there's a hole in my soul, can you fill it ? (athéna)

Quand tu as des moments plus difficiles, des coups de mou, parce que oui ça t’arrive à toi aussi contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’y a qu’une seule et unique chose capable de te remettre d’aplomb. La voile. Que ce soit pour partir faire un tour en mer ou simplement passer un moment sur ton voilier, ça suffit pour que tu décompresses et prennes une bonne bouffée d’air frais. Aujourd’hui ne fait pas exception à la règle. Alors que tu as l’impression d’étouffer en ville, que tu te sens de trop, tu décides de te rendre au port pour t’imprégner du lieu. Après avoir marché une dizaine de mètres, tu te trouves enfin devant ton voilier, prêt à embarquer. Tu grimpes sur celui-ci, prenant rapidement les escaliers pour te retrouver en bas afin de déposer quelques affaires. Après une ou deux minutes, tu remontes et ton regard est immédiatement captivé par une chevelure rousse que tu ne connais que trop bien. Tu sens tout ton corps, tout ton être, qui réagit à la présence d’Athéna alors que tes yeux ne la quittent pas. Quelques secondes plus tard, son regard se pose sur toi et tu es pris en flagrant délit en train de l’observer attentivement. Tu t’avances vers l’avant du bateau pour te rapprocher de la jeune femme sans descendre de celui-ci. « Salut. » Dis-tu avec un léger sourire. Vous ne vous êtes pas quittés en très bons termes tous les deux, et tu es le seul à blâmer pour ça, mais à chaque fois que tu la vois, tu ne peux t’empêcher d’avoir envie d’aller vers elle. De lui parler. « Qu’est-ce que tu fais par ici ? » Demandes-tu en balayant le port du regard comme si tu cherchais quelqu’un. Comme si tu cherchais une raison pour expliquer la présence d’Athéna ici.

Salut. Un mot plutôt simple mais qui veut déjà dire beaucoup surtout avec le ton qu'Athéna emploie. Elle annonce la couleur et dans le fond, elle a totalement le droit de le faire. Votre histoire remonte à quelques années maintenant mais les rancoeurs semblent toujours là. Vu le comportement que tu as eu à la fin de votre "relation", le comportement de la jeune femme n'est pas étonnant mais tu espérais qu'elle se montrerait un peu moins sur la défensive. Qu'elle te laisserait le temps de t'expliquer. Malgré tout, elle n'est pas partie en courant ce qui est déjà un bon point. « Oh non, j'ai pas la prétention de penser ça. Surtout après... tout ce qu'il s'est passé. » Ou plutôt ce que tu as fait. Mais tu n'as pas envie d'empirer ton cas, au contraire, tu veux te racheter une conduite pour que ses souvenirs de toi ne soient pas seulement négatifs. Finalement, la rousse grimpe sur ton bateau et immédiatement, son chien vient te saluer. Tu t'accroupis pour le caresser vivement, aussi heureux de le retrouver que lui semble heureux de te revoir. Tu lèves la tête alors qu'Athéna reprend la parole, soulignant que votre dernière rencontre remonte à longtemps. Tu l'as déjà revu en ville l'une ou l'autre fois mais après ton comportement, tu n'as jamais vraiment osé aller vers elle. Tu as toujours eu peur qu'elle te jette comme la sombre merde que tu es. « Oui, trop longtemps à mon goût. » Réponds-tu en soupirant et en te levant à nouveau pour lui faire face. Tu ne détaches pas ton regard du sien quand elle ajoute que tu lui as manqué, voulant qu'elle lise à travers celui-ci à quel point elle t'a manqué, elle aussi. « Toi aussi. J'ai vraiment agi comme un con, je suis vraiment désolé de t'avoir blessé Athéna. » Dis-tu avec sincérité. Tu n'as pas l'habitude de t'excuser et encore moins d'être aussi sincère, aussi ouvert mais là, tu en ressens le besoin. Tu veux qu'elle sache que tu regrettes la fin de votre "relation".

« Ouais, ce que j’ai fait… » Dis-tu en soupirant et en détournant le regard, peu fier de toi. Tu as beau jouer au mec détaché, au mec qui s’en fout de tout, face à Athéna, les choses sont toujours plus compliquées. Face à elle, tu es incapable de lutter contre cette attirance qui te dévore chaque jour un peu plus. Même après toutes ces années. Tu grimaces légèrement quand la rousse te traite de gros con. Tu sais que c’est mérité mais ce n’est jamais agréable à entendre et encore moins de sa bouche à elle. Pour Athéna, tu aurais aimé être cet homme attentionné, gentil, irréprochable. Mais tu n’es pas comme ça. Et peut-être ne le seras-tu jamais… « Tu te trompes, je n’ai jamais joué avec toi… » Elle est bien la seule, d’ailleurs, avec qui tu n’as jamais joué. La seule à qui tu n’as jamais menti ou du moins, jusqu’à ce que tu « fautes » en couchant avec une autre femme presque sous ses yeux. Mais avant que tu n’éloignes Athéna de toi, tu n’as jamais joué avec ses sentiments ni même avec elle. Tu t’es toujours montré honnête et c’est sûrement pour cette raison que tu as pris peur. Que tu as décidé de prendre tes distances du jour au lendemain trop effrayé à l’idée de t’attacher davantage encore. Toute ta vie, tu as suivi l’exemple de ton père, passant d’une femme à une autre. Ou d’un homme à un autre. Sans chercher plus, sans vouloir plus. Puis, Athéna est entrée dans ta vie et a chamboulé bien plus que ce qu’elle ne peut imaginer. « Je sais que je ne mérite pas ton pardon mais je veux juste que tu saches que je suis désolé. Vraiment. » Réponds-tu en soupirant et en posant finalement ton regard dans le sien. Un regard qui te hante chaque nuit et que tu n’es pas prêt d’oublier. « Je pensais qu’en t’éloignant de moi, je t’offrais une meilleure vie… que tu serais plus heureuse sans moi. » Ajoutes-tu finalement avec une sincérité déconcertante. Ce n’est pas dans tes habitudes mais aujourd’hui, tu as envie de te montrer transparent avec Athéna.

« Ne t'excuse pas, tu n'as absolument rien à te faire pardonner. » Dis-tu alors qu'Athéna s'excuse de ses mots. Contrairement à toi, la rousse n'a jamais déconné, n'a jamais fait le moindre faux pas. Si vous en êtes là, aujourd'hui, c'est entièrement à cause de toi. D'ailleurs, tu ne manques pas de t'excuser une fois de plus, ne sachant pas si ce sera suffisant pour ramener Athéna un peu plus vers toi. Parce que malgré les mois et même les années, tu te sens incapable de te détacher totalement d'elle. « Je suis épuisant ? » Demandes-tu avec un petit sourire au coin des lèvres parce que les mots qu'Athéna emploie t'amusent et aussi pour détendre un peu l'atmosphère. Quand la jeune femme reprend la parole et attrape ta main, tu dévies automatiquement ton regard vers celle-ci. Tes yeux s'écarquillent légèrement en voyant ce qu'elle pose dans le creux de ta main. « Tu l'as toujours ? » Demandes-tu en détaillant la bague du regard. « Justement... tu es une des seules à me connaitre vraiment alors tu  devrais savoir que je ne suis pas celui qu'il te faut, que je ne suis pas assez bien pour toi. » Réponds-tu en soupirant et en remontant doucement ton regard vers le sien. Tu ne penses pas être capable de la rendre heureuse alors, pour son bien, tu te persuades qu'il vaut mieux qu'elle garde ses distances, comme elle l'a fait jusqu'ici. Pourtant, à cet instant précis, tu as tout sauf envie qu'elle s'en aille.

Tu es loin d’être parfait, tu le sais pertinemment. Bien que personne ne le soit, tu as un nombre de défauts sans doute au-dessus de la norme. Mais tu ne cherches pas à faire diminuer ce nombre parce qu’il a forgé ton caractère, il a fait de toi ce que tu es aujourd’hui. Néanmoins, tu ne peux t’empêcher de sourire en entendant la rousse qui te taquine. « Ca va aller, je te crois sur paroles. » Dis-tu avec un rictus aux lèvres. Tu observes Athéna qui redécouvre ton bateau, ne la lâchant pas des yeux. C’est maintenant qu’elle est là, devant toi, que tu te rends compte à quel point elle t’a manqué ces derniers mois, ces dernières années. « Je l’aurais mérité… » Tu hausses légèrement les épaules, passant une main dans tes cheveux. « Mais je suis heureux que tu l’aies toujours, ça signifie beaucoup pour toi. » Ajoutes-tu avec un sourire au coin des lèvres. Tu n’as pas l’habitude de mettre des mots sur ton ressenti, de dire à voix haute ce que tu ressens mais Athéna bouleverse encore une fois toutes tes habitudes, brisant petit à petit cette énorme carapace que tu t’es forgé au fil des années. Tu soupires quand la rousse ajoute que tu as le don pour tout gâcher. Ce n’est pas ton intention mais tu es bien obligé de te montrer réaliste puisqu’elle en est incapable. Même si elle n’a pas tort dans ce qu’elle dit, tu secoues la tête à la négative lorsqu’elle souligne que tu agis de la sorte par peur. Oui, tu as peur de t’attacher mais tu as encore plus peur de la faire souffrir à nouveau, de révéler le pire de toi-même et de la faire fuir. « Tu te trompes. » Dis-tu en soupirant. Puis, quand Athéna revient vers toi, te suppliant d’arrêter de dire ce genre de choses, tu capitules. De toute façon, tu te sens incapable de lui résister plus longtemps, là, tout de suite. « D’accord, d’accord… J’arrête. Mais seulement si tu viens faire un tour en mer avec moi. » Des hauts, des bas, c’est toujours comme ça avec toi. Tu passes toujours du tout au tout en une fraction de seconde parce que tu es quelqu’un de vrai, d’authentique. Et d’impulsif, surtout.

Même si tu la mets en garde, même si tu lui prouves que tu n’en vaux pas la peine, Athéna continue de garder espoir en toi. Et ça, personne ne l’avait jamais fait jusqu’ici. Tu n’as jamais vu une once de fierté dans le regard de ton père, pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Toute ta vie tu as agi comme lui, pensant que c’était la meilleure chose à faire mais aujourd’hui, à travers les yeux d’Athéna, tu as envie d’être un homme meilleur. Un homme qui mérite d’être avec une femme comme elle. Mais ça, ce n’est pas gagné, la piètre estime que tu as de toi ne va pas disparaître du jour au lendemain. Alors, tu hausses simplement les épaules quand la rousse s’emporte et fait front contre toi. Tu n’as pas envie de la contredire une énième fois ou en tout cas pas aujourd’hui. C’est pourquoi, quand Athéna ajoute qu’elle ne se trompe jamais, tu la regardes avec un sourire amusé aux lèvres, hochant doucement la tête. Elle se voile la face et tu le sais, mais tu n’as plus la force de te battre aujourd’hui. Tu t’es battu pendant de longues années pour oublier ces yeux verts et pourtant, maintenant qu’Athéna est devant toi, tu te rends compte que tes sentiments n’ont pas bougé d’un millimètre. Ils n’ont pas changé et encore moins diminué. Alors, tu lui proposes de t’accompagner en mer et si au départ elle paraît plutôt réticente, très vite, elle te prouve le contraire en venant se blottir contre toi. Tu l’entoures de tes mains, faisant glisser l’une d’elle le long de son dos. Tu fermes les yeux pendant quelques secondes, posant ta tête sur la sienne, profitant simplement de l’instant. Toi aussi tu en avais besoin, de ce contact, de cette proximité qui t’a tant manqué. Après quelques secondes, peut-être même quelques minutes tu ne sais pas vraiment, tu t’écartes pour plonger ton regard dans le sien, t’y perdant ou plutôt t’y noyant. Tu restes là, hypnotisé par les yeux émeraudes d’Athéna et il te faut beaucoup de force pour reprendre le dessus et revenir à la réalité. Ton regard s’est également perdu pendant quelques secondes sur ses lèvres mais puisque tu es persuadé de ne pas le mériter, tu n’as pas tenté d’y poser les tiennes. « Allons-y, alors. » Dis-tu en te dirigeant vers l’arrière du voilier pour appareiller. Tu prends les commandes de ton bateau pour quitter le port puis, une fois que vous êtes éloignés de la côte, tu te tournes vers la rousse, un sourire au coin des lèvres et une idée derrière la tête. « Tu veux tenir la barre ? » Demandes-tu en l’invitant à se mettre devant toi pour te permettre de garder un œil sur elle et sur sa conduite.

Athéna n’imagine pas à quel point elle t’a manqué, elle aussi. Même si tu te montres distant, parfois, même si tu enchaines les conquêtes et prétends que tout va bien, tu sais que tu as besoin d’avoir la rousse dans ta vie. Elle est ton rayon de soleil, la seule capable d’hanter chacune de tes nuits, chacun de tes rêves. Mais puisque tu es persuadé de ne rien avoir à lui offrir, de ne pas pouvoir la rendre heureuse, tu as préféré mettre un terme à ce début de relation que vous partagiez, quelques années plus tôt. Tu as tout fait pour qu’elle t’oublie en te comportant en parfait connard mais Athéna est coriace et surtout, elle te connaît tel que tu es vraiment. « Toi aussi… promets-moi qu’on ne restera plus aussi longtemps sans se voir. » Demandes-tu avec une certaine vulnérabilité dans la voix. Puis, lorsque son regard émeraude se pose sur le tien, tu t’y perds pendant quelques minutes, incapable de t’en détacher. C’est Athéna qui brise ce contact, sans doute gênée par cette proximité retrouvée. Décidé à ne pas la laisser partir si vite, tu lui proposes une virée en mer et par chance, elle accepte. Une fois le port loin derrière vous, tu proposes à la rousse de tenir la barre et sa réponse est sans appel. Lorsqu’elle s’avance pour venir se placer devant toi, tu attrapes sa main pour l’aider à tenir la barre et à prendre le contrôle du bateau. « On ne risque pas grand chose… Et tu ne risques pas de foncer dans quelque chose non plus. » Dis-tu en regardant l’étendue d’eau devant vous. Pendant quelques minutes, tu profites simplement de l’instant et de cette proximité avec Athéna qui t’a tant manquée. Puis, tu coupes le moteur et poses ta main sur l’épaule de la rousse pour qu’elle soit face à toi. « Est-ce qu’il y a quelqu’un dans ta vie ? » Demandes-tu avec une légère pointe de jalousie.

« Promis. » Dis-tu pour faire écho à la promesse d'Athéna. Même si tu sais que tu ne la mérites pas, tu sais aussi, qu'à présent, après l'avoir revue aujourd'hui, tu seras incapable de te passer d'elle à l'avenir. Tu seras incapable de garder tes distances, incapable de contenir cette attirance qui te consume de l'intérieur. Mais as-tu vraiment envie, finalement, de garder tout ça enfuit en toi ? Peut-être pas. Tu ne peux t'empêcher de sourire quand Athéna rétorque qu'elle est maladroite, voyant exactement de quoi elle parle. Mais malgré sa maladresse, elle ne risque pas grand chose, ici, en pleine mer. A part de l'eau à perte de vue, il n'y a rien d'autres à proximité. Après quelques minutes à naviguer, tu forces la jeune femme à te faire face, posant cette question qui te brûle les lèvres depuis que ton regard a croisé le sien dans le port. Tu lèves les yeux au ciel avec un demi-sourire en entendant les paroles de la rousse. Te rendre jaloux. Avant Athéna, tu ne connaissais pas la jalousie ni même l'attachement mais c'est une preuve de plus que la jeune femme chamboule tout ton monde, tout ce que tu pensais connaitre jusqu'ici. « Me voir jaloux, hein ? » Demandes-tu avec un sourire tout en passant une main dans les cheveux de la brune pour replacer une mèche rebelle derrière son oreille. Ton sourire s'élargit alors qu'Athéna ajoute qu'il y a quelqu'un dans sa vie qui correspond parfaitement à ta description. « Non je ne l'ai pas vu mais je suis sûr que cet homme en vaut la peine... » Murmures-tu avant de sentir ses lèvres venir se loger sur le coin des tiennes. Contrairement à Athéna, tu ne feignes pas l'innocence, au contraire, tu viens même loger ta main contre sa joue avant d'embrasser ses lèvres. Si votre baiser est plutôt doux au départ, très vite, il s'intensifie, témoignant de votre besoin pressant de vous retrouver. Tu as besoin de la sentir à nouveau contre toi, de sentir ses lèvres contre les tiennes et un peu partout sur ta peau, sur ton corps. Tu as besoin qu'elle soit à toi, tout simplement. « Oh Athéna... » Dis-tu alors que tu décolles tes lèvres des siennes, à contre coeur pour retrouver ton souffle. « Tu me rends fou. » Ajoutes-tu en laissant ton regard se perdre dans le sien.