i'm no good but my heart beats true -hot- (Niels)

Il n'y avait pas un instant où ses pensées ne lui étaient pas vouées, où son cœur endolori ne lui rappelait pas à quel point il s'affaiblissait lorsqu'elle n'était pas avec lui. Niels savait qu'il ne pourrait pas tenir longtemps comme ça, parce-que le quotidien sans elle lui était tout bonnement insupportable, lui brûlant la peau comme on verserait de l'acide sur une chair. Alors, il avait songé de nombreuses fois à quitter Bowen, à reprendre la route comme il l'avait fait pendant de nombreuses années avant d'atterrir ici. Peut-être en ayant l'idée de pouvoir l'oublier s'il s'éloignait de tout ce qui pouvait lui rappeler leur histoire. C'était une idée qui aurait pu voir le jour, même si ses moyens étaient pas mal réduits, Niels savait qu'il trouverait toujours le moyen d'arriver à ses fins. Sauf que la simple pensée qu'elle puisse être à des milliers de kilomètres de lui, de son cœur et de son âme avait le don de l'angoisser, lui donnant des nausées en s'imaginant que finalement, c'était elle qui l'oublierait en premier et passerait à autre chose. Et c'était la dernière chose qu'il voulait même si c'était sans doute la meilleure chose pour eux. La manière dont il la regardait encore était assez criante de tout ce qu'il pouvait ressentir, de toutes ces émotions forcément décuplées par la quantité d'alcool qu'il avait ingérée ce soir. Son cœur battait, plus vite que d'ordinaire, alors qu'il lui avouait à travers des sous-entendus plus ou moins maladroits qu'il était empli de regrets et de remords et qu'il aurait sans doute vendu son âme au diable pour récupérer ce qu'ils avaient. Malheureusement, ça n'était jamais aussi simple que ça et tous les deux étaient bien placés pour le savoir. Il avait finalement atterri au beau milieu du salon d'Aelya, avec une satisfaction non moindre lorsqu'il s'imaginait qu'ils avaient encore quelques minutes devant eux avant de reprendre leurs vies respectives. « C'est bien ce que je me disais. » Répondit-il, avec un air malin au bout des lèvres, faisant mine de rentrer dans son jeu. Il ne lui avait pas fallu bien longtemps avant de trouver le flacon de morphine, se retrouvant à paniquer en comprenant qu'elle était bien plus atteinte qu'il ne le pensait. Son cœur loupa un battement lorsqu'elle évoqua sa désintoxication et qu'elle lui avoua sa rechute. « Tu vois quelqu'un pour ça ? » Demanda-t-il, l'inquiétude perceptible dans sa voix. « Putain c'est de ma faute tout ça, j'suis vraiment trop con. » Il soupira, courbant l'échine pour prendre sa tête dans ses mains. Il savait que leur rupture avait été un élément déclencheur de toutes ces conneries qu'ils pouvaient faire, parce-que lui-même s'était mis à prendre des produits de manière plus régulière, cherchant à éteindre la douleur par tous les moyens possibles. Niels avait compris qu'elle avait besoin de lui, et il se demandait si elle savait au moins à quel point il avait besoin d'elle. Alors il avait répondu à son rapprochement, se permettant de nouer leurs doigts pour montrer leur lien indéfectible, fermant lentement les yeux en sentant ses lèvres parcourir doucement son cou. Il aurait tout donné pour qu'elle ne rompe jamais ce contact qui lui faisait un bien fou, son cœur se déchaînant dans sa poitrine en entendant ses murmures qui traduisaient ce dont elle avait besoin. « Tout ce que tu veux. » Il répondit, captant son regard quelques secondes avant de venir contre ses lèvres pour l'embrasser avec fougue, la faisant basculer sur le canapé pour se retrouver contre elle, ne laissant aucun espace ne séparer leurs deux corps. « Si tu savais à quel point tu me manques... » Souffla-t-il contre ses lèvres, sa respiration heurtée par la passion de leur échange.

Il aurait pu, lui aussi, enchaîner les conquêtes maintenant qu'il était libre de le faire. Sauf que Niels n'avait plus envie de ces relations d'une nuit qui n'avaient en réalité aucun sens lorsqu'il comparait à ce qu'il pouvait avoir avec Aelya. Se perdre dans d'autres étreintes auraient pu être une solution pour oublier sa peine... s'il en avait seulement eu envie. Tout ce qu'il voulait, c'était Aelya. Son cœur la réclamait, son corps aussi, comme si l'éloignement lui faisait perdre tous ses repères, le plongeant dans ce noir absolu et terrifiant, là où ils se seraient autrefois guidés l'un vers l'autre jusqu'à se retrouver. Maintenant qu'il était seul, il ne pouvait compter que sur lui-même et il était clair qu'il avait déjà totalement abandonné cette idée, bien conscient qu'il serait incapable de s'en sortir sans elle. Il l'aimait beaucoup trop pour prétendre pouvoir un jour tourner la page, comme si chaque cellule de son corps se liguait contre toute raison qui le pousserait à admettre qu'il n'y avait certainement plus d'espoir pour eux deux. C'était sûrement suicidaire de s'accrocher à aussi peu d'espoir quand elle lui avait fait comprendre qu'ils ne pouvaient pas se remettre ensemble après tout ça, mais Niels comprenait que c'était encore la dernière chose qui semblait le motiver à rester debout. C'était comme si sa simple présence lui avait fourni un regain d'énergie et de vie, son cœur palpitant sous cet effet qu'il n'avait pas ressenti depuis trop longtemps. Ses yeux continuaient d'observer ses traits, fondant devant son sourire qui semblait faire écho au sien mais qui fut bien vite altéré par la découverte qu'il avait faite, se rendant compte de la gravité de la situation. La culpabilité qui l'accablait était à peine supportable et même si les paroles d'Aelya tentaient de l'effacer, Niels continuait de penser qu'il aurait pu lui éviter ça si seulement il avait réfléchi deux minutes aux conséquences de ses actes. « C'est moi qui ai détruit ta vie. T'aurais pas eu toutes ces emmerdes si tu m'avais pas rencontré. » Les conclusions étaient hâtives et sûrement extrêmes mais dans la panique, il ne parvenait pas à faire autrement qu'à se détester profondément du fait de lui apporter autant de problèmes. Il se persuadait d'être mauvais pour elle, qu'il ne lui apporterait jamais rien de bon parce-qu'il avait cette manie de repousser le bonheur dés qu'il venait à lui. « J'suis désolé... » Lâcha-t-il finalement, à travers ses mains, ne sachant pas quoi lui dire d'autre, voulant simplement qu'elle comprenne à quel point il était désolé que le destin l'ait mis sur son chemin. Ces pensées-là s'étaient vite délitées lorsque leurs lèvres s'étaient de nouveau touchées, se donnant mutuellement sans retenue, comme si le monde était maintenant suspendu au bout de leur baiser. Son cœur battait tellement vite qu'il avait l'impression que ses côtes ne tarderaient pas à se rompre, laissant enfin son myocarde rejoindre la place qui lui était destinée, contre celui d'Aelya. Il l'aida à retirer son t-shirt, sa peau s'enflammant à chaque passage de ses mains alors qu'il s'empressa de faire de même avec son haut, entrecoupant leur baiser qui s'intensifia un peu plus. Il frissonna à ses mots, se rendant compte qu'il ne pourrait jamais se lasser de sa manière de lui faire comprendre qu'elle avait envie de lui. « Moi aussi mon amour... » Souffla-t-il, pressant ses lèvres dans son cou, avant de suivre une ligne invisible en descendant jusque sa poitrine, puis jusqu'à son ventre où il parsema sa peau de baisers brûlants, laissant son souffle s'écraser contre son corps. « Je te voudrais toute ma vie. » Lança-t-il, se mordant la lèvre tandis qu'il s'occupa de défaire la fermeture de son jean, l'envie de ne faire qu'un avec elle se faisant de plus en plus insistante. Il appréhendait sûrement un peu, parce-qu'il avait peur de faire un faux pas après ces longs mois sans elle, sans qu'il n'ait pu toucher un corps d'aussi près. Mais il comprenait bien que là, tout contre elle, il n'avait aucune raison de s'en faire. Parce-que ses bras étaient encore l'endroit où il se sentait le plus en sécurité, là où son assurance ne défaillait jamais, là où son cœur battait. Le naturel reprenait vite le dessus, ses sentiments revenant au galop pour lui rappeler la façon dont il devait la toucher, comprenant alors qu'avec elle, ces choses-là ne se perdraient sans doute jamais tant elles étaient évidentes.

Niels était prêt à l'aider, à faire fuire ses démons qui profitaient de sa vulnérabilité apparente. Il était convaincu qu'ils pouvaient se réparer l'un avec l'autre, parce-qu'il n'y avait toujours eu qu'eux capables de le faire. Niels n'avait pas besoin d'une cure ou d'un suivi psychologique pour aller mieux, il avait juste besoin d'elle. Et seulement d'elle. Et ça le tuait de voir à quel point il avait été impuissant face à ses problèmes, comprenant qu'il aurait pu au moins tenter d'éviter sa descente aux Enfers en étant là pour elle. Mais il était parti, égoïstement, sûrement trop atteint par sa propre douleur de savoir qu'elle avait vécu quelque chose avec son meilleur ami. Il essayait souvent d'agir dans l'optique de ne jamais regretter ses choix, et pourtant cette fois-ci, il était conscient d'avoir pris la mauvaise décision. Parce-que dans tous les cas, il n'y aurait jamais rien qui pourrait le séparer de celle qu'il aimait, rien qui pourrait faire taire les sentiments qu'il éprouvait à son égard. Les blessures ne seraient jamais capables d'atteindre ça. Il serra la mâchoire aux mots d'Aelya, retenant cette émotion qui le bouleversait et qui s'occupait de faire briller ses yeux, relevant lentement la tête pour la regarder. « Mais ça a pas suffi... » Il souffla, répondant à ses derniers mots qui lui laissaient un goût amer en bouche. « Je sais que t'as plus envie de me faire confiance, mais j'peux t'aider à gérer ça, j'peux pas te laisser comme ça. Je fais de la merde moi aussi depuis qu'on n'est plus ensemble, je me reconnais plus Aelya, j'ai l'impression d'être là sans vraiment l'être. Je sais plus quoi faire depuis que t'es plus là. » Avoua-t-il, d'une voix faiblarde, mettant pour la première fois des mots sur le chaos de son quotidien, sur le trou béant qu'il était incapable de combler sans la présence de la brune. Il n'avait aucun intérêt à vivre si ce n'était pas pour la protéger. Parce-que quelque part, Niels savait que c'était encore la dernière chose qu'il était capable de faire, que ça le pousserait même à se prendre en main si elle lui laissait le droit de l'approcher encore. Ce soir, il avait compris que c'était ce qu'elle faisait, qu'elle lui accordait un moment privilégié pour qu'ils puissent se retrouver, sans savoir ce qu'il adviendrait d'eux dans le futur. Niels voulait lui faire comprendre qu'il n'y aurait aucun futur sans elle, parce-qu'il l'aimait comme un dingue, au point qu'il ne voulait même pas imaginer une seule seconde de sa vie sans elle. Ses lèvres s'étaient permises de caresser lentement sa peau après l'avoir débarrassé de sa couche de tissu, parcourant chaque parcelle qu'il pouvait atteindre et qu'il voulait marquer de son empreinte. Il remonta vers elle pour se laisser embrasser et ferma les yeux tandis que sa main remonta jusque sa nuque pour insuffler plus d'ardeur au mouvement à la fois lent et passionné de leurs lèvres. Niels détacha rapidement son jean, souhaitant la sentir au plus près de lui alors que son désir à lui commençait à se faire sentir. Il capta son regard un moment, sentant son cœur de déchaîner à travers sa poitrine, là où les doigts délicats d'Aelya venaient se balader. Il esquissa un léger sourire à ses mots, s'approchant de nouveau de son visage pour mordiller sa lèvre de manière joueuse. « C'est toi qui es parfaite. » Souffla-t-il, parsemant son visage de baisers vifs. « Et tu me rends toujours aussi dingue. » Il la désirait comme ça n'était pas permis. Ces trois mois avaient été beaucoup trop longs pour son corps qui s'était refroidi en son absence, comme s'il se mourrait lorsque le sien n'était pas là pour lui donner de l'affection. Il était ému de se savoir contre elle, de pouvoir de nouveau toucher à son âme qui avait tant manqué à la sienne. C'était comme une renaissance, comme si la vie venait de nouveau de s'introduire en lui. « J'aurais jamais dû partir bébé... » Souffla-t-il, entre deux baisers, lui exposant ses regrets, se livrant à elle à cœur ouvert alors que sa main dérapa vers le bas de son corps, lui délivrant des caresses qui traduisaient son désir grandissant.

Il était responsable de leur rupture, il le savait. Parce-qu'il aurait pu décider de rester auprès d'elle, de prendre sur lui pour tenter d'arranger les choses. Et c'était ce qu'il aurait du faire à la place de partir comme un voleur, fuyant à la première difficulté qui s'était imposée alors qu'ils avaient pourtant affronté bien pire que ça ensemble. Il n'avait simplement pas su gérer tout ça, ce déferlement d'émotions qui s'étaient déchaîné en lui lorsqu'il avait imaginé la nuit où Aelya s'était donnée à Milo. Aujourd'hui, il se rendait compte qu'il avait failli à son rôle, parce-qu'il lui avait promis de ne jamais la quitter, qu'ils resteraient ensemble jusqu'à leur dernier souffle parce-que les autres n'auraient jamais raison d'eux et de leur amour. Ces promesses-là s'étaient envolées en éclats quand il avait finalement franchi le seuil de sa porte, laissant Aelya derrière lui avec des bribes de leur histoire pour seuls souvenirs. Elle n'avait jamais mérité de souffrir autant, et Niels comprenait à quel point il pouvait la détruire lorsqu'elle lui avouait qu'elle avait essayé d'oublier à travers les drogues, comme lui l'avait pu le faire également. A son tour, il lui avait fait comprendre qu'il gérait plus que mal la séparation et ce, depuis le début, incapable d'affronter ses démons sans elle. Il cilla à ses mots, sentant son cœur se déchirer au même moment, désapprouvant totalement l'image qu'elle avait d'elle et de son influence vis-à-vis de lui. « Mais ce que tu comprends pas c'est que j'y fonce tout droit vers le fond,  depuis que t'es plus là. C'est pas toi qui m'enfonces Aelya, tu l'as jamais fait, c'est ton absence qui est insupportable. J'peux pas vivre sans toi, j'ai essayé de le faire et j'suis juste incapable d'y arriver. J'ai pensé à partir d'ici, mais j'me rends compte que je peux pas être loin de toi, c'est impossible... » Ajouta-t-il, tentant de trouver les mots les plus justes pour définir tout ce qu'il ressentait. Son cœur se tordait dans tous les sens possibles et imaginables alors qu'il comprenait que son espoir de les voir enfin heureux et réunis n'était plus très loin de s'éteindre définitivement. Ses mots ne semblaient plus l'atteindre, et Niels savait que seuls ses gestes pourraient encore lui prouver l'ampleur de ses sentiments. Alors, il avait laissé ses lèvres rejoindre les siennes, dans le but de lui transmettre toute cette affection qui ne demandait qu'à exploser au grand jour, pour rejoindre le cœur de celle à qui elle était destinée depuis toujours. La respiration saccadée, Niels s'étreignit contre elle, fermant les yeux pour s'imprégner de ce moment de douceur et d'apaisement, le premier en trois mois. Son regard brillant rencontra une nouvelle fois le sien, secouant légèrement la tête de gauche à droite, un air tendre dessinant ses traits. « T'es pas obligée de le faire. » Souffla-t-il, passant sa main sur sa joue avant de détailler ses lèvres avec insistance, juste avant qu'elle ne l'embrasse. Niels ne voulait plus retourner dans son quotidien maintenant qu'il était contre elle, priant pour que ce moment ne s'arrête jamais. Il savait à quel point il allait avoir du mal à fonctionner à nouveau lorsqu'Aelya finirait par défaire leur étreinte, le relâchant dans un monde où il ne trouvait pas sa place. Ses doigts s'amusaient avec les parties les plus sensibles de son anatomie alors qu'il se délectait du plaisir qu'il pouvait apercevoir sur le visage de la brune et qui avait le don de décupler le sien. A son tour, il vint enfouir son visage dans son cou, lui laissant quelques marques lorsqu'il sentit sa main plonger dans son jean, laissant alors quelques soupirs s'écraser contre sa peau, ses lèvres proches de son oreille. « Dis-moi que t'en as envie... » Murmura-t-il, d'un ton presque suppliant, espérant qu'elle avait autant envie de lui qu'il n'avait envie d'elle. Parce-qu'il n'attendait que ça, de lui faire l'amour, pour lui rappeler tout ce qu'ils avaient pu vivre ensemble, pour lui rappeler à quel point leurs corps pouvaient s'unir parfaitement. Il se mordit la lèvre un peu plus fortement, sentant ses muscles se contracter sous l'effet que lui faisait Aelya et l'amour qui le foudroyait.

Niels avait l'impression que sa vie n'avait pas beaucoup d'importance lorsqu'Aelya n'en faisait pas partie, comme si on lui arrachait le peu de lumière qu'il lui restait pour le guider. Il ignorait où est-ce qu'il avait pu puiser son énergie avant qu'Aelya n'entre dans sa vie, se rendant compte qu'il était désormais incapable de se rappeler comment il faisait à cette époque pour vivre sans cette affection dont il manquait cruellement aujourd'hui. Elle était son moteur, la raison qui faisait qu'il tenait encore debout, sa seule motivation pour pouvoir ne serait-ce qu'essayer de s'en sortir. Il aurait aimé lui montrer qu'il était fort, mais ça aurait été lui mentir que de faire semblant d'aller bien alors qu'il n'y avait plus aucun éclat dans ses yeux. Il ne pouvait pas se résoudre au fait qu'ils soient arrivés à la fin de leur histoire, même si les faits leur avaient prouvé le contraire. Tout ne pouvait pas résider dans une clé d'appartement ou un bracelet, ils n'étaient pas que ça, et Niels espérait du plus profond de son âme qu'Aelya s'en rendrait compte. Rien ne pourrait effacer ce qu'ils avaient vécu, les mots qu'ils avaient échangés, l'amour qu'ils avaient partagé. Même partir de Bowen n'aurait pas changé les choses, parce-qu'Aelya était ancrée en lui de manière définitive, comme une partie de sa propre identité, dans chacune des cellules qui le constituaient. Il sentit son cœur battre un peu plus vite à sa proposition, caressé par l'espoir de savoir qu'ils auraient peut-être une seconde chance s'ils se l'accordaient. Il hocha doucement la tête, ne la quittant pas des yeux. « On peut essayer, oui. J'ai toute la vie devant moi après tout. » Répondit-il, faisant référence au fait qu'il l'attendrait certainement toute une vie si c'était pour la retrouver elle. Parce-qu'il lui était entièrement voué et qu'aucune autre ne pourrait ne serait-ce qu'arriver à lui faire détourner ses yeux d'elle tant il était épris de tout ce qu'elle était. Il n'y avait qu'elle qui comptait, depuis un bon moment déjà, dés lors qu'elle était apparue dans son champ de vision. C'était aussi pour ça qu'il avait tant envie de rallumer la flamme d'espoir dans ses yeux, pour lui faire comprendre que leur histoire ne touchait pas à sa fin et qu'ils avaient encore beaucoup trop de choses à vivre ensemble. Il se sentait revivre sous les caresses érotiques de celle qui faisait battre son cœur, ses yeux se fermant tant il devenait dingue sous ses gestes précis. Son souffle se faisait plus bruyant, tentant de le contrôler même s'il savait que c'était peine perdue. Il se laissa bercer par ses paroles, se redressant légèrement pour la regarder avant de l'aider à lui enlever son jean, ne laissant plus aucun tissu entraver leur contact charnel. « Je t'appartiens pour toujours. » Murmura-t-il, se penchant de nouveau vers elle pour déposer amoureusement ses lèvres sur les siennes, au même moment où il répondit à son envie de ne faire qu'un avec elle. Il réprima un gémissement en se sentant lié à elle, accrochant son regard en se mouvant contre son bassin, une de ses mains venant se nouer à la sienne. Il fit glisser ses yeux sur son corps, la contemplant pendant de longs instants alors qu'il haletait, épris dans la fougue de leur échange passionné. « Bébé... tu me rends fou. » Parvint-il à dire entre deux soupirs, tendant la nuque pour l'embrasser longuement tandis que ses ondulations se faisaient de plus en plus intenses.

Évidemment qu'Aelya ne lui retomberait pas dans les bras aussi facilement, du jour au lendemain, en faisant mine d'avoir oublié qu'il était parti quelques mois auparavant, brisant les promesses qu'il lui avait faites. Même s'il aurait certainement voulu que les choses soient aussi simples, ça ne marchait pas comme ça. Parce-qu'il y avait eu de nombreux dégâts après leur rupture, dont ni l'un ni l'autre ne pouvaient nier l'existence puisqu'ils en étaient les premières victimes, et sûrement les plus touchées. Pourtant, même si l'angoisse de revivre ces moments le prenait encore à la gorge, Niels savait qu'il repartirait au front sans hésiter juste pour espérer leur donner une nouvelle chance, comme si le simple fait de se voir de nouveau lié à elle pouvait justifier les douleurs les plus intenses. Il n'était rien sans elle, il le comprenait aisément lorsqu'il se retrouvait seul dans son appartement, à se demander ce qu'elle faisait, avec qui elle était, et si elle pensait au moins à lui comme lui pouvait penser à elle. Ils n'étaient plus ensemble depuis trois mois et pourtant, rien n'avait changé puisqu'elle occupait encore l'intégralité de ses pensées, restant ancrée dans sa tête sans qu'il ne puisse rien y faire, sans qu'il ne daigne au moins tenter de la faire disparaître. Il pouvait entendre ses peurs, les comprendre et il avait cette envie irrémédiable de les caresser jusqu'à ce qu'Aelya comprenne qu'il était prêt à tout pour la reconquérir. Parce-que c'était tout ce qu'il souhaitait. Reprendre sa place, comme avant, l'aimer jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Il esquissa un sourire tendre à ses mots, ses yeux devenant soudainement plus brillants tandis qu'il laissa leurs mains se rejoindre timidement, dans des gestes doux et chastes. Et c'était dans une étreinte pour le coup bien moins chaste qu'ils avaient décidé de se retrouver, de s'abandonner l'un à l'autre, là où leurs coeurs battaient à l'unisson. Niels était persuadé qu'elle parvenait à le réparer avec le simple contact de ses mains sur son corps, sa peau s'enflammant à chaque caresse qu'elle lui donnait. Ses coups de rein s'étaient montrés plus forts à mesure que leur étreinte se prolongeait, s'amusant avec le rythme qu'il contrôlait à la perfection, dans l'unique but de lui procurer le plus de plaisir possible. Niels comprenait qu'Aelya n'aurait jamais besoin de faire beaucoup d'efforts pour continuer à le mettre dans tous ses états, lui faisant perdre la tête à chaque fois qu'il apercevait cette flamme de désir s'allumer à travers ses iris. Son souffle toujours proche de son oreille, il avait fermé les yeux à l'entente de ses paroles, ne se lassant décidément pas de l'affection qu'il pouvait y trouver. « Je t'aime, tu peux pas savoir à quel point. » Souffla-t-il, s'empressant de retrouver ses lèvres comme pour lui faire comprendre qu'il n'attendait aucune réponse de sa part, sûrement parce-qu'il ne lui dirait jamais ces mots-là simplement pour les entendre en retour. S'il se permettait de lui avouer son amour, c'était uniquement parce-qu'il le ressentait de plein fouet et qu'il était incapable de gérer tous ces sentiments qui menaçaient d'exploser en lui, suintant de chaque pore de sa peau. Il parcourut son cou avec ses lèvres, remontant progressivement jusque sa joue puis jusqu'à son oreille où il laissa ses soupirs de plaisir s'échapper, en profitant pour lui montrer tout ce qu'elle faisait naître en lui. S’agrippant un peu plus à son bassin, il se permit de basculer à son tour sur le canapé, amenant Aelya contre lui pour faire permuter leurs positions, lui donnant entièrement le contrôle. Il lui adressa d'ailleurs un regard joueur, pétillant, et amoureux tandis qu'il se redressait sur ses coudes pour tendre ses lèvres vers les siennes, lui réclamant un baiser. Ses yeux la détaillèrent une nouvelle fois, ses doigts venant longuement caresser son corps, de sa clavicule jusqu'au bas de son ventre. « Je sais pas ce que j'ai fait pour te mériter. »

Cette ville n'avait plus rien d'attrayant pour Niels depuis qu'Aelya et lui n'étaient plus ensemble. La vie en général n'avait même plus grand intérêt, alors il s'était laissé complètement entraîner dans une routine destructrice, qui le consumait à vue d’œil alors qu'il laissait sa peine prendre l'avantage sur lui. Il savait qu'Aelya aurait détesté qu'il se laisse aller de la sorte, surtout que la dernière qu'ils s'étaient vus, il lui avait dit qu'il ferait de son mieux pour ne pas faire de conneries. Mais la vérité était qu'il n'avait plus de forces pour essayer de s'en sortir, se contentant de la facilité de se laisser simplement pourrir par ce quotidien sans éclats. Il avait longtemps détesté l'idée d'être dépendant, conscient que c'était une preuve de faiblesse, mais il était clair qu'Aelya ne lui avait pas vraiment laissé le choix. Il s'était accroché à elle dés le premier jour où il l'avait vu, de manière si forte, comme le serait une liaison irréversible, comprenant alors qu'il ne serait plus jamais le même. Et la rupture ne faisait que lui rappeler à quel point il était vide sans elle, sans l'amour qu'il avait à donner et qui lui était d'ailleurs entièrement voué. Tout contre elle, il ré-apprenait à respirer, à appréhender cette sensation de vie qui se diffusait à travers sa peau, considérablement réchauffée par la chaleur que dégageait le corps d'Aelya. Il se mordait la lèvre pour tenter de contrôler le plaisir qui souhaitait s'échapper bruyamment dans l'air, son bassin se heurtant contre le sien avec d'autant plus d'intensité à mesure que leurs âmes se retrouvaient, se caressaient puis se liaient l'une à l'autre. Il tendit la nuque pour lui laisser tout le loisir de le marquer, désirant plus que tout savoir qu'il lui appartenait, comme avant. Dans la fougue de leur échange, il lui avait laissé le contrôle, la regardant avec envie tandis qu'elle se déhanchait sur lui, ses gestes précis le rendant littéralement fou. Il lâcha un gémissement, fermant les yeux alors que ses mains glissèrent de part et d'autre de sa taille, l'invitant à continuer ses mouvements contre lui. « J'veux le faire jusqu'à ma mort. » Murmura-t-il, désirant plus que tout la rendre heureuse, là où il pensait avoir échoué lamentablement à chaque fois qu'il avait essayé. Il se redressa pour nouer ses bras autour d'elle, profitant de leur proximité pour se délecter de la douceur de ses lèvres avant d'enfouir son visage dans le creux de son cou où il laissa son plaisir se manifester, s'écrasant contre sa peau alors qu'il se laissa crouler sous l'effet du plaisir, atteignant progressivement son sommet. Les yeux fermés, il profita de ces secondes d'accalmie pour reprendre ses esprits, gardant la brune contre lui, là où son cœur palpitait à une vitesse folle. « J'étais plus sûr de pouvoir te satisfaire. » S'amusa-t-il, se détachant progressivement d'elle pour la regarder avec cette lueur brillante dans les yeux. Il tendit la nuque pour lui voler un baiser avant de la laisser s'écarter, ramassant son jean qu'il rattacha. « Je suppose que c'est encore trop tôt pour que je passe la nuit ici. » Dit-il, d'une voix calme, posant un regard tendre sur elle avec le désir de lui faire comprendre qu'il ne voulait pas bousculer les choses puisque dans sa tête, ils avaient déjà franchi un grand pas ce soir. Évidemment qu'il aurait voulu rester avec elle cette nuit et toutes les autres nuits de sa vie, mais ils avaient convenu d'y aller doucement, ou du moins, d'essayer de le faire et Niels était prêt à tenir sa parole pour elle, pour eux.

Il n'y avait rien de plus fort que les sentiments qu'il avait pour elle, cet amour inconditionnel qu'il lui vouait avec une passion démesurée et là, dans le creux de cette étreinte, il le ressentait comme une évidence. C'était elle, pour l'éternité. Il avait été assez bête de croire qu'ils n'étaient peut-être pas faits l'un pour l'autre lorsqu'il avait décidé de partir, mais Niels se rendait bien compte qu'il s'était menti à lui-même. Parce-qu'il ne pouvait pas en aimer une autre qu'elle. C'était impossible. Si son cœur fonctionnait ce soir, c'était uniquement parce-qu'il avait retrouvé la raison qui faisait qu'il pouvait de nouveau battre. Et Aelya devait bien se rendre compte qu'elle le rendait heureux en s'ouvrant à lui, en lui faisant comprendre qu'il y avait encore de l'espoir pour eux même s'ils revenaient de très loin. Ses yeux brillaient, traduisant toutes les émotions qui le traversaient, le laissant hors d'haleine alors qu'il s'abandonnait au plaisir de retrouver celle qu'il aimait. Ses doigts parcouraient son dos lentement, appréciant de sentir sa peau humidifiée par l'effort, approchant ses lèvres de son cou où il déposa de nombreux baisers, vifs et tendres. Un sourire étira ses lèvres lorsqu'il entendit ses paroles, vouées à le rassurer dans ses incertitudes. « On sait jamais... J'suis pas dans la meilleure forme qui soit, j'suis sûr que je pourrais te donner encore plus si tu m'en laissais l'occasion. » Dit-il, d'une voix espiègle, pleine de sous-entendus, venant s'amuser à mordiller sa lèvre pour continuer de caresser cette délicieuse tension toujours palpable entre eux. A contre cœur, il l'avait laissé se décaler pour pouvoir se rhabiller, appréhendant le moment où il devrait passer le seuil de la porte dans le sens inverse. Il hocha silencieusement la tête à sa réponse, lui montrant qu'il comprenait, parce-qu'il n'était pas question de tout faire foirer maintenant. Pas après tout ça. Il retrouva son regard lorsqu'elle revint vers lui, penchant légèrement la tête avec une mine amusée sur le visage. « Ouais... j'pense vraiment que tu devrais faire une exception. » Souffla-t-il, en se mordant innocemment la lèvre, se rapprochant tout près des siennes. « Toi ne m'oublie pas. On peut se voir dans la semaine, si tu veux. Si t'en as envie, tu m'appelles, d'accord ? » Il lui offrit un sourire tendre, faisant glisser ses mains autour de sa taille pour profiter de ces derniers moments de proximité avant de retrouver ses draps froids. Il fronça les sourcils à ses mots, secouant doucement la tête pour la rassurer. « Nan, bien sûr que non bébé. J'suis trop accro à toi pour ça. » Avoua-t-il, resserrant ses doigts autour des siens. « Même si je le voulais, j'y arriverai pas. Faut croire que tu m'as guéri à ce niveau-là... » S'amusa-t-il, en faisant référence à son passé de coureur de jupons très expérimenté, comportement qui lui avait d'ailleurs permis de croiser la route d'Aelya.