| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| you're so very far away (cleo) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: you're so very far away (cleo) Sam 13 Avr 2019 - 1:20 | |
| Le mois d’avril était déjà bien entamé et pourtant tu n’avais pas encore fait ta tournée des logements pour passer récupérer les loyers. Tu étais un peu old school et tu préférais passer chercher les chèques chez tes locataires plutôt que de prendre les virements bancaires. Tu trouvais que cette méthode, même si sans doute plus pratique, avait certaines lacunes du côté humain. Encore plus lorsqu’il s’agissait de prélèvements automatiques, alors là, ça enlevait carrément toute possibilité de relation parce qu’il n’y avait même plus cette pensée l’un pour l’autre à chaque début de mois. C’était robotique, calculé, et franchement tu n’aimais pas forcément l’idée. Tu préférais passer chez tes locataires prendre de leurs nouvelles et t’assurer que tout se passait bien. T’avais bien des défauts, Mali, mais on ne pouvait pas dire que tu te fichais des autres. Toutefois, on pouvait absolument dire que tu n’étais pas fiable et pas ponctuel. Tu ne chercherais jamais à le contredire, d’ailleurs. Le temps, pour toi, n’avait sans doute pas la même signification que pour d’autres. Ça t’avait souvent valu quelques altercations et quelques malentendus, mais tu n’apprenais pas de tes erreurs et, surtout, tu ne voulais pas vraiment changer. Tu apprenais même à tes enfants à vivre selon cette notion du temps différente mais pourtant si belle. Tu ne le voyais pas comme un défaut, toi. Ton ex-employeur aurait eu bien des choses à dire là-dessus, lui. C’était Cleo qui t’avait référé, à l’hôpital, où on t’avait donné ta chance comme concierge. Vadrouiller les couloirs et laver les toilettes, tu l’avais déjà fait à plusieurs reprises depuis ton arrivée à Bowen. Tu l’avais fait au lycée de Bowen pendant un temps, mais ça n’avait pas fonctionné. Tout comme ça n’avait pas fonctionné à l’hôpital, d’ailleurs. Apparemment, tes heures de punch in, punch out ne respectait aucunement l’horaire qu’on t’octroyait, et ça dérangeait. Le boulot avait beau être fait, si ce n’était pas exécuté dans le cadre strict des heures déterminées, visiblement ce n’était pas suffisant. T’avais donc accepté sans broncher le congédiement, et tu t’étais trouvé un emploi ailleurs, pour la énième fois de ta vie. Par chance tu t’en sortais toujours sans c.v., parce que si on voyait la liste des endroits où t’avais bossé, un futur employeur se rendrait bien vite compte que tu ne faisais jamais long-feu. Bref, maintenant, tu te levais tôt à tous les matins pour ramasser les déchets de la ville, et ça aussi tu savais que ça prendrait bientôt le bord. Heureusement que tu avais tes revenus de loyers à côté, pour compenser pour ces journées de salaire que tu perdais à toujours tourner en rond. Tu cognas chez Cleo, t’en étais à son logement, et t’attendis qu’elle vienne t’ouvrir même si tu n’avais aucune idée de si elle était là ou non. Tu ne prévenais jamais vraiment de tes visites, ce qui avait le don d’en agacer certains. |
| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Mer 17 Avr 2019 - 22:56 | |
| Le début du mois était passé depuis quelques jours, déjà, et Cleo n'avait toujours pas payé son loyer. Ce n'était pas à défaut de ne pas vouloir, l'argent, elle l'avait, c'était plutôt que son propriétaire n'était pas vraiment du type ponctuel. En réalité, chaque début du mois, elle ne savait pas vraiment quand il passerait collecter ses locataires, c'était toujours une surprise. Les comptes toujours à jour, la blonde sortait son argent pour le loyer en fin de mois et le rangeait bien précieusement dans sa boite à bijoux jusqu'à ce que Mali passe le récupérer. Ordonnée, c'était la façon la plus simple qu'elle avait trouvée pour garder le compte sur ses dépenses. Et ce mois-ci n'était pas différent des autres. Une dizaine de jours après le premier du mois, il n'était toujours pas passé. La blonde avait fini par s'y faire, acceptant que celui à qui appartenait l'immeuble dans lequel elle vivait n'avait rien d'habituel. Il n'était pas méchant, il était simplement.. Particulier. En réalité, les débuts de leurs relations avaient été rocambolesques. Cleo et Mali étaient différents du bien des points, du tout au tout même. Et cette différence, parfois flagrante, avait créé de mineurs désaccords. Par exemple, elle l'avait déjà attendu plus de six heures lorsque son réservoir d'eau avait rendu l'âme, du shampoing plein les cheveux alors qu'il avait dit passer rapidement pour s'occuper du problème. Rapidement, c'était suggestif pour chacun. Mis à part leurs différentes évidentes, Cleo avait fini par apprécier le personnage qu'il était. Un peu libre d'esprit, il n'avait rien de commun aux autres, et il cachait une très grande gentillesse. C'est pour cette raison que la pédiatre avait fait des pieds et des mains à l'hôpital pour lui dénicher un boulot. Entre les branches, elle avait su qu'il était en recherche d'un emploi et elle s'était mise dans la tête de l'aider. Elle avait donné son nom en référence au département de l'entretien ménager de l'hôpital et, de fil en aiguille, avec beaucoup d'aide de la blonde, il eut le poste. Poste qu'il ne garda pas très longtemps. La semaine dernière, on avait rencontré la blonde pour l'informer que sa référence avait été mise à la porte pour faute de ponctualité. Bien que ça ne l'avait pas étonné, Cleo était irritée. On lui avait fait comprendre que les références étaient importantes dans son domaine et que son nom pouvait très vite se salir si elle recommandait des gens qui n'étaient, en réalité, pas trop fiables. En ce milieu de mois d'avril, la sonnette retentit. Cleo ouvrit la porte, faisant face à Mali, son proprio, des enveloppes pleines dans les mains. C'était l'heure du loyer. Bonjour Mali. Sourit-elle. Entre, je vais chercher l'argent.
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| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Jeu 18 Avr 2019 - 19:36 | |
| Si tu n’étais pas certain de l’accueil que tu recevrais aujourd’hui, vis-à-vis de Cleo, tu fus plutôt agréablement surpris de voir qu’elle t’ouvrit la porte avec un sourire et avec courtoisie, aussi. Mais au fond, n’était-elle pas toujours ainsi, Cleo ? Votre relation avait eu ses hauts et ses bas, parce que visiblement t’étais pas le type de personne auquel elle était habituée, et elle, elle vivait une vie trop stricte et trop encadrée pour toi le rebelle sauvage. Jamais toutefois elle ne t’avait manqué de respect, au contraire, elle avait accepté ta différence et avait fait des compromis que toi tu n’avais même pas songé faire. Si elle t’avait demandé de prévenir avant de passer, sans doute l’aurais-tu fait, en prévenant cinq minutes avant de cogner à sa porte peut-être, mais t’aurais fait l’effort quand même. Peut-être était-ce le fait que tu sois le propriétaire et elle la locataire, qui faisait en sorte qu’elle ne te tenait pas tête. Tu ne savais pas. Peut-être était-elle trop bonne, aussi. Peu importe, tu rentras chez elle après lui avoir sourit à ton tour. « Bonjour Cleo. » Tu refermas la porte derrière toi, attendant dans le hall d’entrée pour ne pas t’avancer sur son plancher avec tes grosses bottines que t’avais toujours dans tes pieds même quand il n’était aucunement question que t’ailles te perdre en forêt dans les prochaines heures. T’étais confortable là-dedans, bien plus que dans n’importe quelles chaussures trop classes et trop propres que les hommes de ton âge portaient parfois. « Aucun problème à signaler ? » Demandas-tu à Cleo alors qu’elle revenait vers toi avec son enveloppe, que tu ajoutas au paquet que t’avais dans tes mains. « Merci beaucoup. » Tu souris, essayant de reprendre un certain contrôle sur cette pile que tu n’arrivais pas à contrôler et dont les enveloppes partaient dans tous les sens. Un peu comme ta vie, toujours, en fait. |
| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Jeu 2 Mai 2019 - 15:00 | |
| Est-ce qu'il l'avait rendu mal à l'aise en respectant qu'à moitié l'éthique de travail de l'hôpital ? Oui. Était-ce une raison pour l'accueillir avec une brique et un fanal, l'enveloppe de son loyer dans les mains ? Non. Ce n'était pas Cleo. Elle le lui dirait, certainement, à quel point il l'avait déçu de ne pas avoir été en mesure de garder le job qu'elle lui avait trouvé, mais elle était tout de même dotée de respect envers son propriétaire. Il ne lui avait jamais fait de soucis à l'appartement, jamais questionné sur ses habitudes, jamais reproché de tenir l'endroit de telle ou telle façon. Elle rentrait tard, presque tous les soirs, entre ses gardes de nuit et les soirées où elle travaillait à l'agence, où elle offrait sa compagnie à des hommes en ayant besoin. On aurait pu se plaindre de sa vie à demi nocturne. Et si on l'avait fait, Mali avait gardé pour lui cette information choisissant de les chassées de son esprit. Mali resta sur le pas de la porte, sur le petit tapis d'entré. En se retirant dans la pièce voisine, elle s'écria : Pas besoin de rester sur le tapis, j'ai pas lavé les planchers tu sais. En espérant qu'il entre réellement, sans se soucier de ses bottines. Cleo revient avec l'argent qu'elle lui tendit et l'homme l'ajouta à sa pile. Il commençait à avoir tout un tas d'enveloppes dans les mains, secrètement Cleo espérait être la dernière récolte parce qu'il lui faudrait alors plus de ses deux mains pour accepter d'autres papiers. En bon propriétaire, il s'enquit de l'endroit, demandant si tout allait toujours bien ici. Ici, non, pas de problèmes à signaler, commença-t-elle. Comment ça se passe à l'hôpital ? Sourire aux lèvres, elle tentait la tactique de l'ignorance. Peut-être aurait-il le courage de finalement lui avouer qu'il ne l'avait plus, ce travail ?
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| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Ven 3 Mai 2019 - 20:40 | |
| Tu te tenais toujours sur le petit tapis de l’entrée, tes bottes dans les pieds, tes bas dépassant légèrement sur tes chevilles, l’air d’être sur le point de partir en grande marche en montagne alors que ce n’était pas du tout le cas. Ça ne faisait qu’accentuer ton air un peu décalé, avec tes cheveux encore légèrement mouillés de ta plongée de ce matin, qui retombaient en cascade le long de tes épaules carrées. T’avais souvent l’air sorti de complètement nulle part. Toi-même tu ne savais pas exactement d’où tu venais, parfois. Tu entendis la voix de Cleo s’élever, en provenance de la pièce voisine, t’invitant à rentrer – du moins, elle faisait passer ce message-là, même si ce n’était pas une invitation polie à le faire. Tu esquissas un faible sourire avant d’hocher la tête, pour toi-même surtout puisqu’elle ne pouvait même pas te voir, et puis tu entras jusqu’à la pièce dans laquelle elle se trouvait. « Alors comme ça, tu laves pas les planchers ? J’devrais peut-être rajouter quelques clauses de propreté dans le bail. » Dis-tu avec un rire. Bien entendu, tu n’étais pas du tout sérieux. Ton bail ne contenait d’ailleurs que le strict minimum légal, parce que tu n’en avais rien à foutre du reste. T’avais jamais eu de problème jusqu’à maintenant alors que t’étais propriétaire de quelques endroits depuis un paquet d’années. Tu changerais peut-être de vision lorsque des trouble-fêtes viendraient, mais t’en doutais. Tu acceptas l’enveloppe que Cleo te remit, en la remerciant et en lui demandant si tout allait bien ici. Puisque c’était le cas, elle te relança la question à toi, concernant ton job à l’hôpital cette fois. Tu soupiras légèrement. « Ahem, ah, ouais, euhm … » T’aurais voulu te gratter la tête pour gagner un peu de temps et perdre de la crédibilité du même coup, mais t’avais les mains pleines. Tu restas juste planté là, comme un gigantesque gamin pris en flagrant délit. « C’était vraiment bien, tu sais. Je te remercie beaucoup d’m’avoir obtenu l’emploi mais euh … J’faisais pas l’affaire. » Comme toujours. Tu ne faisais jamais l’affaire. « Apparemment dans un hôpital la ponctualité c’est énormément regardé, même pour la propreté de l’endroit. Enfin … avec du recul j’crois que je peux comprendre, niveau hygiène, maladies, tout ça … Mais bon. J’ai pas fait long feu. » Tu soutins son regard un moment, avant d’ajouter, incertain : « J’suis désolé ? » |
| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Mer 29 Mai 2019 - 22:17 | |
| Mali, il était toujours habillé comme s'il prévoyait une sortie en forêt, ses grosses bottines de randonnée tâchées par la terre mouillée ne le quittaient jamais. Elle ne l'avait jamais vu avec autre chose dans les pieds. Bon, ce n’est pas comme si la blonde le voyait souvent, le propriétaire. Elle ne l'appelait pas pour n'importe quelle connerie, elle ne le dérangeait pas en pleine semaine, elle ne brisait jamais rien. Elle le voyait, le premier du mois, parfois après, pour lui filer le loyer. Et parfois ils se croisaient dans les rues de la ville, mais ça s'arrêtait là, tout simplement. Peut-être qu'au fond, c'était son attiraillement pour les journées de récolte de loyer. Au fond, Cleo n'en savait pas grand-chose. Que ses bottes soient sales, elle s'en fichait un peu. De toute façon, elle allait devoir laver le plancher tôt ou tard. C'est d'ailleurs ce qu'elle lui dit, alors qu'il s'obstinait à vouloir rester dans l'entrée. Hey! S'écria-t-elle quand il la menaça, à la blague, d'ajouter des clauses de propreté à son bail. J'ai dit que je n'ai pas encore lavé les planchers. J'vais le faire, monsieur le proprio, renchérit-elle alors qu'il s'était rapproché d'elle pour prendre l'enveloppe qu'elle lui tendait. Ensuite, il lui demanda s'il y avait des problèmes à signaler. Évidemment, la blonde lui infirma le moindre souci à l'appartement. Mais elle s'empressa de lui demander, à son tour, comment ça allait pour lui à l'hôpital, l'emploi qu'elle lui avait déniché. Après avoir soupiré, Mali marmonna des hésitations que Cleo comprit à peine. La blonde fronça les sourcils en soutenant son regard gêné. Et il finit par lui avouer, tout lui avouer. Il avait perdu son emploi, parce qu'il n'avait pas su respecter les règles de ponctualité. Cleo pinça les lèvres, déçue. Je sais, oui... Finit-elle par souffle en mettant ses mains dans ses poches. On me l'a dit, mais j'espérais que tu me le dises, toi aussi, de vive voix, continua-t-elle, toujours les yeux rivés sur lui. T'es désolée pourquoi, Mali ? Demanda-t-elle d'une voix douce. Parce que, elle, sa crédibilité en avait pris un coup. Parce qu'on avait raconté, après cette situation, qu'on ne pouvait plus lui faire confiance, qu'elle était aussi peu fiable que lui. On l'avait associé à Mali. Et ça, ce n’était pas bien pour la fin de son internat.
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| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Jeu 30 Mai 2019 - 13:46 | |
| Alors que tu rentrais enfin dans la pièce où Cleo se trouvait, lui lançant une pique sur la propreté des planchers dont tu étais l’ultime propriétaire, tu ris à son exclamation. « Monsieur le proprio ! » Lanças-tu en secouant la tête de gauche à droite, comme pour sortir cette dénomination de ta tête. Tu le savais fort bien, que t’étais effectivement le propriétaire, mais tu n’avais jamais vraiment eu l’impression d’agir comme tel bien que tu viennes quand même récupérer le loyer à tous les mois. Ça, c’était parce que t’avais pas vraiment le choix. Il fallait que tu vives, toi aussi, et que tu fasses vivre ta mère et tes deux enfants, aussi. Ce n’était pas toujours facile. « Tu fais bien ce que tu veux, Cleo, tu sais bien. » Tu lui souris. T’avais jamais eu envie de dicter aux autres comment occuper l’endroit, tu voulais juste un minimum de respect et tu pensais sincèrement que tous tes locataires te l’offraient, ça. Tant qu’à la fin, on te remettait l’endroit en bon état, tu jugeais que tu n’avais pas ton mot à dire sur le reste. Mais cette notion de respect qui t’étais pourtant chère, semblait t’avoir manquée à toi lorsqu’était venu le temps d’honorer cet emploi que Cleo t’avait dégoté à l’hôpital. Tu savais qu’elle avait tiré bien des cordes pour toi, alors qu’elle n’était pourtant pas en situation d’autorité là-bas, et t’avais tout fait planter quand même. Lorsque la blonde t’avoua qu’elle savait déjà que tu avais perdu ton emploi, tu fronças les sourcils. « Tu me testais ? » Elle avait posé la question comme si elle en ignorait la réponse, juste pour voir si tu oserais lui dire la vérité. T’aimais pas vraiment ce genre de comportement. Cleo te répondit qu’elle voulait l’entendre de vive voix. « T’étais pas obligée de prendre un détour. » T’aurais préféré qu’elle te le demande directement, mais tant pis. Ce n’était pas cette faute-là qui était reprochée, là, c’était la tienne. Alors tu t’excusas, pas trop certain que c’était ce qu’elle voulait entendre cette fois – puisque visiblement, elle s’attendait à certaines réponses. Elle te demanda d’ailleurs pourquoi t’étais désolé. « Ça va, Cleo, j’suis pas ton enfant de cinq ans que tu dois piéger pour ses mensonges ou qu’tu dois éduquer sur les excuses. » Tu soupiras, un peu irrité par la situation, même si au fond de toi tu savais que tout était de ta faute. « Je suis désolé parce que tu as poussé pour qu’on m’engage et que j’ai pas su garder le job. Tes efforts auront servi à rien et j’m’en excuse. » Tu haussas lâchement les épaules. « Mais est-ce que c’est vraiment une surprise ? » Elle te connaissait au moins assez, Cleo, pour savoir que t’étais pas le profil parfait pour les employeurs. |
| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Ven 21 Juin 2019 - 23:13 | |
| Évidemment qu'elle savait bien qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait, Cleo, que Mali n'était pas le genre de propriétaire à instaurer des règles stupides et des marches à suivre comme les control freak de ce monde. Non, Mali, lui, était plutôt easy going tant dans son rôle de propriétaire que dans sa vie personnelle. Bien trop loin de Cleo. Pour elle, tout était compté. Tout avait une place dans son appartement. Le seul endroit où elle se permettait une folie, c'est lorsqu'elle était Penelope. Là, elle n'était pas aussi rangée qu'à son habitude. Petit à petit, Penelope amenait Cleo à se laisser aller, à se laisser vivre sa vie sans restrictions. Ce n'était pas encore gagné, mais c'était un bon début. Mais quand elle pensait que tout s'engageait pour le mieux, quand elle pensait que son laissé aller lui était positif, Cleo se faisait rappeler par la vie qu'en fait ce n'était pas sa vraie nature. Claque au visage, comme celle qu'elle avait reçue quand elle avait été accusée par ses supérieurs à l'hôpital de leur avoir donné de mauvaises références. Quand elle avait appris qu'il s'était fait montrer la porte, qu'on l'avait poliment remercié. Je te testais pas, Maliyan. J'voulais la vérité, lâcha la blonde en croisant les bras sur son torse alors qu'il l'accusait à tort. Peut-être n'était-ce pas la façon de faire, surement pas avec lui, mais elle n'avait vu autre façon d'aborder ce sujet, sans se fâcher contre lui. Mais quand il répliqua, quand il lui dit qu'il n'était pas son enfant, là, elle se sentait colérique. Tu me l'aurais vraiment dit ? S'enquit-elle en arquant un sourcil. Non, mais, soyons honnête. Tu me l'aurais vraiment dit alors qu'au final tu penses que tu me dois rien ? La blonde soupira. Ouais, ouais ça m'a surprise. J'croyais que tu voulais un vrai boulot. Pourquoi était-elle fâchée, réellement ? Parce qu'il s'était fait renvoyer ? Parce qu'il ne lui avait pas dit ? Parce qu'il lui répondait ainsi ? Cleo secoua la tête frénétiquement avant d'ajouter : T'as ton loyer, tout va bien ici, j'pense que tu peux partir maintenant. On se voit le mois prochain.
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| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Dim 23 Juin 2019 - 17:37 | |
| T’étais venu ici pour ton loyer, pour prendre des nouvelles, mais certainement pas pour avoir l’impression de te faire sermonner par ta mère. Cleo avait pris un risque, en t’aidant à te trouver un job. Certes, tu appréciais grandement le geste et bien sûr que tu t’en voulais de ne pas avoir su être à la hauteur, encore une fois. Mais ses reproches te semblaient un peu exagérées quand on savait que tu n’avais jamais prétendu être fait pour cet emploi. T’avais accepté parce que tu étais dans le besoin, mais ça ne ferait pas en sorte que tu deviendrais du jour au lendemain l’employé du mois. Si Cleo ne voulait pas prendre ce risque, elle n’avait qu’à ne pas le faire. « Bien sûr que j’te l’aurais dit ! » T’exclamas-tu en levant légèrement les bras et en levant les yeux au ciel, exaspéré. Et t’agissais pas comme ça parce que t’étais le propriétaire et que tu te sentais au-dessus d’elle, non rien de ça. T’en avais juste assez qu’on s’attende à ce que tu sois quelqu’un d’autre que t’étais. T’en avais marre de la pression, de cette barre trop haute. T’étouffais, et heureusement que c’était pour tes enfants que tu faisais tout ça, autrement t’aurais abandonné depuis longtemps déjà. « Je suis honnête, Cleo. Et j’ai jamais dit que je te devais rien, me mets quand même pas des mots dans la bouche, là. » Elle te blessait, même, de sa colère directement dirigée contre toi. « Je voulais un vrai boulot, mais tous ceux que j’ai eus, c’était aussi de vrais boulots, tu sais. J’fitte pas dans ces horaires trop stricts, ces listes de tâches à suivre à la lettre, c’est juste pas moi … » Mais elle était trop fâchée, Cleo, sans doute que votre dispute ne servait à rien actuellement. D’ailleurs, elle t’invita à partir sans plus tarder. « Cleo, come on, on a toujours eu une bonne relation, toi et moi … J’voudrais pas que ça change pour ça. » Mais ce ça était visiblement plus important pour elle que pour toi. |
| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Ven 5 Juil 2019 - 0:00 | |
| Il était venu pour son loyer, pas pour recevoir des reproches. Or, c'était ce qu'il se prenait, bien malgré lui. Cleo n'avait pas prévu que la discussion se dirige vers cette avenue. Bien au contraire. Elle ne voulait qu'aller au fond de cette histoire, comprendre ce qui n'avait pas fonctionné dans le travail où elle avait référé Mali. Là où elle avait pris sa parole pour lui donner la chance d'avoir un emploi avec des bons avantages. Travailler dans le domaine de la santé, en Australie, c'était être plutôt bien placé. Assurances, avantages sociaux et fonds de pension. Et malgré tout ça, Maliyan n'avait pas su garder le poste, trop nomade pour rester au même endroit plus que quelques semaines. Il avait besoin d'un emploi flexible qui respecterait son mode de vie un peu marginal. Peut-être que Cleo s'était emportée, peut-être qu'elle s'était emballée dans ses réactions. Au final, pourquoi le prenait-elle si personnel ? Quand elle le réalisa, rapidement, Cleo se sentit gênée. Mali était exaspéré, il le lui montrait de ses gestes théâtraux, ses yeux levés au ciel. Comme un animal coupable, la blonde baissa les yeux vers le sol. Je ne te mets pas de mots dans la bouche, Mali, finit-elle par souffler, lasse. Je te dis juste ce que je ressens, ajouta-t-elle en levant les bras et en les laissant retomber aussi rapidement, expriment son sentiment d'impuissance face à toute cette situation. Ouais, bah maintenant c'est un peu ma réputation qui a été effrité par toute cette histoire, avoua la blonde en relevant finalement les yeux vers lui, alors qu'il venait de lui dire combien ses emplois typiques ne lui ressemblaient pas. Tu peux pas vivre comme ça indéfiniment, pensa-t-elle à haute voix. Cleo était inlassable, elle qui enchaînait son travail de jour et celui de nuit pour s'accorder le loyer et le plaisir de vivre une vie d'adulte en fin vingtaine respectable. Et ce n'était pas réellement de ses affaires, en réalité, la vie de Mali. C'est pas de mes affaires, admit-elle tout aussi rapidement qu'elle en prit conscience. Sur cette note, elle l'invita à partir. Encore fâchée, indignée par la réaction de son propriétaire, mais surtout timide de la sienne. Il protesta, elle afficha un mince sourire sur son visage. Sourire las et fatigué. Ça ne change rien entre nous. Tu restes mon proprio et je reste ta locataire. Je t'appelle en cas de problèmes. Elle était sèche, bien plus qu'elle ne l'aurait souhaité. C'était plus fort qu'elle. Cleo, elle avait du mal avec les relations interpersonnelles.
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| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Mer 10 Juil 2019 - 19:35 | |
| Lorsqu’elle te dit que maintenant, c’était sa réputation qui avait été effritée par toute cette histoire, tu soupiras. Ça confirmait tes doutes, sur les raisons qui la poussaient à prendre de manière si personnelle ce qui s’était passé. Ta propre réputation, tu te fichais bien de la foutre en l’air, elle l’était sans doute déjà. Elle l’était dès que t’avais posé tes pieds d’aborigène dans cette ville. Les gens avaient toutes leurs idées préconçues sur tes origines et tes comportements, parfois ils avaient raisons, parfois ils avaient tort. Peu importait ; on ne te laissait même pas la chance de prouver le contraire. Toutefois, quand il s’agissait de la réputation des autres, tu n’étais pas non plus un sans-cœur. Ça t’attristait de savoir que par ta faute, on regardait Cleo d’un peu plus haut. « Je suis vraiment désolé, Cleo. Sincèrement, je le suis. Si j’avais su que ça pourrait avoir ces répercussions-là sur toi, j’aurais pas accepté le boulot … » Tu ne lui dis même pas que t’aurais essayé de faire mieux, non. La solution pour toi, c’aurait été de passer ton tour. Et tu lui expliquas pourquoi : parce que t’avais jamais pu tenir un travail de ce genre. Ce n’était pas fait pour toi. Cleo t’affirma alors que tu ne pourrais pas vivre indéfiniment comme ça, ce qui te fit hausser les sourcils. « Et pourquoi pas ? » Ce à quoi elle répondait que ce n’était pas de ses affaires. En effet, ça ne l’était pas. « Non, mais dis-moi, je t’en prie Cleo, si tu penses savoir comment je devrais mener ma vie, donne-moi ta vérité absolue. » T’étais vexé, parce que s’il y avait une chose que tu chérissais dans ce monde, c’était ta liberté de vivre ta vie comme tu l’entendais. Tu n’allais certainement pas laisser des blancs te dire comment vivre et pourquoi. Ils n’étaient pas particulièrement de bons modèles non plus. Malgré cette première querelle entre vous, tu trouvais dommage que votre relation, entre Cleo et toi, ait pris une telle tournure. « En d’autres mots, ça change tout. » Parce que ça n’avait jamais été proprio-locataire, entre vous, vous n’étiez peut-être pas de bons amis à sortir prendre des verres, mais vous ne mainteniez pas une relation froide et distante comme celle qu’elle dépeignait à présent. « For what it’s worth, je suis vraiment désolé, Cleo. J’te le redis encore une fois dans l’espoir que tu comprennes que c’était pas pour faire mal. » Tu haussas les épaules, avant de reprendre la direction vers la porte d’entrée. |
| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Sam 20 Juil 2019 - 0:52 | |
| Ses parents ne lui avaient pas appris à rendre des services pour avoir une gratitude en retour. Ils avaient toujours appris à la petite Cleophé à le faire par plaisir, par bonté de coeur, pour rendre au prochain. N'était-ce pas ce qu'elle avait voulu faire avec Maliyan, en lui dégotant ce travail ? Alors pourquoi était-elle tant offusquée par sa réputation qui en prenait un coup ? Tout simplement parce qu'elle travaillait fort, d'arrache-pied pour qu'on ne la voie pas seulement comme une interne dans cet hôpital, qu'on la reconnaisse comme la pédiatre accomplie qu'elle serait très prochainement, à la fin de la prochaine année universitaire. Et pourtant, ce n'était pas le cas. Cleo était trop discrète, trop sensible, elle ne mettait pas assez son poing sur la table, elle ne prenait pas assez sa place. Et la seule fois qu'elle avait osé parler, pour référer un curriculum vitae, ça lui était revenu tout droit en plein visage. Maintenant, elle était l'interne sans fiabilité. Et c'était injuste. Au fond, elle n'avait rien à avoir avec les qualifications de Mali ni même avec son éthique de travail. Elle, elle était impeccable. Elle ne manquait aucun quart de garde, elle arrivait toujours à l'avance, elle faisait des heures supplémentaires, même si elles n'étaient pas toujours payées, parce qu'elle avait la conviction que cette branche était la sienne et non pas pour le mérite qu'on la remarque. Mali s'excusa, la blonde sourit en coin en haussant les épaules. T'en fait pas. Et de toute façon, on ne peut pas revenir en arrière. Ce qui est fait est fait. Et Cleo devrait réparer les pots cassés toute seule. Mais bien vite la discussion devient plus enflammée, la frustration prit le dessus et Cleo accusa son propriétaire de ne pas pouvoir vivre comme ça indéfiniment. Il se brusqua, répliquant à la remarque de la locataire, elle qui semblait tout savoir, selon lui, qui pourrait l'éclairer sur comment vivre sa vie. Stuart soupira. Non, t'as raison, j'y connais rien, conclut-elle, lâche, mais, un jour, plus personne ne voudra t'engager dans cette ville... T'auras la réputation de celui qui ne sait pas garder ses boulots parce qu'il n'en a pas envie. Et c'était peut-être déjà un peu le cas, en fait, Cleo ne le savait pas vraiment, mais à l'hôpital, il était vu ainsi. Ça change pas tout, Maliyan. Tu veux que je te dise quoi, t'es mon proprio, on ne se doit rien d'autre que le respect, non ? Cleo secoua la tête à la réflexion du barbu juste avant qu'il se dirige vers la sortie, lui balançant qu'il s'excusait, à nouveau, qu'il était désolé de ce que tout cela engendrait pour elle. Et moi, c'était que pour t'aider. Pas pour te piéger. Faut croire que c'est pas réussit. Pas du tout, même. Elle le suivit jusqu'à la porte, mais avant qu'il quitte, elle se risqua à une nouvelle question : Si tu veux, je déménage. Ça serait peut-être mieux pour toi ?
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| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Sam 27 Juil 2019 - 1:04 | |
| Ne pas t’en faire, c’était une drôle de chose à dire après qu’elle t’ait fait culpabiliser de la sorte. Elle ne pouvait pas raisonnablement croire qu’après cette scène, tu ne te sentirais pas comme un moins que rien face à elle. Cleo t’avait bien fait comprendre à quel point t’avais merdé, autant pour toi que pour elle. Surtout pour elle. Si ça n’avait été que toi, la victime, ça t’aurait passé dix pieds par-dessus la tête. Mais de savoir qu’elle était un dommage collatéral de ton incapacité à garder un emploi, ça t’attristait. Alors bien sûr que tu t’en ferais. Et tu trouvais ça déplacé qu’elle te dise le contraire, comme si ça pouvait effacer les dix dernières minutes. « Que ce soit fait, ça m’empêche pas de culpabiliser, maintenant. Si je peux faire quoi que ce soit qui pourrait aider, je le ferai volontiers. » Mais tu te doutais bien qu’elle te répondrait que t’en avais déjà fait assez. Elle ne risquerait sans doute pas que t’empires la situation, et même si tu ne le ferais jamais volontairement, il était clair que c’était une possibilité. Tu regrettas assez vite de lui avoir proposé une quelconque aide, à Cleo, parce que la voilà qui te faisait la leçon sur ta manière de vivre ta vie, comme si elle avait vécu cent ans de plus que toi et qu’elle avait la vérité absolue sur le bien et le mal. « Tu crois que c’est parce que je n’en ai pas envie ? Tu crois que c’est par paresse ? Tu ne me connais pas, Cleo, alors j’me suis excusé mais là j’prendrai pas davantage de tes insultes. » Lâchas-tu fermement. Tu ne supportais pas qu’elle te fasse une quelconque morale, tu n’acceptais pas qu’elle te juge sur qui tu étais. Ça n’avait pas sa place. « Si c’est comme ça que tu le vois. » Rien d’autre qu’une banale relation, rien d’autre qu’un échange de respect et de politesse. Ça te décevait. Alors sans plus attendre, tu te dirigeas vers la porte, t’excusant une dernière fois. Lorsqu’elle te demanda si tu préférais qu’elle déménage, tu levas les yeux au ciel. « T’en fais vraiment tout un plat, à ce point ? Non, je ne veux pas que tu déménages, Cleo. Mais si tu penses être incapable de passer par-dessus ce qui s’est passé, alors je t’en prie, fais-en à ta tête. » Tu n’allais pas passer le reste de tes jours à t’excuser à chaque fois que tu la verrais. À tes yeux, ce n’était pas la fin du monde. |
| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Ven 11 Oct 2019 - 23:18 | |
| Elle n'y était pas allée de main morte, Cleo. Il fallait l'avouer. Ça lui était monté à la tête, sans aucune raison, parce qu'au final, ce que Mali choisissait de faire de sa vie, ça ne regardait en rien la future pédiatre. Elle n'en était pas responsable, ni même l'instigatrice. Et il fallait qu'elle le comprenne. Cependant, lorsque cela avait attrait à son image, ce que les autres penseraient d'elle, Cleo devenait quelque peu névrosée, souciante. Peut-être parce qu'elle cachait depuis trop longtemps sa double vie avec peur qu'on ne la juge si on venait à le découvrir, peut-être un peu parce qu'elle redoutait le jour où ses patrons l'apprendraient. Et d'ici là, elle tentait d'avoir une image impeccable, de respecter les règles et d'être irréprochable. Jusqu'à ce que Mali arrive dans sa vie, accepte l'aide de sa locataire et décide de tout lâcher aussi rapidement qu'il avait été engagé. Je crois pas que tu peux réellement faire quelque chose pour aider, conclut Cleo avec un faible sourire. C'était son problème à elle, au fond, pas le sien. Lui, il avait pris la fuite, il n'avait plus à gérer la situation. Mais c'est gentil de l'offrir, finit-elle par ajouter, plus calmement. Ça ne servait à rien de lui en vouloir plus longtemps. Mais rapidement l'animosité les anima à nouveau, créant de nouvelles tensions, des mots réfléchis qui sortaient de la bouche de la blonde sans penser à leurs dégâts. Ne le prend pas comme ça, c'est pas ce que j'insinue. Et pour dire vrai, elle ne sait pas plus que lui ce qu'elle veut insinuer. J'crois pas que t'es paresseux..., ajouta-t-elle avec une moue triste, presque piteuse comme un animal battu. Je le vois bien que tu l'es pas. Il s'occupait de son bloc ainsi que de ses enfants qu'il emmenait, parfois, ici et là, quand il passait récupérer les loyers. Cleo le suivit jusqu'à la porte d'entrée où il démontrait clairement, par ses signes non verbaux, l'envie de quitter sa locataire. J'ai pas envie de partir... J'ai pas envie que cette histoire change quelque chose entre nous. Elle soupira longuement. Ècoute, je suis désolée. Vraiment... Et elle secoua la tête. J'ai pas l'habitude de me faire reprocher des trucs au boulot. C'est pas une excuse, c'est juste une justification. C'était quand même pas cool de réagir comme ça...
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| | | Invité | Sujet: Re: you're so very far away (cleo) Dim 13 Oct 2019 - 19:05 | |
| Tu ne pensais pas non plus pouvoir y faire quelque chose. T’avais pensé aller parler à ses patrons mais au final, tu risquais davantage d’empirer la situation. Il valait sans doute mieux laisser les choses telles qu’elles étaient, même si ce n’était pas forcément positif. Cleo t’en voudrait sans doute encore plus si tu te mêlais de ce qui ne te regardais plus. Tu ne travaillais plus là-bas, point final. Au moins, tu sentis que l’atmosphère se calma légèrement quand elle souligna ta gentillesse d’avoir au moins proposé. « C’aurait été la moindre des choses. » Déclaras-tu simplement, avant de soupirer discrètement face à ton impuissance. Et ton soupir en devint vite un d’agacement à nouveau, parce que Cleo reprenait ses jugements de plus belle. Elle te prenait pour celui qui lâchait tout parce qu’il n’en avait pas envie. Elle ne comprenait pas que ta situation était bien plus compliquée que ça. Ta situation actuelle, mais aussi tout le passé que tu traînais derrière toi. « Alors je ne sais pas ce que tu insinuais, si c’était pas ça, quand tu dis que je ne fais que suivre mes envies. Comme si je pouvais vraiment me permettre cette attitude-là. » T’avais jamais été une diva, sélectif dans les jobs que tu trouvais. Au contraire, tu prenais ce qui passait, peu importe ce que c’était. Parce que t’avais pas le choix. Malheureusement, t’étais pas un caméléon capable de répondre aux besoins précis de tous les employeurs. Tu ne changerais pour personne. Alors, puisque tu sentais que Cleo aurait aimé que tu changes, tu pris la direction de la porte de sortie du logement. Elle porta cette altercation à un autre niveau en te demandant si tu voulais qu’elle déménage. Puis, après avoir mis au clair les choses, elle s’excusa. Tu soupiras, encore. « C’est rien, c’est bon. On laisse tomber, ok ? On s’est tous les deux emportés, c’pas mon genre non plus, mais j’y peux rien quand on juge mon mode de vie sans tout connaître … Alors, j’m’excuse aussi. » Ce qui ne t’empêchait pas de vouloir mettre un terme à cette rencontre qui t’avait tout de même mis d’une plutôt mauvaise humeur, même si ça se terminait sur une meilleure note. « On oublie ? On passe à autre chose ? » Demandas-tu, le regard un peu plus doux. |
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