Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: You're my favorite disease (Niels) Ven 6 Juil 2018 - 18:47
Aelya souffrait terriblement. La douleur morale primait réellement sur la douleur physique, qui elle, était de plus en plus gérable. Elle avait mal de l'avoir laissé partir, mal d'avoir ressenti tout un tas d'émotions lorsqu'il avait scellé ses lèvres contre les siennes. Elle avait été incapable de réagir, comme si elle avait été cloisonnée dans les murs de son propre esprit dont le visage de Niels tapissait toute la surface. Elle avait porté une main à ses lèvres quand il était parti, comme si elle voulait encore sentir son baiser. Et... C'était fini. Elle s'était sentie vidée. Il était parti avec son coeur et son âme, en réalité. La brune savait qu'elle allait errer au milieu des autres, sans but avec ce trou béant dans la poitrine qui saignait énormément. Alors, elle avait décidé de partir quelques jours loin de Bowen, loin de cette ville qui respirait Niels et tout leurs souvenirs décimés en lambeaux.
Elle s'était pris quelques jours de vacances dans la ville d'à côté, passant son temps à user de la drogue, de l'alcool, tout ça pour oublier à quel point elle était misérable sans lui, et en même temps, elle aggravait son cas, y trouvant presque là-dedans une punition ; celle de ne pas être la fille qui lui fallait.
Au bout de deux semaines, elle était revenue dans sa ville natale, décidant d'affronter Niels après tout ça. L'alcool qui coulait encore dans ses veines l'aiderait à surmonter la peur qui lui tiraillait le ventre. Elle savait évidemment où le trouver à cette heure de la journée : au skate park.
Aelya n'était même pas encore rentrée chez elle qu'elle avait décidé de commencer par retrouver le beau brun qui causait pleins de remous à l'intérieur de son corps encore abîmé. Elle s'avançait lentement sur les lieux, reconnaissant chaque parcelle de terrain que Niels avait pu user, quand elle le vit au loin. La brune marcha lentement, comme quand on ne voulait pas réveiller quelqu'un, ne désirant pas le brusquer et en même temps, elle voulait qu'il la remarque même s'il était pris dans la frénésie de son activité favorite.
Levi Wheeler
MESSAGE : 25008 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: You're my favorite disease (Niels) Ven 6 Juil 2018 - 21:25
aelya & niels
Soirée sur soirée, conquête sur conquête. Tout ça sans oublier ses journées de travail auxquelles il se rendait dans un état piteux, semi-conscient parfois. Il enchaînait, ne se laissant pas une minute de répit. Parce-qu'il ne voulait pas penser au mal qui le détruisait à petit feu. Il voulait oublier les larmes qui avaient menacé de couler sur ses joues, oublier son regard, la déception et les désillusions. Juste oublier. De n'importe quelle manière que ce soit. Et pour cela, Niels n'avait qu'une solution ; se démonter la tête, constamment, jusqu'à en oublier son nom. C'était un domaine dans lequel il excellait lorsqu'on le connaissait bien. Il avait passé deux fois la nuit dehors en une semaine, son état de conscience ne lui permettant pas de retrouver son bâtiment. Léonie le réprimandait, se faisant un sang d'encre à chaque fois qu'il décidait de ne pas la prévenir. Alors il s'excusait. Puis, il recommençait. Et c'était comme ça, depuis des jours et des jours. Il ne voyait pas d'autre possibilité pour continuer à vivre sans avoir mal ces derniers temps. Il ignorait combien de temps ça durerait mais pour l'instant, c'était ce qui lui permettait encore de se lever le matin. Et dans sa tête, c'était toujours moins pire de subir une migraine foudroyante tous les matins plutôt que de penser au mal qu'il avait pu lire dans ses yeux. C'était lâche de sa part, il le savait.
Il avait décidé de passer la soirée au skatepark. C'était encore la seule activité saine qui pouvait détourner son attention. Il était dans son monde, concentré dans ses gestes qui lui paraissaient imprécis ce soir. A chaque fois qu'il tentait quelque chose d'un peu plus poussé, il finissait sur le sol. Il tombait, se relevait, et recommençait. Encore et encore. Il refusait qu'elle soit la raison de son manque de réussite. Et tandis que son corps commençait à être marqué par ses chutes, il tenta une énième figure. Beaucoup trop difficile pour un corps si fatigué, si affaibli par les frasques qu'il lui faisait subir. Il tomba. Et celle-ci fut la chute de trop. « Putain ! » Il se releva dans la précipitation, s'empara de sa planche pour la balancer dans le mur d'à-côté, fou de rage. La respiration hachée, il posa ses mains sur ses genoux, se penchant vers l'avant pour chercher de l'air, fermant les yeux pendant quelques instants avant qu'un petit bruit n'attire son attention derrière lui. Il se retourna, fronçant les sourcils avant de l'apercevoir. « Évidemment... » Il dit, presque à lui-même, comme s'il comprenait maintenant pourquoi il n'était capable de rien ce soir. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Il prononça ces quelques mots d'une manière beaucoup plus douce, ne comprenant pas comment l'envie de le revoir lui avait encore traversé l'esprit.
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Sujet: Re: You're my favorite disease (Niels) Ven 6 Juil 2018 - 21:46
Peut être qu'elle n'aurait pas du venir, qu'elle aurait dû finir d'achever ses sens chez elle avec encore plus d'alcool finalement. Elle aurait sûrement dû lui laisser encore du temps, de l'espace, c'était sûrement mieux pour tous les deux mais même le cocktail de substances qui pouvait couler dans ses veines n'arrêtait pas ses cellules d'appeler les siennes. Ça devenait une urgence, un besoin, comme si c'était plus fort que tout ce qu'elle pouvait prendre. Comme à son habitude, elle finissait toujours par vouloir le revoir et toute la haine qu'elle pouvait essayer d'intégrer en elle pour guérir de Niels n'y changeait rien. Il fallait croire qu'elle était faible quand il s'agissait de lui, et c'était quelque chose qu'elle devait accepter quand bien même c'était compliqué et douloureux. Elle le voulait toujours.
Aelya le regardait skater silencieusement, le voyant tomber et s'énerver contre lui-même avant qu'elle ne se décide à venir tout près de lui par inquiétude. Elle détestait le voir comme ça, si exigeant envers sa propre personne alors qu'il était déjà assez doué dans son domaine et qu'elle n'en avait jamais doutée, se permettant de le complimenter à chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Peut être avec l'idée qu'un jour il arrêterait de se mettre autant la pression.
- Tu t'es pas fait trop mal ? Lança-t-elle en grimaçant.
Elle enroula ses bras autour de son corps, comme une protection, se sentant soudainement vulnérable tout près de lui. - Je voulais te revoir, je voulais pas qu'on se quitte comme ça.
Elle avait haussé les épaules, essayant de paraître nonchalante, tentant de faire comme si ça ne l'atteignait pas même si son regard et son inquiétude pouvait la trahir.
- Je veux pas t'embêter, je peux partir si tu préfères. T'as peut être mieux à faire.
Elle n'avait pas envie de s'imposer comme un fardeau dans sa vie, déjà qu'elle l'avait assez usé.
Levi Wheeler
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Sujet: Re: You're my favorite disease (Niels) Sam 7 Juil 2018 - 3:30
Niels avait toujours eu l'habitude des échecs et des désillusions, ça ne lui avait jamais fait peur en vérité. Parce-qu'il savait qu'il finissait toujours par puiser les forces nécessaires pour se relever, balayer les écorchures et repartir de l'avant. Peut-être avec des cicatrices en plus, certes, mais toujours bien vivant. Et finalement, c'était ce qui lui semblait le plus important. Cette image de roc lui plaisait, il l'arborait avec fierté et ne se privait jamais de la clamer. Mais semble-t-il qu'elle avait pris un sacré coup ces derniers temps, se brisant même à certains endroits pour laisser entrevoir une vulnérabilité maintenant apparente. Et Dieu ce qu'il pouvait détester ça, ça lui était tout bonnement insupportable. Alors, il avait tenté de combler les trous, de réparer le mal, de la manière qu'il maitrisait le mieux. La débauche. Mais même elle, sa plus fidèle alliée, n'était pas capable de le soulager. C'était dire.
Et son skate en faisait les frais. Il était aigri, impatient et surtout beaucoup trop affaibli pour se lancer dans les figures qu'il avait en tête. Forcément, il ratait. Forcément, il s'agaçait. Il avait fini par jeter sa planche au loin, comme un signe d'abandon, un comble pour lui, le mec qui n'abandonnait ô grand jamais, préférant crever plutôt que de capituler. Mais il n'avait plus goût à rien, même son activité favorite lui semblait fade. Il détestait l'admettre et pourtant il savait que son affrontement avec Aelya y était grandement pour quelque chose. Et en parlant de la jolie brune, elle était apparue de nul part, si bien que Niels avait un instant pensé que c'était une hallucination de son esprit beaucoup trop démonté par toutes les substances qu'il avait pris. « C'est rien. » Rien comparé à ce qu'il ressentait à l'intérieur. Pourtant, il avait les mains écorchées, et les frottements de sa peau contre le goudron avait laissé des marques ornant ses bras jusqu'à ses épaules. Mais il n'avait pas mal, trop anesthésié par une douleur beaucoup plus profonde. Et le poignard s'enfonça un peu plus lorsqu'elle reprit la parole. Il était démuni, par ses mots, par son regard. « Ça n'aurait pas du arriver tout court. » Il admit finalement, prenant le même air qu'elle. Si il avait mieux à faire ? C'était préférable qu'elle ne sache pas comment il tuait le temps ces derniers jours. « Non, reste. » Il dit, peut-être un peu trop dans la précipitation, redoutant le fait de la voir s'envoler de nouveau. « J'ai rien de prévu. » Il ajouta, d'une voix un peu plus posée, voulant effacer la précipitation de ses dernières paroles. Il s'assit dos au quarter, invitant silencieusement Aelya à en faire de même, sentant son corps frémir à l'idée de la sentir aussi proche de lui. « J'ai voulu venir te voir... j'en n'ai pas eu la force. » Il avoua, concentré sur le sang qui tâchait ses mains, espérant lui faire comprendre qu'il était atteint. Qu'elle l'avait atteint.
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Invité
Sujet: Re: You're my favorite disease (Niels) Sam 7 Juil 2018 - 10:52
Quand elle s'était enivrée de chaleur humaine teintée par son désespoir, elle n'avait pas pu s'empêcher de se demander où était Niels, ce qu'il faisait, dans quelle étreinte il pouvait lui aussi se perdre. Son coeur martelant douloureusement contre sa poitrine s'était soulevé à chacun des baisers qu'on avait pu lui offrir, regrettant certaines lèvres qui avaient marquées les siennes à tout jamais. Alors, au début c'était bien, elle avait pu s'évader, oublier à quel point Niels lui manquait, en profitant pour anesthesier cette énergie dans ses jambes qui désiraient simplement parcourir les kilomètres qui la séparait de son ex petit ami pour le retrouver. Puis au bout d'un moment, plus rien. Le néant. Le chaos. La douleur était revenue, plus forte cette fois, et Aelya avait compris qu'elle n'avait jamais éteint la douleur, elle l'avait juste camouflée par des artifices. Elle avait mal parce qu'elle le voulait trop, que son âme cherchait constamment à se fondre dans la sienne et qu'elle avait beau rencontrer des milliers de personnes en quête de perdition, rien n'était comparable à la façon dont elle se perdait dans les bras de Niels.
Elle avait donc abandonné son plan vacances qui devait durer une semaine de plus, désireuse de retrouver ses yeux dans lesquels elle se sentait vivre et mourir à petit feu à la fois. Quand elle l'avait vu, Aelya aurait voulu sauter dans ses bras, l'embrasser passionnément et lui dire qu'elle ne voulait plus qu'ils se déchirent, mais rien de tel n'était sortie. Elle perdait un peu ses moyens, ne sachant comment amorcer cette discussion. Et en même temps, son regard fût attiré par toutes les tâches sanguinolentes qui marquaient sa peau et dont elle voulait soigner.
Il avait raison, ça n'aurait jamais du arriver et mais c'était tellement eux, de déjouer les codes qu'ils auraient du normalement s'imposer. Peut-être qu'elle le dérangeait, qu'il n'avait pas envie de la voir ni de parler d'eux. Elle ne pouvait que le comprendre, ils étaient tellement compliqués. Son coeur s'accéléra quand il lui demanda de rester, ne pouvant que ressentir un immense soulagement parce qu'elle voulait encore accrocher son visage dans son esprit.
Elle prit place à ses côtés, l'écoutait dire qu'il avait voulu venir la voir mais qu'il n'avait pas pu. Elle hochait la tête avant de prendre délicatement sa main blessée qu'elle caressa délicatement comme dans une volonté de le réconforter, de le guérir. - J'étais pas là de toute façon, admit-elle.
Aelya soupira, le regard toujours concentré sur ses mains.
- J'aurais jamais du te faire une scène. On s'était rien promis, j'aurais du me contenir. Le truc c'est que j'y arriverais jamais si c'est toi.
Ca ressemblait à des excuses amenées par les regrets qu'elle avait. C'était de sa faute s'ils s'étaient encore séparés. Tout se mélangeait dans son cerveau qui était complètement sans dessus dessous avec toutes les substances qui circulaient dans ses veines. Mais l'air de rien, ça lui donnait un peu de courage pour l'affronter. - J'ai tout de suite su que j'allais pas fonctionner de la même manière avec toi. A me foutre de tout, à ne rien éprouver. J'ai du mal avec tout ce que tu me fais ressentir.
Elle avait besoin de se justifier pour qu'il se sente moins coupable, pour qu'il comprenne ce qu'elle-même avait du mal à comprendre
Levi Wheeler
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Sujet: Re: You're my favorite disease (Niels) Dim 8 Juil 2018 - 4:31
Tout ça n'aurait jamais du arriver. Remettre le couvert avait été la pire erreur qu'ils aient pu faire. Fallait vraiment croire que Niels était un champion dans cette catégorie. Il le savait, ils auraient simplement du continuer à vivre comme ils le faisaient, en s'évitant, en s'ignorant, en faisant en tout cas tout leur possible pour rester éloignés l'un de l'autre, pour se préserver chacun de cette relation beaucoup trop toxique pour leurs âmes. C'était comme ça qu'auraient du se dérouler les choses. Parce-qu'ils avaient choisi de rompre et que c'était la meilleure décision pour eux. Mais voilà, Aelya et Niels, ça n'avait jamais été aussi simple que ça et certainement que ça ne le serait jamais. Cette fille le tourmentait, jour et nuit, comme une partie de lui-même dont il essayait de se défaire, échouant à chaque tentative. Il l'avait dans la peau et il avait bien peur que ce ne soit définitif. Les derniers évènements avec Aelya l'avaient affaibli, plongeant son esprit dans un chaos infernal. Il avait mal et ne pouvait plus faire semblant d'aller bien. Car bien sûr qu'il n'allait pas bien, elle lui manquait et elle avait beau être présente dans sa tête, le manque physique était quant à lui pire que tout. Comme une brûlure qui le ravageait intérieurement, insoutenable et inguérissable. C'était dur pour Niels de se retrouver dans cette position de non-contrôle, c'était lui qui avait merdé, lui qui était parti. En réalité, il l'avait fait pour ne pas qu'elle l'ait à faire, dans sa tête, c'était comme si il avait voulu lui simplifier la tâche. Tout ce qu'elle avait eu à faire, c'était de ne pas le retenir.
Il redoutait le moment où il la recroiserait, sans se douter que ça arriverait beaucoup plus rapidement qu'il ne le pensait. Elle était là, devant lui, constatant son état misérable. Il s'était assis, encore fébrile et irrité par les échecs qu'il commençait à collectionner. Il avait senti son cœur battre à la minute où elle s'empara de sa main pour la renfermer dans la sienne, un peu surpris par cette initiative. Il n'avait pas envie qu'elle se sente obligée de réparer les blessures qu'il s'était lui-même infligé, elle n'avait pas à le faire. Alors pour paraître moins vulnérable, il écarta les doigts pour que les siens viennent s'y entremêler, les scellant tendrement. « T'as quitté la ville ? » Il demanda, un peu hésitant. Ses yeux décidèrent de retrouver les siens, comprenant rapidement à travers ses pupilles encore dilatées que les dernières journées d'Aelya n'avaient pas été des plus saines non plus. « Où est-ce que t'es partie ? » Il voulait savoir, laissant sans s'en rendre compte son côté possessif revenir au galop. Puis, sa gorge se noua lorsqu'elle se risqua à reparler de leur dernière rencontre. Celle que Niels avait tenté d'effacer de sa mémoire, en vain. « C'est certainement pas à toi de me donner des explications. C'est moi qui ai merdé, qui ai tout gâché... j'ai pas été réglo avec toi. » Il ajouta, obnubilé par la vision de leurs mains entrelacées. Ses paroles lui firent soudainement relever les yeux, fronçant les sourcils en sentant les battements de son cœur s'emballer. « Tu sais que j'ai pas peur de grand chose, Aelya... Je suis à peu près sûr de pouvoir recevoir n'importe quel coup sans être atteint. Mais là, je flippe, j'te jure. Tu me fais perdre mes moyens et c'est pas dans mes habitudes. » Il avait parlé dans un débit de paroles assez précipité, comme s'il ne voulait rien oublier, comme si chaque mot avait son importance. « T'es pas la seule à avoir du mal avec ça. » Il conclut, resserrant un peu plus sa main dans la sienne, lui montrant qu'ils étaient ensemble dans cette épreuve, dans ce beau chaos qu'était leur relation. « Tu m'as manqué. » Il avoua enfin, même si la réelle pensée était "tu me manques", préférant passer celle-ci sous silence, pour ne pas prendre de risque inutile.
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Sujet: Re: You're my favorite disease (Niels) Dim 8 Juil 2018 - 11:23
Aelya peinait à se reconnaître. Fallait dire que si ça avait été quelqu'un d'autre, jamais elle ne serait revenue. Jamais elle n'aurait laissé une personne lui tourner la tête de cette manière. Et pourtant, c'était arrivé. Sans qu'elle ne s'en rende compte, elle était tombée dans ses filets et maintenant, elle n'arrivait plus à s'en détacher, à briser ce lien qui la tenait à Niels. Dans les rares fois où elle arriverait à prendre la fuite, à s'éloigner de lui, elle se rendait compte que son âme était toujours avec son ex petit ami, et elle se voyait démunie, errant sans but tel une coquille vide. Alors, la brune revenait toujours finalement, laissant sa fierté de côté pour retrouver ce trésor qu'elle possédait quand elle côtoyait Niels.
Son corps qui semblait si refroidi semblait cherchait de la chaleur, celle du brun, qu'elle trouva au contact de sa main dans la sienne. Elle sentit une douce brûlure s'insinuer à travers sa peau, tentant de se frayer un chemin jusqu'à son cœur qui se mit à battre plus vite sous l'effet de leurs doigts noués ensemble.
Elle hocha la tête à sa question, les yeux fixés sur un point invisible face à elle, en proie à tous les flashs de son séjour qui lui revenaient à l'esprit.
- Brisbane. J'ai tué le temps comme j'ai pu. C'est pas trop mal la bas, peut être que j'y emmenagerai un jour.
Elle avait surtout essayer de tuer tous les sentiments qui menaçaient d'imploser à l'intérieur, tentant de gagner du temps pour ne pas se laisser dévorer par tout ce qui coulait dans ses veines. Et paradoxalement, elle avait troqué le poison de ses émotions par un autre, plus chimique.
Aelya le laissa parler, s'exprimer, ça lui faisait du bien d'entendre sa voix tout près d'elle, de le sentir à ses côtés. Elle avait eu l'impression de suffoquer en son absence, et c'était comme si elle reprenait enfin son souffle. Pour autant, elle n'avait jamais pensé que leur relation deviendrait aussi profonde, aussi tumultueuse qu'elle ne l'était. Et elle s'inquiétait pour lui. Pas tant pour elle.
- J'ai jamais voulu te changer Niels. Ou te déstabiliser, ou te faire du mal, et je le fais constamment sans m'en rendre compte. Et je suis même pas capable de m'éloigner de toi pour que tu souffles, rigola-t-elle tristement. J'aurais pu être cette fille, tu vois, le genre à être saine pour toi, le genre à te tirer vers le haut mais c'est pas le cas du tout et ça me rend dingue, furieuse, parce que j'aurais vraiment voulu être ça pour toi. Je t'en veux pas à toi.
C'était pas nouveau, elle le savait très bien qu'elle était toxique. Elle avait souris légèrement à ses mots et avait laissé tomber sa tête sur son épaule.
- Je me sens quand même mieux quand t'es là.
Parce qu'elle considérait Niels comme son acolyte, son amant, son meilleur ami, son compagnon d'infortune, et que malgré tout ce qu'ils vivaient elle n'arrivait à voir les rayons du soleil que lorsque le brun faisait parti de sa vie.
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Sujet: Re: You're my favorite disease (Niels) Dim 8 Juil 2018 - 21:29
Peut-être qu'elle était là la solution finalement. Celle de fuir, d'écouter leur raison qui leur criait de s'éloigner le plus possible l'un de l'autre. Si l'un partait à l'autre bout du monde, peut-être qu'il n'y aurait plus de souffrance, plus de blessure involontairement infligée, plus de risque inutilement pris. Mais il y aurait surtout plus de peine. Leurs corps pouvaient bien être séparés, même à des millions de kilomètres l'un de l'autre, il savait que son âme continuerait à appeler la sienne, que son cœur continuerait à la réclamer encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne finisse par céder et la retrouver. Il détestait se sentir dépendant de quelque chose, encore plus de quelqu'un. Il tenait à sa liberté, plus qu'à n'importe quelle autre chose sur cette terre mais les derniers jours qu'il avait passés lui avaient confirmé ses craintes : il ne pouvait pas se sentir entièrement libre lorsqu'Aelya n'était pas avec lui. Comme si cette liberté ne prenait de sens que lorsqu'ils étaient ensemble, que lorsqu'ils décidaient d'affronter le monde main dans la main. Il hocha la tête à ses paroles, s'imaginant à quoi ressemblerait son quotidien si elle venait à partir. Une vie fade et terne. « Tu continueras à me rendre visite ? » Avait-il dit, sur un ton qui se voulait un peu blagueur, espérant détendre cette lourde atmosphère qui tournait au-dessus de leurs têtes. Il espérait bien qu'elle ne partirait jamais, conscient que son absence lui serait insupportable. Sa main se resserra dans la sienne, comme s'il avait peur qu'elle ne s'envole à nouveau, voulant s'assurer qu'elle resterait là, avec lui, même si ce moment n'était qu'éphémère. Elle lui était enfin revenue et il ne comptait pas la lâcher, pas tout de suite. Ses yeux vinrent détailler les siens lorsqu'elle reprit la parole, sentant son cœur fondre dés l'instant où elle exprima ses regrets. Il aurait aimé l'arrêter, chasser cette peine qu'il lisait dans ses yeux et lui montrer qu'elle était certainement la meilleure chose qui ait pu lui arriver dans sa misérable existence. « Tu penses que t'éloigner me permet de souffler ? Regarde-moi, regarde dans quel état je suis, j'suis juste en train de manquer d'air. » Il dit, le cœur lourd et la gorge nouée par ces mots qu'il ne souhaitait plus barricader à l'intérieur. « Le problème est que je veux pas que tu sois quelqu'un d'autre non plus... » Il ajouta finalement, déposant un baiser sur sa tempe lorsqu'il sentit sa tête contre son épaule. Ce simple contact l'avait fait vibrer, ayant même l'impression de reprendre vie pendant quelques secondes. Comme s'il en avait oublié ses tourments. « Alors reste avec moi. » Ça paraissait simple dit comme ça, mais Aelya était bien placée pour savoir que rester avec lui était aussi compliqué que dangereux. Parce-qu'ils n'avaient de cesse de se retrouver pour mieux se déchirer après, comme un cercle vicieux duquel ils n'arrivaient à pas sortir, duquel ils ne s'en sortiraient peut-être jamais. Mais c'était comme ça entre eux, depuis le début, ils se scellaient, consumaient leur relation en attendant la prochaine bombe qui leur tomberait dessus, menaçant de les détruire à jamais. « Comment va ta côte ? » Il demanda, sur un ton presque inquiet, le regard rivé sur leurs mains qui ne semblaient plus vouloir se lâcher.
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Sujet: Re: You're my favorite disease (Niels) Dim 8 Juil 2018 - 22:13
Peut être que les plus belles histoires étaient celles qui explosaient en plein vol, celles qui se consumaient comme un feu ardent détruisant tout sur son passage parce qu'Aelya n'avait de cesse de retourner dans ce chaos qui était le leur et qui remplissait toute son existence. Cette relation ne leur laissait aucun répit, faisant éclore le fantasme d'avoir un jour une stabilité qui ne leur collait pas à la peau et qui ne les représenterait pas. Et pourtant, Niels, c'était tout ce qu'elle voulait dans sa vie. C'était le feu dans lequel elle voulait s'immoler afin de faire fondre la glace autour de son cœur. Et ça marchait très bien. Trop bien.
Un léger sourire en coin se dessina sur ses lèvres à sa question. Elle aimerait être sûre de sa réponse et en même temps elle n'en savait rien. Tout ça parce que si elle quittait la ville c'est qu'elle voudrait forcément tout laisser derrière elle et donc Niels. C'était sûrement une solution pour tous les deux, pour arrêter les souffrances inutiles et pourtant, ces deux semaines loin de lui l'avait laissé pour morte à l'intérieur. La vie devenait fade quand il n'était pas là.
- Je sais en tout cas que j'aurais du mal à vivre sans toi. C'est sûrement pour ça que je suis revenue plus tôt.
C'était dur à avouer, mais ça lui faisait du bien d'être honnête envers elle-même pour une fois. C'était tout ce qu'elle savait actuellement. La brune avait envie de continuer sur sa lancée, quitte à se confier, autant essayer de se livrer avant que le froid ne revienne anesthésier tous ses sentiments. Elle avait mal de le voir comme ça. Si atteint. Si affaiblie. Si abîmé. Elle constatait que rester avec Niels pouvait lui causer autant de torts que si elle partait. Mais au moins, quand Aelya était à ses côtés, elle pouvait constater les dégâts même ceux qu'il taisait. Elle planta son regard dans le sien, respirant un bon coup pour se donner du courage.
- Y'a pas de solution en fait. Je suis pas la fille parfaite mais je veux prendre soin de toi, t'aider, te soutenir. Je manque d'air quand t'es avec moi. Quand tu me regardes, que tu me caresses, que tu m'embrasses, c'est un bazar pas possible dans ma poitrine. Et quand je vois toutes tes blessures là, je peux pas te laisser comme ça. Je veux juste te voir heureux même si je sais pas comment faire.
Elle avait posé sa tête sur son épaule, sentant son baiser sur sa tempe, retrouvant en fin un contact apaisant après leur déchirure.
- Je peux pas faire autrement en fait, soupira-t-elle comme désespérée de sa situation.
Elle se battait moins contre ce qu'elle ressentait ce soir, parce que les substances qui circulaient dans ses veines l'aidaient et la rendait lasse de ce combat qui l'épuisait.
- Ça va mieux. J'ai pris des trucs qui m'ont aidé à aller mieux, mais c'est pas pareil sans toi.
Elle lâcha sa main avant de chercher une pilule d'extasy dans sa poche qu'elle posa sur sa langue avant de tendre sa nuque pour sceller un baiser contre ses lèvres avant de l'entrouvrir pour faire glisser la pilule entre les siennes. Un sourire espiègle vint animer son visage quand elle décrocha lentement son emprise.
- On va s'amuser un peu. Comme avant.
Parce qu'elle était persuadée qu'elle pouvait le guérir en lui faisant passer un bon moment, en lui faisant tout oublier pour ne garder qu'elle dans son esprit.
Levi Wheeler
MESSAGE : 25008 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: You're my favorite disease (Niels) Dim 8 Juil 2018 - 23:08
Il avait espoir qu'ils finiraient eux aussi par arrêter de se faire souffrir, juste parce-que leurs modes de vie et leurs caractères trop explosifs les poussaient à agir comme des cons. Et même si pour l'instant, il lui était difficile d'imaginer quelque chose de stable avec Aelya, il était pourtant persuadé qu'ils finiraient un jour par trouver cette lumière au bout du tunnel, cette lueur d'espoir qui pouvait les tirer hors de leurs tourments. Parce-que c'était tout ce qu'il avait toujours voulu. Et le chemin serait long, parsemé d'embûches qu'ils graviraient avec plus ou moins de réussite, mais son optimisme inébranlable lui rappelait sans cesse que c'était toujours moins pire de se ramasser que de ne pas essayer du tout. Pour l'instant, ils n'en étaient pas encore là. Niels avait juste besoin de savoir qu'elle était là, que son absence lui avait autant pesé que la sienne. C'était sûrement égoïste de sa part, mais ça le rassurait de savoir qu'il n'était pas seul au milieu de toutes ces émotions qu'il ne comprenait pas. « Je peux toujours monter ma boutique de skates à Brisbane après tout. » Il avait dit, l'air de rien, avant qu'un petit sourire joueur ne vienne orner ses lèvres. Déjà que deux semaines sans elle avaient été une étape difficilement supportable, alors il n'osait même pas imaginer ce que serait une vie sans elle. Il en était presque à se demander si elle valait la peine d'être vécue si c'était le cas. C'était réconfortant de sentir cette chaleur se faufiler en lui, réchauffant la moindre cellule de ce corps qui avait fait les frais de ses dernières folies. Ses mots étaient apaisants, pour son âme, pour son cœur. « C'est ce que tu fais déjà, tu me soutiens sans t'en rendre forcément compte. Et j'ai pas envie de te voir partir à l'autre bout du monde, ni même dans la ville d'à-côté. Je veux que tu restes et qu'on continue à se voir, c'est tout ce dont j'ai besoin. » Ajouta-t-il, se livrant avec difficulté, se sentant défaillir à chaque fois qu'il osait prononcer un nouveau mot. Il sourit faiblement à sa réponse, satisfait qu'il en soit ainsi, qu'elle ne puisse en réalité pas se défaire de lui, pas définitivement. Des "trucs" pour aller mieux. Il savait exactement où est-ce qu'elle voulait en venir. Parce-qu'ils étaient habitués à ce que ce genre de substances s'écoulent dans leurs veines, en abusant parfois, mais toujours avec cette conviction que ça les guérirait. Il se laissa embrasser, fermant les yeux lorsque sa langue rencontra celle de la jolie brune, souriant contre ses lèvres lorsqu'il sentit la pilule dans sa bouche et entendit les mots qu'elle prononça ensuite. « C'est à ça que t'as carburé ? » Il demanda, ses yeux détaillant les siens avec profondeur. Il se doutait qu'il y avait eu autre chose, comme des aventures d'un soir dont il préférait ne pas penser tout de suite. « Tu crois que ça m'aiderait à mieux skater ? » Il sourit, amusé, posant délicatement ses lèvres contre les siennes, déjà envieux de retrouver ce contact qu'elle venait à peine de rompre.
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Invité
Sujet: Re: You're my favorite disease (Niels) Dim 8 Juil 2018 - 23:41
Même si elle savait qu'elle replongeait dans ses travers avec Niels, elle ne regrettait pas d'être revenue, de continuer à le voir, parce que l'addiction à sa personne était trop forte. Peut être qu'elle n'aurait jamais dû lui reparler à cette soirée, et en même temps, ça lui pensait infaisable. Elle ne l'aurait jamais laissée rentrer avec cette fille, parce qu'elle voulait être la seule qu'il voulait posséder. Et elle se battrait avec toutes les filles qui essayerait d'entraver leur lien car même si il était indéfectible, Aelya ne laisserait personne tenter de les briser.
Son cœur loupa un battement à sa remarque, elle fronça légèrement les sourcils, agréablement surprise.
- Tu ferais ça pour moi ?
En y repensant, si Niels venait à quitter la ville, elle le suivrait sans hésiter, ne trouvant aucun intérêt à rester ici et à ressasser un passé qui l'emprisonnait et qui l'empêchait d'avancer. Elle voulait vivre dans le présent, et il fallait dire qu'elle l'expérimentait plus que bien avec lui.
Elle hocha la tête à ses paroles, sentant des milliers de frissons lui parcourir l'échine.
- C'est tout ce je veux même si c'est compliqué, c'est ce que je veux vraiment. T'es comme mon Clyde, sourit-elle, amusée.
Alors, s'il était encore prêt à avoir cette bombe à retardement dans sa vie, elle allait tout faire pour causer le moins de dégâts possible afin de le préserver.
Aelya lui avait offert un remontant qu'elle avala elle aussi par la suite. C'était quelque chose qui allait les booster, les faire valser dans un univers moins dur, plus excitant, et elle adorait user des choses illégales avec lui. Elle rigola légèrement à sa question.
- J'ai carburé à ça et d'autres choses. Tu me connais.
Comme lui, elle savait qu'il avait abusé ces derniers temps parce qu'ils étaient pareils. Tellement impulsifs et intenses qu'ils avaient toujours l'idée de tester leurs limites. Aelya savait aussi qu'il n'avait pas dormi seul, mais elle préférait oublier cette partie en s'allegeant de cette peine grâce à une aide chimique.
Elle se laissa embrasser, posant une main sur son cou pour l'attirer davantage vers elle et surtout, pour le sentir contre elle. Puis elle se redressa, s'aventurant près de son skate. Aelya lui jeta un regard amusé avant d'ajouter :
- T'es privé de skate pour la soirée parce que t'es assez tombé. Par contre moi je peux essayer.
Elle ne pensait plus au fait qu'elle avait mal aux côtes, elle ne pensait plus à rien avec la drogue qui circulait dans son sang.
- Est ce que j'ai le droit à un cours particulier avec mon prof super sexy ? Demanda-t-elle sur un ton joueur.
Elle adorait flirter avec lui l'air de rien, adorant attiser le désir qu'il y avait toujours entre eux.
Levi Wheeler
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Il pouvait continuer à essayer de se perdre dans toutes les étreintes qu'il voulait, seule celle que créaient le corps d'Aelya contre le sien le comblait totalement. Il n'avait jamais retrouvé la sensation qu'elle lui procurait dans les bras d'une autre. C'était dans sa façon de l'embrasser, de faire glisser ses doigts le long de sa colonne vertébrale ou encore de lui dire combien elle le désirait, c'était lorsqu'elle le regardait avec cette intensité qui n'avait jamais manqué de le faire frémir qu'il avait l'impression d'être la personne la plus importante au monde pour elle. Et ça, c'était plus fort que tout. Parce-que cette sensation, c'était la première fois qu'il la ressentait, lui qui avait attendu toute une vie pour qu'on lui fasse comprendre que son existence avait du sens. Dans les yeux d'Aelya, ça prenait tout son sens. « Je ferais beaucoup de choses pour toi. » Il lui répondit, un faible sourire s'affichant sur ses lèvres. Niels n'avait pas peur de l'inconnu, c'était même ce qui l'excitait le plus. Lâcher tout ce qu'il avait ici pour suivre sa jolie brune, ça pouvait paraître insensé mais dans sa tête à lui, ça se tenait. Et plutôt bien même. « Et puis si je finis ruiné, ça sera de ta faute. » Il ajouta, avant de rire, faisant mine de rejeter les conséquences de ses actes sur elle. En vérité, elle savait tout autant que lui que l'argent n'était pas ce qui le préoccupait le plus au monde, loin de là. C'était même le cadet de ses soucis pour être honnête. « Ça serait quand même dommage qu'on finisse comme eux. » Dit-il, amusé en s'imaginant à l'aventure, prêts à enfreindre n'importe quelle règle comme l'auraient fait Bonnie et Clyde. Dans le principe, c'était un peu leur manière de voir les choses, les crimes en moins. Rapidement, ne l'ayant pas vu venir, il se retrouva avec une pilule en bouche qu'il avala par la suite. « Je vais continuer à penser que tu t'es contentée de ça. » Et par ça, il entendait tous les substances illicites qu'elle avait pu s'enfiler. Il n'avait aucune envie de s'attarder sur le fait que d'autres hommes avaient pu la soulager par un tout autre moyen. Et il savait aussi que c'était illégitime de ressentir cette indignation, lui qui avait partagé ses draps avec un nombre impensable de partenaires ces deux dernières semaines. Il chassa rapidement ses pensées, préférant profiter des lèvres d'Aelya, de l'effet qu'il ressentait à chaque fois qu'ils s'embrassaient. C'était dans ces moments qu'il se rendait compte que lui aussi, malgré ses airs de je-m'en-foustiste hors pair, il avait besoin d'affection. Son sourire s'élargit lorsqu'elle récupéra son skate, lui indiquant que ses acrobaties étaient finies pour la soirée. « C'est vrai que t'es en meilleure position pour skater toi. » Dit-il, d'un ton amusé en roulant des yeux, faisant référence à l'état de son abdomen. Il se leva pour s'approcher d'elle, plaçant correctement la planche devant ses pieds. « Bon ok, mais tu me promets d'être prudente. » Prudente... ironique lorsqu'on savait qu'elle venait d'avaler un cachet d'ecsta'. Enfin bon, ce n'était pas comme si c'était sa première. Il leva les yeux vers elle tandis qu'il l'aida à prendre place sur le skate, sa main se logeant dans son dos pour l'aider à trouver l'équilibre. « Tu te rappelles de ce que je t'ai dit sur la balance des poids et tout ces trucs ? Ben ça a l'air chiant comme ça mais c'est vraiment le plus important quand tu montes sur un skate. » Encore une fois, il prenait son rôle de mentor à cœur, aussi concentré que la fois où il lui avait appris quelques accords à la guitare. « C'est important que tes épaules restent parallèles au skate quand tu glisses et n'oublie pas non plus de garder le dos droit. » Ajouta-t-il, glissant sa main le long de son dos dans le même temps que son explication. « Et surtout, le point primordial : ne pense pas à moi quand tu skates, tu risquerais de te retrouver rapidement au sol. » Il rit, un peu moqueur, parce-qu'il se rappelait de la raison pour laquelle elle s'était fêlée sa côté.
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Aelya se damnait dans les bras de Niels, se brûlait les ailes avec lui, et la seule chose qui lui manquait, c'était surement l'insouciance de leur relation lors de leurs premières fois où les sentiments n'avaient pas encore contaminés leur espace, où Aelya avait pu l'attendre des heures sans rien espérer, sans s'inquiéter, sans sentir la jalousie lui dévorer les entrailles. Ce temps-là n'avait pas duré longtemps comme toutes les bonnes choses. La brune avait vite été épris de Niels et même si elle n'arrivait pas vraiment à déterminer tout ce qu'elle ressentait pour lui, elle était assez bien placée pour savoir que c'était fort, puissant, et qu'elle n'avait jamais rien vécu de tel.
Elle se voyait touchée par ses paroles, heureuse de constater qu'elle comptait autant pour lui que lui pour elle et surtout, qu'ils étaient encore sur la même longueur d'ondes. Elle lâcha un petit rire à la remarque qui avait fait suite. - Impossible que tu finisses ruiné, ta boutique marchera trop bien. Je ferais le mannequin de vitrine, tu sais pour attirer les clients. Je mettrais un jolie décolleté, je le ferais tous les jours si ça peut te permettre de gagner plus d'argent. Et puis après, quand on sera riches, on se payera un yacht et on se barrera à l'autre bout du monde, juste toi et moi, et on visitera le monde entier.
L'avenir, même s'il était flou dans son esprit, elle ne le voyait qu'avec Niels, main dans la main, à envoyer se faire voir les autres, laissant parler leur orgueil et leur attachement mutuel et surtout, à en abuser. Elle sourit de nouveau, amusée par sa réponse.
- Avec la chance qu'on a, y'a moyen qu'on ne finisse pas de la meilleure manière non plus. Mais tu sais quoi ? Y'a pas grand chose qui me fait peur tant que je reste avec toi.
Elle aimait user de son cynisme, se fichant éperdument de la mort qu'elle n'avait de cesse de frôler en se mettant régulièrement en danger. Mais par contre, elle avait peur de perdre Niels pour de bon. Durant ces deux semaines, même si elle ne s'était pas juste contentée d'avaler des pilules et d'avaler de l'alcool, elle n'allait pas s'étaler sur le sujet, ne désirant pas enclencher une tension un peu plus sombre entre eux. Elle avait donc simplement haussé les épaules et hoché la tête.
Aelya venait de prendre en otage le skate de Niels, motivée et excitée à l'idée de tenter des choses ce soir. Elle leva les yeux au ciel, amusée par son inquiétude. - Je suis toujours prudente !
Elle savait très bien que c'était faux, c'était plus ironique qu'autre chose. Elle sentit sa main dans le creux de ses reins alors qu'elle prit place sur la planche qui tremblait légèrement sous ses pieds. Elle l'écouta parler, essayant de se concentrer le plus possible même si c'était vraiment compliqué parce qu'il était trop près et qu'elle était bien droguée. Elle planta son regard dans le sien après qu'il lui ait conseillé de ne pas penser à lui sur le skate pour ne pas tomber. - C'est pour ça que t'as pas arrêté de tomber en fait, tu pensais à moi ?
Il lui avait tendu la perche pour piquer sa curiosité à vif. - Montre moi comment on freine déjà et j'essaye.
Elle ne comptait pas faire des prouesses, le genre de trucs que Niels faisait, simplement déjà s'exercer sur la ligne droite qui se dessinait devant elle.
Levi Wheeler
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Il était vrai qu'entre eux, c'était passé du très simple au très compliqué bien trop rapidement. Niels n'avait rien vu venir, ni l'attachement, ni les sentiments. C'était quelque chose qu'il avait du mal à appréhender, comme des sensations qu'il avait rebutées trop longtemps pour pouvoir les reconnaître aujourd'hui. Il se doutait bien qu'il y avait quelque chose de plus, que ce n'était pas anodin de se sentir aussi dépendant d'une personne. Aelya, il la voulait pour lui, et il souhaitait lui appartenir en retour. C'était ce qui avait compliqué les choses, et aujourd'hui, tous les deux en payaient les frais. Il sourit à ses paroles, rêveur, envieux de cette vie dans laquelle il était persuadé de se complaire. Surtout si Aelya en faisait partie. L'aventure était ce qui l'avait toujours attiré, la jolie brune savait qu'elle visait juste en la glissant dans la conversation. « Ouais, enfin s'ils te voient en vitrine, c'est qu'ils s'attendent à te retrouver aussi dans la boutique. Pas sûr qu'ils seraient bien ravis d'y trouver des skates à la place. » Il rit un peu, déjouant les tactiques pourtant bien planifiées de la jeune femme. « Mais je pourrais toujours trouver de l'argent autrement, et à ce moment-là, oui, on pourra partir tous les deux. » Trouver de l'argent autrement, si ça ne sonnait pas comme un plan foireux ça... Un peu comme le plan dans lequel il avait naïvement plongé avant de se retrouver derrière les barreaux pendant six ans. Il était con d'avoir ces idées en tête, comme s'il doutait déjà de la réussite de son projet alors qu'il n'avait pas encore vu le jour. Pour un optimiste comme lui, c'était un comble. Un sourire joueur se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle reprit la parole, une de ses mains se posa délicatement sur sa cuisse. « Ce qui est bien, c'est qu'on a encore toute la vie devant nous pour faire des conneries. » Il se pinça la lèvre innocemment, une lueur brillante traversant ses iris qui s'arrêtèrent dans ceux d'Aelya. Niels savait qu'ils ne pourraient pas s'empêcher de faire les pires choses ensemble, quitte à côtoyer la débauche, tanguer avec le vide. Avec elle, il était persuadé que tout était surmontable. Il fut néanmoins un peu plus hésitant quant à sa proposition concernant le skateboard. Ni l'un ni l'autre n'était vraiment en mesure de monter sur la planche là tout de suite. Mais Niels était bien trop imprudent pour laisser sa raison l'emporter. Il fit une moue un peu dubitative à ses mots, amusé par son ironie. « Peut-être, je sais pas. En tout cas, ça a fait plus de dégâts que prévu. » Vu le sang qui tâchait ses bras, c'était peu de le dire. Il ne lui donnerait certainement pas la satisfaction de penser qu'elle était à l'origine de ses tourments, même si en vérité, il n'avait pas besoin de lui dire explicitement pour qu'elle le sache. C'était assez criant comme ça. Peu après, il lui expliqua les bases du freinage, captant son attention pour qu'elle absorbe la moindre information. Elle finit alors par se lancer, essayant de gérer une stabilité approximative, ce qui fit sourire le jeune homme. « Pas mal, tu tiens debout déjà, ça pourrait être pire. » Il la regarda revenir vers lui, en ligne droite, cette fois-ci avec un peu plus d'assurance. « Tu m'impressionnes. »
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Elle n'avait pas conscience que doucement mais surement, elle était entrain de faire de Niels son pillier, quelque chose d'important voire de vital dans sa vie, et que c'était en total désaccord avec sa manière d'être et de vivre. Elle s'était toujours débrouillée toute seule, et même si elle avait pu trouver des personnes intéressantes qu'elle avait su apprécier dans sa vie, ce n'était pas comparable avec la manière dont elle agissait avec son ex petit ami. Elle se sentait glisser vers quelque chose, sans vraiment savoir si ça lui serait bénéfique ou complètement l'inverse. Après tout, elle le saurait bien un jour ou l'autre. Elle roula des yeux en souriant, amusée par ses paroles.
- Tu me vends avec au pire, je dois bien valoir quelque chose, plaisanta-t-elle. Mmh, par contre donne pas de garantie avec ma carcasse, sinon ils te la retourneront au bout d'une journée, rigola-t-elle.
Aelya, c'était pas le genre de fille toute sage, assise dans un coin à attendre que ça se passe. Elle était vive, surement un peu trop rentre dedans et assez caractérielle pour que quiconque ne veuille pas forcément tenter de la percer à jour. Ca lui allait comme ça. Cette façade représentait un bon rempart pour tenir à distance tout ceux qui auraient dans la tête de s'enticher de la brune. Quelque chose que Niels avait déjoué.
Quand il ajouta qu'il pouvait trouver de l'argent d'une autre manière, Aelya ne pût s'empêcher de penser à sa case prison qu'elle avait connu trois fois de suite pour des braquages et des cambriolages orchestrés par son propre géniteur. Fallait dire qu'elle avait toujours fait capoté le plan, d'une manière ou d'une autre, à cause de son impulsivité qui explosait souvent.
- Ta manière de te faire de l'argent rime avec prison, rigola-t-elle. Et je veux pas que tu y retournes. Même si qu'on se le dise, c'est pas en se droguant et en faisant les cons dans les rues qu'on l'évitera.
C'était sans doute pour cette raison qu'elle abusait de tout. Quand bien même elle avait toujours été dans l'excès, fallait dire que lorsqu'on sortait de prison, on avait simplement envie de profiter et de croquer la vie qu'on avait laissé derrière soi. Elle sourit en coin à sa remarque, lui rendant cette même lueur espiègle et passionnée qu'elle avait perçu dans son regard. Évidemment que faire des conneries les représentait bien, et vivre à cent l'heure comme si demain n'existait pas, et en même temps comme s'ils étaient immortels.
Elle adorait voir Niels faire du skate mais elle détestait le voir tomber, et l'air de rien ça lui arrivait souvent, même s'il se relevait toujours. C'était cette forme de courage et de persévérance qu'elle admirait chez lui, mais cette inquiétude la rongeait régulièrement.
- Je te ferais des bisous magiques partout où t'as mal. Même les endroits où t'as pas mal tu me diras, lança-t-elle amusée.
Elle écouta les conseils de Niels, essayant de tenir debout sur cette planche même si ce n'était pas aisé du tout pour elle, et tenta de mettre en application ce qui lui avait dit. Aelya s'était lancé un peu hésitante, essayant de rester droite alors qu'elle avait l'impression que la planche bougeait dans tous les sens sous ses pieds. La jeune femme arriva cependant à freiner même si elle avait quand même manqué de tomber, et revint vers Niels de la même manière. Elle avait l'impression que le retour était plus facile, que petit à petit elle avait compris la position à adopter pour rester stable même si cette équilibre semblait encore fragile.
- Peut-être que je pourrais me mettre au skate, juste pour continuer à t'impressionner, répondit-elle en lui envoyant un clin d'oeil.
Elle regarda la plage s'étendre non loin d'eux.
- Ca te dit un bain de minuit ? Ca m'a donné chaud de faire du sport, plaisanta-t-elle.