#2312 (blackpanda) dancing in the dark

Cela fait déjà cinq minutes que tu tournes en rond dans l'appartement, seule. Rory n'est pas là et heureusement parce que tu n'es pas prête à lui parler de ce problème. Tu ne sais même pas si tu te sens prête d'en parler à Jackson mais il a le droit de savoir. Il est concerné après tout. Tu attrapes ton téléphone et lui envoies un sms pour qu'il te rejoigne au plus vite. Tu ne veux pas lui faire peur mais tu veux être fixée le plus rapidement possible. Tu as acheté un test de grossesse quelques minutes avant de rentrer mais tu n'as pas eu le courage de le faire toute seule. Et puis, tu essayais de te convaincre que ce n'était qu'une fausse alerte, que tout ça n'était pas possible. Vous vous êtes toujours protégés avec Jackson et cela ne fait pas longtemps que tu as perdu ta "virginité" avec lui. Même si depuis, l'appel de vos corps a été souvent plus fort que tout, tu n'as pas encore énormément d'expérience. Ce serait complètement dingue d'être enceinte après quelques fois seulement. Ce n'est possible. Tu te le répètes en boucle, comme un mantra mais ça ne te calme pas. Une fois qu'on sonne à la porte, tu t'empresses d'aller ouvrir, dévoilant Jackson, les traits tirés par l'inquiétude. Tu l'invites à entrer, déposant un rapide baiser sur ses lèvres. Tu ne sais pas comment aborder le sujet alors tu soupires un grand coup puis te lances. « Je... je suis peut-être enceinte, Jax. » Tu n'avais jamais eu de retard dans tes règles jusqu'ici, c'était plutôt alarmant. « J'ai pas encore osé faire le test, j'ai trop peur... » Peur qu'il soit positif surtout, tu n'es pas prête à être mère et surtout, tu ne peux pas l'être. Pas avec tes études, pas avec ton internat. Ce n'est pas possible. Tu te laisses tomber sur le canapé, mettant ta tête entre tes mains, perdue.

Voilà quelques temps que vous étiez rentrés des Maldives. Cela vous avait fait un bien fou. Mais aujourd'hui, surpris par un de ses messages, elle t'avait demandé de venir chez elle pour qu'elle te parle. Inquiet, tu ne savais pas de quoi il s'agissait alors tu t'empressais de faire le chemin jusqu'à chez ta belle. Te voilà, quelques minutes plus tard, devant sa porte. Lorsqu'elle t'ouvrit, elle aussi semblait inquiète. Un simple baiser sur tes lèvres et elle t'invita à rentrer. Zoé n'arrêtait pas de tourner en rond dans l'appartement pendant que tu étais assis sur le canapé. Alors qu'elle reprenait son souffle, tu attrapas une de ses mains avant qu'elle ne pu dire quoique ce soit. Boum. Enceinte. Quoi ? Comment ? Tu ne comprends pas. « Enceinte ? » dis-tu en la fixant du regard. Ta main lâcha la sienne, ainsi que son regard. Elle n'osait pas faire le test. Elle avait peur de le faire. C'est quelque chose que tu pouvais comprendre. Mais devenir père, était une des plus belles choses qui pouvait t'arriver. « Il faut que tu en fasses un, tu veux que j'aille à la pharmacie ? » demandas-tu en te levant d'un bon, ne laissant transparaître aucune émotion sur ton visage.

Tu es incapable de dire si la réaction de Jackson à cette nouvelle est positive ou négative. Rien ne transparaît dans ses paroles ni dans son comportement. Evidemment, il semble étonné mais qui ne le serait pas ? Ce n'était absolument pas prévu au programme qu'un petit pois vienne se loger dans ton corps. Maintenant que tu y penses, tu adorerais porter l'enfant du jeune Blackhood mais pas maintenant. C'est trop tôt et surtout peu réalisable au vu des études que tu fais. Il serait impensable de continuer ton internat tout en étant enceinte. Ce n'est juste pas le bon moment et c'est pour cette raison que tu paniques complètement. « J'en ai volé un à l'hôpital. » Murmures-tu avec un faible sourire. C'est l'avantage de travailler dans un hôpital, pas besoin de passer par la pharmacie pour ce genre de choses. Donc aucun risque que quelqu'un te voit en train d'acheter un test et bien heureusement. « Je sais que je dois le faire mais qu'est-ce qui arrivera s'il est positif ? » Demandes-tu en soupirant et en t'approchant de ton petit-ami. Tu veux en savoir plus sur l'état d'esprit de Jackson, tu veux savoir comment il envisage la chose et surtout, s'il l'envisage comme toi. C'est à dire, pas du tout. Pas d'enfant, pas maintenant.

Arrivée chez la belle brune, tu étais déjà face à un problème. Comment ça enceinte ? Jamais tu ne penserais que cela t'arriverais aussi tôt, que tu deviendrais papa un jour même. Alors tu ne laissais transparaître aucune émotion mais au fond tu ne savais même pas quelle pensée avoir. Être heureux ? Être déçu ? L'incompréhension. C'était ton état d'esprit. Alors tu te précipitas à te lever pour lui demander si elle voulait que tu ailles chercher un test. Non, elle en avait piqué un à l'hôpital. L'avantage d'avoir une copine interne. Qu'est-ce qu'elle pourrait en penser dans tout ça ? Tu savais au fond de toi, qu'elle ne vouait pas avoir un enfant de si tôt. Ses études de neuro, sa vie à l'hôpital. Déjà pour te voir, c'était compliqué alors un enfant serait encore plus compliqué à gérer. « Mon coeur, tu veux faire quoi si ce test est positif ? » demandas-tu en te posant devant la jeune femme et en lui tenant les mains. Toi, tu rêvais d'avoir un gamin. Encore plus avec elle, celle que tu considérais comme la femme de ta vie. Jamais de la vie tu ne voudrais qu'elle avorte si elle était réellement enceinte, jamais de la vie tu ne voudrais tuer cet enfant qui grandit en elle et qui serait ton enfant. Mais tu voulais quand même avoir son avis, son point de vue de la chose. Même si tu te doutais amèrement de la réponse qu'elle allait te donner que cette dernière n'allait pas te plaire.

Ce que tu désires faire si le test s'avère positif ? Tu n'en as aucune idée, vraiment aucune idée. C'est le chaos dans ta tête et dans ton coeur. Ton coeur et ton cerveau ne fonctionnent plus en harmonie à présent. L'un te crie d'avorter, l'autre de garder l'enfant. Si le test s'avère positif, ce sera sans aucun doute un enfant né d'une belle histoire d'amour, d'un amour sincère et fusionnel. Mais à côté de ça, serait-ce une vie pour lui, de ne jamais voir sa mère et pour toi, de culpabiliser de ne jamais être là ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus. « Je ne sais pas Jax... » Dis-tu en soupirant et en prenant ta tête entre tes mains. « Tu sais bien que ce n'est pas le bon moment pour moi. Je ne peux pas élever un enfant en étant interne et encore moins être enceinte et être interne. Je ne veux pas renoncer à ma carrière... » Mais en même temps, tu n'as pas envie de renoncer à cet enfant non plus. « Mais je sais que cet enfant serait le fruit d'un amour inconditionnel et ça, ça n'a pas de prix. » Tout le monde n'avait pas cette chance, cette chance de rencontrer et trouver son âme soeur. Et si tu ne parviens plus à avoir d'enfants par la suite ? Que se passerait-il ? Tu soupires, sentant toujours cette boule dans ta gorge. « Qu'est-ce que tu veux faire, toi ? » Demandes-tu finalement, espérant que Jackson trouvera une solution acceptable pour vous deux. Car toi, tu en es incapable.

Tu tombais dénue ce soir, tu ne savais plus où donner de la tête. Ta conscience se taisait, ton cerveau s'arrêtait de réfléchir et tu étais face à une femme qui ne savait que faire si son test de grossesse s'avérait positif. Face à elle, tu lui demandas alors ce qu'elle voudrait faire. Elle ne savait pas... Très bien, vous n'êtes pas aidé dans cette histoire. Voilà, Zoé l'avait dit. Elle ne voulait pas renoncer à sa carrière, elle ne voulait pas être interne et enceinte en même temps. Très bien, tu pouvais le comprendre mais tu avais envie d'avoir un enfant et avec la femme que tu aimes serait le mieux. « Je peux comprendre » soufflas-tu en baissant la tête. C'est vrai, tu pouvais comprendre mais tu ne voulais pas que cela se passe comme ça. C'était hors de question, de laisser cet enfant mourir à l'intérieur d'elle. Le fruit d'un amour inconditionnel. Ta tête se releva d'un coup, un rictus éclaira ton visage. C'était ça, c'était l'amour inconditionnel que vous vous portiez qui t'empêchait de contredire la future médecin. « Tu connais déjà la réponse, commenças-tu en la regardant dans les yeux. Moi je voudrais garder cet enfant. Mais on ne peux parler de rien tant que ce test n'a pas été fait » finis-tu aussi rapidement que tu avais commencé. C'est vrai, vous déblatériez sans savoir si le test était positif ou négatif. Alors il fallait qu'il soit fait, au plus vite pour que vous soyez fixé.

« Tu... voudrais le garder ? » Demandes-tu, étonnée et complètement perdue. Tu ne savais pas que Jackson se sentait prêt pour ces choses-là, vous n'en aviez pas vraiment parlé jusqu'ici. Mais il faut dire que, même si vous vous connaissez depuis presque toujours, votre relation amoureuse est plutôt récente. « Tu as raison, je vais le faire. » Dis-tu en hochant la tête, déterminée. Tu sors donc le test de ton sac, ouvrant la boîte, les mains tremblantes. Tu soupires puis te diriges vers la salle-de-bains pour réaliser ce fameux test de grossesse. Comme indiqué, tu fais pipi dessus puis reviens vers le salon où Jackson t'attend. Vous patientez le temps que le test détermine si un petit être grandit en toi ou non. Après quelques minutes, la nouvelle tombe : négatif. Tu sens une vague de soulagement te submerger mais tu peux lire sur le visage de ton petit-ami que c'est différent pour lui. Qu'il est même presque... déçu ? « Comment tu te sens ? » Demandes-tu finalement après avoir jeté le test de grossesse à la poubelle et l'avoir rejoint au salon. Tu t'installes à ses côtés, posant ta tête sur son épaule, complètement soulagée par la nouvelle.

Bien sûr, que tu voulais le garder. il n'y avait même pas d'autre question à poser. Tu avais bientôt la trentaine, tu n'étais pas marié sans enfant. « On verra ce que te dis le test » finis-tu par avouer, impassible devant ta belle. Ta bien aimée partie aux toilettes, pour effectuer le test et toi, pendant ce temps là, tu faisais les cent pas dans son salon en attendant ce que tu pourrais bien dire à ta famille. Je vais être papa ? Non ça se trouve, Zoé n'est pas enceinte. J'ai trente ans et je suis encore qu'un simple gars qui n'est pas marié et n'a pas d'enfant. A ton âge, ton frère avait déjà eu ta nièce et était déjà marié. Tu te sentais mal de ne pas avoir été à la hauteur de ton grand frère. Zoé revint au salon avec le test, vous le posiez sur la table en attendant la réponse. Tu t'étais assis sur le canapé, avec ta jambe droite qui n'arrêtait pas de vibrer, ton visage dans tes mains. Surement que Zoé ne t'avait jamais vu comme ça et tu ne pouvais pas cacher tes émotions. Voilà le résultat. Tous les deux, vous vous précipitiez dessus comme des enfants et un soulagement s'empara de vous. Enfin pour toi ce n'était pas un soulagement, c'était plus une déception. Comment tu te sens ? Mal, horriblement, tu aurais aimé avoir un enfant, surtout avec la femme de ta vie. Toujours ta tête entre tes mains, tu ne savais pas comment réagir et tu ne voulais pas lui faire peur. Elle avait posé sa tête contre ton épaule. « Je ... je sais pas... » ajoutas-tu lorsqu'elle te demanda comment tu te sentais. C'est vrai, tu ne savais pas quelle sensation tu pouvais ressentir.

Tu jettes un coup d’œil vers Jackson lorsque tu lui demandes comment il se sent. Il n’a vraiment pas l’air soulagé, comparé à toi et c’est bien ça qui t’inquiète. Ses mains entourent son visage et tu ne peux donc pas décoder ses émotions. Tu relèves la tête, essayant de capter son regard. « Tu voulais le garder, n’est-ce pas ? » Dis-tu plus bas. Tu constates que Jackson tenait beaucoup à l’idée d’avoir un enfant avec toi et même si tu trouves ça merveilleux, tu sais aussi que c’est trop tôt pour toi et impossible. « Tu veux fonder une famille, maintenant, Jax ? » Oses-tu demander afin d’être fixée sur les vraies intentions de ton petit-ami. Tu ne veux pas l’empêcher de construire une vie de famille, tu veux juste qu’il patiente encore un peu mais tu ne sais pas s’il s’en sent capable. « Je suis désolée si je ne peux pas t’offrir ce que tu désires maintenant. » Ajoutes-tu en sentant une boule se former dans ta gorge et en sentant l’émotion te gagner.

Ta moitié était soulagée, elle. Toi, tu ne savais quoi penser de cette situation. Dans ta vie, si un de tes souhaits les plus chers étaient d’avoir un enfant, tu aimerais qu’il se réalise avec Zoé. Ce faux espoir venait de faire écrouler tout ce que tu avais pu imaginer pendant les quelques minutes de panique qu’elle venait de t’offrir. « Je sais pas ce que je veux Zoé » dis-tu, toujours ta tête entre tes mains. Tu étais dans un moment de panique. Jamais tu ne te permettrait de t’énerver pour une chose pareil. Mais tu bouillonnes intérieurement. Est-ce que tu veux fonder une famille ? « Bien sûr mon coeur, que je veux fonder une famille, lachas-tu comme une bombe en te levant brusquement. Je rêve d’une famille avec toi, j’ai 29 ans et je suis toujours ce pauvre mec de Chicago qui ne réussit pas ce qu’il veut dans sa vie » avouas-tu à la belle brune. Voilà, tu avais avoué tes plus profonds secrets alors autant continuer. « Je sais que tu ne peux pas, enfin pas de suite. Mais je rêve d’une famille depuis que mon frère a construit la sienne. J’ai l’impression d’être un looser, de pas réussir à avoir ce que je veux. Non, je ne t’en veux pas, je ne veux pas que tu penses ça, je suis juste déçu du résultat » dis-tu dans ton élan de confidence. Oui, c’était un pur moment de faiblesse que tu n’arrivais pas à gérer mais tu allais finir par craquer à un moment donné, et c’était le moment propice pour cela. Enfin, c’est ce dont ça en avait l’air. « Zoé, je suis tellement perdu dans ma vie » dis-tu avant d’une larme ne roule sur ta joue. Ca y est, la faiblesse de l’homme était de sorti et tu ne pouvais rien y faire. Cette femme, tu l’aimais de tout ton coeur, tu voulais finir ta vie avec elle, tu voulais te marier avec elle, avoir des enfants avec elle mais là, il fallait que tu lui avoues tout. « Mais ne le prends pas pour toi, je comprends ton choix, et je le respecte par ce que je t’aime » finis-tu par dire à ta douce en essuyant la larme sur ta joue d’un coup de manche en la regardant dans les yeux. C’est vrai, tu l’aimais et tu pouvais faire toutes les concessions du monde pour cette fille.

Tu fronces les sourcils lorsque Jackson t'affirme ne pas savoir ce qu'il désire. Tu as plutôt l'impression du contraire, toi, au vu de sa réaction. Tu as l'impression qu'il rêvait d'avoir cet enfant contrairement à toi. Ce n'est juste pas le bon moment sinon, toi aussi, tu rêves de fonder une famille avec lui et de vieillir à ses côtés. Evidemment que tu désires tout ça, mais c'est juste bien trop tôt à tes yeux pour ça. Lorsque le ton monte, tu as un mouvement de recul, ne comprenant pas bien la réaction de ton petit-ami. Il savait d'avance que tes études prendraient du temps tout comme il savait que votre vie à deux commencerait un peu plus tard. Mais à présent, ça ne semble plus convenir à Jackson. « Ce pauvre mec de Chicago ? » Répètes-tu sans comprendre. Tu ne comprends pas pourquoi Jackson pense ça de lui. Il n'a aucune raison de le faire. Tu te lèves, t'approchant pour prendre son visage entre tes mains afin que ses yeux se posent sur les tiens. Tu veux qu'il lise tout l'amour et toute la fierté que tu éprouves à son égard. « Tu n'es absolument pas un pauvre mec Jax. Tu es merveilleux, attentionné, généreux, beau comme un Dieu, faut-il encore que je continue ? » Il a tellement de qualités que tu ne pourrais pas toutes les nommer. C'est l'homme de ta vie, à tes yeux, c'est la plus belle personne que tu connaisses. « L'âge n'a pas d'importance mon coeur... Ce n'est qu'un nombre. Je te promets qu'on aura cette vie tous les deux mais je te demande juste de patienter encore une petite année. Qu'est-ce que c'est, un an, finalement ? » Demandes-tu en haussant les épaules. A tes yeux, un an ce n'est plus rien mais c'est sûrement parce que tu viens de passer dix ans sur les bancs de l'école. Alors une année de plus ou de moins... « Jax... je ne veux pas que tu pleures. Je suis tellement désolée... » Murmures-tu en le prenant dans tes bras. Tu t'en veux d'avoir réagi de la sorte et que Jackson se sente de cette façon. Tu ne sais pas si tu es responsable ou non mais tu détestes le voir comme ça. « C'est pas vraiment un choix... enfin c'est plus une prise de décision raisonnable. Mais si je pouvais commencer à fonder une famille avec toi maintenant, je le ferais sans réfléchir. Crois-moi. » Dis-tu en soutenant son regard pour qu'il lise toute la sincérité dans celui-ci. « Je t'aime tellement. » Ajoutes-tu en posant ta tête contre son torse.

Depuis un certain temps, tu remettais toute ta vie en question. Tu avais bientôt 30 ans, tu étais perdu dans ce que tu faisais. Tu aurais aimé tout plaquer, rentrer dans le Michigan, revoir ta famille. Mais non, tu avais cette femme. Cette femme que tu aimais plus que tout et que tu ne quitterais pour absolument rien au monde. Mais voilà, toi tu avais envie de fonder une famille, tu avais envie de vivre une vie bien rangée. De toutes façons, même professionnellement parlant tu n'étais pas satisfait. C'était deux boulots que tu enchaînais. « Ce pauvre mec qui réussit pas sa vie » dis-tu simplement à la jeune femme. Un souffle s'échappa de ta bouche à cet instant, mais tu ne lui en voulais pas à elle, c'était toi qui était borné comme ça. Zoé te fit un nombre déloge à ton égard, ce qui ne pu t'empêcher de te faire sourire légèrement. « Ce n'est rien, un an » finis-tu par avouer lorsqu'elle te demanda d'attendre un an de plus, afin qu'elle ai finit ses études, que vous soyez enfin dans une situation stable. Une larme s'était niché sur ta joue, comme l'homme faible que tu pouvais être lorsque tu pensais à ton avenir et à ta vie. Mais jamais la brune ne t'avait vu comme ça, et jamais tu n'aurais cru qu'elle le remarquerait. Tu savais très bien ce qu'il vous poussait à attendre, les études de neurologie. Quelque chose que tu peux comprendre après tout. « Je t'aime » finis-tu par dire lorsqu'elle posa sa tête contre toi. Tu avais séché la larme qui avait roulé le long de ta joue lorsqu'elle t'avoua vouloir fonder la famille dont vous rêviez au plus vite, et qu'elle te voudrait à ses côtés toute sa vie. Tu relevas la tête que la jeune femme avait niché dans ton cou d'un coup de main par le menton et tu déposas tes lèvres sur les siennes. « Je réfléchis beaucoup en ce moment, ne m'en veut pas de péter les plombs de temps à autre » concluas-tu en reposant tes lèvres sur celle de la belle brune en intensifiant un peu plus longtemps ce baiser.

Tu ne comprends pas d'où vient ce manque de confiance en soi chez Jackson. Pas alors qu'il possède presqu'à lui tout seul toutes les qualités du monde. D'ailleurs, tu ne tardes pas à en énoncer quelques-unes afin de lui faire voir ce que tu vois, toi, de tes propres yeux en le regardant. Mais ça ne semble pas le convaincre et ça te touche beaucoup de le voir si vulnérable. En règle générale, c'est lui qui est le plus courageux de vous deux, lui qui panse tes plaies, lui qui est toujours le plus fort. Mais aujourd'hui, tu découvres une certaine vulnérabilité chez Jackson encore inconnue jusqu'ici. Tu connaissais déjà son côté sensible mais tu ne pensais pas qu'il se sous-estimait de la sorte. « Tu enchaînes deux boulots, tout le monde n'en serait pas capable... Pourquoi penses-tu cela ? » Demandes-tu, les sourcils légèrement froncés. Tu hoches la tête en signe d'approbation lorsque Jackson affirme qu'un an ce n'est rien. Vous passerez une belle année, rien que tous les deux et puis, vous commencerez à créer votre futur ensemble. Tu en es persuadée mais en attendant, il vous faudra être patient. « Au moins je t'aurai pour moi toute seule. » Rétorques-tu avec un sourire satisfait aux lèvres. « Moi aussi mon coeur. Tellement, tu n'as pas idée. » Murmures-tu en te blottissant davantage contre lui. C'est Jackson qui relève finalement ton visage pour affronter le sien ou plutôt pour retrouver ses lèvres. Tu fermes les yeux quelques secondes, savourant juste l'instant présent. Après ce baiser prolongé, tu demandes, le regard légèrement inquiet : « Qu'est-ce qui te pousse à remettre ta vie en cause de cette façon ? » Il doit bien y avoir un élément déclencheur, non ? Tu ne comprends pas d'où vient cette pression qu'il se met constamment sur les épaules. « On passe tous par-là un jour ou l'autre je pense mais tu ne dois pas douter de tout et encore moins de toi. » Ajoutes-tu en prenant appui contre le canapé où vous êtes à nouveau posés.

Ca y est, la crise d'angoisse de la trentaine était arrivé plus tôt que tu ne le pensais. Le manque de confiance en toi, la perte de tes moyens ou bien la confession de tes pires cauchemars. Zoé n'avait pas idée, ce qu'il se passait dans ta tête n'était pas tout beau tout rose malheureusement. Mais il fallait un jour que cela sorte et que tu lui fasse part de tes doutes. « Justement, j'ai deux boulots, je ne sais pas quelle est ma voie ! Je ne sais pas lequel est le mieux pour moi... » avouas-tu à ta dulcinée, la voix tremblante. C'est vrai, cela faisait parti de tes plus gros doutes. Certes Zelda t'avait trouvé un autre boulot qui te plaisait beaucoup, mais tu ne savais même plus lequel fallait le mieux pour toi, dans lequel tu te sentais le mieux. Tu doutais, tout le temps, toute ta vie. Même avant de te mette avec Zoé tu avais douté. Douter que tes sentiments ne soient pas réciproques, douter que tu ne sois pas assez bien pour elle. Même la famille te faisait douter. Tu voulais plus que tout au monde fonder une famille avec elle, mais tu savais que tu devais attendre. Lorsqu'elle avoua être heureuse de ne pas te partager pendant cette prochaine année, tu embrassais sa tempe et la serrais fort contre toi. Tout ce dont tu ne doutais pas c'était l'amour inconditionnel que tu portais pour la belle brune. Après l'avoir étreint, tu embrassais ses lèvres, comme preuve de cet amour. Mais elle releva la tête, avec ce regard inquiet. « J'ai toujours remis ma vie en question, j'ai toujours eu peur du futur ou même du présent. La seule chose dont je suis sûr, c'est que je t'aime et que je veux te garder prêt de moi pour toujours » avouas-tu à la femme que tu aimes. Pour rien au monde tu ne voudrais la perdre, et sinon, tu serais anéanti sans elle. « Tu es vraiment la meilleure des femmes que j'ai pu rencontrer dans ma vie » dis-tu en passant une main dans ses cheveux lorsqu'elle posa sa tête contre ton torse.