you're my downfall, you're my muse (aelya) -HOT-

Niels n'avait vraiment pas envie de s'imaginer qu'une altercation entre les deux femmes pouvait se reproduire, même si clairement, c'était plus probable qu'elles en reviennent aux mains plutôt qu'elles deviennent les meilleures amies du monde. A voir comment l'autre danseuse avait agi, elle ne lui inspirait pas du tout confiance. En vérité, il aurait même du s'écarter tout de suite, dés lors qu'il avait compris qu'elle cherchait à le séduire en dansant pour lui. Dans tous les cas, il espérait ne pas avoir à la recroiser en dehors de l'établissement dans lequel elle travaillait, parce-qu'il ignorait comment elle pourrait agir avec lui. Il sentit une drôle d'indignation se déferler en lui lorsqu'elle ajouta que son patron semblait l'apprécier plus que les autres employées. Il resta silencieux pendant quelques secondes, le regard fuyant pour essayer de cacher la jalousie qui se débattait en lui, au plus profond de ses entrailles. « Super, j'suis ravi de l'apprendre. » Il dit finalement, ne pouvant s'empêcher de laisser l'ironie prendre place dans ses mots, soupirant légèrement. Encore un type à abattre. Ou du moins, à se méfier, pour ne pas faire dans l'extrême. Surtout que celui-ci, il semblait lui faire plus peur que les autres, sans raison apparente. Enfin si, ce type était son boss et pour le coup, il craignait les conséquences de ses agissements s'il venait à s'emporter un peu trop. Il avait l'impression d'être dans une situation plus que délicate et clairement, il était très loin d'être serein maintenant qu'il connaissait la position privilégiée d'Aelya à l'égard de son patron. Il sourit faiblement à ce qu'elle ajouta ensuite, ses mots la rassurant autant que les siens l'avaient rassuré elle. C'était évident, ils étaient meilleurs lorsqu'ils étaient à deux, et même si ils leur arrivaient parfois de faire des choix plus que débiles, ça ne changeait rien au fait que Niels se sentait prendre vie lorsqu'Aelya était à ses côtés. « On n'a plus le choix que de rester ensemble maintenant. » Il souffla, comme si ça devenait maintenant une évidence à ses yeux, quand bien même ça l'était déjà depuis un bon moment. Il rit à sa remarque, pouvant aisément s'imaginer que deux personnes comme eux pouvaient ruiner la réputation d'un organisme entier. « Évidemment que je reviendrai. Surtout maintenant que je sais que ton patron t'apprécie plus qu'il ne le devrait... » Dit-il, en roulant des yeux avec cette once de rancœur et d'agacement dans la voix. Quoiqu'il en soit, il aurait à présent une bonne raison de se pointer devant le club à la nuit tombée, pour s'assurer qu'Aelya rentrerait avec lui, et lui seul. Il avait beau avoir confiance en elle, il ne pouvait pas s'empêcher de craindre les autres types qui l'approchaient un peu trop. Une fois rentrés, il lui avait signalé la présence de Léonie dans la chambre d'à-côté, ce qui signifiait qu'ils allaient devoir être aussi discrets que des ombres. « Je suis impatient de te voir à l’œuvre. » Il lui dit, d'une voix plus qu'enjôleuse, désirant plus que tout attiser l'envie en elle. Il hocha la tête à sa demande, ouvrant les placards pour prendre deux, trois bouteilles, histoire d'avoir le choix sur ce qu'elle désirait boire. Du coin de l’œil, il avait vu son visage changer lorsqu'elle avait regardé l'écran de son portable. Il revint vers elle avec l'alcool en main, s'approchant un peu plus. « C'est elle ? » Il demanda, inquiet de savoir qu'elle préparait une vengeance. Niels finit par prendre les devants, se dirigeant vers sa chambre en attendant qu'Aelya fasse de même. Il se mit à l'aise, faisant valser ses chaussures à l'autre bout de la pièce avant de s'étaler sur le lit. Il se saisit d'une bouteille, dévissant le bouchon avant de boire directement au goulot, grimaçant après la première gorgée qui lui brûla la gorge. « Qu'est-ce que tu vas faire si il la vire pas ? » Il demanda, comprenant qu'il n'y avait pas d'issue à ce problème.

Du soucis, il s'en ferait toujours, surtout si ça touchait à Aelya. Il avait l'impression d'avoir lutté pour en arriver là, pour qu'ils se retrouvent finalement après tout ce temps où il avait essayé de se convaincre qu'elle n'avait plus aucune importance pour lui. Elle représentait son tout, ce qu'il avait de plus précieux, et l'idée de la perdre encore une fois lui donnait l'impression de perdre pied. Alors, il se méfiait, prêt à jaillir sur la moindre personne qui oserait lui prendre Aelya, et son âme par la même occasion. Il tenta de s'imprégner de ses paroles, espérant éteindre les flammes qu'avait provoqué sa jalousie naissante concernant sa relation avec son patron. « Je vais essayer de pas y penser. » Il répondit, sans pour autant être convaincant dans ses propos. Ne pas y penser, ça n'avait jamais signifié qu'il ne s'inquiéterait pas. Au contraire, il ferait en sorte de camoufler l'inquiétude qui grandirait en lui à chaque fois qu'il la saurait au club, entouré de ce fameux patron. Il garda ses yeux rivés sur la route lorsqu'elle reprit la parole, ayant vraiment envie de la croire même si le fait qu'elle ne niait pas avoir pu entrevoir un peu plus avec lui était loin de le rassurer, encore une fois. « Si un jour tu te sens tentée par lui, j'veux juste que tu te rappelles de ce qu'on a, toi et moi. Juste ça, penses-y. » Il dit, la gorge presque nouée. Il ignorait pourquoi il lui disait ça maintenant, et surtout comme ça. Ça le tétanisait de penser au fait qu'ils pourraient en arriver à là, parce-qu'il se connaissait assez pour savoir qu'il ne pourrait pas lui pardonner si elle venait à franchir les limites. Même si les sentiments qu'il ressentait à son égard manquaient d'imploser et que son cœur lui était totalement voué, il ne pourrait pas supporter de rester avec elle tout en sachant qu'elle s'était donnée à un autre type. Ça lui crevait le cœur rien que d'y penser, mais c'était comme ça. Fort heureusement, Niels avait assez confiance en elle pour savoir qu'elle ne jouerait pas sur ce terrain là, osant espérer qu'elle ne prendrait pas le risque de le perdre. Il avait souri lorsqu'elle joua avec sa lèvre, sentant que le désir prenait de plus en plus de place à l'intérieur, ne lui laissant définitivement aucun répit. Après s'être saisi des bouteilles d'alcool, Niels l'avait invité à venir dans sa chambre, s'allongeant de tout son long sur le lit, le regard planté sur le plafond. Il amena la bouteille à ses lèvres lorsqu'elle reprit la parole, essayant de paraître moins inquiet pour elle. « Règle-lui son compte si elle te cherche encore, ok ? » Il lui dit, se tournant vers elle pour lui montrer qu'il croyait en elle, connaissant ses talents pour se débattre et se défendre comme il le fallait. « Tu lui fous la raclée de sa vie à cette cinglée. » Il dit, en souriant, avant de profiter du contact de ses lèvres sur les siennes, répondant de manière passionnée à son baiser. Il prit une plus grande inspiration en sentant la main d'Aelya venir contre son torse, fermant les yeux un instant sous les frissons qu'elle lui provoquait. Il s'enfila une nouvelle gorgée, tendant le bras pour déposer sa bouteille sur la table de chevet avant de venir plaquer de nouveau ses lèvres contre les siennes, un peu plus sauvagement cette fois-ci. « Tu m'as manqué aujourd'hui. » Il souffla, s'amusant à mordiller ses lèvres de manière joueuse, laissant ses mains se glisser du haut de son dos jusqu'à ses fesses. « J'ai le droit à mon show ? » Il finit par dire, arquant un sourcil de manière espiègle.

Il n'avait besoin que de ces mots-là pour sentir la tension redescendre petit à petit. Il lui suffisait et elle ne voulait que lui, il se forçait à se répéter ses mots pour se les ancrer dans le crâne une bonne fois pour toute, n'ayant pas envie de gâcher la soirée avec une jalousie non justifiée. Il commençait à redevenir serein petit à petit, posant sa main sur la cuisse d'Aelya en même temps qu'il conduisait, attrapant le volant de sa main libre. « J'ai confiance en toi. » Il lui dit, tournant la tête vers elle pendant une demi seconde, affichant un faible sourire avant de reporter son attention sur la route, se sentant plus rassuré. En vérité, il comprenait que tous ces mecs pouvaient lui tourner autour, parce-que lui même était dingue du charme qu'elle pouvait dégager. Et au-delà de ça et de son physique plus qu'avantageux, c'était sa personnalité qui le faisait le plus vibrer, sa façon de voir le monde et de l'appréhender, ses côtés plus sombres et ses failles qu'il avait l'impression de connaître par cœur avec le temps et qu'il essayait de combler en lui montrant qu'elle n'était pas toute seule. Son cœur battait au rythme du sien, à l'unisson, avec un naturel qui était assez déconcertant. C'était aussi dans sa manière de se battre pour ce qu'elle prônait, Aelya était la femme la plus forte qu'il n'ait jamais fréquenté, sans aucun doute. « Je le sais bien, t'es une vraie guerrière. » Il répondit, un sourire aux lèvres, avant de s'amuser avec le désir qu'il pouvait percevoir en lui, mais également en elle. C'était aussi ce qui faisait que leurs étreintes étaient toujours autant passionnées, lorsqu'ils devaient subir l'absence, l'attente pendant des heures entières avant de finalement entrevoir la lumière libératrice quand ils se retrouvaient le soir, se réconfortant à leur manière. Il profita de ses lèvres qu'il adorait goûter, souriant contre celles-ci quand Aelya reprit la parole. Il la laissa se détacher de lui, se redressant un peu, le dos contre la tête du lit pour ne rien rater de ce qu'elle lui offrait. Dés lors qu'elle commença à se déhancher, il sentit une douce et délicieuse chaleur s'insinuer dans son bas ventre, déclenchant le début d'un incendie ravageur qu'il peinait à maîtriser. Ses yeux ne la quittaient pas, balayant l'ensemble de son corps qu'elle dénudait lentement, devant son regard plein de désir. Il souffla lorsqu'elle se retourna vers lui, ne pouvant cacher son émerveillement et la chance qu'il ressentait là tout de suite de l'avoir elle. D'abord surpris de la voir lui bander les yeux, il se prit finalement au jeu, ses mains se retrouvant rapidement sur sa poitrine qu'il redécouvrait en l'absence de lumière. Il lâcha un soupir étouffé en sentant ses lèvres dans son cou, sous l'effet de la surprise, tandis qu'il tendit de nouveau le bras, tâtant sa table avant de tomber sur la bouteille, avalant de nouvelles gorgées brûlantes. « Tu me donnes très chaud. » Il dit, un sourire aux lèvres, lui faisant comprendre qu'il était vraiment très excité par tout ce qu'elle lui faisait, ce qu'elle devait certainement sentir à travers le tissu de son jean. Ses mains prirent possession de son corps, détaillant chaque parcelle de peau du bout des doigts, ayant l'ambition de lui faire oublier le contact de ce client qui s'était permis de la toucher ce soir, ne voulant qu'elle ne se souvienne que de lui et de ses caresses.

Niels était réputé pour être volage, appréciant la compagnie des femmes dans ses draps. En réalité, il avait toujours été comme ça, à papillonner à droite et à gauche, volant de fleur en fleur pour éviter les attaches inutiles et destructrices. Sauf que depuis qu'il avait retrouvé Aelya, il avait bien senti qu'il devenait différent, incapable de ressentir ce désir qui le faisait frémir pour une autre personne qu'elle. Elle était la seule qui comptait, et quand il lui faisait l'amour, il avait sans cesse le besoin de lui faire ressentir à quel point elle était unique à ses yeux, et qu'il ne pourrait jamais se passer d'elle comme il pouvait le faire avec des conquêtes sans importance. Elle, elle importait. Quelque part, ça le faisait flipper, parce-que tout ça commençait réellement à se concrétiser dans sa tête, il parvenait à y voir du sens, dans cette relation et dans ses sentiments, lui qui n'avait jamais trouvé d'utilité à se donner corps et âme à quelqu'un. Avec elle, ça en avait. Fallait croire qu'Aelya parvenait à donner du sens à beaucoup de choses. Comme à sa vie, qui paraissait bien plus attrayante maintenant qu'il savait qu'une personne s'inquiétait pour lui, que quelqu'un l'attendait pour lui donner de l'affection. Son sourire s'étira un peu plus à ses mots, qui faisaient écho à ce que lui aussi ressentait pour elle. « T'as jamais eu besoin de moi pour être plus forte que n'importe qui. » Il lui dit doucement, lui faisant comprendre qu'il avait toujours perçu la force qui l'animait avant même qu'ils ne deviennent proches. Il adorait ça, sa manière de se battre pour ce qu'elle défendait, et la façon qu'elle avait à envoyer bouler ceux qui empiétaient sur son chemin. Ressentant l'envie de plein fouet, il se mordait fortement la lèvre pour ne pas faire plus de bruit qu'il n'en faisait déjà, essayant même de penser à autre chose qu'au bien qu'elle lui procurait même si c'était en réalité impossible d'y faire abstraction. « Elle va vouloir me dégager d'ici... » Il souffla, en parlant de sa colocataire, levant les bras en même temps pour l'aider à retirer son t-shirt. Les lèvres d'Aelya s'aventurèrent vers le bas de son corps, et il ne put s'empêcher de prendre de grandes inspirations pour se contenir, penchant sa tête contre le mur derrière lui comme pour trouver de l'air. Il se laissa embrasser, y trouvant là une chance d'étouffer ses râlements de plaisir, tandis qu'il la fit venir un peu plus contre lui, à califourchon, afin qu'elle puisse elle aussi ressentir au plus près le désir qui se manifestait et grandissait en lui. Il parvint à son tour à faire glisser ses lèvres contre son cou, s'amusant à lui laisser quelques traces au passage, désireux lui aussi de marquer son territoire. Puis soudainement, il arrêta, redressant son visage vers le sien, les yeux toujours bandés. « Rassure-moi, ils ressemblent pas à ça les shows privés que tu fais aux autres ? » Il dit, faisant semblant d'être sérieux deux secondes avant de rire, replongeant son visage dans son cou, tandis que ses doigts parvenaient à défaire son dernier vêtement.

Et dire qu'il avait longuement hésité à retomber dans ses travers avec Aelya, ayant traversé des nuits de longues réflexions pour essayer de peser le pour et le contre, cherchant à se protéger de tout ce qu'il risquait en écoutant ce que ses envies lui dictaient de faire. Aujourd'hui, il n'avait aucune raison de regretter son choix, leur choix. Le seul regret qu'il pouvait encore avoir était celui de ne pas avoir cherché à la retrouver avant, en venant parfois à se demander comment il avait pu passer autant de temps sans elle. Sans ces sensations qui le heurtaient de tous les côtés et qui lui donnaient l'impression d'être immortel tant elles étaient vivifiantes. Il n'avait plus besoin que d'elle et de leurs moments à eux, ceux où ils se foutaient du monde entier, rechargeant leur batterie dans le creux de leurs étreintes et à travers le regard de l'autre. Il lui répondit par un sourire tendre, le regard animé d'une lueur brillante, comprenant ce qu'elle voulait dire par ces quelques mots, parce-que lui aussi avait cette impression de devenir lui-même grâce à elle et à ce qu'elle lui apportait. Avec elle, il pouvait arrêter de jouer et feindre la confiance juste pour cacher ses faiblesses et sa vulnérabilité, comprenant qu'elle acceptait chacune d'entre elles, sans émettre le moindre jugement et ça, c'était quelque chose à laquelle il n'avait jamais été habitué avant elle. Il allait réellement avoir un mal fou à se contenir si elle continuait de la sorte, à éveiller ce désir qui n'avait de cesse de vouloir se manifester et s'échapper d'entre ses lèvres à travers des soupirs indiscrets. Il rit légèrement à ses paroles, haussant les épaules par la suite. « Elle comprendra, mais ça ne l'empêchera pas de me détester. » Il souffla, repensant à toutes ces fois où il avait troublé le sommeil de sa colocataire, que ce soit à cause d'une partie de jambes en l'air trop bruyante ou bien d'une toute autre raison. Niels avait fini par prendre la peau de son cou en otage, mordillant certaines parcelles à l'aveugle avec l'intention de lui faire ressentir ce même désir qui s'éprenait de lui. « Je veux être le seul à pouvoir en profiter, à tout jamais. » Il lui dit, alors qu'Aelya entreprit une nouvelle fois de jouer avec lui, approchant dangereusement des lèvres de son bas ventre tandis que des souffles de moins en moins discrets vinrent s'échapper dans l'air lorsqu'elle atteignit la partie la plus sensible de son anatomie. Il était à deux doigts de devenir dingue, ses sensations décuplées par l'absence de vision. Heureusement pour lui, Aelya mit fin au jeu, le libérant de cette délicieuse torture même si son envie n'était toujours pas redescendue. « Ça c'est que tu penses, moi j'en n'ai pas fini avec toi. » Il souffla, basculant sur elle avec l'idée de la rendre folle à son tour. Ses lèvres se posèrent sur les siennes sans retenue, avant qu'il n'attrape la bouteille d'alcool à côté de lui, en versant quelques gouttes sur le corps de la belle brune de manière habile. Il planta son regard dans le sien, un sourire étirant malicieusement le coin de ses lèvres avant de se pencher finalement sur elle pour récupérer le liquide avec ses lèvres. Il descendit lentement jusqu'à son bas ventre, y jouant pendant de longs instants tandis que ses mains vinrent emprisonner ses poignets de part et d'autre de son corps pour ne lui laisser aucune possibilité d'échapper au plaisir.

Elle avait raison finalement. Tant pis s'ils venaient à réveiller sa colocataire, de toute façon, peu importe les réprimandes, jamais ils ne se tiendraient sages s'ils avaient envie de succomber à leur désir. C'était comme ça, sans doute plus fort qu'eux et que leur volonté, mais c'était aussi ce qui rendait les choses encore plus excitantes. Parce-qu'ils adoraient jouer avec le feu, l'alimenter comme ils savaient bien le faire avant de se laisser consumer entièrement dans la passion de leur étreinte, dans cette passion qui les animait nuit et jour et qui semblait être sans fin. Ce soir, encore une fois, Niels avait décidé d'être égoïste et de ne pas penser au sommeil de sa colocataire qui était plus que patiente de vivre avec un type comme lui. Mais la journée avait été trop longue, trop pesante et cette fin de soirée n'avait fait que de confirmer ce qu'il savait pourtant déjà : Aelya lui manquait, beaucoup trop et ce manque semblait lui brûler la peau jusqu'à ce qu'il parvienne à le combler. Son corps avait réclamé le sien toute la journée, se sentant froid et vide lorsqu'elle était loin de lui. Il était vraiment devenu accro à elle, sûrement trop rapidement d'ailleurs et il en venait parfois à se demander si il allait pouvoir un jour se faire à ces journées sans elle, où ils ne se voyaient pas, ou bien si ça allait continuer à lui être insupportable. Il se mordit la lèvre en sentant son souffle aussi proche du sien, frémissant aux paroles qu'elle prononça. « Même elle, elle risque d'avoir du mal à le faire. » Il répondit, en parlant de la mort et du fait qu'elle vienne à les séparer un jour. Évidemment que ça arriverait, mais là tout de suite, il avait l'impression que son attachement pour elle pourrait dépasser tout et n'importe quoi, y compris l'au-delà. C'est après avoir retrouvé l'entièreté de ses sens qu'il lui fit part de son envie de vouloir à son tour jouer, voulant pousser le vice à bout jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus tenir. Ses lèvres s'étaient frayées un chemin entre ses cuisses et il sentait que son désir augmentait de manière proportionnelle au sien. Ses sens se mirent à s'enflammer en entendant ses paroles, ses mains lâchant ses poignets avant qu'il ne glisse sur elle, un long soupir de plaisir se faisant entendre lorsque leurs corps ne firent plus qu'un. « Je suis fou de toi. » Il parvint à prononcer, entre deux respirations saccadées, son bassin accélérant la cadence de ses mouvements. Il enfouit ses lèvres dans son cou, remontant très vite vers sa bouche lorsqu'il se rendit compte qu'ils étaient de plus en plus bruyants, essayant d'étouffer leurs soupirs à travers des baisers brûlants. Il entendit frapper à travers le mur, comprenant que sa colocataire était sortie de son sommeil, probablement à cause d'eux. Il planta son regard dans celui d'Aelya, un sourire amusé sur les lèvres, sans pour autant arrêter ce qu'il faisait. « Me demande pas d'arrêter, j'en suis incapable. » Il s'approcha un peu plus d'elle, collant son corps au sien pour appuyer sa main au niveau de ses lèvres au même moment où ses coups de rein devinrent de plus en plus forts, espérant étouffer les soupirs d'Aelya.

L'éternité, c'était un concept qui aurait pu l'effrayer un temps, sûrement parce-qu'une vie comme la sienne n'appelait pas à perdurer aussi longtemps, mais maintenant qu'il traçait son chemin avec la main d'Aelya accrochée à la sienne, il parvenait aisément à s'imaginer ce que ça pourrait donner, tout une vie dans ses bras. Il n'y avait qu'elle avec qui il voulait continuer ce qu'il avait déjà entrepris de son existence jusque-là plutôt misérable, afin qu'elle puisse continuer à être la seule à le supporter lorsqu'il doutait, à le calmer lorsqu'il se sentait menacé, à panser ses blessures lorsqu'il tombait. Il avait envie d'elle, et d'eux, de l'union de leurs âmes jusqu'à la fin des temps. Niels n'était pas prêt à tirer un trait sur tout ça, surtout maintenant qu'il se rendait compte que ça avait beaucoup plus d'importance à ses yeux qu'il n'avait bien voulu l'admettre. Ça paraissait éphémère, et Niels savait que ça l'était vraiment. Ils tomberaient forcément, à un moment ou à un autre, mais pour une fois, il semblait un peu plus enclin à l'accepter. Comme s'il prévoyait que la chute serait moins douloureuse tant qu'il était avec Aelya. Il adorait l'entendre souffler qu'elle le voulait, lui, pour toujours. Ça lui donnait vraiment l'impression de pouvoir franchir n'importe quel obstacle, de pouvoir survivre et endurer n'importe quel coup. Ses lèvres se pressèrent contre les siennes pour lui montrer qu'il acceptait le deal, qu'il serait à elle aussi longtemps qu'elle voudrait de lui. Il voulait perdre la raison, se sentir défaillir sous l'effet de son désir et leur étreinte était le seul endroit où il pouvait encore se le permettre. Son corps butait contre le sien, se mouvant à un rythme soutenu, alors qu'ils avaient déjà eu la confirmation que leurs ébats n'étaient pas au goût de tous. Tant pis. Il était trop faible pour penser aux autres, trop vulnérable pour repousser ces seuls moments où il se sentait vraiment en vie. Ses yeux cherchèrent les siens pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'il obtienne la confirmation qu'elle ne voulait pas qu'il s'arrête non plus. Le plaisir qu'il ressentait était indescriptible, son cœur parvenant à peine à le tolérer. Sa main se détacha des lèvres d'Aelya, ses lèvres venant prendre la relève tandis qu'il laissa ses mouvements épouser de plus en plus parfaitement les courbes de sa partenaire, le laissant à bout de souffle. Ses gémissements s'intensifièrent d'autant plus en entendant les quelques mots de la belle brune, l'obligeant à soutenir la cadence avec vigueur, sentant ses cellules s'imprégner du plaisir qui s'engouffrait en lui sans aucune retenue. Puis, son corps se fit foudroyer par ce plaisir qui atteignit son extrême, le sentant se tendre puis se détendre dans la foulée. Il se redressa légèrement sur ses deux bras, toujours lié à elle et la respiration haletante, son regard brillant planté dans le sien. Il esquissa un léger sourire, se détachant d'elle après avoir déposé un baiser sur son abdomen, avant de se laisser tomber à ses côtés. « Je crois que je viens de perdre mon logement. » Il dit en plaisantant, encore essoufflé par l'effort, en parlant de sa colocataire qui venait d'être égoïstement sortie de son sommeil. « Mais je crois bien que je donnerais tout ce que j'ai pour qu'on continue à faire l'amour comme ça. » Il ajouta, un sourire en coin, tournant la tête vers la jolie brune.