Ecoute moi bien tu vas rire ...

Il écoutait, Woody, il écoutait ! Mais autant d’informations surprenantes avait de quoi le déstabiliser l’espace d’un moment, et alors il avait du mal à faire de l’ordre dans toute cette histoire. « Tu dis ça comme si c’était la chose la plus sordide qui aurait pu arriver, qu’ils proposent de faire ça dans la pâtisserie, mais j’te rappelle qu’à la base ils avaient l’air un peu timbrés tes échangistes ! » Renchérit Woody en riant. Il n’avait jamais vraiment été du genre à se poser mille et une questions sur ce qui était normal ou acceptable, sur la diversité et l’ouverture. Bien qu’il ne fut pas complètement fermé d’esprit, il était vrai que Woody pouvait parfois avoir des préjugés bien ancrés en lui, et qu’il n’hésitait pas à les répandre. Appelez ça de l’ignorance ou de la bêtise, il n’en avait pas grand chose à faire. Ça lui prendrait une prise de conscience énorme suite à des événements regrettables, pour réaliser que ses mots pouvaient être déplacés. « Ah bah ils auront au moins compris qu’ils sont un peu weirds, s’ils ont attendu … C’est parce qu’ils savent que c’est pas tout à fait euh … enfin … que c’est très spécial, quoi. » Et spécial pas dans le sens positif du terme. Pas genre une occasion spéciale. Plutôt l’utilisation du mot spécial quand on veut poliment appeler les autres “bizarres”. Par la suite, Jake compara toute cette situation avec celle de l’homme qui aborde la femme au bar, en allant droit au but : la chambre d’hôtel. Ha ! Une réplique que Woody avait sans doute sorti souvent, dans ses jeunes années. Après tout, il était vrai que lorsqu’il voyageait beaucoup pour ses compétitions, Woody avait toujours sa propre chambre d’hôtel … Il ne mentait pas. Il exposait des faits. C’était à la demoiselle de choisir ce qu’elle faisait avec cette information. « Je trouve ça quand même un peu différent, hein … Genre … au moins c’est … La norme, quoi. Non mais tu vois ce que je veux dire. » Le voilà qui glissait sur cette pente descendante et dangereuse ! Malgré tout, l’histoire demeurait bien assez drôle à raconter et c’est pourquoi Woody pensa que c’aurait été encore plus rigolo que Jake les réfère à un couple encore plus timide que Callie et lui (si c’était possible, ahah). Tout de suite, ils songèrent à Nelligan et Lily-Anaëlle, et Woody faillit recracher sa frite, hilare. « Les deux coincés par excellence ! Ce serait la plus belle chose au monde, Jake. De voir la tête de Lily, de l’entendre bégayer. Elle serait sûrement tellement gênée qu’elle ne trouverait pas la force en elle de refuser l’offre ! » Il continuait de rire. Alors là ils se retrouveraient dans de beaux draps … et c’est le cas de le dire ! Enfin, en supposant que ledit couple en recherche d’aventures en était un riche qui cherchait à pimenter la routine de leurs draps de satin. Trêve de plaisanterie, ce fut étonnamment Woody qui amena un sujet de conversation un peu moins drôle. Il n’avait pas d’histoires extravagantes comme Jake, non de son côté c’était le plat total. Une mer si tranquille que le ciel se confond avec l’eau, que la réflection ne délimite qu’à peine les deux entités. Mais la vue n’y était pas aussi belle que l’océan, non. Woody avait juste l’impression d’être complètement perdu dans un paysage qui n’avait rien à voir avec la réalité à laquelle il s’était accroché. Parce qu’il s’était toujours amarré à Freja. Maintenant il était à la fois en chute libre et à la dérive. « J’pense que c’est surtout ce que je lui ai dit, que je regrette, en fait. J’aurais dû m’la fermer, pour une fois dans ma vie. J’essayais de faire ce qui était le mieux pour nous deux mais j’suis plus si certain que c’était le cas … » Ni l’un ni l’autre n’avait été aussi malheureux que maintenant. Freja le lui avait bien fait comprendre, de son côté. Et Woody, Woody il le savait, lui, que sa vie ne serait plus jamais la même sans la norvégienne. « Je l’ai jamais blessée physiquement, si c’est ce que t’insinues. Mais j’l’ai blessée de toutes les autres manières possibles, j’crois. Sans le vouloir. » Il soupira. « Elle s’en fiche pas de moi. Elle m’aime et elle attendait juste que j’arrête de faire le con. Maintenant c’est elle qui doit croire que je me fiche d’elle. » Mais ça se voyait bien, à l’entendre parler, qu’il ne s’en foutait pas d’elle. Tout le contraire même. Woody, depuis Sara, n’avait jamais autant tenu à quelqu’un. « J’sais même pas pourquoi je te parle de tout ça. Tu peux rien y faire, et je veux rien y faire non plus au fond. » Il termina son burger, en une grosse bouchée comme pour se faire taire lui-même.

Woody sembla avoir eu un éclat de génie, en se demandant ce qu’aurait pu penser les clients en entendant une telle proposition faite au propriétaire. « Et bien en voilà une bonne idée pour attirer encore plus de gens à ta pâtisserie ! La transformer en café-échangistes ! Vous pourriez faire des petites soirées à thématiques “échanges d’amants et de cupcakes” ou des trucs dans le genre ! » Lança-t-il dans un enthousiasme humoristique. Évidemment qu’il ne proposait pas sérieusement cela. Ce serait une très bonne manière de chasser toute sa clientèle habituelle et de n’attirer que les gens louches du coin. Bon, certes, avoir des idées sexuelles un peu inhabituelles ne faisaient pas forcément de quelqu’un un fou, mais … presque. Woody trouvait ça bizarre, en tout cas. Et il ne traînerait pas trop avec des gens comme ça. Fort heureusement que Jake avait refusé l’invitation, donc ! C’était juste regrettable que son ami n’ait pas profité de l’occasion pour faire un sale coup à un de ses couples d’amis. Comment c’aurait été la blague du siècle ! « Et s’en suivrait le silence le plus awkward du monde ... » Renchérit Woody, convaincu que si Lily-Anaëlle ne se laissait pas convaincre parce que trop gênée, alors elle ne dirait juste rien du tout. Et l’autre grande nouille non plus. Dans le cas de Woody, cette conversation était juste bien drôle. Il ne considérait ni Lily-Anaëlle ni Nelligan comme des amis, alors il pouvait bien se moquer autant qu’il le voulait. Il avait toujours eu ce côté un peu méchant, Woody. Surtout lorsqu’il était au lycée, il était le roi de la terreur, il était un vrai intimidateur. Il s’était calmé avec le temps, mais on n’oubliait jamais vraiment. Puis, les deux hommes passèrent effectivement du coq à l’âne, leurs sourires se fanant aussi vite que leurs frites avaient été englouties. « Elle le sait peut-être, mais reste que … que ce sont des choix que j’ai faits. J’voulais peut-être pas la blesser en les faisant, mais faut que j’assume que ça a été le cas. » Et Freja en garderait certainement des cicatrices encore longtemps. Elle lui avait d’ailleurs bien fait comprendre qu’il l’avait rendue malheureuse, et qu’elle ne s’en remettrait jamais totalement. Qu’oublier, ça n’était pas une option pour elle. Elle préférait fuir plutôt que de se laisser la chance de tourner la page. « J’peux pas être avec elle, Jake. Non mais, tu m’verrais, moi, un mec comme moi, avec une femme comme elle ? » Il secoua la tête, avant de continuer. « Elle est bien mieux sans moi et c’est ce que j’essaie de lui faire comprendre. » Sauf que la véritable raison, elle ne résidait pas dans le fait qu’il était un con. Elle trouvait sa source dans sa condition physique, dans sa santé qui s’essoufflait, dans son futur qui n’avait rien à offrir à qui que ce soit. « J’sais bien qu’on est potes mais on a jamais vraiment trop parlé de ce genre de choses, toi et moi. » Ils n’avaient jamais été très sérieux, au fond. C’était le genre de relation qui allait parfaitement à Woody. Ça lui faisait oublier un peu tout le reste. Ces derniers temps malheureusement, il avait beaucoup de mal à ne pas y penser. « Ça fera trois mois depuis notre engueulade au bal. Mais ça faisait déjà trois mois que j’avais tenté de couper les ponts … Ça m’amène donc à six mois sans elle. » Et là, il eut un léger rire, parce qu’il n’avait jamais fait le calcul. Il avait enduré, il avait regardé le temps passer, mais il n’avait jamais réalisé que tant de mois s’étaient écoulés. Si vite, et si lent à la fois, le cours des jours. « Et moi qui lui disais qu’avec le temps, ça irait mieux. » Triste mensonge.

La conversation s’étendait trop, oui. C’est en renchérissant sans cesse sur ce genre de sujet qu’on finissait par déraper de la sorte. Ils auraient pu s’en tenir, l’un comme l’autre, à la simple anecdote initiale, à deux ou trois rires pour souligner l’absurdité de la chose, mais non. Il fallait toujours que Woody exagère. Et il fallait toujours que Jake le ramène un peu sur terre. « Thème Saint-Valentin, tout de suite moins original, et plus gnian-gnian. Faudra que tu sois en compétition avec tous les commerces de la ville, en t’démarquant pas comme ça. » Il y avait certainement un zinzin qui avait déjà eu cette idée, certes, mais avait-il eu le courage de se lancer ? Sans doute pas à Bowen. Malgré les apparences, malgré les personnalités de certains habitants, cette petite municipalité avait quand même son côté prude. Et c’était assez petit, tout se saurait, alors qui oserait se pointer là ? Pas Lily et Nell. Assurément pas. « Si en plus ils foutent la pression aux gens à qui ils proposent … ils s’aident vraiment pas ! » Renchérit Woody avec un sourire, avant de passer à autre chose pour de bon. Toute bonne chose a une fin, pas vrai ? Un peu comme sa relation avec Freja. Il aurait préféré que ça n’ait jamais de fin, Woody, mais il n’avait pas eu le choix de se rendre à l’évidence. Lui-même avait une date d’expiration, il aurait été con de prétendre le contraire, de penser pouvoir continuer à avancer tout en ignorant cette épée de Damoclès pendue au-dessus de sa tête. « Elle est indescriptible. » Il haussa les épaules. Il n’avait même pas dit ça avec des étoiles dans les yeux, même si c’était sans doute le cas malgré son regard orienté vers son assiette. Freja était réellement indescriptible. Il n’aurait jamais pu dresser un portrait d’elle qui lui serait fidèle et à sa hauteur. « C’est ça. T’as compris. » Il voyait bien le regard dubitatif de Jake. « J’te vois venir. C’est une excuse bidon, j’pourrai jamais changer si j’essaie pas, blabla. Mais c’est pas le cliché qu’tu t’imagines. C’est vraiment le cas. » Ce n’était pas une excuse, c’était une fatalité. « Ça t’a pris combien de temps ? Et surtout, quoi ? » Ou qui ? Mais Woody n’était pas prêt à s’imaginer que quelqu’un puisse lui faire oublier Freja. Et puis, s’il ne s’autorisait pas à être avec elle, tout comme il ne s’était pas autorisé à être avec Sara, la tendance se maintiendrait.

Spoiler:

Il n’avait jamais été un grand romantique, Woody. Ça se savait mais surtout, ça se voyait. S’il avait un jour offert une boîte de chocolats à une femme, c’était sans doute parce que les intentions derrière étaient beaucoup moins pures. Alors pour lui, des muffins en forme de bite, c’était certainement plus amusant que n’importe quoi en forme de coeur et puis au moins, le message était plus direct. Pas besoin de passer par mille déclarations pour arriver à ses fins. Il ouvrait toutefois davantage son coeur à la possibilité d’aimer comme les autres pouvaient aimer, mais refermait aussi subitement la porte dès que le doute se faisait trop grand et trop fort. « J’te donnerai un p’tit coup de main, ouais. Mon canapé est très confortable. » Il s’autorisa à rire de cette situation qui n’était pas prête d’arriver de toute façon, avant de passer à un autre numéro. Mais ce numéro-là, ce n’était pas de ceux qui font partie d’une liste qu’on coche avant de filer vers le bas. Freja n’était pas un numéro, non, ou alors elle était le premier de tous, indélogeable, imprescriptible. « Elle ne veut rien dire quand elle n’est qu’une excuse mais pour moi elle a un sens. J’sais pas pourquoi toi tu l’as utilisée avec Callie, si t’étais lâche ou si t’avais la trouille, ou peu importe, mais j’crois pas avoir les mêmes raisons que toi. » Il en avait même la certitude. Woody côtoyait les gens souffrant de la sclérose en plaques dans les villes avoisinantes, lors de stupides réunions supposément thérapeutiques, et si Jake se cachait dans l’ombre il l’aurait appris d’une manière ou d’une autre. « J’ai pas l’impression que j’saurai un jour mettre une date sur mon passage à autre chose. Mais c’est p’t’être juste parce que j’vois pas encore la lumière au bout du tunnel, justement. » Mais il doutait fort bien de la voir un jour, cette lumière, Woody, sachant que celle qui l’avait en quelque sorte mis sur le droit chemin, c’était Freja. Sans elle, il continuerait de se frapper aux parois dudit tunnel et d’en écouter les résonances sans jamais trouver l’issu. « Non, non, j’reste pas enfermé. La preuve t’es là et j’suis là, crois-moi j’me serais pas gêné pour refuser ton invitation si j’en avais pas eu envie. » Il esquissa un sourire. « C’est juste que ce n’est pas pareil. Mais ce n’est qu’une mauvaise passe, I guess. J’vais pas t’emmerder davantage avec ça, j’sais que je suis borné et que mes réflexions mènent à rien. » Aussi doué était Jake pour le faire parler et cheminer, il fonçait tout droit vers le mur ou le ravin ; l’un ou l’autre, il était damné.

Woody fronça les sourcils, grimaçant presque, comme indigné que Jake puisse penser une seule seconde qu’il lui offrirait son lit s’il en venait à nécessiter un toit au-dessus de sa tête. Il l’accueillerait à bras ouverts sur son canapé, oui, et lui préparerait même ses repas, mais son hospitalité s’arrêterait à peu près là. « Et laisser tes fesses renfoncer mon matelas ? Viscoélastique, en plus, alors nooo, thank you ! » Il rigola. Il préférait de loin que ce soit les courbes d’une femme qui imprègne la mémoire de son lit, et non pas le corps de Jake. Les courbes d’une femme en particulier, d’ailleurs, qui n’était pas passée sous ses draps depuis si longtemps que la propre mémoire de Woody commençait à oublier ce que c’était que de se réveiller à côté de Freja. Pourtant, il s’accrochait à ce qu’il restait de ses souvenirs, parce que c’était tout ce qu’il avait, c’était tout ce qu’il aurait d’elle, à partir de maintenant. Parce qu’il avait choisi que ça soit ainsi entre eux. Il tentait tant bien que mal d’expliquer à Jake pourquoi Freja et lui en étaient arrivés là, mais comme il n’avait pas toutes les informations nécessaires, les informations essentielles même, évidemment qu’il ne pouvait pas saisir les raisons de l’homme. Pourtant, ça lui faisait quand même du bien d’en parler, à Woody, même s’il disait tout à demi-mot, même s’il laissait de côté les vrais motifs de sa chute d’amour. « Attaché, j’le suis déjà, et c’qu’on vit, si c’est pas une rupture, je sais pas c’que c’est. Alors non, c’est pas vraiment que j’avais peur de [i}ça …[/i]. Disons que j’avais plutôt peur qu’on se réveille dans vingt ans et qu’elle regrette d’être coincée avec moi. D’avoir perdu son temps avec moi. » Il soupira. Freja lui avait répété, à maintes et maintes reprises, que sa maladie ne changeait rien au futur qu’ils pouvaient avoir. Que Woody ne serait pas moins un homme, qu’il ne serait pas moins Woody, lorsqu’il serait en fauteuil roulant ou lorsqu’il aurait du mal à se lever seul le matin. Woody n’avait rien voulu entendre. À son avis, on ne pouvait totalement comprendre son état avant de l’avoir vécu. Lui-même ne savait pas jusqu’où ça irait. « Ça m’a fait du bien de te voir, en vrai. » Il esquissa un sourire. Ce n’était pas tous les jours qu’il avouerait ça, encore moins à un ami de sexe masculin. D’ailleurs, tout de suite le moment plus sentimental passé, Woody tenta de banaliser le tout, de tasser le sujet du revers de la main, prétendant ne pas vouloir emmerder davantage Jake. « J’ai plus de place non plus … » Affirma-t-il alors en posant ses deux mains sur son ventre plein, reculant sur sa chaise, expirant. Il rigola doucement aux paroles du pâtissier. « Dis pas ça, tu vas faire d’la peine à Randy Garutti. » Au passage de leur serveur, Woody attira son attention pour demander les factures. Le boulot l’attendait.

Jake n’avait pourtant rien de gros. Il avait même plutôt rien que de la peau sur des os - il exagérait même dans ses pensées, Woody, parce que bien sûr que Jake avait un peu de muscles et de gras. Il n’était pas non plus un bonhomme-allumette. « En fait, à bien y penser … J’crois que le problème serait plutôt inverse, puisque t’as pas de cul. Tu te perdrais dans ma propre forme et tu sombrerais dans les profondeurs de mon matelas. » À son tour d’esquisser un sourire qui empêchait le fou rire d’être déclenché. Il aurait préféré que ce demi-sourire empêche la suite d’être révélée, mais trop tard, Woody s’était ouvert et il réalisa qu’une fois qu’il commençait à se confier, c’était difficile de refermer le barrage. Heureusement, il avait appris à encadrer ses confidences pour ne pas en dire trop, pour ne pas sortir dudit cadre. « Je sais pas s’il existe une seule bonne façon de penser. » Conclut seulement Woody, qui commençait justement à doucement fermer la porte, parce qu’il se savait en terrain dangereux et qu’il ne voulait pas lâcher une bombe sur Jake à quelques minutes de la fin de leur sortie. Ce ne serait pas juste. Et il n’était de toute façon pas prêt. Il préféra donc amener cette conversation vers son terme, de toute façon l’heure avait filé alors il n’avait pas besoin d’inventer d’excuses. Il était réellement le temps pour lui de retourner à la clinique. « Celui qui tient tous les restaurants, ouais. » Enfin, tous les restaurants Shake Shack, pas tous les restaurants du monde. Celui-là serait riche à craquer. « T’en fais pas, j’ai pas gagné 50 de QI au cours de la nuit. J’le sais juste parce que j’me suis intéressé à la nutrition et le mec veut vraiment nous faire croire qu’ils essaient le virage santé. Anyway. » Woody paya le premier, puis attendit que Jake termine, avant de se lever. « Anytime. J’te passerai un coup de fil. Ou un message si j’ai pas envie de t’entendre. » Jamais sans une dernière pique.