné avoir besoin de temps pour s’acclimater à sa nouvelle vie. Peut-être était-ce ce qu’elle voulait dire par là : du temps loin de moi, du temps pour elle-même, pour se retrouver. Et il fallait que je le respecte. Je savais qu’elle était au courant de ma relation houleuse avec Lilas, et peut-être ne voulait-elle pas trop rapidement se plonger dans quoi que ce soit avec moi, même si ce n’était qu’amical. De mon côté, j’avais eu espoir que ça évolue autrement, parce que depuis mon passage en France j’avais eu l’impression que nous avions connectés d’une toute manière. Bien plus belle, bien plus simple, mais surtout très saine. Mais Amélia n’allait pas bien pour autant, et je l’avais appris d’une manière bien douloureuse pour moi qui pensais avoir une place importante dans sa vie. Jackson, l’homme qui l’avait trouvée ce soir-là prête à se jeter du haut d’une des falaises les plus meurtrières de Bowen, était un ami de Tahlia, ou quelque chose du genre. Et quand il lui en avait glissé un mot, juste comme ça, juste comme une anecdote qu’on raconte, mais qu’elle avait compris qu’il parlait d’Amélia, ma Amélia, bien évidemment qu’elle était venue vers moi. Bien sûr qu’elle m’avait tout raconté. Bowen était une petite ville, tout finissait par se savoir, Amélia aurait dû le savoir, ça. Peu importe le nombre d’années que Lilas lui avait volées, elle aurait dû savoir que tout finirait par exploser au grand jour. Qu’elle avait voulu nous abandonner, tous, le soir-même où elle m’avait laissé partir avec sa fille à un putain de festival. L’incompréhension, la colère, la tristesse, la détresse. J’étais passé par de nombreuses émotions, tentant sans relâche de rejoindre Amélia cette fois mais à chaque occasion, je me frappais à une porte derrière laquelle aucun bruit ne régnait. Je n’avais aucune idée d’où elle était. Pour passer la colère et la tristesse, je m’étais donc concentré sur mes propres projets, soit quelques rénovations de Head Ahead, et pour ça je m’étais dirigé vers la quincaillerie la plus proche du boulot pour remplir la voiture de tout ce dont j’aurais besoin avec quelques potes en construction. J’avais les yeux rivés sur mes échantillons de couleur quand une jeune femme me recula sur les pieds. « Oh ! » Lâchais-je en reculant, avant de reconnaître Amélia. « Le pot de peinture verte ? » J’eus un rictus. « Tu veux le pot de peinture verte ? » Répétais-je, avant de secouer la tête. « C’est une fucking blague ?! »
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saw a girl that I used to know, it's funny how a heart moves on. she's got a home and a family, I get the feeling she's forgotten me. people leave their mark and go like footprints in a winter snow. (@KODALINE)
Dernière édition par Conchobáhr Rosenbach le Mar 6 Mar 2018 - 3:45, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: (Conchomélia) don't kill me please! Dim 4 Mar 2018 - 22:27
Je savais bien que tôt ou tard j'allais devoir faire face à ses amis. Lilas en avait beaucoup en ville et je n'étais pas prête psychologiquement. Me taillader sur cette falaise fut sans doute la chose la plus stupide que j'ai faite depuis mon retour dans cette ville maudite. Et reprendre Jeremy dans ma vie la meilleure. Je faisais donc des emplettes en ville alors que mon amoureux dormait encore. Car oui, j'avais des sentiments pour lui. j'ignorai s'il s'agissait des hormones, des sentiments de Lilas mais je me sentais bien en sa compagnie. Mieux qu'avec Conchobàhr ? Je grogne en écoutant la voix de mon double. Celle de Concho était différente. Concho est mon ami, celui avec qui je ne coucherai jamais tandis que Jeremy était le père de mon enfant et celui avec qui j'explorai les tréfonds de ma vie sexuelle. Alors quand je me retrouvai face au premier, je me suis figée et j'ai fait les gros yeux. détournons l'attention, détournons l'attention. Mon pot de peinture. Ça me semble être une bonne idée. Tu vas y passer, regarde ses yeux. J'ose rencontrer son regard avant de dodeliner de la tête. Bah oui vu que je suis en train de peindre la chambre du bébé. Il me faut de la peinture verte. Tu es stupide. Oui pour le coup Lilas avait raison mais comment désarmocer la situation ? Tu lui expliques purement et simplement. Je prends donc une profonde inspiration. Je suis désolée de pas t'avoir appelé mais je savais que tu allais me crier dessus parce que je suis retournée avec Jeremy et… et… avec mon anniversaire, notre première année de relation plus le bébé, je n'ai pas eu le temps… T'as volontairement ignoré ses appels. Encore une fois, c'est foncièrement vrai. je tire un peu sur les manches de mon pull pour détourner le regard avant de soupirer. Bon, j'allais prendre ce pot de peinture verte moi-même. Je positionne l'escabeau convenablement avant de m'apprêter à monter dessus lorsque d'un mouvement j'envoie voler mon sac par terre. Putain Amélia. Je ferme les yeux avant de me baisser avec difficulté pour ramasser. Je vois bien l'étui qui brille. Oh mon dieu, je vais mourir, dis-je pour moi-même.
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: (Conchomélia) don't kill me please! Mar 6 Mar 2018 - 3:57
Elle me parlait comme si tout était normal. Elle agissait comme si pendant les dernières semaines, notre amitié avait été entretenue comme il le fallait. Et surtout, surtout, elle se comportait sans jamais laisser croire que quelques semaines plus tôt, elle avait voulu mourir. Évidemment, je n’étais pas un sans cœur, je n’étais pas insensible, je m’étais d’abord inquiété pour Amélia quand j’avais appris l’état de détresse dans lequel elle se trouvait sans doute. Je m’en inquiétais encore, d’ailleurs, ça n’était pas le genre de sentiment qui s’envolait en fumée, pas même si c’était plutôt la colère qui rageait présentement en moi. Toutefois, je ne pouvais pas me montrer aussi léger qu’elle, là, alors qu’on se retrouvait après autant de temps de silence radio de sa part. J’avais réellement cru que face à Amélia, je n’aurais plus à vivre ces montagnes russes, ces changements d’attitude, ces moments d’incertitude. Je m’étais encore fait avoir. « Tu dis ça comme si je devais être au courant. Que tu peinturais la chambre du bébé. Mais comme j’ai pas de nouvelles de toi depuis ton anniversaire, excuse-moi d’être un peu dans l’ignorance, hein. » Répondis-je. Elle prit une profonde inspiration, et s’excusa de ne pas avoir appelé. Elle avait peur que je lui crie dessus parce que … parce qu’elle s’était remise avec Jeremy ?! Je fronçai les sourcils, un mouvement de recul avec ma tête signifiant que je n’avais aucune idée de quoi elle me parlait. « T’es … t’es de retour avec Jeremy ? Mais … y’a un mois tu me disais que tu ne lui faisais pas confiance, que c’était Lilas qui l’aimait et pas toi, que tu ne le voulais plus dans ta vie … elles sont passées où toutes ces paroles ? Comment ça a pu changer aussi vite ? » What the fuck, pensais-je. Soit c’était lui qui avait un fort pouvoir de persuasion, soit c’était Lilas qui rôdait encore dans les parages, là-dedans, entre les deux oreilles de la rouquine. Elle s’empara alors de l’escabeau, ne pensant décidément qu’à son pot de peinture verte. Elle n’avait même pas posé un pied sur la première marche que son sac tomba par terre. Amélia ferma les yeux et se baissa pour le ramasser. « Tu vas pas mourir. » Je me penchai pour ramasser son sac et l’aider à se relever, ne manquant pas d’ajouter : « À moins que tu planifies encore de me laisser derrière avec Mélodie pour aller te tirer de c’monde ? » Mais à quoi pensait-elle, bon sang ? Certainement pas à son pot de peinture verte, cette fois-là, parce que clairement elle n'avait alors pas l'intention de la peinturer, la chambre du bébé. Ni de lui donner une chance, à ce bébé. Et à elle-même.
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