instead of going under again (aelya) -HOT-

C'était ce qu'il détestait le plus, devoir lui mentir en la regardant droit dans les yeux, en lui faisant croire qu'il se rendait tous les soirs au travail pour gagner sa paye. Et si techniquement ça n'était pas complètement faux, Niels savait qu'il lui passait une grande partie de la vérité sous silence, juste pour ne pas voir son regard se charger d'inquiétude et de peur. Parce-que c'était tout ce qu'il voulait éviter, considérant qu'il lui donnait déjà bien trop de fil à retordre, beaucoup trop de problèmes à gérer, ne pouvant s'empêcher de penser dans un coin de sa tête que tout pourrait être plus facile pour elle s'il n'était pas constamment en train de l'attirer dans les ténèbres avec lui. Et la voir revenir éreintée tous les soirs alors que lui restait au chaud dans leur appartement, à essuyer de nouveaux refus, l'avait rendu dingue, cette réalité le rongeant de culpabilité qu'il ne pouvait plus faire taire. Alors, il avait décidé de prendre les choses en main, même si c'était encore une fois inconscient de sa part. Il en avait assez de voir la femme de sa vie se démener pour lui, jusqu'à se priver elle-même de vivre, tout ça parce-que personne n'était capable de lui faire confiance, ayant sans doute peur de ce casier judiciaire à rallonge qu'il trainait derrière lui, comme un fardeau dont il ne pouvait pas se débarrasser. Ce travail auquel il se rendait tous les soirs, était bien moins conventionnel que ce qu'il n'avait bien voulu lui faire croire. L'argent qu'il gagnait était sale, presque malhonnête à son goût, mais dans sa tête, c'était mieux que rien, moins pire que d'avoir à rester passif, attendant qu'Aelya fasse le boulot pour deux. Ils s'étaient embrassés comme à leur habitude, aux portes de leurs voitures respectives, retardant l'échéance le plus possible avant de rejoindre leurs boulots, Niels lui murmurant une dernière fois qu'il l'aimait avant de disparaître de son champ de vision. Il avait rejoint son post habituel, au coin de cette rue que seuls les habitués empruntaient, connaissant le chemin pour se procurer quelques grammes en sachet de leur came. Il était là, le regard impassible, évitant de penser à ce qu'il faisait, évitant de réfléchir à ce qu'il avait déjà risqué en s'embarquant dans un réseau pareil. Evidemment qu'il prenait moins de risques, parce-qu'il n'était finalement qu'un petit dealer de quartier, sans enjeu majeur, mais il savait pourtant que le pire n'était jamais loin d'arriver, le guettant à chaque coin de rue. Il avait été appelé dans un autre quartier quelques heures plus tard, non loin du club d’Aelya, un client posté dans une rue à quelques kilomètres de là où il se trouvait, lui commandant sa dose habituelle. Sans broncher, il s'était rangé derrière son volant, conduisant tranquillement jusqu'à arriver à sa destination, repérant l'homme à quelques mètres de lui. Il prit soin d'ajuster sa capuche sur sa tête, marchant jusqu'à lui en essayant de paraître le moins suspect possible, effectuant la transaction dans la plus grande des discrétions, sans même avoir à échanger de mots avec son client. Il récupéra l'argent qu'il enfouit dans la poche de son jean, donnant à l'homme ce qu'il désirait avant de rebrousser chemin jusqu'à sa portière. A chaque fois, il ressentait cette boule au ventre, la culpabilité le frappant de plein fouet comme pour lui rappeler constamment qu'il n'était pas honnête, et qu'il n'était digne que de ça, puisque visiblement, on ne voulait de lui nul part ailleurs.

Il avait l'impression que ce n'était plus seulement qu'une question de volonté, parce-qu'évidemment qu'il aurait préféré ne pas avoir à replonger dans ce milieu pour gagner de l'argent. Mais il n'avait plus tellement le choix, optant pour l'option la moins raisonnable mais qui lui permettait au moins de participer à leurs besoins quotidiens. Parce-qu'il en avait plus qu'assez de respirer l'impuissance, de regarder sa petite-amie se tuer au travail de la sorte, sans prendre une pause pour elle, juste pour souffler. Et lorsqu'il avait vu son regard s'illuminer en lui annonçant qu'il avait retrouvé un travail, il avait tout de suite compris qu'il ne pourrait plus faire machine arrière, parce-que la satisfaction qu'il lisait dans ses yeux le poussait à s'enfoncer un peu plus, comprenant qu'il venait de lui enlever un poids des épaules. Il avait fait semblant les premiers jours, évitant au possible de parler de son travail, préférant passer son temps libre à lui donner de l'amour, puisqu'ils ne partageaient plus de véritables nuits ensemble, se retrouvant à des heures parfois proches de l'aube. Ce soir encore, ils s'étaient embrassés une dernière fois avant de s'échapper chacun de leur côté, se promettant de faire attention avant qu'ils ne rejoignent leurs boulots respectifs. Il avait senti son cœur battre plus fort lorsqu'on l'avait appelé non loin du lieu de travail d'Aelya, ressentant cette appréhension même s'il savait qu'à cette heure-ci, elle était déjà probablement rentrée à l'appartement. Passant la transaction rapidement, il s'était dépêché de rebrousser chemin, faisant quelques pas rapides jusqu'à sa voiture avant d'entendre une voix l'interpeler dans la nuit noire. Sans même se retourner, il avait compris que c'était elle, reconnaissant le timbre particulier de sa voix qu'il aimait tant, sentant soudainement l'angoisse le paralyser. Et avant qu'il ne puisse trouver une manière de se justifier, elle était déjà parvenue jusqu'à lui, faisant tomber la capuche qui dissimulait son visage. Il finit par se retourner vers elle, conscient qu'il était piégé et qu'il allait lui devoir des explications. « Putain tu m'as fait peur. » Souffla-t-il, baissant immédiatement les yeux lorsqu'il put percevoir son regard empreint de nervosité, son secret ne tenant plus qu'à un minuscule fil. Il laissa un silence s'installer entre eux alors qu'elle l'avait déjà bombardé de questions, valsant entre le désir de tout lui dévoiler et celui de continuer à les préserver. « J'avais un truc à faire. » Répondit-il, soupirant en comprenant qu'il était encore plus suspect après ces quelques mots, le regard d'Aelya se voulant plus insistant. Il regarda autour de lui, nerveusement, déverrouillant sa voiture pour s'y engouffrer. « Monte. » Ajouta-t-il, dans un ton pressé, se rangeant derrière son volant, la regardant prendre place du côté passager. « Mon amour... T'énerve pas s'il-te-plaît. » Murmura-t-il, captant son regard, avant d'ouvrir la boîte à gants où il avait entreposé l'argent qu'il avait récolté, la marchandise qu'il avait sur lui et également une arme. « J'en pouvais plus de rester comme un con à rien faire, j'peux pas te laisser te tuer au travail comme ça... »

Il avait dit ne pas regretter son geste violent vis-à-vis de son collègue, et pourtant, lorsqu'il voyait Aelya partir tous les soirs et revenir à des heures où la plupart des gens avaient déjà sombré dans un sommeil profond, il ne pouvait pas s'empêcher de se haïr, regrettant d'être aussi impulsif, même si ça pouvait paraître mérité. Il n'avait jamais eu l'habitude qu'on s'occupe de lui de la sorte, qu'on subvienne à ses besoins, lui qui n'avait toujours dépendu que de lui-même. Et s'il comprenait qu'Aelya faisait tout ça par amour, il prenait conscience qu'il ne pourrait jamais se laisser entretenir toute une vie, lui qui avait déjà du mal à supporter son reflet dans un miroir lorsqu'il réfléchissait à tout ce qui lui faisait subir au quotidien. Alors, il avait décidé de prendre les choses en main, préférant se rassurer en se disant qu'il avait les moyens de s'en sortir sans trop de dégâts, s'il parvenait à rester à peu près discret tout en suivant à la lettre les ordres qu'on lui donnait. Il détestait lui mentir, se retenant tous les soirs de lui déballer son secret, comme s'il savait qu'il était déjà trop tard pour éviter un règlement de compte avec elle. Parce-qu'il n'avait clairement pas envie de voir la déception dans son regard, surtout pas lorsqu'elle lui murmurait dans leurs échanges les plus intimes combien elle était fière de lui, parce-qu'il n'abandonnait jamais. Alors il s'était enfoncé dans son mensonge, ayant l'impression que tout ne tenait qu'à un fil, ayant soudainement peur de voir sa confiance en lui se briser en mille morceaux. Et cette angoisse s'était réveillée, de manière bien plus brutale lorsqu'il l'avait entendu derrière lui, elle qui l'avait évidemment reconnu immédiatement. Son regard fuyait le sien, comme s'il cherchait à cacher l'évidence, alors qu'il était pris au piège, incapable de trouver une excuse convenable. Il resta silencieux à sa nouvelle question, sentant son cœur battre dans ses tempes, lui faisant comprendre qu'il n'avait plus le choix que de lui avouer que son travail n'était pas celui qu'il avait prétendu décrocher quelques temps auparavant. Il l'invita à prendre place à côté de lui, ne désirant pas que quelqu'un du réseau puisse la surprendre avec lui, parce-que ça impliquerait de la mettre elle aussi en danger, et c'était tout ce qu'il voulait éviter. Laissant quelques secondes s'écouler, il finit par lui avouer la vérité, lui faisant savoir ce qu'il détenait à l'intérieur de sa voiture, lui laissant facilement imaginer pourquoi il possédait ces objets sur lui. Il soupira à l'entente de ses mots, conscient qu'il attiserait sa colère en agissant de la sorte. « Aelya... J'avais pas le choix. Y'a personne qui voulait de moi et c'était hors de question que tu continues à bosser autant. » Se justifia-t-il, peinant à contrôler les tremblements de sa voix, son cœur se resserrant aux reproches qu'elle lui cracha au visage, l'observant quitter précipitamment la voiture. « Aelya, attends ! » Lança-t-il, cherchant à la rattraper alors qu'elle venait de claquer la portière, le laissant seul dans l'habitacle. Le cœur à la ramasse, l'angoisse se déversant dans ses veines, il s'empressa de sortir à son tour pour la rejoindre, accélérant le pas pour s'interposer entre sa voiture et elle. « Bébé, s'il-te-plaît... » Souffla-t-il, captant son regard, y discernant cette déception qui lui triturait la poitrine. « Ça me fait pas plus plaisir qu'à toi, je voulais pas te mentir. Mais t'aurais jamais accepté ça, et moi, j'pouvais plus continuer comme ça. Tu peux pas savoir à quel point j'me sens inutile, à quel point j'ai l'impression d'être un boulet. J'ai pas envie que tu te rendes compte que j'suis un loser Aelya, que tu finisses par comprendre que tu seras jamais tranquille avec moi et que tu te barres avec un autre... » Ajouta-t-il, finissant ses mots dans un souffle, sa voix manquant de se briser. Il respirait la peur, celle de la voir partir avec un autre qui possédait cette promesse qu'il ne détiendrait jamais, celle d'une stabilité idéale, d'une vie sans problèmes. « J'suis désolé mon cœur, je voulais pas te faire du mal... »

Il ferait absolument tout pour la protéger, même si ça impliquait de mettre sa propre vie en danger pour elle. Il était raide dingue d'elle, et c'était sûrement la raison pour laquelle il était toujours capable du pire pour les sortir des ténèbres, quitte à devoir y plonger seul pendant quelques temps, et la laisser respirer elle. Parce-qu'il voyait bien qu'elle était restée un trop long moment en apnée pour les sauver eux deux, la voyant se démener tous les jours, tout le temps, alors que son corps semblait à deux doigts de la rupture, s’affaiblissant à vue d’œil. Il n'avait certaine pas envie qu'elle ne se tue pour lui, surtout pas à cause de cette histoire dont il était le fautif. Alors, il avait du prendre un choix, et au vue des enjeux, il n'avait pas mis bien longtemps avant de prendre sa décision, prenant le parti de la laisser souffler et d'agir en cachette, parce-que même si lui mentir lui fendait le cœur, c'était toujours moins pire que de devoir ressentir cette impuissance au quotidien, affrontant le regard déçu d'Aelya dés qu'il lui faisait savoir qu'il avait encore essuyé un refus. Son cœur s'était mis à battre plus fort, cognant jusqu'à lui en faire mal, parce-qu'il savait maintenant qu'il allait devoir percevoir une toute autre déception dans les yeux de sa petite-amie, lui qui lui avait menti depuis le début sur ce job qu'il ne possédait pas, rompant ce sentiment de confiance qui les liait depuis toujours. La gorge nouée par l'angoisse, il avait cillé à ses mots, refermant vite la boîte à gants après qu'elle ait pu percevoir ce qu'il cachait, cherchant à mettre un terme à cette vision qui l'accablait. « Ça aurait été pire bébé, tu le sais. J'voulais pas prendre le risque que tu perdes ton job, toi aussi. J'ai peur pour toi Aelya, tout le temps, ça me rend malade de te faire subir ça. » Souffla-t-il, ayant du mal à soutenir son regard, de peur de s'effondrer en observant la peine qu'il y avait inscrit. Et alors qu'il tentait d'arranger son cas, il l'avait vu s'échapper trop rapidement de la voiture, le laissant seul face à lui-même, seul face à ses choix qu'il avait pourtant du mal à regretter, parce-qu'il savait qu'il n'y avait que ça qui aurait pu la soulager de ce poids qu'elle portait toute seule depuis trop longtemps. Le souffle court, il s'était dépêché de la rattraper, parce-qu'il était voué à le faire, à chaque fois que la distance menacerait de les séparer, préférant être heurté par son regard plutôt que de prendre le risque de la laisser partir encore une fois. Il était arrivé devant elle, le regard chargé d'amour, le cœur lourd de peine, lui faisant savoir qu'il n'avait pas choisi cette option par plaisir, qu'il s'était senti obligé d'intervenir avant qu'il ne soit trop tard. « Dis pas ça... J'fais ça pour nous. A chaque fois que je réfléchis, c'est en fonction de nous. Je t'ai pas oublié Aelya, je l'ai fait pour que tu puisses avoir le droit de souffler toi aussi. T'as pas à porter le fardeau toute seule. » Lâcha-t-il, tentant de la retenir par la profondeur de son regard, par la sincérité qu'il puisait dans chacun de ses mots. Il baissa les yeux à sa question suivante, conscient qu'il ne pourrait jamais lui promettre que tout irait bien, parce-que le milieu dans lequel il trempait était instable, dangereux et surtout imprévisible. Et alors qu'il cherchait désespérément ses mots, Aelya reprit la parole, prononçant ces quelques phrases qui étaient venues lui couper le souffle, comme un couteau qui était venu s'enfoncer dans sa poitrine pour lui faire prendre conscience de l'impact de son geste. Il avait soudainement l'impression qu'elle remettait tout en question, sa sincérité, sa confiance. « Mon amour, tu peux pas dire ça... » Il chercha son regard, secouant la tête pour l'arrêter dans ses paroles qui menaçaient de tout briser, sa main venant chercher la sienne pour la retenir à lui. « Mais tu me connais Aelya, j'ai jamais joué avec toi. Et même si tu penses que je l'ai fait, c'était pas le cas. Je cherchais à arranger les choses, juste ça. » Il baissa les yeux, sentant que la rancœur avait pris le dessus, un vent de déception volant au-dessus d'eux, sa main finissant par lâcher la sienne. « J'suis capable du pire pour toi... » Ajouta-t-il, en guise de réponse, pour lui faire savoir qu'il ne se mettrait jamais de barrière pour la protéger elle. « J'suis désolé, tu mérites pas ça. » Perdu, vulnérable, il avait posé sa main sur la poignée de sa portière, l'ouvrant pour elle, conscient qu'elle avait besoin de faire le vide, probablement sans lui, parce-que sa présence n'arrangerait sûrement pas les choses. Peut-être que c'était une façon de lui montrer qu'il acceptait son sort, méritant les mots blessants qu'elle venait de lui balancer, prêt à la laisser partir ce soir pour son bien.

Il ne pouvait pas s'imaginer errer sans elle, conscient qu'il se perdrait rapidement, s'attirant dans les contrées les plus sombres, les plus dangereuses aussi, celles qui avaient tendance à l'envelopper de leur noirceur dés qu'Aelya n'était plus là. Il avait lié son existence à la sienne, depuis le départ, se promettant de faire son possible pour la rendre heureuse, parce-qu'elle méritait d'être aimée jusqu'à la fin des temps et Niels savait qu'il était capable de lui offrir ça. Mais les problèmes parvenaient toujours à les rattraper, l'obligeant à prendre des décisions parfois hâtives, parfois inconscientes, mais qui n'avaient toujours qu'un seul objectif : la protéger. Il ne voulait pas savoir que sa perte de travail la mettait en danger, l'exposant à des journées plus longues, plus éreintantes, sans même qu'elle ne daigne se plaindre. Il était incapable de le supporter. Il l'aimait trop, c'était viscéral, beaucoup trop fort pour être passé sous silence, alors comme d'habitude, il avait choisi d'arranger les choses par lui-même, préférant ne pas penser au fait qu'il s'enterrait dans un quotidien animé par les mensonges à répétition. La vérité mise à nu, il avait senti son regard changer, devenant soudainement plus déçu, comme s'il avait l'impression que sa confiance venait de s'envoler, pour ne laisser place qu'à la peine. « Pourquoi tu veux pas te rendre à l'évidence ? Tu crois toujours en moi quand y'a aucune raison de le faire... J'aurais rien retrouvé, même en attendant Aelya. » Soupira-t-il, expiant cette vérité qui le détruisait à petit feu mais qu'il ne pouvait plus nier. Il avait joué avec le feu un trop grand nombre de fois, et il se rendait compte à quel point il se trouvait maintenant sur une pente glissante, n'ayant plus que la main d'Aelya pour seule accroche. Il s'était senti crouler sous la peur en la voyant s'éloigner, s'imaginant qu'elle ne voulait plus avoir affaire à lui ce soir, parce-qu'il avait une nouvelle fois dépassé les limites qu'ils s'étaient imposés. Il paniquait, sa voix tremblant en même temps qu'il tentait de lui donner des explications, parce-qu'il ne voulait pas la voir partir avec cette lueur de trahison qui perlait dans ses yeux, alors que tout ce qu'il avait voulu, c'était la préserver. « Je pensais bien faire, je voulais que tu sois heureuse et je voyais bien que tu l'étais pas. » Souffla-t-il, la poitrine serrée, sentant l'air lui manquer. Il n'avait pu voir que la fatigue s'accumuler sur ses traits qu'il admirait tant, voyant qu'elle peinait même à lui donner de l'amour le soir, quand ils se retrouvaient, parce-que son corps puisait dans la moindre de ses ressources pour tenir le coup. Il avait senti la flamme de leur espoir vaciller à ses mots, sentant qu'ils s'approchaient trop dangereusement du précipice. Alors, il prit sa main, souhaitant réchauffer sa peau avec sa chaleur, comme dans un dernier espoir. « Bébé... C'était pas ce que je voulais, j'ai jamais voulu te mentir. J'avais pas le choix, je crevais d'inquiétude moi aussi. » Soupira-t-il, sentant son cœur se fendre devant la force des mots qu'elle employait et qui ne laissait plus aucun doute quant au fait qu'elle doutait maintenant de lui, de ce qu'il pouvait lui dire. Pourtant, il était sincère, plus que jamais, son cœur battant à lui rompre les côtes même s'il avait peur de comprendre qu'elle ne souhaitait plus l'entendre pour le moment. Il comprenait sa peine, sa frustration et sa déception, conscient qu'il aurait lui aussi explosé de rage si elle avait agi comme lui l'avait fait. Il baissa les yeux, peinant à supporter son regard, finissant par lui ouvrir la porte de sa voiture, comme pour lui montrer qu'il capitulait, parce-qu'il n'avait plus aucune excuse, ayant l'impression qu'elle n'irait pas mieux s'il continuait de vouloir la retenir. Et soudainement, sans qu'il ne s'y attende, il sentit son corps percuter le sien, ses lèvres emprisonnées par celles d'Aelya qu'il embrassa à son tour, ce baiser fougueux lui coupant le souffle. Il passa son bras autour de sa taille pour la sentir au plus près de lui, manquant cruellement d'elle, de sa chaleur, de son amour qu'il recevait à travers ses gestes. Il finit par rompre leur échange, croisant son regard qui le fit ciller, ses mots le percutant de plein fouet. « J'veux pas te laisser partir... mais si ça peut te permettre de me pardonner, je le ferai mon amour. Je ferai tout ce que tu veux. » Murmura-t-il à son tour, passant une main sur son visage pour replacer une mèche de cheveux, son souffle toujours proche du sien. « Ma soirée est pas finie. Rentre à la maison bébé... » Il avait mal de lui demander de le quitter, mais il n'avait pas d'autre option que de payer ses choix, se voyant encore obligé de la tenir à l'écart du danger.

Il avait déjà du mal à ne pas se précipiter en temps normal, lui qui n'avait jamais été dans la réflexion lorsqu'il s'agissait de prendre des décisions. Il fallait croire que l'impatience s'était faite bien plus bruyante cette fois-ci, si bien qu'il avait choisi de tout cacher à Aelya, allant même jusqu'à lui mentir sur son boulot. Parce-qu'il savait qu'elle n'accepterait jamais son choix, même s'il pouvait être justifié. Elle était comme lui, prête à risquer sa vie pour le protéger lui et leur relation, comme si c'était tout ce qu'ils possédaient. Et s'il avait réussi à éviter de voir son regard s'assombrir par la déception en lui annonçant qu'il avait trouvé un job, il comprenait que tout lui retombait dessus à ce moment même, de manière bien plus brutale, sans lui laisser le temps de reprendre son souffle. Il était accablé par la douleur, par celle qu'il lisait dans ses yeux alors qu'elle venait de comprendre ce qu'il tramait derrière son dos pendant qu'elle le pensait derrière un bar à servir des boissons. Il s'en voulait d'être aussi maladroit, se sentant ridicule, parce-qu'il aurait dû savoir qu'elle ne le jugerait jamais, elle qui avait toujours réussi à le comprendre et à le soutenir. Il ferma les yeux à ce qu'elle lui répondit, à ses mots qui l'atteignirent en plein cœur, lui faisant savoir qu'il avait manqué de confiance, sans même savoir pourquoi. « J'sais pas pourquoi je flippe comme ça Aelya... C'est sûrement parce-que je sais que tu mérites mieux, que tu pourrais être plus tranquille si tu le voulais. » Et elle savait très bien ce qu'il essayait de lui dire par ces mots, lui qui redoutait les menaces extérieures, ces hommes qui lui tournaient autour et qui détenaient des arguments prometteurs, ceux d'un avenir bien plus stable auquel Niels ne pourrait jamais prétendre. « Je t'aime tu sais... j'ai peur d'être sans toi. » Souffla-t-il finalement, le cœur à la peine, le corps parcouru par ces émotions trop fortes qu'il peinait à gérer correctement. D'un geste rapide, il s'était lui aussi échappé de sa voiture pour la rejoindre, n'ayant pas envie de terminer cette soirée de la sorte, conscient que les morceaux seraient trop durs à recoller s'il ne prenait pas la peine de s'expliquer avec elle. Il soupira à ses mots qui lui faisaient comprendre qu'elle ne le considérait pas comme lui se voyait, un fardeau, parce-qu'elle avait accepté de partager son quotidien et que ça passait aussi par les moments plus difficiles, comme celui qu'ils étaient en train de vivre. « Je voulais t'éviter ça, c'est tout. » Répondit-il, d'une voix faible, à fleur de peau. L'émotion était palpable, presque trop, Niels laissant entrevoir un visage bien plus résigné, celui d'un homme vaincu et abattu par la honte. Il savait qu'il n'aurait pas dû se laisser tenter par ce jeu-là, parce-qu'il lui apportait bien plus d'ennuis que s'il lui avait simplement dit la vérité. Pourtant, il peinait encore à penser qu'une autre solution aurait pu s'offrir à eux, confiant sur le fait qu'il n'aurait trouvé une place nul part ailleurs. Il releva les yeux vers elle à sa confession, comprenant qu'il risquait leurs vies à tous les deux en plongeant dans l'illégalité, parce-qu'il savait qu'Aelya n'hésiterait pas une seule seconde à le rejoindre si les choses venaient à se corser. « Ça se passe bien bébé, j'fais tout pour qu'on n'ait pas à revivre un enfer. » Ajouta-t-il, faisant référence à leur dernière expérience dans le milieu, là où ils avaient failli y laisser leur peau, à plusieurs reprises, fréquentant la mort presque tous les jours, à chacune de leur mission. Il savait qu'il continuait d'avoir tort, parce-qu'il lui avait menti, et que c'était sans doute la pire des choses qu'il aurait pu faire. Sa main toujours dans la sienne, il essayait de toutes ses forces de la retenir, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'elle était sans doute trop blessée cette fois-ci, perdant confiance en ses belles paroles. Pourtant, elle n'avait pas hésité à lui offrir un baiser empreint d'amour lorsqu'elle l'avait vu ouvrir sa portière, lui demandant silencieusement de ne pas la laisser partir, comme il lui avait promis. Ses bras avaient entouré son corps, s'imprégnant de la chaleur de leur étreinte pour se régénérer, rompant le baiser pour capter son regard. Il sentit sa gorge se serrer à sa demande, comprenant pourtant qu'il n'avait pas le choix que de l'accepter, même si l'angoisse venait de nouveau de se déchaîner en lui. Il hocha difficilement la tête, baissant le regard. « Ok. Je le ferai, je vais arrêter... » Souffla-t-il, frissonnant en sentant ses doigts contre son torse, ses yeux parvenant jusqu'aux siens. « J'veux pas que tu plonges dedans. J'ai déjà failli te perdre et c'est la pire chose que j'ai du vivre. Alors j'arrête tout, dés ce soir. » Il s'approcha pour déposer tendrement ses lèvres sur les siennes, dans un baiser très léger, avant de retrouver son regard. « Faut que j'aille le dire à mon boss et que je lui rende tout ce que j'ai. Attends moi à l'appart', j'en aurais pas pour longtemps. » Lui dit-il, préférant qu'elle rentre chez eux plutôt qu'elle ne le suive en voiture, parce-qu'il n'était jamais serein de la voir s'approcher d'aussi près de ces personnes qui n'avaient aucun scrupule.

Il n'avait jamais eu besoin d'exclusivité jusqu'à ce qu'elle ne débarque dans sa vie, jusqu'à ce qu'elle ne le marque de son empreinte indélébile qu'il gardait sur lui en tout temps, l'arborant fièrement, comme une force supplémentaire pour l'inciter à avancer. Parce-qu'il était fier d'être son compagnon de vie et de débauches, son amant, son petit-ami, fier de connaître ce sentiment d'être lui aussi choisi par quelqu'un. Elle l'avait rendu accro à leur relation, lui donnant l'envie de la faire perdurer éternellement, pour continuer d'y puiser sa force, lui laissant l'opportunité de s'appuyer sur elle pour ne plus jamais trébucher et tomber dans le vide. Il n'avait jamais connu une femme aussi forte qu'elle, et il l'admirait pour ce qu'elle était, pour tout ce qu'elle dégageait et qui faisait d'elle l'être exceptionnel dont il était follement tombé amoureux. Alors, lorsque la menace de la perdre se faisait plus bruyante dans son esprit, il n'hésitait jamais à prendre des décisions drastiques, quitte à s'attirer certaines foudres. Le regard baissé, il avait écouté ses mots empreints d'amour, honteux de ne pas avoir eu assez confiance, alors qu'elle lui répétait depuis le début qu'il n'y avait que lui, seulement lui. Il finit par hocher la tête lentement, absorbant ses paroles pour les ancrer en lui, jusque dans son myocarde qui battait pour elle. « C'est nous deux, pour toujours, même si j'croule pas sous l'or et que ça sera jamais le cas. Tu me le promets ? » Souffla-t-il, levant ses yeux vers les siens, une lueur brillante les animant pour lui laisser entrevoir tout l'amour qu'il avait pour elle. Il voulait entendre qu'elle était prête à vivre encore avec lui, même s'il n'avait rien à lui donner à part ce flot d'amour qui lui était réservé, pour toujours. Il perçut les reproches dans ses paroles suivantes, conscient qu'il mettait lui-même sa vie en jeu en agissant de la sorte, parce-qu'un avenir dans ce milieu n'était pas envisageable, même pour quelques temps. Ils étaient assez expérimentés pour savoir que les choses finissaient toujours par mal tourner, qu'ils ne le veuillent ou non. Il avait senti son cœur bondir dans sa poitrine en la regardant quitter la voiture, se faisant la réflexion que s'il ne la rattrapait pas maintenant, il prendrait le risque de ne plus jamais la voir revenir. Et il était hors de question de la laisser s'enfuir avec ses remords, désirant lui faire savoir qu'il avait voulu maladroitement arranger les choses, sans mesurer l'impact de sa prise de décision. Sa gorge se serra lorsqu'elle lui fit prendre conscience qu'il avait été égoïste en agissant de la sorte, sans remettre en question le fait qu'elle était atteinte par ses choix même s'il ne le désirait pas. « C'était pas mon intention. J'suis désolé si tu le vois comme ça. » Répondit-il, haussant les épaules, résigné, comprenant que de simples excuses n'y changeraient rien, parce-que ce qui était fait était fait et que le retour en arrière n'était pas possible. Il avait eu le temps de repenser à tout ce qu'ils avaient vécu, comme des flash de scènes qui lui apparaissaient, lui faisant revivre les drames, la peur de la perdre qu'il avait ressentie lorsqu'elle avait été touchée par balle. Et finalement, presque de manière inespérée, Aelya était venue le sortir de ses pensées en l'embrassant amoureusement, comme si à travers ce geste bien réel, il prenait conscience qu'ils étaient encore là, tous les deux, et qu'ils devaient continuer de se battre pour ce qu'ils avaient. Il lâcha la portière pour s'intéresser à son corps qui était venu contre le sien, l'entourant de ses deux bras pour intensifier leur échange empreint d'amour et de peine à la fois. Il planta son regard dans le sien, ému par ses paroles, prêt à revenir vers elle et laisser l'illégalité derrière lui. « Je te laisserai plus jamais te sentir seule mon amour. » Lui souffla-t-il, appréciant ce nouveau baiser, pourtant furtif, qui scellait leur promesse de rester ensemble. Il se détacha légèrement d'elle pour lui demander de rentrer chez eux, afin qu'il puisse faire part de sa décision à son boss, fronçant les sourcils à la demande de sa petite-amie qui n'était toujours pas rassurée à l'idée de le laisser seul. « Bébé... ça se passera bien, y'a pas de raison. S'il-te-plaît, me demande pas ça, j'veux pas que tu sois mêlée d'une quelconque façon à ça. » Parce-que même si c'était pour se désunir du milieu, il n'avait aucunement l'envie que les hommes qui l'entouraient puissent avoir une emprise sur elle. Il soupira à ses mots suivants, comprenant qu'elle avait de bons arguments, se sentant craquer au regard qu'elle lui lançait et à sa façon de le supplier. « T'es insupportable, tu le sais ça ? » Dit-il, en pouffant nerveusement. « Ok... tu peux venir. Mais tu restes dans la voiture et t'interviens surtout pas, d'accord ? » Il encadra son visage entre ses mains, déposant un baiser protecteur sur son front, avant de l'attirer jusqu'à sa voiture, le cœur battant à l'idée de savoir qu'il pouvait la mettre en danger. L'air inquiet, il démarra le moteur après qu'ils aient tous les deux pris place dans la voiture, les conduisant silencieusement jusqu'à la planque où agissait le réseau. Il prit soin de se garer à quelques mètres, de façon à rester discrets si les choses venaient à mal tourner, laissant la possibilité à Aelya de prendre la fuite. « Attends-moi ici, j'en ai pour deux minutes. » Dit-il, lui faisant un léger signe de tête, ramassant tous les objets qui traînaient dans sa boîte à gants qu'il dissimula dans un sac. Il partit sans un bruit, l'air presque serein, voulant montrer à Aelya qu'il gérait la situation et qu'il n'y avait aucune raison qu'elle ne vienne à déraper.

Il avait toujours eu l'impression d'être voué à essuyer les désillusions, persuadé que sa vie était un éternel recommencement, parsemé d'abandons et de regrets. Et pourtant, il y avait bien une personne qui n'avait jamais reculé devant lui, accrochée à sa main comme si sa vie en dépendait : c'était Aelya. Il n'aurait jamais pensé que son existence aurait pu autant importé aux yeux de quelqu'un, et pourtant, tous les jours, elle s'évertuait à lui prouver qu'il avait lui aussi de la valeur, comme pourrait l'avoir un trésor. C'était tout ce à quoi il aspirait maintenant qu'il avait trouvé la raison de son existence, continuer de lui donner envie de s'accrocher à lui, même s'il était incapable de lui promettre que tout irait pour le mieux, que la mer de leur quotidien ne se déchaînerait jamais. Parce-qu'ils savaient aussi bien l'un que l'autre que c'était utopique pour l'avoir expérimenté à plusieurs reprises. Mais Niels était convaincu que le combat qu'ils menaient ensemble était légitime, que c'était d'ailleurs la chose la plus sensée au monde, parce-que sans Aelya, il n'y avait plus rien, plus d'espoir, seul le néant pouvant être encore perceptible. Il avait esquissé un faible sourire à ses mots, amusé par ses paroles qui mettaient en exergue les biens qu'il possédait, et sa manière toujours très bancale de gérer son argent. « Tu te serais barrée dés notre première nuit je crois... Ça va que j'ai su te convaincre avec d'autres atouts. » Lâcha-t-il, son regard perçant le sien, allumé par cette lueur amoureuse qui y siégeait. Il n'avait jamais été reconnu pour sa richesse, et même si les fins mois étaient la plupart du temps difficiles, il avait toujours su s'en sortir, avec les moyens du bord, parvenant toujours à trouver un moyen de ne pas être totalement à la ramasse. Il fallait croire que c'était cette vie-là, qu'ils avaient décidé de vivre, préférant être ensemble, quitte à passer leur vie à ramer un peu avec leurs revenus mais profitant d'autant plus de chaque instant qu'ils possédaient pour vivre pleinement. Le cœur percuté par tous les mots qu'elle avait prononcé pour lui faire parvenir cette douleur qui la prenait aux tripes, il avait pris conscience de ses erreurs, des conséquences qu'elles pouvaient avoir sur leur couple, sur cette confiance qui était à la fondation même de leur relation. Il avait merdé, commençant à le comprendre alors qu'il la voyait prendre subitement de la distance, comme si elle cherchait à se protéger, à prendre du recul sur ces mensonges qui avaient mis en péril leur lien. Et pourtant, Aelya n'avait pas hésité à lui faire savoir que leurs sentiments n'étaient pas remis en doute, son baiser venant détruire toutes les peurs qui s'étaient insinuées en lui, profitant de ses brèches ouvertes pour le faire douter de l'amour qu'elle pouvait lui porter. Épris dans cet élan d'affection, il lui avait répondu de la même façon, ne laissant aucun espace les séparer pour profiter de sa chaleur, de la douceur de ses lèvres qu'il aurait aimé garder contre les siennes jusqu'à l'épuisement. Parce-qu'il l'aimait comme un fou et qu'il ne se lasserait jamais de lui montrer, même lorsque les orages menaçaient de gronder. Il avait ré-ouvert les yeux, se remémorant les instants difficiles qu'ils avaient dû vivre, seuls ou ensemble, perdant espoir dés que la mort avait menacé de s'insinuer entre eux. Il vibra à ses mots qui lui rappelaient l'essentiel, ne perdant pas une seconde de plus pour s'emparer de nouveau de ses lèvres, comme s'il savait qu'il n'aurait pas les mots assez justes pour la remercier d'exister, parce-qu'elle était la plus belle chose qui lui soit arrivée. Il avait finalement cédé à sa demande, acceptant de la voir venir avec lui jusqu'au lieu où se géraient les affaires du réseau, même s'il n'était pas franchement rassuré par l'idée. « J'veux surtout qu'on soit discret, j'ai pas envie de te savoir en danger. » Avoua-t-il, lui faisant savoir qu'il n'accepterait jamais de voir ces types avoir une quelconque emprise sur elle, parce-que ça le mènerait encore une fois à agir inconsciemment, dans le seul but de la voir sortir indemne. Il hocha légèrement la tête à ce qu'elle ajouta, déposant lentement ses lèvres sur son visage dans un dernier geste doux, avant de prendre la route vers le lieu de rencontre. « T'inquiète pas, reste tranquille, ça va bien se passer. » Dit-il, confiant, captant son regard avant de quitter l'habitacle une fois qu'ils eurent trouvé une place, gardant une distance de sécurité pour prévenir des imprévus. Il s'élança jusqu'au hangar, sans se retourner vers Aelya, disparaissant à travers une petite porte où il s'infiltra, retrouvant les membres du réseau qui s'interrogèrent de sa présence. Il déballa tout, ne passant pas par quatre chemins, leur faisant simplement savoir qu'il arrêtait ses fonctions, sans préciser pourquoi il avait soudainement changé d'avis. D'abord dubitatifs, les hommes finirent par reprendre son sac, vérifiant qu'il ne manquait rien, l'un d'entre eux s'occupant de décharger l'arme qu'il avait laissée à sa place, se débrouillant pour appuyer sur la gâchette dans un geste maladroit, la balle s'infiltrant dans le mur alors qu'un bruit sourd résonna dans la pièce. On lui fit signe de quitter les lieux, ce qu'il fit sans trop broncher, sentant son portable vibrer dans sa poche alors qu'il se dépêcha de rejoindre Aelya, le plus vite possible, conscient qu'elle avait été alertée par le coup de feu. « C'était rien bébé, je vais bien. Il a tiré dans le vide, c'était pas voulu. » Souffla-t-il en revenant vers elle, cherchant à faire taire l'inquiétude qu'il lisait dans son regard. « On va rentrer mon amour. »