" J'aimerais savoir peindre un cri comme Bacon, ou bien la peur, ce quelque chose qui me fige et me rend si vulnérable. Peindre la peur si précisément que je puisse la toucher, et ainsi la rendre inopérante, l'effacer, l'annuler de ma vie. "
C’est sur que l’hôpital n’est pas le meilleur endroit pour parler de l’idée d’une grossesse. Mais le fait que le médecin est dit qu’il voulait s’assurer que tout aller bien de ce côté-là. Tu deviens curieuse sur ce qu’en pense Jeff. Vous n’avez jamais vraiment abordé ce sujet. Au départ l’idée en elle-même de devenir mère te faisait flipper. Mais là tu es prête à sauter le pas. Prête à fonder une famille. Comme quoi l’amour change les gens. Cela les faits grandir. Cela les faits s’épanouir. Mais tu rassures ton homme sur ce point, cela serait vraiment une drôle de surprise pour toi aussi si tu étais enceinte. «
Je crois que s’il revenait avec une pareille nouvelle cela me ferait un choc plus grand que l’accident. » Tu te mets à rire malgré la douleur. Tu accepterais cet enfant comme Jeff. Il ne serait que le fruit de votre amour. Une fin en soit logique. Tu le taquines, tu sais très bien que ton homme ne te laisserait pas tomber même enceinte. Votre amour est fort et sincère. Un enfant sera juste le maillon qui vous unira encore plus en mêlant habillement le meilleur de vous deux. «
Oui une merveilleuse chose. Et en effet faut commencer par un. » Tu le regardes avec un petit sourire en coin. «
Sauf si on a des jumeaux. » Tu vas finir par vraiment l’affoler avec tes phrases. Du coup tu changes de sujet et tu balances un truc pour plaisanter face à ta prise de sang. «
Ah bon tu crois ? Et tu peux faire quelque chose pour que le symptôme ne s’aggrave pas. » Peut être qu’une petite douceur pour ton estomac pourra éviter que ton état se dégrade. En tout cas tu apprécies l’attention de ton homme.
Pendant que Jeff va à la cafétéria, un infirmier vient te chercher pour la radio. Au retour tu lui fais le bilan de ce qui a été dit. Minerve pour une semaine tu en rigoles d’avance. Cela va être super de porter ça autour du cou. «
Il est vrai que lorsque l’autre voiture m’a tapé j’ai vraiment bien été secouée. Au pire je verrais avec mon médecin. Et tu me feras quoi si je ne la mets pas. » Si tu le regardes de cette façon il ne fera que succomber et oublier la minerve. Enfin dans la logique. Tu le remercies pour son attention il est vraiment adorable, il a tout pris. «
Tu en veux un peu. Un peu de sucre ne te fera pas de mal après toutes ses émotions. Et je n’ai pas besoin d’aller mieux pour te botter les fesses monsieur Hogan. » Tu essaies de faire la menaçante mais bon c’est un grand sourire qui se dessine sur tes lèvres. Ton pompier il sait juste te faire craquer. «
Et à toi aussi !! » Tu te mets à siffler tu ne vises rien en perspective mais il y a quand même une activité à laquelle tu penses tout particulièrement. «
Une semaine de frustration rendra les retrouvailles que meilleures. »Tu goutes ce que t’a apporté Jeff. «
On mange mieux à la maison. »
Le temps passe tranquillement. Le médecin revient. En premier lieu la prise de sang qui ne pose aucun souci et pas de petit Hogan surprise en perspective. Tu serais presque déçu sur le coup. Tu penses que dés que tu iras mieux, tu aborderas ce sujet sérieusement avec Jeff. Il te donne les ordonnances. Ton arrêt de travail, ton patron va être super content. Et divers consignes. Comme celle d’éviter un bain trop chaud durant quelques jours. Ou celle de ne pas hésiter à revenir s’il y avait un souci. «
Avec un pompier à la maison, je suis entre de bonnes mains. Il va me faire appliquer les règles à la lettre. » Il risque même d’être à tes petits soins et s’inquiéter dés que tu vas faire la grimace à cause d’une douleur. Tiens tu pourras peut être abuser pour te faire encore plus dorloter. Même si Jeff est loin d’être avare de ce côté-là. Bien au contraire, niveau attention tu n'es pas privée. Une fois fini, il te donne la permission de sortir. C’est tout ce que tu attendais. Reste plus qu’à appeler un taxi pour rentrer, vu que tu n’as plus de voiture et celle de Jeff est à la caserne. Vous prenez place dans le taxi, et tu appuies ta tête contre l’épaule de Jeff. Tu ne peux t’empêcher de lui glisser à l’oreille. «
Ce n’est pas cette semaine que l’on mettra en route un petit Hogan. » Et tu poses un baiser au creux de son cou. Tu fermes les yeux durant le trajet un peu fatiguée par toutes ses émotions.