+ l'alcool tue à petit feu ; ça tombe bien, j'suis pas pressée. (milou)

Le profil idéal ? Pandore ? Son amante ? Pendant quelques secondes Milo se prit à imaginer ce que serait sa vie si il était en couple avec elle ou du moins, lié à elle dans un sens romantique. Il rentrerait le soir, sans savoir si elle est partie dans la nuit faire un reportage il ne sait où entre Paris et Londres ? Si ça se trouve il trouverait même une note « lasagnes dans le four », des copines à elles sonneraient à la porte, bizarrement elles ressembleraient aux mannequins de Victoria’s Secret. Oui Milo ne pouvait pas vraiment s’imaginer cela. Après tout, il ne savait pas exactement quel genre de femmes elle était. Passionnée, ardente, comme un feu ? Oui, un feu. Tu ne sais pas quand il va se déclencher, ni où, mais tu sais que tu auras du mal à le contrôler si tu n’agis pas vite. Ce genre de caractère, il adorait ça. Etant un peu d’un naturel mou, détaché, une femme comme ça le stimulerait dans sa vie. Il avait bien envie de lui répondre que oui en blaguant mais mieux ne valait pas lui donner de faux espoirs, eh oui, il sait très bien que s’il ne lui tendait ne serait-ce qu’une mini-perche, elle se jetterait dans ses bras tellement il est irrésistible. « Désolé mon chou, poste déjà pourvu par Marius ! c’est lui ma maîtresse » dit-il d’une voix gamine.
Son humour a eu l’effet escompté, il sourit, fier de lui. « Premier compliment de la soirée De Balzac, j’apprécie » et il lui dépose un petit bisou sur la joue pour la remercier affectueusement mais surtout aussi pour se moquer de la situation précédente. Il lui chuchote à l’oreille en éloignant son visage « t’emballes pas hein ». Oui, il allait lui ressortir cette petite situation. Peut-être même allait-il en parler dans tout Bowen ? Finalement Pandore enchaîne les verres, donnant envie à Milo de faire de même. Il s’envoit un shutter, conscient de l’effet que l’alcool commence à lui faire. Il commence à voir un peu au ralentit mais se sent toujours en forme, près à danser, à rouler de nouveau une pelle à Pandore s’il le faut ! « Hmmmmm danser ! et après on bouge ailleurs ! Sur la plaaaaaage ! » dit-il les yeux pétillants à l’idée de ramener ses fesses sur le sable blanc de Bowen qui à cette heure-ci est un peu frais tandis que l’eau est agréablement chaude. Il lui tire alors le bras, l’entraînant de nouveau sur la scène du crime, là où il l’avait abandonner toute à l’heure. Il enchaine de nouveau les déhanchés maladroit mais s’amuse plus cette fois. Pandore, elle, maîtrise parfaitement chacun de ses mouvements. Il la fait tournoyer, l’entraine dans des petits pas de tango, lui écrasant les pieds au passage, tout en mimant le fait d’avoir une rose dans la bouche. Plus les musiques passent, plus ils dansent, s’amusant ensemble, le lourdaud les regardant même au loin. Quelques minutes plus tard, c’est le moment de s’en aller, l’ambiance se dégrade peu à peu dans la petite boîte de nuit miteuse de Bowen. Esquivant les coups de poing d’une bagarre qui commence pas loin d’eux, ils attrapent sa veste et sort, sa Pandore bien accrochée au bout de sa main. Il voit sa voiture au loin, agite sa main comme s’il lui faisait coucou et se retourne vers Pandore, tout aussi hilare que lui. « Elle me répond pas, je crois elle est fâchée hahaha ! on va marcher, se sera plus prudent parce que je crois que t’as un peu bu-u-u » lui dit-il, rigolant comme s’il se moquait d’elle. Le chemin ne sera pas trop long pour atteindre la plage, mais en dix minutes qui sait, Pandore pourrait bien l’attaquer de nouveau.

Dans la rue, ils sont les seuls. On entend qu’eux, leurs rires bruyants et gras. Parfois, des volets s’ouvrent, laissant apparaître une vieille mamie de Bowen, les bigoudis dans les cheveux , en train de pester chez elle, ne se rendant pas compte que si elle n’ouvre pas les fenêtres, ils ne l’entendront pas. Tant mieux. De toute façon, ils s’en fichent. Trop éméchés, trop concentrés sur la route, ils essayent de se souvenir comment atteindre une des petites plages tranquilles de la ville. A cette heure-ci, elle sera sûrement vide. Milo regarde devant lui Pandore marchait, elle avance plus vite, plus motivée que lui ? Sûrement pas, il adore la plage de Bowen. Pendant ses études à Londres, c’est ce qui lui manquait le plus. L’Australie mais surtout, ses plages. Les filles en maillot de bain, le bruit des vagues, tout cela lui manquaient dans la ville la plus grise de tout l’univers selon lui. Finalement, ils arrivent en vie, non blessés, et sans avoir vomi sur le chemin, à la plage. Il suit son amie, et abandonne chaussures, chaussettes dans le sable. Ses pieds se glissent dans le sable froid de Bowen, et il ressent un petit frisson lui parcourir tout le corps. Une pression sur le dos, le contact de son visage avec le sable, oui, Milo n’avait pas vu arriver Pandore. « Panda Panda Panda, tu es aussi lourde qu’un gros panda hihi ! Je vais pas violer un panda… ». Il rit, disant de la merde. Si ses employés le voyaient, sa réputation au sein de l’entreprise serait morte. Dead. Ils sont allongés, et ça fait du bien. Cette position lui calmant une certaine envie de vomir. « Y en a trop. Trop trop trop ! Tu sais quoi, j’ai toujours adoré les étoiles, c’est vrai c’est tellement beau-o-o-o. J’adore ça. Plus que tout. ». Voilà pourquoi il ne buvait jamais, ça le rendait bien trop émotionnel. Ils commençaient à déballer sa vie. « Les étoiles ça brillent. Tu aimes les étoiles Pandy ? » Il se retourne, la regarde, les yeux mouillés. Oui, trop émotionnel. Il le savait, il regardait sûrement à sa meilleure amie. Une grande dame, qu’il espérait ne jamais perdre de vue. Ou peut-être l’avenir les séparera ? Il lui prit doucement la main, se releva difficilement, et la tira pour la lever. Il enleva son pantalon, et, la chemise et son caleçon encore sur lui, rentra dans la mer. Elle était tellement chaude, douce, ça faisait du bien. « Allez viens darling. ». Son caleçon gonflait à cause de l’eau et il fut pris d’un fou rire.

Milo sourit, content qu’on lui dise qu’il est mignon. De toute façon il le sait, il possède un miroir chez lui. Il sourit béatement, il aurait presque envie de lui répondre que elle aussi et mignonne mais elle lui coupe ses pensées. De toute façon, la discussion est close, tonight bain de minuit. Il fait beau, il fait chaud, bref un temps idéal pour cela. D’ailleurs Pandore a vite saisis son but et se déshabille elle aussi. « N'va pas où j'ai pas pieds, sinon j'vais me noyer. » Fallait pas lui dire ça, Milo commence à stresser. Loin d’être un nageur hors pair, il n’a jamais fait ses preuves en tant que maître sauveteur. De toute façon, elle s’agrippe à lui, alors il n’aura peut-être pas à se poser cette question car il est clair que si elle coule, il coule avec. « Jviendrai te sauver comme un sauveteur de alerte à Malibu » Il réfléchit et ajouta « Ca fera alerte à Bowen ! » Il jeta un coup d’œil à son caleçon qui avait gonflé, il n’était pas rouge mais vert, tant pis. Cela ferait l’affaire, de toute façon dans alerte à Malibu ce ne sont pas les maillots de bains que les gens regardent mais bien leur contenue. Pandore n’est plus lourde, portée par le poids de l’eau et Milo sourit s’imaginant la scène inverse. « Bien sûuuuuuur ! » WHAT ? en fait il avait à peine écouter d’une voix distraite ce qu’elle disait, ou alors il n’y avait pas vraiment réfléchi. Dans un grand moment alcoolisé il lança d’une voix mielleuse et pseudo-romantique « La preuve, tu es dans l’eau » Pff. Si sa colocataire était là elle se foutterait sûrement de sa gueule. Si Emrys était là il collerait sûrement son poing dans la (belle) figure du PDG. « J’ai envie de pisser, je reviens . » dit-il, la balançant à la flotte sans aucun scrupules mais avec beaucoup de mal. Il sortit, essayant de marcher droit, pour finir sa course près d’un buisson d’où il fit coucou à Pandore de loin d'une main, tenant le rêve de toutes les femmes du monde de l’autre. Il revint dans l’eau deux minutes plus tard titubant toujours et ayant une soudaine envie de retourner boire. « Ca va tu t’es pas noyée » dit-il, agitant sa main. Oui il se foutait un peu de sa gueule mais affectueusement bien sûr… D’ailleurs ils continuèrent ainsi pendant longtemps, alternant nage papillon pitoyable, crawl défiguré et recherche de pierres dans l’eau. D’ailleurs, à taton, Milo en sortit une qui ressembla fortement à un petit cœur, il l’offrit à Panda en souriant. Il commençait à avoir la peau frippée, Pandore aussi d’ailleurs. « Eh mémé, on sort del’eau ? ». Elle acquiesça, surprise de la tournure que sa peau avait prise. Ils sortirent de l’eau, d’ailleurs, il en profita pour la pousser et la refaire tomber. Il leur fallut plus de dix minutes avant d’atteindre enfin le sable. En arrivant sur place, Milo regarda au sol. « Paaaaaandi, t’es sûre sûre sûre qu’on était là ? » Il regarda l'emplacement où il ne se trouvait rien d’autre que du sable. Il s’assit dans le sable, attendant une réponse logique de la part de son amie. Malheureusement l’alcool avait eu raison d’elle et elle peinait à aligner deux pauvres mots. « On… On nous a piqué nos affaires ! » Dit-il, tapant du poing pour marquer son mécontentement alors que sa voix était on ne peut plus las.