the girl with the black dress (blake)

samedi soir, quartier résidentiel de bowen, 19h01
Sa vie pouvait basculer un peu à l'improviste. Un appel, un simple coup de fil et la voilà déjà sous la douche à tenter de laver ses cheveux imprégnés de l'odeur forte des nettoyants de l'hôpital, un doux mélange entre le javel et le savon pour les mains. Rien d'alléchant, il fallait en convenir, mais Cleo aimait pertinemment mieux sentir le propre qu'attraper les virus auxquels elle était exposée. Interne en pédiatrie à l'hôpital de Bowen, elle était souvent épuisée, mais rien qu'une bonne douche et un peu de cache-cernes pouvaient effacer. Du moins, elle n'en laisserait rien paraître de cette fatigue dominante ce soir alors que, à peine rentrée à la maison, on lui avait refilé un nouveau client pour la soirée. Une oeuvre caritative, un gros client qui payaient cher pour le bonheur de l'entreprise pour laquelle Cleo oeuvrait, mais aussi pour cette dernière. Les deux parties en trouveraient bon compte. Alors, sous la douche, la belle se désincrusta de ce qu'il lui restait de Cleo l'interne pour se transformer en Penelope. C'était comme ça qu'elle fonctionnait. Elle ne
tenait pas vraiment à ce qu'on sache tout d'elle, elle ne parlait jamais de sa vie personnelle et son prénom, c'était la première chose qu'elle avait changée. Avec les années, elle était devenue une experte des mensonges.
Vêtue d'une simple robe noire, élégante mais pas vraiment tape-à-l'oeil, elle attendait celui qui avait demandé ses services devant la grande salle de fête de la ville. Pas question qu'on la remarque, ce soir, les soirées caritatives étaient les pires pièges pour s'entremêler les pinceaux entre le nombre incalculable de gens à qui elle allait devoir serrer la main. L'homme avait fini par arrivé, se présenter en bonne et due forme et le duo, formant désormais un couple pour l'instant d'une soirée, entrait dans la salle bondée de gens. Une cage aux lions sous les yeux, c'était exactement comment la belle de sentait. Mais elle n'en laissait rien paraître. Avait-elle envie que tout cela cesse ? Oui, certainement. Mais le pouvait-elle ? Non, pas avant d'avoir terminé ses études. Et ça, c'était encore si on acceptait sa démission.

Blake avait passer sa semaine à travailler, il n'avait pas encore annoncer à son patron qu'il avait probablement trouver un nouveau boulot dans une nouvelle entreprise. Il avait besoin de changer d'air et surtout de trouver un boulot qui lui prendrait moins de temps, enfin une entreprise qui lui en demanderais pas autant. D'ailleurs ce soir, il est encore de boulot, enfin pas vraiment, mais un DRH qui ne se montre pas à la soirée de caritative de son entreprise c'est pas terrible. Voilà pourquoi il a mis son plus beau costume, on dirait un James Bond en puissance, et qu'il s'est rendu dans la salle des fêtes de la ville, louée pour l'occasion. Blake est entré tranquillement dans la salle, a commencé à jouer les super chefs, salué tout le monde.
A un moment donné, il croise un responsable de filiale, il sait que cet homme est un célibataire, et un coureur de jupon et un goujat alors le voir au bras d'une jolie blonde étonne Blake au plus haut point.
Blake c'était approcher du bar pour prendre un verre de Whisky, il aurait bien pris un bière mais il n'en serve pas alors il se rabat sur autre chose. Il voit l'homme s'approcher avec la jeune femme et saluer Blake avant de discuter un autre homme laissant la jeune femme un peu à l'écart, hors de la conversation. Blake se tourne alors vers elle, avec un sourire avenant.

Bonsoir, je suis Blake Hamilton, le DRH de l'entreprise. Vous voulez boire un verre ?

Blake montre le barman, et puis il regarde l'autre pervers et le montre d'un signe de tête.

Vous en faites pas il en a pour un moment à discuter.

La salle était remplie de personnalités importantes au sein de l’entreprise organisant la soirée, mais aussi beaucoup de riches personnes de Bowen et des environs. Ces événements avaient le don d’attirer des gens, surtout ceux avec beaucoup d’argents. C’était une façon de se faire remarquer. Les dames sortaient les perles, les hommes les costards et s’enlignaient des conversations toutes aussi longues les unes que les autres sur les actions de la compagnie et le succès de la soirée. Peu importe l’entreprise, peu importe la raison derrière l’événement, ces soirées étaient toutes pareilles et Cleo, après toutes ces années à accompagner des hommes esseulés, en étaient devenue experte. C’est pourquoi, une fois avoir fait un petit tour de la salle au bras de l’homme qui l’avait engagé ce soir, elle ne fut pas surprise de le voir s’éprendre d’une grande discussion sur les états financiers de l’entreprise avec un collègue, excluant Cleo de la discussion. Cela ne la regardait point et, pour être franche, elle n’en avait vraiment rien à faire de cette discussion. Elle s’était donc accoudée au bar, s’adonnant à son passe-temps favoris lors de ces soirées : regarder les gens et imaginer ce que pourrait bien être leur histoire. Il fallait bien s’occuper comme elle le pouvait pour éviter de devenir désagréable. Un homme, à qui son client avait dit bonsoir, était adossé près d’elle et alors que la blonde tachait de bien paraître il lui adressa la parole, se présentant par la même occasion. Cleo lui sourit, mais hésita à répondre à son invitation. Il était beau, brun, grand, il avait un charme qui prenait tout l’espace, mais dans ce genre de situation il était toujours mal aisant d’oser répondre, on ne savait jamais comment le client pouvait répondre. Blake semblait gentil et bien connaître celui qu’elle accompagnait ce soir, son regard apaisant fut ce qu’il fallut à la belle pour répondre. Cleo répondait-elle en lui serrant la main. Je suis la compagne de Donald. se désigna-t-elle avant d’accepter l’offre du brun. Je prendrais un verre avec plaisir, un gin tonique tout simplement, merci. Elle le remercia avec un sourire charmeur, bien dans son rôle. De nature réservée, lorsque Cleo incarnait Penelope toute sa personnalité se transformait. Elle devenait l’opposé de celle qu’elle était vraiment. Blake adressa d’un signe de menton Donald qui riait grassement, bien absorbé dans sa conversation, tentant de rassurer la blonde. Elle lui sourit, étouffant un petit rire. Oh, vous savez, j’en ai l’habitude! Lui mentit-elle. Évidement qu’elle mentait, il y a à peine un quart d’heure cet homme était un parfait étrangé pour la blonde. Mais ça, Blake n’avait pas besoin de le savoir. Votre compagne à vous, où est-t-elle?

Blake était obligé de participer à certains événements de l'entreprise, même si cela n'est pas vraiment sa tasse de thé. Blake porte très bien le costume, et dans son boulot il en est presque obligé. Mais il vient toujours seul à ses soirée, il pourrait amener Athéna, mais pas certain qu'une cavalière à quatre patte serait accepté. Blake s'était posé au comptoir, avait commander un Whisky. Et il avait remarqué la jolie blonde qui accompagnait le goujat du jour. Il se demande même ce qu'une jeune femme comme elle peut faire au bras de ce type. Si cela tenait à Blake, il aurait virer ce gars depuis longtemps, mais malheureusement, il n'en a pas les moyens. Il avait adresser la parole à la jolie Blonde, se présentant et lui proposant un verre, même si les verres sont gratuit, et qu'elle pourrait se le commander elle même, il reste un homme et un gentleman, enfin c'est ce qu'il aime à se dire. Elle hésite apparemment avant de lui serrer la main, avec un sourire doux sur les lèvres.

Enchantée mademoiselle Cléo, je ne savais pas que ... hum Donald
avait une aussi charmante compagne

Vu le type, il comprend même pas, enfin si il a un doute, Blake se demande vraiment si il n'a pas payé la jeune femme pour qu'elle vienne avec lui et si ce qu'il pense s'avère vrai, il le méprisera encore plus, c'est certain. Blake fait signe au barman et commande un gin tonic pour cléo. Il sourit à la jeune femme et lui annonce que son partenaire va pas revenir tout de suite.

J'ai pourtant l'impression que c'est la première fois que je vous vois. Enfin vous devez probablement connaitre Donald mieux que moi.

Il lui sourit, il ne veut pas la mettre mal à l'aise. Mais il se demande quand même. Si un type comme lui, peut trouver une jeune femme comme Cléo, alors le monde tourne pas rond. Il ne connais pas Cléo, mais Blake a ce sentiment qui lui dit qu'elle ne devrait pas être au bras de ce type, qu'elle mérite bien mieux que lui, enfin n'importe qu'elle femme mérite mieux que ce type.

Je suis venu seul, ma seule compagne m'attend chez moi, probablement allongé de tout son long sur mon canapé, à dormir.

Il regarde Cléo et lui sourit.

Elle s'appelle Athéna et c'est une chienne, une Akita, elle est peu comme ma femme à moi.

Il lui sourit, et voit le barman lui apporté son verre. Il lève le sien et trinque.

Ah cette charmante rencontre !

Les yeux écartelés comme des grosses billes bleues, Cleo venait de comprendre dans quelle embrouille elle venait de s'enfoncer largement les deux pieds. Cleo, ce n'était pas ce qu'elle avait l'habitude de répondre lorsqu'on lui demandait son nom. Jamais elle n'utilisait sa véritable identité alors qu'elle était en service. Blake était charmant, il la regardait avec un sourire qui semblait sincère, différent des hommes qui l'engageaient pour une soirée. Elle s'était laissé berner par l'intérêt qu'il lui portait, cloitrée dans l'esprit d'une débutante qui se faisait aborder pour la première fois. La blonde ne grimaça pas, elle tâcha de garder son calme alors que tout son corps était en alerte. Donald était un gros client, il avait beaucoup d'argent et il avait été réticent à engager Cleo pour sa soirée-bénéfice. S'il fallait qu'on apprenne que l'homme engageait des jeunes femmes pour l'accompagner dans ses soirées, le vieil homme serait remplit de rage et ferait payer quelconque vilaine escorte qui serait à l'origine de sa descente aux enfers. Cleo est mon premier prénom, mais tout le monde m'appelle Penelope! Précisa-t-elle pour éviter un précédent. Merci, je vais prendre le compliment. Ajouta-t-elle en souriant alors qu'on lui servait son verre de gin. Vous savez, Donald est tout de même très protecteur de sa vie privée. La blonde remercia le barman d'un signe de tête poli. Et je suis souvent en déplacements pour le travail... D'abord elle mentait sur son nom, maintenant elle mentait sur sa carrière. Je n'ai pas souvent la chance de me retrouver à Bowen pour ce genre de soirée. Dans le cadre de son travail, Cleo mentait. Souvent. Toujours même. Sans jamais un scrupule. Il le fallait, pour protéger non seulement sa vie, mais aussi celle de ses clients. Mais aujourd'hui, c'était une première : la blonde culpabilisait. Et pourtant, des hommes charmants, elle en avait connu des tonnes. La belle n'aurait su expliquer les raisons qui la poussaient à ressentir le déshonneur.
Il partageait un bout de sa vie, répondant à la question de l'étudiante en médecine, la blonde qui le regardait perplexe. Il avait laissé sa femme à la maison? Seule, elle l'attendait sur le canapé? J'ai bien failli vous croire, Blake! Cleo posa sa main sur son coeur et souffla, alors qu'il venait de la mener en bateau sur l'identité de sa compagne. Elle lui sourit tendrement. Avez-vous des photos? Je suis certaine qu'elle est à craquer! Puis ils trinquèrent, à leur rencontre et, secrètement, à la douceur et la légèreté qu'il apportait à la jeune femme. Mais cette tranquillité ne tarda à se rompre, lorsque, du haut de sa posture un peu titubante par le whisky qu'il avait ingéré, Donald se souvient qu'il avait une compagne qui lui coûtait cher. Penelope... J'aimerais te présenter des gens... Tu m'suis ? Cleo soupira en regardant Blake. Vous devrez m'excuser, Blake, heureuse d'avoir fait votre connaissance. Ce sera partie remise pour les photos d'Athéna.