i'll kill you + kol

Tallulah marchait tranquillement dans la rue en direction de son travail. Elle ne se pressait pas, elle arriverait en retard comme tous les jours, se glisserait entre les bureaux jusqu'au sien en passant inaperçu puis elle continuera à rien faire jusqu'à ce que l'article qu'elle doit écrire devienne très urgent. Elle déteste son boulot mais elle a besoin de cet argent pour payer son loyer et acheter les vêtements dont elle rêve tant. Si elle n'avait pas ses besoins primaires (selon elle), elle ne s'embêterait pas à travailler là-bas. Seulement elle ne trouve pas de poste disponible dans des journaux plus intéressants.
La demoiselle jette des coups d’œil aux boutiques tout en buvant son café latte, elle ne peut pas s'en empêcher, c'est plus fort qu'elle. Les boutiques et boire du café en allant travailler, une habitude qu'elle apprécie beaucoup. Et puis elle a bien besoin de ça pour affronter une journée ennuyeuse de travail. Tandis qu'elle admire une magnifique robe dans une vitrine, elle continue à marcher, sans regarder en face d'elle. Évidemment, elle rentre dans quelqu'un. Le contenu de son café virevolte, il y a sur ses habits mais aussi sur ceux de la personne dans qui elle vient de rentrer. Voilà son beau chemisier fichu, elle va devoir passer une heure à le laver. « vous pourriez faire plus attention ! » s'exclame-t-elle alors qu'elle est la source de l'accident. Mais Tallulah est une hypocrite de mauvaise foi, elle préfère rejeter la faute sur les autres plutôt que sur elle-même.

Tallulah ne se remettait toujours pas d'avoir tâché son chemisier et d'être rentré dans cet homme qui en plus en remettait une couche. Il n'est tout de même pas un impulsif, ou en tout cas pas énormément, sinon ça aurait pu finir en bataille au milieu de la rue. La demoiselle est une sorte d'experte en scandale et arrive très bien à se faire remarquer. Il lui rappela tout de même que se fut elle qui provoqua l'accident et non lui, tout cela parce qu'elle observait cette robe dans la boutique qui semblait lui appartenir, selon ses dires. « c'est une habitude de rajouter des possessifs devant les mots ? » lui demanda-t-elle amère. Elle avait bien compris que c'était sa robe, sa boutique, bientôt il va lui dire que c'est sa chemise ! Histoire de se calmer quelques secondes, elle se rendit dans la poubelle la plus proche pour jeter son café de malheur. Elle revint ensuite se placer devant le jeune homme avant de lui demander « vous n'avez rien qui pourrait arranger l'état de mon chemisier ? Je ne peux quand même pas aller travailler dans ces conditions. » Le pauvre il n'avait rien fait et voilà qu'il se faisait engueuler. Lui aussi était tâché mais elle s'en fichait pas mal, surtout si la boutique était vraiment la sienne, il n'aurait qu'à prendre une chemise de rechange dedans.

Elle est exécrable, comme souvent, donc dit des choses peut sympathique à son interlocuteur qui a l'air de s'en amuser et lui rétorque sur le même ton en disant qu'il met des possessifs lorsque les choses lui appartiennent. En vérité elle est un peu jalouse en fait, parce que s'il possède vraiment cette boutique, qui n'est pas, soit dit en passant, une petite boutique sans intérêt. Elle aimerait tellement avoir une boutique aussi chic, travailler dans la mode, elle en rêve, mais malheureusement, elle est journaliste financière. Il ajoute ensuite qu'avoir renversée ce café est comme un service, lui disant que le pêche lui va mieux que la corail, couleur qu'elle porte aujourd'hui. Elle ne peut s'empêcher de lui jeter un regard noir et de lever les yeux au ciel. Ok ce type travaille dans la mode, mais ce n'est pas une raison pour lui donner des conseils stylistiques, comme si elle ne savait pas s'habiller. « occupez vous plutôt de votre chemise avant de venir me conseiller sur la couleur de la mienne. » dit-elle avant d'entrer dans la boutique pour pouvoir enfiler quelque chose de plus présentable qu'un chemisier tâché. Le jeune homme retira ensuite sa chemise et Tallulah se demanda s'il faisait naturellement ou bien pour tenter de l'amadouer. Elle ne voulait pas se laisser avoir, elle ne jeta donc aucun regard vers le torse du jeune homme, même si elle aurait bien aimé voir ce qui se trouvait en dessous de la chemise, elle avait déjà deviné des muscles au dessus du tissu. Le jeune homme choisit deux robes puis les lui présenta en lui demandant s'il pouvait obtenir son nom en échange de ces robes. « vous l'aurez seulement si vous mettez une chemise. » dit-elle avant d'aller dans une cabine d'essayage pour enfiler une robe. Pile sa taille, au moins il avait l’œil pour ça, il ne lui avait pas demandé sa taille, en même temps on ne demande pas la taille d'une femme. Elle sortit finalement de la cabine et se regarda dans la glace. Elle passa ses cheveux par dessus son épaule pour qu'il comprenne qu'il fallait qu'il lui attache la robe. Elle aurait bien aimé se débrouiller seule mais elle n'est pas contorsionniste.

• Je voyais bien dans les yeux de la jeune femme que j'avais piqué son orgueil de femme en passant mon commentaire sur son chemisier. Je pouvais être une vrai vipère quand je le voulais et cette jeune femme me donnait
  envie de sortir le pire en moi. Son regard noir m'amusait plus qu'autre chose. Elle m'évoquait plutôt un chaton qu'une tigresse. «  Ne vous inquiétez pas pour mon vêtement, je m'en débarrasse à l'instant si cela vous gêne. » Dis-je en appuyant sur mon accent britannique. Tout juste entré que j'avais envoyé ma chemise valser plus loin. La brunette semblait légèrement mal à l'aise de me voir torse nu donc je ne m'étais pas couvert. J'étais assez confident de mon corps donc je pouvais me permettre de déambuler à la recherche d'une robe parfaite. Chose faite, je m'étais rapproché du chaton enfin de lui donner les vêtements et d'obtenir son nom. « Si ce n'est que ça! » Mettre une chemise contre son nom ce n'était pas chère payé. Rapidement, j'avais enfilé une chemise bleu marine aux boutons or.  La jeune femme était sortie avec la première robe qui je devais avouer, lui allait à la perfection. Je terminais d'attacher mon propre vêtement avant de mon consacrer à celui de la brune. Évidement, je prenais mon temps. « Et ce nom. » Chuchotais-je tout près d'elle. « Je serais bien curieux d'apprendre où alliez-vous avec tant d'aplomb. » Rajoutais-je.

Tallulah trouvait l'inconnu particulièrement désagréable et arrogant, tout ce qu'elle déteste mais ce qu'elle est également. Lorsqu'elle sortit de la cabine pour qu'il lui attache sa robe, elle fut ravie de voir que lui aussi avait enfilé quelque chose, à croire qu'il voulait réellement connaître son nom. Rien de très original, une chemise bleue marine, mais elle trouvait que celle-ci lui allait bien et parfois rien ne vaut les classiques. Elle ne crache jamais devant une petite robe de noire. Il se plaça finalement derrière elle pour finir d'attacher sa robe, tout en prenant son temps, ce que Tallulah trouvait tout à fait exaspérant, tout comme le fait qu'il lui chuchote à l'oreille. Bon, d'accord, il y a plus exaspérant, surtout qu'il n'est pas moche non plus, mais elle est comme ça, exaspérée pour tout. Lorsqu'il eut terminé, elle se retourna finalement pour le regarder. « Tallulah. Alors heureux ? » dit-elle avant qu'il ne lui demande, avec curiosité, où elle se rendait avant que son chemisier ne soit ruiné. « effectivement vous êtes bien curieux. Mais pour votre information, je me rendais à mon travail. » dit-elle avant de se retourner pour se regarder dans la glace. « et vous alors, c'est quoi votre nom ? »

• Provoquer cette jolie brune se relevait être un jeu d'enfant. Je pouvais facilement lire l'exaspération dans chacun de ses traits alors que je fouillais mon esprit dans le but de trouver d'autres remarques. « Enchanté. Effectivement, il ne me fallait que votre nom pour mon bonheur. » Je lui adressais l'un de mes classiques sourires en coin tout à fait charmant. « Vous ressemblez à une crème glacé napolitaine. Retournez dans cette cabine. » La robe ne lui allait pas si mal que ça, même qu'elle lui allait bien sauf que je n'étais pas satisfait du rendu. La deuxième robe serait beaucoup mieux pour les couleurs. « Et vous travaillez dans quel blanche? Politique? Gestion? Journalisme? » Un caractère comme le sien devait surement servir un travail émotionnellement difficile. Tallulah me demandais mon nom, surpris je relevais un sourcil avant de lui prendre les épaules et la retourner vers le comptoir. Écrit sous le nom de la marque, reposait dans une jolie calligraphie Franchise de Kol Hunter Butterworth. « Je suis effectivement Kol. » Je glissais un 5cm du fermoir de la robe pour qu'elle se change.

Tallulah se rendait bien compte qu'il faisait tout pour l'agacer et ça fonctionnait, seulement elle n'a absolument pas envie qu'il gagne à ce petit jeu. Elle est assez mauvaise perdante alors vaut mieux la laisser gagner, même si elle n'apprécie pas non plus cela. Le mieux est donc encore de ne pas jouer avec elle, quelque soit le jeu et l'enjeu. Lorsqu'il lui répondit avec un charmant sourire qu'effectivement, le nom de la jeune femme fait le bonheur du blond, la demoiselle répondit à son sourire en ayant l'air sincère, ce qu'elle arrive très bien à faire puisqu'elle a une très longue pratique du mensonge.
Il continua en la comparant à un dessert et elle ne sut pas vraiment quoi répondre, ne sachant pas s'il s'agissait là d'un compliment ou non mais elle penche plutôt pour le non.
Toujours aussi curieux le jeune homme lui demanda dans quel domaine Tallulah travaille. Il semblerait qu'il soit assez bon en devinette puisqu'il dit son domaine parmi les propositions. « je suis journaliste effectivement mais pourquoi cela vous intéresse-t-il autant ? » demanda-t-elle curieuse elle aussi.
Lorsqu'elle lui demanda son nom, il lui attrapa les épaules pour la tourner vers le comptoir où son nom est inscrit : Kol Hunter Butterworth. « c'est votre nom ? Quelle déception ! » dit-il en faisant une mou déçue avant de se retourner. Elle s'attendait à quelque chose d'un peu plus à la James Bond. Oui elle rêve un peu parfois. Au moins ce n'est pas lui qui fera des blagues sur le nom de la demoiselle, vu le sien, elle pourra lui répliquer bien des choses. Il commença ensuite à baisser la fermeture de la robe de la jeune femme pour qu'elle puisse se changer. Tallulah rentra donc dans la cabine pour essayer une nouvelle robe. Elle trouve ça bien plus amusant que d'aller travailler. Le shopping est l'un de ses passes temps favoris ! Elle ressortit donc quelques minutes plus tard avec la nouvelle robe.